Il ne se passe pas un jour sans que je ne rencontre quelqu'un qui n'évoque la folle stupidité des partis des gauches et de l'écologie et de leurs candidats à l'élection présidentielle.
En l'état actuel de la situation où une dizaine de personnes, de l'écologie modérée à l'extrême-gauche, ont annoncé leurs candidatures, aucun d'eux n'a de chance d'accéder au second tour.
Avons-nous tant envie que l'offre se réduise, une nouvelle fois, à un choix entre la droite, de plus en plus libérale et extrême, et l'extrême-droite raciste et totalitaire ?
Et c'est nous, les militants de base des divers partis, qui sommes fustigés par nos concitoyens. On ne peut pas en rester là.
Que mon parti, la Gauche Républicaine et Socialiste (GRS), ait voté à la majorité pour apporter son soutien à Montebourg (lequel Montebourde est – à juste titre suite à sa sortie hasardeuse sur les transferts d'argent des immigrés vers leurs pays – lâché par nombre de ceux qui ont voté pour le soutenir) ne m'empêchera pas de continuer jusqu'au bout à plaider pour une candidature unique.
J'ai déjà évoqué sur mon blog l'initiative de "La Primaire Populaire". Nous sommes déjà près de 180.000 à avoir signé un appel à l'unité. Mais ça ne suffit pas et ça urge.
Une nouvelle fois, je supplie les visiteurs de mon blog de signer en masse cet appel et à participer aux actions engagées pour presser les candidats et leurs partis à accepter de se soumettre à la démarche de cette "Primaire Populaire".
SIGNEZ L'APPEL
Allez sur le site de "La Primaire Populaire" en cliquant ICI ou sur la photo ci-dessous. Et transférez largement ce message à vos connaissances.
Le président Muselier a voulu faire de la politique politicienne et se prendre pour un seigneur sur son fief de Provence, dictant leur conduite aux maires de notre région qu'il prend pour ses féaux, pour tenter de déstabiliser l'Association des Maires de France (AMF) qui tient en ce moment son Congrès annuel.
Tout ça pour une bisbille ridicule avec un de ses propres compagnons du parti "Les Républicains" qui a été choisi pour porter les revendications de tous les territoires du pays face à un État pas toujours enclin à respecter l'autonomie des collectivités.
Et, en plus, ça n'a pas marché. Le maire de Cannes, que M. Muselier demandait aux élus provençaux de bannir, a été élu président des maires de France.
M. Muselier (LR) a en effet – on se demande pourquoi il s'en est arrogé le droit, vu qu'il n'est pas maire lui-même – enjoint aux élus locaux de notre région de ne pas voter, lors du Congrès de l'AMF, pour la liste transpartisane conduite par le maire de Cannes, M. Lisnard (LR), qui, du parti "Les Républicains" au Parti Communiste Français, en passant par toutes les sensibilités des droites, des gauches et de l'écologie, se proposait, comme c'est le cas depuis cent-trois ans, de porter dans l'unité, en transcendant les clivages de sensibilités, la parole des territoires face à un État qui affiche bien trop souvent un mépris des communes et intercommunalités.
On me dira peut-être que, n'étant plus maire moi-même, je me devrais de ne pas commenter cet événement. Mais ce n'est pas le choix issu du vote des maires qui fait l'objet de ma remarque, d'autant moins que le Comité directeur et le Bureau de l'AMF, nouvellement élus ce mercredi, comptent désormais plusieurs de mes anciens collègues maires de communes par ailleurs membres de l'Association des maires Ville et Banlieue de France qui étaient candidats sur l'une ou l'autre des deux listes en présence.
C'est bien au contraire une certaine conception du rôle d'un président de Région qui m'effraie. Heureusement que le vote était secret, sinon les vilains maires provençaux qui n'auraient pas obéi à M. Muselier auraient-ils eu à subir des représailles ? Sans parler des neuf de notre région (*), pour la plupart membres du même parti de droite que M. Muselier, qui ont osé braver l'interdit en étant carrément candidats sur la liste inter-partis qui a remporté l'élection...
(*) : les maires de Allauch (13 - LR), Belvédère (06 - DVD), Cannes (06 - LR), Mandelieu-La Napoule (06 - LR), Miramas (13 - PS), Rognac (13 - UDI), Saint-Raphaël (83 - LR) et Vitrolles (13 - PS), et le président de la Communauté des 34 communes des Alpes d'Azur (06 - LR)
Ça peut sembler un étrange choix de la majorité des adhérents de mon parti, la Gauche Républicaine et Socialiste (GRS), qui, après avoir fait cause commune avec La France Insoumise (LFI) de Mélenchon et Ensemble! d'Autain aux élections européennes de 2019, ont voté en faveur d'un soutien à Montebourg pour l'élection présidentielle de 2022.
J'espère que l'orientation choisie par la majorité de mes camarades constituera un atout vers l'unité des gauches et de l'écologie...
Sur le fond du projet, le résultat de ce vote interne s'explique probablement par l'importance numérique, au sein de GRS, des anciens du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) de Chevènement.
« Démondialisation, promotion du "made in France", retour de l'État dans la vie économique et sociale, augmentation massive des bas salaires, transition écologique et objectif zéro pétrole, égalité territoriale, défense de la laïcité, 6ème République : les priorités politiques d'Arnaud Montebourg sont les nôtres », indique la direction de GRS. Ces orientations ont certainement séduit une majorité de mes camarades "souverainistes de gauche".
ÉTABLIR DES PONTS VERS L'UNITÉ
Mais je relève que nombre d'entre ces idées sont partagées par les autres candidats qui étaient soumis au choix des militants : l'écologiste Yannick Jadot, l'insoumis Jean-Luc Mélenchon et le communiste Fabien Roussel. Si le choix de GRS peut aider à établir un pont entre les uns et les autres vers une indispensable unité, quel que soit celui qui l'incarnera, alors notre "petit" parti aura apporté une pierre à la construction d'une alternative possible aux politiques libérales qui font tant de mal aux plus humbles et aux classes moyennes.
De son côté, le Parti Radical de Gauche (PRG), autre "petit" parti, avec lequel GRS a tenu son rassemblement de rentrée, a aussi discuté avec la socialiste Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon et Arnaud Montebourg. Son président Guillaume Lacroix se propose d'être le « raccommodeur » et, s'il le faut, de « tenir la plume pour rédiger un accord de gouvernement ».
Et si l'espérance du rassemblement que le peuple attend venait d'un patient travail de relations des petites formations des gauches avec les plus importantes ?...
On pouvait s'y attendre. Le président de Toulon Provence Méditerranée n'a pas apprécié les propos du premier adjoint seynois à propos de la coopération intercommunale et l'a fait savoir dans une communication à Var-matin.
Hubert Falco et moi ne nous sommes évidemment pas concertés, mais il était inévitable que les remarques fallacieuses qui nous visaient gratuitement l'un et l'autre provoquent deux réactions de même nature, de chaque côté de la rade, et par delà nos divergences politiques.
En tous cas, à La Seyne, le nouvel album d'Asterix, paru ce jeudi, n'est pas "Asterix et le griffon", mais une réédition locale d'un précédent paru en 1970.
Mais, comme je n'ai pas pour habitude de fragiliser la presse écrite en reproduisant, comme d'autres le font, les articles de journaux aussitôt parus, j'ai laissé passer un jour pour relayer l'article de Var-matin exposant la déclaration du président de la métropole (cliquer sur la reproduction de l'article pour le lire en taille réelle).
On reconnaîtra sûrement à la lecture que c'est assez savoureux dans la forme, mais que ça pointe une grave situation sur le fond, fragilisant l'ensemble du territoire par le caractère public qu'a donné à ses récriminations le premier adjoint.
ZIZANIE À L'INTERNE DE LA MAJORITÉ MUNICIPALE
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Au-delà de la cicatrice que laissera dans les relations entre La Seyne et TPM cette intervention inopportune du premier adjoint, ça risque de fragiliser au détriment des Seynois l'entente au sein de la majorité municipale.
Le premier adjoint a d'ailleurs certainement anticipé cette probable fâcheuse conséquence en vantant dans la même interview l'unité du groupe majoritaire issu de la « coalition » d'élus venant de l'extrême-droite, de la droite extrême, de la droite et du centre-droit, expliquant que les Seynois « avaient de mauvais souvenirs d'une droite qui se déchirait » et qu'ils « ne vivront pas ça avec [la majorité municipale] ».
Sauf qu'il l'a fait en omettant – ou faisant mine d'omettre – la discorde qui a déjà conduit il y a quelques mois à la première démission d'un adjoint à la maire.
Les Seynois pourraient à bon droit demander à leur maire de faire connaître sa position, comme l'a fait le président de la métropole, et de s'affirmer pleinement dans son rôle de chef d'équipe.
ZIZANIE DANS LE MONDE LIBÉRAL OUEST-VAROIS
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Par ailleurs, étrangement, en évoquant, toujours dans la même communication avec la presse, la perspective des élections législatives de 2022, et en adoubant lui-même un candidat qui milita jadis sous l'étiquette du RPF, parti très à droite de la droite, le premier adjoint court le risque d'envenimer encore plus les choses, au-delà de l'équipe de la maire, mais aussi avec les divers partis auxquels appartiennent les élus majoritaires seynois, dont Les Républicains, celui de la première magistrate elle-même, qui ne doivent sûrement guère apprécier qu'on vienne interférer dans leur propre processus de désignation.
Et le premier adjoint sème enfin la zizanie dans un autre continent du monde libéral varois, celui des soutiens de M. Macron, dont il dit faire partie depuis 2017, comme la députée actuelle qui envisage peut-être (sûrement ?) de se représenter, et comme depuis quelques temps... Hubert Falco.
UN MAUVAIS EXEMPLE AUQUEL LES GAUCHES ET L'ÉCOLOGIE DOIVENT RÉFLÉCHIR
Tout ça fait un peu beaucoup pour un seul homme. En ce sens, la maire a finalement raison : à La Seyne, on n'a pas besoin de cinéma, la comédie dramatico-burlesque se joue en réel devant le public des citoyens.
Comme citoyen engagé de l'autre côté de l'échiquier politique, et même si mon activité publique est derrière moi, je pourrais m'en réjouir. Mais, au contraire, ça m'inquiète : ce spectacle n'arrangera pas les affaires des Seynois qui ont plus besoin d'une gestion bienveillante apaisée que de gesticulations politiciennes.
Et, tirant la leçon de cet épisode, mes amis des gauches et l'écologie seraient vraiment bien inspirés de se garder de faire de même. Je les conjure solennellement de s'entendre pour une unité solide. Pour toutes les échéances à venir.
Il faut revenir sur la privatisation des lignes ferroviaires. C'est le bon sens, toutes les expériences européennes ont conduit à une perte de qualité du service et une hausse des tarifs.
Les communistes varois ont d'ailleurs lancé une pétition citoyenne dans ce sens. Nous, habitants de La Seyne et du Var, sommes en effet particulièrement concernés. Le président de droite du Conseil régional de Provence vient en effet de décider de soumettre au vote la privatisation d'une ligne de Provence, celle qui relie Marseille à Nice en desservant notre aire toulonnaise. Soyons donc nombreux à signer cette pétition (en cliquant ICI ou sur l'image).
Au-delà, l'occasion m'est donnée de relever qu'il y a une unité de point de vue des diverses sensibilités des gauches et de l'écologie autour de cet enjeu. Ce ne doit sûrement pas être le seul point de convergence. Il est possible d'avancer vers un « programme commun » pour les élections nationales de 2022. Pourquoi semble-t-on s'obstiner à ne pas tenter l'unité ?
UNE IDENTITÉ DE VISION ENTRE LES DIVERSES SENSIBILITÉS
Les déclarations ci-après attestent que les points de vue sont partagés entre les principales formations politiques de gauche.
« Le bon exemple pour la privatisation, c'est le Royaume-Uni. Cela s'est traduit par une hausse importante des accidents et des tarifs. Et aujourd'hui une majorité des Britanniques est favorable à une renationalisation des chemins de fer. » [Karima Delli, présidente (Europe Écologie Les Verts) de la commission des Transports du Parlement européen en 2018].
« On a l'échec de la privatisation britannique, puisqu'ils ont renationalisé le réseau. » [Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice (Gauche Républicaine et Socialiste) en 2018].
« Introduire [des investissements privés] signifie que c'est la rentabilité qui primera avant tout dans les choix. Sale temps en vue pour les usagers devenus des clients. » [Jean-Luc Mélenchon, député (La France Insoumise) en 2017].
« Il y a de la place pour une réforme qui nous garantisse de pouvoir compter encore, demain, sur un grand service public ferroviaire. » [Christophe Bouillon, ancien député (Parti socialiste), Boris Vallaud et Valérie Rabaud, députés (Parti socialiste), en 2018].
« La livraison du marché [du ferroviaire] à la concurrence privée ne peut que peser sur le service public, notamment les petites lignes, faussement épargnées – les régions feront le sale travail – » [déclaration du Parti communiste français].
SI ON S'ENTEND SUR LE SERVICE PUBLIC FERROVIAIRE, ON PEUT S'ENTENDRE SUR D'AUTRES SUJETS
On le voit sur ce sujet du service public du transport ferroviaire, les accords existent. Ce serait bien le diable s'il ne se trouvait pas suffisamment de points de vue et d'orientations que les uns et les autres ont en partage pour s'entendre sur une candidature commune pour l'élection présidentielle, un contrat de gouvernement, et un programme collectif pour l'élection législative qui suivra.
Pour aller dans ce sens, les porteurs du projet de "La primaire citoyenne" ont d'ores et déjà formulé un ensemble de 10 propositions de rupture pour changer la vie des gens, inspirées des revendications des mouvements sociaux et des conversations avec la plupart des partis politiques écologistes et de gauche.
Je renouvelle donc aux visiteurs de mon blog espérant un sursaut de raison vers l'unité ma suggestion de prendre part à cette démarche de « La primaire citoyenne », pour tenter d'infléchir les postures de ceux qui s'arcboutent sur des stratégies séparées, en cliquant ICI ou sur l'image ci-dessous.
Jusqu'à l'heure ultime du dépôt des candidatures, il sera temps d'éviter que, une nouvelle fois, les gauches et l'écologie ne portent la responsabilité de l'abandon des classes populaires et moyennes au capitalisme débridé, fauteur d'inhumanité et de destruction de la planète.
Dans une tribune publiée sur le media Internet AOC et reprise sur celui de mon parti, la Gauche Républicaine et Socialiste (GRS), un professeur de science politique lillois, Rémi Lefebvre, livre une analyse que je partage en grande partie sur les causes de la désunion suicidaire qui s'annonce pour 2022.
J'invite ceux qui, comme moi, ne peuvent se résoudre à l'inévitable à puiser dans le texte de Rémi Lefebvre des ressources pour plaider auprès des formations politiques humanistes, progressistes et écologistes pour qu'elles cessent de jouer avec le feu.
Les enquêtes d'opinion ne sont certes que ce qu'elles sont, mais notre électorat "naturel" me semble pourtant nous alerter semaine après semaine. L'institut IPSOS vient de publier un nouveau sondage où sont testées six hypothèses d'intentions de vote (selon les candidats potentiels de droite, et avec ou sans candidature de Zemmour, non candidat mais dont les médias font le lit). Dans celle des six hypothèses où le total des intentions de vote pour la gauche et l'écologie serait le plus élevé (27%), ce score serait en perte de 4 points par rapport à l'enquête réalisée à peine un mois auparavant. Dans le cas où ce même total serait le plus faible (25,5%), la dégringolade serait de 6 points par rapport à début septembre. Les chiffres de ces deux hypothèses (graphiques ci-après à la fin de cet article) parlent d'eux-mêmes. Quand la débandade de l'écologie et des gauches étalée aux yeux de tous va-t-elle s'arrêter ?
ET POURQUOI PAS UNE AMICALE PRESSION DU PEUPLE ?
Je lis ça et là des appels de personnalités et autres pétitions citoyennes à l'urgence du rassemblement des gauches et de l'écologie. Comme s'interroge un blogueur hébergé sur le site de Mediapart, on peut toujours se demander ce que valent ces initiatives. Moi, je me dis que ça ne mange pas de pain de s'y intéresser.
Et j'ai d'ailleurs signé pour « La primaire populaire » qui – peut-être me fais-je avoir ? – me paraît être une démarche plutôt bien construite et transparente, permettant, sur la base d'un socle commun minimal de propositions, d'accorder une sorte de « parrainage » à un des cinq candidats déclarés et même à d'autres proposés par les participants. On a jusqu'au 11 octobre pour le faire. Je me suis pris au jeu, j'ai « parrainé » un candidat... mais je ne révélerai pas lequel... d'ailleurs peu importe, l'essentiel pour moi étant juste qu'il ait quelque chance d'accéder au second tour.
Le communiqué de la fondation précise que Philippe Rio « a développé une vision positive mais pragmatique dans son combat contre la pauvreté et l'exclusion sociale » et qu'il « veut faire de sa ville un laboratoire national pour combattre la pauvreté en luttant contre ses causes structurelles ».
Si Philippe Rio a déclaré au quotidien "Le Parisien" qu'il ne va pas « se prendre le melon », il est au moins un Seynois qui peut s'autoriser à partager avec lui quelque petite fierté pour avoir contribué à forger la valeur de l'édile justement récompensé : Marc Corfdir, instituteur seynois qui a effectué toute sa carrière à Grigny avant de revenir chez nous à l'heure de la retraite, et dont Philippe Rio fut l'élève à l'école de "La Grande Borne", une immense cité grignoise d'habitat social.
UNE RÉCOMPENSE QUI REJAILLIT SUR LES MAIRES ENGAGÉS DES VILLES VULNÉRABLES
Félicité dès l'annonce du lauréat par de nombreux maires parmi ses collègues dont les communes sont membres de l'Association Ville & Banlieue, de toutes sensibilités politiques, Philippe Rio a eu ces mots aimables à leur endroit : « Merci, les amis, mais vous y êtes pour quelque chose, c'est un peu à cause de vous, quand même... ».
Et, sans forfanterie, il est vrai qu'il y a quelques réponses aux besoins de ceux qui vivent les plus graves discriminations dans nos quartiers populaires vulnérables que, ensemble, nous avons imaginées, expérimentées dans nos communes, promues – parfois non sans mal... – auprès des institutions nationales, et qui sont devenues des instruments reconnus et généralisés de la "politique de la ville" et de la rénovation urbaine : des "cités éducatives" (2019) aux “colos apprenantes" (2020), en passant par les "cités de l'emploi" (2021), pour ne citer que les plus récentes avancées que nous avons initiées et encouragé l'État à déployer et dont bénéficient aujourd'hui nombre de villes en difficulté.
DE LONGS COMBATS RESTENT À MENER DANS L'UNITÉ...
Mais il reste tant à faire pour que régressent les discriminations qui rongent nos sites urbains fragiles. Ça suppose que les maires, quelles que soient leurs familles politiques, de droite, du centre ou de gauche, au sein de la République, continuent à innover ensemble, analyser et confronter leurs réussites et leurs échecs, et, parce qu'ils sont plus forts auprès des autorités de l'État lorsqu'ils sont unis, proposer, solliciter, voire exiger, pour leurs habitants les plus miséreux, la solidarité que leur doit la Nation.
Mais l'action partagée pour répondre aux enjeux d'égalité et de fraternité ne semble pas motiver tout le monde. Après les élections municipales de 2020, la ville de La Seyne, c'est incompréhensible et bien dommage, a ainsi choisi de quitter l'association Ville & Banlieue (et l'Association des maires pour la Paix), comme seule l'avait fait Mantes-la-Ville, commune de l'ouest parisien, lorsqu'elle s'était donné en 2014... une municipalité d'extrême-droite.
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J'invite les visiteurs de mon blog a visionner les interventions de Philippe Rio – et de ses collègues Hélène Geoffroy (PS), Gilles Leproust (PCF) et Driss Ettazaoui (MoDem) –, lors d'un colloque sur les discriminations territoriales qui s'est tenu en novembre 2020 à La Courneuve. Vidéo ci-dessous, notamment à partir de 5 mn 44.
C'est une singularité nationale pour les élections municipales de début octobre qui se dérouleront en Italie dans un peu plus de 1300 de ses 7904 communes. À Buti, commune de Toscane jumelle de La Seyne, d'où sont originaires les aïeux de tant de nos concitoyens, les deux candidates têtes de liste portent le même nom de famille, qui est aussi le toponyme de leur belle, accueillante et dynamique cité médiévale : Buti !
Arianna Buti anime l'équipe de gauche et Monia Buti celle du centre-droit. Elles s'affronteront pour succéder à mon ami Alessio Lari, sindaco (maire) élu en 2011 et 2016 auquel la pertinente loi italienne – dont la France ferait bien de s'inspirer pour limiter les cumuls dans le temps – interdit de briguer un troisième mandat.
Lorsque j'étais moi-même maire, je ne me serais pas permis de donner mon sentiment sur l'élection à laquelle vont participer nos amis Butesi. L'amitié entre deux communes doit transcender les divergences politiques qui, en démocratie, existent et s'expriment au sein de chacune des communautés, et, quels que soient les choix qu'ils opèrent pour leurs dirigeants, les citoyens de l'une et de l'autre doivent demeurer liés dans les relations conviviales, culturelles, sportives, éducatives, sociales, associatives et économiques qui sont établies durablement.
L'AMITIÉ ENTRE COMMUNES PARTENAIRES TRANSCENDE LES CALENDRIERS POLITIQUES
C'est en tous cas ce à quoi je me suis attaché au cours de mes mandats, lorsque nos amis de Berdiansk, Buti, Maardu, Menzel Bourguiba, Qingdao ou Reinickendorf ont été appelés aux urnes. Et nul doute qu'il en demeurera de même, après l'épidémie de coronavirus qui entrave les échanges, lorsque, avec les nouvelles maires de Buti et de La Seyne, pourront être relancées les activités communes de partage, conduites tant par les Villes au plan institutionnel que par les comités associatifs des jumelages, autonomes des mairies, qui conduisent leurs propres actions de partenariats, bien sûr avec les appuis municipaux.
Mais, tout de même, aujourd'hui, libéré de la "réserve diplomatique" à laquelle je m'astreignais, je ne peux renier ni mon attachement aux idées de gauche, ni mon amitié avec les élus de l'équipe qu'anime jusqu'en octobre Alessio Lari, ni la qualité et l'importance des nombreux échanges que nous avons impulsés ensemble. Et Arianna Buti est assessora al bilancio e al personale (adjointe aux finances et au personnel) d'Alessio au sein de la giunta (municipalité) sortante, tout comme Francesca Di Bella, autre assessora (alle politiche sociale e giovanili, la pubblica istruzione e il gemellaggio), l'une des chevilles ouvrières de nos relations, qui "rempile" comme n°2 de la nouvelle liste.
MON VŒU DE LA POURSUITE D'UNE BELLE RELATION ENTRE BUTI ET LA SEYNE
Mon cœur penche donc pour que l'équipe d'Arianna puisse poursuivre l'œuvre d'amitié que nous avons mise sur les rails avec Alessio Lari et nos élus chargés des jumelages, Annick Le Gal puis Louis Correa pour La Seyne, dont je ne saluerai jamais assez l'implication, et dans les pas desquels, je le pense, veut s'inscrire Marie-Claude Argiolas, qui a pris le relais avec la nouvelle municipalité seynoise. Mais, si les Butesi choisissaient l'autre signora Buti, Monia, comme sindaca, je lui souhaiterais bonne chance en formulant bien sûr le vœu que nos belles relations perdurent.
On nous a beaucoup parlé cet été dans les médias des annonces de candidatures ou de candidatures à la candidature, des déclarations éventuelles, possibles, probables, certaines, des révélations imminentes, prochaines, futures, en vue de l'élection présidentielle.
Les journaux ont même relayé les communications de certains qui se sont déclarés... non candidats.
Mais pas grand chose pour éclairer les citoyens sur les projets que les uns ou les autres des prétendants entendent soumettre aux choix des Français...
Moi, j'appartiens à un parti, la Gauche Républicaine et Socialiste (GRS), qui ne présentera pas de candidat. Ce qui ne l'empêchera pas d'assumer sa responsabilité de contribuer à enrichir la réflexion de la gauche pour que des réponses utiles soient proposées à nos concitoyens.
C'est dans ce cadre que, au regard d'une certaine expertise forgée sur mon expérience, j'ai été sollicité pour proposer de quoi nourrir des discussions sur les enjeux pour les millions d'habitants des quartiers populaires urbains vulnérables, les délaissés de la République.
On me dit que ça pourrait intéresser quelques-uns de nos concitoyens de La Seyne ou de la métropole toulonnaise, territoires qui ne sont pas exempts de sites fragiles sur lesquels doit se pencher plus que jamais la puissance publique. Je livre donc ci-après ma modeste contribution...
Pas besoin de faire de grands commentaires. Les chiffres sont là. Les quatre binômes des sensibilités écologistes et des gauches, depuis les plus modérés du centre-gauche jusqu'aux plus insoumis, qui ont été concurrents dans le canton de La Seyne 1 le savaient avant l'élection. Aucun n'avait de chance de figurer au second tour. Ça reste à méditer et surtout ça devrait exiger qu'ils se parlent et réfléchissent ensemble. Et qu'ils parlent aussi avec les deux binômes de gauche qui se concurrençaient dans l'autre canton, celui de La Seyne 2. Et que le sujet des échanges ne soit pas à savoir qui le meilleur de tous dans l'adversité. Il y a des questions de fond à aborder...
Les réflexions de la Gauche Républicaine et Socialiste (GRS), publiées à l'issue des premiers tours de cette élection dans les départements de Provence et de l'élection régionale concomitante, peuvent constituer une entrée pour ces indispensables palabres...
Le premier enseignement des deux scrutins que nous venons de vivre est que nos concitoyens ont choisi massivement de s’abstenir. Avec 32 % de participation au niveau national, jamais un tel seuil n’avait été atteint. Ce chiffre cache par ailleurs des disparités sociales qui font que ce sont les jeunes et les classes sociales les plus défavorisées qui ont boudé le plus fortement les urnes [à La Seyne, 28,7% de participation sur l'ensemble de la commune, mais, pire, 16,8 % dans les quartiers fragiles d'habitat social et 24,2 % dans leur périphérie].
Cette dépression démocratique démontre encore une fois à quel point notre système politique est mal en point. La confiance entre les citoyens et leurs institutions est profondément atteinte au point de remettre en cause les fondements de la démocratie.
La faiblesse de la base électorale de la majorité présidentielle LREM-MoDem est confirmée. Les sortants ont bénéficié plus que jamais dans ce contexte de leur position leur promettant une perspective de reconduction dans la plupart des régions. Dans notre région Provence Alpes Côte d'Azur, le sortant n’en a pas bénéficié. Au contraire, son mauvais bilan le relègue derrière le RN. Sa responsabilité dans le fait que l’extrême-droite puisse remporter la région dimanche prochain est entière.
Aucune des solutions qui se sont posées à nous n’est entièrement satisfaisante. Chacune et chacun agira en conscience pour ce second tour, sans que l’anathème ne puisse être jeté sur celles et ceux qui privilégieraient le vote pour la droite ou le vote blanc [quant à moi, ma position vis-à-vis de l'extrême-droite est constante depuis toujours et connue de tous, bien qu'elle n'ait absolument jamais été payée de réciprocité...].
Nous appelons la gauche et les écologistes à se concentrer sur les priorités de nos concitoyens pour construire une alternative de progrès social et environnemental. Il est temps de se mettre enfin au travail pour reconquérir les milieux sociaux qui se sont massivement abstenus et qui se sentent abandonnés par celles et ceux qui sont censés les protéger.
La gauche dans son ensemble a besoin d’une maison commune où elle pourra mettre en chantier l’ensemble des sujets qu’elle partage. S’atteler à la construction de ce nouveau Front Populaire rassemblant politiques, syndicalistes, militants associatifs, devient une nécessité vitale. La GRS s’y emploiera.