23 octobre 2021 6 23 /10 /octobre /2021 03:20

On pouvait s'y attendre. Le président de Toulon Provence Méditerranée n'a pas apprécié les propos du premier adjoint seynois à propos de la coopération intercommunale et l'a fait savoir dans une communication à Var-matin.

Hubert Falco et moi ne nous sommes évidemment pas concertés, mais il était inévitable que les remarques fallacieuses qui nous visaient gratuitement l'un et l'autre provoquent deux réactions de même nature, de chaque côté de la rade, et par delà nos divergences politiques.

En tous cas, à La Seyne, le nouvel album d'Asterix, paru ce jeudi, n'est pas "Asterix et le griffon", mais une réédition locale d'un précédent paru en 1970.

 

 

ZIZANIE ENTRE LA SEYNE ET LA MÉTROPOLE

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J'ai mis en ligne le jour même sur ce blog ma propre réaction.

Mais, comme je n'ai pas pour habitude de fragiliser la presse écrite en reproduisant, comme d'autres le font, les articles de journaux aussitôt parus, j'ai laissé passer un jour pour relayer l'article de Var-matin exposant la déclaration du président de la métropole (cliquer sur la reproduction de l'article pour le lire en taille réelle).

On reconnaîtra sûrement à la lecture que c'est assez savoureux dans la forme, mais que ça pointe une grave situation sur le fond, fragilisant l'ensemble du territoire par le caractère public qu'a donné à ses récriminations le premier adjoint.

 

 

ZIZANIE À L'INTERNE DE LA MAJORITÉ MUNICIPALE

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Au-delà de la cicatrice que laissera dans les relations entre La Seyne et TPM cette intervention inopportune du premier adjoint, ça risque de fragiliser au détriment des Seynois l'entente au sein de la majorité municipale.

Le premier adjoint a d'ailleurs certainement anticipé cette probable fâcheuse conséquence en vantant dans la même interview l'unité du groupe majoritaire issu de la « coalition » d'élus venant de l'extrême-droite, de la droite extrême, de la droite et du centre-droit, expliquant que les Seynois « avaient de mauvais souvenirs d'une droite qui se déchirait » et qu'ils « ne vivront pas ça avec [la majorité municipale] ».

Sauf qu'il l'a fait en omettant – ou faisant mine d'omettre – la discorde qui a déjà conduit il y a quelques mois à la première démission d'un adjoint à la maire.

Les Seynois pourraient à bon droit demander à leur maire de faire connaître sa position, comme l'a fait le président de la métropole, et de s'affirmer pleinement dans son rôle de chef d'équipe.

 

ZIZANIE DANS LE MONDE LIBÉRAL OUEST-VAROIS

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Par ailleurs, étrangement, en évoquant, toujours dans la même communication avec la presse, la perspective des élections législatives de 2022, et en adoubant lui-même un candidat qui milita jadis sous l'étiquette du RPF, parti très à droite de la droite, le premier adjoint court le risque d'envenimer encore plus les choses, au-delà de l'équipe de la maire, mais aussi avec les divers partis auxquels appartiennent les élus majoritaires seynois, dont Les Républicains, celui de la première magistrate elle-même, qui ne doivent sûrement guère apprécier qu'on vienne interférer dans leur propre processus de désignation.

Et le premier adjoint sème enfin la zizanie dans un autre continent du monde libéral varois, celui des soutiens de M. Macron, dont il dit faire partie depuis 2017, comme la députée actuelle qui envisage peut-être (sûrement ?) de se représenter, et comme depuis quelques temps... Hubert Falco.

 

UN MAUVAIS EXEMPLE AUQUEL LES GAUCHES ET L'ÉCOLOGIE DOIVENT RÉFLÉCHIR

Tout ça fait un peu beaucoup pour un seul homme. En ce sens, la maire a finalement raison : à La Seyne, on n'a pas besoin de cinéma, la comédie dramatico-burlesque se joue en réel devant le public des citoyens.

Comme citoyen engagé de l'autre côté de l'échiquier politique, et même si mon activité publique est derrière moi, je pourrais m'en réjouir. Mais, au contraire, ça m'inquiète : ce spectacle n'arrangera pas les affaires des Seynois qui ont plus besoin d'une gestion bienveillante apaisée que de gesticulations politiciennes.

Et, tirant la leçon de cet épisode, mes amis des gauches et l'écologie seraient vraiment bien inspirés de se garder de faire de même. Je les conjure solennellement de s'entendre pour une unité solide. Pour toutes les échéances à venir.

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9 octobre 2021 6 09 /10 /octobre /2021 16:23

Il faut revenir sur la privatisation des lignes ferroviaires. C'est le bon sens, toutes les expériences européennes ont conduit à une perte de qualité du service et une hausse des tarifs.

Les communistes varois ont d'ailleurs lancé une pétition citoyenne dans ce sens. Nous, habitants de La Seyne et du Var, sommes en effet particulièrement concernés. Le président de droite du Conseil régional de Provence vient en effet de décider de soumettre au vote la privatisation d'une ligne de Provence, celle qui relie Marseille à Nice en desservant notre aire toulonnaise. Soyons donc nombreux à signer cette pétition (en cliquant ICI ou sur l'image).

Au-delà, l'occasion m'est donnée de relever qu'il y a une unité de point de vue des diverses sensibilités des gauches et de l'écologie autour de cet enjeu. Ce ne doit sûrement pas être le seul point de convergence. Il est possible d'avancer vers un « programme commun » pour les élections nationales de 2022. Pourquoi semble-t-on s'obstiner à ne pas tenter l'unité ?

 

UNE IDENTITÉ DE VISION ENTRE LES DIVERSES SENSIBILITÉS

Les déclarations ci-après attestent que les points de vue sont partagés entre les principales formations politiques de gauche.

  • « Le bon exemple pour la privatisation, c'est le Royaume-Uni. Cela s'est traduit par une hausse importante des accidents et des tarifs. Et aujourd'hui une majorité des Britanniques est favorable à une renationalisation des chemins de fer. » [Karima Delli, présidente (Europe Écologie Les Verts) de la commission des Transports du Parlement européen en 2018].
  • « On a l'échec de la privatisation britannique, puisqu'ils ont renationalisé le réseau. » [Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice (Gauche Républicaine et Socialiste) en 2018].
  • « Introduire [des investissements privés] signifie que c'est la rentabilité qui primera avant tout dans les choix. Sale temps en vue pour les usagers devenus des clients. » [Jean-Luc Mélenchon, député (La France Insoumise) en 2017].
  • « Il y a de la place pour une réforme qui nous garantisse de pouvoir compter encore, demain, sur un grand service public ferroviaire. » [Christophe Bouillon, ancien député (Parti socialiste), Boris Vallaud et Valérie Rabaud, députés (Parti socialiste), en 2018].
  • « La livraison du marché [du ferroviaire] à la concurrence privée ne peut que peser sur le service public, notamment les petites lignes, faussement épargnées – les régions feront le sale travail – » [déclaration du Parti communiste français].

 

SI ON S'ENTEND SUR LE SERVICE PUBLIC FERROVIAIRE, ON PEUT S'ENTENDRE SUR D'AUTRES SUJETS

On le voit sur ce sujet du service public du transport ferroviaire, les accords existent. Ce serait bien le diable s'il ne se trouvait pas suffisamment de points de vue et d'orientations que les uns et les autres ont en partage pour s'entendre sur une candidature commune pour l'élection présidentielle, un contrat de gouvernement, et un programme collectif pour l'élection législative qui suivra.

Pour aller dans ce sens, les porteurs du projet de "La primaire citoyenne" ont d'ores et déjà formulé un ensemble de 10 propositions de rupture pour changer la vie des gens, inspirées des revendications des mouvements sociaux et des conversations avec la plupart des partis politiques écologistes et de gauche.

Je renouvelle donc aux visiteurs de mon blog espérant un sursaut de raison vers l'unité ma suggestion de prendre part à cette démarche de « La primaire citoyenne », pour tenter d'infléchir les postures de ceux qui s'arcboutent sur des stratégies séparées, en cliquant ICI ou sur l'image ci-dessous.

 

 

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2 octobre 2021 6 02 /10 /octobre /2021 17:53

Jusqu'à l'heure ultime du dépôt des candidatures, il sera temps d'éviter que, une nouvelle fois, les gauches et l'écologie ne portent la responsabilité de l'abandon des classes populaires et moyennes au capitalisme débridé, fauteur d'inhumanité et de destruction de la planète.

Dans une tribune publiée sur le media Internet AOC et reprise sur celui de mon parti, la Gauche Républicaine et Socialiste (GRS), un professeur de science politique lillois, Rémi Lefebvre, livre une analyse que je partage en grande partie sur les causes de la désunion suicidaire qui s'annonce pour 2022.

Mais qui, peut-être, avec « La primaire populaire », pourrait n'être pas inéluctable...

 

IL FAUT QUE S'ARRÊTE LA DÉBANDADE

J'invite ceux qui, comme moi, ne peuvent se résoudre à l'inévitable à puiser dans le texte de Rémi Lefebvre des ressources pour plaider auprès des formations politiques humanistes, progressistes et écologistes pour qu'elles cessent de jouer avec le feu.

Les enquêtes d'opinion ne sont certes que ce qu'elles sont, mais notre électorat "naturel" me semble pourtant nous alerter semaine après semaine. L'institut IPSOS vient de publier un nouveau sondage où sont testées six hypothèses d'intentions de vote (selon les candidats potentiels de droite, et avec ou sans candidature de Zemmour, non candidat mais dont les médias font le lit). Dans celle des six hypothèses où le total des intentions de vote pour la gauche et l'écologie serait le plus élevé (27%), ce score serait en perte de 4 points par rapport à l'enquête réalisée à peine un mois auparavant. Dans le cas où ce même total serait le plus faible (25,5%), la dégringolade serait de 6 points par rapport à début septembre. Les chiffres de ces deux hypothèses (graphiques ci-après à la fin de cet article) parlent d'eux-mêmes. Quand la débandade de l'écologie et des gauches étalée aux yeux de tous va-t-elle s'arrêter ?

 

ET POURQUOI PAS UNE AMICALE PRESSION DU PEUPLE ?

Je lis ça et là des appels de personnalités et autres pétitions citoyennes à l'urgence du rassemblement des gauches et de l'écologie. Comme s'interroge un blogueur hébergé sur le site de Mediapart, on peut toujours se demander ce que valent ces initiatives. Moi, je me dis que ça ne mange pas de pain de s'y intéresser.

Et j'ai d'ailleurs signé pour « La primaire populaire » qui – peut-être me fais-je avoir ? – me paraît être une démarche plutôt bien construite et transparente, permettant, sur la base d'un socle commun minimal de propositions, d'accorder une sorte de « parrainage » à un des cinq candidats déclarés et même à d'autres proposés par les participants. On a jusqu'au 11 octobre pour le faire. Je me suis pris au jeu, j'ai « parrainé » un candidat... mais je ne révélerai pas lequel... d'ailleurs peu importe, l'essentiel pour moi étant juste qu'il ait quelque chance d'accéder au second tour.

Et si beaucoup d'autres faisaient comme moi ?... Ou au moins allaient faire un tour sur le site de cette « primaire populaire » ?... 

 

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale
14 septembre 2021 2 14 /09 /septembre /2021 06:03

Mon ami Philippe Rio, maire communiste de Grigny, dans l'Essonne, au sud de l'agglomération parisienne, par ailleurs président de l'Association Française des Maires pour la Paix et l'un des vice-présidents de l'Association des Maires Ville & Banlieue de France, a été élu ce lundi « meilleur maire du monde 2021 » parmi 32 édiles de tous les continents sélectionnés par "The City Mayors Foundation

Le communiqué de la fondation précise que Philippe Rio « a développé une vision positive mais pragmatique dans son combat contre la pauvreté et l'exclusion sociale » et qu'il « veut faire de sa ville un laboratoire national pour combattre la pauvreté en luttant contre ses causes structurelles ».

 

Si Philippe Rio a déclaré au quotidien "Le Parisien" qu'il ne va pas « se prendre le melon », il est au moins un Seynois qui peut s'autoriser à partager avec lui quelque petite fierté pour avoir contribué à forger la valeur de l'édile justement récompensé : Marc Corfdir, instituteur seynois qui a effectué toute sa carrière à Grigny avant de revenir chez nous à l'heure de la retraite, et dont Philippe Rio fut l'élève à l'école de "La Grande Borne", une immense cité grignoise d'habitat social.

 

UNE RÉCOMPENSE QUI REJAILLIT SUR LES MAIRES ENGAGÉS DES VILLES VULNÉRABLES

Félicité dès l'annonce du lauréat par de nombreux maires parmi ses collègues dont les communes sont membres de l'Association Ville & Banlieue, de toutes sensibilités politiques, Philippe Rio a eu ces mots aimables à leur endroit : « Merci, les amis, mais vous y êtes pour quelque chose, c'est un peu à cause de vous, quand même... ».

Et, sans forfanterie, il est vrai qu'il y a quelques réponses aux besoins de ceux qui vivent les plus graves discriminations dans nos quartiers populaires vulnérables que, ensemble, nous avons imaginées, expérimentées dans nos communes, promues – parfois non sans mal... – auprès des institutions nationales, et qui sont devenues des instruments reconnus et généralisés de la "politique de la ville" et de la rénovation urbaine : des "cités éducatives" (2019) aux colos apprenantes" (2020), en passant par les "cités de l'emploi" (2021), pour ne citer que les plus récentes avancées que nous avons initiées et encouragé l'État à déployer et dont bénéficient aujourd'hui nombre de villes en difficulté.

 

DE LONGS COMBATS RESTENT À MENER DANS L'UNITÉ...

Mais il reste tant à faire pour que régressent les discriminations qui rongent nos sites urbains fragiles. Ça suppose que les maires, quelles que soient leurs familles politiques, de droite, du centre ou de gauche, au sein de la République, continuent à innover ensemble, analyser et confronter leurs réussites et leurs échecs, et, parce qu'ils sont plus forts auprès des autorités de l'État lorsqu'ils sont unis, proposer, solliciter, voire exiger, pour leurs habitants les plus miséreux, la solidarité que leur doit la Nation.

Mais l'action partagée pour répondre aux enjeux d'égalité et de fraternité ne semble pas motiver tout le monde. Après les élections municipales de 2020, la ville de La Seyne, c'est incompréhensible et bien dommage, a ainsi choisi de quitter l'association Ville & Banlieue (et l'Association des maires pour la Paix), comme seule l'avait fait Mantes-la-Ville, commune de l'ouest parisien, lorsqu'elle s'était donné en 2014... une municipalité d'extrême-droite.

 

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J'invite les visiteurs de mon blog a visionner les interventions de Philippe Rio  – et de ses collègues Hélène Geoffroy (PS), Gilles Leproust (PCF) et Driss Ettazaoui (MoDem) –, lors d'un colloque sur les discriminations territoriales qui s'est tenu en novembre 2020 à La Courneuve. Vidéo ci-dessous, notamment à partir de 5 mn 44.

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6 septembre 2021 1 06 /09 /septembre /2021 04:52

C'est une singularité nationale pour les élections municipales de début octobre qui se dérouleront en Italie dans un peu plus de 1300 de ses 7904 communes. À Buti, commune de Toscane jumelle de La Seyne, d'où sont originaires les aïeux de tant de nos concitoyens, les deux candidates têtes de liste portent le même nom de famille, qui est aussi le toponyme de leur belle, accueillante et dynamique cité médiévale : Buti !

Arianna Buti anime l'équipe de gauche et Monia Buti celle du centre-droit. Elles s'affronteront pour succéder à mon ami Alessio Lari, sindaco (maire) élu en 2011 et 2016 auquel la pertinente loi italienne – dont la France ferait bien de s'inspirer pour limiter les cumuls dans le temps – interdit de briguer un troisième mandat.

 

Lorsque j'étais moi-même maire, je ne me serais pas permis de donner mon sentiment sur l'élection à laquelle vont participer nos amis Butesi. L'amitié entre deux communes doit transcender les divergences politiques qui, en démocratie, existent et s'expriment au sein de chacune des communautés, et, quels que soient les choix qu'ils opèrent pour leurs dirigeants, les citoyens de l'une et de l'autre doivent demeurer liés dans les relations conviviales, culturelles, sportives, éducatives, sociales, associatives et économiques qui sont établies durablement.

 

L'AMITIÉ ENTRE COMMUNES PARTENAIRES TRANSCENDE LES CALENDRIERS POLITIQUES

C'est en tous cas ce à quoi je me suis attaché au cours de mes mandats, lorsque nos amis de Berdiansk, Buti, Maardu, Menzel Bourguiba, Qingdao ou Reinickendorf ont été appelés aux urnes. Et nul doute qu'il en demeurera de même, après l'épidémie de coronavirus qui entrave les échanges, lorsque, avec les nouvelles maires de Buti et de La Seyne, pourront être relancées les activités communes de partage, conduites tant par les Villes au plan institutionnel que par les comités associatifs des jumelages, autonomes des mairies, qui conduisent leurs propres actions de partenariats, bien sûr avec les appuis municipaux.

Mais, tout de même, aujourd'hui, libéré de la "réserve diplomatique" à laquelle je m'astreignais, je ne peux renier ni mon attachement aux idées de gauche, ni mon amitié avec les élus de l'équipe qu'anime jusqu'en octobre Alessio Lari, ni la qualité et l'importance des nombreux échanges que nous avons impulsés ensemble. Et Arianna Buti est assessora al bilancio e al personale (adjointe aux finances et au personnel) d'Alessio au sein de la giunta (municipalité) sortante, tout comme Francesca Di Bella, autre assessora (alle politiche sociale e giovanili, la pubblica istruzione e il gemellaggio), l'une des chevilles ouvrières de nos relations, qui "rempile" comme n°2 de la nouvelle liste.

 

MON VŒU DE LA POURSUITE D'UNE BELLE RELATION ENTRE BUTI ET LA SEYNE

Mon cœur penche donc pour que l'équipe d'Arianna puisse poursuivre l'œuvre d'amitié que nous avons mise sur les rails avec Alessio Lari et nos élus chargés des jumelages, Annick Le Gal puis Louis Correa pour La Seyne, dont je ne saluerai jamais assez l'implication, et dans les pas desquels, je le pense, veut s'inscrire Marie-Claude Argiolas, qui a pris le relais avec la nouvelle municipalité seynoise. Mais, si les Butesi choisissaient l'autre signora Buti, Monia, comme sindaca, je lui souhaiterais bonne chance en formulant bien sûr le vœu que nos belles relations perdurent.

 

 

 

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1 septembre 2021 3 01 /09 /septembre /2021 14:14

On nous a beaucoup parlé cet été dans les médias des annonces de candidatures ou de candidatures à la candidature, des déclarations éventuelles, possibles, probables, certaines, des révélations imminentes, prochaines, futures, en vue de l'élection présidentielle.

Les journaux ont même relayé les communications de certains qui se sont déclarés... non candidats. 

Mais pas grand chose pour éclairer les citoyens sur les projets que les uns ou les autres des prétendants entendent soumettre aux choix des Français...

 

Moi, j'appartiens à un parti, la Gauche Républicaine et Socialiste (GRS), qui ne présentera pas de candidat. Ce qui ne l'empêchera pas d'assumer sa responsabilité de contribuer à enrichir la réflexion de la gauche pour que des réponses utiles soient proposées à nos concitoyens.

C'est dans ce cadre que, au regard d'une certaine expertise forgée sur mon expérience, j'ai été sollicité pour proposer de quoi nourrir des discussions sur les enjeux pour les millions d'habitants des quartiers populaires urbains vulnérables, les délaissés de la République. 

On me dit que ça pourrait intéresser quelques-uns de nos concitoyens de La Seyne ou de la métropole toulonnaise, territoires qui ne sont pas exempts de sites fragiles sur lesquels doit se pencher plus que jamais la puissance publique. Je livre donc ci-après ma modeste contribution...

 

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23 juin 2021 3 23 /06 /juin /2021 10:03

Pas besoin de faire de grands commentaires. Les chiffres sont là. Les quatre binômes des sensibilités écologistes et des gauches, depuis les plus modérés du centre-gauche jusqu'aux plus insoumis, qui ont été concurrents dans le canton de La Seyne 1 le savaient avant l'élection. Aucun n'avait de chance de figurer au second tour. Ça reste à méditer et surtout ça devrait exiger qu'ils se parlent et réfléchissent ensemble. Et qu'ils parlent aussi avec les deux binômes de gauche qui se concurrençaient dans l'autre canton, celui de La Seyne 2. Et que le sujet des échanges ne soit pas à savoir qui le meilleur de tous dans l'adversité. Il y a des questions de fond à aborder...

Les réflexions de la Gauche Républicaine et Socialiste (GRS), publiées à l'issue des premiers tours de cette élection dans les départements de Provence et de l'élection régionale concomitante, peuvent constituer une entrée pour ces indispensables palabres...

 

Le premier enseignement des deux scrutins que nous venons de vivre est que nos concitoyens ont choisi massivement de s’abstenir. Avec 32 % de participation au niveau national, jamais un tel seuil n’avait été atteint. Ce chiffre cache par ailleurs des disparités sociales qui font que ce sont les jeunes et les classes sociales les plus défavorisées qui ont boudé le plus fortement les urnes [à La Seyne, 28,7% de participation sur l'ensemble de la commune, mais, pire, 16,8 % dans les quartiers fragiles d'habitat social et 24,2 % dans leur périphérie].

Cette dépression démocratique démontre encore une fois à quel point notre système politique est mal en point. La confiance entre les citoyens et leurs institutions est profondément atteinte au point de remettre en cause les fondements de la démocratie.

La faiblesse de la base électorale de la majorité présidentielle LREM-MoDem est confirmée. Les sortants ont bénéficié plus que jamais dans ce contexte de leur position leur promettant une perspective de reconduction dans la plupart des régions. Dans notre région Provence Alpes Côte d'Azur, le sortant n’en a pas bénéficié. Au contraire, son mauvais bilan le relègue derrière le RN. Sa responsabilité dans le fait que l’extrême-droite puisse remporter la région dimanche prochain est entière.

Aucune des solutions qui se sont posées à nous n’est entièrement satisfaisante. Chacune et chacun agira en conscience pour ce second tour, sans que l’anathème ne puisse être jeté sur celles et ceux qui privilégieraient le vote pour la droite ou le vote blanc [quant à moi, ma position vis-à-vis de l'extrême-droite est constante depuis toujours et connue de tous, bien qu'elle n'ait absolument jamais été payée de réciprocité...].

Nous appelons la gauche et les écologistes à se concentrer sur les priorités de nos concitoyens pour construire une alternative de progrès social et environnemental. Il est temps de se mettre enfin au travail pour reconquérir les milieux sociaux qui se sont massivement abstenus et qui se sentent abandonnés par celles et ceux qui sont censés les protéger.

La gauche dans son ensemble a besoin d’une maison commune où elle pourra mettre en chantier l’ensemble des sujets qu’elle partage. S’atteler à la construction de ce nouveau Front Populaire rassemblant politiques, syndicalistes, militants associatifs, devient une nécessité vitale. La GRS s’y emploiera.

 

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale
18 juin 2021 5 18 /06 /juin /2021 08:09

Des propositions innovantes et ambitieuses, et pour autant réalistes, voilà ce qu'Olivier Andrau, candidat avec Mireille Chaperon aux élections départementales du canton de La Seyne 2, a promu dans le très court laps de temps dédié à chaque candidat au cours du débat organisé par France 3 Provence.

Un moment dynamique d'échange, auquel la chaîne régionale publique a de manière démocratique convié tous les candidats du canton. Dommage que seuls deux territoires varois (les cantons de La Seyne 2 et Garéoult) aient pu bénéficier de cette attention télévisuelle.

Les candidats de droite et d'extrême-droite ont bien récité leurs leçons, assorties d'avalanches de chiffres invérifiables.

Et si les choses étaient en train de tourner dans le sud de La Seyne, à Saint-Mandrier et à Six-Fours ?...

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Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale
18 juin 2021 5 18 /06 /juin /2021 05:40

Le premier acte de résistance, c'est d'aller voter dimanche. Quatre-vingt-un ans après le 18 juin 1940, jour où le général Charles de Gaulle a appelé à ne pas se résigner à la victoire de l'Allemagne nazie tandis que, déjà, les futurs collaborateurs, emmenés par Pétain, s'étaient rapprochés de l'ennemi pour négocier les conditions de la reddition, ouvrant la voie aux souffrances que le peuple de France endura pendant cinq années, résister demeure plus que jamais à l'ordre du jour.

 

À l'heure où le collectionneur d'œuvres originales de Louis-Ferdinand Céline (L'Express - 2011), l'extrémiste de droite M. Mariani, pourrait, si l'esprit de résistance des Provençaux ne se traduisait pas ce dimanche dans un vote de refus de l'indicible, accéder aux rênes de la Région, il n'est pas inutile de prendre le temps de la réflexion sur l'arme préventive pacifique que représente le bulletin de vote.

Céline, écrivain collaborationniste frappé d'indignité nationale au lendemain de la guerre de 39-45, qu'apprécie tant M. Mariani, n'était pas seulement un vigoureux antisémite. Il fut l'auteur de nombre de pamphlets aux accents d'abomination envers l'Autre, le Différent, l'Étranger, quel qu'il soit. Si ce n'était si tragique et écœurant, on pourrait sourire des mots de M. Mariani qui a affirmé il y a quelques jours préférer « aider un groupe qui s'occupe de perpétuer les traditions provençales que SOS Méditerranée [une association de sauvetage des naufragés fuyant les horreurs de leurs pays] » lorsqu'on sait ce que pensait Céline des Provençaux : 

C'est contre ces choix assumés d'exclusion en tous genres qui ont conduit jusqu'à l'extermination de millions de gens que, répondant à l'appel du général de Gaulle, des Français et des étrangers, de toutes les régions de la métropole, des outremers et des colonies d'alors, de toutes religions, athées ou libre-penseurs, de toutes couleurs de peau, de toutes sensibilités politiques, se sont levés, les uns après les autres, pour contribuer au retour de la liberté et de la démocratie.

On ne doit plus jamais en arriver là. Pour l'éviter, l'arme inoffensive du bulletin de vote est à notre disposition ces deux prochains dimanches.

« Le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non ! » (Charles de Gaulle - BBC - juin 1940)

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Devoir de mémoire Idées et politique générale
17 juin 2021 4 17 /06 /juin /2021 16:18

Il est encore temps de faire ou modifier votre choix.

Que vous résidiez dans le canton de La Seyne n°1 (au nord de la ville, environ 85% des électeurs seynois) ou celui de La Seyne n°2 (au sud de la commune, environ 15% des Seynois, avec les Six-Fournais et les Mandréens), avant de décider quel bulletin mettre dans l'urne ce dimanche 20 juin, posez-vous six ultimes questions :

« Est-ce que je suis disposé à voter pour...

 

QUESTION 1 – DES CANDIDATS QUI ONT ANÉANTI LE PROJET DE CINÉMA TANT ATTENDU PAR LES SEYNOIS ?

Ai-je envie d'envoyer au conseil départemental du Var des élus qui, comme membres du conseil municipal, ont réussi en moins d'un an de mandat communal à réduire à néant dix ans d'efforts pour parvenir à lever tous les obstacles (dont certains placés par leurs propres amis) à la réhabilitation de l'Atelier mécanique des anciens chantiers navals en vue d'y réaliser un complexe de deux hôtels, neuf salles de cinéma, et des espaces d'activités ?

Si OUI, je vote pour les candidats seynois de la droite.

 

QUESTION 2 – DES CANDIDATS QUI PRÉFÈRENT UN CENTRE DE TOURISME D'AFFAIRES À UNE ÉCOLE ?

Ai-je envie d'envoyer au conseil départemental du Var des élus qui, par ailleurs conseillers municipaux, préfèrent renoncer à la reconstruction pourtant budgétisée d'une école maternelle et élémentaire pour 3,9 millions d'euros, qui est une mission obligatoire d'une commune, mais prévoient un « centre de rencontres scientifiques et de tourisme d'affaires » qui ne relève pas de la compétence d'une mairie, d'un montant de 6 millions d'euros pour lequel ils espèrent – sans certitude – une aide régionale de 1,2 million d'euros ?

Si OUI, je vote pour les candidats seynois de la droite.

 

QUESTION 3 – DES CANDIDATS QUI UTILISENT L'ARGENT PUBLIC POUR LEUR CAMPAGNE PARTISANE ?

Ai-je envie d'envoyer au conseil départemental du Var des élus qui utilisent sans vergogne les moyens publics communaux à des fins de campagne électorale personnelle, en insérant un appel à voter pour eux dans le bulletin d'information municipale tiré à 35.500 exemplaires pour être diffusé dans les boîtes aux lettres des particuliers et dans les lieux publics ? (si le bulletin a été retiré après avoir été mis à disposition du public, la Ville a tout de même dû assumer le coût de sa réimpression intégrale sans l'encart fautif ; sera-t-il remboursé à la commune et intégré à leurs comptes de campagne ?...).

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Si OUI, je vote pour les candidats seynois de la droite.

 

QUESTION 4 – DES CANDIDATS QUI MENTENT COMME DES ARRACHEURS DE DENTS ?

Ai-je envie d'envoyer au conseil départemental du Var des élus qui, faisant de la politique politicienne, se jouent de leurs concitoyens en laissant entendre être à l'initiative de réalisations qu'ils s'approprient mais qui ont été engagées ou obtenues d'autres institutions par leurs prédécesseurs (réfection de la corniche de Tamaris, place Germain-Loro en haut du marché, espace sportif du Parc de la Navale, musée numérique Microfolies, opérations de sécurisation coordonnées entre la police nationale et la police municipale, projet de rénovation de la caserne nord des pompiers, coopération avec la Marine Nationale pour l'enlèvement des épaves de bateaux, etc.) ?

Si OUI, je vote pour les candidats seynois de la droite.

 

QUESTION 5 – DES CANDIDATS CUMULARDS QUI NE POURRONT EXERCER CORRECTEMENT LEUR MANDAT ?

Ai-je envie d'envoyer au conseil départemental du Var des élus qui, pour plus de 80% d'entre eux, seront des « cumulards », déjà maires ou adjoints, et même, pour 34% d'entre eux, sont de plus présidents, vice-présidents ou membres du bureau exécutif d'une intercommunalité, voire parlementaires, pour beaucoup professionnels de la politique, qui ne disposeront pas, du fait de leurs multiples mandats, du temps nécessaire à leur investissement pour leurs cantons et leur Département ?

Si OUI, je vote pour les candidats varois de la droite.

 

Mais, décidément, comme je réponds NON à au moins une de ces questions, je ne vais pas voter pour les candidats de la droite ! Alors...

 

QUESTION 6 – DES CANDIDATS À UNE INSTITUTION RÉPUBLICAINE QUI VONT ET VIENNENT AVEC LES VALEURS DE LA RÉPUBLIQUE ?

Ai-je envie d'envoyer au conseil départemental du Var des élus qui me proposent du projet de Front National (rebaptisé Rassemblement National), bien raciste, bien excluant, bien peu fraternel, et qui, de surcroît, n'ont pas de suite dans les idées et, une fois élus, quittent ce parti comme l'ont fait la plupart des élus d'extrême-droite seynois (2014 : 6 des 7 élus municipaux FN l'ont quitté – 2015 : les deux conseillers départementaux FN ont quitté leur parti pour rejoindre une droite seynoise les accueillant sans état d'âme, se révélant décidément bien poreuse et compatible avec certaines idées nauséabondes et dangereuses) ?

Si OUI, je vote pour les candidats varois de l'extrême-droite ou de la droite extrême.

 

Non, franchement, je ne peux ni voter pour les candidats de la droite ni pour ceux de l'extrême-droite ! Alors... ?

 

ALORS... DES CANDIDATS RÉPUBLICAINS PRÊTS À PORTER LES ASPIRATIONS D'UN VOTE UTILE ?

Alors, mis à part ceux-là et des candidats "confidentiels" de témoignage qui n'ont guère de chance de recueillir autre chose qu'une poignée de voix, il me reste les valeurs sûres des candidats qui sont les républicains des gauches et de l'écologie.

Je me dis que ceux-là auraient été bien inspirés de s'entendre pour n'offrir qu'un choix unique par canton, en laissant de côté les enjeux de préséance de personnes ou de partis.

Mais, en pareille circonstance, il faut que je sois pragmatique. Je vais opter pour les candidats qui sont soutenus par le plus de sensibilités diverses des courants de pensée humanistes, sociaux et défenseurs de la planète.

Ce sont ceux-là, selon que j'habite dans le canton de La Seyne 1 ou celui de La Seyne 2...

 

CANTON DE LA SEYNE 1
CANTON DE LA SEYNE 2

 

À eux tous, ils incarnent l'essentiel des sensibilités des gauches, du régionalisme progressiste et de l'écologie. La Seyne n'aura pas à s'en plaindre.

Et il n'est pas interdit – loin de là – de transmettre ce billet tous azimuts...

 

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