La maire de La Seyne doit tenir bon. Notre commune a besoin de logements accessibles à tous. On a connu son faux pas du renoncement au programme équilibré de Costechaude, son erreur de gestion du projet de Bois Sacré qui a failli être dramatique pour les finances de la ville, et ses annonces d'abandon ou mise en sommeil d'autres programmes. Elle ne peut une nouvelle fois céder à la pression de certains riverains du quartier Saint-Jean, même si, pour réussir une bonne intégration urbaine et sociale, elle doit entendre leurs inquiétudes et, peut-être, ajuster son projet d'habitat social prévu sur l'emprise de l'ancienne école Eugénie-Cotton.
La campagne électorale est finie, les annonces démagogiques de refus du « bétonnage » n'ont plus lieu d'être. Même si c'est une alchimie difficile, c'est la réponse aux besoins du plus grand nombre qui doit prévaloir, fût-ce parfois au détriment d'intérêts particuliers.
En la matière, la maire ne peut que recevoir le soutien des républicains, des humanistes et de tous ceux qui s'attachent à la résorption de la précarité face au droit à un toit. Sur ce sujet, le mien lui est acquis.
DE MOINS EN MOINS DE SEYNOIS PEUVENT SE LOGER EN LOCATION
Plus de 3.000 familles domiciliées à La Seyne sont en attente, certaines depuis plus de dix ans, d'un logement social. Sept sur dix de nos foyers, modestes et moyens, disposent de revenus qui les y rendent éligibles. À une moyenne de 12,20 euros de loyer et charges par mètre-carré, près du double de la médiane nationale, la cherté de la location privée à La Seyne a dépassé celle de ses voisines Ollioules et Toulon (11,90 €) et on voit le coût du logement locatif se rapprocher de ceux de Six-Fours (13,40 €) et Saint-Mandrier (13,60 €). La Seyne compte désormais au nombre des 4% de communes françaises où se loger en location est le plus coûteux (voir le site de l'Observatoire des territoires).
Et La Seyne ne respecte pas la Loi qui oblige les communes de plus de 3.500 habitants des agglomérations et métropoles à disposer de 25 % de logements sociaux. Ce n'est pas parce que d'autres communes voisines sont encore bien loin des 19 % que compte La Seyne qu'il faut que celle-ci renonce à ses efforts. La maire paraît enfin l'avoir entendu. Nos concitoyens peuvent l'entendre, comme les Six-fournais qui renouvellent leur confiance à leur maire malgré les nombreuses opérations immobilières qui remodèlent le paysage urbain de notre commune voisine et visent à atteindre l'objectif légal.
TENIR BON, MÊME QUAND CERTAINS STIGMATISENT LES PAUVRES
La Seyne, cependant, doit diversifier son offre de logement locatif social. Nos ensembles d'HLM offrent un nombre significatif d'habitats à loyer très bas, accessibles aux ménages en grande précarité. Ce sont les appartements aujourd'hui fortement financés par des PLAI (Prêt Locatif Aidé d’Intégration) en contrepartie de leur loyer plafonné, dont il est choquant que certains riverains de Saint-Jean osent, selon leurs propos non démentis rapportés par Var-matin, voire confirmés dans une autre édition du même quotidien, affirmer sans que quiconque s'en émeuve que leurs bénéficiaires seraient des « repris de justice, sortants de prison, drogués, alcooliques, familles déviantes »...
Il faut en revanche accroître notre pourcentage de logements sociaux destinés aux foyers de personnes à revenus modestes et moyens, jeunes travailleurs, jeunes couples salariés, retraités pensionnés, qui peinent de plus en plus à se loger et auxquels il faut apporter des réponses. Les opérations de rénovation du bâti des immeubles du centre ancien dont nous avons obtenu le financement d'État en 2019 au titre du programme de rénovation urbaine et dont on espère qu'elles vont enfin voir le jour, doivent le permettre. Nos révisions de 2010 et 2019 du plan local d'urbanisme, que personne n'a alors contestées, permettent aussi de concevoir dans le même esprit d'insertion urbaine raisonnée et de mixité sociale d'une ville harmonieuse des programmes de construction sociale comme celui du quartier Saint-Jean, de l'ancien garage des bus de Réseau Mistral du quartier Moneiret, de la vieille fabrique de pâtes alimentaires devenue l'ancien magasin Altavilla au quartier de la Muraillette, et bien sûr de Bois Sacré. Ce sont autant d'opportunités à saisir auxquelles il serait irresponsable de renoncer.
NUL RÉPUBLICAIN NE PEUT REPROCHER À LA MAIRE DE S'EFFORCER DE L'ÊTRE
Les "Sages" du Conseil constitutionnel, gardiens de la loi fondamentale de notre République française qu'est la Constitution de 1958, ont rendu en 1995 une décision stipulant que « la possibilité de disposer d’un logement décent est un objectif à valeur constitutionnelle ».
Aucun républicain sincère ne peut donc reprocher à la maire de La Seyne de viser cet objectif. Même si elle pourrait le faire avec concertation, pédagogie et démocratie participative. Cependant ça ne semble pas être dans les usages d'aujourd'hui. Mais ça, c'est une autre histoire.
La presse locale s'en est fait l'écho. Les conseillers municipaux des gauches et de l'écologie de l'équipe "La Seyne, l'énergie positive pour une ville verte et ouverte" ont fait le job avec un vrai sens des responsabilités à l'occasion de la réunion du conseil municipal qui s'est tenue ces jours derniers pour statuer sur le devenir du projet de Bois Sacré, évitant une catastrophe financière à la commune.
Ils ont publié ce jeudi sur leur blog l'intervention qu'ils ont faite à plusieurs voix pour expliquer le sens de leur vote. C'est clair, juste et responsable. J'invite les visiteurs de mon blog à en prendre connaissance en cliquant sur l'image ci-dessous de la page Internet qu'il y consacrent. Ils exposent également leur position dans une vidéo que j'ai intégrée au bas de cet article.
On aurait apprécié qu'une telle honnêteté intellectuelle fût aussi au rendez-vous des prises de paroles d'autres intervenants, à commencer par celle de la maire elle-même...
UN ÉCHEC DÉGUISÉ EN VICTOIRE...
La maire, cependant, je ne l'accablerai pas. Sa position n'a pas dû être facile. Être contrainte de demander au conseil municipal de se prononcer favorablement sur l'exact contraire de ce qu'elle prônait encore quelques semaines auparavant avec ardeur a dû être un exercice complexe pour quelqu'un qui fait habituellement preuve d'une arrogante certitude. Sauf à reconnaître avoir menti aux Seynois et commis une erreur qui aurait pu coûter quelques millions d'euros à La Seyne, il fallait bien tenter de donner le change et laisser croire que son échec était une victoire. Toutes les arguties ont donc été bonnes à décliner. Mais ça n'a trompé personne.
LE VOTE DE RAISON DES ÉLUS DES GAUCHES ET DE L'ÉCOLOGIE
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Les socialistes Olivier Andrau et Bouchra Reano, le communiste Tony Civettini et l'écologiste Hakim Bouaksa se sont prononcés sur la question de Bois Sacré conformément à leur volonté de respecter la Loi et l'environnement, d'éviter à la Ville un naufrage financier, et de profiter du projet devenu incontournable par décision de la justice pour assurer une offre d'insertion professionnelle et de logement social qui fait tant défaut à La Seyne.
La déclaration qu'ils ont faite au cours de la réunion du conseil municipal dédiée à cet unique objet est explicite. Tout en votant la délibération qui permettra à la Ville de sortir enfin de la position intenable dans laquelle la maire l'a placée, ils ont formulé plusieurs attentes et préventions à l'égard du programme d'aménagement et de construction.
Cliquez sur la capture d'écran de leur blog pour en prendre connaissance.
UN CHOIX POUR LE MOINS ÉTRANGE...
Si on en croit la presse, le groupe des "Indépendants" n'a pas eu la même lecture de l'enjeu. Ce groupe est constitué quatre mois après leur élection par scission de la liste unique des gauches et de l'écologie de trois conseillers municipaux, se définissant comme centristes et écologistes, qui furent candidats sur la liste que menait Luc Patentreger au premier tour de l'élection municipale puis sur celle fusionnée entre les deux tours avec celle que je conduisais avec Cécile Jourda.
Ce groupe a donc choisi de ne pas voter la délibération, expliquant, malgré l'évidence de l'indiscutable risque juridique et financier majeur qui a contraint la maire elle-même à en finir avec son obstination, qu'il fallait continuer à s'opposer au projet, quelles qu'en fussent les conséquences. C'est là une étrange posture, d'autant que l'accord conclu entre nos deux listes au moment où elles ont fusionné ne prévoyait aucunement un engagement à ne pas respecter la loi sur l'obligation de création de logements sociaux, que ce soit à Bois Sacré, à Costechaude, ou ailleurs. On n'est pas là dans la contrevérité, mais ça frôle tout de même l'inconséquence pour des élus se revendiquant du champ de l'humanisme...
DES BONIMENTS D'ILLUSIONNISTES SANS VERGOGNE
Grossier mensonge, en revanche, de la part de l'un des élus encore affidés de la maire : son adjoint chargé de l'urbanisme. Celui-là a cru de bon ton de ressortir une nouvelle fois la contrevérité éculée selon laquelle ce serait moi qui, en 2015, aurais « ouvert le site de Bois Sacré à l'urbanisation ». Combien de fois faudra-t-il apporter les preuves que c'est un boniment de Tartuffe acculé à mystifier le conseil municipal et la population ? Le délit de bobard d'illusionniste n'existant pas, je ne peux demander à la justice de clouer le bec de ces baratineurs de mauvaise foi, mais, dussé-je me répéter jusqu'à saturer, je n'aurai de cesse de publier, chaque fois qu'ils useront de la tromperie pour cacher leur incompétence, cette image du très officiel plan local d'urbanisme (PLU) adopté par le conseil municipal en 2004, sous la mandature de droite qu'animait Arthur Paecht. Il a fait du secteur de Bois Sacré une zone urbanisable, entièrement en secteur "UA" (super-constructible, comme le centre-ville). C'est cette décision-là qui a permis au propriétaire du site, Total, de consentir une promesse de vente au promoteur, Constructa, qui a pu élaborer son premier projet, celui dont mon équipe a refusé le permis de construire. Mais c'est une autre histoire... qui a abouti au PLU protecteur de 2010 puis celui, encore plus restrictif, de 2019, avec le site de Bois Sacré en zone "UB", moitié moins constructible qu'en 2004, et une obligation de "plan masse"...
« Les mots de vérité manquent souvent d'élégance. Les paroles élégantes sont rarement vérités. » (Lao Tseu). Quant aux mensonges inélégants...
Et j'invite à visionner le petit film explicatif que nous élus des gauches et de l'écologie nous proposent pour expliciter leurs postions sur le sujet...
Après quelques semaines de négociations entre avocats de la commune et de l'opérateur immobilier Constructa, titulaire d'un permis de construire à Bois Sacré, la maire de La Seyne a convoqué le conseil municipal pour lui demander d'autoriser une transaction.
Même si on regrette que cet espace mi-forestier, mi-friche de stockage d'hydrocarbures, ait été ouvert à l'urbanisation par la droite seynoise en 2004, le projet va devoir se réaliser, certes moitié moins impactant que ce qu'il aurait pu être grâce à la modification du plan local d'urbanisme (PLU) que notre équipe municipale a fait adopter en 2010 et les négociations avec le constructeur que nous avons conduites. La justice administrative a en effet tranché : le permis de construire est inattaquable. S'obstiner à s'y opposer entrainerait de graves conséquences financières pour la commune. La maire a fini par le comprendre. Mais que de dégâts dans la vie démocratique du conseil municipal !
Sévèrement attaqué depuis 2012 sur le sujet par la maire d'aujourd'hui, à tort puisqu'elle a fini par rejoindre ma position de raison, j'ai pour ma part transmis ma réaction à la presse locale qui en a publié de larges extraits. La voilà en intégralité ci-dessous. Des fois que, pour se dédouaner de leurs propres errances coupables, certains racontent encore n'importe quoi sur cette triste affaire...
Voilà donc ma communication aux journaux régionaux :
« Après avoir vilipendé ma gestion du dossier de Bois Sacré, la maire réalise enfin, contrainte par le risque financier, qu’elle ne peut pas s’exonérer de la Loi de la République et se résout à la signature d’un protocole transactionnel avec l’opérateur du projet.
DES GROUPES DE DROITE ET DE GAUCHE ÉCLATÉS POUR RIEN : LA VIE DÉMOCRATIQUE DU CONSEIL MUNICIPAL A BIEN SOUFFERT
« Avant son élection, elle ne s’engageait pas sur l’arrêt du programme mais sur sa « remise à plat ». À peine élue, elle oubliait sa position prudente et, dans un accès d’omnipotence et de démagogie, elle partait en guerre, faisant croire qu’elle pouvait empêcher sans conséquence la mise en œuvre d’un permis de construire confirmé par la plus haute juridiction administrative du pays.
« Même des élus municipaux, de la majorité comme de l’opposition, ont été bernés, y compris certains de l'équipe des gauches et de l’écologie qui, s'ajoutant au sujet de l'urbanisation de Costechaude, ont pu trouver là un autre prétexte soi-disant vertueux pour conforter leur choix de scission de leur groupe et devraient aujourd’hui regretter des analyses qui les ont autant discrédités que la maire et ce qui reste de sa majorité.
DES ÉLUS D'OPPOSITION RESPONSABLES
« Fût-ce sans mandat officiel, les autres élus des gauches et de l’écologie ont, quant à eux, poursuivi de façon responsable la négociation que l’équipe municipale que j’animais avait entamée avec le constructeur et qui avait permis d’atteindre une réduction de plus de moitié de la surface constructible et du nombre de logements par rapport aux droits légaux à bâtir qui avaient été accordés par le plan local d’urbanisme adopté par la municipalité de droite en 2004. Même malmenés par la maire qui les a exclus de sa majorité, des élus de droite s'y sont aussi employé. On doit saluer les nouvelles avancées que les uns et les autres ont obtenues et sont intégrées au protocole transactionnel.
MAINTENANT, RATTRAPER LE RETARD PRIS POUR LES INDISPENSABLES CONTREPARTIES
« Il faut maintenant rattraper le retard pour obtenir de la Métropole, qui en a les compétences légales, qu’elle s’engage sur la réalisation et la gestion des espaces verts publics du site.
« Pour résoudre les problèmes de circulation que le projet génèrera, il faut remotiver la Métropole pour la création de l’embarcadère de Réseau Mistral prévu à proximité pour permettre aux lignes des bateaux-bus 8M, 18M et 28M d’être en correspondance, et la refonte, avant le super-bus, de la ligne de bus 83 vers Les Sablettes et le centre-ville pour qu'elle desserve Bois Sacré à un rythme soutenu, y compris en soirée et en week-end.
« Il faut mobiliser un bailleur social pour la gestion des indispensables futurs habitats à loyer modéré, tant pour répondre aux énormes besoins que pour réduire l’amende que l’État inflige à la Ville pour non-respect du pourcentage légal de logements sociaux.
« Il faut enfin contraindre le constructeur à atteindre les objectifs d'insertion professionnelle sur lesquels il s’est engagé par convention signée en 2017 en proposant 10% des heures travaillées à des personnes très éloignées de l'emploi sur la réalisation du programme devant assurer du travail à près de 400 employés du bâtiment et des travaux publics.
« Mais la maire, dont la parole est désormais gravement déconsidérée par son inconséquence, sera-t-elle entendue ? »
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Si ce n'était si pitoyable, on pourrait à bon droit savourer, sourire en coin, le commentaire que la maire d'aujourd'hui a fait par voie de presse de la gestion du sujet de Bois Sacré par notre équipe municipale il y a maintenant dix ans.
Elle s'exprimait alors à mon propos en ces termes empreints de certitude : « contrairement à lui, je sais comment arrêter un projet. Mais si je fais le boulot, il deviendra légitime que je prenne sa place ».
On l'a vue à l'œuvre...
J'ai dérobé les vieilles photographies qui illustrent cet article au blog passionnant sur l'histoire seynoise du Docteur Philippe Da Prato, La Seyne en 1900. Je peux les retirer s'il me le demande, bien sûr.
Deux opérations presque concomitantes menées à l'initiative de l'office public métropolitain d'HLM pourraient instiller le doute dans l'esprit de nos concitoyens attentifs au droit au logement pour tous.
C'est d'autant plus regrettable que les élus des majorités municipale et métropolitaine n'exposent pas leurs visions des choses ni n'expliquent aux locataires comme au grand public, d'une part les évacuations d'occupants illégaux de logements sociaux vacants, et d'autre part les expulsions de personnes n'ayant durablement pas rempli leurs obligations de locataires, qu'elles soient ou non de bonne foi. En tous cas pas en s'exprimant par voie de médias, ainsi que le montrent les quatre derniers articles de la presse locale portant sur ces graves sujets (LÀ, LÀ, LÀ et LÀ).
Les Seynois, dont sept à huit foyers sur dix sont éligibles au logement social, sont pourtant en droit de savoir. Comment peuvent-ils supporter le silence assourdissant de leur maire ?
Depuis quelques jours, on entend en effet sur les pavés de l'agora populaire seynoise beaucoup d'avis attestant d'une confusion entre des situations très distinctes les unes des autres, dont on aurait espéré que les acteurs politiques aujourd'hui aux affaires locales eussent expliqué les différences à nos concitoyens, ne serait-ce que par une petite vidéo dont ils sont friands, à défaut d'une réponse aux sollicitations des journalistes. Évacuations de squatteurs, expulsions de gens de mauvaise foi, et d'autres de familles victimes de la misère, tout ça ne recouvre pas une seule réalité uniforme.
SQUATTER, ÇA DIT BIEN CE QUE ÇA VEUT DIRE DEPUIS 2000 ANS...
Le verbe latin « co-agere »(faire ensemble) a évolué vers le bas latin « coactire » puis vers l'ancien français « quatir » au sens de «cacher ensemble » puis « enfoncer ensemble », qui a lui-même donné au Moyen-Âge un autre verbe, « esquater », de même sens, lequel, au cours de la grande vague d'apports massifs de mots français à la langue anglaise, inaugurée au XIe siècle par Guillaume le Conquérant, duc de Normandie devenu le roi William Ier d'Angleterre où il a importé sa langue d'oïl, et poursuivie jusqu'au XVe siècle où le français a été banni outre-Manche car langue de l'ennemi de la Guerre de Cent Ans, a donné le verbe anglais « to squat » qui signifie « enfoncer, écraser ». De ce verbe anglais est apparu au début du XIXe siècle aux États-Unis et en Australie le nom « squatter » qui désignait les pionniers – ou plutôt les colons – anglophones propriétaires de troupeaux qui les installaient dans les territoires inoccupés sur les prairies que les bêtes « écrasaient ». Et ce terme a opéré à la fin du XXe siècle un retour à son pays d'origine avec le "nouveau" verbe français « squatter » et le "nouveau" déterminant « squatteur » utilisés pour désigner l'acte d'occuper illégalement un espace ou un logement et la personne qui s'en rend coupable. Moi qui peste volontiers contre les anglicismes, je m'en abstiendrai donc cette fois-ci puisque, fût-ce avec une évolution sémantique, c'est un retour aux sources.
SQUATTER, ÇA LÈSE TOUS LES HABITANTS
Si le retour du terme « squatteur » dans la langue française est donc bienvenu, ceux qu'il désigne le sont beaucoup moins. Ils sont de plus en plus nombreux, en effet, à s'installer sans droit ni titre, après effraction, dans des logements sociaux vacants du patrimoine de Toulon Habitat Méditerranée, souvent dans la période dédiée aux nécessaires réparations et travaux de propreté qui suit le départ d'un locataire et précède une remise à bail. Ceux-là, qui parfois saccagent les lieux ou bien, voire aussi, une fois installés, ne respectent pas les règles de civilité et de bons usages avec les locataires en règle de la résidence où ils se sont indûment introduits, lèsent ceux qui attendent patiemment l'attribution règlementaire d'un logement et font supporter d'importants coûts de remise en état des parties communes aux autres résidents. Ils doivent être évacués, fût-ce avec l'appui de la force publique.
SQUATTER, C'EST INACCEPTABLE
C'est ce qui s'est dernièrement passé. Il est du devoir du bailleur, avec l'aide du préfet et de la justice, de faire respecter le droit. Si les mesures prévues par la Loi d'accompagnement social des personnes évacuées sont prises, nul ne proteste. En tous cas pas les mouvements politiques progressistes ni les associations de défense du droit au logement, contrairement à ce que certains, jouant de la confusion entre les faits rapportés quatre articles de presse sus-cités, laissent entretiennent ou ne démentent pas, ainsi qu'on a pu le constater en écoutant certaines palabres en ville.
SE RÉSOUDRE À EXPULSER, C'EST UN ÉCHEC
Il ne faut en effet pas mettre dans le même sac « évacuation de squatteurs » et « expulsion de locataires ». À l'approche de la trêve hivernale, les bailleurs sociaux se hâtent souvent de faire exécuter des décisions de justice ayant ordonné des expulsions locatives. Mais on arrive rarement chez nous à de telles extrémités dont le président de Toulon Habitat Méditerranée a honnêtement reconnu récemment qu'elles constituent un échec pour un bailleur social digne de ce nom. Je partage ce point de vue.
PAS D'ANGÉLISME NON PLUS ENVERS LES GENS DE MAUVAISE FOI
Et, justement, plusieurs expulsions sont programmées à La Seyne pour les prochains jours. C'est l'occasion pour la municipalité de faire connaître sa position sur le sujet, comme l'ont récemment fait certains responsables locaux de partis de gauche, tels que la GRS et le PCF qui s'en offusquent s'agissant de locataires certes débiteurs, mais de bonne foi et pouvant encore régulariser leurs dettes.
Je l'avais moi-même fait dès 2009 au nom de notre équipe unitaire des gauches et de l'écologie en prenant un arrêté – jugé illégal et rejeté par l'État – contre les expulsions, ainsi que je le rappelais en 2018 dans un article de ce blog exposant notre opposition aux solutions extrêmes résultant, pour la quasi totalité d'entre elles, d'accidents de la vie et des effets de politiques qui entrainent chaque année un peu plus de Français dans la misère.
Mais c'était une opposition sans angélisme à laquelle notre équipe municipale a dérogé lorsque, à de très rares occasions, les locataires mauvais payeurs s'avéraient être de mauvaise foi, ce qui m'avait d'ailleurs valu quelques critiques venues de mon propre camp politique...
COMMENT LA MAIRE PEUT-ELLE ASSUMER DE SE TAIRE ?
La question des expulsions locatives est un sujet majeur, signal d'une vision politique. La maire n'a pas le droit de se taire ou de botter en touche sur cet enjeu humain en se retranchant derrière le fait que l'habitat est une compétence de la métropole Toulon Provence Méditerranée et non de la commune.
5.000 familles seynoises résident dans le logement social public. 3.000 autres sont en attente d'une attribution. Et environ 15.000 autres ménages de Seynois y auraient droit au regard de leurs revenus. Ce sont les trois-quarts de nos concitoyens qui sont concernés.
Tous ceux-là, au moins, sont fondés à exiger de connaître la vision de leur première magistrate. D'autant qu'elle se singularise par ailleurs, depuis son élection, en renonçant à la plupart des programmes immobiliers devant accroître le nombre de logements sociaux et répondre ainsi aux besoins d'une proportion sans cesse plus importante d'une population de plus en plus précaire.
Selon son président, l’office métropolitain d’HLM “Toulon Habitat Méditerranée” (THM) serait en difficulté pour remplir sa mission du fait de l’absorption que la Loi lui a imposée de l’ancien office d’HLM de La Seyne, “Terres du Sud Habitat” (TSH).
C’est en partie vrai. Mais en partie seulement. Certaines affirmations du dirigeant ont mis en cause, en réponse à une journaliste de Var-matin, l'ancien office d'HLM de La Seyne. Il aura été mal renseigné.
L'office métropolitain d'HLM dispose bien en réalité des ressources nécessaires à l'accomplissement de ses missions solidaires et à la construction des indispensables nouveaux logements sociaux que la Loi et les besoins d'habitat accessible à tous nous imposent.
Les éléments objectifs en sont apportés par l'organisme officiel de contrôle des organismes d'HLM...
C'EST LE "GENDARME” DES ORGANISMES D'HLM QUI L'ATTESTE !
L‘office seynois TSH était en grave difficulté depuis les années 1980 et a bénéficié de 1985 à 2021 de quatre plans d’aide au retour à l’équilibre, suivis par trois maires de droite et deux maires de gauche, et surveillés en permanence par la très officielle Mission interministérielle d'inspection du logement social (MIILOS) devenue l’Agence de contrôle du logement social (ANCOLS).
Le rapport de l’ANCOLS de 2020, qui est public, relève certes « un défaut de maîtrise pour ce qui concerne la vacance [de logements] » mais conclut à « un résultat correct concernant les impayés » et à « une maîtrise des différents coûts de gestion et de maintenance ».
Ce même rapport explicite par ailleurs les causes d’un déficit de plusieurs millions d’euros. Il ne résulte nullement de fautes de gestion, mais de la nécessité de réaffectations comptables d’immobilisations et de leurs amortissements dans la perspective de la fusion de 2021. L’ANCOLS stipule que les correctifs nécessaires ont été « effectivement » attestés « par le commissaire aux comptes » et constate les « travaux importants de mise à niveau ».
« LA STRUCTURE FINANCIÈRE DE L'ORGANISME APPARAÎT SAINE » : “THM” PEUT ET DOIT DONC REMPLIR SA MISSION SOCIALE...
L’organisme de contrôle relève enfin que cette situation n’a pas d’incidence notable sur le nouvel office THM résultant de la fusion. Il est signifié explicitement en 2020, dans la perspective de la fusion au 1er janvier 2021, que « l’efficience de THM[Toulon] est à peine supérieure à celle de TSH[La Seyne] », que « la structure financière de l’organisme fusionné apparaît saine », et que celui-ci « dispose d’une trésorerie confortable ». Les cadres et les agents de TSH, ainsi que ses présidents et administrateurs bénévoles, ont fait leur travail comme ceux de THM.
Il est vrai que tout n'était pas parfait. L’ancien office d’HLM de La Seyne était à la peine dans certains aspects de sa gestion de proximité. Je dois en assumer la responsabilité parce qu’il ne faut jamais craindre un “devoir d’inventaire”. Mais TSH a mené à bien son programme de rénovation urbaine du quartier Berthe, l’un des plus importants de France, initié sous le mandat d’Arthur Paecht et achevé sous les miens.
Le nouvel office fusionné THM doit maintenant assurer la gestion de ce patrimoine seynois rénové et garantir dans la proximité et la relation attentive et bienveillante les services dus à tous ses locataires. Le rapport 2020 de l’ANCOLS confirme qu’il en a les moyens.
ET SI, DU FONCIER IL Y EN A POUR CONSTRUIRE DU LOGEMENT SOCIAL À LA SEYNE !
Même si d'autres organismes d'HLM peuvent et doivent également s'y employer, le nouveau THM dispose aussi des ressources pour construire du logement afin de répondre aux besoins criants des 12.000 familles qui attendent dans la métropole, dont 3.000 pour La Seyne. L'habitat social doit être harmonieusement réparti sur l'ensemble des communes de la métropole. Mais ses dirigeants ne peuvent invoquer le manque de foncier à La Seyne. Ils ont l'embarras du choix.
Il leur appartient de se tourner vers la municipalité seynoise qui détient la clé de la destination des espaces parmi ceux prévus à cet effet par le plan local d'urbanisme intercommunal voté en 2019, comme au Germinal, à Moneiret, à La Muraillette, à Eugénie-Cotton, à Costechaude ou à Bois Sacré.
Il m'est rapporté que, une fois de plus, utilisant l'attaque mensongère comme moyen de défense, la majorité municipale de La Seyne a, au cours d'une réunion houleuse du conseil municipal, instillé l'idée selon laquelle les équipes que j'animais de 2008 à 2020 porteraient la responsabilité d'une urbanisation débridée que connaît la ville depuis plusieurs années, notamment sur le site de Bois Sacré.
C'est faux. Et deux plans comparatifs de l'est de la commune, sur les fonds de carte officiels du Plan local d'urbanisme, suffisent à le prouver.
On peut sûrement faire mieux, bien sûr. Que la majorité d'aujourd'hui s'y emploie au lieu de gesticuler, mentir, semer l'inquiétude sur la légalité de ses actes et leurs possibles conséquences financières, et qu'elle prenne, comme je l'ai fait à deux reprises en douze ans, des initiatives pour améliorer encore les règles et prescriptions d'urbanisme.
Mais que la maire et ses égoïstes colistiers n'oublient pas que plus de 3.000 familles seynoises sont en attente d'un logement social...
Quelques explications pour comparer les deux plans. Les périmètres entourés de rouge sont ceux ouverts à la constructibilité totale sur l'ensemble de chaque parcelle (UA) et pouvant l'être (2AU). Les sites aux dénominations de zonage repérés en rose sont ceux de moindres droits à construire (UB, UC, UF, etc). Les espaces entourés de vert sont non constructibles, qu'ils soient des sites naturels, agricoles, ou bénéficiant de dispositifs de protection patrimoniale (N, Nbio, Nd, etc).
Le premier plan ci-dessous est celui de la situation des droits à construire en 2008, au début de mon premier mandat. C'était le plan local d'urbanisme (PLU) de 2004 et 2007, élaboré par mon prédécesseur de droite, Arthur Paecht, et contre lequel les élus d'opposition de gauche d'alors ont voté.
Le second plan présente la situation que les deux équipes successives de gauche et de l'écologie ont laissée en 2020 après leurs mandats de 2008 et 2014. Les nouvelles restrictions à l'urbanisation résultent des révisions ou modifications apportées en 2010 (sans vote contre, même de l'opposition de droite...) et en 2019 (inexplicables votes contre de la minorité de droite de Madame Bicais et M. Colin...).
Les comparaisons des zonages entre le PLU laissé en 2008 par la droite et celui laissé en 2020 par la gauche se suffisent à elles-mêmes pour mesurer les écarts de superficies super-constructibles, de constructibilité raisonnée, et non constructibles entre le début et la fin de mes mandats.
Si Madame Bicais veut faire mieux, qu'elle mette en chantier une nouvelle révision du plan local d'urbanisme. En y associant la population et les acteurs économiques et sociaux, comme nous l'avions fait. Ils lui expliqueront sûrement sans exception que, hormis leur propre demeure bien sûr, chaque centiare du territoire communal doit devenir un douillet havre de verdure.
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À l'entendre et la lire, avant l'avénement de la maire, La Seyne était noyée dans les ténèbres du néant. Après avoir tenté de faire gober aux Seynoises et aux Seynois qu'ils lui doivent le projet de rénovation de notre vieux centre-ville, me contraignant à rappeler la réalité des faits, voilà qu'elle s'apprête à récupérer à son profit politicien le travail accompli par ses prédécesseurs à la mairie et au canton La Seyne-sud – Saint-Mandrier du conseil départemental quant au programme de réhabilitation de la corniche de Tamaris.
Ça va se passer ce mercredi lors d'une nouvelle réunion publique où elle se mettra encore en scène comme si elle était en campagne électorale permanente. Or, sur ce sujet encore, sa communication n'est qu'approximations, illusionnisme et démagogie. La réalité, c'est que, depuis 2010, la Ville a construit un projet de rénovation, d'abord avec le Département puis avec la Métropole dès que celle-ci s'est vu transférer la gestion des voiries, y associant les habitants et comités d'intérêt local volontaires, dans le cadre notamment du "Comité des usagers des mobilités" que la maire a mis en sommeil depuis son élection.
Après des années d'études rendues nécessaires par d'innombrables contraintes, ce projet a été finalisé en 2019. Son financement a été acté la même année. Et Madame Bicais n'était pas maire...
Je lis que la maire se vante de ce que « le projet d’aménagement de la Corniche Tamaris à La Seyne réalisé par la métropole TPM s’est ouvert le 7 janvier[2022] en donnant la parole aux habitants ». C'est de la contrevérité. Car le programme est arrêté depuis trois ans. Et c'est de la pure démagogie. Car que sera-t-il fait de la parole des habitants ? Je vais le démontrer.
DEPUIS 2010, LA SEYNE AU TRAVAIL AVEC LE DÉPARTEMENT
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Mais, avant d'en venir à l'histoire toute récente du projet qui nous intéresse, on ne peut pas passer sous silence l'implication aux côtés de la Ville, dès 2010, de Gilles Vincent, alors conseiller général – aujourd'hui on dit "départemental" – du canton de Saint-Mandrier et La Seyne-sud.
Malgré un différend ancien entre la commune et le département sur la propriété de la corniche, ce dernier ne tenant pas à s'impliquer dans sa réfection puisque le transfert de cette voirie de la Ville au Département n'avait pas abouti au début des années 2000, celui qui est toujours maire de Saint-Mandrier s'est investi fortement dans la conception d'un programme et pour qu'un partenariat permette d'aboutir à un projet partagé entre les deux institutions. Nous étions parvenus à une modeste réhabilitation à hauteur de 6 millions d'euros, compatible avec la situation financière de la commune, le Département prenant à sa charge les études et quelques dépenses pouvant entrer dans ses compétences. Comme quoi, même avec des élus de sensibilités politiques différentes, lorsque l'intérêt général prévaut, on peut faire avancer les choses. C'est sûrement la seule leçon qu'en a tirée la maire qui vient de tenter de stabiliser sa majorité bancale en y intégrant, telle une équilibriste, des élues issues de la gauche et l'extrême-droite...
Mais la perspective du transfert des voiries à l'agglomération Toulon Provence Méditerranée, depuis devenue Métropole, nous a alors conduits à différer la mise en œuvre, estimant que, avec les moyens de l'intercommunalité, il serait possible de concevoir un projet de bien plus grande envergure. Même si nous avons perdu quelques années, bien nous a pris. C'est une mobilisation de plus de 30 millions d'euros que nous avons obtenue, bien plus que les 6 millions que La Seyne pouvait supporter avec son seul budget.
LA PAROLE AUX HABITANTS ALORS QUE TOUT EST DÉJÀ DÉCIDÉ ?
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Mais revenons à la « concertation » de ce début de 2022 et aux participants invités à, soi-disant, contribuer à la définition du projet de réfection.
Leur a-t-on communiqué les conclusions des études et diagnostics réalisés sur la faisabilité, les contraintes imposées par la loi sur l'eau, le règlement de l'Aire de valorisation de l'architecture et du paysage, les aléas résultant de l'étude du BRGM de 2017, ceux de l'étude de circulation de Citelum de 2012, l'étude de transport de l'AUDAT de 2013, les obligations issues du Contrat de Baie (première et deuxième contractualisations), celles imposées par la gestion des biocénoses marines rappelées dans le schéma départemental de la mer et du littoral, celles découlant des limites imposées par l'État au regard des risques de submersion marine, du plan d'eau militaire, de la zone portuaire, les diagnostics relatifs au pluvial sur le bassin versant, et d'autres ? A-t-on seulement transmis ces données à la société chargée d'animer cette « concertation » ?...
La réalité est que, à 99 %, ce qui est faisable règlementairement, techniquement et budgétairement est déjà décidé. Et ça l'est dans un document dense de 93 pages que, avec le président de la Métropole Hubert Falco, nous avons validé en son temps. On peut le consulter en cliquant ICI ou sur son fac-similé ci-dessus. C'était en novembre 2019, avant que Madame Bicais ne devienne première magistrate de La Seyne. Et ce document-programme, qui a intégré de nombreux avis de citoyens volontaires du Comité communal des usagers des mobilités, a certes pu évoluer depuis presque trois ans, le peut encore à la marge, mais son économie générale ne peut que demeurer.
Fort heureusement pour la maire, les conclusions de la « concertation sur le diagnostic » organisée entre janvier et février 2022 à grand renfort de publicité sont toutes cohérentes avec le document-programme de 2019. Et, de toute façon, cette démarche – dont on aimerait connaître le coût – qui a surtout servi à caresser dans le sens du poil les 50% de répondants qui sont des riverains immédiats de la Corniche, a tellement accouché de généralités aux questions (volontairement ?) banales que chacun ne pourra que se retrouver dans le programme défini trois ans plus tôt...
UN PROJET FICELÉ DEPUIS 2019, AVANT LE MANDAT DE Mme BICAIS
Pour constater que le parti pris général est arrêté depuis trois ans, il suffit de comparer des extraits du document-programme de 2019 et de ce qui est présenté aujourd'hui (par exemple pour les profils des chaussées), seules des évolutions à la marge étant encore possibles.
C'est d'ailleurs sur ces orientations que, à la même époque, a été élaboré le schéma budgétaire et le calendrier de réalisation. On le verra ci-dessous, il n'y a rien de nouveau sous le soleil depuis l'arrivée aux affaires de Madame Bicais, sinon peut-être qu'elle a intégré ce qui était appelé dans le document-programme de 2019 des « séquences paysagères » (Bois Sacré, anse du Père Louis, Balaguier, Tamaris et Le Lazaret) dans son « collier de perles ». Mais ça, c'est de la communication pure et rien d'autre.
J'en terminerai en livrant ci-après quelques documents qui corroborent également mon affirmation que le programme est arrêté depuis 2019, que le calendrier de réalisation que nous avions fixé à l'époque est pratiquement respecté – on l'a vu avec une première tranche avancée de travaux qui a concerné comme prévu la réhabilitation de la corniche Philippe-Giovannini entre l'Atelier mécanique et le giratoire d'accès au terminal des croisières de la zone portuaire Grimaud – et que le budget nécessaire, réparti sur plusieurs années, a bien été obtenu de la Métropole en 2019.
LE CALENDRIER DE RÉALISATION ARRÊTÉ EN 2019
L'ENGAGEMENT FINANCIER DE LA MÉTROPOLE OBTENU EN 2019
CLIC POUR LIRE L'ARTICLE COMPLET SUR LE SITE DE VAR-MATIN
L'important est bien sûr que ce dossier ait avancé et qu'il continue à avancer. Pour la corniche de Tamaris comme pour d'autres chantiers structurants pour La Seyne et les communes de la métropole, notamment Saint-Mandrier pour celui-ci, des cadres et des agents territoriaux de la commune, de la métropole et du département sont au travail depuis des années, des élus, dont mes adjoints Claude Astore et Florence Cyrulnik, comme Gilles Vincent, maire de Saint-Mandrier, vice-président de TPM et ancien conseiller général du canton, ont cherché des solutions, piloté l'élaboration du programme, et convaincu la Métropole de s'y engager. Mais nul doute que la maire ne manquera pas de rappeler leur rôle lors de la réunion publique prévue ce mercredi...
Il serait en effet à la fois contraire aux usages de continuité républicaine et méprisant pour ceux qui ont œuvré qu'une maire réécrive l'histoire à sa façon dans le seul vil but de conforter sa suffisante notoriété, en assumant d'abuser ses concitoyens. Et ce n'est en rien son genre.
En découvrant ce samedi un article de Var-matin rapportant l'exposé public de la maire sur la rénovation du centre ancien, j'ai eu du mal à ne pas m'étouffer. Tout laisse entendre que la Ville et la Métropole viennent tout juste de concevoir un projet de réhabilitation, d'obtenir le feu vert de l'État, et de mettre les finances nécessaires dans le pot commun qui permettra de commencer les opérations de reconversion urbaine et sociale de notre vieux quartier populaire – d'ailleurs sans mention du financement majeur apporté par l'État, qui met tout de même 15 millions d'euros sur la table, ce qui a dû faire bondir le préfet...
Pas un mot sur la genèse du programme, qui date de 2013, et même avant, a été patiemment construit et durement négocié avec l'Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU) jusqu'en 2018, a enfin été validé fin 2019 par l'État, et était prêt à démarrer... avant d'être brutalement freiné par les lubies de la maire élue en 2020, prompte à tout gommer du passé, comme s'il fallait à tout prix mettre dans la tête de nos concitoyens que, avant elle, personne n'avait jamais rien fait. On a ainsi perdu deux ans.
Je me dois à nouveau de rétablir la vérité, preuves à l'appui (liens en orange dans le texte).
C'est en effet devenu une funeste habitude de cette maire de jouer au coucou qui s'installe dans les nids construits par d'autres oiseaux.
Ça suffit. Les membres des équipes municipales que j'ai animées de 2008 à 2020 – ainsi que de celle de mon prédécesseur Arthur Paecht – et nos fonctionnaires méritent un minimum de respect pour le long travail accompli.
L'usurpatrice qui préside à nos destinées seynoises pense à l'évidence qu'il suffit d'inviter à une réunion publique sur le centre-ville par des affiches où son portrait occupe la moitié de la photo pour prendre les Seynoises et les Seynois pour des imbéciles heureux persuadés qu'avant elle était le néant. Il est vrai que, sauf peut-être pour les personnes intéressées au sujet, le temps efface la mémoire, surtout pour un projet que l'État longtemps tatillon et bien peu généreux a tardé à valider, faute d'argent à y investir pour entamer sa concrétisation.
2013 : PRÉ-DOSSIER BOUCLÉ ET RECONNAISSANCE DU TRAVAIL PRÉALABLE DE MM. PAUL ET PAECHT
Le projet de rénovation du centre ancien seynois que la maire a récemment présenté au casino municipal Joa remonte en effet à près de dix ans. Une journaliste de Var-matin signait le 13 novembre 2013 un article (cliquez ICI si vous êtes abonné à Var-matin ou LÀ si vous ne l'êtes pas) indiquant que « la Ville vient de boucler un dossier de pré-candidature au NPNRU, le nouveau programme national de renouvellement urbain lancé dans le cadre du projet de loi sur la ville ».
Interviewé, contrairement à ma successeure qui ne pense qu'à tirer la couverture à elle, je ne cherchais d'ailleurs pas à me glorifier de cette première étape, rappelant que, avant moi, « mon prédécesseur avait monté un projet, qui reprenait des idées de son prédécesseur », projet qui a largement inspiré celui de notre équipe et dont Mme Bicais s'attribue aujourd'hui sans vergogne la paternité.
2017 : FAUTE D'ARGENT, L'ÉTAT IMPOSE DES ÉTUDES POUR GAGNER DU TEMPS...
Il aura fallu quatre années de très longues négociations avec l'Agence nationale de la rénovation urbaine (ANRU) pour qu'on entrevoie une lointaine lueur de bout de tunnel. En janvier 2017, un journaliste de Var-matin me permettait d'annoncer dans une interview que la signature du "protocole de préfiguration" du projet était imminente. J'y expliquais que ce protocole « est un dispositif mis en place par l'État pour permettre d'engager des études », et j'ajoutais : « On le regrette, on aimerait pouvoir entrer directement dans l'action. Il s'agit d'études qui doivent définir exactement ce qu'il faut conduire au titre du dispositif du NPNRU, les leviers qu'il faudra utiliser sur l'habitat, les espaces publics, la culture, la sécurité, l'animation commerciale... ». Rien d'autre que les axes d'action dont se glorifie aujourd'hui la maire.
J'en profitais en effet pour détailler les actions proposées par la Ville et la Métropole et retenues par l'État. Une lecture comparée du document de présentation du 17 janvier 2017 que je livre en cliquant ICI et de l'article de Var-matin paru ces jours derniers attestera que la maire d'aujourd'hui n'est à l'origine de rien de ce qu'elle annonce avec fierté.
2018 : L'ÉTAT TROUVE L'ARGENT, LE PROJET EST RELANCÉ
On a donc lancé les nombreuses études imposées par l'État qui freinait... faute de disposer des moyens financiers de sa propre ambition. Et il a fallu encore patienter.
Enfin, en octobre 2018, interrogé pour un article par le même journaliste que celui qui est l'auteur de l'article paru ces derniers jours, j'expliquais : « En 2014, nous avons été retenus, dans le cadre de la loi Lamy, au titre du NPNRU. Le seul souci est qu'il n'y avait pas les fonds dans la cagnotte de l'Agence nationale de la rénovation urbaine. Mais ça y est : le ministre de la Cohésion des territoires a annoncé, dans le cadre du projet de loi de finances en discussion au Parlement, le doublement de la participation de l'État (de 5 à 10 milliards d'euros). Ce qui permet de relancer les projets ».
2019 : L'ÉTAT VALIDE ENFIN LE DOSSIER
Finalement, en septembre 2019, le dossier était bouclé et validé par l'État. Il comportait 69 pages précisant dans le détail chacune des opérations et leur financement. Malgré sa densité, je le propose aux Saint-Thomas qui douteraient encore que la maire les abuse en s'arrogeant l'initiative de ce qu'elle annonce. Je le leur propose en lecture à l'écran ou en téléchargement ICI. Sa lecture devrait les convaincre que ce sont bien les équipes de Falco et de Vuillemot qui ont construit le programme et obtenu son financement.
Nous étions alors six mois avant la date prévue de la fin du mandat municipal 2014-2020. La convention finale donnant le feu vert à l'engagement des opérations devait être signée en 2020. Avant même sa signature, le "protocole de préfiguration" autorisait à lancer dès avril le chantier symbolique de la rénovation de la place Germain-Loro, en haut du marché face aux Maristes, ce qui a dû être retardé, les services et les entreprises ayant été freinés par l'épidémie de coronavirus.
2020 : APRÈS LES ÉLECTIONS MUNICIPALES, LE PROJET REMIS EN QUESTION
Les élections municipales ont eu lieu en mars et juin de cette année-là. Deux mois à peine après le début de son mandat, la maire, dans son obsession hâtive à faire table rase du passé, annonçait à la presse qu'elle entendait modifier le projet, prenant le risque de donner prétexte à l'État de renoncer à accompagner budgétairement la rénovation de notre cœur historique.
Fort heureusement, la Métropole et l'État ont veillé au grain. La maire n'a pas réussi à faire totalement abandonner le projet d'accueil de jeunes enfants qu'elle avait décidé de saborder. Elle a aussi dû se résoudre à replacer la rénovation de l'habitat au centre du programme. Elle s'est pris les pieds dans le tapis avec un nouveau plan trop précoce de (non-)circulation automobile. Et, elle vient elle-même de l'avouer, son rêve utopique de voir inscrire dans le NPNRU la réalisation d'un pont franchissant la passe du port restera une illusoire chimère puisqu'elle révèle butter sur la difficulté « d'obtention des autorisations des services de l'État », ainsi que c'était à prévoir et que les actuels élus des gauches et de l'écologie l'ont plusieurs fois indiqué.
2021 : L'INAUGURATION DE LA TOUTE PREMIÈRE OPÉRATION, SANS UN MOT POUR SES INITIATEURS
Hormis quelques ajustements qui lui ont été concédés et dont la négociation aura fait perdre deux ans à la Ville, le programme dont Mme Bicais tire à présent gloriole est celui sur lequel d'autres ont longuement travaillé avant elle. Elle a d'ailleurs inauguré, avec faste mais sans un mot pour ses prédécesseurs qui l'avaient imaginée et programmée, la toute première réalisation du NPNRU que fut la requalification de la place Germain-Loro. La presse s'en fit largement l'écho : La Marseillaise, Var-matinet, naturellement, l'organe de propagande municipaleVivre à La Seyne.
2022 : ENCORE DES MENSONGES, MÊME SUR LA PARTICIPATION DES CITOYENS
Il était devenu nécessaire de rétablir des vérités, même si la mémoire ne fait pas défaut à tous nos concitoyens, et en tout cas pas à ceux qui ont pris part entre 2013 et 2020 aux nombreuses rencontres de concertation sur le projet, ainsi que les évoquent les diverses communications de presse que j'ai soumises à l'analyse de mes visiteurs dans cet article. Là encore, la maire, en annonçant que la réunion publique qu'elle a animée au casino municipal Joa a été « l'occasion pour la Ville de La Seyne de lancer la concertation citoyenne du projet de NPNRU », n'aura pas été à un nouveau mensonge près... Comme si on l'avait attendue pour faire avec les gens...
Mais, in fine, si les atermoiements de la maire ont tout de même repoussé de deux années la signature de l'acte final donnant le top départ de la rénovation qu'est la "convention pluriannuelle de renouvellement urbain", nous y sommes enfin parvenus au printemps 2022. Et, délectable ironie de l'obligation règlementaire, la délibération que la maire a dû soumettre au conseil municipal le 14 mars dernier rappelle toutes les étapes qui ont précédé cette signature, celles-là mêmes que je relate dans le présent article...
La délibération été votée par l'ensemble du conseil municipal, à l'exception notable des élus d'extrême-droite du Rassemblement National, manifestement peu soucieux du sort des habitants du quartier qui a accordé les plus importants suffrages de la commune à leur candidate à la présidentielle (65 %) et à leur candidat aux législatives (64 %). Il faudra le rappeler un jour à ces pauvres gens qui accordent leur confiance à des candidats qui les méprisent...
RECONNAISSANCE À TOUS CEUX QUI ONT ŒUVRÉ ET ŒUVRENT AU PROJET
L'occasion m'est donnée pour dire que mes pensées et ma reconnaissance vont à mes adjoints à la politique de la ville, Rachid Maziane, Anthony Civettini et Marie Bouchez, au vice-président de la Métropole chargé de la politique de la ville, Jean-Louis Masson, aux cadres et agents communaux, métropolitains et de l'État, aux personnels des sociétés ayant mené les études, qui ont tous travaillé dur et sans compter leur temps et leur énergie pour que le projet arrive enfin sur les rails.
Même s'ils n'ont pas été fairplay, je les adresse aussi aux élus municipaux d'aujourd'hui qui poursuivent la mission. Et à tous les financeurs engagés depuis la signature (photo ci-dessus) du contrat de ville intercommunal 2015-2020, cadre dans lequel s'inscrivent les quatre projets de rénovation urbaine de notre Métropole, dont celui de notre vieux centre-ville.
La maire de maintenant aura-t-elle les mêmes pensées à l'endroit de tous ces acteurs, élus, professionnels et citoyens, et envers leurs successeurs qui vont pouvoir aujourd'hui piloter la mise en œuvre de ce beau programme d'avenir pour le renouveau du quartier témoin de notre passé ?...
Il suffit de feuilleter le programme de la désormais très ébranlée "Coalition" de la maire de La Seyne pour retrouver l'engagement pris par la Municipalité pour le devenir du projet de cinémas, d'hôtels, de services, de loisirs et de culture pour l'aboutissement duquel mon équipe avait travaillé d'arrache-pied durant des années. « Notre priorité culturelle est la création d'un cinéma, nous poursuivrons le projet des Ateliers mécaniques », affirmait en 2020 l'équipe Bicais-Colin (page 12 du livret, qu'on peut agrandir en cliquant sur l'image ci-dessus).
Un mensonge de plus. On sait désormais que c'était de l'enfumage électoraliste. Les masques sont enfin tombés et les vérités révélées. Mais comment rattraper le temps perdu ?
DES ANNÉES DE MENSONGES QUI ONT EU RAISON D'UN BEAU PROJET
Nous le pressentions depuis que se succédaient les recours contre les diverses délibérations du conseil municipal permettant de faire avancer le projet. Ils ont certes été tous rejetés, en première instance comme en appel, par la justice administrative, mais que de temps perdu !
Il était tout de même étrange qu'une association de défense de l'environnement s'obstine à ferrailler juridiquement contre un programme qui, outre son intérêt patrimonial, économique et culturel, allait permettre la dépollution d'un site littoral qui avait été souillé de produits industriels extrêmement dangereux, en surface et en profondeur, pendant plus d'un siècle. On en a eu l'explication lorsque, lors de la campagne électorale de 2020, les principaux responsables de cette association se sont révélés être en soutien à la « Coalition » qui allait permettre l'élection de l'actuelle maire...
Ces manigances étaient d'ailleurs corroborées, en juillet 2019, par une déclaration violente et encore totalement mensongère, parue dans la page du magazine municipal dédiée à l'expression des minorités, publiée par ceux qui, siégeant alors dans l'opposition de droite au conseil municipal, président aujourd'hui aux destinées de La Seyne.
AUCUN JUGEMENT DÉFAVORABLE, AUCUNE INCIDENCE FINANCIÈRE, AUCUN ÉCHEC DE NOTRE PART !
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Quelle meilleure défense que l'attaque ! Qui peut aujourd'hui croire que, en fustigeant ma gestion, en m'accusant de mensonge, en indiquant faussement que j'aurais été condamné par la justice administrative et que mes supposés errements allaient coûter cher aux contribuables, la majorité municipale actuelle ne préparait pas son élection qui allait lui permettre, malgré toutes ses dénégations, d'enterrer le projet de notre Atelier mécanique dont elle n'avait cessé de saper les fondations depuis son origine ?...
Et ce furent enfin les évocations malicieuses par la maire, à plusieurs reprises, dans la presse locale, d'une enquête préliminaire ouverte après que le procureur de la République a été saisi par l'association Anticor pour un supposé délit de favoritisme dans le choix de l'opérateur auquel allait être confiées la réalisation et la gestion du programme de cinéma et d'hôtels. Il n'en était évidemment rien. L'enquête a été classée sans suite. Nul délit pénal n'a été reproché, ni aux fonctionnaires communaux, ni à moi-même. La maire, au courant depuis près de deux mois, a dû se résoudre à l'annoncer.
ET MAINTENANT, QUELLES SONT LES INTENTIONS DE LA MAIRE ?
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Nous voilà au terme d'années de contrevérités qui auront permis à la maire et son équipe de faire échouer un projet tant attendu des Seynois. Les faits sont têtus : nous avons conduit sans anicroche la gestion de celui-ci, comme le prouvent les décisions successives de la justice administrative et pénale, et sans aucun risque financier pour la commune.
Les masques sont désormais tous tombés. Les vérités sont révélées au grand jour. Tous les obstacles sont levés. Objectivement, rien ne s'oppose désormais au démarrage du projet. Mais qu'a donc désormais derrière la tête la municipalité ? La maire reprendra-t-elle contact avec les opérateurs retenus qui pourraient bien s'être lassés de tant d'années d'atermoiements, voire qui pourraient s'estimer fondés à réclamer réparation ?
Ou bien, comme avec le sujet de Bois Sacré, avec quelque lubie pouvant surgir de son cerveau, la maire entrainera-t-elle La Seyne dans de nouvelles longues décennies d'expectative quant à la revalorisation culturelle, économique et sociale du dernier vieil équipement du patrimoine industriel historique de notre ville ?...
Une nouvelle fois, mes successeurs à la mairie usent de la contrevérité pour se dédouaner de leur responsabilité. Et, abusivement mis en cause dans les propos rapportés par Var-Matin, je me dois de rétablir la vérité.
Le projet immobilier de Bois Sacré ne date pas, comme l’assène mensongèrement le premier adjoint à la maire, « de l’ère Vuillemot », faisant écho au rappel de la maire à la presse que le permis de construire date de « la précédente mandature ».
Non ! C’est la droite, sous la municipalité d’Arthur Paecht et la présidence de Robert Beneventi du Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT), qui a classé en 2006 le site en « zone d’urbanisation dense ».
PLUSIEURS ANNÉES D'EFFORTS POUR RESTREINDRE LA CONSTRUCTION
Notre équipe n’a eu de cesse, au contraire, dès ma première élection en 2008, de réduire les droits à construire sur ce site comme sur bien d’autres.
Nos élus successifs chargés de l’urbanisme, Claude Astore, Denise Reverdito, Cécile Jourda et Robert Teisseire, à l’écoute de l’expertise des fonctionnaires communaux, ont refusé d’attribuer un premier permis, ont modifié le Plan local d’urbanisme (PLU), ramenant de plus de 50.000 à 23.000 m2 la surface constructible et de plus de 700 à 350 le nombre de logements, et ont obtenu de l’État qu’il impose une étude d’impact contraignant encore plus la construction.
LA LOI, C'EST LA LOI, MÊME POUR Mme BICAIS ET M. COLIN !
Mais, comme le rappelait Var-Matin dans un article du 30 avril 2014, « juridiquement, la collectivité ne peut pas refuser à un privé [le promoteur Constructa, acheteur] de bâtir sur un terrain privé [le groupe Total, vendeur], s'il respecte les prescriptions d'urbanisme ».
Un maire se doit de respecter la loi. D’ailleurs, tous ceux qui ont tenté de faire annuler le permis de construire par la justice administrative s’y sont cassé les dents.
APPLIQUER LA LOI MAIS OBTENIR DES CONTREPARTIES SOCIALES ET ENVIRONNEMENTALES
Ce furent alors des mois de négociations avec Constructa ayant abouti à ce que 40 % des logements soient sociaux, pour répondre aux besoins et réduire l’amende de carence que l’État impose aux Seynois, à ce que les espaces verts dépollués par le constructeur soient ouverts au public, à ce qu’un équipement public, en l’occurence une crèche, soit intégré au programme, et à ce que, pour les 400 postes de travail nécessaires à la réalisation de la résidence, dont 100 emplois directs, il y ait une obligation de 10% d'heures travaillées réservées à des parcours d'insertion pour des personnes de notre aire urbaine très éloignées de l'emploi, programme d’ailleurs soutenu par la Région sur l’intervention de Mme Torres, élue municipale et régionale de droite.
Et ce fut enfin la négociation avec la Métropole, ayant permis l’obtention, pour réduire l’impact néfaste de la circulation routière en incitant et facilitant la desserte par les transports en commun, de la création d’un embarcadère de bateaux-bus et du prolongement du tracé du site propre du bus à haut niveau de service (BHNS) jusqu’à Bois Sacré.
INQUIÉTUDE POUR LA SEYNE ENTRE LES MAINS D'APPRENTIS SORCIERS
Les engagements à accomplir l’impossible, c’est utile dans une campagne électorale. En responsabilité, la réalité imparable du droit républicain vous rattrape. Il aura fallu deux ans pour que la municipalité le réalise.
Pourvu que l’impact budgétaire des stratégies d’apprentis sorciers de Mme Bicais et M. Colin sur cette affaire ne soit pas dévastateur pour les finances communales.
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