Il faut saluer l'heureuse initiative de la municipalité seynoise d'organiser les premières « Journées italiennes » qui vont animer notre ville à compter de ce samedi, offrir aux Seynois et à leurs visiteurs des temps et lieux de détente et de culture concoctés par les services communaux et le monde associatif, et doper l'activité économique des commerçants et restaurateurs qui vont se parer d'une tonalité transalpine.
Il faut aussi saluer, pour une fois, tant on cherche généralement à faire table rase du passé, la reconnaissance par les élus actuels de la décision prise en 2014 par l'équipe municipale d'alors de confirmer par un « pacte de jumelage » les relations entamées à partir de 1986 avec notre commune amie de Buti, en Toscane, à l'initiative de Jean Pepino, professeur d'italien à La Seyne.
Tout est donc pour le mieux. Tout, sauf une petite broutille qui vient ternir la convivialité républicaine qu'on attend de ce type d'événement festif...
Il n'y a pas nécessaire d'aller remuer la poussière des archives municipales pour trouver trace du « Patto di gemellaggio tra Buti (Italia) e La Seyne-sur-Mer (France) » (Pacte de jumelage entre Buti et la Seyne-sur-Mer) que j'ai signé en 2016 avec mon ami Alessio Lari, alors sindaco (maire) de Buti (photo au bas de cet article). Un exemplaire bilingue est exposé dans la salle du conseil municipal, l'autre, en seul français, l'est dans les locaux de la direction communale des affaires culturelles .
Les textes fondateurs se concluent par un engagement partagé « de garantir à tous la possibilité de participer aux échanges de nos deux communautés sans aucune discrimination ».
Et c'est là que le bât blesse un peu. Alors que la cérémonie inaugurale de ce samedi des « Journée italiennes », en présence d'Arianna Buti, sindaca de Buti, a été un beau succès, quel dommage que notre municipalité ait oublié ce serment fraternel de n'exclure personne !
Pourquoi, en effet, n'avoir pas associé à l'organisation des animations l'association « Comité des jumelages de La Seyne », et par effet-miroir, sa partenaire italienne « Comitato gemellaggio Buti - La Seyne », dont mon amie Arianna a transmis dans son propos le salut fraternel à La Seyne, comme ça a été fait avec d'autres associations telles que « Les amis du Piémont » ? Quelles sont les intentions municipales en matière de soutien ou de partenariat avec cette structure loi 1901 qui, parallèlement aux relations institutionnelles entre élus des deux communes, et des autres villes jumelles, développe depuis plus de dix ans ses propres actions permettant à des centaines de Seynois de vivre des rencontres amicales avec des habitants de nos communes amies ?
Et, si les commerçants forains du superbe marché italien ont offert aux Seynois de fort beaux stands et proposé des produits de qualité, pourquoi n'avoir pas également convié, comme nous l'avons fait jadis, les producteurs et commerçants de Buti, qui n'attendaient que ça ?...
Gageons que l'édition 2023 de ces « Journées italiennes » permettra de réparer ces petites bévues vénielles...