16 janvier 2020 4 16 /01 /janvier /2020 06:17

Ça n'a pas trainé. À peine annoncée l'idée de présenter un tandem pour animer la future équipe unie des gauches et de l'écologie, les remarques et questions n'ont pas manqué de fuser, certains esprits que, parce que, comme l'ont dit d'aucuns, je suis un « gentil », je qualifierai « d'espiègles », y voyant quelque tactique finaude.

Il n'en est rien. Je le répète : seule l'évolution des compétences transférées depuis 2002 de la commune à l'intercommunalité justifient que nous ayons pris le parti de voir la réalité en face. Les pouvoirs communaux se réduisent à vue d'œil, ceux de la métropole croissent au fil du temps. Désormais deux projets de territoire se complètent et s'imbriquent. Deux élections se déroulent en un même temps. Deux animateurs soudés se répartissent les missions pour que le potentiel de La Seyne profite au grand territoire et que la métropole exerce sa solidarité envers La Seyne.

Explications en images et en petit film infographique...

 

LE QUOTIDIEN DES CITOYENS SE JOUE À L'ÉCHELLE DU GRAND TERRITOIRE

Les deux "nuages de mots" ci-dessous parlent d'eux-mêmes. Non seulement les densités respectives des compétences de la commune et de l'intercommunalité explosent à la vue, mais, si l'on regarde dans le détail, hormis les services à la population, à commencer par la tranquillité et la sécurité publiques d'une part, et l'éducation scolaire et périscolaire d'autre part, compétences qui devraient d'ailleurs être essentiellement exercées par l'État qui ne se prive pas d'en déléguer une bonne part au local sans réelles contreparties financières, il ne reste plus guère de domaines de la seule responsabilité d'un maire...

 

 

 

Cela ne signifie pas que l'exécutif intercommunal fait ce qu'il veut, contre les intérêts des communes et de leurs habitants. Ça justifie en revanche que les liens doivent être étroits entre les acteurs des deux institutions. Et ce n'est pas en ayant pour tout projet de ressasser, comme le font certains, que « la métropole lèse La Seyne » ou que « TPM, c'est Tout Pour Moi » (Moi étant Falco, en l'occurence), que les conditions idéales seront remplies pour que La Seyne et ses onze voisines s'enrichissent mutuellement et solidairement.

 

LES FAITS SONT LÀ : HORS LA COOPÉRATION, MOINS DE SALUT

La preuve est apportée par les faits. Notre plan local d'urbanisme (PLU), voté par TPM, l'a été selon nos désirs de nous imposer un nouveau frein à l'urbanisation et d'accroître nos zones naturelles et agricoles. La réfection de la Corniche de Tamaris, à hauteur de 40 millions d'euros que La Seyne seule n'aurait jamais pu engager, est garantie par la métropole. La rénovation du centre-ville, d'un coût de 126 millions d'euros, sera assumée par l'intercommunalité à hauteur de 83 millions, et par la Ville pour « seulement » 7,5 millions, le reste en subventions diverses. Les nouvelles lignes de bus et de bateaux-bus, le futur pôle multimodal d'échanges de la gare de La Seyne, les nouvelles pistes cyclables, la rénovation des ports de Saint-Elme et du Lazaret, la gestion de l'ensablement de Mar-Vivo, le projet de préservation de la colline du Fort Saint-Elme, sont et seront métropolitains. Sinon, avec une capacité d'investissement communal inférieure à 15 millions d'euros annuels... ils ne seraient tout bonnement pas ! Ceux qui affirment le contraire et vendent du rêve assènent des contrevérités. Et l'on pourrait multiplier les exemples.

En retour, si les communes de Hyères et Toulon, victimes comme La Seyne d'une criminalité liée au trafic de drogue qui terrorise nos habitants, ont pu bénéficier de moyens renforcés de police nationale, c'est parce que La Seyne a plaidé auprès de l'État pour tout notre territoire, obtenant, après la création d'une brigade spécialisée de terrain, puis d'une zone de sécurité prioritaire, que ce soient tous les quartiers fragiles de notre aire toulonnaise qui se voient attribuer des renforts policiers au titre des quartiers de reconquête républicaine. C'est aussi La Seyne qui, ayant été la toute première commune du Var à être labellisée territoire à énergie positive pour la croissance verte par ses initiatives reconnues de développement durable, a permis à toute la métropole d'obtenir le même label et les financements afférents. C'est enfin notre commune et celle d'Ollioules qui, gérant avec bon sens leurs plans d'aménagement du territoire, ont créé les conditions pour le développement du pôle de compétitivité Mer à vocation mondiale, faisant de TPM le site le plus économiquement dynamique de la Région, et le plus créateur d'emplois. Et, là encore, on pourrait multiplier les exemples.

C'est cette coopération vertueuse à laquelle, si nous sommes réélus, j'ai l'ambition de m'atteler encore plus, fort de mon expérience, avec les élus métropolitains seynois, en lien étroit et quotidien avec l'écologiste Cécile Jourda, future première adjointe prenant la suite de Raphaëlle Leguen qui est loin d'avoir démérité et à laquelle je rends hommage avec affection. Cécile animera en effet de son côté au plus près du terrain la mise en œuvre, avec l'équipe des adjoints et conseillers municipaux, des orientations communales.

D'où notre « tandem » clairement affiché. Et rien d'autre.

 

DEUX ÉLECTIONS EN UN SEUL VOTE, AVEC LE MÊME BULLETIN

Pour bien comprendre, la petite vidéo infographique ci-dessous, produite par l'Assemblée des communautés de France (AdCF), fédération qui rassemble les communautés de communes, d'agglomération, urbaines et les métropoles, explique en trois minutes les enjeux et les modalités de la double élection à laquelle les citoyens sont invités les 15 et 22 mars prochains.

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16 avril 2019 2 16 /04 /avril /2019 07:45

Un article du journal « Les Échos », dont on connaît pourtant le sérieux, expose que le budget de fonctionnement de la métropole Toulon Provence Méditerranée figurerait au plus bas du palmarès des 322 collectivités astreintes par l'État à ne pas accroître leurs dépenses de fonctionnement de plus de 1,2% entre 2017 et 2018. Notre territoire enregistrerait ainsi, selon le journal, sur la période, une folle hausse budgétaire de plus de... 52% !

En données brutes, ce n'est pas inexact. Mais il faut comparer ce qui est comparable. Car 2018 est l'année de la création de notre métropole, avec le transfert d'importantes compétences communales désormais assumées par notre intercommunalité. Explications...

 

UN VASE COMMUNICANT DES COMMUNES VERS LA MÉTROPOLE

Les dépenses réelles de fonctionnement concernant les charges relatives aux compétences assumées par la métropole avant le transfert des nouvelles sont en fait passées de 174.078.024 euros en 2017 à 174.307.269 euros en 2018, ce qui représente une hausse limitée à... 0,13%. On est bien loin d'un accroissement d'une fois et demie ! Et on est même largement en deçà de l'augmentation autorisée qui, du fait de la gestion prudente enregistrée entre 2017 et 2018, avait été portée de 1,2 à 1,35%.

Et, naturellement, les charges des communes auront été réduites entre 2017 et 2018 du coût des compétences transférées. Ainsi, le compte administratif 2018 de La Seyne mettra en évidence, lors de son vote en juin prochain, une diminution de ces dépenses sur la même période de l'ordre de 15,2 millions d'euros.

 

LES ESPOIRS DE LA COOPÉRATION TERRITORIALE NE SONT PAS DÉCUS

À l'heure où j'écris ces lignes, le quotidien économique a certes ajouté sur son site Internet, en tout petits caractères pâles, au-dessus du graphique qui laisse croire que TPM serait un bien mauvais élève, la mention « données avant retraitement des effets des transferts de compétences ». Ouf !

Mais il valait mieux préciser les choses, les détracteurs de la coopération intercommunale pouvant s'en donner à cœur joie pour dénigrer une démarche de solidarité territoriale que j'ai été le premier à appeler de mes vœux dès août 2016 et dont, je le démontrerai sous peu, La Seyne n'a vraiment pas à se plaindre.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Finances - budget et impôts Var et intercommunalité
14 mars 2019 4 14 /03 /mars /2019 10:01

On pourrait croire à entendre ou lire certains commentaires que la solidarité et la communauté de destin qui existent entre les communes de notre métropole toulonnaise, et en particulier entre celles qui bordent le littoral de notre Rade, auraient été fragilisées par l'épisode du "Grand débat" qui fait encore parler, plusieurs jours après sa tenue à Toulon.

Il n'en est rien...

 

Il peut y avoir – et il y a – des divergences de vues sur certains sujets, et c'est bien normal, au regard des spécificités communales ou des diversités de sensibilités politiques. La plupart du temps, ça se règle par la discussion et on parvient au consensus. Dans quelques rares cas, depuis 2002, il faut que l'opinion minoritaire s'incline devant celle de la majorité, et ça se fait 99 fois sur 100 sans même recourir au vote. En outre, rien n'est jamais imposé par la métropole à quelque maire que ce soit, s'il estime que tel ou tel choix ne saurait être utile à sa commune. Et chacune décline ses propres politiques communales en fonction des choix adoptés par ses citoyens tous les six ans.

En tout état de cause, sur le sujet du "Grand débat", nos positions sont identiques. Comme celles de l'Association des maires de France (AMF) dont font partie toutes nos communes, ou de "Ville & Banlieue", dont la métropole et La Seyne sont adhérentes, structures de plaidoyer pour les territoires qui regroupent des maires de toutes sensibilités qui s'entendent sur l'essentiel républicain, au-delà de leurs spécificités politiques.

Ce n'est en tous cas pas une vision plurielle du mode de transport en commun en site propre qui sapera les efforts conjugués que les uns et les autres déploient pour la dynamisation économique, qu'elle soit industrielle, technologique ou des services, notamment autour des enjeux du "pôle mer", pour l'aménagement de l'aire urbaine, ou pour la vie sociale et culturelle.

C'est ce que, interpellé depuis ce jeudi matin par des lecteurs seynois d'un quotidien local, j'ai tenu à préciser dans un communiqué (CLIQUEZ dessus pour l'agrandir)...

 

 

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26 septembre 2018 3 26 /09 /septembre /2018 05:07

Les très longs échanges autour des graves enjeux de sécurité, de prévention et de lutte contre la délinquance et la criminalité qui ont émaillé la réunion du conseil municipal seynois ce mardi ont occulté une décision qui peut paraître de moindre importance, mais qui n'est pas dénuée de portée symbolique.

Entre le temps où, ça et là, dans le « Grand Toulon », on a rechigné à construire, comme la loi le prévoyait, les habitats nécessaires au relogement sur une commune autre que La Seyne d'une partie des 862 familles des immeubles démolis à Berthe dans le cadre du programme de rénovation urbaine, et la période récente où, ça et là, certains ont estimé que, leur commune ne connaissant pas de danger de submersion ou d'inondation, leurs administrés n'ont pas à supporter le nouveau petit impôt, dit taxe GEMAPI, que la métropole toulonnaise a l'obligation légale de lever pour réaliser les investissements nécessaires à la prévention de ces risques, les occasions ont été nombreuses de mesurer combien la marche métropolitaine vers la coopération intercommunale est un très long et patient cheminement.

 

UNE INITIATIVE COOPÉRATIVE SEYNOISE

Il est parfois des petits gestes qui, pourtant, ont une valeur symbolique d'encouragement au partage et la mutualisation. J'ai ainsi proposé, et cela a été retenu à l'unanimité par les membres de notre assemblée communale, que, pour la tarification à appliquer aux associations souhaitant utiliser pour leurs activités éducatives et socio-culturelles les salles du nouveau Centre Henri-Tisot, il ne soit fait aucune distinction entre celles qui exercent leur activité principale à La Seyne et celles qui l'exercent dans l'une des onze autres communes de notre métropole Toulon Provence Méditerranée. Seules les associations extérieures à l'aire urbaine du « Grand Toulon » seront soumises à une contribution plus importante couvrant la quasi totalité du coût de fonctionnement des espaces mis à disposition.

 

MODIFIER POSITIVEMENT LES REPRÉSENTATIONS MUTUELLES

Ce n'est pas grand chose, ce n'est pas une perte catastrophique de recettes pour le budget communal, mais ça peut en revanche permettre aux structures culturelles ou socio-éducatives de notre grand territoire de se côtoyer, se découvrir, coopérer, envisager des partages de leurs savoir-faire et expériences.

Ça peut créer les conditions d'un élargissement de l'offre d'éveil aux arts et à la culture pour nos concitoyens seynois. Et ça peut contribuer à changer de manière positive la représentation que nos voisins peuvent avoir des quartiers urbains de La Seyne et, en retour, celle que les habitants usagers de notre centre culturel de cœur de cité populaire se font d'eux-mêmes et de leur environnement de vie.

 

DES INITIATIVES EN ÉCHO À LA DÉMARCHE SEYNOISE ?

Si je choisis de ne pas demander de compensation financière aux communes de TPM d'où viendraient ces associations culturelles, ou à la métropole, je formule toutefois le vœu que mes onze collègues maires imaginent de leur côté une contrepartie en forme de miroir à notre choix d'ouverture, en adaptant les tarifs de tel ou tel espace culturel de leurs communes en écho à l'initiative seynoise.

Et, si la mayonnaise prend pour cette expérience de coopération intercommunale voulue, peut-être sera-t-il bon de l'élargir à d'autres sites communaux à vocation culturelle, socio-éducative, sportive, dans un esprit de réseau positif et vertueux...

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3 février 2018 6 03 /02 /février /2018 08:07

À la suite de mon message manifestant mon incompréhension et — je le reconnais volontiers — une certaine colère, le Président de l'Université de Toulon m'a adressé une réponse courtoise que je me dois, pour la bonne règle et par honnêteté intellectuelle, de communiquer aux visiteurs de mon blog.

La voici :

« Monsieur le Vice-président,

« L'université de Toulon accueille chaque année plus de 300 évènements liés à ses missions d'enseignement supérieur, de recherche, de diffusion scientifique et d'insertion professionnelle : ces manifestations contribuent à créer du lien avec le territoire et à aiguiser, lorsque leur objet s'y prête, la conscience citoyenne de nos étudiants.

 

« La semaine dernière, une association d'étudiants de l'université a formulé une demande d'occupation du domaine public en vue d'organiser une conférence de Monsieur Hamon à caractère politique. Je n'ai pas souhaité accéder à cette demande. Ce refus s'inscrit exclusivement dans le respect du principe de neutralité du service public mais aussi du règlement intérieur de l'Université que les membres du Conseil d'administration ont approuvé. Cette décision n'est en aucun cas le fait de pressions extérieures que nous aurions subies. 

 

« J'aurai grand plaisir à vous accueillir de nouveau dans notre Université. Vous vous réjouirez, à n'en pas douter, de l'effervescence d'une communauté qui avance, de l'implication de personnels mobilisés autour de la réussite de leurs étudiants, des travaux de recherche en cours aux retombées internationales comme plus locales, de la présence d'étudiants toujours plus engagés, du rayonnement de la vie étudiante au sein de nos différents campus ; bref, d'une belle dynamique au service d'un territoire qui nous est cher.

 

« Respectueuses salutations »

 

C'est donc bien ce que je disais. L'Université de Toulon, contrairement à d'autres que je citais dans mon billet, refuse d'accueillir des hommes politiques proposant des conférences aux étudiants.

 

Moi, je trouve que la neutralité du service public a bon dos quand il s'agit de causeries hors temps d'enseignement, et, je le répète, j'aurais la même position quelle que soit la sensibilité de l'orateur, du moment qu'il s'inscrit dans le cadre de la légalité républicaine. D'autant que la réponse de Monsieur le Président peut laisser penser que le règlement intérieur de notre université interdirait de tels colloques, ce qui est faux, ainsi qu'en atteste ledit règlement, accessible en ligne sur le site Internet de notre établissement d'enseignement supérieur.

 

Et je considère ça désolant quant à l'éveil des consciences de nos jeunes adultes, d'autant plus au moment où, avec 20% d'électeurs aux élections partielles du Val-d'Oise et moins de 30% à celles du Territoire-de-Belfort, tous les acteurs éducatifs, de l'école à l'université, en passant par les animateurs du temps libre et les familles, devraient avoir à cœur, me semble-t-il, de se mobiliser pour sensibiliser les jeunes générations à la vie démocratique et à l'acte citoyen.

 

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1 février 2018 4 01 /02 /février /2018 20:52

Il n'y a pas d'autre mot que "pitoyable" pour qualifier une récente décision de la présidence de l'université de Toulon.

 

Le refus d'accueillir dans un de ses amphis une conférence à l'adresse des étudiants, au prétexte qu'elle est donnée par un acteur politique — en l'occurrence Benoît Hamon, mais je tiendrais le même propos s'il s'était agi de quelque autre membre d'un parti politique, de droite ou de gauche, que la République n'interdit pas — est indigne d'une institution publique supposée contribuer à l'éveil des consciences.

 

Cette communication, dont le thème est « Le contrat social au XXIe siècle : être jeune en 2018 », a été bien accueillie dans d'autres universités : la Sorbonne, Rouen, Villetaneuse, Toulouse, Mont-Saint-Aignan, etc, et se poursuivra dans d'autres sites.

 

Ce refus est d'autant plus lamentable que, par la voix de son vice-président — puisque son président ne daigne pas répondre lui-même à ma demande d'échange —, notre université croit malin de se justifier en arguant du fait qu'elle aurait obéi à une soi-disant injonction politique métropolitaine de ne pas recevoir un autre conférencier, en l'occurrence un candidat à l'élection de mai 2017 devenu depuis Président de la République, à laquelle elle se serait piteusement pliée. C'est minable.

 

Je me demande dès lors pourquoi ceux des universitaires toulonnais élus pour assurer l'exécutif de notre enseignement supérieur acceptent les aides que notre métropole a créées pour soutenir les initiatives concourant à la vie étudiante, visant à éveiller nos jeunes au vivre-ensemble, à la coopération, à l'initiative partagée et solidaire, autant de moyens de forger leurs consciences citoyennes, de comprendre les déterminismes socio-économiques de notre société, et de se préparer à être des adultes aptes à agir sur eux, dans le sens politique qui leur conviendra.

 

Que les choses soient bien claires : c'est en ma qualité de vice-président de la Métropole Toulon Provence Méditerranée, délégué à l'enseignement supérieur et à la recherche, que je suis contraint de m'exprimer.

 

Mais, du coup, comme maire de La Seyne, j'ai accordé aux organisateurs de la conférence la Bourse du Travail de La Seyne pour qu'ils puissent la tenir, le 6 février à 18 heures.

 

Et, des fois que certains croient à une "manip" politicarde de ma part, je préfère rappeler ma posture quant au conférencier, publiée il y a quelques jours sur le quotidien "Var-matin"...

 

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Var et intercommunalité Idées et politique générale
27 juin 2017 2 27 /06 /juin /2017 03:18

Quel honneur pour La Seyne que d'avoir accueilli ce dernier vendredi, au sein de la belle salle de spectacles du casino municipal de jeux confié en gestion à Joa, l'Assemblée générale du Pôle Mer Méditerranée de Provence Côte d'Azur et d'Occitanie, avec ses 400 petites et grandes entreprises et centres de recherche !

J'ai pu dire que ça a été un symbole fort que ce rassemblement annuel des acteurs économiques, de la recherche et de l'université se déroule sur le site de nos anciens chantiers navals, illustrant que l'initiative, la coopération, la recherche-développement, la formation, entraînant le soutien de la puissance publique, génèrent une dynamique économique puissante, gage majeur d'emploi.

J'ai également rappelé les efforts que consent la communauté d'agglomération Toulon Provence Méditerranée, au sein de laquelle, comme vice-président, je me suis vu confier par Hubert Falco la responsabilité de l'enseignement supérieur et de la recherche, pour accompagner, fût-ce modestement en matière de budget, mais suffisamment pour entraîner d'autres cofinancements importants, les programmes de recherche et développement portés par les entrepreneurs et les laboratoires de recherche universitaires.

Merci à François Dumoulin, président du Pôle, en sa qualité de "patron" de DCNS, et à Patrick Baraona, son directeur, d'avoir pensé que La Seyne pouvait être digne d'accueillir cette journée d'échanges entre ceux qui, de Banyuls à Menton, tirent de leur intelligence et leur travail le meilleur de la mer, dans les domaines de la sécurité et la sûreté maritimes, du naval et du nautisme, des ressources biologiques, énergétiques et minières marines, de l'environnement et l'aménagement littoraux, ou encore des ports, infrastructures et transports maritimes.

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30 mars 2017 4 30 /03 /mars /2017 10:03

En déplacement à Paris, tant pour l'association « Ville & Banlieue » que pour une rencontre avec les opérateurs du projet de notre « Atelier mécanique », notamment pour évoquer la typologie des activités qui, outre les cinémas et hôtels, s'y installeront, je n'ai pas pu apporter ce jeudi ma vision de l'évolution du statut de « Toulon Provence Méditerranée » de communauté d'agglomération vers celui de métropole.

C'est notre maire-adjoint Anthony Civettini, conseiller communautaire communiste seynois, qui s'est chargé de communiquer, même s'il ne la partage pas en tous points, ma position aux membres de l'assemblée intercommunale.

J'observe ainsi au passage que, même si la majorité municipale seynoise est composée de sensibilités diverses de la gauche et de l'écologie, ayant, sur ce sujet comme sur d'autres, des visions spécifiques, tel de ses membres est à même de porter la parole de tel autre sans renier ses convictions, et tous de rechercher ensemble les compromis utiles à la population.

D'autres, à de bien plus hauts niveaux, seraient peut-être bien inspirés de faire de même, au moins pour prévenir certaines catastrophes...

Voici donc l'intervention que notre adjoint a faite en mon nom...

 

« La communauté d'agglomération "Toulon Provence Méditerranée" peut désormais changer de statut et accéder à celui de métropole.

« Si certains membres de sa majorité municipale ont des inquiétudes découlant d'une analyse critique des lois NOTRe et MAPTAM, le maire de La Seyne, retenu à Paris en sa qualité de président de l'association des maires "Ville et Banlieue" de France, est quant à lui favorable à cette mutation et m'a demandé d'en faire part au conseil communautaire.

 

UNE INTÉGRATION MÉTROPOLITAINE POUR LA FORCE ÉCONOMIQUE

« Il considère que la mondialisation économique, certes largement critiquable en ce qu'elle est au service du capitalisme financier, est une donnée hélas incontournable. La concurrence entre les territoires est rude pour garantir la dynamique économique et l'offre d'emploi. Les échanges entre les zones à enjeux de développement, notamment entre pays occidentaux et pays émergents, s'exercent désormais à des échelles qui dépassent largement les espaces communaux. Tel ainsi le champ de la coopération décentralisée.

« L’ouverture à l’international est en effet une véritable opportunité pour notre territoire. Elle participe de son rayonnement entre Marseille et Nice. Elle est en outre une opportunité réelle pour nos entreprises en termes de développement de l’emploi, de l’activité et des savoirs faire notamment industriels locaux.

« Simplement à titre d’exemple, nous sommes sollicités pour un partenariat avec la ville de Qingdao, dans la province chinoise du Shandong, comme nous en plein développement de son économie liée à la mer, pour établir des relations politiques et économiques avec l'Europe dans le cadre du programme "Chine villes d'avenir". Même chose avec la vile de Can Tho au Viet Nam (8 % de croissance) qui cherche des partenariats avec notre territoire et nos industries. Même chose encore avec Alger qui cherche des solutions pour le désenclavement de sa baie et qui a trouvé, par nos relations, que notre système de bateau bus était une réponse pertinente pour leur problématique.

« N’oublions pas donc dans notre Métropole la création cet axe de développement éminemment stratégique.

« Marc Vuillemot est de ceux qui considèrent que la "métropolisation" peut contribuer à rétablir les échelles, dans l'intérêt partagé de tout le territoire, faute de quoi ce seront les seules métropoles européennes actuelles, comme Marseille et Nice pour notre région, qui tireront parti des dynamiques économiques.

 

COOPÉRER POUR CONTRER LES DIMINUTIONS D'APPUIS PUBLICS AU TERRITOIRE 

« Par ailleurs, à l'heure où les collectivités locales sont cruellement mises à mal par un État qui diminue de manière drastique ses dotations financières, l'heure est aux économies d'échelle, à la mutualisation, et à la commande publique groupée pour obtenir les offres les plus avantageuses. L'intégration, souvent volontaire, de compétences des communes aux intercommunalités, est longue et difficile, et en tous cas dans un calendrier qui voit l'écart se creuser entre le rythme infernal des baisses des aides publiques et celui, hésitant, des regroupements intercommunaux d'intérêts partagés. Et l'amoncellement des espaces de direction et de gestion, communaux, territoriaux et départementaux, outre qu'il est coûteux, rend illisibles et conflictuelles les conduites de projets.

« La recherche des équilibres financiers communaux devient chaque année plus hasardeuse, et, notamment pour les communes historiquement en difficulté, il apparaît au maire de La Seyne que la métropole peut être une chance de contenir les dépenses pour un service public égalitaire, et, à terme, bien entendu lissé dans le temps, comme c'est le cas pour l'assainissement, de viser l'égalité de contribution citoyenne, quelle que soit la commune où l'on vit, à condition bien sûr qu'aucun gouvernant n'ait la fâcheuse idée de faire disparaître cette contribution territoriale sans la compenser à l'euro près, comme c'est trop souvent été le cas.

 

DES POLITIQUES INTÉGRÉES DES MOBILITÉS, DU LOGEMENT, ET DES SERVICES

« En outre, Marc Vuillemot évoque souvent un exemple : chacun des douze maires de TPM aura sûrement été confronté aux récriminations de tel citoyen lui reprochant des atermoiements dans la réfection d'un carrefour routier malcommode. Et, neuf fois sur dix, c'est parce que les voies qui s'y rejoignent sont pour certaines communales, pour d'autres intercommunales, et pour d'autres départementales. Le maire de La Seyne considère que la "métropolisation", confiant la gestion de toutes les voiries essentielles à l'intercommunalité, permettrait de gagner en simplicité.

« Ce serait aussi, selon lui, le cas, avec la politique du peuplement, celle du logement social qui doit être mieux réparti sur l'ensemble du territoire, celle des mobilités qui ont à gagner d'une approche encore plus intégrée, et, globalement, celles de l'ensemble des services publics.

 

FAIRE LA MÉTROPOLE AVEC SES COMMUNES ET SES HABITANTS

« Il reste que l'enjeu sera de maintenir le rôle des communes dans une logique de démocratie de proximité. L'histoire de l'organisation territoriale de notre République est ainsi faite depuis la Révolution française : nos concitoyens sont attachés à leurs communes et leurs élus de proximité. Le maire de La Seyne estime qu'il faudra faire preuve d'une extrême vigilance et d'une capacité d'imagination pour construire les modalités d'un échange dialectique entre les communes et la métropole.

« Toutes les communes n'ont pas la même histoire et la même culture. Il faudra veiller à ne pas aggraver la distension du lien entre les populations et leurs édiles, déjà gravement fragilisé.

« C'est pourquoi, si Marc Vuillemot rappelait l'été dernier qu'Hubert Falco disait il y a deux ans que "nul ne peut arrêter l'Histoire, l'avenir du Var passera forcément par une métropole toulonnaise", il ajoutait que ça ne pourra se faire qu'en engageant un débat public avec les 430.000 habitants de notre agglomération, car l'enjeu est d'une importance absolue et le risque est réel de déperdition démocratique.

« Sous ces réserves de respect des identités communales, d'association des habitants à la définition de leur devenir commun, et naturellement de vigilance vis-à-vis d'un État qui devra poursuivre durablement son incitation financière à l'intégration intercommunale, le maire de La Seyne m'a prié d'indiquer que, s'il laisse libres les groupes de son conseil municipal d'adopter la position qui leur convient au regard de leurs choix politiques, il estime pouvoir recueillir l'assentiment majoritaire de l'assemblée communale seynoise pour entreprendre la mutation métropolitaine de TPM. »

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2 mars 2017 4 02 /03 /mars /2017 16:45

Bernard Cazeneuve a annoncé ce mercredi aux présidents des sept intercommunalités appelées à devenir métropoles, dont le « Grand Toulon », qu'elles accèderont à ce nouveau statut dès le 1er janvier 2018.

Comme Hubert Falco, je me réjouis de voir que notre territoire va être la 14ème plus importante aire métropolitaine de France.

J'invite l'ensemble de nos élus et fonctionnaires communaux à s'engager dès à présent, avec ceux de « Toulon Provence Méditerranée » et des onze autres communes, dans la préparation active de cette transition qui devra apporter un plus en matière de dynamique économique, de développement soutenable, d'organisation urbaine, de mobilités, d'habitat, de vie culturelle et sociale, d'égalité et solidarité territoriales.

Dès que possible, je constituerai un conseil consultatif et coopératif de citoyens seynois volontaires. Ce conseil aura pour objet d'accompagner le passage vers cette nouvelle identité territoriale. Les craintes étant que nos populations soient éloignées des lieux de décision, qu'il y ait une perte d'identité, ou pire que le déficit de démocratie locale se creuse, il est indispensable d'associer les citoyens à cette mutation institutionnelle.

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15 décembre 2016 4 15 /12 /décembre /2016 16:48

C'est fait. Les députés ont voté ce jeudi la création de sept nouvelles métropoles, dont celle de Toulon. Le texte de loi, dans son ensemble, sera soumis au vote solennel dans quelques jours.

Sous réserve que nous soyons tous attachés à préserver et accroître l'équité territoriale et imaginer et mettre en œuvre les justes outils de démocratie locale permettant de rapprocher les concitoyens de nos douze communes des lieux de décision, je suis persuadé, ainsi que je l'exposais en août, que notre territoire du "Grand Toulon" aura tout à gagner à cette nouvelle étape d'intégration des compétences.

La Seyne doit avancer vers cette nouvelle approche métropolitaine avec détermination à apporter sa part de potentiel de développement urbain, économique, social, environnemental et culturel, à la future métropole, et formule le vœu que ses onze communes voisines partagent sa volonté de dynamisation solidaire de notre beau territoire de près de 500.000 habitants.

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