10 octobre 2021 7 10 /10 /octobre /2021 13:27

Si l'on se rend sur la page du site Internet de la Ville dédiée aux documents soumis à la concertation citoyenne pour le « Nouveau programme national de rénovation urbaine » (NPNRU) du centre ancien de La Seyne, on accède à un certain nombre de jolies plaquettes qui s'apparentent plus à des prospectus publicitaires qu'à des dossiers officiels.

Mais, en cherchant bien, on finit par découvrir les intentions municipales en matière d'accueil de la petite enfance pour le cœur historique de la commune.

Le projet de reconstruction d'une crèche de 70 places, dont seulement 30 % du coût était prévu à la charge de la commune grâce à des aides acquises de l'État et de la Région, est enterré au profit d'un « tiers lieu » offrant... 10 places.

 

UNE CRÈCHE POUR INCITER À L'INSTALLATION DE FOYERS DE JEUNES SALARIÉS NOUVEAUX RÉSIDENTS

Les choses sont claires : alors même que l'axe central du NPNRU est, suivant la loi, le développement de l'habitat par la rénovation, la restructuration d'îlots et la construction de nouveaux immeubles, pour lutter contre l'habitat indigne afin de maintenir les habitants actuels et faire venir de nouveaux résidents dans une logique de mixité sociale, la maire semble faire peu de cas des futures familles dont l'arrivée est tant espérée pour la redynamisation du centre ancien, notamment de jeunes couples de salariés.

Au-delà de cette question d'anticipation des réponses aux besoins des familles, se pose la question du devenir des subventions sur lesquelles les partenaires s'étaient entendus pour financer une crèche neuve de 70 places. Sur un budget de plus de 3 millions d'euros (hors taxes), l'État couvrait la moitié des dépenses et la Région un cinquième.

 

UNE MÉDIATHÈQUE À LA PLACE DE LA CRÈCHE ? D'ACCORD, MAIS ELLE ÉTAIT AUSSI PROGRAMMÉE !

À la place du programme de crèche est désormais prévue la construction d'une médiathèque. C'est également un réel besoin. D'ailleurs, le projet de NPNRU que nous avions élaboré en 2019 prévoyait la création d'un tel équipement. Mais l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), établissement public d'État qui alloue les subventions pour le compte de celui-ci, était explicite : même s'il était reconnu utile, ce type d'équipement ne pouvait être subventionné. Les 4 millions d'euros qui étaient prévus pour sa réalisation seraient entièrement à la charge de la commune. Il paraît dès lors étrange que les nouveaux documents stipulent que cette médiathèque sera « financée par l'ANRU ». À suivre attentivement, donc.

En tous cas, même si l'ANRU a changé son fusil d'épaule (grâce à l'économie résultant de l'abandon de la crèche ?), les Seynois pouvaient espérer deux équipements publics dynamisateurs du cœur de ville, l'un à vocation sociale et éducative, et l'autre à vocation culturelle et d'émancipation. Ils n'en auront qu'un. On fait vraiment table rase du passé. Ce serait étonnant que le président de la métropole, institution porteuse du projet de NPNRU, laisse faire... 

 

 

Pour les dubitatifs, voici les éléments tangibles qui justifient mon analyse :

 

LE PROJET GLOBAL DE LA MÉTROPOLE POUR LE CENTRE-VILLE DE LA SEYNE TEL QU'IL A ÉTÉ VALIDÉ PAR L'ÉTAT (2019)

CLIQUEZ POUR LIRE

 

LE CHAPITRE DU PROJET 2019 RELATIF À LA CRÈCHE, EXPOSANT QU'ELLE EST LE SEUL ÉQUIPEMENT SUBVENTIONNABLE AU TITRE DE L'ANRU

CLIQUEZ POUR AGRANDIR

 

L'ANNEXE BUDGÉTAIRE DU PROJET 2019 EXPOSANT LE FINANCEMENT PRÉVU POUR LA CRÈCHE

CLIQUEZ POUR AGRANDIR

 

LE CHAPITRE DU PROJET 2019 RELATIF À LA MÉDIATHÈQUE

CLIQUEZ POUR AGRANDIR

 

L'ANNEXE BUDGÉTAIRE DU PROJET 2019 EXPOSANT LE FINANCEMENT PRÉVU POUR LA MÉDIATHÈQUE

CLIQUEZ POUR AGRANDIR

 

LE NOUVEAU PROJET 2021 POUR LA PETITE ENFANCE EN CENTRE-VILLE N'ANTICIPANT PAS L'ÉVOLUTION DÉMOGRAPHIQUE

CLIQUEZ POUR AGRANDIR

 

LE NOUVEAU PROJET 2021 POUR LA MÉDIATHÈQUE, SIMILAIRE À CELUI DE 2019, MAIS RELOCALISÉ LÀ OÙ DEVAIT ÊTRE CONSTRUITE LA CRÈCHE

CLIQUEZ POUR AGRANDIR

 

Repost0
3 octobre 2021 7 03 /10 /octobre /2021 16:06

Il est des fois où certains feraient bien de s'assurer de la certitude de ce qu'ils avancent avant de parler.

Questionnée par Olivier Andrau, conseiller municipal du groupe d'opposition des gauches et de l'écologie, sur les modalités opérationnelles de l'obligation qui va être faite aux propriétaires de certains immeubles du centre ancien seynois d'entretenir leur façades, la majorité municipale a répondu par une information relayée par le quotidien Var-matin.

Parfait. Sauf que... c'est – en partie – tout faux !

 

En chapeau de son explication, l'adjointe à la maire en charge du dossier de la rénovation urbaine expose que cette nouvelle obligation qui, au passage, ne pose pas de problème sur le fond dès lors que la commune s'engage à aider financièrement les propriétaires, s'appuie sur l'article L.132-1 du code de la construction et de l'habitation.

 

UNE BONNE INITIATIVE... SUR UNE BASE ILLÉGALE

Cet article 132-1 stipule que... « les bâtiments respectent les règles de construction fixées par un plan de prévention des risques naturels prévisibles tels que les inondations, les mouvements de terrain, les avalanches, les incendies de forêt, les séismes, les éruptions volcaniques, les tempêtes ou les cyclones »... Bigre ! Les façades ont intérêt à être costaudes !!!

La municipalité s'appuie en fait sur un article de 1999 du code de la construction et de l'habitation qui a depuis été abrogé par le Législateur. Quand je pense au nombre de fois où je fus qualifié d'incompétent par l'ancienne opposition aujourd'hui aux affaires, ça me laisse rêveur...

 

ALLEZ, UN PETIT COUP DE MAIN POUR RENTRER DANS LES CLOUS...

Mais, souhaitant être constructif, je m'autorise à guider l'adjointe à la maire vers l'article 126-2 du même code qui pourrait lui rendre service. Sauf que cet article n'impose pour l'instant une obligation "de propreté" des façades qu'à... la Ville de Paris.

Bien sûr, La Seyne pourrait solliciter l'État, après en avoir délibéré en conseil municipal, afin de confirmer le droit d'injonction de ravalement des façades au regard du nouvel article de la loi, dont elle bénéficie, à l'initiative d'Arthur Paecht, pour les façades du port, depuis 2002. Ça ne devrait pas poser grand problème.

Les propriétaires peuvent donc pour l'instant dormir tranquilles. Toutes les menaces proférées ne reposent que sur un fondement administratif qui reste à confirmer. Mais ça ne signifie pas qu'ils ne doivent pas s'en préoccuper. C'est à leur esprit civique que la commune doit surtout faire appel, tant il est important que chacun, en fonction de ses moyens, prenne sa part dans l'embellissement de notre centre-ville.

 

 

Repost0
Publié par Marc Vuillemot - dans Rénovation urbaine - aménagements et habitat
27 septembre 2021 1 27 /09 /septembre /2021 18:13

Si elles n'en ont pas le monopole, et malgré les indicibles difficultés urbaines, sociales et économiques qu'elles rencontrent au quotidien, les communes et intercommunalités abritant sur leurs territoires des quartiers populaires urbains vulnérables n'en sont pas moins parmi les plus actives, voire parmi les pionnières, pour imaginer et mettre en œuvre des solutions vers la transition écologique et sociale.

La Seyne n'est d'ailleurs pas en reste en ce domaine depuis une quinzaine d'années. Il faut souhaiter qu'elle continue dans cette voie.

 

UN RAPPORT-GUIDE SUR LES MOYENS DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE ET SOCIALE

C'est à l'occasion de la réunion annuelle de l'Assemblée générale de l'Association des maires Ville & Banlieue de France, au sein de laquelle mes anciens collègues m'ont demandé de continuer à m'investir bien que je n'exerce plus de mandat électif, que nous avons rendu public un rapport sur le financement de la transition écologique et sociale dans les villes de banlieue, élaboré par l'Agence France Locale (AFL), la banque des collectivités locales, avec l'appui de notre association d'élus locaux et de dix de ses communes adhérentes.

L'intégralité de ce rapport est disponible en ligne sur le site de l'AFL en cliquant ICI ou sur l'image illustrant cet article. Pour ceux qui voudraient le survoler, une présentation synthétique est aussi disponible en cliquant ICI.

il est regrettable que la municipalité de La Seyne ait choisi le repli sur elle-même en quittant en 2020 l'association Ville & Banlieue. Elle aurait pu participer à cette étude, valoriser ses réalisations, tant au quartier Berthe que dans son centre ancien (et ailleurs aussi, mais le sujet de l'étude est centré sur les quartiers prioritaires), pour en porter témoignage et faire des émules.

 

LA SEYNE AURAIT PU VALORISER SON ACTIF ÉCOLOGIQUE ET SOCIAL

Entre autres projets aboutis que notre commune peut mettre à son actif depuis le milieu de la première décennie du millénaire et qui auraient pu trouver leur place dans le rapport d'étude désormais diffusé auprès des 35000 communes de France, on se remémorera quelques éléments d'une liste loin d'être exhaustive : les jardins partagés, les plantations en ville, la création de la ferme municipale du Domaine de Fabrégas fournissant nos cantines scolaires en produits bio, l'énergie produite par notre réseau de chaleur de l'usine d'incinération des ordures ménagères, par notre centrale d'échanges thermodynamiques de l'eau de mer, par les dispositifs photovoltaïques des HLM et espaces publics, l'isolation thermique lors des rénovations des HLM et des opérations d'amélioration de l'habitat du centre ancien, la tarification écologique et sociale de l'adduction d'eau potable, de l'électricité et du gaz, l'accroissement de nos zones naturelles et agricoles, les voies piétonnes et cyclistes, la réalisation anticipée d'une partie du tracé pour le futur transport en commun en site propre, l'engagement des élus pour obtenir le futur RER toulonnais, les clauses d'insertion de nos marchés publics, le soutien aux structures d'insertion sociale et professionnelle par la production, aux chantiers d'insertion, au "repair'café" et au "SEL" (système d'échange local) associatifs, la dynamique de nos conseils de quartiers, de nos conseils citoyens et autres comités d'usagers de nos services publics...

 

LA SEYNE DOIT POURSUIVRE DANS LA VOIE OUVERTE IL Y A QUINZE ANNÉES

Et il y a encore tant à faire, ce que, d'ailleurs, notre équipe avait proposé en 2020 à nos concitoyens de mettre en œuvre en leur présentant "Nos 30 engagements pour la transition" qui ne sont pas protégés par quelque droit d'auteur et que mes amis élus écologistes et de gauche siégeant aujourd'hui dans l'opposition municipale gardent à l'esprit pour formuler de façon constructive des suggestions utiles à la majorité communale.

Car il faut continuer dans ces voies écologiques, sociales et citoyennes, avec nos habitants, à commencer par les plus en rupture sociale, sanitaire et économique qui représentent plus du quart de notre population, comme avec nos entreprises et nos associations. Puisse le rapport en forme de guide utile sur le financement de la transition écologique et sociale que nous venons de publier ouvrir des pistes pour l'actuelle équipe municipale...

 

PRÉSENTATION DU RAPPORT LORS DE L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE "VILLE & BANLIEUE" À L'HÔTEL DE VILLE DE LYON LE 23 SEPTEMBRE 2021

 

Repost0
20 mai 2021 4 20 /05 /mai /2021 06:51

Une amie proche de la majorité régionale de droite m'a dit que j'exagérais en affirmant dans un article de ce blog que le Conseil régional que préside M. Muselier avait abandonné les habitants vulnérables des quartiers populaires urbains.

En appui à son propos, elle m'a rappelé la forte implication de la Région dans le financement des opérations de rénovation et reconstruction de l'habitat, de requalification ou création d'équipements publics, de voiries et d'espaces extérieurs, que mènent les intercommunalités, les communes et les bailleurs sociaux.

C'est vrai, sauf que...

 

LES FINANCEMENTS ONT ÉTÉ DÉCIDÉS PAR LA GAUCHE RÉGIONALE

Sauf que, dans le cadre du Programme national de rénovation urbaine (PRU), les conventions prévoyant les financements respectifs de l'État, des diverses collectivités et établissements publics, ont toutes été signées entre 2005 et 2011, c'est-à-dire sous les mandats de M. Vauzelle, socialiste qui présidait la Région avec une majorité composée des gauches et de l'écologie. Sauf à déclencher bon nombre de tempêtes locales, il aurait été difficile à MM. Estrosi et Muselier, élus en 2015, de revenir en arrière sur les engagements de leur prédécesseur.

En revanche, ce sont bien ces deux présidents successifs de droite qui sont signataires des protocoles concernant la deuxième vague d'opérations de rénovation s'inscrivant dans le Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU). Les accords de financements partagés sont en effet intervenus entre décembre 2015 et novembre 2019.

 

LA DROITE RÉGIONALE, C'EST PRÈS DE 30% D'ENGAGEMENTS EN MOINS DANS LES PROTOCOLES DE PRÉFIGURATION

Et, si l'on compare le taux d'implication budgétaire de la Région dans les opérations qui ont concerné ou concernent aujourd'hui les quartiers fragiles des trois métropoles régionales, Marseille, Nice et Toulon, entre les derniers mandats de M. Vauzelle (2004-2015) et celui de MM. Estrosi et Muselier (2015-2021), on constate à l'aide d'une simple feuille de calcul d'un tableur (voir ci-dessous), que l'engagement régional en appui aux territoires a été réduit de 27,7 %, ce qui n'est pas rien !

 

Ce ne sont pas seulement les résidents des grands ensembles des d'HLM et centres anciens dégradés qui ont à souffrir de ce frein. Tous les habitants des métropoles profitent des nouveaux équipements éducatifs, culturels et sportifs, des espaces de "nature en ville", des voiries restructurées et du désenclavement, ou de la redynamisation artisanale et commerciale, qui résultent de ces opérations. Ce sont aussi des milliards d'euros investis par la puissance publique dans l'économie du bâtiment et des travaux publics, qui servent la dynamique des territoires et l'emploi.

Mais il n'est jamais trop tard pour se racheter de ses erreurs. On n'en est qu'aux "protocoles de préfiguration", c'est-à-dire aux dispositifs "en modèle réduit" qui précèdent les signatures des conventions NPNRU définitives prévoyant les opérations d'ampleurs semblables à celles de la première vague de rénovation (PRU). Une nouvelle majorité régionale des gauches et de l'écologie peut toujours redonner une nouvelle impulsion à une politique républicaine qui, en période de crise, sert les intérêts de toute une population. Le "Rassemblement écologique et social" s'y engage.

 

 

MÉTHODOLOGIE DE COMPARAISON

Les données rassemblées dans le tableau ci-dessous sont extraites du site Internet de la très officielle Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), organisme gérant la rénovation urbaine pour le compte de l'État. Toutes les conventions concernant les métropoles provençales y figurent avec leurs plans de financement. Seule la convention relative aux quartiers marseillais de Saint-Antoine – La Savine n'apparaît pas, le plan de financement mis en ligne étant illisible. Pour le PRU de 2004, il y avait des conventions établies quartier par quartier. Pour le NPNRU, les conventions sont globales à l'échelle d'une intercommunalité. Pour l'heure, seuls les "protocoles de préfiguration" du NPNRU sont signés pour ce qui concerne les trois métropoles régionales. La comparaison des taux de financement des interventions régionales se fait donc entre les conventions PRU et les protocoles NPNRU.

 

Repost0
7 mai 2021 5 07 /05 /mai /2021 05:12

La nouvelle place Germain-Loro, en haut du marché, est une belle réalisation. Elle conjugue rénovation urbaine, fonctionnalité, embellissement, et mise en valeur d'éléments patrimoniaux.

Les Seynois sauront apprécier ce premier acte fort posé par la Métropole Toulon Provence Méditerranée sur proposition de notre commune, marquant, en entrée de notre centre ancien, le démarrage d'un ensemble d'opérations visant à requalifier notre vieux cœur de ville.

 

Comme pour le centre ville de Toulon, en rénovation depuis une vingtaine d'années, le chantier s'étalera sur le temps long. Il touchera à la rénovation du logement, à la résorption de l'habitat indigne, à la diversification sociale des résidents, au renforcement de la présence du service public, aux améliorations des mobilités et fonctions urbaines, à l'embellissement, notamment par les programmes de "nature en ville", et à la dynamique commerciale, culturelle et sociale.

 

LES EFFORTS CONJUGUÉS DE NOMBREUSES INSTITUTIONS PUBLIQUES

Il faut remercier les personnels communaux et métropolitains qui ont mobilisé des années durant leurs compétences et énergies pour concevoir un programme pluriannuel global, avec l'appui indispensable des habitants et usagers qui y ont été associés et devront l'être tout au long des réalisations.

Il faut être reconnaissant à l'ensemble des institutions, à commencer par l'État et son Agence nationale de renouvellement urbain (ANRU) qui ont validé les projets en fin d'année 2019, et qui participeront grandement à leurs financements : ces collectivités et établissements publics apparaissent au bas de la pancarte informative dont la photo illustre cet article.

Il faut se réjouir du bon partenariat que nous avons noué avec l'Association immobilière provençale, gestionnaire des biens de la Société de Marie, donc de la chapelle et des bâtiments de l'historique collège-lycée Sainte-Marie.

Et il faut saluer l'équipe municipale et la maire Nathalie Bicais qui, pour ce premier programme qu'est la requalification de la place Germain-Loro, se sont approprié le projet et ont accompagné la Métropole pour sa mise en œuvre.

 

UNE CONTINUITÉ RÉPUBLICAINE DE BON ALOI

C'est là un exemple de ce que les citoyens attendent. Une pérennité dans l'attention qui leur est portée, loin des freins, secousses et revirements qui, parfois, résultent des alternances politiques.

Lorsque s'est achevée la réalisation du parc Fernand-Braudel des Sablettes, le maire Maurice Paul avait convié à l'inauguration son prédécesseur François Hérisson, initiateur du projet. Le maire suivant, Arthur Paecht, a de même invité Maurice Paul à participer à la coupure de ruban de la nouvelle place Victor-Schœlcher dont il avait engagé la réalisation. Et j'ai moi-même prié Arthur Paecht d'honorer de sa présence l'inauguration du pont levant des anciens chantiers navals dont il avait conçu et entamé la réfection qui s'est achevée après mon élection. Ce n'est pas de la simple courtoisie. Ça s'appelle la « continuité républicaine ».

Ce n'est donc sûrement que pour respecter les mesures sanitaires de prévention du coronavirus que la maire d'aujourd'hui procède ce vendredi sans y avoir convié son prédécesseur à l'inauguration de la toute première réalisation du Nouveau programme national de rénovation urbaine (NPNRU) dont, avec la Métropole, il a assuré la conception et obtenu des financements significatifs. Je lui sais gré de cette sollicitude visant à me protéger d'une toujours possible contamination.

Repost0
Publié par Marc Vuillemot - dans Rénovation urbaine - aménagements et habitat
6 mars 2021 6 06 /03 /mars /2021 14:39

La presse nationale évoque un sujet qui, entre autres villes, concerne La Seyne et Toulon : la grande difficulté, risquant d'être fatale, que traverse la structure support d'une belle initiative conjuguant une perspective d'information valorisante des quartiers populaires fragiles et un projet de formation professionnelle vers les métiers du journalisme pour plusieurs centaines de jeunes gens résidant dans ceux-ci.

« L'@gence2 des quartiers » est une initiative lancée il y a un an dans une quinzaine de villes populaires françaises. Comme beaucoup de maires, j'y ai vu un grand intérêt. La Seyne avait en effet été choisie par ses initiateurs pour accueillir une de ses agences. Hélas, le projet semble sur le point d'avorter, risquant de réduire à néant les espoirs des jeunes qui y ont cru et s'y investissent depuis des mois.

La faute à qui ? Et comment rebondir ?...

 

L'IDÉE GÉNIALE DE COUPLER INFORMATION ET FORMATION

L'idée était – et demeure – fort intéressante. Il s'agit de produire et commercialiser, par divers supports de communication, des informations objectives et valorisantes sur ce qui se passe dans le millier de quartiers prioritaires de la politique de la ville, en métropole et en outremer. Le but est de contrebalancer utilement l'image négative des sites urbains fragiles, dont on n'évoque trop souvent que les mauvais côtés, sur fond de violences, de trafics, et de détresse humaine.

Et ce qui rend le projet d'autant plus riche et innovant, c'est que ce sont des jeunes adultes habitants de ces quartiers, en formation professionnelle en alternance aux métiers de la communication, encadrés par des journalistes professionnels, qui assurent les productions des dépêches, d'une revue bimensuelle, de vidéos, tout en suivant une formation assurée par deux écoles de journalisme de renom, débouchant sur une certification.

 

MAIS, DANS LES FAITS, CE QUE L'AFP QUALIFIE D'« IMMENSE GÂCHIS »

Mais l'Agence France Presse (AFP) et Mediapart, pour ne citer que ces organes de presse, expliquent que « L'@gence2 des quartiers », portée par une société adossée à une association, rencontre de très sérieux problèmes, apparemment budgétaires et stratégiques. Dans toute la France, y compris donc chez nous dans la métropole toulonnaise, des dizaines de jeunes adultes, employés par la structure, voient leurs espoirs déçus. Ni eux ni leurs encadrants n'ont perçu certains de leurs salaires depuis plusieurs mois, beaucoup disent retrouver une situation de détresse qu'ils pensaient ne plus connaître. Ils ont, malgré cela et le manque d'outils minimum de travail, continué à s'investir sans relâche et produire jusqu'à ces derniers jours. Les syndicats de journalistes et les organismes de tutelle du travail sont saisis. Dans un communiqué, les deux principaux syndicats de la profession exposent la situation et interpellent les pouvoirs publics.

 

À LA PUISSANCE PUBLIQUE DE GARANTIR DÉSORMAIS LA PROMESSE RÉPUBLICAINE

Car « L'@gence2 des quartiers » a été grandement soutenue par l'État dès sa conception, et c'est très bien ainsi. Diverses collectivités locales, dont La Seyne, y ont vu un grand intérêt, et plusieurs y ont apporté une contribution logistique. Quelles que soient les raisons du désastre exposé par la presse et les syndicats, un tel projet ne peut s'arrêter. Ou, s'il doit le faire, il doit aussitôt redémarrer dans un cadre sécurisé. Pour les jeunes, outre qu'il est impensable que leurs efforts d'insertion professionnelle soient vains, il n'est pas envisageable qu'ils vivent la puissance publique comme se désintéressant de leur sort funeste.

Tant la requalification des quartiers populaires urbains, dont l'image est un vecteur, que la formation et l'insertion professionnelle, sont des compétences de l'État, qu'il partage avec les territoires. Sa responsabilité est engagée. Si le modèle initial, en grande partie appuyé sur le secteur marchand, s'avère ne pas être le bon, il faut reconstruire sans délai le projet sur des bases fondées sur les compétences régaliennes de la Nation. Dès que l'État, qui a diligenté une enquête menée par l'Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT), aura pris la mesure de la question, il devra être à l'initiative de la relance du projet et en garantir la viabilité.

 

DES LEÇONS À RETENIR POUR LE DÉPLOIEMENT DES POLITIQUES PUBLIQUES

Et, espérons-le, si, dans quelques temps, cet épisode ne sera plus qu'un mauvais souvenir, l'État devra aussi se questionner sur la formule de plus en plus fréquemment retenue pour le déploiement de ses politiques publiques, qui consiste à lancer des « appels à projets » à des opérateurs privés, au lieu d'être lui-même à la manœuvre, en partenariat avec les collectivités locales qui doivent assumer les compétences que la décentralisation leur confère, le monde associatif, et le secteur marchand qui y a d'autant plus sa place que, même en période de crise il sait dégager d'énormes dividendes pour ses actionnaires, et qu'il doit donc exercer sa responsabilité sociétale.

La promesse républicaine qui, dans ce très astucieux projet, trouve pleinement sens, ne doit plus jamais voir sa traduction de terrain qualifiée par une agence de presse à la renommée incontestée... « d'immense gâchis ».

 

Repost0
29 janvier 2021 5 29 /01 /janvier /2021 06:03

Avec un cinquième de ses habitants résidant dans un quartier prioritaire de la "politique de la ville", La Seyne fait partie des territoires urbains où la ségrégation économique, sociale et culturelle est une réalité. Tous ses maires, depuis 40 ans, ont tenté, avec les gouvernements, de réduire cette fracture.

La crise sanitaire et économique a aggravé la situation des millions de Français qui survivent dans la difficulté dans les centres anciens dégradés et les grands ensembles d'habitat social.

C'est pourquoi des centaines de maires de toutes sensibilités ont lancé "l'appel du 14 novembre", un cri d'alarme pour l'obtention de nouveaux moyens pour leurs habitants vulnérables. Un appel auquel La Seyne a refusé de s'associer...

 

La Seyne ne peut pas ne pas avoir été au courant de l'initiative. La commune, comme la métropole toulonnaise, est adhérente de l'Association des maires Ville & Banlieue de France, l'un des initiateurs de cet appel qu'ont aussi signé François Baroin, maire Les Républicains de Troyes, et André Laignel, maire socialiste d'Issoudun, respectivement président et premier vice-président de la très transpartisane Association des maires de France (AMF), dont est aussi membre notre commune.

 

UN CAS UNIQUE EN FRANCE : LA SEYNE A REFUSÉ DE RÉCLAMER DES MOYENS CONTRE LA MISÈRE URBAINE

L'opposition municipale de gauche et écologiste a bien tenté de sensibiliser le conseil municipal en proposant, comme des maires de toutes tendances en ont pris l'initiative, le vote d'un vœu soutenant cet "Appel du 14 novembre". Ses élus le relatent dans un article de leur blog : sur proposition de Madame la maire, la majorité municipale a voté contre !

C'est un cas unique en France que, d'ailleurs, la presse n'a étonnamment pas relevé. Des avis de la municipalité seynoise sur les plus fragiles de ses concitoyens, ne devrait-on se souvenir que des qualificatifs aimables du premier adjoint : « cinquième colonne », « totalitarisme coranique », « jeunes musulmans en rupture avec la République », tout ça, bien sûr, à cause de « la lâcheté » de la gauche qui a laissé s'installer « un véritable maillage d'associations [et] débits de boissons ». Autant de propos naturellement qualifiés de « fondés » par l'extrême-droite municipale...

 

LA SEYNE REFUSERA-T-ELLE SA PART DES MOYENS OBTENUS POUR SES PAUVRES ?

Heureusement que des centaines d'autres maires se sont bougés et ont exercé depuis l'automne une forte pression sur l'État. Ils ont obtenu que se réunisse ce vendredi, pour la première fois depuis huit ans... – un Comité interministériel des villes (CIV) à l'issue duquel – c'est un secret de Polichinelle, le quotidien Le Monde l'ayant révélé – des annonces de moyens renforcés significatifs seront faites en faveur des quartiers prioritaires.

Une partie de cette manne, exceptionnelle quoi qu'insuffisante, de quelque 3,3 milliards d'euros supplémentaires reviendra à la métropole et à La Seyne. La majorité municipale, à laquelle participe la droite extrême de Debout la France et l'extrême-droite avec un adjoint élu au Département sous l'étiquette du Front national, refusera-t-elle d'en faire profiter ses habitants fragiles, avec la bénédiction des conseillers locaux du Rassemblement National, seul parti politique français dont les élus ne se sont pas joints au mouvement de revendication ?...

Repost0
16 janvier 2021 6 16 /01 /janvier /2021 07:20

Je salue la désignation, par le président de l'Assemblée nationale, de Geneviève Lévy, députée "Les Républicains" de Toulon, pour représenter ce qu'on appelait jadis "la chambre basse du Parlement" au Conseil national des villes (CNV) .

Le CNV est une instance très importante qui a pour mission d'accompagner l'État dans la définition de sa politique en faveur des quartiers populaires urbains vulnérables, en formulant au gouvernement des avis, des recommandations et des études.

Il est bien que, au travers de Geneviève Lévy, les habitants des 13 quartiers fragiles de notre métropole, donc, entre autres, du quartier Berthe et du centre ancien de La Seyne, aient voix au chapitre. Mais ce n'est pas tout...

 

UNE ÉLUE ENGAGÉE POUR LES QUARTIERS VULNÉRABLES DE NOTRE MÉTROPOLE

J'ai beaucoup travaillé avec Madame Lévy, malgré nos divergences, lorsqu'elle était première adjointe au maire de Toulon, sur l'élaboration et le suivi de la mise en œuvre du « contrat de ville », dispositif d'accompagnement social des habitants fragiles de nos quartiers prioritaires de Toulon Provence Méditerranée (à Hyères, La Garde, La Seyne et Toulon) et du « Nouveau programme national de renouvellement urbain » (NPNRU), qui permet désormais à notre métropole d'entamer la rénovation et la requalification du cœur historique de La Seyne (en plus de trois quartiers de Toulon), dont le tout premier chantier de notre place Germain-Loro, en haut de notre marché provençal, que nous avions conçu et financé et dont ne semble pas se plaindre notre nouvelle équipe municipale qui, je n'en doute pas, alimentera la réflexion de la députée toulonnaise, laquelle, à son tour, apportera à l'échelon national son expertise alimentée par « le local ».

 

DES MAIRES QUI ONT OBTENU DES AVANCÉES UTILES À TOUS... DONT À LA SEYNE

Mais, outre Geneviève Lévy, je note que, sur les huit maires nommés par le Premier ministre au Conseil national des villes (CNV), cinq sont des élus de communes adhérentes de l'Association des maires Ville & Banlieue de France (AMVBF) dont La Seyne et TPM sont aussi membres, et dont j'étais président national pendant mon mandat d'élu local. Je salue les nominations de mes anciens collègues et toujours amis ( * ), dont je sais la détermination à peser pour que les 5 millions d'habitants des sites urbains difficiles de notre pays ne soient pas oubliés par les politiques libérales que conduit le gouvernement...

Ils l'ont encore prouvé récemment, avec la crise sanitaire, l'association Ville & Banlieue ayant obtenu de l'État l'étalement sur plusieurs années des dépenses exceptionnelles engagées par les communes pour faire face à l'épidémie, ou la création et le financement des « colos apprenantes » ayant permis une occupation utile et éducative des jeunes des quartiers dont la vie sociale était gravement fragilisée par la pandémie et ses contraintes, deux exemples de dispositifs dont, bien sûr, notre ville de La Seyne bénéficie. Comme notre commune a pu tirer parti d'autres opérations acquises il y a peu grâce au poids de Ville & Banlieue, à l'instar des « quartiers de reconquête républicaine » (QRR) ayant permis d'obtenir un renforcement de nos moyens policiers en 2019, la création des programmes de « cités éducatives » (2020) ou des musées virtuels « microfolies » (2020).

 

LA SEYNE DOIT COMPTER SUR L'UNITÉ DES MAIRES FACE À L'ÉTAT... ET S'Y IMPLIQUER

Autant de raisons de me réjouir de toutes ces nominations au CNV. Et de formuler le souhait que le changement d'équipe municipale voulu l'an dernier par les Seynois n'altère en rien l'engagement de La Seyne au sein de l'Association des maires Ville & Banlieue de France parce l'union fait la force, et que celle de maires de toutes sensibilités républicaines en son sein les rend incontournables comme interlocuteurs des gouvernements, les poussant à faire vivre toujours plus et mieux la bienveillance de la nation en direction des plus humbles de ses enfants.

 

 

( * ) : Hélène Geoffroy, maire (gauche - PS) de Vaulx-en-Velin (Rhône), Marc Goua, maire (centre gauche) de Trélazé (Maine-et-Loire), Gilles Leproust, maire (gauche - PCF) d'Allonnes (Sarthe), Gilles Poux, maire (gauche - PCF) de La Courneuve (Seine-Saint-Denis) et Rodolphe Thomas, maire (droite - MoDem) d'Hérouville-Saint-Clair (Calvados)

 

 

Repost0
1 août 2020 6 01 /08 /août /2020 06:51

En commettant une petite erreur, la journaliste de « La Marseillaise » qui a rendu compte de l'engagement du chantier de rénovation de la place Germain-Loro, en haut du marché, a utilement remémoré à ses lecteurs que, en engageant cette opération symbolique, la nouvelle équipe municipale s'inscrit – et c'est tant mieux – dans les pas de ses prédécesseurs...

 

Les lecteurs attentifs auront en effet relevé que, en présentant Florence Cyrulnik comme actuelle conseillère municipale chargée du patrimoine, la journaliste s'est trompée. Ayant présidé aux destinées de la préservation, la rénovation et la valorisation du cœur historique seynois depuis 2001, pendant trois mandats, non seulement Florence aurait droit à être distinguée du titre d'adjointe au maire honoraire, mais mérite qu'il soit rappelé qu'elle a porté nos projets pour le centre ancien seynois avec compétence et pugnacité. Cependant, membre de nos équipes des gauches et de l'écologie, et ayant de toute façon fait valoir son droit à une quiétude méritée après 19 ans d'engagement, elle n'assume plus aujourd'hui la fonction qui est accolée à son nom dans l'article que je m'autorise à reproduire ICI.

En tous cas, cette petite bévue rédactionnelle aura eu le mérite de mettre en évidence que la municipalité de Nathalie Bicais récolte aujourd'hui les fruits des implications des précédentes équipes. Et, ce qui est le plus important pour nos concitoyens, que, contrairement aux propos que la future maire tenait lors d'un débat en cours de campagne électorale, disant son désaccord avec le projet, le « Nouveau programme national de rénovation urbaine » (NPNRU) que nous avons patiemment élaboré avec l'État, la métropole et les collectivités, et qui a été validé il y a quelques mois, est bien un dispositif important, doté de plus de 40 millions d'euros de subventions acquises, qui va utilement concourir au changement d'image, à la requalification et à la redynamisation de notre Seyne ancienne.

Il y a ce qu'on raconte en campagne électorale. Et il y a la réalité de la nécessaire continuité républicaine qui s'impose. C'est pourquoi, comme je l'ai moi-même fait en rappelant systématiquement l'historique du « programme de rénovation urbaine » (PRU) du quartier Berthe qu'avait obtenu mon prédécesseur Arthur Paecht et que nous n'avons révisé qu'à la marge et mis en œuvre jusqu'à son terme, il aurait été été fair-play que les élus d'aujourd'hui ayant commenté cette belle opération de la place Germain-Loro en rappellent la genèse. Mais, à part les tout nouveaux résidents, nos concitoyens, eux, la connaissent, ayant sûrement lu cet article du magazine « Le Seynois », paru... en décembre 2017.

Repost0
Publié par Marc Vuillemot - dans Rénovation urbaine - aménagements et habitat
16 juillet 2020 4 16 /07 /juillet /2020 21:30

Ma mission de maire n'est pas tout à fait achevée. Les statuts de l'​​​Association des maires Ville & Banlieue de France stipulent en effet que son président que je suis depuis 2015 ne sera remplacé que lors de la prochaine réunion de son assemblée générale décalée de juin à septembre pour cause d'épidémie virale.

Ça a donc été un honneur de conduire, une ultime fois, la délégation d'élus de nos territoires urbains vulnérables qui a été reçue ce jeudi à Paris par Nadia Hai, la toute nouvelle ministre en charge de la « politique de la ville » du gouvernement Castex.

 

NADIA HAI VEUT S'INSCRIRE DANS LES PAS DE SES PRÉDÉCESSEURS

J'aurai ainsi côtoyé, depuis mon élection aux fonctions de maire en 2008 et jusqu'à ma défaite, pas moins de huit ministres ou secrétaires d'État chargés des questions urbaines sensibles. Et plus particulièrement trois hommes et trois femmes ayant assuré cette fonction depuis mon élection, il y a cinq ans, à la présidence de « Ville & Banlieue ». Des belles personnes, pour moitié du gouvernement Hollande, pour l'autre moitié de l'actuelle majorité nationale, qui, fortes de notre « amicale pression » constante, se sont approprié les sujets qui préoccupent au quotidien les maires des « banlieues » et ont, parfois en rencontrant de réelles difficultés – notamment du côté de Bercy et des ministres en charge de la « tirelire nationale » –, porté au cœur des politiques publiques les enjeux qui préoccupent les élus de nos territoires complexes : la rénovation urbaine, l'accompagnement social des plus humbles, l'éducation pour tous vers l'insertion professionnelle donc sociale, la tranquillité publique, la sécurité urbaine et le droit à la justice, la prévention ou la lutte contre les communautarismes, notamment ceux exacerbés par certaines radicalisations religieuses, la guerre contre les économies parallèles reposant sur les drogues, et tant d'autres sujets. Nadia Hai, récemment promue à cette belle fonction, s'est dite déterminée à s'inscrire dans les pas de ses prédécesseurs.

Ce fut une belle expérience que d'avoir été amené à plaider, cinq années durant, la cause des presque six millions d'habitants du millier de territoires urbains fragiles de notre nation, ensembles d'habitat social et centres anciens dégradés, qui ont eu – et auront encore longtemps, notamment avec la crise économique et sociale qui découle de la crise sanitaire, s'ajoutant aux politiques européennes au service de la mondialisation financière – besoin que s'exerce la solidarité bienveillante de la puissance publique.

 

LA SEYNE ET LA MÉTROPOLE TIRENT PROFIT DE LEUR IMPLICATION DANS « VILLE & BANLIEUE »

La Seyne, comme des centaines d'autres communes et intercommunalités, a bénéficié de cette implication désintéressée de maires de toutes sensibilités politiques. Sans l'Association Ville & Banlieue, et mes collègues maires qui l'ont fait vivre à mes côtés, dont sa première vice-présidente de droite, ses vice-présidents et membres de son bureau, socialistes, communistes, écologistes, de droite et du centre, nous n'aurions pas pu faire avancer pour chez nous les sujets de la rénovation de Berthe et du centre ancien, l'accompagnement des formidables associations et structures d'insertion qui évitent le pire des impacts de la fracture sociale, l'obtention de quarante fonctionnaires de police nationale pour nos quartiers métropolitains difficiles, ou, plus récemment, les dispositifs de « cité éducative » dont bénéficient les jeunes seynois de tous les quartiers, y compris ceux qui ne sont pas répertoriés comme « zones prioritaires ».

La métropole Toulon Provence Méditerranée vient de confirmer sa volonté de poursuivre son implication dans notre association d'élus des territoires urbains « sensibles ». C'est important pour les quartiers précaires de Hyères, Toulon et La Seyne. C'est important aussi que La Seyne, en tant que commune, continue à s'y investir comme le font de nombreuses villes dont les intercommunalités auxquelles elles appartiennent sont elles-mêmes adhérentes. On l'a vu, cet engagement coopératif avec d'autres territoires de tout le pays est porteur de résultats probants.

 

METTRE À PROFIT MON EXPÉRIENCE POUR LES TERRITOIRES...

Quant à moi, ainsi que le stipulent les statuts de « Ville & Banlieue » qui font des anciens maires présidents de l'association des membres de droit de son Bureau associatif, et comme me l'ont demandé mes collègues qui, eux, poursuivent leur difficile mission d'édiles de nos communes populaires, j'ai accepté de continuer à m'y investir, à leurs côtés, même sans mandat électif, en accompagnement de leurs réflexions et initiatives, comme le font mes prédécesseurs anciens présidents Pierre Cardo (LR), Damien Carême (EELV) ou Renaud Gauquelin (PS).

Sans gêner les représentants qui seront désignés par notre métropole et notre ville au sein de l'association, dont je souhaite qu'ils s'emparent plus que jamais de l'opportunité que représente l'action de « Ville & Banlieue » pour nos plus humbles concitoyens et l'harmonie entre nos populations, tout en restant à ma juste place, je suis disposé à mettre à profit mon expérience et mon temps désormais libéré d'autres prenantes obligations communales...

 

 

Sur la photo, de gauche à droite : Yasmine Boudjenah, vice-présidente, première adjointe (PCF) de Bagneux (92), Gilles Leproust, secrétaire général, maire (PCF) d'Allonnes (72), moi-même (GRS), Nadia Hai, ministre (LREM) déléguée à la Ville, Marc Goua, membre du bureau, maire (PS) de Trélazé (49), Driss Ettazaoui, vice-président (MoDem) de l'agglomération d'Évreux (27) – Membres du Bureau absents excusés du fait de leurs obligations municipales ou intercommunales : Catherine Arenou, première vice-présidente, maire (Divers droite) de Chanteloup-les-Vignes (78), Thierry Falconnet, vice-président, maire (PS) de Chenôve (21), Hélène Geoffroy, vice-présidente, maire (PS) de Vaulx-en-Velin (69), Jean-Jacques Chatel, trésorier, ancien maire (PS) de Mainvilliers (28).

Repost0