« Il est primordial que nous fassions partie de la majorité au Département », explique dans Var-matin la maire de La Seyne en présentant les candidats qu'elle soutient pour l'élection départementale du mois prochain dans le canton de La Seyne.
Et elle précise que, les élus de ce territoire qui représente plus de 80% de la population seynoise n'étant pas de la couleur politique de la majorité de la droite varoise, elle a dû, comme conseillère départementale du sud de la commune, de Six-Fours et Saint-Mandrier, « toute seule, négocier des financements pour la totalité de La Seyne ».
C'est un demi-mensonge, mais surtout un véritable aveu...
NON, Mme BICAIS N'A PAS ÉTÉ SEULE À PLAIDER POUR LA SEYNE AUPRÈS DU DÉPARTEMENT !
C'est un demi-mensonge, parce qu'elle n'a pas été seule à solliciter le Département pour qu'il soutienne les habitants de la plus pauvre des 153 communes du Var. Comme maire, je m'y suis employé sans relâche pendant douze années. Sans jamais obtenir plus que ce que la répartition des aides départementales aux communes prévoit de façon aussi floue qu'indifférenciée pour tous les territoires varois, quelles que soient leurs richesses ou leurs difficultés, depuis que la Chambre régionale des comptes a sifflé la fin de l'aide jugée illégale qui était allouée aux « grandes communes ».
Mais, si elle a plaidé pour ses propres projets comme conseillère départementale du sud de La Seyne depuis 2015, la maire d'aujourd'hui s'est bien gardée d'appuyer les demandes de subventions que je formulais pour la ville auprès du Conseil départemental, contrairement à ce que s'employait à faire son prédécesseur, pourtant de la même sensibilité politique qu'elle, M. Vincent, par ailleurs maire de Saint-Mandrier.
Au bout du compte, je ne reviendrai pas sur le piètre bilan de l'appui départemental à La Seyne que j'ai déjà survolé dans un précédent article de ce blog.
L'AVEU D'UNE SANCTION INFLIGÉE AUX SEYNOIS POUR AVOIR MAL VOTÉ !
Mais je relèverai que la déclaration de la maire, élue départementale, est aussi un véritable aveu. Celui d'une sanction des Seynois parce qu'ils se sont démocratiquement donné des conseillers départementaux dont les opinions politiques ne correspondent pas à celles de la majorité de la droite varoise.
Pour que les Seynois mesurent ce mépris affiché pour eux par MM. Lanfranchi et Giraud, les deux présidents successifs du Conseil départemental en fonction au cours de mes mandats de maire, je m'en tiendrai à rappeler que, pendant douze ans, j'ai chaque année tenté en vain d'obtenir un rendez-vous de leur part ou une réponse favorable à mon invitation à les recevoir à La Seyne pour évoquer avec eux les sujets à enjeux pour notre population.
Mais ni la ségrégation territoriale ni les mensonges n'étouffent la majorité départementale sortante. Le président Giraud était droit dans ses bottes, lors de son discours à l'occasion d'une assemblée des maires du Var, en affirmant qu'il avait rencontré chacun des maires du département, et qu'il était prêt à les revoir tous à nouveau.
Sans ajouter qu'il s'agissait dans son esprit de tous... sauf un. Celui de la deuxième ville du Var par sa population...
LES GAUCHES ET LES ÉCOLOGISTES EN ANTIDOTE
Une telle faute républicaine lourde ne saurait, comme le dit l'adage, être à moitié pardonnée. L'élection de juin sera l'occasion pour les Seynois, malgré la confession, quoiqu'involontaire et sans contrition, de la part de la maire, d'infliger à la droite varoise la pénitence qu'elle mérite pour ses faits de discrimination politique.
Les équipes des gauches et des écologistes qui se présentent autour des Seynois Olivier Andrau, Céline Ivaldi et Stéphane Sacco dans les deux cantons de La Seyne représentent le meilleur antidote au poison de la contrevérité et de la vengeance politicienne.