15 février 2021 1 15 /02 /février /2021 18:33

Décidément, le travestissement assumé des faits semble devenu le mode ordinaire de communication municipale à La Seyne. Il ne se passe pas quelques jours ou semaines sans que des affirmations sans fondement viennent justifier une analyse ou une décision. Et, lorsque ces assertions mettent en cause l'ancienne équipe municipale, celle-ci, ou les actuels élus minoritaires qui en sont pour partie issus, sont obligés de rétablir la vérité, parfois à nouveau contestée, contre l'évidence. C'est sans fin.

Après l'absurdité des chiffres de l'audit du Centre communal d'action sociale (CCAS) et l'inadmissible accusation fallacieuse d'une complicité d'associations avec une soi-disant « cinquième colonne islamo-gauchiste », voilà que, en une semaine, l'histoire locale est revisitée pour justifier la modération de la vitesse sur la corniche de Tamaris, et qu'on recuit à une sauce inventée celle du projet de cinéma à « l'Atelier mécanique » !

 

TAMARIS : UNE PISTE DE CHARS D'ASSAUT OU UNE PROMENADE LITTORALE ?...

S'agissant de la limitation de vitesse à 30 km/h sur la corniche de Tamaris qui, en soi, peut être une bonne idée, il suffisait à la maire d'expliquer sa raison : inciter les usagers autres que les riverains et les promeneurs du littoral à emprunter un autre itinéraire – en l'occurrence la route départementale reliant le centre-ville aux Sablettes par le Pont-de-Fabre, le Pas-du-Loup et Mar Vivo. Tout le monde aurait compris. Pourquoi diable aller raconter que la route de la corniche devrait retrouver son supposé usage paisible de promenade littorale d'antan ? C'est historiquement faux, la route n'a été réalisée au XIXe siècle que pour permettre aux véhicules de desservir la station de villégiature balnéaire que Michel Pacha a créée à cette époque. Le maire de Saint-Mandrier, précédent conseiller général du canton, et ingénieur retraité des CNIM, a par ailleurs récemment rappelé que cette voie servait... aux essais des chars d'assaut que les chantiers navals construisaient. On était loin d'une allée littorale apaisée.

Et il a bien eu raison de préciser que c'est le parti pris d'un usage partagé qui a prévalu lorsque, ensemble, à la métropole, nous avons élaboré le projet de réhabilitation, prévoyant une réduction de la largeur des chaussées pour ralentir les véhicules, des voies pour vélos et piétons, et des haltes en bordure du littoral. C'est ce programme dont nous avons obtenu que la métropole le finance et décide de le réaliser pour près de 40 millions d'euros. Espérons qu'il ne va pas être remis en cause au moment où il démarre !

 

UN PROJET DE CINÉMA SANS SALLE OBSCURE ?...

Quant au cinéma soi-disant disparu du projet de location de longue durée de « l'Atelier mécanique » à des opérateurs privés, les élus minoritaires des gauches et de l'écologie ont rétabli la vérité sur leur blog face à une grossière inexactitude. Je n'y reviendrai pas et j'invite les Seynois qui seraient encore dans le doute à en prendre connaissance en cliquant ici. La conseillère municipale d'opposition qu'était en 2019 l'actuelle maire n'a pas voté contre la dernière délibération qui permettait de faire avancer le projet. Elle a aujourd'hui changé d'avis, c'est son droit, elle est légitimement élue. Pourquoi ne pas le dire simplement ?

Peut-être est-elle, comme ça m'est arrivé, encline à penser que les opérateurs du programme de réhabilitation de « l'Atelier mécanique », des investisseurs qui patientent depuis des années et dont le rôle n'est pas celui de mécènes de notre commune, pourraient en avoir assez des atermoiements générés par les recours interminables devant la justice administrative, et qu'ils pourraient aller voir ailleurs. Peut-être a-t-elle eu des échanges en ce sens avec les opérateurs lassés d'espérer. Il suffit de l'expliquer à nos concitoyens. Pourquoi chercher à jeter le trouble dans les esprits en inventant, en interprétant, en omettant, et en récrivant l'histoire ?

 

Croit-on que tous les Seynois sont dupes des arrangements avec les réalités ?

Pense-t-on que la principale préoccupation de nos concitoyens, en cette période de lourdes difficultés sociales et économiques, est d'assister à des joutes entre la gauche et l'écologie d'une part, contraintes de rétablir les faits, et, d'autre part, la droite coalisée à la droite extrême, qui emberlificote sans cesse les réalités alors qu'elle est démocratiquement élue et donc libre de ses choix ?

La majorité municipale est-elle consciente du risque de voir l'autre extrême-droite, celle des militants RN assumés, qui compte les points, tirer parti de ses manœuvres ? En croyant discréditer la gauche, elle se disqualifie elle-même, et le danger est réel de voir demain une majorité de la population seynoise rejeter l'ensemble des acteurs politiques républicains de la commune, faisant le choix le plus sinistre qui puisse advenir dans une ville dont la situation mérite au contraire que la promesse républicaine s'y concrétise.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale
29 janvier 2021 5 29 /01 /janvier /2021 18:34

À La Seyne, à l'initiative des équipes des maires communistes Toussaint Merle et Philippe Giovannini, une rue du centre ancien et un foyer-résidence de personnes âgées portent son nom. Mais, cent vingt ans après sa naissance et sept décennies après sa disparition, trop peu de Seynois se souviennent de l'immense œuvre sociale et politique de l'homme qu'il fut.

Et pourtant, du premier au dernier jour de son existence, chacun de nous peut  bénéficier des allocations familiales, de l'assurance maladie, ou de la retraite par répartition. C'est Ambroise Croizat, ministre communiste du général de Gaulle au lendemain de la Seconde guerre mondiale, qui fut l'artisan de la Sécurité Sociale.

Une initiative a été été engagée ce jeudi pour demander au président de la République qu'Ambroise Croizat entre au Panthéon. Une pétition est mise en ligne par le journal L'Humanité. Je l'ai signée. Puissions-nous être nombreux à le faire.

 

À l'heure où on ne parle plus guère de la Sécurité Sociale que pour laisser entendre qu'elle ne sert qu'à des « profiteurs » ou qu'elle est trop coûteuse avec son « déficit abyssal », sous-entendu ​​​​​​​« il faut en finir », ça ne fait pas de mal de découvrir ou se remémorer sa fondation, son histoire, et, du coup, les raisons qui justifient qu'on la défende pied à pied et qu'on la développe. J'invite les visiteurs de mon blog à prendre quelques minutes pour voir ou revoir ci-dessous l'interview de Gilles Perret, réalisateur, présentant son film « La sociale », sorti en 2016 ; et, mieux encore, à regarder l'intégralité du film, par exemple sur le site CinéMutins.

Il ne nous faut jamais oublier les déclarations de 2007 de ce vice-président du patronat français, au sujet de « la Sécu » – et à propos aussi du statut de la fonction publique, du paritarisme, et d'autres acquis du peuple français du XXe siècle : ​​​​​​​« C'est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. (...) Il s'agit aujourd'hui (...) de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance. »

Outre l'indispensable lutte des travailleurs, un des moyens, bien sûr symbolique, de nous prémunir de cette funeste volonté de démantèlement orchestrée par le patronat et la finance, et mise en œuvre à petits pas mais sûrement par les gouvernements à leur service, y compris ceux animés par la social-démocratie, est d'honorer celui qui fut la figure centrale de la création de la Sécurité Sociale. Le transfert de ses cendres au Panthéon, au-delà de l'hommage de la nation, serait un signal fort de vigilance en direction de ceux qui seraient tentés de mettre à mal l'un des plus grands « conquis », comme le disait Croizat, du XXe siècle.

C'est pour appuyer cette initiative qu'est lancée par le journal L'Humanité cette pétition à laquelle on peut accéder en cliquant sur ce lien.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Devoir de mémoire Idées et politique générale
29 janvier 2021 5 29 /01 /janvier /2021 06:03

Avec un cinquième de ses habitants résidant dans un quartier prioritaire de la "politique de la ville", La Seyne fait partie des territoires urbains où la ségrégation économique, sociale et culturelle est une réalité. Tous ses maires, depuis 40 ans, ont tenté, avec les gouvernements, de réduire cette fracture.

La crise sanitaire et économique a aggravé la situation des millions de Français qui survivent dans la difficulté dans les centres anciens dégradés et les grands ensembles d'habitat social.

C'est pourquoi des centaines de maires de toutes sensibilités ont lancé "l'appel du 14 novembre", un cri d'alarme pour l'obtention de nouveaux moyens pour leurs habitants vulnérables. Un appel auquel La Seyne a refusé de s'associer...

 

La Seyne ne peut pas ne pas avoir été au courant de l'initiative. La commune, comme la métropole toulonnaise, est adhérente de l'Association des maires Ville & Banlieue de France, l'un des initiateurs de cet appel qu'ont aussi signé François Baroin, maire Les Républicains de Troyes, et André Laignel, maire socialiste d'Issoudun, respectivement président et premier vice-président de la très transpartisane Association des maires de France (AMF), dont est aussi membre notre commune.

 

UN CAS UNIQUE EN FRANCE : LA SEYNE A REFUSÉ DE RÉCLAMER DES MOYENS CONTRE LA MISÈRE URBAINE

L'opposition municipale de gauche et écologiste a bien tenté de sensibiliser le conseil municipal en proposant, comme des maires de toutes tendances en ont pris l'initiative, le vote d'un vœu soutenant cet "Appel du 14 novembre". Ses élus le relatent dans un article de leur blog : sur proposition de Madame la maire, la majorité municipale a voté contre !

C'est un cas unique en France que, d'ailleurs, la presse n'a étonnamment pas relevé. Des avis de la municipalité seynoise sur les plus fragiles de ses concitoyens, ne devrait-on se souvenir que des qualificatifs aimables du premier adjoint : « cinquième colonne », « totalitarisme coranique », « jeunes musulmans en rupture avec la République », tout ça, bien sûr, à cause de « la lâcheté » de la gauche qui a laissé s'installer « un véritable maillage d'associations [et] débits de boissons ». Autant de propos naturellement qualifiés de « fondés » par l'extrême-droite municipale...

 

LA SEYNE REFUSERA-T-ELLE SA PART DES MOYENS OBTENUS POUR SES PAUVRES ?

Heureusement que des centaines d'autres maires se sont bougés et ont exercé depuis l'automne une forte pression sur l'État. Ils ont obtenu que se réunisse ce vendredi, pour la première fois depuis huit ans... – un Comité interministériel des villes (CIV) à l'issue duquel – c'est un secret de Polichinelle, le quotidien Le Monde l'ayant révélé – des annonces de moyens renforcés significatifs seront faites en faveur des quartiers prioritaires.

Une partie de cette manne, exceptionnelle quoi qu'insuffisante, de quelque 3,3 milliards d'euros supplémentaires reviendra à la métropole et à La Seyne. La majorité municipale, à laquelle participe la droite extrême de Debout la France et l'extrême-droite avec un adjoint élu au Département sous l'étiquette du Front national, refusera-t-elle d'en faire profiter ses habitants fragiles, avec la bénédiction des conseillers locaux du Rassemblement National, seul parti politique français dont les élus ne se sont pas joints au mouvement de revendication ?...

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22 janvier 2021 5 22 /01 /janvier /2021 06:02

« Le temps de l'alternative est venu. Construisons-la ensemble ».

Nous sommes plus de 200 premiers signataires d'un appel au rassemblement des citoyens et partis de progrès, des gauches, du régionalisme et de l'écologie pour l'élection régionale de Provence Alpes Côte d'Azur que le journal « La Marseillaise » a publié ce vendredi.

Toutes nos sensibilités sont représentées parmi les auteurs de cette tribune, comme le sont nos six départements et des militants de tous nos mouvements politiques, soit une bonne douzaine.

L'union autour d'un projet partagé, dès le premier tour, est une absolue nécessité.

 

 

DROITE ET EXTRÊME-DROITE OMNIPOTENTES

Dans certaines parties de notre région, des Provençaux, Alpins et Azuréens ne connaissent depuis des années que les politiques que conduisent les nombreuses majorités de droite – et parfois d'extrême-droite – de leurs conseils municipaux, intercommunaux, départementaux et, bien sûr, régional, dans un contexte national et européen dont les dirigeants mènent des politiques parmi les plus ultralibérales. Provence Alpes Côte d'Azur est une des régions les plus inégalitaires de France. Beaucoup des choix de gestion des élus du territoire ne répondent pas aux besoins de notre population.

 

DERRIÈRE LES IMAGES DES MAGAZINES, LA PAUVRETÉ PROVENÇALE

Le label en forme de marque commerciale « Région Sud », les palaces de la Côte d'Azur et les photos sur les tabloïds des richissimes célébrités en villégiature chez nous trompent leur monde. Le dernier très officiel « baromètre social » de la région est édifiant. Il révèle que le taux de pauvreté est plus élevé dans notre région que dans la moyenne du pays.

Le taux de chômage est le troisième de France, notamment chez les moins de 30 ans dont seulement quatre sur dix ont un emploi, dont la moitié sont des contrats précaires, et la majorité régionale a... supprimé la plupart des aides à l'insertion. Dans 42 des 52 intercommunalités de la région, la part des personnes âgées émargeant au minimum vieillesse est supérieure à la moyenne française, et elle est même de plus du double dans les trois grandes métropoles d'Aix-Marseille, Nice et Toulon. Les trois-quarts des Provençaux sont éligibles au logement social... que de nombreux élus du territoire se refusent à construire.

 

LES PROGRESSISTES ONT UNE ÉNORME RESPONSABILITÉ : S'UNIR POUR REGAGNER LA CONFIANCE

Avec ses compétences sur l'économie, la formation et l'insertion professionnelle, l'aménagement du territoire, l'action environnementale ou les mobilités, une Région dispose des moyens d'inverser la vapeur et d'amortir le choc de la crise. Les données des régions gérées par les gauches et l'écologie en attestent : il est possible de conduire des actions qui répondent aux besoins des citoyens dans leur ensemble, et non simplement des très riches qui sont certes plus nombreux chez nous qu'ailleurs – et plutôt plus fortunés – mais dissimulent la grande masse des très modestes, également plus nombreux qu'ailleurs.

C'est de cette perspective qu'il faut convaincre les Provençaux, Alpins et Azuréens. Et ça passe par la capacité des sensibilités progressistes à se rassembler autour d'un programme économique, social et environnemental.

Sans cela, les plus humbles comme les classes moyennes, chaque jour plus désespérés, perdant confiance dans les institutions et les républicains qui les animent, pourraient bien céder au chant des sirènes de l'extrême-droite qui prouve pourtant, là où elle est hélas aux affaires, qu'elle n'a de cesse de fouler du pied les espoirs égalitaires, solidaires et de vie libre qui fondent notre nation.

Et les inégalités, l'autoritarisme, la ségrégation et les exclusions continueront à s'accroître.

 

 

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Action régionale Idées et politique générale
16 janvier 2021 6 16 /01 /janvier /2021 07:20

Je salue la désignation, par le président de l'Assemblée nationale, de Geneviève Lévy, députée "Les Républicains" de Toulon, pour représenter ce qu'on appelait jadis "la chambre basse du Parlement" au Conseil national des villes (CNV) .

Le CNV est une instance très importante qui a pour mission d'accompagner l'État dans la définition de sa politique en faveur des quartiers populaires urbains vulnérables, en formulant au gouvernement des avis, des recommandations et des études.

Il est bien que, au travers de Geneviève Lévy, les habitants des 13 quartiers fragiles de notre métropole, donc, entre autres, du quartier Berthe et du centre ancien de La Seyne, aient voix au chapitre. Mais ce n'est pas tout...

 

UNE ÉLUE ENGAGÉE POUR LES QUARTIERS VULNÉRABLES DE NOTRE MÉTROPOLE

J'ai beaucoup travaillé avec Madame Lévy, malgré nos divergences, lorsqu'elle était première adjointe au maire de Toulon, sur l'élaboration et le suivi de la mise en œuvre du « contrat de ville », dispositif d'accompagnement social des habitants fragiles de nos quartiers prioritaires de Toulon Provence Méditerranée (à Hyères, La Garde, La Seyne et Toulon) et du « Nouveau programme national de renouvellement urbain » (NPNRU), qui permet désormais à notre métropole d'entamer la rénovation et la requalification du cœur historique de La Seyne (en plus de trois quartiers de Toulon), dont le tout premier chantier de notre place Germain-Loro, en haut de notre marché provençal, que nous avions conçu et financé et dont ne semble pas se plaindre notre nouvelle équipe municipale qui, je n'en doute pas, alimentera la réflexion de la députée toulonnaise, laquelle, à son tour, apportera à l'échelon national son expertise alimentée par « le local ».

 

DES MAIRES QUI ONT OBTENU DES AVANCÉES UTILES À TOUS... DONT À LA SEYNE

Mais, outre Geneviève Lévy, je note que, sur les huit maires nommés par le Premier ministre au Conseil national des villes (CNV), cinq sont des élus de communes adhérentes de l'Association des maires Ville & Banlieue de France (AMVBF) dont La Seyne et TPM sont aussi membres, et dont j'étais président national pendant mon mandat d'élu local. Je salue les nominations de mes anciens collègues et toujours amis ( * ), dont je sais la détermination à peser pour que les 5 millions d'habitants des sites urbains difficiles de notre pays ne soient pas oubliés par les politiques libérales que conduit le gouvernement...

Ils l'ont encore prouvé récemment, avec la crise sanitaire, l'association Ville & Banlieue ayant obtenu de l'État l'étalement sur plusieurs années des dépenses exceptionnelles engagées par les communes pour faire face à l'épidémie, ou la création et le financement des « colos apprenantes » ayant permis une occupation utile et éducative des jeunes des quartiers dont la vie sociale était gravement fragilisée par la pandémie et ses contraintes, deux exemples de dispositifs dont, bien sûr, notre ville de La Seyne bénéficie. Comme notre commune a pu tirer parti d'autres opérations acquises il y a peu grâce au poids de Ville & Banlieue, à l'instar des « quartiers de reconquête républicaine » (QRR) ayant permis d'obtenir un renforcement de nos moyens policiers en 2019, la création des programmes de « cités éducatives » (2020) ou des musées virtuels « microfolies » (2020).

 

LA SEYNE DOIT COMPTER SUR L'UNITÉ DES MAIRES FACE À L'ÉTAT... ET S'Y IMPLIQUER

Autant de raisons de me réjouir de toutes ces nominations au CNV. Et de formuler le souhait que le changement d'équipe municipale voulu l'an dernier par les Seynois n'altère en rien l'engagement de La Seyne au sein de l'Association des maires Ville & Banlieue de France parce l'union fait la force, et que celle de maires de toutes sensibilités républicaines en son sein les rend incontournables comme interlocuteurs des gouvernements, les poussant à faire vivre toujours plus et mieux la bienveillance de la nation en direction des plus humbles de ses enfants.

 

 

( * ) : Hélène Geoffroy, maire (gauche - PS) de Vaulx-en-Velin (Rhône), Marc Goua, maire (centre gauche) de Trélazé (Maine-et-Loire), Gilles Leproust, maire (gauche - PCF) d'Allonnes (Sarthe), Gilles Poux, maire (gauche - PCF) de La Courneuve (Seine-Saint-Denis) et Rodolphe Thomas, maire (droite - MoDem) d'Hérouville-Saint-Clair (Calvados)

 

 

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3 janvier 2021 7 03 /01 /janvier /2021 04:45

Comment ne pas joindre sa voix à toutes celles qui formulent leur espérance en un an nouveau en rupture avec la funeste crise aux formes multiples, sanitaire, économique, sociale, politique et culturelle, s'alimentant les unes les autres, qu'un féroce virus transcontinental et la soif inextinguible de profits d'une poignée de nantis de la finance mondiale, même pas contenue par décence en ces temps de détresse planétaire, ont accélérée et aggravée au cours de 2020 ?

Mais, s'il suffisait d'émettre des bons souhaits, ça se saurait...

 

Au-delà de la tradition chaleureuse et conviviale du Nouvel An, c'est nous tous, citoyens, qui sommes interpellés pour ne pas nous en tenir aux vœux et aux rêves. Il n'y a nulle fatalité, hormis peut-être pour les catastrophes naturelles ou les pandémies mondiales. Et encore... on sait l'impact de la folie des hommes sur les déséquilibres des éléments naturels...

On peut formuler tous les souhaits possibles, ce sont nos prises de conscience et nos actes engagés qui pourront porter l'espoir que les mots de l'Abbé Pierre prennent sens : « Il faut vivre les uns pour les autres, et non les uns contre les autres ». Un projet politique pour l'intime, le local, du quartier à la région, la nation, le continent et la planète...

Alors, s'il n'était qu'un vœu à émettre : malgré les circonstances liberticides propices au bannissement de chacun sur lui-même et au prisme désinformatif et déformant des réseaux sociaux qui supplantent les relations humaines usuelles, vivons en êtres sociaux, aiguisons nos consciences par l'échange, et agissons en convergence de finalités, pour l'émancipation de chacun et les droits de tous.

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale
10 décembre 2020 4 10 /12 /décembre /2020 10:33

Le jour même où le premier adjoint de La Seyne faisait distribuer son bulletin de va-t-en-guerre-civile dans les boîtes aux lettres de nos concitoyens, une autre édile d'une commune populaire à la population vulnérable, de la même sensibilité politique que lui, exposait sur une chaine nationale tout le contraire de ce que notre élu seynois décline dans sa publication.

Elle, au moins, pointe la juste cause des risques de ce qu'on qualifie aujourd'hui de « séparatisme ». Pour elle, que M. Colin aurait du mal à traiter de « gauchiste », ce ne sont ni les habitants qui sont intrinsèquement fautifs et mauvais, ni les associations qui constituent une « cinquième colonne » au service d'une idéologie nauséabonde, ni les élus qui sont laxistes pour des raisons démagogiques ou électoralistes. C'est l'État républicain qui n'est pas à la hauteur de sa mission, dans un contexte de crise dont nos habitants sont gravement victimes et où il a obligation de les protéger, et de garantir leur émancipation sociale, professionnelle et culturelle.

 

Mon amie Catherine Arenou est maire de Chanteloup-les-Vignes, dans la banlieue parisienne. Elle n'est pas de ma sensibilité politique (ancienne LR, aujourd'hui Divers Droite). Je ne suis pas toujours d'accord sur tout avec elle mais, confrontés à des difficultés similaires, nous avons œuvré ensemble, et avec des centaines d'autres maires de toutes opinions, pour plaider la cause de nos habitants fragiles, dans le cadre notamment de l'Association des Maires Ville & Banlieue de France dont elle est toujours première vice-présidente et dont j'étais président.

La maire de La Seyne, dont je prends acte que, suite à l'interpellation des élus de la minorité municipale des gauches et de l'écologie, elle « se désolidarise » de son premier adjoint – mais est-ce suffisant au regard de la gravité des propos de ce dernier ?... –, pourrait d'ailleurs s'inspirer de ces élus des villes populaires pour lesquels échanger entre eux, coopérer pour rechercher des solutions, interpeller l'État et exiger de lui la bienveillance qu'il doit aux cinq millions de miséreux qui vivent dans nos cités et nos centres-villes dégradés, n'est pas du temps perdu.

La Seyne et notre métropole sont adhérentes de cette association d'élus courageux. Leurs édiles y ont toute leur place pour apporter leur pierre à la réflexion partagée et ajouter leur poids aux efforts de conviction pour secouer un État qui abandonne 10% de ses citoyens. Seront-ils présents, ceints de leurs écharpes tricolores, avec leurs collègues de droite et de gauche, venus de toute la France au rassemblement de maires et d'associations organisé jeudi prochain, 17 décembre, devant l'Assemblée Nationale, et aux autres temps prévus pour exiger du gouvernement qu'il assume ses responsabilités fraternelles et égalitaires ?... 

Mais je laisse les visiteurs de mon blog écouter la maire de Chanteloup-les-Vignes, dont, pour ce qui me concerne, je ne partage pas tout le propos, mais dont j'approuve l'essentiel...

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9 décembre 2020 3 09 /12 /décembre /2020 18:56

J'ai, comme beaucoup de Seynois, été destinataire de « La lettre politique », un bulletin de quatre pages diffusé par le premier adjoint à la maire de La Seyne.

Son auteur maniant insidieusement l'allusion, le non-dit et l'affirmation sans fondement, jouant des peurs que provoque la période très dure que l'islamisme radical impose aux habitants des démocraties sur fond de crise sociale, sanitaire et économique, ce journal désigne à la vindicte populaire une partie de nos concitoyens et des acteurs du monde associatif seynois. C'est effrayant pour la cohésion sociale de notre ville.

Il en exhale des relents des pires périodes d'exclusion, de désignation de boucs émissaires, d'intolérance et de haine que notre pays, et d'autres encore plus en Europe, a connues au XXe siècle avec l'activisme des idéologies des ligues factieuses.

 

Comment un républicain, membre d'un parti centriste, peut-il en arriver à exprimer des idées que ne renieraient ni les pires tenants d'un totalitarisme excluant et violent, ni les extrémistes justifiant leur terrorisme par une lecture folle d'une religion, ceux-là mêmes que l'auteur prétend justement combattre ?

Les membres d'extrême-droite de la « coalition » qui a remporté les élections municipales l'ont-ils contraint à porter leur funeste parole ou l'ont-ils converti à leurs visions nauséabondes pour les valeurs de la République ?

Qu'en pensent les responsables du parti auquel appartient notre premier adjoint ? Qu'en pense le président de la métropole dont il est un des vice-présidents, lui qui a toujours fait preuve d'une position claire de fermeté et de refus de tout compromis vis-à-vis de l'extrême-droite ? Qu'en pensent les élus républicains de la majorité municipale avec lesquels il co-gère la commune, et en premier lieu la maire de La Seyne ? Compte-t-elle lui conserver sa confiance ?

J'ai heureusement aussi été destinataire d'un communiqué publié en réaction à ce bulletin infâme par les élus minoritaires des gauches et de l'écologie, ainsi que les partis qui les accompagnent. Ils ont eu raison de réagir, sans polémique, mais en rappelant la réalité des choses, et en alertant sur le danger des fractures qui risquent de survenir dans notre communauté communale aussi riche que fragile de par ses diversités. J'approuve sans réserve le contenu et le ton de leur réaction. Il est de mon devoir de le relayer ici...

 

COMMUNIQUÉ
 

Sous prétexte de faire vivre le débat démocratique, M. Jean-Pierre Colin, premier adjoint au maire de La Seyne, diffuse à 25000 exemplaires un bulletin, « La lettre politique ».

À la lecture de son premier numéro, comment ne pas être choqué par la stigmatisation insidieuse de certains Seynois ? Il n’en est d’ailleurs pas à son coup d’essai après s’être illustré en conseil municipal par des propos digne de l’extrême-droite. Le propos est bien éloigné de la solidarité et du vivre ensemble qui devraient animer tout élu se réclamant de la République. Selon M. Colin, il serait en effet entretenu à La Seyne un « djihadisme d'atmosphère », dont seraient responsables, entre autres, des associations dont certaines sont accusées d'être parmi les « centres actifs d'un islamo gauchisme délétère ».

Cette attitude est indigne et irresponsable.

Au moment où nous sommes tous percutés par les crises sanitaires, économiques et sociales, nous avons besoin de bienveillance, de fraternité, de sens commun, de sérénité pour prendre soin de l’humain.

La globalisation stigmatisante d'une partie de notre population par le caractère captieux de ces écrits est d'autant moins digne d’un élu de la République qu’à La Seyne, ville historique d’accueil, nous expérimentons et cultivons depuis des siècles les modalités d’un vivre ensemble respectueux des uns et des autres.

La richesse du monde associatif seynois n’est pas étrangère à cette qualité de vie et aux relations fraternelles qui nous lient les uns aux autres. Nous avons à La Seyne une tradition d’Éducation Populaire animée notamment par les acteurs des associations, naturellement agréées par l’État pour œuvrer à l’émancipation de tous et à la formation des plus jeunes à l’exercice de la citoyenneté, vrais remparts contre les intégrismes.

Les associations agréées d’Éducation Populaire reçoivent ainsi des financements de diverses institutions publiques telles que l'État, la Région, le Département, la Métropole, la Ville, la Caisse d'Allocations Familiales. Leurs projets sont financés parce qu’ils répondent aux cahiers des charges attendus par chacune de ces institutions. Et elles sont à ce titre dûment contrôlées, tant sur le plan financier que celui de l’éthique.

Le cheminement de pensée de M. Jean-Pierre Colin est d'autant plus difficile à suivre qu’il est élu de plusieurs de ces institutions et que, s'érigeant en accusateur, il pointe de supposées défaillances de vigilance de la part des collectivités qu'il représente. Il attaque visiblement sans connaître. Le vrai courage serait d’engager le dialogue avec la population et notamment celle qui se trouve stigmatisée par ses écrits. Mais il ne connaît pas encore assez La Seyne, et il serait formateur pour ce néo-Seynois de rencontrer notre tissu associatif et nos habitants.

Mieux encore, il apprendrait que ces mêmes associations sont annuellement contrôlées par un commissaire aux comptes qui a l'obligation de signaler au procureur de la République tout manquement à la loi et aux règlements. Et que le rôle du commissaire aux comptes ne se résume pas au seul contrôle de l’utilisation des deniers publics mais aussi à celui du respect des statuts et de l’objet associatif. La vie statutaire des associations est autant contrôlée que leur bilan comptable.

Depuis 2014, la ville de La Seyne conditionne l’attribution de subventions à la signature de « La Charte d’engagement réciproque ». Cette charte fixe un code de bonnes pratiques, ainsi que les attentes et obligations mutuelles. Elle reconnaît le rôle majeur qu’occupent les associations et leurs importantes contributions à l’intérêt général. Elle entend encourager ce dynamisme associatif, et notamment l’implication citoyenne au travers du bénévolat. Fondée sur les valeurs républicaines « Liberté – Égalité – Fraternité - Laïcité », cette charte s’applique de facto aux associations à but non lucratif sur le territoire seynois et subventionnées ou aidées par la municipalité, ainsi qu’à toute autre association désireuse d’y contribuer et d’y souscrire. La signature de cette charte n’exclut pas la signature de conventions particulières (attribution de subventions, mise à disposition d’une salle, prêt de matériel, etc).

Les objectifs de cette charte sont les suivants :

  • rendre plus visible le rapport partenarial entre la ville et les associations ;

  • maintenir un lien permanent Ville / associations et développer le dialogue civique entre la Ville et les associations ;

  • encourager les dynamiques inter-associatives ;

  • respecter la liberté associative, garantir le pluralisme et l’équité ;

  • soutenir l’innovation et le développement social ;

  • favoriser l’engagement citoyen et la participation de chacun à la vie de la cité dans le respect de la laïcité.

Madame le Maire, qui, elle, est Seynoise, ne peut l’ignorer. Que pense-t-elle alors des écrits de son premier adjoint ? A-t-elle la même vision des choses ? La publication de M. Colin porte-t-elle une parole partagée par l'ensemble de la majorité municipale ?

Pour le groupe municipal « La Seyne, l’énergie positive pour une ville verte et ouverte » : Olivier Andrau, Hakim Bouaksa, Anthony Civettini, Cécile Jourda, Bouchra Reano
 
Avec : PS La Seyne, PCF La Seyne, EELV La Seyne, MRC La Seyne, GRS La Seyne, POC La Seyne

09/12/2020
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24 novembre 2020 2 24 /11 /novembre /2020 10:21

Ainsi que je l'évoquais ces jours derniers dans un article de ce blog, plusieurs centaines d'élus locaux et intercommunaux ont alerté par une « lettre ouverte » le Président de la République sur l'aggravation exponentielle de la situation sociale et économique que connaissent les habitants des quartiers populaires urbains fragiles.

Écoutés ce lundi en visioconférence par le Premier Ministre et quatre ministres, neuf de ces maires ont reçu l'assurance que leurs inquiétudes sont partagées par le gouvernement et qu'une partie des mesures qu'ils réclament depuis des mois seront mises en œuvre. Il reste à obtenir les autres et, en premier lieu, à concrétiser les promesses qui, de ce que m'en ont dit certains de ces élus, laissent tout de même apparaître beaucoup de flou.

Mais c'est déjà un pas. Les associations et les habitants de nos quartiers seynois de Berthe et du centre ancien pourront peut-être entrevoir une lueur d'espoir. Les élus de la municipalité seynoise sûrement aussi. Et, parce que l'union fait la force, se joindre aux autres élus, de tous bords, qui vont continuer à pousser et à veiller au grain quant au respect des engagements de l'État...

 

« LES PROMESSES NE VALENT QUE SI ELLES SONT TENUES »

Il y a eu quelques annonces à l'issue de cette réunion à distance. Mais, comme le formulait mon ami Philippe Rio, maire de Grigny, « les promesses ne valent que si elles sont tenues ». Ainsi, il reste à voir si les moyens financiers nouveaux annoncés ne seront pas, comme trop souvent, des crédits qui existent déjà et dont on modifie habilement le libellé, par effet d'annonce, pour donner à penser qu'il viennent s'ajouter comme des mesures nouvelles...

Il en ne faudrait pas qu'il en soit ainsi de l'accord que les maires ont obtenu pour que 1% des 100 milliards d'euros du plan de relance soient explicitement dédiés aux quartiers populaires en difficulté. Que l'État ne s'amuse pas à prendre les élus territoriaux pour des benêts en labellisant « 1% quartiers prioritaires » le financement d'un tronçon de voie routière, prévu par ailleurs, au prétexte que celle-ci traverse un site urbain fragile ! Ce sont de réels programmes spécifiques, centrés sur les quartiers, le renouvellement et la rénovation urbains, favorisant l'insertion professionnelle des résidents, qui doivent être appuyés par cet apport d'un milliard d'euros.

 

DES ENGAGEMENTS, MAIS PAS À LA HAUTEUR DES ENJEUX

Nul ne se plaindra, par ailleurs, des autres annonces. Mais elles demeurent très insuffisantes. Depuis 2018, par exemple, les élus réclament le retour aux « emplois aidés » sous une forme similaire à celle que l'on connaissait avant que l'actuel gouvernement ne les réforme, avec une aide financière significative de l'État à la couverture des salaires et cotisations, et non l'aumône de 2500 à 5000 euros annuels accordée aux employeurs acceptant de créer des « emplois francs » dont l'échec est patent.

Or c'est une toute petite demi-mesure que la ministre du Travail a annoncée à l'issue de l'échange. Certes, il est bien que l'État s'engage à porter à 80% le coût de ces « emplois aidés » qui semblent retrouver les faveurs du gouvernement, que les collectivités locales et les associations puissent enfin en bénéficier à nouveau lorsqu'ils étaient réservés aux employeurs du secteur marchand, et que leur nombre soit doublé. Mais ce « doublement » fera simplement passer de 12.000 à 24.000 postes les possibilités d'emploi, très très loin des 200.000 réclamés car nécessaires avant la crise, et aujourd'hui beaucoup plus au regard de l'aggravation exponentielle du chômage de nos habitants précaires.

 

POURSUIVRE LA PLAIDOIRIE POUR LES PLUS PAUVRES EST UN DEVOIR DE TOUS LES RÉPUBLICAINS

La vigilance et le maintien de la pression revendicative doivent donc demeurer à l'ordre du jour. Les élus se sont donné rendez-vous à Roubaix à la mi-décembre, pour faire le point et faire vivre, sans l'appui de l'État qui en a hélas refusé le principe, le « conseil national des solutions » qu'ils réclamaient, afin de changer de méthode et suivre l'exécution du programme.

Et je dois pour conclure nuancer mon propos sur les élus seynois dont je regrettais qu'ils ne se soient pas joints au mouvement national d'élus territoriaux de toutes sensibilités qui ont tiré la sonnette d'alarme pour les quartiers sensibles. Quatre d'entre eux, l'écologiste Cécile Jourda, les socialistes Olivier Andrau et Bouchra Réano, et le communiste Anthony Civettini, ont bel et bien signé la « lettre ouverte » qui a conduit à la rencontre de ce lundi. Au-delà des divergences, c'est tout le conseil municipal de La Seyne, ville la plus pauvre du département, ou au moins ses composantes républicaines, qui serait bien inspiré de rejoindre le mouvement...

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22 novembre 2020 7 22 /11 /novembre /2020 08:48

Heureusement, il y a Gaël Fickou, notre enfant du pays...

Confrontés à une triple crise sanitaire, économique, sociale (et psychosociale), à laquelle n'échappent que les richissimes actionnaires de l'économie numérisée – et de laquelle, bien au contraire, ceux-ci font leurs choux gras  –, nos habitants, de toutes catégories sociales, subissent de plein fouet la situation tragique du moment.

Quand les gouvernants libéraux y répondent par une gestion chaotique, voire en profitant du contexte traumatisant d'abomination terroriste pour restreindre les libertés publiques, surfant sur la peur et jouant de l'infantilisation culpabilisante, il est du devoir de ceux qui incarnent les territoires de hausser le ton pour exiger de l'État la protection due aux plus fragiles de leurs concitoyens. Dans toute la France, les édiles et personnalités locales s'y emploient. Des centaines d'élus et responsables de la société civile des territoires au bord de l'explosion sociale interpellent l'État.

Mais il n'est hélas qu'une seule voix qui s'élève depuis La Seyne. Celle de Gaël Fickou, enfant de chez nous, international de rugby, coprésident de notre club local, qui n'a pas hésité à être dans les tout premiers signataires d'une tribune d'alerte publiée par le journal « L'équipe »...

 

ALERTE À L'AUTRE VIRUS : CELUI DU DÉCROCHAGE DE LA RÉPUBLIQUE !

C'est un S.O.S. sur la situation des acteurs sociaux et sportifs de terrain, délaissés par les institutions publiques nationales alors qu'ils luttent par une forme d'éducation active contre les dérives possibles des plus abandonnés et vulnérables, qui est lancé par notre Seynois de renom, avec de nombreux autres responsables sportifs et des élus locaux de toutes sensibilités : depuis Natacha Bouchart, maire LR de Calais, Catherine Arenou, maire Divers droite de Chanteloup-les-Vignes, ou Benoît Jimenez, maire UDI de Garges-lès-Gonesse, jusqu'aux élus de municipalités de gauche dont les maires sont socialistes ou communistes, à l'instar de ceux d'Allonnes ou de Grigny.

Depuis des mois, de tous les coins du pays, là ou les petits et grands ensembles fragiles d'habitat social et les centres anciens dégradés abritent les familles, de plus en plus nombreuses, qui sombrent dans la précarité, la maladie, l'isolement, le repli sur soi, la détresse psychologique et sociale, les élus locaux montent au créneau face à un gouvernement qui, à ce jour, reste sourd à leurs cris d'alarme.

Lanceurs d'alertes, des centaines d'entre eux, de tous bords politiques, adressent des appels pressants au ressaisissement de l'État qui, pour l'heure, ne répond à la crise majeure que par des mesures sécuritaires, antidémocratiques et liberticides.

 

LA SEYNE ÉTONNAMMENT ABSENTE DE LA REVENDICATION ÉGALITAIRE

Et, aussi incompréhensible que cela paraisse, La Seyne est étonnamment absente et silencieuse de ce concert d'initiatives de défense des habitants précaires face à un pouvoir sourd à la détresse des plus humbles de la Nation. La situation s'y dégrade pourtant comme ailleurs, ainsi que l'expliquait il y a quelques jours dans Var-matin le responsable des Restos du cœur, constatant un inquiétant doublement du nombre de ses bénéficiaires depuis quelques mois...

Après la tribune « État d'urgence sociale », initiée par l'Association des maires Ville & Banlieue de France, dont La Seyne et la métropole toulonnaise sont adhérentes, un mouvement d'ampleur d'élus de plusieurs centaines de communes et intercommunalités a vu le jour, concrétisé par « L'Appel du 14 novembre », une Lettre ouverte au Président de la République pour l'égalité républicaine de nos villes et quartiers populaires.

Il semble donc impensable que notre commune soit absente de cette démarche transpartisane, à laquelle participent des maires qui sont loin d'être répertoriés comme des « excités subversifs » tels que François Baroin, maire (LR) de Troyes et président de l'Association des Maires de France, et son premier vice-président André Laignel, maire (PS) d'Issoudun, ou encore Caroline Cayeux, maire (LR) de Beauvais et présidente de l'association « Villes de France » regroupant les communes de taille moyenne comme... La Seyne.

Je ne veux pas croire que cet abandon manifeste du devoir de défense de nos concitoyens face à un État aveugle ou méprisant à l'endroit des plus faibles ne résulterait que d'une volonté de faire table rase d'un passé qui a toujours vu La Seyne, empreinte de sa tradition de luttes sociales, s'investir en première ligne pour obtenir de l'État, quelles que soient les sensibilités de ses gouvernements, qu'il se ressaisisse lorsqu'il est défaillant dans la garantie à tous de la promesse républicaine d'égalité et de fraternité...

 

  DERNIÈRE MINUTE (mise à jour du 22/11 à 17h30)  

LE PREMIER MINISTRE RECEVRA CE LUNDI UNE DÉLÉGATION DE MAIRES SIGNATAIRES DE « L'APPEL DU 14 NOVEMBRE »

La mobilisation revendicative, ça ne paye pas à tous les coups. Nous, Seynois, l'avons vu avec notre combat perdu de 2011 pour le maintien de notre maternité publique. Mais ça aboutit aussi : rien que sur le sujet des quartiers vulnérables ces dernières années, sans notre engagement déterminé, unis entre collectivités riches de leurs diversités, nous n'aurions pas obtenu de l'État le dispositif des « cités éducatives », la prolongation jusqu'en 2022 des « contrats de ville », et divers autres appuis.

L'union de bon sens et la détermination faisant la force, le Premier Ministre a bien dû accepter de recevoir en visioconférence une délégation des élus signataires de « l'appel du 14 novembre ».

Ça aura lieu ce lundi 23 novembre. Neuf de mes anciens collègues plaideront au nom de tous auprès de M. Castex la cause des plus fragiles de nos territoires urbains.

Mes encouragements les accompagnent. Une manifestation publique du soutien de notre actuelle municipalité serait aussi la bienvenue...

 

Note : J'ai "chipé" l'image illustrant cet article sur le site Madinin'Art. Je peux la retirer sur simple demande, bien sûr.

 

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Marc VUILLEMOT

Je vous souhaite une agréable visite.

 

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