31 octobre 2025 5 31 /10 /octobre /2025 17:52

 

C'est le président "Les Républicains" (LR) de la Métropole qui a dû être ravi d'apprendre par la presse que Mme Bicais, l'ancienne maire et ancienne vice-présidente (aussi LR) de la Métropole, se satisfait du fait que son « ami de 30 ans », M. Mansour, qui fut son adjoint et est vice-président de TPM, et qu'elle a adoubé pour être son poulain en 2026, n'a « jamais rien lâché à TPM » et qu'elle est avec lui « en phase sur le combat à mener pour que La Seyne soit à sa juste place » dans la métropole. Rien que ça !

 

À croire, avec ces accents guerriers, que, pour eux, la Métropole est l'ennemie de La Seyne ! Même posture que l'extrême droite dont ça crédibilise le propos récurrent. Il va dès lors être intéressant, après de telles amabilités, de voir auquel des candidats de droite à l'élection municipale seynoise le président de droite de TPM, comme ceux du Département et de la Région, eux aussi de droite (LR et Renaissance), tous anciens parlementaires, apportera son soutien...

 

 

LA COOPÉRATION INTERCOMMUNALE, ILS SONT POUR, ILS LA VOTENT, MAIS PAS POUR CHEZ EUX...

 

Notre intercommunalité, sous la forme d'une communauté d'agglomération, a pourtant été créée par la loi du 13 août 2004, votée à une écrasante majorité par les amis parlementaires de droite de Mme Bicais et M. Mansour. Sa transformation en métropole découle de la loi du 16 décembre 2010, elle aussi votée par la droite, alors très largement majoritaire à l'Assemblée Nationale. Et les lois du 27 janvier 2014 et du 28 février 2017 dédiées à l'affirmation des métropoles et l'abaissement du nombre de leurs habitants pour y prétendre, qui ont permis au "Grand Toulon" d'accéder au club restreint de la vingtaine de métropoles françaises, ont également été votées par la droite parlementaire.

Si j'avais été député, j'aurais voté contre, préférant la coopération voulue et non imposée ou alors carrément une intercommunalité érigée en vraie collectivité locale. Mais la démocratie a parlé et la Loi est la Loi.

Du coup, ça questionne : ce qui était alors la panacée pour la droite serait-il devenu une abjection à combattre ?...

 

 

MÉDIRE DE L'INSTITUTION QUI EST CHARGÉE DES ENJEUX STRUCTURANTS POUR LA COMMUNE, C'EST S'AVANCER SUR UN TERRAIN MINÉ

 

Je ne suis pas convaincu que dénigrer publiquement l'instance de coopération intercommunale, qui dispose aujourd'hui des plus importantes compétences anciennement communales qui lui ont été transférées par la Loi, soit la meilleure des façons d'entretenir le dialogue nécessaire pour que la Métropole exerce ses missions dans un esprit d'équité entre territoires et de réponses aux besoins collectifs et particuliers de leurs habitants.

Je sais par expérience que c'est par l'échange et la force de conviction qu'on emporte l'implication de TPM sur les enjeux de la commune, y compris quand on y est politiquement minoritaire, voire seul d'un camp comme ce fut mon cas entre 2014 et 2020. Et je mets au défi quiconque de prouver que, s'agissant du budget engagé par TPM rapporté au nombre d'habitants de chacune des 12 communes, hormis la ville-centre qui abrite un plus grand nombre d'équipements communautaires partagés, une seule d'entre elles aurait été privilégiée ou lésée dans cette période ; en tous cas pas La Seyne.

Et on parle là du développement économique, du tourisme, du déploiement du numérique, de la formation, de l'innovation, de l'enseignement supérieur et la recherche, de l'urbanisme et l'aménagement du territoire, de l'habitat et du logement, de la rénovation urbaine et l'accompagnement social des habitants des quartiers prioritaires, des voiries et espaces publics, des réseaux d'eau et d'assainissement, des mobilités et de l'accessibilité aux personnes handicapées, des ports, des plages et des littoraux, des espaces naturels et parcs urbains, d'équipements sportifs et culturels comme, pour La Seyne, la Villa Tamaris Pacha et le Conservatoire de musique, etc. Bref, de tout ce qui est structurant pour le territoire.

Les élus municipaux, à qui il ne reste plus à gérer à l'échelon communal que les crèches, les écoles primaires et les cantines, un peu de l'action sociale (l'essentiel relevant du Département), le sport, la jeunesse et la culture, un peu de la sécurité publique (l'essentiel relevant de l'État), l'état civil et les cimetières, seraient bien inspirés de ne pas trop irriter par des propos agressifs les élus métropolitains, pourtant de leur sensibilité, qui ont compétence sur tous les champs capitaux de la vie locale...

 

 

UN INQUIÉTANT GLISSEMENT VERS L'EXTRÊME DROITE, INDIGNE DE SOI-DISANT RÉPUBLICAINS

 

On ne peut qu'imaginer que Mme Bicais et M. Mansour jugent utile, par vile et dangereuse stratégie électorale, de caresser dans le sens du poil les trop nombreux citoyens peu informés des répartitions des compétences entre commune et intercommunalité, succombant aux chants des sirènes de l'extrême droite qui monte les uns contre les autres, prône le repli sur soi, défend la "préférence communale", considère les métropoles comme des « espaces de mutualisation forcée » et exige que les maires « disposent d’une clause de retrait ».

Ces vues du Rassemblement national sont d'ailleurs relayées localement par son chef de file qui, sous son slogan étendard « La Seyne d'abord », entonne en boucle comme une rengaine l'air de groupes sociaux objets « d'un mépris total de la part de la métropole », d'une mutualisation intercommunale bénéficiant « à toutes les autres communes sauf à La Seyne-sur-Mer », de l'accusation faite à la majorité seynoise d'une « capitulation face à la Métropole », ou d'un office métropolitain d'HLM « tourné exclusivement vers les intérêts de Toulon ».

Finalement, à la lumière des tout derniers votes des députés LR de M. Wauquier et Horizons de M. Philippe, qui, fait gravissime et inédit sous la Vème République, ont donné ces jours derniers leurs voix au RN pour faire passer des propositions ignobles d'extrême droite (voir une intéressante vidéo ICI), on se demande si Mme Bicais (LR) et M. Mansour (Horizons), libérés de toute retenue par les choix inqualifiables de leurs représentants nationaux, ne sont pas en train de renier gravement à leur tour les leçons du gaullisme et du républicanisme pour céder à des intérêts de courte vue aux côtés du RN. Or, attention, les gens préfèrent toujours l'original à la copie. Et ça, ça devrait inquiéter du côté de la Métropole...

Peut-être faudrait-il qu'un prof d'histoire leur rappelle – ou leur apprenne – comment, se compromettant avec les nazis dans les années 1930, les bourgeois conservateurs allemands ont permis que survienne le pire qu'ont connu dans l'histoire moderne leur pays puis l'Europe et le Monde...

 

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Var et intercommunalité
28 juin 2025 6 28 /06 /juin /2025 17:44

 

Quelques réflexions et éléments d'histoire dans le contexte politique aussi stupéfiant qu'inquiétant que connaissent La Seyne et la métropole toulonnaise.

 

En d'autres temps, face au danger, on a su trouver les voies de la prévention du pire. Ça vaut peut-être le coup de se remémorer.

 

Et on en fera ce qu'on en voudra...

 

 

À La Seyne, la porosité entre la droite et l’extrême-droite ne s’est pas révélée à l’occasion de l’élection serrée du “maire remplaçant” qui la doit à une voix venue, de leur propre aveu, des élus du Rassemblement National.

 

Ce n’est pas nouveau. Depuis les années 1980, à l’exception notable de celle d’Arthur Paecht, les équipes municipales de droite ont accueilli en leur sein des gens d’extrême-droite et de droite souverainiste radicale. Mais, depuis 2020, on a franchi un cap. Celle de Mme Bicais et M. Colin en comptait au moins cinq et même six après le rafistolage opéré avec celle de Mme Torres. Et pas des figurants : tous sont ou ont été adjoints au maire, voire conseillers départementaux. Quant à d’autres élus se disant de droite républicaine, leur obsession ultra-sécuritaire ou stigmatisant certains groupes sociaux en dit long sur leur proximité de pensée avec les tenants des thèses autoritaires, racistes, excluantes, et anti-humanistes.

 

C’est déjà sidérant. Mais voilà qu’un conseiller municipal et métropolitain de droite, qui connaît bien le sujet, ayant lui-même, comme il l‘indiquait en 2008, « de Pasqua à De Villiers, connu tous les leaders souverainistes », a porté une accusation publique grave. Un adjoint aurait négocié avec le RN pour obtenir la voix ayant permis au maire d’être élu. À cette heure, cela n’a pas été démenti.

 

L’élection du nouveau maire était un problème interne à la droite divisée. Les élus de gauche n’y ont d’ailleurs pas pris part. Mais, si l’accusation de combinaison avec le parti créé par des Waffen-SS, des néonazis et des anciens de l’OAS était fondée, ce serait extrêmement grave de la part d’élus soi-disant républicains.

 

Ce ne serait certes pas si étonnant venant de la droite seynoise. Ici, la gauche a toujours invité à voter au second tour d’une élection à La Seyne pour les candidats de droite lorsqu’ils constituaient l’unique rempart contre l’idéologie néofasciste. Chaque fois, au contraire, que des candidats de gauche ont affronté seuls l’extrême droite au deuxième tour, jamais LR et ses partis alliés n’ont appelé, fût-ce du bout des lèvres, à barrer la route au RN.

 

Ça ressemble aux temps de l’émergence de l’Italie fasciste, de l’Allemagne nazie, des Phalanges espagnoles et des Ligues en France, où la bourgeoisie et les partis conservateurs se sont largement accommodés de l’indicible. Et aux partis de droite qui gouvernent aujourd’hui dans des coalitions avec l’extrême-droite en Hongrie (le KDNP), en Slovaquie (le HLAS-SD), en Italie (le NM) ou aux Pays-Bas (le VDD, le NSC et le BBB).

 

Dans ce contexte d’une droite qui s’est discréditée, il n’y a qu’une voie pour éviter le pire à La Seyne : celle de l’honnêteté intellectuelle et morale. Et, cette voie, après ces événements révélateurs, même des personnes de droite le disent, il ne reste plus que les gens de l’humanisme, des gauches et de l’écologie pour l’emprunter. Ceux-ci, avec tous leurs partis, constituent un Front populaire seynois, seul bouclier contre le RN et désormais contre cette droite locale oublieuse de son histoire républicaine et radicalisée par démagogie, par stratégie ou par conviction.

 

À gauche, la plupart des partis travaillent ensemble depuis des mois à un projet commun réaliste. 2026 sera une élection locale, communale et surtout métropolitaine, loin des postures partisanes nationales.

 

Pourvu qu’aucun, du plus absolu au plus modéré de ceux qui porteront ce programme communal, ne commette par dogmatisme ou par calcul l’erreur fatale de s’en extraire ou de jeter l’anathème sur des personnes ou des mouvements qui y adhèreraient et voudraient le renforcer de leur engagement.

 

Souvenons-nous que Maurice Thorez, secrétaire général du Parti communiste français, prônait en 1934 « l'alliance des classes moyennes avec la classe ouvrière », constatant que les résultats des élections de 1932 « attestaient de la course de vitesse engagée entre les fascistes et les partis ouvriers pour la conquête des classes moyennes ». C’est pourquoi il invitait le Parti radical, toujours oscillant entre centre droit et centre gauche, mais « héritier de la Révolution française » aux yeux des communistes, à rejoindre l’union de la gauche qui remportera les élections de 1936 grâce à cette ouverture autour de son programme partagé. Celui du Front Populaire.

 

Ce fut aussi à La Seyne, au lendemain de la Libération, l’intelligence de Jean Sauvet et de Toussaint Merle.

 

Quand le « danger fasciste » est réel et que la droite républicaine s’en arrange, la gauche ne fait pas la fine bouche.

 

Quand il ne reste guère plus de compétences aux communes que les écoles, les cimetières, la police municipale et une part de la vie culturelle, sportive et sociale, et qu’on fait partie d’une métropole qui est désormais en charge de l’économie, le tourisme, l’urbanisme, les voiries, les espaces verts, naturels et agricoles, le littoral, les plages, les ports, les mobilités, les réseaux de télécommunications, l’habitat et le logement, l’accompagnement social et la rénovation des quartiers urbains populaires, l’eau et l’assainissement, la gestion des déchets, la transition énergétique, les grands équipements sportifs et culturels, l’enseignement supérieur et la formation, on élargit la focale des enjeux au territoire intercommunal.

 

Et quand le risque existe que la plus grande commune de la métropole bascule au RN, avec ses 35 conseillers communautaires, et que d’autres, dit-on, comme La Garde (5 élus), pourraient connaître le même sort, La Seyne, deuxième commune de TPM par sa population, avec ses 12 élus métropolitains, a la responsabilité immense d’empêcher que l’extrême-droite n’obtienne la majorité absolue (45 élus) dans l’assemblée délibérante de l’intercommunalité.

 

Un projet des humanistes, des gens des gauches et des écologistes, s’adressant bien au-delà des classes populaires, doit gagner à La Seyne en 2026.

 

Pour offrir une alternative, on accueille autour d’une perspective commune, et on préfère l’addition à la division. Ici, l’horizon, modeste mais essentiel et ambitieux, c’est d’améliorer la vie et son cadre environnemental et de faire vivre l’harmonie entre gens de tous quartiers et toutes catégories sociales d’une ville riche mais fragile de sa diversité, afin que chacun ait droit à la dignité.

 

C’est très jouable.

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27 octobre 2022 4 27 /10 /octobre /2022 12:33

 

Outre l'élection du nouveau président du Département du Var, sur laquelle je m'abstiendrai de tout commentaire car relevant d'une affaire interne aux diverses factions de la droite varoise, nos 46 conseillers départementaux étaient appelés ce mercredi à élire leurs 13 vice-présidents.

 

Là encore, pas question pour moi d'émettre un avis sur les choix politiques d'une assemblée varoise où la gauche n'a aucun élu et dont tous les membres, de droite et d'extrême-droite, votent unanimement le budget, acte majeur de la vie locale, et où, ce mercredi encore, le Rassemblement National (RN) a voté pour un candidat de droite.

 

Mais comment pas ne relever qu'aucun Seynois ne figure plus parmi les vice-présidents du Conseil départemental, les trois représentants élus de La Seyne, Mesdames Bicais et Onteniente et Monsieur Pontone, étant relégués aux rôles de figurants, simples conseillers départementaux sans délégation du nouveau président ?...

 

 

Depuis plusieurs décennies que la droite préside aux destinées de notre département, il ne s'est guère trouvé de période où la deuxième ville du Var n'ait vu l'un ou l'autre des représentants de ses deux cantons exercer une fonction de vice-président. Ce fut notamment le cas de l'actuelle maire de La Seyne qui était jusqu'à ce mercredi 2ème vice-présidente et, bien sûr, d'Arthur Paecht qui occupait – à juste titre si on approuve le principe du cumul des mandats auquel je suis moi-même opposé – la fonction de premier vice-président du Var...

 

Ça n'empêche pas la terre de tourner, mais on est dès lors en droit de se demander pourquoi, subitement, La Seyne se retrouve de nouveau comme en disgrâce avec les désignations des vice-présidents de ce mercredi. Le président du Var qui estimait que, lorsque j'étais maire, « La Seyne ne répondait pas à [ses] attentes » n'est plus en fonction, et moi non plus. La Seyne est la plus importante commune du département dont le maire est membre du parti Les Républicains, celui auquel appartient aussi le nouveau président du Var. Mystère donc...

 

À moins que la raison soit à rechercher dans les concomitances des campagnes pour l'élection de deux présidents : celui du Var et celui du parti Les Républicains. Les postures des uns auraient-elles froissé d'autres ? Un petit retour en arrière en images et extraits tirés de la presse locale et de divers réseaux sociaux (cliquez sur le montage ci-dessous pour l'agrandir) pourrait peut-être éclairer la situation... ce qui ne changera de toute façon rien au quotidien bien sombre de nos concitoyens...

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale Var et intercommunalité
17 septembre 2022 6 17 /09 /septembre /2022 09:54

On me disait que j'exagérais. Pourtant, le président du Département vient de l'avouer dans un grand moment de communication orchestré avec la maire de La Seyne : le service très minimum de soutien assuré par le Var à notre commune de 2008 à 2020 résultait bien d'un choix politicien délibéré d'abandon, contraire à tous les usages d'équité républicaine.

 

À présent que les Seynoises et les Seynois ont choisi une équipe réactionnaire assumée en cohérence avec les choix politiques de Messire Giraud, celui-ci annonce, en grand seigneur régnant sur son fief, qu'il daigne enfin rouvrir le robinet des aides à la commune qu'il juge désormais digne de redevenir sa vassale.

 

Si les actes suivent les promesses, notre population ne s'en plaindra bien sûr pas. Mais ça n'effacera pas la pitoyable image que le Département aura donnée de lui-même aux Seynois pendant douze ans.

 

 

L'aveu est explicite, rapporté par le quotidien Var-matin. Le président du Conseil départemental le reconnaît enfin : « Pendant des années, La Seyne n'a pas été à la hauteur de mes attentes (...) et je ne me suis pas toujours très bien entendu avec le précédent maire. »

 

POUR ENTENDRE, IL FAUDRAIT D'ABORD ACCEPTER D'ÉCOUTER !

 

« Pas très bien entendu » ? Pour « entendre », il faudrait d'abord écouter. Ni Monsieur Giraud, ni son prédécesseur Monsieur Lanfranchi, sollicités chaque année pour faire avec eux un point des projets seynois, n'ont daigné répondre à mes demandes d'audience et accepter mes invitations à venir à La Seyne pour évoquer les enjeux de notre commune. Et voilà que le Département reconnaît aujourd'hui que « La Seyne a droit à ce qu'elle mérite en tant que deuxième ville du Var ». Il aura fallu attendre quatorze ans et l'allégeance de Madame Bicais au suzerain du terroir.

 

 

QUI, DE LA POPULATION SEYNOISE OU DU DÉPARTEMENT, N'A PAS ÉTÉ À LA HAUTEUR DES ATTENTES DE L'AUTRE ?

 

Avoir été « à la hauteur des attentes » de Messieurs Lanfranchi et Giraud, qu'était-ce ?

 

Était-ce se taire face à l'injustice quand, en 2010 lors des terribles intempéries meurtrières de la Dracénie et de la vallée de l'Argens, le Département imposa aux communes épargnées du Var une solidarité se traduisant par une ponction sur les subventions qu'il devait leur allouer pour abonder un fonds d'aide aux communes en détresse, mais avec une réduction de 20% pour certaines, de 40% pour d'autres, de 67% pour d'autres encore comme Six-Fours, et de... 80% pour La Seyne, la plus pauvre des villes varoises ?...

 

 

QUI N'A EU DE CESSE DE CULTIVER LES INÉGALITÉS ENTRE TERRITOIRES DU VAR ?

 

Était-ce ne pas défendre l'intérêt des Seynois lorsqu'était exigée d'eux une contribution au financement des pompiers du service départemental d'incendie et de secours à hauteur de 89 euros par habitant et par an tandis que ceux de Saint-Maximin s'en acquittaient à hauteur de 39 euros et ceux de Saint-Mandrier à hauteur de 22 euros ?...


Avoir été « à la hauteur des attentes », était-ce faire le dos rond tandis que, dans sa grande générosité, le Département condescendait à participer au financement prévisionnel du Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU) de notre métropole, en s'impliquant à 15% des budgets pour la rénovation du centre ancien de Toulon et, pour celui de La Seyne, à la hauteur magnanime de... 6,15% ?...

 

 

QUI A DÉLIBÉRÉMENT CHOISI DE METTRE L'UNE DES 153 COMMUNES VAROISES AU BAN DU DEPARTEMENT ?

 

Était-ce accepter en silence le report, année après année, de la réfection pourtant programmée de voiries départementales structurantes comme les avenues Frédéric-Mistral et Jean-Jaurès tandis qu'on répondait avec hâte, quelques temps avant une élection, aux vœux de la candidate Madame Bicais de planter quelques arbres au milieu d'une autre voie départementale qu'est l'avenue Charles-De Gaulle des Sablettes ?...

 

Était-ce faire profil bas lorsque des associations seynoises enregistraient des baisses drastiques de subventions départementales, dont celles dédiées aux missions de prévention de la délinquance, pourtant compétence obligatoire du Département au titre de l'aide sociale à l'enfance, ayant entraîné la disparition de plusieurs temps pleins d'éducateurs de rue au moment même où La Seyne, comme toute notre métropole, voyait s'implanter la criminalité du narcotrafic dans ses quartiers fragiles ?...

 

 

Après avoir été mise au ban du Département, La Seyne retrouve donc sa place dans le terroir par la grâce de son seigneur. C'est bien. Acceptons-en l'augure. Surtout si les annonces sont suivies d'effets.

 

Mais ça laissera le goût amer d'un trop long et très injuste abus de pouvoir discrétionnaire permis par une décentralisation aux relents d'Ancien Régime...

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Var et intercommunalité Finances - budget et impôts
14 mai 2022 6 14 /05 /mai /2022 03:47

Un journaliste de Var-Matin rappelle dans un article récemment paru que « l’unité au sein du “pack” intercommunal s’est toujours solidement affichée » et, expliquant que, « depuis plus de vingt ans que Toulon Provence Méditerranée existe, on n’avait jamais assisté à pareille situation », se questionne sur la façon « d'afficher une cohésion lorsqu’on soutient des candidats différents ».

 

Il y a en effet aujourd’hui quatre des maires de notre métropole, dont son président, qui, en conformité avec leurs convictions de droite, soutiennent le projet libéral de M. Macron, les autres demeurant fidèles à celui des Républicains.

 

Mais ce n’est pas la première fois qu’une situation de pluralité existe depuis la création de notre intercommunalité en 2002. Et avec des maires aux visions politiques bien plus opposées entre elles qu’entre celles des Républicains et celles des “Renaissants”

 

 

N’oublions pas, en effet, que des maires de gauche de La Seyne et du Pradet ont siégé comme vice-présidents de TPM, avec des délégations de responsabilités, depuis sa fondation jusqu’en 2020 : trois maires du Pradet, Roland Joffre (2002-2008), Claude Mesangroas (2008-2012), Bernard Pézery (2012-2014), et moi-même de 2008 à 2020.

 

 

DES DÉSACCORDS POLITIQUES QUI N'ONT MIS AUCUNE COMMUNE AU BAN DU TERRITOIRE

 

Nos divergences politiques avec nos collègues de droite ne nous ont jamais empêchés d’œuvrer pour le territoire et ses habitants. L’intelligence collective permet, dans un exercice démocratique respectueux, de trouver des consensus.

 

Et, lorsque nous n’en avons pas trouvé, comme sur le mode du transport collectif devant relier La Garde à La Seyne pour lequel je préférais le tramway au « super-bus », sur le Programme local de l’habitat (PLH) que je trouvais trop frileux dans la réponse aux besoins de logement, sur la création d’une ligne de bateaux-bus assurant du cabotage autour de la Rade que je considère essentielle, ou sur des démarches de dénonciation des contraintes de la loi Solidarité et renouvellement urbain (SRU) imposant 25 % de logements sociaux à nos communes, que j’estime depuis toujours fondée et indispensable, nous respections la majorité mais faisions connaître publiquement nos points de vue divergents, sans que ça n’ait jamais entrainé de rupture, ni de mise au ban, ni de sanction pour les habitants de nos communes.

 

Et ce n’était pas seulement parce que le président Falco est un habile vieux routier de la politique tenant à afficher pour la postérité une hauteur de vue républicaine...

 

 

LA SEYNE ABANDONNÉE AU PROFIT DE TOULON ?... NON !

 

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Je ne suis pas certain que la solidarité ait été aussi solide entre lui-même et certains autres maires pourtant de la même famille politique que lui. Et qu’elle le soit aujourd’hui avec certains vice-présidents de la Métropole, dont les deux Seynois, Mme Bicais et M. Colin, qui n’ont eu de cesse naguère de la fustiger un peu trop publiquement sur l’air récurrent d’une intercommunalité abandonnant soi-disant La Seyne au profit de Toulon... 

 

Sous mes mandats, La Seyne a obtenu de TPM une implication financière et logistique constante pour la création du parking-relais de Tamaris, la mise en service des lignes de bus 70, 71, 72 et AB88, l’achèvement de son Programme de rénovation urbaine (PRU) de Berthe, pour la mise en route de son Nouveau programme national de rénovation urbaine (NPNRU) de son centre ancien que sa maire peut aujourd’hui mettre en œuvre en inaugurant la place Germain-Loro, comme elle peut donner à croire que c’est à elle que les Seynois devront la rénovation de la corniche de Tamaris pour laquelle j’ai obtenu un engagement de TPM à hauteur de plus de 30 millions d’euros, ou la réfection du port de Saint-Elme.

 

 

... EN TOUS CAS PAS PARCE LA SEYNE S'ÉTAIT DONNÉ UNE ÉQUIPE DE GAUCHE 

 

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Je peux encore citer la préservation et la valorisation du Domaine de Fabrégas que nous avions entamée avant que TPM n’en prenne le relais, le prolongement du tracé du transport en commun en site propre jusqu’à Bois Sacré avec la création d’un embarcadère intermodal de bateaux-bus, la mise en chantier d'un autre pôle multimodal à notre gare SNCF, autant de réalisations en cours ou à venir obtenues lorsque j'étais vice-président et dont ma successeure coupera les rubans inauguraux. Et naturellement nos zones d’activités économiques de Brégaillon, des Mouissèques, de Camp Laurent et des Playes qui ont permis à La Seyne de retrouver, avant le drame que connaissent CNIM et ses sous-traitants le même nombre d’emplois salariés qu’avant la fin de la construction navale.

 

Si La Seyne a demain quelque chose à perdre de la Métropole, ce ne sera sûrement pas du fait que ses actuels vice-présidents seynois ont soutenu Mme Pécresse tandis que M. Falco soutenait le président de la République sortant. Il faudra chercher les causes beaucoup plus à portée de canon de chaque rive de la Rade...

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Publié par Marc Vuillemot - dans Var et intercommunalité
13 novembre 2021 6 13 /11 /novembre /2021 04:30

Mes onze collègues maires de la métropole et moi n'avons pas toujours été d'accord au cours des douze ans des mandats que j'ai exercés comme maire de La Seyne et vice-président de Toulon Provence Méditerranée (TPM). Mais je n'ai jamais été empêché d'exposer et argumenter mes positions, et la courtoisie républicaine a continuellement prévalu dans nos échanges.

La Seyne n'a pas eu à se plaindre de cette méthode. De grands chantiers auxquels nous tenions, portés par la métropole pour notre ville, ont été réalisés, démarrent ou vont démarrer.

On peut dès lors comprendre que le président et les vice-présidents de la métropole soient irrités par les comportements et propos de la maire et du premier adjoint de La Seyne, pourtant de même sensibilité politique libérale que la leur.

La réunion du conseil métropolitain de TPM qui s'est tenue ce mercredi a été l'occasion d'un recadrage public sincèrement justifié...

 

DES RÉALISATIONS QUE LA SEYNE N'AURAIT JAMAIS PU ASSUMER SANS LA MÉTROPOLE

Tout n'a pas ou pas encore abouti, ou pas abouti dans le sens que j'aurais souhaité, comme la réalisation d'une ligne de tramway reliant La Garde à La Seyne. Mais nombre de réalisations sont bien là. Je ne peux dresser une liste exhaustive des engagements passés et à venir de la métropole pour les Seynois et leur territoire.

Mais c'est tout de même à la coopération de la Ville et de TPM qu'on doit la fin de la requalification de Berthe, la réfection de l'avenue Carmille, la réalisation de nouvelles pistes cyclables, celle du parking-relais de Tamaris, la création de nouvelles lignes de bus et l'amélioration des fréquences et embarcadères des lignes des bateaux-bus, le réensablement annuel des plages, l'amélioration des quais des chantiers navals, les aménagements de nos zones d'activités économiques, la gestion valorisée de la forêt de Janas, ou la création de l'office de tourisme de l'Ouest-TPM.

C'est à TPM aussi, avec laquelle nous avons construit les projets, quoi qu'en laissent croire nos édiles d'aujourd'hui prompts à user de la stratégie du coucou s'appropriant le nid d'un autre oiseau, qu'on doit de voir démarrer la rénovation du centre ancien avec les premières réalisations de la place Germain-Loro en haut du marché et l'extension de la zone piétonne, le prolongement de la voirie structurante de Six-Fours à Tamaris via les aménagements du chemin de Brémond, du chemin de Fabre à Gavet, déjà réalisés, et de l'avenue Henri-Guillaume en cours de chantier, la première tranche d'un programme de près de 40 millions d'euros pour la réfection complète de la corniche de Tamaris, et bientôt la requalification du port de Saint-Elme, puis la réalisation d'un pôle intermodal d'échanges à la gare de La Seyne, avant la création de la ligne de bus à haut niveau de service en site propre qui reliera La Seyne à La Garde.

 

CE SONT LEURS PROPRES AMIS QUI LE LEUR DISENT

C'est pour ça qu'on a du mal à comprendre que la maire et le premier adjoint de La Seyne, comme d'autres élus de leur majorité, n'aient de cesse de cracher dans la soupe de la métropole et de dénigrer la forme de la relation avec TPM de leurs prédécesseurs à la mairie.

Alors, quand le « recadrage » vient de leurs propres amis politiques, en séance publique du conseil métropolitain, relayé par une partie de la presse locale (ci-dessous), on peut à bon droit savourer l'instant de rappel à la mesure et à l'objectivité que le président et le premier vice-président de TPM ont à juste titre infligés à nos élus seynois...

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Var et intercommunalité
23 octobre 2021 6 23 /10 /octobre /2021 03:20

On pouvait s'y attendre. Le président de Toulon Provence Méditerranée n'a pas apprécié les propos du premier adjoint seynois à propos de la coopération intercommunale et l'a fait savoir dans une communication à Var-matin.

Hubert Falco et moi ne nous sommes évidemment pas concertés, mais il était inévitable que les remarques fallacieuses qui nous visaient gratuitement l'un et l'autre provoquent deux réactions de même nature, de chaque côté de la rade, et par delà nos divergences politiques.

En tous cas, à La Seyne, le nouvel album d'Asterix, paru ce jeudi, n'est pas "Asterix et le griffon", mais une réédition locale d'un précédent paru en 1970.

 

 

ZIZANIE ENTRE LA SEYNE ET LA MÉTROPOLE

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J'ai mis en ligne le jour même sur ce blog ma propre réaction.

Mais, comme je n'ai pas pour habitude de fragiliser la presse écrite en reproduisant, comme d'autres le font, les articles de journaux aussitôt parus, j'ai laissé passer un jour pour relayer l'article de Var-matin exposant la déclaration du président de la métropole (cliquer sur la reproduction de l'article pour le lire en taille réelle).

On reconnaîtra sûrement à la lecture que c'est assez savoureux dans la forme, mais que ça pointe une grave situation sur le fond, fragilisant l'ensemble du territoire par le caractère public qu'a donné à ses récriminations le premier adjoint.

 

 

ZIZANIE À L'INTERNE DE LA MAJORITÉ MUNICIPALE

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Au-delà de la cicatrice que laissera dans les relations entre La Seyne et TPM cette intervention inopportune du premier adjoint, ça risque de fragiliser au détriment des Seynois l'entente au sein de la majorité municipale.

Le premier adjoint a d'ailleurs certainement anticipé cette probable fâcheuse conséquence en vantant dans la même interview l'unité du groupe majoritaire issu de la « coalition » d'élus venant de l'extrême-droite, de la droite extrême, de la droite et du centre-droit, expliquant que les Seynois « avaient de mauvais souvenirs d'une droite qui se déchirait » et qu'ils « ne vivront pas ça avec [la majorité municipale] ».

Sauf qu'il l'a fait en omettant – ou faisant mine d'omettre – la discorde qui a déjà conduit il y a quelques mois à la première démission d'un adjoint à la maire.

Les Seynois pourraient à bon droit demander à leur maire de faire connaître sa position, comme l'a fait le président de la métropole, et de s'affirmer pleinement dans son rôle de chef d'équipe.

 

ZIZANIE DANS LE MONDE LIBÉRAL OUEST-VAROIS

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Par ailleurs, étrangement, en évoquant, toujours dans la même communication avec la presse, la perspective des élections législatives de 2022, et en adoubant lui-même un candidat qui milita jadis sous l'étiquette du RPF, parti très à droite de la droite, le premier adjoint court le risque d'envenimer encore plus les choses, au-delà de l'équipe de la maire, mais aussi avec les divers partis auxquels appartiennent les élus majoritaires seynois, dont Les Républicains, celui de la première magistrate elle-même, qui ne doivent sûrement guère apprécier qu'on vienne interférer dans leur propre processus de désignation.

Et le premier adjoint sème enfin la zizanie dans un autre continent du monde libéral varois, celui des soutiens de M. Macron, dont il dit faire partie depuis 2017, comme la députée actuelle qui envisage peut-être (sûrement ?) de se représenter, et comme depuis quelques temps... Hubert Falco.

 

UN MAUVAIS EXEMPLE AUQUEL LES GAUCHES ET L'ÉCOLOGIE DOIVENT RÉFLÉCHIR

Tout ça fait un peu beaucoup pour un seul homme. En ce sens, la maire a finalement raison : à La Seyne, on n'a pas besoin de cinéma, la comédie dramatico-burlesque se joue en réel devant le public des citoyens.

Comme citoyen engagé de l'autre côté de l'échiquier politique, et même si mon activité publique est derrière moi, je pourrais m'en réjouir. Mais, au contraire, ça m'inquiète : ce spectacle n'arrangera pas les affaires des Seynois qui ont plus besoin d'une gestion bienveillante apaisée que de gesticulations politiciennes.

Et, tirant la leçon de cet épisode, mes amis des gauches et l'écologie seraient vraiment bien inspirés de se garder de faire de même. Je les conjure solennellement de s'entendre pour une unité solide. Pour toutes les échéances à venir.

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21 octobre 2021 4 21 /10 /octobre /2021 16:12

Le président de la métropole a dû apprécier les mots grinçants de son vice-président seynois, premier adjoint à la maire de La Seyne, rapportés par le quotidien Var-matin dans un article que je commentais dans un précédent message de ce blog !

Au lieu de fustiger, fût-ce à fleuret moucheté, il conviendrait d'analyser les réalités à l'aune objective des choix effectués par la métropole, en lien avec les élus de la Ville, pour le territoire partagé, et en particulier pour La Seyne...

 

« Lors de notre victoire aux municipales, on n'a pas eu le sentiment d'avoir été vraiment soutenus », rapporte le journaliste des déclarations du premier adjoint, qui ajoute avoir conscience d'être « avec des amis politiques qui ne nous attendaient pas » et espérer « que ça va changer, que la ville va retrouver toute la place qui est la sienne » dans la métropole.

C'est une façon de voir. Les Seynois, eux, doivent avoir conscience de la réalité des projets métropolitains qui ont déjà été réalisés, qui sont en cours ou qui vont l'être, car aboutissant aujourd'hui après avoir été longuement travaillés en lien avec la commune. C'est à cette aune-là, et à elle seule, qu'il faut évaluer le résultat du partenariat de La Seyne avec Toulon Provence Méditerranée (TPM).

 

DEUX PROJETS MAJEURS : LA CORNICHE DE TAMARIS ET LE CENTRE-VILLE

Nous avions ainsi finalisé en septembre 2019 un engagement de plus de 83 millions d'euros de TPM sur un coût total estimé de 126 millions pour la rénovation urbaine du centre ancien seynois, destinés à l'aménagement urbain, les équipements publics, les voiries, dont la traversée du port, la réfection et la création d'habitats, les réhabilitations de cellules commerciales. D'emblée, TPM s'engageait sur une première tranche de 18 millions.

Ça ne me semble pas si mal de la part de la métropole, surtout comparé à la part de financement restant à la charge de la commune qui ne sera que de 7,5 millions d'euros. Et c'est lancé. La première réalisation a été la place Germain-Loro, devant le collège des Maristes.

Nous avions aussi convenu en 2019 d'un engagement métropolitain de près de 40 millions d'euros pour la rénovation de la corniche de Tamaris, dont la première tranche, au nord, vient d'être entamée.

Ça non plus, ça ne me paraît pas anecdotique.

 

DES PROGRAMMES POUR LES MOBILITÉS DE DEMAIN ET LA DYNAMIQUE ÉCONOMIQUE

Nous nous étions entendus en 2018 sur le prolongement jusqu'à Bois Sacré du tracé du futur bus à haut niveau de service (BHNS) – même si, comme beaucoup, je regrette que ce ne soit pas un tramway – devant relier La Garde à La Seyne, dont le projet initial ne prévoyait qu'un terminus ouest à la gare de La Seyne.

Pour ne pas perdre l'opportunité d'un créneau de travaux que nous offrait la SNCF, nous avions décidé de ne pas retarder la réalisation du pont rail / pont route qui permettra de désenclaver la zone économique de Camp Laurent et de réaliser le pôle multimodal d'échanges de la gare de La Seyne qui connaîtra dans la décennie toute sa dynamique avec l'arrivée du BHNS et du RER toulonnais.

Nous avions opté pour investir dans les zones économiques des Playes (Six-Fours – Ollioules – La Seyne), de Brégaillon (base marine du technopôle de la mer), de Grimaud (économie nautique), des quais du site du chantier naval, et du terminal de croisières de Bois Sacré, au point que La Seyne a largement dépassé le nombre d'emplois salariés qu'elle connaissait à l'apogée de la construction navale.

Nous avions choisi de mettre en œuvre un réaménagement du port de Saint-Elme pour le requalifier et le protéger des posidonies mortes, avec création d'un chenal, comme nous travaillions à une solution durable pour la prévention du désensablement des plages de Mar Vivo.

Tout ça, c'est aussi fait ou acté. Et ce n'est pas rien.

 

IL RESTE CERTES BEAUCOUP À IMAGINER OU METTRE SUR LES RAILS

Même si certains vœux de La Seyne n'ont pas encore pu aboutir, par exemple en matière de voiries de délestage, de voies cyclables, de développement des lignes de bateaux-bus, de nouveaux parkings-relais, d'électrification des quais d'amarrage des gros bateaux, de réfection du sentier du littoral, ou d'un équipement sportif d'intérêt métropolitain pour les communes de l'ouest de TPM, il serait malhonnête d'estimer que les Seynois sont mal considérés par le territoire métropolitain.

Il reste bien sûr beaucoup à concrétiser des projets évoqués et d'autres dont l'élaboration demeure en chantier. Mais chacun sait combien est long le temps institutionnel. Le premier adjoint, dont c'est le premier mandat dans l'exécutif communal seynois, peut naturellement s'impatienter, mais, comme moi, il devra s'y faire.

 

PARTENARIAT OU CONFRONTATION ?

Le projet métropolitain voté il y a quelques semaines par le conseil de TPM ne revient pas en arrière sur les engagements pris antérieurement, dont la traduction concrète s'étale sur le temps long.

Il ne faudrait bien sûr pas que de nouveaux programmes fantaisistes imaginés par la Ville (un pont bouchant le port ? un port de petite plaisance là où est projeté l'accueil de grandes unités facteur de ressources et d'emploi pour nos entreprises nautiques ?...) viennent contrarier les orientations qui transcendent les alternances du calendrier électoral.

Oui, franchement, pour des adversaires politiques, je trouve qu'Hubert Falco et moi nous sommes plutôt pas trop mal entendus dans l'intérêt des Seynois.

Et je ne suis pas convaincu que, même entre amis politiques, ça puisse aller mieux lorsque l'un des deux n'a de cesse d'envoyer des piques à l'autre en prenant la population à témoin par voie de presse...

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Publié par Marc Vuillemot - dans Var et intercommunalité
4 juin 2021 5 04 /06 /juin /2021 16:20

J'ai failli m'étrangler à la lecture du verso de la "profession de foi" des candidats du Rassemblement National (RN) dans mon canton de La Seyne, reçue ce mercredi dans ma boîte aux lettres.

Je ne suis pas juriste, mais ce que je lis sur le document officiel qui a été adressé à tous les citoyens électeurs de mon canton me révulse et me semble qualifiable de contraire à la Loi.

Et, dussé-je en écrivant le présent message risquer d'être considéré comme calomniateur et subir les foudres de la Justice, ma conscience me commande de m'insurger. Et de le clamer.

 

Ma famille, mes éducateurs, et la plupart des personnes que j'ai côtoyées dans ma vie m'ont inculqué quelques valeurs humaines et fraternelles, et m'ont appris ce qui "ne se fait pas et ne s'exprime pas", que ce soit ou non formulé de telle sorte que ce soit punissable par la Loi : inciter par des actes, des propos ou des écrits à la haine et la discrimination d'autrui, parce qu'il est de telle origine (jadis on parlait aussi de "race"), de telle religion, de tel genre, de telle orientation sexuelle, etc.

Les candidats républicains de ce canton, bien sûr ceux de gauche que je soutiens (Céline Ivaldi et Stéphane Sacco), mais aussi les autres, qui sont hélas leurs concurrents, de courants de pensée qui ne sont pas très éloignés des miens et des leurs, comme ceux de droite qui, pour certains, ne font rien pour être les proches républicains que nous devrions être au-delà de nos divergences, ou même ceux "naguère élus sous l'étiquette de l'extrême-droite", m'en voudront sûrement de relever des passages de cette circulaire officielle pour expliquer mon écœurement et ma colère, car, en les exposant pour les dénoncer, je cours le risque de contribuer à promouvoir leurs idées que je trouve abjectes mais qui auraient pu passer inaperçues dans la liasse de circulaires adressées aux électeurs qu'on laisse usuellement trainer sur un coin de table.

Mais l'indicible a été atteint. Et je ne peux ni me taire ni m'interdire de mettre en exergue des engagements exprimés par les candidats du RN qui me semblent illégaux et, en tous cas, fleurent les pires relents des idéologies nauséabondes dont les habitants des anciennes démocraties mises à mal ont souffert dans l'Europe du XXe siècle. D'autant que ces propos répugnants concernent des minots et des ados mineurs contraints par la guerre, les violences ou la famine à fuir leurs terres de naissance, et qu'on livrerait chez nous à la vindicte de nos concitoyens, contre toutes les morales, tous les usages internationaux et la Déclaration des Droits de l'Enfant de 1959.

Comme maire ayant donné son accord à l'État et au Département pour l'accueil, chez nous à La Seyne, à Saint-Elme et à La Petite Garenne, de certains de ces malheureux gamins, j'avais déjà subi de la part de la droite et l'extrême-droite des attaques cinglantes (qui ont d'ailleurs probablement contribué à mon échec aux élections de 2020). Mais nul n'est allé jusqu'à une telle ignominie dans des écrits. 

Ces écrits, je les ai entourés de rouge sur la circulaire qui couvre de honte ses auteurs (ci-dessous). Je laisse aux visiteurs de mon blog le soin de se faire leurs propres opinions. Moi, j'assume d'exprimer ma conviction qu'ils sont contraires aux usages républicains et qu'ils tombent sous le coup de la Loi.

 

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Ajout après des échanges avec diverses personnes ayant réagi au message ci-dessus : On m'apprend – et je viens de le vérifier – que ce verso de circulaire électorale n'est pas une particularité locale du canton de La Seyne-Nord, mais qu'il est bien imprimé et distribué en nombre d'endroits en France. Les bras m'en tombent.

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8 mai 2021 6 08 /05 /mai /2021 06:05

Et voilà les candidats auxquels j'apporte mon soutien pour l'élection départementale du mois de juin prochain dans les deux cantons de La Seyne.

 

Deux d'entre ceux du canton 17 (La Seyne-sud – Six-Fours – St-Mandrier) sont six-fournais, les deux autres seynois. Ceux du canton 16 (La Seyne-nord et centre) sont des Seynois de toujours.

Bouchra Réano, Olivier Andrau et Louis Correa ont fait preuve d'une belle implication dans l'équipe municipale que j'animais. Leurs expériences dans les champs des solidarités, de la santé, des anciens, du handicap, de l'enfance et la jeunesse, des droits des femmes, de la vie associative, de la coopération décentralisée et de l'amitié entre les peuples constituent de beaux atouts. Autant de compétences acquises indispensables au regard des missions d'un Département.

Céline Ivaldi, Élodie Hernandez et Stéphane Sacco les avaient rejoints en s'impliquant dans le projet « L'énergie positive pour une ville verte et ouverte » que nous avions proposé aux Seynois aux élections municipales de 2020.

Leur moyenne d'âge se situe dans la quarantaine. Ils incarnent l'avenir pour notre territoire. Médecin, cadres de l'économie sociale et solidaire, ingénieur, développeur du numérique, formateur et enseignants, ils sont des acteurs impliqués de notre vie économique et sociale. Certains sont engagés dans divers partis politiques. À eux tous, ils incarnent un panel de l'ensemble des sensibilités écologistes, régionalistes, sociales et humanistes qui porteront de belles valeurs.

Bien sûr, il aurait été formidable que tous les mouvements se retrouvent, comme je le souhaite aussi pour l'élection régionale pour laquelle d'autres jeunes Seynois, dont Jimmy Coste, Tony Civettini ou Laurent Richard sont très impliqués. Mais l'heure n'est pas aux regrets d'une parfaite et totale unité de tous les progressistes sur chacun des deux cantons.

L'essentiel est désormais la promotion des réponses utiles qu'ils proposent à nos concitoyens qui, dans le contexte de souffrance sanitaire, sociale et économique que nous connaissons, ont bien besoin que la puissance publique départementale agisse, loin du paraître et du tape-à-l'œil, avec bienveillance et efficience pour la dynamique du territoire, l'éducation, l'accompagnement social, la santé, le sport et la culture, les mobilités urbaines et la qualité du cadre de vie urbain, naturel et littoral.

On peut compter sur eux. Et j'invite les Seynois à leur témoigner leur confiance.

Et à les suivre et échanger avec eux sur leurs sites Internet et pages facebook.

> https://www.facebook.com/Céline-Ivaldi-et-Stéphane-Sacco-La-Seyne-1-Départementales-2021-109914511251274

> https://www.facebook.com/Andrau-Chaperon-Canton-La-Seyne-2-108194864763539/

 

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Var et intercommunalité Idées et politique générale