14 février 2025 5 14 /02 /février /2025 14:10

 

Les vacanciers en camping-car sont, comme tous les touristes, bienvenus à La Seyne.

 

Ils ne disposent certes plus de l'aire, bien que sommaire, qui avait été aménagée aux Sablettes mais supprimée par la municipalité actuelle, mais ils sont volontiers accueillis dans les campings privés comme dans notre camping municipal délégué à une entreprise ou sur l'aire municipale voisine de Pin-Rolland, sur la commune de Saint-Mandrier. Et puis, et surtout, rien ne peut leur interdire de se garer et de dormir dans leur véhicule dûment stationné.

 

C'est pourquoi ils ne doivent pas se laisser abuser par le panneau apposé à certaines entrées de l'agglomération communale les incitant à passer leur chemin. Cet affichage est en effet grandement discutable et repose sur un récent arrêté municipal qui prête pour le moins à sourire, voire à s'esclaffer.

 

 

IL EST INTERDIT D'INTERDIRE AUX VÉHICULES DE STATIONNER SUR TOUTE UNE COMMUNE

 

Un camping-car, c'est un véhicule particulier comme les autres. Par principe, la loi est claire : pour le jour comme pour la nuit, on peut le garer là où c'est autorisé pour les voitures. Comme l’a rappelé le ministre de l’Intérieur devant le Sénat en 2010, « les camping-cars ne sauraient être privés du droit de stationner sur le domaine public, dès lors que leur arrêt ou leur stationnement n’est ni dangereux (art. R. 417-9 du code de la route), ni gênant (art. R. 417-10 et R. 417-11 du code précité) ni abusif (art. R. 417-12 et R. 417-13 du même code). » 

 

Ça signifie qu'on n'a pas le droit de leur interdire de stationner sur la totalité d'un territoire communal. Or les articles 1 et 2 de l'arrêté pris par la maire de La Seyne en novembre 2023 stipulent le contraire : « Le camping sauvage, bivouac ainsi que tout mode d'hébergement réalisé sur les voies publiques, parkings et espaces publics du territoire de la commune de la [sic, sans majuscule] Seyne-sur-mer [re-sic, sans majuscule], sont interdits. Cette interdiction comprend également le stationnement des caravanes, camping-cars, autocaravanes et véhicules aménagés en tant que mode d'hébergement. » 

 

C'est rigolo d'afficher le contraire de ce que prévoit le code de la route.

 

 

UN ARRÊTÉ QUI INTERDIT TOUT EN AUTORISANT !

 

Ce qui est cocasse, c'est que l'article 3 du même arrêté contredit les deux articles précédents puisqu'il stipule que « le stationnement des véhicules (...) mentionnés à l'article 2 [donc les camping-cars entre autres] doit s'effectuer en respectant les règles du code de la route, du code de l'environnement et des arrêtés réglementant le stationnement sur la commune ». Ainsi un camping-cariste n'a le droit de se garer nulle part à La Seyne (articles 1 et 2) mais il peut le faire là où ce n'est pas interdit aux voitures (article 3). Comprenne qui pourra...

 

Pour sourire encore un peu, on relèvera que l'article 5 de cet arrêté fantaisiste stipule que l'interdiction sera matérialisée par un « panneau de type C23 » de la signalisation routière, c'est-à-dire le panneau indiquant... « un stationnement réglementé [mais non interdit] pour les caravanes et les autocaravanes en France » qui, comme tous les panneaux de la catégorie "C", est un panneau carré sur fond bleu destiné à « l'indication utile » et aucunement à l'interdiction. C'est marrant, chez nous, pour interdire, on renseigne.

 

 

UN ARRÊTÉ DE LA MAIRIE QUE LA MAIRIE NE RESPECTE PAS !

 

Histoire de finir de plaisanter, on relèvera que la Ville ne s'impose même pas à elle-même de respecter son propre arrêté, puisqu'elle assortit son affichage de règlementation, non pas du panneau de type C23 prescrit à l'article 5, mais du panneau de type B6a1 (rond bleu cerclé de rouge et barré en diagonale de rouge) qui interdit de façon permanente et à tous les véhicules motorisés le stationnement sur la chaussée et ses dépendances.

 

Et, de plus, à moins que certains n'aient été dérobés par quelque plaisantin, ces panneaux farfelus dignes de ce street-art qu'on affectionne tant à La Seyne ne sont pas apposés « à chaque entrée » de l'agglomération communale comme l'impose le même article 5 de l'arrêté. Il en manque. On prive ainsi d'un moment de franche rigolade ceux des camping-caristes qui arrivent chez nous par certaines entrées de ville. Ce n'est ni très sympa ni très conforme à l'esprit de la Constitution française selon lequel (article Premier) la France « assure l'égalité de tous les citoyens ». Tout le monde doit avoir le même droit de se taper sur les cuisses.

 

On pourrait encore se tordre les boyaux en lisant le quatrième "considérant" justifiant cet arrêté, qui note qu'un camping-car stationné « comporte des bouteilles de gaz favorisant ainsi la propagation du feu en cas d'incendie d'un véhicule », chacun sachant bien que le danger du gaz est sans commune mesure infiniment plus important sur un parking ou en bordure de voie que sur une aire de camping-car ou dans un camping. Mais arrêtons, pour ne pas risquer d'avoir mal aux côtes.

 

Il ne reste plus qu'attendre qu'un camping-cariste soit verbalisé et saisisse la justice. Juste, parce que ça fait tellement de bien en ces temps sinistres, pour pouffer encore un brin.

 

 

Repost0
27 janvier 2025 1 27 /01 /janvier /2025 10:12

 

À la lecture d'un article de Var-matin d'il y a une douzaine de jours (le lire en cliquant ICI), il semblerait que la Ville de La Seyne déplore que les maires de France, au travers de leurs diverses associations qui ont récemment interpelé le gouvernement sur l'urgence de moyens pour les quartiers populaires fragiles, ne soient guère préoccupés par les enjeux de sécurité et de tranquillité publique. Et les exhorte à se saisir du sujet.

 

Qu'on se rassure. Les maires de France n'ont pas attendu ce sage conseil seynois. Si, en revanche, ils se mêlaient de juger la vie de notre municipalité, ce qui n'est pas dans les usages, ils pourraient se demander si ressasser la question de l'insécurité, dans la revue municipale, sur les réseaux sociaux et dans la presse, est le meilleur moyen d'éviter que les citoyens ne finissent par choisir le pire, c'est-à-dire l'extrême-droite ultrasécuritaire, stigmatisante de boucs émissaires, adepte de la relégation et – elle le prouve là où elle gère des communes – dévastatrice du tissu associatif et public qui assure de la cohésion sociale et la prévention des déviances par l'émancipation des gens.

 

 

L'incompréhensible sortie de la municipalité seynoise résulte d'un communiqué de presse (le lire en cliquant ICI) publié à la mi-décembre par les six associations nationales pluralistes de maires et présidents d'intercommunalités, inquiètes de la tournure prise par les perspectives budgétaires concernant les moyens de l'accompagnement social des habitants, de la rénovation urbaine et du service public dans les quartiers prioritaires pour 2025.

 

Ces gens-là ne sont pas de dangereux doux rêveurs adeptes du laisser aller. Parmi les douze présidents et premiers vice-présidents de ces six associations, on compte un Les Républicains, quatre Divers droite, deux centristes, quatre socialistes et un communiste. Et le président de la plus importante de ces associations, l'Association des maires de France (AMF), est David Lisnard, maire de Cannes, ville championne de France en nombre de caméras de surveillance et de policiers municipaux par habitant.

 

 

IL EST RISQUÉ DE PROMOUVOIR L'IDÉE QUE LES MAIRES FONT FI DE LA SÉCURITÉ

 

D'ailleurs, si la municipalité de La Seyne n’avait pas quitté dès son élection en 2020 l’Association des maires Ville & Banlieue de France, l'une des signataires du communiqué où se retrouvent des élus de toutes sensibilités pour analyser les situations urbaines, envisager des solutions et peser sur l’État pour qu’il engage les moyens indispensables, elle saurait que les maires sont loin de se désintéresser des enjeux de tranquillité et de sécurité.

 

Ils en font même un sujet prioritaire. En témoignent les demandes de Ville & Banlieue aux gouvernements, dont plusieurs ont été retenues, considérant que « c’est par un engagement permanent de terrain des moyens régaliens renforcés de la tranquillité publique, de la sécurité, de la sûreté, du renseignement, de l’investigation, de la justice, de la protection judiciaire et de la probation, que l’État affirmera, par ces solutions pertinentes, sa réponse aux anathèmes jetés et aux envolées aussi simplistes et stigmatisantes qu’inopérantes. » (2022)

 

 

LA SEYNE RECONNUE POUR SA POLITIQUE DE SÛRETÉ, MAIS CE N'EST PAS NOUVEAU !

 

Ce sont ces exigences des maires de droite et de gauche de création en 2012 de “zones de sécurité prioritaire” devenues “quartiers de reconquête républicaine” qui ont permis aux services de police et de justice des sites fragiles de notre Métropole de disposer de moyens humains et logistiques significatifs. Ville & Banlieue est aussi à l’origine des conventions de partenariat entre police nationale, police municipale et justice, comme celle dont La Seyne bénéficie depuis 2014.

 

Au cours du précédent mandat municipal, en 2018, La Seyne a d’ailleurs été choisie du fait de sa politique reconnue de prévention et sûreté urbaine pour accueillir l’étape “sécurité” du Tour de France Territoires Gagnants, conférence nationale de 300 maires, élus et fonctionnaires, qui ont élaboré le programme « Agir fermement pour la sécurité et la justice » du Plan Borloo pour les quartiers vulnérables.

 

Et les maires continuent à partager les analyses des situations de leurs villes et à chercher ensemble des solutions à proposer à l'État. Les élus de La Seyne pourraient d'ailleurs prendre attache avec la Métropole dont notre commune fait partie et dont une représentante, quatre jours avant la publication du pamphlet alarmiste de la municipalité seynoise, travaillait encore au sein de la commission “Sécurité et tranquillité publiques” de l'association Ville & Banlieue (lire le compte-rendu en cliquant ICI).

 

 

PRÉFÉRER LA PROTECTION RÉPUBLICAINE À LA SURENCHÈRE SÉCURITAIRE

 

Ainsi, ce n’est donc pas parce que les maires républicains considèrent dans leur grande majorité que les meilleurs moyens de prévenir les déviances sont de garantir une éducation et un emploi, un logement décent et un cadre de vie correct, un accès aux énergies et aux mobilités, une bonne santé et une aide sociale, une offre de culture et de sport, une vie associative et des services publics, qu’ils ignorent les besoins de lutte contre les méfaits, la criminalité et leurs conséquences.

 

Ces mêmes maires et leurs adjoints, néanmoins, s'astreignent à ne pas trop en faire en matière de communication, pour éviter que les gens, qui optent souvent pour l'original plutôt que la copie, ne préfèrent à la protection républicaine qui leur est due l'offre d'extrême-droite de surenchère sécuritaire, privatrice des libertés civiques et destructrice des moyens de l'émancipation citoyenne. Ça devrait être aussi vrai à La Seyne.

 

Repost0
5 décembre 2023 2 05 /12 /décembre /2023 14:07

 

Il est des dépenses publiques qui questionnent. Ainsi en est-il de récents travaux ayant  radicalement transformé l'insertion du collège Henri-Wallon de notre quartier Berthe dans son environnement urbain. Un grillage incliné anti-intrusion et des panneaux occultant la clôture sont venus donner une image d'ultra-sécurisation inutile d'un établissement scolaire qui prend des allures de camp retranché.

 

Mais que craint-on donc ? Quelle mouche a piqué ceux qui ont pris cette décision ? Quel sens donner à cette initiative qui nie le parti pris d'ouverture du collège au quartier de résidence de ses élèves qui avait présidé à la fin des années 90 à une conception architecturale et fonctionnelle support d'un projet éducatif fondé sur la réconciliation avec l'École de jeunes et de familles dont les réalités sociales, économiques et culturelles constituent pour beaucoup des freins à tirer plein parti de la belle œuvre émancipatrice de l'Éducation nationale ?...

 

 

UN COLLÈGE VOULU OUVERT À SON ENVIRONNEMENT URBAIN

 

Ça avait été en effet, il y a tout juste un quart de siècle – à peine une génération d'élèves et de parents – un choix délibéré, impulsé par l'État et soutenu par le conseil général du Var. Il fallait imaginer avec les personnels du vieux collège datant de 1969 à reconstruire, mais aussi avec les familles, les associations partenaires, les élèves eux-mêmes, un établissement conjuguant d'une part des locaux d'apprentissages scolaires "sanctuarisés", et d'autre part des espaces ouverts servant de médiation avec le quartier. C'étaient des terrains de sport accessibles hors des temps scolaires, un gymnase spécialement adapté à un usage extra-scolaire, des locaux d'animation socio-éducative, d'aide aux devoirs, d'accompagnement de la scolarité et d'appui à la fonction parentale, un auditorium pouvant offrir des événements culturels aux habitants du quartier, et des lieux d'accueil, de rencontre et d'échange entre familles et enseignants.

 

C'étaient autant de choix d'infrastructures permettant de favoriser une image positivée de l'institution scolaire, une compréhension de ses codes, dans une démarche plaçant les jeunes, pour leur réussite et leur insertion, au cœur d'une stratégie éducative globale, de tous leurs temps de vie, associant professeurs, éducateurs, animateurs culturels et sportifs communaux et associatifs, fratries et parents.

 

 

UNE ARCHITECTURE VITRINE TRANSPARENTE DE L'ÉMANCIPATION 

 

Des sommités de renom des champs de la psychologie, de la pédagogie et de la sociologie avaient pris part à "l'équipe-projet" autour des architectes choisis pour leur appropriation de cette démarche inédite d'ouverture de l'École à son environnement, Jean et Marie Parente (voir ICI la page Internet dédiée de Marie Parente). Le conseil général de l'époque – ancêtre de l'actuel conseil départemental – avait opté pour investir dans ce chantier novateur un budget une fois et demie plus important que celui dédié à la réalisation d'un collège lambda. La Ville avait apporté sa part en budget de fonctionnement des actions péri– et extra–scolaires et l'État en moyens financiers et humains spécifiques.

 

Et l'établissement a largement tiré parti de ces efforts institutionnels exceptionnels. Ses résultats en matière d'insertion scolaire et sociale sont généralement au-dessus de ceux des collèges des sites urbains vulnérables classés "éducation prioritaire". Grâce à ses espaces spécifiques, il fut pionnier des opérations "École Ouverte", "Ville Vie Vacances", "Réseau d'appui, d'écoute et d'accompagnement des parents", "contrat local d'accompagnement scolaire", et de bien d'autres dispositifs. Des visites de ministres s'y sont succédé au fil des ans, vantant l'innovation architecturale et sociale. Alors maire, j'y ai ainsi accueilli le ministre de la Ville Julien Denormandie en 2019 à l'occasion de l'obtention par La Seyne du tout premier label "Cité éducative", que la maire d'aujourd'hui a heureusement la bonne idée de poursuivre ainsi que Var-matin vient de le rappeler (voir ICI).

 

 

UN ACTE AUSSI INEFFICACE QUE LOURD DE SYMBOLE DE RELÉGATION

 

Après les baisses de moyens humains de l'Éducation nationale, son repli sur elle-même, son obstination à se recentrer – sans succès – sur les fameux "apprentissages fondamentaux" à la mode IIIème République, après les chutes des subventions départementales et communales permettant les actions périscolaires et des temps libres des associations partenaires du collège, après le refus du Département et de la Ville de considérer le quartier Berthe dans le schéma de rénovation de la carte scolaire qui permettrait la mixité sociale que la République doit à ses enfants (voir ICI), voilà qu'on vient de commettre un acte symbolique aussi stupide qu'inefficient : barricader et cacher à la vue de tous un lieu majeur de l'émancipation de ceux de nos jeunes concitoyens que certains auront désormais beau jeu de qualifier du vilain mot "d'invisibles"... 

 

Qu'en pensent Lydie Onteniente et Ludovic Pontone, adjoints à la maire et surtout conseillers départementaux du canton de La Seyne-Nord et, à ce titre, représentants du Département auprès de trois des quatre collèges publics seynois ? Ils ont le devoir de justifier publiquement ce choix inepte.

Repost0
22 septembre 2023 5 22 /09 /septembre /2023 07:41

 

La droite municipale seynoise est décidément impayable. Après que ses amis de la droite nationale ont créé les conditions de la dégradation des conditions de vie des habitants des logements HLM de Berthe, après qu'elle a elle-même délabré l'environnement social de notre grand quartier populaire, voilà que, par une communication relayée par la presse locale (cliquez ICI), elle fait mine de s'insurger contre une situation dont elle et les siens portent la responsabilité.

 

La situation des résidents des HLM seynois découle de deux lois contre lesquelles la droite seynoise s’est bien gardée de s’offusquer.

 

En 2006, la loi « ENL » de la droite UMP portant soi-disant « engagement national pour le logement », a scellé le sort des anciens "offices publics communaux d’HLM", devenus des "offices de l'habitat" aux statuts d’établissements industriels et commerciaux, les soumettant aux règles de la concurrence et dépossédant les élus locaux de leur responsabilité de pilotage au profit de cadres de direction ne relevant plus de la fonction publique. Silence de la droite locale.

 

En 2018, la loi « ELAN » de la droite macroniste, avec sa logique libérale « d’accroissement des marges financières des organismes », a imposé la fusion des offices de l’habitat qui s’est traduite par l’absorption de l’office seynois "Terres du Sud Habitat" (TSH) par l’office toulonnais "Toulon Habitat Méditerranée" (THM). On a parachevé le renoncement au service public local de logement social répondant dans la proximité aux besoins des locataires. Silence de la droite locale.

 

Ce contexte est aggravé pour nos habitants par le fait que la municipalité seynoise, comme guidée par une obsession de démantèlement de ce qui existait avant elle, participe au recul de l’accompagnement des citoyens précaires et de la présence publique et associative de proximité. Elle a fustigé depuis des années la Métropole, désormais collectivité de rattachement de notre office d’HLM. Elle ne s’insurge pas contre la centralisation à Toulon des services de THM. Elle engage sans raison la liquidation de la "Maison des services publics" de Berthe plutôt que se battre pour sa pérennité avec, par exemple, le retour en son sein d’une antenne des HLM. Elle ne relaie pas l’exigence des gardiens d’immeubles envisagée en contrepartie de l’exonération de taxe foncière dont THM bénéficie. Elle met en veilleuse la démocratie de proximité permettant l’expression citoyenne des besoins à relayer. Elle fragilise le tissu associatif réceptacle des angoisses des habitants et outil de médiation entre eux et les institutions. Les habitants sont abandonnés. Sortir de l'obstination revancharde et corriger ces errances attesterait d’une empathie avec les résidents qui se sentiraient soutenus pour faire valoir leurs droits. Eux seuls, usagers du service public du logement, et non « clients » comme THM les qualifie désormais, avec l'appui de leurs organisations de locataires, peuvent obtenir satisfaction.

 

Trois élues seynoises, dont la maire, siègent au conseil d’administration de THM. L’une d’elles est même vice-présidente de l’office THM. C’est plutôt en s’impliquant, fût-ce avec une légitime combativité, dans le partenariat intercommunal tout en accompagnant les résidents désemparés dont il faudrait qu'elles gagnent la confiance qu’en vitupérant par voie de presse qu’elles pourraient faire avancer les choses.

 

Il n'est pas sûr que le coup de gueule médiatique auquel elles se sont livrées place leurs interlocuteurs métropolitains dans des dispositions de bienveillance à l'endroit de nos locataires en détresse...

Repost0
16 mai 2023 2 16 /05 /mai /2023 09:59

 

En lisant le quotidien Var-matin, nous apprenons de la bouche de la maire que l'événement Bonaparte « s'inscrit parfaitement dans la démarche du dispositif "Quartiers de Reconquête Républicaine" dont La Seyne fait partie »...

 

Diantre ! On sait l'importance qu'attache l'équipe municipale à la sécurité et la répression des méfaits, mais j'avoue ne pas comprendre en quoi un événement culturel, patrimonial, festif et convivial peut s'inscrire dans un programme d'accroissement des moyens de la police nationale.

 

À moins que, outre la première magistrate réincarnée en capitaine des armées républicaines, son adjoint chargé de la sûreté ne se mue en Joseph Fouché, alors ministre de la Police, qui laissa, entre autres sympathiques souvenirs, celui de l'exécution de masse de près de 1700 Lyonnais suspectés d'anti-républicanisme... avant de se dévouer au service du monarque. Tremblons !

 

 

"RECONQUÊTE RÉPUBLICAINE", UN CURIEUX AMALGAME

 

Au nombre de 62 en France, les "Quartiers de Reconquête Républicaine" (QRR), en effet, sont des sites urbains fragiles bénéficiant d'un renforcement des moyens humains et logistiques attribués à la police nationale pour lutter contre la délinquance des trafics et la criminalité. J'avais obtenu en 2019 de Christophe Castaner, ministre de l'Intérieur, que les quartiers de Berthe et du centre-ville, mais aussi ceux de Pontcarral, Sainte-Musse et La Beaucaire à Toulon, fassent partie de la seconde vague de désignations de QRR. Et, il faut le reconnaître, des renforts significatifs ont été alloués aux commissariats de notre territoire, même s'il faut les relativiser au regard des baisses d'effectifs des années précédentes.

 

C'est bien pourquoi, d'ailleurs, il est incompréhensible que la municipalité seynoise, alors même que la Ville manque cruellement de moyens, fasse du zèle sécuritaire en accroissant ses effectifs de forces de l'ordre communales et en inaugurant un poste de police municipale à Berthe, rompant ainsi avec la convention signée avec l'État qui stipulait que, dans la répartition territoriale entre la police municipale et la police nationale, la présence dans notre quartier Berthe relevait de la seconde.

 

 

SPORT ET ÉDUCATION, CIRCULEZ ! PLACE À LA "RECONQUÊTE RÉPUBLICAINE" !

 

C'est d'autant plus surprenant que, dans le même temps, la maire a fait voter par le conseil municipal des baisses significatives du budget dédié aux subventions communales aux associations qui conduisent dans nos quartiers vulnérables des missions de lien, de prévention, d'action sociale et éducative, de sport et d'accompagnement de la fonction parentale, ce qui, pour certaines de ces structures, devrait entrainer des mises au chômage d'éducateurs ou d'animateurs, et donc un ralentissement de l'activité préventive, en particulier en direction des adolescents et des jeunes, publics les plus à risque de rupture. Ce sont ainsi plus de 383.000 euros qui ont été "économisés" sur l'action socio-éducative et le sport sur les trois derniers budgets par rapport à celui de 2019, l'ultime que, comme maire, j'ai soumis à l'approbation du conseil municipal (1).

 

Comment ne pas relier ces choix à celui, qui peut laisser rêveur, de consacrer, de l'aveu même de la maire dans le même communiqué à Var-matin, 850.000 euros en deux ans pour les « Événements Bonaparte » ?...

 

 

TALLEYRAND : « APRÈS LA RÉVOLUTION, LA MODÉRATION COMMENÇA À ABANDONNER BONAPARTE »...

 

Tout ça devrait inviter certains à méditer une réflexion du traître cynique que fut Talleyrand, député républicain puis, sans aucune scrupule... ministre de l'empereur tyran Napoléon.

 

Dans ses Mémoires, il note que, dès la fin des guerres de la Révolution française, « la modération commença à abandonner Bonaparte [qui] jetait déjà les semences qui devaient le conduire à sa ruine »...

 

Évidemment, toute ressemblance avec quiconque d'aujourd'hui serait bien sûr fortuite.

 

 

(1) : Tableau des évolutions des subventions communales de droit commun

 

 

Repost0
27 novembre 2022 7 27 /11 /novembre /2022 10:56

 

Une pleine page sur Var-matin le 16 novembre 2022 pour annoncer une très grande nouvelle : la municipalité va appliquer les dispositions prises par un arrêté municipal... déjà en vigueur et exécuté depuis une décennie !

 

J'exagère à peine. Pour être honnête, il y a quelques ajustements à l'arrêté que j'ai pris en 2013 pour interdire la consommation d'alcool sur la voie publique en centre-ville.

 

Un point de presse pour ça ? Oui, oui, la municipalité de La Seyne continue sur sa lancée de la tactique du coucou annexant le nid d'un autre volatile : s'approprier le travail des autres en se gardant bien de faire référence au passé pour laisser croire qu'on est à l'initiative.

 

Et tout ça pour se vanter de réduire un peu plus les libertés garanties par la Constitution de la République...

 

 

UNE INTERDICTION DE 2013 DONT JE N'ÉTAIS DÉJÀ PAS SPÉCIALEMENT FIER

 

Je ne devrais pas m'offusquer du fait qu'ait été omise la genèse de cette décision dans le propos des adjoints à la maire tout fiers de leur initiative hygiénique et sécuritaire, parce que, mon arrêté de 2013, je n'ai pas de quoi m'en enorgueillir. C'est une restriction d'exception des libertés individuelles garanties par la Constitution de la République. C'est pourquoi notre équipe municipale, confrontée à une difficulté très localisée mais difficile à réguler, avait dû se résoudre à ce choix liberticide. Elle l'avait certes fait en prenant la précaution de circonscrire l'interdiction de consommer de l'alcool dans l'espace public à certains horaires, à une certaine période de l'année, et au seul périmètre où se posaient les problèmes : en soirée, pendant l'été, et dans les quartiers anciens autour du port.

 

Ce qui est interdit en permanence et sur tout le territoire national, ce n'est pas la consommation d'alcool, c'est l'ivresse publique. Et ce depuis une loi de février 1883. Ce n'est pas du tout la même chose. Or voilà que la maire d'aujourd'hui, avec son nouvel arrêté, élargit l'interdiction à de nouveaux créneaux horaires (de 16 heures à 6 heures du matin depuis 2013, on passe à un interdit de midi à 6 heures du matin, soit 18 heures sur 24...) et à une nouvelle période (à l'interdiction du 1er juin au 30 septembre existant depuis 2013, on ajoute du début octobre à la mi-janvier, ce qui porte la durée de l'interdit à huit mois sur douze...).

 

Et, avec un arrêté supplémentaire pris à la mi-novembre, la maire va encore plus loin dans l'extension territoriale des sites de puritanisme contraint. Elle élargit l'interdiction à une zone située entre Mar Vivo et Saint-Elme. C'est-à-dire, entre autres, que, pour les pique-niques en famille ou entre amis sur le Parc Fernand-Braudel des Sablettes, il faudra se passer du petit rosé des dimanches.

 

 

LES ÉLUS INVESTIS POUR LA PÉDAGOGIE ACTIVE DE L'HYGIÈNE ET LA SÉCURITÉ

 

 

Et, sitôt l'arrêté d'interdiction publié, le 10 novembre, pour montrer le bon exemple, les élus seynois se sont empressés de mettre en application l'interdiction avec pédagogie active, afin que nul n'en ignore. Cet engagement volontaire d'une édilité qui ne craint pas de mouiller sa chemise pour le bien de tous nous est révélé par une publication postée sur la page de la maire sur un réseau social bien connu.

 

Ce sobre temps de noble abnégation promotrice des bons usages salubres et civils a eu lieu dès le lendemain de la publication de l'arrêté, en clôture de la cérémonie de l'armistice du 11 novembre 1918, la population et les corps constitués étant invités à partager un moment de saine convivialité à la santé des Poilus de la Der des Ders

 

Ça s'est déroulé sur le parking du square Aristide Briand, face à la nouvelle salle des mariages, installée dans l'ex-foyer des anciens (qui en ont été chassés, mais c'est là une autre histoire...). Ceux qui, bien piètres patriotes, se sont dispensés d'en être ont dû le regretter à la découverte de la publication de la maire (à laquelle on peut accéder en cliquant ICI).

 

Car, à La Seyne, l'adage « Fais ce que je dis, etc. » n'est pas un vain mot. En atteste ci-dessous le rapprochement – que je confesse un tantinet espiègle – entre le périmètre d'interdiction de la consommation d'alcool et la photo publiée par la maire (on peut l'agrandir en cliquant dessus).

 

N'y aurait-il pas comme un... hic ?

 

CLIQUEZ SUR L'IMAGE POUR L'AGRANDIR

 

 

Repost0
Publié par Marc Vuillemot - dans Civisme - prévention et sécurité Détente du dimanche
11 novembre 2022 5 11 /11 /novembre /2022 07:14

 

Que n'avais-je pas entendu lorsque j'avais lancé un appel aux communes portuaires françaises de notre littoral méditerranéen, pour que nous nous portions volontaires pour permettre l'accostage des navires humanitaires venus au secours des migrants ayant dû fuir leurs pays de misère ou de répression !

 

C'était il y a trois ans, à l'été 2019, alors que, comme celui d'aujourd'hui, le gouvernement italien d'alors, issu d'une coalition de partis d'extrême-droite et populiste, durcissait sa posture et refusait l'accueil des bateaux humanitaires dans les ports de la péninsule.

 

Aujourd'hui, l'aire toulonnaise, la France et sa Marine nationale s'honorent d'ouvrir notre Rade à l'Ocean Viking et ses 230 passagers en détresse, dont quelques dizaines d'enfants mineurs.

 

 

2015-2019 : LEVÉES DE BOUCLIERS DES DROITES LOCALES, DE LA PLUS EXTRÊME À LA CENTRISTE LIBÉRALE

 

Une fois encore, l'extrême-droite varoise et nationale, et malheureusement aussi quelques autres, s'insurgent. C'est abject, comme d'habitude. Mais, étonnamment, pour l'heure, hormis le président de la Métropole toulonnaise, la droite locale, qu'elle soit républicaine ou macroniste, se garde bien de tout commentaire. Concevrait-elle quelque inquiétude à enjeu électoral futur à se féliciter que la France des Droits de l'Homme assume son devoir humaniste et républicain dans un département qui a envoyé sept députés d'extrême-droite sur huit le représenter à l'Assemblée nationale ?...

 

Souvenons-nous en particulier des cris d'orfraie de ceux qui sont aujourd'hui à la barre des affaires communales seynoises lorsque j'ai approuvé en 2015 et 2016 l'accueil de migrants dans le foyer désaffecté de travailleurs immigrés au Fructidor, lorsque, en 2019, j'ai lancé mon appel aux ports du littoral méditerranéen français, et, l'année précédente, lorsque j'ai acquiescé aux choix de l'État et du Département d'ouvrir à La Seyne deux centres éducatifs d'accueil de jeunes migrants mineurs isolés, à La Petite Garenne et à Saint-Elme.

 

 

2022 : MAIS QUE CACHENT AUJOURD'HUI LES SILENCES DE LA DROITE RÉPUBLICAINE ?...

 

Pour se remémorer les positions assumées de l'équipe municipale que j'animais, j'invite les visiteurs de ce blog à relire...

> l'interview que j'ai donnée en 2016 au journal en ligne MeltingBook ;

> la position de notre équipe municipale sur l'accueil des migrants mineurs isolés à La Seyne en 2018, sur le site La Seyne.info ;

> l'appel à l'accueil humanitaire que j'ai lancé en 2019 aux ports français de Méditerranée.

 

Et j'invite aussi à relire les réactions de nos opposants d'alors, constituant aujourd'hui la majorité municipale seynoise, devenue bien silencieuse et qui faisait alors bloc avec le Front National, comme préfigurant la "Coalition" contre-nature qui préside à présent à nos destinées locales...

> quelques points de vue de personnalités locales de droite sur l'accueil des migrants à La Seyne (Var-matin)...

> et quelques réactions d'autres responsables seynois de droite, en choeur harmonique avec celles de l'extrême-droite locale (Var-matin)...

 

En cet automne 2022, les voix varoises du Front National devenu Rassemblement National continuent d'aboyer leurs incitations au rejet haineux de l'Autre comme elles l'ont fait en réponse à nos choix de 2015 à 2019. Mais la droite seynoise, qui lui emboîtait alors le pas, semble s'être tue. Quel sens donner à ces silences  – gênés ? – des élus municipaux et départementaux de notre droite locale ?...

 

Heureux changement de posture vers la fraternité universelle ?... Ou révélation – ou confirmation – que leurs avis outrés d'alors n'étaient que stratégie préélectorale à un an de l'élection municipale ?...

 

 

Repost0
11 mars 2022 5 11 /03 /mars /2022 07:31

Ça va sûrement en surprendre plus d'un. Le projet de l'Union Populaire sur la sécurité et la sûreté publiques est assurément le plus construit de l'ensemble des programmes des gauches et de l'écologie. Ce n'est pas moi qui le dis, mais le quotidien "Le Monde", dans un article de ce vendredi.

 

Dans les communes urbaines d'une métropole comme la nôtre, confrontées depuis quelques années, comme toutes les villes populaires pauvres, à une aggravation terrible de la délinquance s'étant muée en criminalité autour des trafics de stupéfiants, les orientations proposées méritent d'être soupesées car elles apportent des pistes fort intéressantes.

 

Le choix du projet de l'Union Populaire n'est donc pas un simple "vote utile" pour permettre à la gauche d'être une option possible de second tour. C'est une perspective éminemment républicaine pour la liberté qui est proposée aux Français.

 

DES PROPOSITIONS CONSTRUITES ET RÉALISTES

 

Je ne vais pas paraphraser le contenu du livret "sécurité et sûreté" que j'invite vraiment à lire ou au moins à survoler, d'autant que le journaliste du "Monde" note que les propositions de l'Union Populaire « présentent, sur la majorité des autres documents de campagne, tous prétendants à l’Elysée confondus, l’incontestable avantage d’être argumentées, étayées, chiffrées. En un mot, de témoigner d’une véritable stratégie, résumée par l’intitulé du document : “Refonder le service public de la police” ».

 

Et, en effet, tout républicain sensible aux enjeux de tranquillité publique autant que de lutte contre les criminalités devrait pouvoir se retrouver dans la plupart des orientations proposées.

 

Et les acteurs eux-mêmes de la prévention et de la sécurité, aujourd'hui méprisés et pressés par la politique du chiffre de leur institution, mal compris sinon rejetés par les gens, devraient y trouver des voies de redynamisation active et responsabilisante de leurs pratiques et de regain de confiance entre eux et la population.

 

UNE CONFIANCE DE PROXIMITÉ ENTRE LA POLICE ET LES POPULATIONS

 

En outre, le projet apporte aux maires des communes confrontées aux difficultés d'incivilités et de délinquance des réponses que, de toutes sensibilités politiques, je les entends souhaiter depuis longtemps, fondées sur la proximité et l'exigence d'une redéfinition des places et rôles respectifs de l'État et des pouvoirs locaux.

 

Franchement, visiteurs de mon blog, faites-vous une idée des propositions concrètes, sérieuses et travaillées qui vous sont soumises par l'Union Populaire.

 

Et je suis convaincu que vous partagerez l'analyse d'un universitaire, ancien policier de l'antiterrorisme, que cite "Le Monde" : la mise en œuvre de ce projet serait « une inversion de la politique pénale actuelle, qui pousse une frange de la population à déduire de ses mauvaises relations avec la police la valeur qu’elle représente aux yeux de l’Etat et de la société ».

 

LISEZ OU AU MOINS FEUILLETEZ LE LIVRET "SÉCURITÉ ET SÛRETÉ"

DE L'UNION POPULAIRE...

 

CLIQUEZ POUR FEUILLETER LE LIVRET

 

Repost0
6 février 2022 7 06 /02 /février /2022 07:32

On l'a échappé belle. À ma connaissance, aucun automobiliste ni motard n'a heureusement reçu sur le coin du pare-brise ou du casque une palme de syagrus qui aurait pu causer des dégâts à son véhicule ou, pire, à sa personne.

 

Ce n'est pourtant pas faute d'avoir entendu des avis réservés quant au choix de certains végétaux à planter en bordure de nos voiries.

 

 

L'EMBELLISSEMENT URBAIN NE DOIT PAS FAIRE NÉGLIGER LA SÉCURITÉ

 

C'est en effet une recommandation répétée par les professionnels des espaces verts : si le syagrus, espèce de palmier de la même famille que le cocotier, semble mieux résister que ses cousins les autres arecaceæ aux attaques des larves de charançon rouge qui grignotent ce végétal de l'intérieur, il est plus fragile au froid et aux rafales de vent. C'est pour ça que, en milieu naturel, ces palmiers se développent volontiers dans la canopée et que, dans les zones ventées, on évite d'en planter ailleurs que dans des parcs à la densité végétale suffisante pour les protéger.

 

Le fait est que, malgré les avis réservés, on a planté il y un an 24 syagrus en entrée nord-est de la ville, sur le terre-plein central de la route départementale 559, entre le carrefour des Villes Amies, à la pyrotechnie, et celui de l'entrée du technopôle de Brégaillon. Et que 16 des 24 voient leurs palmes (façon de parler, car ce sont en fait des feuilles pennées) qui fléchissent et menacent de se casser et de tomber sur la chaussée.

 

 

FAIRE CONFIANCE À LA COMPÉTENCE DES FONCTIONNAIRES

 

Sauf indication contraire des professionnels, l'urgence semble être de sécuriser la route en coupant ces palmes. Comme il était urgent, suivant l'avis des agents du service de la sécurité civile communale et de l'Office national des forêts, de couper certains arbres d'une copropriété de Mar Vivo, ce qui avait provoqué, en pleine campagne électorale municipale de juin 2020, une levée de boucliers à laquelle s'était jointe la droite locale... qui, après s'être offusquée par pure démagogie, a fini par faire appliquer les obligations de sécurité, au mois d'octobre suivant, une fois qu'elle a été aux affaires municipales...

 

Une fois les palmes élaguées par précaution, si c'est jugé nécessaire, il faudra se questionner et faire analyser la raison de cet état de fait. S'il résulte du vent ou du froid qui ont été significatifs ces derniers jours chez nous, et non d'une autre cause, il faudra en tirer les leçons pour d'autres programmes de végétalisation. Et ne plus foncer tête baissée pour faire ressembler à tout prix notre ville à certaines de ses voisines au nom d'un soi-disant indispensable embellissement de style azuréen...

 

Et, peut-être, à l'avenir, prêter un peu attention aux avis compétents des fonctionnaires spécialisés...

 

CLIQUEZ POUR AGRANDIR L'ARTICLE

 

 

Repost0
27 novembre 2021 6 27 /11 /novembre /2021 04:17

Vous avez été nombreux à vous prêter au petit jeu de devinette que je vous ai proposé ce vendredi dans un article de ce blog que je consacrais au rappel à l'ordre des élèves seynois coutumiers du non-respect de l'obligation scolaire.

À la question "qu'est-ce qui cloche dans la photo de 2021 ?", plusieurs d'entre vous ont trouvé la bonne réponse.

Et le premier ( * ) à me l'avoir transmise est... Philippe Cogordan !

Bravo à lui. Il gagne la considération de tous les visiteurs de mon blog !

 

ALORS, LA BONNE RÉPONSE EST...

L'adjoint au maire qui sermonne le collégien et rappelle à sa maman la loi sur l'obligation scolaire a commis une erreur.

Il ne porte pas correctement l'écharpe tricolore qui constitue l'attribut de sa fonction et contribue à conférer de la solennité à ce moment de rappel à loi.

L'article D.2122-4 du code général des collectivités territoriales stipule en effet que, pour être distingué d'un député ou d'un sénateur, un élu communal (maire ou adjoint au maire) doit porter l'écharpe de telle sorte que le bleu soit positionné vers le col (le rouge vers le col est strictement réservé aux parlementaires !). Une publication du ministère de l'Intérieur expose dans le détail ces règles protocolaires.

Et ça ne rigole pas ! Le code pénal précise dans son article 433-14 que « le port illégal d'un insigne règlementé par l'autorité publique est puni d'un an d'emprisonnement et de 15.000 euros d'amende » !

 

EST-CE UN SIGNAL AU CANDIDAT OFFICIEL DÉSIGNÉ PAR "LES RÉPUBLICAINS" ?...

Il est certain que l'adjoint au maire a commis une faute d'inattention lors qu'il s'est ceint de son écharpe. Ça nous est tous arrivé.

Mais il pourrait se trouver des esprits malins ou farceurs pour badiner un peu et gloser sur le fait que, militant du même parti "Les Républicains" que Romain Vincent, élu de Saint-Mandrier et candidat officiel déclaré aux élections législatives de juin 2022, cet adjoint au maire se rêve déjà en parlementaire à la place de celui qui a été désigné pour porter les couleurs de leur parti commun dans la course à la succession de notre actuelle députée...

Je suppose en tous cas que personne n'avait relevé cette étourderie et j'espère sincèrement qu'en avoir fait le sujet d'une petite distraction ludique n'entrainera aucune conséquence funeste pour l'adjoint au maire. Ce n'est pas le cas partout et certains sont prompts à se saisir de la moindre inadvertance pour régler des comptes politiciens. En atteste une petite vidéo périgourdine (ci-dessous en fin d'article) relatant la mésaventure judiciaire survenue à mon ancien camarade socialiste Germinal Peiro, président du conseil départemental de Dordogne.

Là bas, certains opposants aigris font vraiment flèche de tout bois. Une chose qui, bien sûr, ne saurait se produire chez nous...

 

 

( * ) : En réalité, la toute première à avoir résolu l'énigme, dès vendredi à 7h04, est trop proche de moi pour être autorisée à concourir. Un autre, ayant donné la bonne réponse à 8h08, n'a pas souhaité que son nom apparaisse. Et il y en a eu quatre autres, à 7h25, 8h11, 8h19 et 8h47, mais ceux-ci sont ou ont été fonctionnaires territoriaux ou adjoints au maire et le règlement du jeu à consulter ici interdit formellement leur participation (trop facile pour eux !...). Donc, c'est le suivant, Philippe Cogordan, qui a gagné à 9h06. Plusieurs autres ont donné la réponse exacte plus tard.

CLIQUEZ POUR AGRANDIR

En outre, plusieurs joueurs ont relevé un détail qui m'avait échappé, montrant qu'on est vraiment entré dans une nouvelle ère à La Seyne, que l'un des participants, Joan-Jaume Murat, a exposé en ces termes : « Quora regardetz la fòtò, Mariana, l’un dei simbòles de la Republica Francesa, Mariana l’Occitana, nascuda a Pueglaurens au mes d’octòbre dau 1792, es passada de la man seneca a la man drecha dau sèti dau cònsol… ».

Après le déboulonnage de la plaque de la "Place des services publics", le changement est en marche à La Seyne jusque dans l'aménagement de la salle du conseil municipal...

 

Repost0
Publié par Marc Vuillemot - dans Civisme - prévention et sécurité