16 mai 2022 1 16 /05 /mai /2022 05:58

Il faut saluer l'heureuse initiative de la municipalité seynoise d'organiser les premières « Journées italiennes » qui vont animer notre ville à compter de ce samedi, offrir aux Seynois et à leurs visiteurs des temps et lieux de détente et de culture concoctés par les services communaux et le monde associatif, et doper l'activité économique des commerçants et restaurateurs qui vont se parer d'une tonalité transalpine.

 

Il faut aussi saluer, pour une fois, tant on cherche généralement à faire table rase du passé, la reconnaissance par les élus actuels de la décision prise en 2014 par l'équipe municipale d'alors de confirmer par un « pacte de jumelage » les relations entamées à partir de 1986 avec notre commune amie de Buti, en Toscane, à l'initiative de Jean Pepino, professeur d'italien à La Seyne.

 

Tout est donc pour le mieux. Tout, sauf une petite broutille qui vient ternir la convivialité républicaine qu'on attend de ce type d'événement festif... 

 

 

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Il n'y a pas nécessaire d'aller remuer la poussière des archives municipales pour trouver trace du « Patto di gemellaggio tra Buti (Italia) e La Seyne-sur-Mer (France) » (Pacte de jumelage entre Buti et la Seyne-sur-Mer) que j'ai signé en 2016 avec mon ami Alessio Lari, alors sindaco (maire) de Buti (photo au bas de cet article). Un exemplaire bilingue est exposé dans la salle du conseil municipal, l'autre, en seul français, l'est dans les locaux de la direction communale des affaires culturelles .

 

Les textes fondateurs se concluent par un engagement partagé « de garantir à tous la possibilité de participer aux échanges de nos deux communautés sans aucune discrimination ».

 

Et c'est là que le bât blesse un peu. Alors que la cérémonie inaugurale de ce samedi des « Journée italiennes », en présence d'Arianna Buti, sindaca de Butia été un beau succès, quel dommage que notre municipalité ait oublié ce serment fraternel de n'exclure personne !

 

Pourquoi, en effet, n'avoir pas associé à l'organisation des animations l'association « Comité des jumelages de La Seyne », et par effet-miroir, sa partenaire italienne « Comitato gemellaggio Buti - La Seyne », dont mon amie Arianna a transmis dans son propos le salut fraternel à La Seyne, comme ça a été fait avec d'autres associations telles que « Les amis du Piémont » ? Quelles sont les intentions municipales en matière de soutien ou de partenariat avec cette structure loi 1901 qui, parallèlement aux relations institutionnelles entre élus des deux communes, et des autres villes jumelles, développe depuis plus de dix ans ses propres actions permettant à des centaines de Seynois de vivre des rencontres amicales avec des habitants de nos communes amies ?

 

Et, si les commerçants forains du superbe marché italien ont offert aux Seynois de fort beaux stands et proposé des produits de qualité, pourquoi n'avoir pas également convié, comme nous l'avons fait jadis, les producteurs et commerçants de Buti, qui n'attendaient que ça ?...

 

Gageons que l'édition 2023 de ces « Journées italiennes » permettra de réparer ces petites bévues vénielles...

 

 

 

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4 mars 2022 5 04 /03 /mars /2022 04:42
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Amis seynois, répondons à l'appel au rassemblement lancé par le Mouvement de la Paix et le Comité des Jumelages de La Seyne.

 

Nous le devons au peuple ukrainien victime d'une indicible agression, aux peuples russe et biélorusse entrainés par leurs présidents dans une guerre qu'ils n'ont pas voulue, avec des pensées pour tous les peuples du monde qui connaissent des conflits.

 

C'est un message universel qui doit être envoyé depuis La Seyne, depuis toujours terre de solidarité et de vivre ensemble.

 

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1 mars 2022 2 01 /03 /mars /2022 08:26

Il faut saluer la réactivité et le fairplay transpartisan de la maire de La Seyne qui a donné suite à la demande que lui ont faite les élus des gauches et de l'écologie d'exprimer et organiser la solidarité des Seynois en direction des Ukrainiens, et notamment des habitants de Berdiansk, notre cité jumelle.

 

L'enjeu est le retour à la Paix et sa préservation absolue. Dans le monde entier, y compris en Russie, des voix s'élèvent pour la réclamer avec force. La Seyne doit joindre son appel à celui des pacifistes de la planète. C'est le sens de l'initiative conjointe du Comité des Jumelages de La Seyne et du Comité Varois du Mouvement de la Paix d'un rassemblement de notre population ce DIMANCHE 6 MARS à 10 heures 30 devant notre Monument aux Morts.

 

 

LA MAIRE REPREND À SON COMPTE LA PROPOSITIONS DES ÉLUS DES GAUCHES

 

Même si l'adjointe Paganellli-Argiolas, déléguée aux jumelages, n'a pas semblé enthousiaste dans sa réponse aux élus des gauches et de l'écologie, trouvant un soi-disant prétexte pour temporiser et ne pouvant s'empêcher de polémiquer dans les réponses qu'elle leur a faites sur un réseau social et dans Var-matin (captures d'écran ci-dessous), l'important est que la maire ne l'ait pas suivie et ait engagé notre ville dans un processus de solidarité active.

 

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On pourrait certes suivre la voie ouverte par l'adjointe à la maire vers des escarmouches politiciennes et discuter du choix du site où seraient accueillis les réfugiés ukrainiens. Pourquoi encore priver de lieu d'activités sportives et de loisirs socio-éducatifs les jeunes de Berthe, ayant déjà depuis des mois vu leur Espace Sportif et d'Accueil Jeunes "Gisèle-Halimi" utilisé pour les vaccinations, alors que la plupart des gymnases de La Seyne, et d'autres équipements comme l'Espace Accueil Jeunes des Sablettes, peuvent sûrement faire l'affaire pour l'accueil des Ukrainiens ? Ou, pourquoi pas, des logements dignes de ce nom, dans des familles ou des locaux dédiés, à l'instar de ceux des mineurs réfugiés d'autres pays qu'ils ont aussi dû fuir ?

 

On pourrait aussi se souvenir des levées de boucliers de la droite seynoise, la maire d'aujourd'hui en tête alors élue minoritaire au conseil municipal, lorsque, comme maire, j'ai approuvé les choix du Département et de l'État lorsqu'ils ont souhaité accueillir chez nous, à Saint-Elme et à La Petite Garenne, des mineurs étrangers isolés, ayant eux aussi dû se résoudre à fuir leurs pays en guerre ou connaissant une dramatique famine.

 

Mais l'heure n'est vraiment pas à la polémique. L'important est que, comme elle l'a toujours fait, par exemple en accueillant en 1982 des enfants palestiniens réfugiés (article ci-dessous), La Seyne perpétue sa tradition d'accueil et d'assistance, initiée dès le XIXe siècle avec les Italiens fuyant la misère, puis le fascisme dans les années 1920.

 

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LE MONDE ASSOCIATIF APPELLE LA POPULATION À SE MOBILISER POUR LA PAIX

 

De son côté, le Comité des Jumelages de La Seyne et le Mouvement de la Paix appellent les Seynois à un rassemblement devant notre Monument aux Morts ce dimanche 6 mars à 10 heures 30.

 

Une participation nombreuse de nos concitoyens pour dire haut et fort par leur présence combien la Paix est un bien précieux pour toute l'humanité serait un signal majeur à adresser à tous les fauteurs de guerre du globe, et en particulier, en ce moment, au dirigeant russe.

 

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23 février 2022 3 23 /02 /février /2022 07:54

Le centre de l'une des communes jumelles de La Seyne, Berdiansk, est à 32 kilomètres du Donbass et à moins de trois heures de route de sa ville principale, Donetsk.

 

Quelles que soient les analyses géopolitiques que chacun peut faire de la situation conflictuelle russo-ukrainienne, dans un contexte, comme toujours en pareil cas de tension, où propagande et désinformation ont le vent en poupe, les Seynois ont certainement en ce moment des pensées amicales pour les citoyens de leur ville amie.

 

Nul doute que la maire de La Seyne et son adjointe déléguée aux jumelages ont eu, ou prévoient d'avoir dans les prochains jours, une démarche de témoignage de sympathie envers le maire de Berdiansk, Valery Oleksiovitch Baranov, et toute sa population.

 

Même si elle a décidé, sans débat au sein du conseil municipal, que La Seyne devait quitter l'association Mayors for Peace, l'association internationale des communes, départements et régions pour la Paix, même si les coopérations et relations amicales entre La Seyne et ses communes jumelles semblent être au point mort (peut-être à cause de la pandémie de coronavirus), même si elle-même et son adjointe qu'elle a pourtant déléguée aux amitiés internationales boudent (sûrement aussi à cause du virus) les réunions des Assemblées Générales de notre Comité des Jumelages, association qui complète les initiatives institutionnelles municipales dans le domaine des partenariats internationaux, et même si le drapeau arc-en-ciel du Mouvement de la Paix n'est plus bienvenu devant notre Monument aux Morts lors des temps patriotiques et si ses adhérents sont contraints d'attendre la fin des cérémonies officielles et le départ des autorités pour déposer leurs gerbes, la maire de La Seyne aura en effet sûrement décidé d'une démarche amicale en direction des habitants de Berdiansk en proie à une réelle inquiétude.

 

Ce serait évidemment une excellente chose. Car, plus que jamais, en cette période de grande anxiété, les sourires que les enfants de Berdiansk ont adressés en 2019 à ceux de La Seyne, à l'occasion de la semaine francophile qu'ils ont vécue dans le cadre de nos belles relations, ne doivent pas s'éteindre.

 

Que vivent l'amitié et la coopération entre les peuples pour forger durablement la Paix du Monde.

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5 octobre 2021 2 05 /10 /octobre /2021 04:33

Arianna Buti est la nouvelle maire de Buti, l'une des communes jumelles de La Seyne, située non loin de Pise, au cœur de la Toscane, d'où sont originaires tant de Seynois. Son équipe de la gauche unie a remporté ce lundi les élections municipales qui s'y déroulaient depuis dimanche.

Toutes mes félicitations et tous mes vœux de réussite pour le nouveau conseil municipal.

 

Nul ne doute de la volonté des élus butesi choisis par leurs concitoyens pour cinq ans de poursuivre les fructueux échanges avec La Seyne qui ont connu un bel élan depuis une dizaine d'années, permettant notamment aux descendants italiens et français de ceux qui émigrèrent chez nous, tenaillés par la misère à la fin du XIXe siècle ou devant fuir le fascisme dans le premier tiers du XXe, de nouer des liens durables.

 

VERS LA POURSUITE DE RELATIONS FRUCTUEUSES ENTRE COMMUNES

Un signe le laisse penser. La numéro 2 de la liste victorieuse, Insieme per Buti (Ensemble pour Buti), est Francesca Di Bella, qui était, lors du précédent mandat, adjointe en charge de l'éducation, de la jeunesse et... du jumelage, mission dont elle s'est acquittée avec brio, en lien avec les deux élus seynois qui se sont succédé à la responsabilité des relations internationales entre 2008 et 2020, Annick Le Gal et Louis Correa, puis, je le suppose, avec l'actuelle élue qui a pris leur suite, Marie-Claude Paganelli-Argiolas.

 

UN CLIN D'ŒIL AMICAL À MON ANCIEN COLLÈGUE MAIRE DE BUTI

La loi italienne favorise le renouvellement, et c'est une excellente chose dont le législateur français devrait s'inspirer. On ne peut briguer les suffrages citoyens que pour deux mandats successifs de cinq ans chacun. Au terme de son implication depuis 2011, mon ami Alessio Lari, sindaco (maire) sortant, a donc laissé la place.

Mais, il y a quelques jours, nous nous sommes fait « la promessa che, appena la situazione sanitaria lo consentirà, ci vedremo sia a Buti che a La Seyne ».

 

LES INITIATIVES COMPLÉMENTAIRES DES COMMUNES ET DES "COMITÉS DES JUMELAGES"

Les occasions ne manqueront pas, grâce, notamment, à notre très dynamique comité des jumelages de La Seyne-sur-Mer, qui, enfin libéré d'une partie des contraintes sanitaires, tenait ce dernier samedi une réunion amicale de son Assemblée générale, au cours de laquelle un beau film réalisé par un de ses adhérents, René Reverdito, a retracé les très nombreuses initiatives de cette association active depuis une décennie, complétant avec efficience les relations plus institutionnelles que conduit la municipalité elle-même, ainsi que je le soulignais dans un chapitre dédié du bilan de mes mandats :

Cette complémentarité entre institutions publiques et vie associative est gage de multiplication des actions et de plus large appropriation citoyenne des politiques publiques. Les deux premières magistrates de La Seyne et de Buti sauront sans aucun doute continuer à en exploiter les opportunités. Costruiamo il futuro insieme !

 

 

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Jumelages et international
6 septembre 2021 1 06 /09 /septembre /2021 04:52

C'est une singularité nationale pour les élections municipales de début octobre qui se dérouleront en Italie dans un peu plus de 1300 de ses 7904 communes. À Buti, commune de Toscane jumelle de La Seyne, d'où sont originaires les aïeux de tant de nos concitoyens, les deux candidates têtes de liste portent le même nom de famille, qui est aussi le toponyme de leur belle, accueillante et dynamique cité médiévale : Buti !

Arianna Buti anime l'équipe de gauche et Monia Buti celle du centre-droit. Elles s'affronteront pour succéder à mon ami Alessio Lari, sindaco (maire) élu en 2011 et 2016 auquel la pertinente loi italienne – dont la France ferait bien de s'inspirer pour limiter les cumuls dans le temps – interdit de briguer un troisième mandat.

 

Lorsque j'étais moi-même maire, je ne me serais pas permis de donner mon sentiment sur l'élection à laquelle vont participer nos amis Butesi. L'amitié entre deux communes doit transcender les divergences politiques qui, en démocratie, existent et s'expriment au sein de chacune des communautés, et, quels que soient les choix qu'ils opèrent pour leurs dirigeants, les citoyens de l'une et de l'autre doivent demeurer liés dans les relations conviviales, culturelles, sportives, éducatives, sociales, associatives et économiques qui sont établies durablement.

 

L'AMITIÉ ENTRE COMMUNES PARTENAIRES TRANSCENDE LES CALENDRIERS POLITIQUES

C'est en tous cas ce à quoi je me suis attaché au cours de mes mandats, lorsque nos amis de Berdiansk, Buti, Maardu, Menzel Bourguiba, Qingdao ou Reinickendorf ont été appelés aux urnes. Et nul doute qu'il en demeurera de même, après l'épidémie de coronavirus qui entrave les échanges, lorsque, avec les nouvelles maires de Buti et de La Seyne, pourront être relancées les activités communes de partage, conduites tant par les Villes au plan institutionnel que par les comités associatifs des jumelages, autonomes des mairies, qui conduisent leurs propres actions de partenariats, bien sûr avec les appuis municipaux.

Mais, tout de même, aujourd'hui, libéré de la "réserve diplomatique" à laquelle je m'astreignais, je ne peux renier ni mon attachement aux idées de gauche, ni mon amitié avec les élus de l'équipe qu'anime jusqu'en octobre Alessio Lari, ni la qualité et l'importance des nombreux échanges que nous avons impulsés ensemble. Et Arianna Buti est assessora al bilancio e al personale (adjointe aux finances et au personnel) d'Alessio au sein de la giunta (municipalité) sortante, tout comme Francesca Di Bella, autre assessora (alle politiche sociale e giovanili, la pubblica istruzione e il gemellaggio), l'une des chevilles ouvrières de nos relations, qui "rempile" comme n°2 de la nouvelle liste.

 

MON VŒU DE LA POURSUITE D'UNE BELLE RELATION ENTRE BUTI ET LA SEYNE

Mon cœur penche donc pour que l'équipe d'Arianna puisse poursuivre l'œuvre d'amitié que nous avons mise sur les rails avec Alessio Lari et nos élus chargés des jumelages, Annick Le Gal puis Louis Correa pour La Seyne, dont je ne saluerai jamais assez l'implication, et dans les pas desquels, je le pense, veut s'inscrire Marie-Claude Argiolas, qui a pris le relais avec la nouvelle municipalité seynoise. Mais, si les Butesi choisissaient l'autre signora Buti, Monia, comme sindaca, je lui souhaiterais bonne chance en formulant bien sûr le vœu que nos belles relations perdurent.

 

 

 

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8 mai 2021 6 08 /05 /mai /2021 15:19

Quel lien y a-t-il entre Ievguenia Maksimovna Roudneva, Renate "Renée" Sintenis et Josette Vincent  ? Ce sont trois femmes ayant vécu à La Seyne ou dans l'une des communes jumelles de La Seyne qui ont joué des rôles éminents dans la résistance au nazisme dans les années 40.

Il y a bien d'autres femmes que ces trois-là qui étaient respectivement natives ou résidentes de Berdiansk en Ukraine, de Reinickendorf en Allemagne et de notre commune, qui ont eu dans leurs pays ou ailleurs un engagement dans la résistance au pire des régimes que le monde contemporain a connus : celui du nazisme.

En ce 8 mai 2021, 76 ans après la victoire de la démocratie sur la barbarie, mais aussi un siècle après le discours de Lénine à l'occasion de la Journée internationale des femmes travailleuses, c'est à toutes ces grandes dames que vont mes pensées.

 

DES FEMMES DE NOS VILLES AMIES EN RÉSISTANCE

Il est certain que des natives ou habitantes de Menzel-Bourguiba en Tunisie, de Maardu en Estonie, de Qingdao en Chine populaire, de Buti en Italie, ou de Can Tho‘ au Vietnam, comme de la commune arménienne qui sera bientôt partenaire de La Seyne du fait d'une initiative à saluer de M. Colin, premier adjoint, ont aussi joué dans l'histoire de la Seconde guerre mondiale des petits ou des grands rôles de résistantes aux pouvoirs totalitaires meurtriers que nos anciens ont subis.

En ces temps pas si lointains, de l'impérialisme japonais au nazisme et au fascisme européens, aucune horreur n'a été épargnée aux peuples du Monde. Malgré ce, d'autres régimes, concomitamment, ensuite et jusqu'à nos jours, n'ont rien eu et n'ont rien à envier à ces abominations.

Et, de partout, il s'est trouvé des hommes et des femmes pour refuser l'indicible et se lever pour le combattre et l'anéantir, au péril de leurs vies et de celles de leurs proches.

 

LA PESTE BRUNE DEMEURE AUX AGUETS, PARÉE DES ATOURS DE LA DÉMOCRATIE

La prévention des totalitarismes demeure un sujet d'actualité. N'oublions jamais que c'est certes après la Marche sur Rome, mais de façon tout à fait légale, que le roi d'Italie a appelé Mussolini à former un gouvernement de coalition en 1922, et que c'est le peuple allemand qui, aux élections législatives de 1933, a conduit Hitler à diriger lui aussi un autre gouvernement de coalition. On connait les suites.

Saluons tous ceux, républicains de tous horizons politiques, qui exercent l'indispensable devoir de mémoire qui doit, en France, en Europe et dans le Monde, nous rappeler sans cesse que la peste brune sait se draper des atours de la démocratie pour se retourner ensuite contre les peuples. Et fustigeons ceux qui jouent avec le feu de la porosité avec les mouvements d'extrême-droite.

La mémoire de femmes-symboles, qui de leur vivant se sont refusé de l'être, de La Seyne et de ses villes amies, peut chez nous contribuer à ce que nos sens demeurent en alerte.

Nos associations, à commencer par celles qui entretiennent la mission mémorielle et par notre Comité seynois des jumelages qui promeut l'amitié entre les peuples et la connaissance et le respect mutuels, ont un rôle majeur à jouer, que nos édiles ont le devoir de pleinement soutenir.

C'est sûrement pour ça que La Seyne a récemment quitté l'Association française des Communes, Départements et Régions pour la Paix, que les associations de mémoire ont vu, lors du vote du conseil municipal, leur subventions diminuer de 15%, et que le Comité des jumelages, la Ligue des Droits de l'Homme ou le Mouvement pour la Paix n'apparaissent plus sur la liste des associations soutenues par la Ville. Mais, après la commémoration de l'anniversaire du 8 mai 1945, on peut certainement s'attendre à une réparation de ces tristes oublis...

 

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18 mars 2021 4 18 /03 /mars /2021 12:37

0,005 % du budget communal, c'est l'économie annoncée par la maire en décidant de quitter deux associations de communes auxquelles La Seyne adhérait depuis plusieurs années, si l'on en croit Var-matin. 

On pourra toujours dire qu'il n'y a pas de petites économies, et c'est vrai, mais il faut toujours peser ce que représente en retour pour un territoire un investissement modeste dans une union de collectivités. Et le sens qui sera compris et interprété d'un désengagement.

Quleques réflexions en trois articles...

 

CE QUI VAUT POUR SANARY, LE DÉPARTEMENT DE L'ALLIER OU LA RÉGION ÎLE-DE FRANCE NE VAUDRAIT-IL PLUS POUR LA SEYNE ? 

Bien sûr l'implication de La Seyne au sein de l'Association française des communes, départements et régions pour la Paix (AFCDRP), instance française de la World conference of mayors for peace through inter-cities solidarity, relevait d'abord d'un engagement symbolique en faveur d'une coopération entre plus de 8000 territoires de 165 pays, notamment pour promouvoir auprès des gouvernements les idées qui ont conduit, par exemple, à la signature du Traité sur l'interdiction des armes nucléaires (TIAN - TPNW).

Mais cette adhésion était aussi un moyen de disposer d'outils, notamment pédagogiques, pour favoriser une culture de la Paix au sein des écoles, des services communaux et des associations agissant en direction de l'enfance et la jeunesse. Et ce pour un coût de 3 centimes par habitant et par an...

La maire de La Seyne, qui, pour y avoir travaillé, connaît bien notre commune voisine de Sanary, a sûrement, avant de prendre sa décision de quitter l'association, nourri sa réflexion des raisons qui ont conduit son maire, il y a une douzaine d'années, à faire de sa commune une Ville pour la Paix, raisons que l'on peut lire sur une déclaration qu'il a faite sur ce sujet (ci-contre pour les ordinateurs, ci-dessus pour les mobiles).

 

NE PAS ADHÉRER À UNE DÉMARCHE POUR LA PAIX EST UNE CHOSE, EN DÉMISSIONNER EN EST UNE AUTRE

À moins qu'il n'y ait des motivations autres que l'économie de 2000 euros annuels réalisées, ne représentant que deux millièmes du budget de la ville. Il faut dans ce cas que la maire les explique à ses concitoyens.

Ne pas s'engager dans une démarche vertueuse est chose. On peut toujours se dire qu'une commune de 65.000 habitants ne pèse pas lourd pour plaider pour la Paix dans le Monde. Mais, si l'on est investi pour une cause universelle, l'abandon est porteur de sens. Dans le contexte dans lequel nous vivons d'extrême fragilité du lien social, chaque acte pouvant être interprété comme un recul de la volonté de fraternité mérite d'être posé avec prudence.

 

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18 juin 2019 2 18 /06 /juin /2019 05:32

L'horizon se dégage sur la baie de Tamaris. Après la ville de La Seyne il y a trois ans, puis, récemment, la Région Provence, qui ont déjà donné un avis favorable, le président de Toulon Provence Méditerranée, que j'ai sollicité en ce sens en ma qualité de vice-président métropolitain chargé de l'enseignement supérieur et de la recherche, vient de me faire connaître son accord de principe.

Nos trois collectivités participeront ainsi au projet de transformation de l'Institut Michel-Pacha, ce domaine patrimonial exceptionnel de notre corniche de Tamaris, en centre international de séminaires scientifiques. C'est un bel aboutissement des démarches pugnaces que nous avons engagées il y a dix ans avec Florence Cyrulnik, alors adjointe à la Culture et au Patrimoine. 

 

UN LIEU PATRIMONIAL D'EXCEPTION POUR LA VIE SCIENTIFIQUE

Ce sont près de six millions d'euros qui seront nécessaires à la réhabilitation de ce joyau architectural qui sera ainsi protégé, rénové et mis en valeur, tout en conservant la destination scientifique qui est la sienne depuis sa fondation à la fin du XIXe siècle. La Métropole et la Région seront appelées à participer chacune à hauteur de 5% du budget nécessaire, et j'ai confirmé que le terrain communal jouxtant la propriété sera disponible pour un usage de parking.

L'Université de Lyon 1, bénéficiaire du domaine qui a été mis à sa disposition par notre grand visionnaire local, Marius Michel de Pierredon, dit Michel Pacha, dont nous commémorons cette année les 200 ans de la naissance, fondateur de la station balnéaire de Tamaris – Les Sablettes, combinera le gros des financements qui s'inscriront dans le cadre des Initiatives d'excellence en matière d'investissements d'avenir du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.

 

UN SITE OUVERT À LA PROMOTION DE LA CULTURE SCIENTIFIQUE

Si le calendrier de travaux envisagé par les universitaires lyonnais est respecté, dès le début de l'année 2022, l'Institut Michel-Pacha version 2.0 accueillera ses premiers séminaires scientifiques de la nature et de l'environnement, déclinés en ateliers, cours thématiques, réflexions créatives, regroupant dans un cadre rare des chercheurs du monde entier de diverses disciplines, mais aussi des acteurs du monde économique, tant la recherche et l'économie se dynamisent l'une l'autre.

Les Seynois, les habitants du Grand Toulon et nos visiteurs ne seront pas oubliés, puisque l'Université de Lyon entend bien ouvrir ses portes pour des événements de vulgarisation de la culture scientifique. Un élément de plus pour le rayonnement de notre ville qui se singularise déjà en ce domaine en organisant chaque année la plus importante Semaine de la Science du département du Var sur son Parc de la Navale, événement annuel que notre équipe a créé il y a neuf ans.

Mais ça n'empêchera pas certains de continuer à ressasser que, chez nous, il n'y a rien qui va, que la commune ne fait rien, et que la métropole est oublieuse de La Seyne...

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9 juin 2019 7 09 /06 /juin /2019 08:43

 

Nous avons honoré ce samedi la mémoire des Morts pour la France au cours de la guerre d'Indochine terminée tragiquement il y a 65 ans.

 

Au-delà d'une réflexion sur les causes d'un conflit meurtrier, sur fond de droit des peuples à disposer d'eux-mêmes autant que de funestes enjeux de politique intérieure, cette journée nationale d'hommage instaurée en 2005 nous conduit chaque année à poser un regard sur les efforts déployés pour que, chez nous comme ailleurs sur la planète, vivent la Paix et l'amitié entre les peuples.

 

 

Dans les années 50, la décolonisation était en marche sous l’impulsion de la libre détermination des peuples, un mouvement que Pierre Messmer, administrateur des colonies bien avant de devenir Premier ministre de Georges Pompidou, considérait comme « irrésistible, dont les formes et les forces varient suivant les temps et les lieux, selon la sagesse, la folie ou le génie des hommes ».

 

L’actualité dans le monde montre que la détermination des peuples est désormais moins dirigée vers la libération d’un territoire que vers la conquête de plus de démocratie. Quel que soit l'enjeu, le chemin est long mais l’espoir demeure toujours très grand. On n’arrête pas l’Histoire. De Gaulle déclarait en 1965 qu'il fallait « savoir, quand le moment est venu, reconnaître, à tous, le droit de disposer d'eux-mêmes ».

 

 

UN BIEN TRISTE EXEMPLE DE L'ARGUMENT MILITAIRE EN SOUTIEN À DES ARGUMENTS DIPLOMATIQUES ET POLITIQUES

 

En 1945, après six décennies de colonisation, la France, tout juste libérée des nazis, malgré les recommandations du Général Leclerc de reconnaître à l'Indochine son indépendance dans le cadre de l'Union française, tenta de rétablir son autorité sur le Viêt-Nam dont Hô Chi Minh, fondateur dès 1941 de la Ligue pour l'Indépendance du Viêt-Nam, avait proclamé cette indépendance. Les négociations s’enlisèrent pour des raisons de politique intérieure. On connaît la suite : cette guerre durera huit ans. Il reviendra à Pierre Mendès-France, nommé en 1954 président du Conseil — l'équivalent, sous la IVème République, de nos actuels Premiers ministres – d’ouvrir la négociation après le carnage tragique de Diên Biên Phu.

Cette guerre fut un désastreux exemple de l’argument militaire pour soutenir les arguments diplomatiques et les enjeux de politique.

Les accords de Genève conclus entre la France et le Viêt-Nam n’ont pas donné d’issue définitive au problème indochinois, mais ont permis à la France de s’en dégager. Le peuple du Viêt-Nam connaîtra quant à lui sa seconde guerre, jusqu'en 1975, face aux Américains, sur fond d'enjeux haineux entre monde occidental et monde communiste d'alors.

À la fin du premier conflit, celui qui nous rassemble tous les 8 juin devant notre Monument aux Morts, fait de combats acharnés, de sauvagerie, de courage et de souffrance, on dénombrera, selon les sources, du côté du corps expéditionnaire français, entre 37 et 47.000 victimes, environ pour moitié métropolitains, et pour le reste étrangers engagés dans la Légion et soldats de l'Empire français, indochinois, subsahariens et maghrébins.

Nous avons commémoré le sacrifice héroïque de ceux qui sont tombés, leur ténacité farouche, mais aussi les souffrances de ceux qui ont été meurtris, au front, dans la guérilla, ou prisonniers dans les camps d'internement et de rééducation. Tous se battaient pour un combat décidé ailleurs, en militaires respectueux des ordres. Honneur à eux. Et que vive la Paix.

 

UNE COOPÉRATION ENTRE LA SEYNE ET CAN THO, PETIT PAS VERS L'AMITIÉ ENTRE LES PEUPLES

C'est cette Paix à laquelle La Seyne d'aujourd'hui veut contribuer à sa modeste place. En rejoignant, il y a quelques mois, l'Association Française des Communes, Départements et Régions pour la Paix, membre du réseau international Mayors for Peace (Maires pour la Paix) fort de près de 8000 collectivités de 163 pays, notre ville, comme trois autres communes varoises (Carnoules, Saint-Zacharie et Varages), a voulu franchir un pas supplémentaire dans ses efforts pour l'amitié et la solidarité entre les peuples.

Il est symboliquement fort que, parmi ses villes partenaires, La Seyne compte Can Tho, commune vietnamienne du delta du Mékong, et développe avec elle d'un programme de coopération décentralisée qui permettra à de jeunes étudiants de chez nous de répondre à la demande d'aide à la promotion de... la langue française. Celle-ci, vécue comme la langue de la colonisation, avait été, des années durant, mise au rebut par les autorités vietnamiennes. Et voilà que, sans oublier ni les affres de la France impérialiste ni les sacrifices de ses soldats qui ont péri ou souffert pour tenter de maintenir sur injonction de la Nation l'ordre colonial sur un peuple qui aspirait à vivre libre et debout, un petit pas vers la Paix du Monde est franchi par le lien entre deux communes portuaires que 10.036 kilomètres séparent...

CAN THO, VILLE VIETNAMIENNE AMIE DE LA SEYNE

 

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