Une nouvelle fois, mes successeurs à la mairie usent de la contrevérité pour se dédouaner de leur responsabilité. Et, abusivement mis en cause dans les propos rapportés par Var-Matin, je me dois de rétablir la vérité.
Le projet immobilier de Bois Sacré ne date pas, comme l’assène mensongèrement le premier adjoint à la maire, « de l’ère Vuillemot », faisant écho au rappel de la maire à la presse que le permis de construire date de « la précédente mandature ».
Non ! C’est la droite, sous la municipalité d’Arthur Paecht et la présidence de Robert Beneventi du Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT), qui a classé en 2006 le site en « zone d’urbanisation dense ».
PLUSIEURS ANNÉES D'EFFORTS POUR RESTREINDRE LA CONSTRUCTION
Notre équipe n’a eu de cesse, au contraire, dès ma première élection en 2008, de réduire les droits à construire sur ce site comme sur bien d’autres.
Nos élus successifs chargés de l’urbanisme, Claude Astore, Denise Reverdito, Cécile Jourda et Robert Teisseire, à l’écoute de l’expertise des fonctionnaires communaux, ont refusé d’attribuer un premier permis, ont modifié le Plan local d’urbanisme (PLU), ramenant de plus de 50.000 à 23.000 m2 la surface constructible et de plus de 700 à 350 le nombre de logements, et ont obtenu de l’État qu’il impose une étude d’impact contraignant encore plus la construction.
LA LOI, C'EST LA LOI, MÊME POUR Mme BICAIS ET M. COLIN !
Mais, comme le rappelait Var-Matin dans un article du 30 avril 2014, « juridiquement, la collectivité ne peut pas refuser à un privé [le promoteur Constructa, acheteur] de bâtir sur un terrain privé [le groupe Total, vendeur], s'il respecte les prescriptions d'urbanisme ».
Un maire se doit de respecter la loi. D’ailleurs, tous ceux qui ont tenté de faire annuler le permis de construire par la justice administrative s’y sont cassé les dents.
APPLIQUER LA LOI MAIS OBTENIR DES CONTREPARTIES SOCIALES ET ENVIRONNEMENTALES
Ce furent alors des mois de négociations avec Constructa ayant abouti à ce que 40 % des logements soient sociaux, pour répondre aux besoins et réduire l’amende de carence que l’État impose aux Seynois, à ce que les espaces verts dépollués par le constructeur soient ouverts au public, à ce qu’un équipement public, en l’occurence une crèche, soit intégré au programme, et à ce que, pour les 400 postes de travail nécessaires à la réalisation de la résidence, dont 100 emplois directs, il y ait une obligation de 10% d'heures travaillées réservées à des parcours d'insertion pour des personnes de notre aire urbaine très éloignées de l'emploi, programme d’ailleurs soutenu par la Région sur l’intervention de Mme Torres, élue municipale et régionale de droite.
Et ce fut enfin la négociation avec la Métropole, ayant permis l’obtention, pour réduire l’impact néfaste de la circulation routière en incitant et facilitant la desserte par les transports en commun, de la création d’un embarcadère de bateaux-bus et du prolongement du tracé du site propre du bus à haut niveau de service (BHNS) jusqu’à Bois Sacré.
INQUIÉTUDE POUR LA SEYNE ENTRE LES MAINS D'APPRENTIS SORCIERS
Les engagements à accomplir l’impossible, c’est utile dans une campagne électorale. En responsabilité, la réalité imparable du droit républicain vous rattrape. Il aura fallu deux ans pour que la municipalité le réalise.
Pourvu que l’impact budgétaire des stratégies d’apprentis sorciers de Mme Bicais et M. Colin sur cette affaire ne soit pas dévastateur pour les finances communales.
QUELQUES ARTICLES POUR SE RAFRAICHIR LA MÉMOIRE...
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