17 novembre 2022 4 17 /11 /novembre /2022 08:15

 

Après quelques semaines de négociations entre avocats de la commune et de l'opérateur immobilier Constructa, titulaire d'un permis de construire à Bois Sacré, la maire de La Seyne a convoqué le conseil municipal pour lui demander d'autoriser une transaction.

 

Même si on regrette que cet espace mi-forestier, mi-friche de stockage d'hydrocarbures, ait été ouvert à l'urbanisation par la droite seynoise en 2004, le projet va devoir se réaliser, certes moitié moins impactant que ce qu'il aurait pu être grâce à la modification du plan local d'urbanisme (PLU) que notre équipe municipale a fait adopter en 2010 et les négociations avec le constructeur que nous avons conduites. La justice administrative a en effet tranché : le permis de construire est inattaquable. S'obstiner à s'y opposer entrainerait de graves conséquences financières pour la commune. La maire a fini par le comprendre. Mais que de dégâts dans la vie démocratique du conseil municipal !

 

Sévèrement attaqué depuis 2012 sur le sujet par la maire d'aujourd'hui, à tort puisqu'elle a fini par rejoindre ma position de raison, j'ai pour ma part transmis ma réaction à la presse locale qui en a publié de larges extraits. La voilà en intégralité ci-dessous. Des fois que, pour se dédouaner de leurs propres errances coupables, certains racontent encore n'importe quoi sur cette triste affaire...

 

 

Voilà donc ma communication aux journaux régionaux :

 

« Après avoir vilipendé ma gestion du dossier de Bois Sacré, la maire réalise enfin, contrainte par le risque financier, qu’elle ne peut pas s’exonérer de la Loi de la République et se résout à la signature d’un protocole transactionnel avec l’opérateur du projet.

 

 

DES GROUPES DE DROITE ET DE GAUCHE ÉCLATÉS POUR RIEN : LA VIE DÉMOCRATIQUE DU CONSEIL MUNICIPAL A BIEN SOUFFERT

 

« Avant son élection, elle ne s’engageait pas sur l’arrêt du programme mais sur sa « remise à plat ». À peine élue, elle oubliait sa position prudente et, dans un accès d’omnipotence et de démagogie, elle partait en guerre, faisant croire qu’elle pouvait empêcher sans conséquence la mise en œuvre d’un permis de construire confirmé par la plus haute juridiction administrative du pays.

 

« Même des élus municipaux, de la majorité comme de l’opposition, ont été bernés, y compris certains de l'équipe des gauches et de l’écologie qui, s'ajoutant au sujet de l'urbanisation de Costechaude, ont pu trouver là un autre prétexte soi-disant vertueux pour conforter leur choix de scission de leur groupe et devraient aujourd’hui regretter des analyses qui les ont autant discrédités que la maire et ce qui reste de sa majorité.

 

 

DES ÉLUS D'OPPOSITION RESPONSABLES

 

« Fût-ce sans mandat officiel, les autres élus des gauches et de l’écologie ont, quant à eux, poursuivi de façon responsable la négociation que l’équipe municipale que j’animais avait entamée avec le constructeur et qui avait permis d’atteindre une réduction de plus de moitié de la surface constructible et du nombre de logements par rapport aux droits légaux à bâtir qui avaient été accordés par le plan local d’urbanisme adopté par la municipalité de droite en 2004. Même malmenés par la maire qui les a exclus de sa majorité, des élus de droite s'y sont aussi employé. On doit saluer les nouvelles avancées que les uns et les autres ont obtenues et sont intégrées au protocole transactionnel.

 

 

MAINTENANT, RATTRAPER LE RETARD PRIS POUR LES INDISPENSABLES CONTREPARTIES

 

« Il faut maintenant rattraper le retard pour obtenir de la Métropole, qui en a les compétences légales, qu’elle s’engage sur la réalisation et la gestion des espaces verts publics du site.

 

« Pour résoudre les problèmes de circulation que le projet génèrera, il faut remotiver la Métropole pour la création de l’embarcadère de Réseau Mistral prévu à proximité pour permettre aux lignes des bateaux-bus 8M, 18M et 28M d’être en correspondance, et la refonte, avant le super-bus, de la ligne de bus 83 vers Les Sablettes et le centre-ville pour qu'elle desserve Bois Sacré à un rythme soutenu, y compris en soirée et en week-end.

 

« Il faut mobiliser un bailleur social pour la gestion des indispensables futurs habitats à loyer modéré, tant pour répondre aux énormes besoins que pour réduire l’amende que l’État inflige à la Ville pour non-respect du pourcentage légal de logements sociaux.

 

« Il faut enfin contraindre le constructeur à atteindre les objectifs d'insertion professionnelle sur lesquels il s’est engagé par convention signée en 2017 en proposant 10% des heures travaillées à des personnes très éloignées de l'emploi sur la réalisation du programme devant assurer du travail à près de 400 employés du bâtiment et des travaux publics.

 

« Mais la maire, dont la parole est désormais gravement déconsidérée par son inconséquence, sera-t-elle entendue ? »

 

 

POUR CONCLURE, SOUVENIR, SOUVENIR...

 

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Si ce n'était si pitoyable, on pourrait à bon droit savourer, sourire en coin, le commentaire que la maire d'aujourd'hui a fait par voie de presse de la gestion du sujet de Bois Sacré par notre équipe municipale il y a maintenant dix ans.

 

Elle s'exprimait alors à mon propos en ces termes empreints de certitude  : « contrairement à lui, je sais comment arrêter un projet. Mais si je fais le boulot, il deviendra légitime que je prenne sa place ».

 

On l'a vue à l'œuvre...

 

 

J'ai dérobé les vieilles photographies qui illustrent cet article au blog passionnant sur l'histoire seynoise du Docteur Philippe Da Prato, La Seyne en 1900. Je peux les retirer s'il me le demande, bien sûr.

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