29 mai 2025 4 29 /05 /mai /2025 06:27

 

On m'a demandé mon sentiment sur la situation politique ubuesque que connaît La Seyne. Je partage les analyses de mes anciens adjoints Tony Civettini et Olivier Andrau qu'ils ont pu exprimer lors de la séance du conseil municipal destinée à élire le nouveau maire et en réponse à la presse écrite et audiovisuelle. On trouve leurs interventions dans les journaux et sur leurs sites et réseaux.

 

Mais, au-delà de leurs réactions ciblant à raison les stratégies des élus des droites et de leurs extrêmes, je m'autorise, parce que j'ai été tête de liste de l'équipe des gauches et de l'écologie battue en 2020 par la fameuse "Coalition des droites" aujourd'hui implosée, à donner mon sentiment sur les forfaitures successives de six de mes huit colistiers, leurs conséquences et l'avenir qui doit désormais se dessiner pour préparer une offre alternative à proposer en mars 2026 aux Seynois épris d'humanisme, de solidarité, de dynamisation économique et d'amélioration du cadre de vie.

 

Voici donc le communiqué que j'ai rédigé...

 

 

« La situation seynoise est suffisamment chaotique pour que, à l’avenir, les partis des gauches et de l'écologie préviennent fermement les faux pas.

 

« L’élection de Jo Minniti, auquel la courtoisie républicaine et la nécessité de continuité du service public me conduisent à souhaiter qu’il puisse mener sa mission, a encore montré la porosité assumée entre droite, droite extrême et extrême droite.

 

« C’est effrayant dans un contexte où La Seyne, avec ses 12 conseillers métropolitains, pourrait devoir jouer en 2026 un rôle de pivot à TPM pour prévenir l’arrivée aux commandes du “Grand Toulon” d’un populisme porteur d’idées contraires aux valeurs républicaines si, par malheur, le RN s’emparait de Toulon.

 

« Les divisions irréversibles de la droite la regardent. Mais les félonies de six des huit élus de la liste de gauche de 2020 m’interpellent. Dans l’un des deux camps ennemis, une ex-PRG et trois “ex-pôle écologiste” assument de cogérer la ville depuis deux ans avec une partie de la droite et une ancienne élue départementale FN et d’avoir maintenant été soutenus par un élu du RN. Une ex-PS et un écologiste, ayant à présent rejoint l’autre faction de droite, ne sont pas plus gênés de faire cause commune avec un autre ex-conseiller départemental FN et un élu souverainiste. Avec de telles girouettes irresponsables, aurais-je été capable de préserver l’unité de notre équipe comme ce fut le cas, sans faille, pendant 12 ans, si, en 2020, les Seynois m’avaient renouvelé leur confiance ?

 

« Désormais seuls les deux élus PCF et PS assument avec constance et dignité leurs mandats d’opposants aux errances des deux groupes ennemis de la pseudo-majorité droitière fracturée. Je les encourage à tenir bon et à se préparer, forts de leur honnêteté intellectuelle, leur droiture, leur probité, leur popularité et leur expérience d’anciens maires-adjoints, à constituer l’épine dorsale d’une équipe unique et unie qui, dans dix mois, aura la responsabilité de proposer aux Seynois humanistes et républicains la seule alternative crédible à la pétaudière actuelle qui aura fait perdre six ans au redressement de notre ville meurtrie.

 

« Au regard du péril populiste autoritaire qui les guette, La Seyne et la Métropole sont devenues un sujet d’intérêt national. Les instances centrales de tous les mouvements de gauche et de l’écologie doivent s’en emparer solidairement, en lien bien sûr avec leurs militants locaux et des citoyens humanistes de bonne volonté ayant fait leurs preuves dans la vie sociale et économique locale. »

 

 

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16 mai 2025 5 16 /05 /mai /2025 19:30

 

Il y aura suffisamment de commentateurs de l'actualité politique locale pour que je m'abstienne d'en rajouter. C'est d'ailleurs l'option retenue aussi par les élus socialistes, écologistes et communistes du conseil municipal, en cohérence avec la posture qui a été la leur depuis la genèse de cette affaire judiciaire qui conduit une nouvelle fois à braquer les projecteurs sur La Seyne et sa municipalité.

 

Olivier Andrau, Hakim Bouaksa, Anthony Civettini et Bouchra Reano ont néanmoins été amenés à faire part de leur indignation après la publication par la maire d'un communiqué mettant en cause ses opposants, les accusant d'avoir « dévoyé la justice » pour « prendre le pouvoir qu'ils sont incapables d'obtenir démocratiquement par les urnes ».

 

Je relaie ci-après le communiqué de nos élus communaux du Nouveau Front Populaire, dans lequel ils s'offusquent d'une telle grave accusation et invitent Madame Bicais à rectifier son propos...

 

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18 avril 2025 5 18 /04 /avril /2025 13:14

 

Je salue l’initiative des socialistes seynois de proposer à leurs partenaires de l‘ensemble des partis des gauches et des écologistes une élection primaire citoyenne pour la désignation de la tête de liste d’une union large et ouverte pour la municipale de La Seyne de 2026.

 

 

Les Seynoises et Seynois qui aspirent à un changement porteur d'un projet réaliste social, environnemental et démocratique pour la commune et la métropole seraient déçus, voire en colère, d’avoir à choisir entre plusieurs équipes dont les chances de gagner seraient très obérées par une incompréhensible concurrence.

 

Cette élection civique préfigurera un retour à la démocratie participative locale dont nos concitoyens ont été privés ces dernières années. Elle ne peut que recueillir l’assentiment de tous les partis et personnes progressistes. Soutenons-en l’idée.

 

 

 

 

(J'évoque les socialistes seynois, moi qui ai quitté le PS en 2018 avec la création du parti de la Gauche républicaine et socialiste [GRS] à la fondation duquel j'ai participé, mais j'aurais applaudi de même si l'initiative était venue d'un autre mouvement politique local. Aujourd'hui, ce sont les socialistes qui ont eu la bonne idée, demain ce seront d'autres qui mériteront que je soutienne leurs propositions. Comme je l'ai fait pendant 12 ans lorsque j'animais l'équipe plurielle et soudée qui a présidé aux destinées de La Seyne jusqu'en 2020.)

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29 mars 2025 6 29 /03 /mars /2025 11:44

 

Si ce n'était pas d'une totale mauvaise foi, ça prêterait à sourire tellement c'est gros ! Voilà que, en séance publique du conseil municipal, la maire a affirmé sans sourciller que la municipalité que j'animais de 2008 à 2020 « n'a rien fait » pour la Corniche de Tamaris. Et elle n'a pas craint d'aller plus loin dans la contrevérité en affirmant, droite dans ses bottes, que, parlant de moi en tant que son prédécesseur : « son objectif est de torpiller un projet qu'il n'a pas su mener en douze ans » !

 

Venant d'une ancienne élue d'une opposition qui n'a eu de cesse de mettre des bâtons dans les roues pour des projets comme celui du complexe de cinémas et d'hôtels de l'Atelier mécanique des anciens chantiers navals qu'elle a choisi d'abandonner alors qu'elle n'aurait plus eu qu'à en couper le ruban inaugural, cette sortie fallacieuse n'abusera personne.

 

Mais les plus récents Seynois pourraient la croire sur parole. C'est pourquoi je veux juste rappeler une réalité en trois épisodes...  

 

 

ÉPISODE 1 : 32 MILLIONS D'EUROS PROGRAMMÉS PAR LA MÉTROPOLE EN... 2018

 

C'est en 2018, deux ans avant la fin de mon mandat, que notre équipe a obtenu de la Métropole Toulon Provence Méditerranée qu'elle formalise son engagement dans un projet pluriannuel avec une programmation budgétaire estimée alors à 32 millions d'euros ainsi que le rappelle le document ci-dessous extrait du site Internet de la commune. On peut cliquer dessus pour l'agrandir.

 

CLIQUEZ POUR AGRANDIR

 

La maire d'aujourd'hui, avec les élus de droite alors minoritaires, ne pouvait faire moins qu'en prendre acte, se fendant même d'un peu enthousiaste « 32 millions c'est bien, mais ce n'est pas magique ! » dans le billet qu'elle a publié en novembre 2018 dans la page réservée aux opposants dans la revue municipale. Et qu'elle semble avoir aujourd'hui oublié...

 

CLIQUEZ POUR AGRANDIR

 

 

 

ÉPISODE 2 : UN PROGRAMME D'AMÉNAGEMENT EN... 2019

 

C'est en 2019, un an avant la fin de mon mandat, que les services de la Métropole Toulon Provence Méditerranée ont fait adopter un "document-programme" détaillant dans 93 pages les grandes orientations assignées à la rénovation de la Corniche, qui devaient être ensuite être traduites en pistes concrètes d'aménagement. Les plus intéressés des visiteurs de ce blog peuvent en prendre connaissance en cliquant sur l'image ci-dessous ou ICI.

 

CLIQUEZ POUR ACCÉDER AU DOCUMENT (93 pages)

 

Parallèlement, la Métropole confirmait son engagement à financer à la hauteur convenue, tout en indiquant que le chantier allait être de longue haleine, ainsi que sa directrice générale le soulignait au quotidien Var-matin :

 

 

 

ÉPISODE 3 : LE DÉBUT D'UNE PREMIÈRE PHASE EN... 2020

 

C'est en 2020, la dernière année de mon mandat, que le premier chantier a été engagé, sur le tronçon allant de l'Atelier mécanique à Bois Sacré, avec les aménagements routiers, ceux du futur site de transport en commun en site propre, un cheminement piétonnier et cyclable, de la végétalisation, et des aires de jeux sportifs pour les enfants et adolescents, le long de l'avenue Philippe-Giovannini. La maire d'aujourd'hui a pu l'inaugurer après quelques mois de travaux.

 

 

 

LES ÉPISODES SUIVANTS...

 

Les épisodes suivants sont de la responsabilité de l'équipe municipale élue en juillet 2020. La précédente, en tous cas, n'a pas failli à sa mission. C'est pourquoi on se demande si la maire d'aujourd'hui n'est pas une résidente nouvellement installée à La Seyne ignorant tout du passé.

 

Alors, faut-il rire ou pleurer quand, ne manquant pas d'air, elle s'adresse aux élus des gauches et de l'écologie après qu'un d'eux, le socialiste Olivier Andrau, s'est inquiété des réponses qu'elle comptait apporter aux légitimes inquiétudes sur le projet de la part de citoyens et des sept Comités d'intérêt local unanimes, en ces termes surréalistes : « Vous continuez dans l'immobilisme, dévoilant ainsi votre vraie ambition pour la ville : l'attentisme, le déclassement... » ?

 

Pitoyable et calamiteux.

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23 mars 2025 7 23 /03 /mars /2025 09:51

 

Les conseillers municipaux des gauches et de l'écologie de La Seyne s'emploient depuis cinq ans à jouer leur rôle d'opposition constructive. Ça ne semble pas facile dans une assemblée où la tension entre élus des groupes des droites, pourtant issus d'une unique équipe élue en 2020, s'exprime vivement à presque chaque réunion du conseil municipal, et où la maire, présidente de séance, a tendance à couper court aux échanges.

 

Dans ce contexte de dialogue impossible et d'invectives pathétiques entre anciens amis, les images diffusées sur les réseaux sociaux montrent que le public se fait désormais très rare, semblant lassé par un véritable déni de vie démocratique au sein de l'assemblée communale.

 

C'est pourquoi, pour tenter de restaurer un peu d'intérêt citoyen aux affaires de la ville, une initiative des élus de la liste PS-PCF-Verts-GRS-DVG mérite d'être relevée. Ils se proposent d'instaurer "la question du peuple", dont mon ancien adjoint, le socialiste Olivier Andrau, expose les modalités dans une petite vidéo.

 

Je ne saurais trop encourager les Seynoises et Seynois à s'en saisir...

 

 

DÉCOUVREZ "LA QUESTION DU PEUPLE" DANS UNE VIDÉO DE QUELQUES SECONDES ...

 

Olivier Andrau explique l'initiative en moins d'une minute dans une petite vidéo qu'on peut visualiser en cliquant sur l'image ci-dessous...

 

CLIQUEZ SUR L'IMAGE POUR ACCÉDER À LA VIDÉO

 

 

VOUS SOUHAITEZ POSER UNE "QUESTION DU PEUPLE" ?...

 

Deux solutions...

 

> en cliquant sur l'icône des commentaires en bas à droite de la vidéo sur la page facebook d'Olivier Andrau à laquelle vous aurez accédé en cliquant sur l'image ci-dessus

 

 

> en utilisant la page contact du blog d'Olivier Andrau accessible en cliquant ICI ou sur l'image ci-dessous...

 

CLIQUEZ ICI POUR ACCÉDER À LA PAGE CONTACT D'OLIVIER ANDRAU

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Démocratie locale et communication
10 mars 2025 1 10 /03 /mars /2025 10:03

 

Il faut reconnaître que c'est compliqué de concevoir une nouvelle Corniche de Tamaris répondant aux besoins et envies très divers de tous les usagers, tout en respectant les règlementations, notamment celles concernant le littoral, les voiries et le classement du site en espace patrimonial remarquable.

 

C'est la raison pour laquelle, sur cet enjeu comme sur tant d'autres, il est vital qu'un projet de compromis soit élaboré. Et ça passe immanquablement par un frein provisoire à la démarche afin de se donner le temps et les moyens d'une concertation populaire d'envergure, bien au-delà des réunions figées avec quelques associations et instances officielles.

 

C'est le sens que je décèle à la démarche tout à fait inédite d'une pétition lancée par l'ensemble des six comités d'intérêt local (CIL) de La Seyne. Pour que leurs membres et dirigeants bénévoles, généralement plus dans le dialogue que dans la contestation et l'exigence, en arrivent là, c'est à la fois que l'enjeu est majeur et qu'ils ressentent que la consultation des habitants ne s'est pas faite dans les règles. Voire que la maire n'en a que faire.

 

 

UN PROJET COMPLIQUÉ POUR LA CORNICHE DE TAMARIS

 

On peut comprendre que les techniciens de la Métropole ont dû se casser la tête pour accoucher d'un projet conjuguant les obligations découlant de la loi n° 2019-1428 du 24 décembre 2019 d’orientation des mobilités qui a créé une obligation de réalisation d’aménagements cyclables lors de la construction ou le réaménagement de voies, les contraintes de mise en valeur de la richesse architecturale, urbaine et paysagère terrestre et marine relevant des prescriptions de site patrimonial remarquable (SPR) incluses dans notre plan local d'urbanisme, les impératifs imposés par les ministères en charge de la mer, surtout que la baie du Lazaret combine des règles devant devant être respectées en matière de submersion marine, de défense, de préservation écologique et de continuité de l'activité piscicole et conchylicole, et les très minces possibilités de contournements viaires des tronçons trop étroits.

 

 

DES FONCTIONNAIRES QUI DOIVENT RESTER À LEUR PLACE...

 

Pour les connaître, je sais bien que les animateurs des CIL sont des gens responsables qui ne réclament pas l'impossible. Mais ils ont sûrement du mal à digérer les maladresses de langage toujours possibles de fonctionnaires tout à fait respectables qui sont envoyés en première ligne pour défendre leur travail de conception. Ainsi, un cadre territorial ne doit pas dire à des citoyens qu'ils n'ont pas à « remettre en cause des choix techniques faits par des ingénieurs compétents » ou les accuser de tenir « un discours de double jeu » (cf. Var-matin - 2 mars 2025). Or, en réalité, le problème résulte d'un déficit durable de volonté de la part des élus eux-mêmes de dialoguer et faire vivre réellement la démocratie participative à laquelle les Seynoises et Seynois sont habitués.

 

 

... MAIS DES ÉLUS QUI DOIVENT ANIMER LA DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE

 

Depuis 2020, on a réduit à néant ou presque les divers outils d'échanges d'avis, de choix opérés en commun, voire même, pour les "conseils citoyens" des quartiers en "politique de la ville", de participation active aux instances de décision pourtant imposée par la loi Lamy de 2014. Où sont les réunions trimestrielles des acteurs économiques ? Que sont devenus les comités d'usagers des services publics (transports, mobilités, enfance, etc.) ? Qu'est-il advenu du "club des associations" ? Quelles rencontres mensuelles perdurent dans tous les quartiers entre le maire et les habitants ? Depuis quand le collectif des CIL n'a-t-il plus été convié à participer aux choix structurants ? Où sont passés les agents qui faisaient vivre l'animation des quatre "comptoirs citoyens" avec leurs "conseils de quartiers" ?

 

La Métropole est une entité par nature éloignée des citoyens. Elle n'a pas forcément le réflexe de la démocratie participative. C'est aux maires et leurs adjoints qu'il appartient de manifester, par une implication personnelle forte et durable, leur volonté d'association la plus réelle et constante possible des habitants, associations et acteurs économiques et sociaux, aux décisions qui les concernent, des plus quotidiennes aux plus structurantes pour l'avenir.

 

 

UNE PÉTITION POUR APPELER À LA RAISON DÉMOCRATIQUE

 

L'équipe municipale ne le veut manifestement pas. La réplique de la maire rapportée dans le même article de Var-matin est édifiante de son état d'esprit : « On a l'impression d'un procès permanent », a-t-elle déclaré après avoir coupé court à toute possibilité d'amélioration du programme : « Ce n'est pas parce que quelques riverains voient ce projet d'un mauvais œil qu'on va le mettre au panier. » Fermez le ban !

 

Qu'elle ne s'étonne alors pas que, au-delà de « quelques riverains », les CIL de tous les quartiers, portant la parole de milliers de Seynoises et Seynois, passent à l'offensive. Au-delà des enjeux concrets qu'elle questionne, cette pétition est une harangue pour la raison démocratique.

 

 

On peut cliquer sur l'image ci-dessous pour y accéder...

 

CLIQUEZ POUR ACCÉDER À LA PÉTITION DES COMITÉS D'INTÉRÊT LOCAL

 

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7 mars 2025 5 07 /03 /mars /2025 07:15

 

Pathétique. C'est le qualificatif qui vient à l'esprit de celui, un tant soit peu averti de la gestion d'une commune, qui prend le temps de lire le rapport d'orientations budgétaires pour l'année 2025 que la maire de La Seyne a soumis ces jours derniers au conseil municipal.

 

C'est dommage que, depuis son élection, la maire ne prenne pas la peine, comme mon équipe l'a fait pendant douze ans, de tenir des réunions publiques pour informer sur la réalité des finances communales, répondre aux questions de ses administrés et, peut-être, entendre leurs aspirations. On me dira que les documents sont publics. C'est vrai, mais il faut avoir une lecture acérée pour comprendre ce qui, souvent, n'est pas clairement exposé, voire carrément occulté.

 

C'est pourquoi je salue l'initiative d'Olivier Andrau et ses collègues conseillers municipaux de l'opposition de gauche qui tiennent avec les citoyens qui le souhaitent des temps d'analyse des sujets importants mis à l'ordre du jour des réunions du conseil municipal. Et le rapport d'orientation du budget 2025 en est un. Voilà ce qu'il en ressort...

 

 

Comme le fameux rapport, bien que public, n'est pas encore mis en ligne sur le site de la commune au moment où je rédige ces lignes, on peut le consulter en cliquant ICI. Qu'on se rassure : ce document est vite lu, 7 pages sur 23 sont des considérations générales sur le contexte national, et chacune des 16 autres ne comporte en moyenne qu'une douzaine de lignes.

 

 

UN ÉTAT QUI COUPE LES VIVRES AUX COLLECTIVITÉS LOCALES

 

Il aura donc fallu aux élus de gauche débusquer dans ce rapport pathétique les éléments qui, derrière une neutralité de façade, attestent d'une situation qui, déjà pas brillante, va s'aggraver. Si la maire et ses adjoints des droites tant républicaine que macroniste sont mal à l'aise pour dénoncer les misères que le gouvernement de leurs amis fait subir aux collectivités locales, avec une baisse drastique des dotations, eux se sont chargés de le faire, au cours de la séance du conseil municipal, par la voix du socialiste Olivier Andrau, qui a aussi relevé que, s'il a supprimé la taxe d'habitation, l'État fait payer la note aux propriétaires par une augmentation de 16 % en trois ans de la taxe foncière. Leur analyse a aussi mis en évidence l'optimisme exagéré de la maire quant aux aides attendues du Département et de la Région qui « vont eux-mêmes subir la politique désastreuse du tour de vis que l’État inflige aux territoires ».

 

 

DES PERSPECTIVES INCOHÉRENTES DE DÉPENSES METTANT À MAL L'ÉPARGNE

 

Leur évaluation des orientations budgétaires a également porté sur l'incohérence quant aux charges de personnel dont la maire prétend réduire les effectifs alors qu'elle prévoit « l’embauche de personnels pour la police, les espaces sportifs, la salubrité urbaine, la propreté des équipements municipaux, les écoles, ou les crèches ». Il en est de même des dépenses de fonctionnement des services présentées par la maire comme en baisse de 3 %, ce qui n'est en fait qu'un artifice obtenu par une économie de 600.000 euros réalisée par la force des choses par l'arrêt du fonctionnement du centre aquatique, sans lequel les surcoûts de « communication et des événements nouveaux et coûteux comme le festival Bonaparte », ou « de nouvelles dépenses de fonctionnement comme la location de véhicules » auraient entraîné une hausse de l'ordre de 1,5 à 2 % insupportable au égard de la baisse des recettes.

 

Olivier Andrau a enfin pointé « le poids des intérêts des emprunts (...) reparti à la hausse », et la charge accrue de l'amende infligée par l'État, portée à « un million d’euros pour non-respect de l’obligation légale de 25 % de logements à loyers modérés », demandant comment, dans un tel contexte de baisse des recettes et de hausse des dépenses, la maire compte dégager des épargnes brute et nette annoncées « à hauteur de plus de 10 millions d’euros » pour les investissements et le remboursement de la dette, et craignant ainsi une grave « insincérité du budget ».

 

 

LE SÉRIEUX DES ÉLUS DE GAUCHE LANCEURS D'ALERTES BUDGÉTAIRES

 

Il faut saluer l'objectivité et la compétence analytique de ces élus d'opposition qui ont, cette fois encore, rempli avec calme, respect des personnes et argumentation construite, le rôle de lanceurs d'alerte, se distinguant d'autres groupes d'opposition, dont celui des minoritaires de droite dissidents de la majorité, qui cultivent souvent l'invective, certes en réponse à une posture défensive parfois violente de la part d'une maire et son équipe réduite qui semblent aux abois et ne parviennent plus à donner le change d'une sérénité perdue. J'invite les visiteurs de mon blog à suivre en vidéo l'intervention posée et construite d'Olivier Andrau sur son blog EN CLIQUANT ICI ou sur l'image ci-dessous.

 

 

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28 février 2025 5 28 /02 /février /2025 11:22

 

Dans un précédent article de ce blog, je partageais mon analyse – rapide et incomplète – du projet de modification du plan local d'urbanisme de La Seyne soumis jusqu'à la mi-mars à une enquête publique à laquelle nos concitoyens sont invités à participer.

 

À mi-chemin de l'enquête, plusieurs de nos concitoyens se sont exprimés pour réaffirmer leurs refus que certains secteurs soient ouverts à l'urbanisation. Leur position est respectable. A contrario, étrangement, alors que beaucoup de gens évoquent régulièrement leur angoisse face à l'accès à un logement, au moment où j'écris ces lignes, je suis bien seul à avoir fait connaître mon avis de la nécessité de rechercher l'harmonie entre création d'habitats, entre autres sociaux, et préservation du cadre environnemental (voir mon avis EN CLIQUANT ICI).

 

Quelles que soient les visions des uns et des autres – et il y a de vraies divergences entre Seynois –, cette démarche de démocratie participative est utile et je ne peux qu'inciter le maximum de nos concitoyens à s'en saisir.

 

 

Pour permettre au plus grand nombre de prendre connaissance des changements envisagés, la Métropole et la Ville de La Seyne ont ouvert la possibilité, au lieu de se rendre à la Maison de l'Habitat où se trouve le registre où chacun peut noter ses avis, suggestions et demandes, de consulter le dossier complet sur le site Internet de la commune et d'adresser ses observations, propositions et contre-propositions par courriel. On dispose de tous les éléments EN CLIQUANT ICI.

 

 

DISPOSER D'UN LOGEMENT DÉCENT EST UN OBJECTIF À VALEUR CONSTITUTIONNELLE

 

J'ai donc, pour ma part, déploré que soit purement et simplement abandonné le projet d'une petite opération de 145 logements, du social au bon standing, très encadrée, très bien intégrée dans le paysage et très respectueuse de la nature, sur une parcelle de 3 hectares au quartier Mauvèou, ouverte à l'urbanisation en 2006 par mon prédécesseur Arthur Paecht, maire de droite de La Seyne, sans que quiconque n'y ait trouvé à redire, alors même qu'il était possible d'y bâtir plus du double d'appartements que le nombre que mon équipe a fixé comme limite en 2019. En prévoyant d'en faire une zone agricole, ce qui en soi est louable, on figerait définitivement dans cette mono-fonctionnalité ce secteur, un des rares de la moitié sud de la commune où il est encore possible de conjuguer avec harmonie une valorisation d'un espace naturel avec la possibilité d'une petite activité agricole et une réponse au besoin criant d'habitat socialement mixte. C'est pourquoi j'ai plaidé pour qu'on classe ce foncier en zonage AU, c'est-à-dire susceptible d'une urbanisation future, quitte à ce qu'on réduise encore le nombre des logements constructibles. J'invite les visiteurs de mon blog à consulter le petit dossier de ce qui avait été projeté dans le plan d'urbanisme de 2019 EN CLIQUANT ICI.

 

 

SEYNOIS, EXPRIMONS-NOUS SUR LE DEVENIR DE NOTRE TERROIR !

 

S'il est à La Seyne des gens ou des associations qui, comme moi, pensent qu'il y est toujours possible de trouver un moyen terme entre sanctuarisation extrême et nécessité de contribuer à faire une réalité de la décision de 1995 du Conseil constitutionnel considérant que « la possibilité de disposer d’un logement décent est un objectif à valeur constitutionnelle », je les encourage à l'écrire avant le 14 mars, soit en se rendant à la Maison de l'Habitat pour le noter sur le registre, soit en adressant un courrier postal (Maison de l'Habitat, 1, rue République, 83500 La Seyne-sur-Mer), soit en adressant un courriel à la commissaire-enquêtrice EN CLIQUANT ICI. Une simple phrase suffit comme le montrent deux exemples d'avis contraires à celui que j'espère voir exprimé que je propose de lire EN CLIQUANT ICI.

 

Donnons-nous toutes les chances d'avancer vers une ville fraternelle et équilibrée, où les droits fondamentaux seront respectés, et où les réponses aux besoins du plus grand nombre primeront sur les intérêts particuliers. On a là une occasion d'agir utilement en ce sens. Ne nous en privons pas.

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27 janvier 2025 1 27 /01 /janvier /2025 10:12

 

À la lecture d'un article de Var-matin d'il y a une douzaine de jours (le lire en cliquant ICI), il semblerait que la Ville de La Seyne déplore que les maires de France, au travers de leurs diverses associations qui ont récemment interpelé le gouvernement sur l'urgence de moyens pour les quartiers populaires fragiles, ne soient guère préoccupés par les enjeux de sécurité et de tranquillité publique. Et les exhorte à se saisir du sujet.

 

Qu'on se rassure. Les maires de France n'ont pas attendu ce sage conseil seynois. Si, en revanche, ils se mêlaient de juger la vie de notre municipalité, ce qui n'est pas dans les usages, ils pourraient se demander si ressasser la question de l'insécurité, dans la revue municipale, sur les réseaux sociaux et dans la presse, est le meilleur moyen d'éviter que les citoyens ne finissent par choisir le pire, c'est-à-dire l'extrême-droite ultrasécuritaire, stigmatisante de boucs émissaires, adepte de la relégation et – elle le prouve là où elle gère des communes – dévastatrice du tissu associatif et public qui assure de la cohésion sociale et la prévention des déviances par l'émancipation des gens.

 

 

L'incompréhensible sortie de la municipalité seynoise résulte d'un communiqué de presse (le lire en cliquant ICI) publié à la mi-décembre par les six associations nationales pluralistes de maires et présidents d'intercommunalités, inquiètes de la tournure prise par les perspectives budgétaires concernant les moyens de l'accompagnement social des habitants, de la rénovation urbaine et du service public dans les quartiers prioritaires pour 2025.

 

Ces gens-là ne sont pas de dangereux doux rêveurs adeptes du laisser aller. Parmi les douze présidents et premiers vice-présidents de ces six associations, on compte un Les Républicains, quatre Divers droite, deux centristes, quatre socialistes et un communiste. Et le président de la plus importante de ces associations, l'Association des maires de France (AMF), est David Lisnard, maire de Cannes, ville championne de France en nombre de caméras de surveillance et de policiers municipaux par habitant.

 

 

IL EST RISQUÉ DE PROMOUVOIR L'IDÉE QUE LES MAIRES FONT FI DE LA SÉCURITÉ

 

D'ailleurs, si la municipalité de La Seyne n’avait pas quitté dès son élection en 2020 l’Association des maires Ville & Banlieue de France, l'une des signataires du communiqué où se retrouvent des élus de toutes sensibilités pour analyser les situations urbaines, envisager des solutions et peser sur l’État pour qu’il engage les moyens indispensables, elle saurait que les maires sont loin de se désintéresser des enjeux de tranquillité et de sécurité.

 

Ils en font même un sujet prioritaire. En témoignent les demandes de Ville & Banlieue aux gouvernements, dont plusieurs ont été retenues, considérant que « c’est par un engagement permanent de terrain des moyens régaliens renforcés de la tranquillité publique, de la sécurité, de la sûreté, du renseignement, de l’investigation, de la justice, de la protection judiciaire et de la probation, que l’État affirmera, par ces solutions pertinentes, sa réponse aux anathèmes jetés et aux envolées aussi simplistes et stigmatisantes qu’inopérantes. » (2022)

 

 

LA SEYNE RECONNUE POUR SA POLITIQUE DE SÛRETÉ, MAIS CE N'EST PAS NOUVEAU !

 

Ce sont ces exigences des maires de droite et de gauche de création en 2012 de “zones de sécurité prioritaire” devenues “quartiers de reconquête républicaine” qui ont permis aux services de police et de justice des sites fragiles de notre Métropole de disposer de moyens humains et logistiques significatifs. Ville & Banlieue est aussi à l’origine des conventions de partenariat entre police nationale, police municipale et justice, comme celle dont La Seyne bénéficie depuis 2014.

 

Au cours du précédent mandat municipal, en 2018, La Seyne a d’ailleurs été choisie du fait de sa politique reconnue de prévention et sûreté urbaine pour accueillir l’étape “sécurité” du Tour de France Territoires Gagnants, conférence nationale de 300 maires, élus et fonctionnaires, qui ont élaboré le programme « Agir fermement pour la sécurité et la justice » du Plan Borloo pour les quartiers vulnérables.

 

Et les maires continuent à partager les analyses des situations de leurs villes et à chercher ensemble des solutions à proposer à l'État. Les élus de La Seyne pourraient d'ailleurs prendre attache avec la Métropole dont notre commune fait partie et dont une représentante, quatre jours avant la publication du pamphlet alarmiste de la municipalité seynoise, travaillait encore au sein de la commission “Sécurité et tranquillité publiques” de l'association Ville & Banlieue (lire le compte-rendu en cliquant ICI).

 

 

PRÉFÉRER LA PROTECTION RÉPUBLICAINE À LA SURENCHÈRE SÉCURITAIRE

 

Ainsi, ce n’est donc pas parce que les maires républicains considèrent dans leur grande majorité que les meilleurs moyens de prévenir les déviances sont de garantir une éducation et un emploi, un logement décent et un cadre de vie correct, un accès aux énergies et aux mobilités, une bonne santé et une aide sociale, une offre de culture et de sport, une vie associative et des services publics, qu’ils ignorent les besoins de lutte contre les méfaits, la criminalité et leurs conséquences.

 

Ces mêmes maires et leurs adjoints, néanmoins, s'astreignent à ne pas trop en faire en matière de communication, pour éviter que les gens, qui optent souvent pour l'original plutôt que la copie, ne préfèrent à la protection républicaine qui leur est due l'offre d'extrême-droite de surenchère sécuritaire, privatrice des libertés civiques et destructrice des moyens de l'émancipation citoyenne. Ça devrait être aussi vrai à La Seyne.

 

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14 novembre 2024 4 14 /11 /novembre /2024 11:14

 

Conduire un programme de rénovation urbaine dans un quartier périphérique de logement social, c'est déjà long, compliqué et jamais totalement satisfaisant. On l'a vu avec la requalification de Berthe. Mais, l'exemple du cœur historique de Toulon en atteste, mener pareil projet pour un centre ancien dégradé est une mission encore plus ardue, complexe, coûteuse, et de très longue haleine.

 

Les habitants et usagers peuvent le comprendre si on le leur explique et si, comme le prévoit d'ailleurs la loi, on les associe en permanence à la définition et au suivi du programme. Ça suppose de la clarté, de l'objectivité, et une astreinte à ne pas en faire un enjeu de vile politicaillerie. Mais certains ne peuvent se passer de provoquer.

 

C'est ainsi que j'ai dû répondre à des déclarations publiques fallacieuses d'un adjoint à la maire de La Seyne...

 

 

Dans son édition du 11 novembre, le quotidien Var-matin a rapporté des propos de ce représentant de la municipalité lors d'une réunion du comité d'intérêt local du centre-ville. Si certaines de ses affirmations étaient indiscutables, d'autres, en revanche, relevaient de la pure fantaisie. Autant, et ma pratique de la démocratie de proximité l'a montré au cours des douze années de mes deux mandats de maire, j'accepte la critique dès lors qu'elle est fondée, autant la polémique s'appuyant sur des contrevérités m'insupporte.

 

Je laisserai chacun juger, à partir des articles du quotidien local, celui exposant les propos de l'adjoint, et celui rapportant mes précisions sur les trois points contradictoires : encadré de  bleu , le contenu du programme de rénovation urbaine, encadré de  rouge , les causes du retard du projet, et, encadré de  vert , la réalité des personnes sans-abri. On peut cliquer dessus pour agrandir.

 

 

CLIQUEZ SUR LES ARTICLES POUR LES AGRANDIR

 

Comme le journaliste l'a repris de ma communication, « les élus RN présents ont dû boire du petit lait », car, avec un tel allié libéral, ils n'ont pas besoin de promouvoir leurs idées de stigmatisation. À propos de ces présences, s'il n'est pas protocolairement anormal que le député de la circonscription ait été convié à cette réunion, il serait intéressant de savoir si le conseiller municipal du même parti d'extrême-droite, siégeant dans la minorité municipale, s'est lui-même invité (peut-être réside-t-il dans le centre-ville ?), ou s'il a été convié par les organisateurs, auquel cas ceux-ci auraient pu, dans un souci de neutralité et d'égalité auquel une association doit s'astreindre, solliciter les élus des autres groupes minoritaires du conseil municipal...

 

Mais ça, c'est une autre histoire.

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