Plus c'est affirmé sans trembler, plus ça semble vrai. Une fois de plus, une élue de la majorité communale seynoise a asséné une contrevérité lors d'une séance publique du conseil municipal. Cette fois-ci, c'est Madame Sinquin, première adjointe à la maire, qui a réécrit l'histoire.
C'était à propos d'une "charte" que la Ville va signer pour s'engager dans une démarche visant à prévenir la pollution des plages et de la mer par les déchets plastiques. Elle a été présentée comme une heureuse initiative municipale. Ce qui est vrai.
Sauf que... cette initiative date de 2019, du temps des prédécesseurs de l'actuelle majorité...
Et, puisque cette inexactitude a été affirmée en séance ouverte au public et à la presse qui pourrait la relayer, je dois, par égard pour les fonctionnaires communaux et métropolitains ainsi que pour les élus qui ont été jadis les chevilles ouvrières du projet – Gilles Vincent, vice-président de la métropole, et Raphaëlle Leguen, alors première adjointe en charge de la mer –, rappeler la réalité des faits sous la forme d'une "lettre ouverte" à Madame Sinquin que je reproduis ci-dessous.
« Madame la première adjointe,
« Ce n’est pas joli de prendre nos concitoyens pour des amnésiques.
« Vous avez affirmé en réunion publique du conseil municipal à propos de la prévention des rejets de déchets plastiques par l’équipe municipale que j’animais que rien n’aurait été fait ni aucun engagement pris.
« C’est un mensonge. Avec la métropole ayant la responsabilité des plages et espaces naturels, et notamment son vice-président chargé de l’écologie, Gilles Vincent, maire de Saint-Mandrier, la Ville de La Seyne, par son action en cours et son engagement sur quinze programmes de sensibilisation, de prévention, de nettoyage, de collecte et de tri, a été choisie par l’État pour lancer la Charte nationale « zéro plastique ».
« C’était à la fin de l’été 2019, en présence de Brune Poirson, alors secrétaire d’État à la transition écologique et solidaire. Élue en 2020, il ne restait plus à votre équipe municipale qu’à poursuivre pour atteindre les objectifs de la Charte en 2025.
« Moi, au contraire de vous, je m’efforce de faire preuve d’honnêteté intellectuelle : vous avez continué, c’est bien, et vous signez une charte complémentaire avec la Région Provence, c’est encore mieux. Alors, de grâce, cessez vos polémiques aussi aigries et agressives que dangereuses pour l’image de l’action publique qui doit être transparente pour ne pas faire le lit de ceux qui détestent la République.
« Veuillez croire, madame la première adjointe, à mes sentiments distingués. »
Je n'aurais pas réagi à ce qui aurait pu être une méconnaissance ou un oubli de l'histoire de la part de la première adjointe si, après que Bouchra Réano, conseillère municipale socialiste du groupe d'opposition des gauches et de l'écologie, a rappelé la réalité, Madame Sinquin avait reconnu sa bévue et "rendu à César ce qui était à César" au lieu de s'obstiner à affirmer le contraire de la réalité.
Et, si certains doutaient encore, je les invite à relire quelques articles de presse qui avaient alors relaté l'événement au cours duquel la Ville et la Métropole s'étaient solidairement engagées dans ce partenariat écologique impulsé par l'État, moment symbolique auquel participait d'ailleurs, ainsi qu'en attestent les photos illustrant cet article, la maire actuelle qui représentait alors le conseil départemental du Var et qui aurait pu rafraîchir la mémoire de son adjointe :
> un article du site Internet LE PETIT VAROIS.FR
> un article du site Internet VAR-MATIN
> un article du site Internet FRANCE BLEU