Un tiers seulement des électeurs seynois inscrits se sont rendus dans les bureaux de vote le 15 mars dernier pour le premier tour de l'élection municipale. C'est inhabituellement très peu pour un scrutin local. Il est nécessaire que, pour le second tour du 28 juin, nos concitoyens en âge de voter soient rassurés quant aux mesures prises en matière de sécurité sanitaire.
C'est pourquoi j'ai demandé à nos services de créer, comme le font les promoteurs immobiliers en faisant visiter un « appartement-témoin », une sorte de « bureau de vote témoin » mettant en évidence les aménagements et organisations qui permettront aux Seynois d'accomplir leur devoir citoyen en toute quiétude...
Les chiffres continuent à le confirmer : les Seynois ont été très raisonnables tout au long de l'épidémie de coronavirus. Il y a eu 287 décès parmi nos concitoyens entre la mi-mars et aujourd'hui, ce qui représente 8% de moins par rapport à la même période de 2019 où 311 avaient été dénombrés.
Si l'évolution positive de la pandémie et les deux distributions de masques gratuits devraient rassurer le plus grand nombre, on peut toutefois craindre, au regard des précautions auxquelles les Seynois se sont astreints depuis près de trois mois, que certains d'entre eux soient encore hésitants à se rendre dans un lieu où beaucoup de personnes se succèderont. Il faut donc que la sérénité leur soit assurée pour exercer leur droit, qui est aussi un devoir civique.
Les élus qui ont le devoir de présider les bureaux de vote, les représentants des listes candidates qui seront présents toute la journée pour veiller au bon déroulement du scrutin, les personnels municipaux qui assureront la logistique, et les scrutateurs qui seront volontaires pour le dépouillement, doivent également assurer leurs missions l'esprit tranquille quant au risque de contamination.
Nos fonctionnaires territoriaux, dans une belle mobilisation volontaire de plusieurs services qui ont bien coopéré et fait preuve d'une belle imagination, ont donc répondu à ma demande de garantir une parfaite sécurité. Les photos qui illustrent cet article donnent une idée des précautions prises.
Les salles feront l'objet de désinfection pendant les deux jours précédant le scrutin, les cheminements seront organisés pour éviter tout croisement de personnes, des écrans de plexiglas ont été fabriqués pour être installés aux tables d'accueil et de vote, les personnels seront dotés de gants, de lingettes, de masques chirurgicaux et de visières en plastique, les contrôles d'identité se feront sans contact avec les documents personnels, chacun pourra venir avec son propre stylo pour signer le cahier d'émargement, même si nous disposerons d'un nombre suffisant de stylos qui seront désinfectés tout au long de la journée comme tous les matériels et espaces, les distances de sécurité seront matérialisées, le port du masque pour les électeurs sera de rigueur, du gel hydroalcoolique sera à disposition aux entrées et aux sorties. En outre, pour les utilisateurs habituels des lieux de vote, notamment les écoles, il sera procédé à une désinfection intégrale pendant les deux jours qui suivront celui du scrutin. Et une formation spécifique sera dispensée à toutes les personnes devant assurer le fonctionnement du vote.
Qu'on se le dise donc : voter le 28 juin ne sera pas plus un acte à risque qu'aller acheter sa baguette de pain. En cette année particulière, voter sera comme d'habitude un droit, mais également un devoir citoyen que chacun pourra accomplir dans la sérénité.
Dans notre pays, la presse bénéficie de la liberté précieuse que les textes fondateurs de notre nation républicaine lui octroient. Cette liberté découle de deux droit sacrés : la liberté d'opinion et la liberté d'expression.
Nous avons la chance, dans notre pays démocratique, d'avoir gravé cette liberté essentielle dans le marbre de la déclaration française des droits de l'homme et du citoyen de 1789 et, à l'échelle de la planète, de l'avoir en objectif, encore à atteindre dans trop de pays, dans la déclaration universelle des droits de l'homme.
Mais droit à la liberté n'exclut pas devoir d'éthique et d'honnêteté intellectuelle...
En plus de quarante ans d'engagement public, associatif, syndical ou politique, je ne me suis jamais permis de porter au grand jour un jugement sur un écrit d'un organe de presse, même s'il m'est parfois arrivé de signifier oralement, dans la discrétion d'un échange duel et respectueux, à tel ou tel journaliste, que ce qu'il avait traduit de mes actes, propos ou écrits ne correspondait pas vraiment à la réalité.
À la presse d'opinion, je n'ai jamais reproché de porter tel jugement subjectif sur les faits que j'ai commis ou impulsés. C'est aussi son rôle de susciter, par des prises de position engagées, la réflexion dialectique des lecteurs, l'éveil de leurs consciences et la forge de leurs convictions. C'est une belle œuvre d'éducation populaire qui est précieuse.
TRAITEMENT OBJECTIF DE L'INFORMATION : MON ŒIL !
Mais quelle ne fut pas ma stupéfaction de découvrir le titre d'un article paru ce mardi dans le quotidien Var-matin donnant à croire de façon explicite au lecteur que la Ville maltraiterait ses écoliers bénéficiaires de la restauration scolaire en les nourrissant « au pain et à l'eau » !
Je sais que ce n'est sûrement pas le journaliste qui est l'auteur de ce titre malveillant et totalement fallacieux. Ou alors a-t-il agi sous pression ! Le contenu de l'article et le sous-titre de la photo d'illustration, à eux seuls, démentent d'ailleurs cette affirmation insensée. Il y a manifestement dans les hautes sphères de la rédaction de ce quotidien une personne, en charge de ce que les professionnels appellent la « titraille », qui a délibérément choisi de nuire à l'image de l'équipe municipale et des fonctionnaires communaux.
En cette période d'entre deux tours d'une élection, ça s'appelle un parti pris politicien. C'est contraire à l'éthique et l'honnêteté intellectuelle qui doivent présider, de façon intangible, à la rédaction d'un quotidien qui revendique d'être un « réseau social depuis 1945 » et dont l'assemblée générale des rédacteurs a voté il y a dix ans une motion appelant à en finir avec « l'orientation politicienne » de sa direction dont la ligne éditoriale était jugée « en contradiction avec le traitement objectif de l'information ».
LA DIRECTION DE LA RÉDACTION DE VAR-MATIN EN CAMPAGNE ÉLECTORALE
Une décennie plus tard, la preuve est apportée que rien n'est jamais acquis...
Je suis donc dans l'obligation de m'élever contre cette pratique d'un autre âge. Et surtout de rétablir la vérité qui, d'ailleurs, je le répète, n'a pas été travestie par le journaliste lui-même dans le corps de son article...
Et j'assume d'avoir publié ci-dessus une copie d'écran de l'article en question (d'ailleurs délibérément illisible, à l'exception du titre objet de mon courroux), dérogeant la règle à laquelle je m'astreins habituellement de soutenir la presse régionale en ne reproduisant pas ses publications sur mon blog.
Rien ne dit que ça va marcher. C'est bien pour cela que ça s'appelle des « tests ». Pourtant il serait bête de se priver de l'offre que l'État a faite aux collectivités locales de profiter de la moindre circulation automobile, en cette phase de crise sanitaire, pour installer des aménagements cyclables provisoires.
Certains m'ont dit qu'il est hasardeux de se lancer dans une expérimentation en période électorale. Les électeurs automobilistes, qui risquent de voir leurs trajets ralentis, sont plus nombreux que les électeurs cyclistes !
Tant pis : ce n'est pas le candidat à l'élection municipale, mais le maire en exercice, vice-président de la Métropole, qui considère que, pour une fois qu'une aide de l'État est proposée, il faut saisir la balle au bond.
Dans le cadre d'un « plan vélo » national, le gouvernement a non seulement décidé d'aider les particuliers à se mettre ou se remettre à la pratique de la bicyclette en finançant des réparations de cycles et des leçons pour apprendre ou réapprendre à pédaler, mais aussi d'accompagner financièrement les territoires voulant tester des pistes et voies cyclables, des « voies vertes » destinées à l'usage mixte des piétons et cyclistes, des zones de rencontre à 20 km/h, et autres aménagements urbains incitant à un usage plus sûr des deux roues sans moteur.
UNE EXPÉRIMENTATION À DURÉE LIMITÉE POUR ENVISAGER L'AVENIR
Grâce à un financement de la signalétique nécessaire, il est proposé d'effectuer des tests grandeur nature de voies de circulation réservées aux cyclistes ou partagées avec les bus ou les piétons. Ce sera en durée limitée. C'est pour cela que les marquages au sol et les panneaux et panonceaux seront de couleur jaune, conformément au code de la route. À l'issue de l'expérience, on évaluera et on pourra décider de pérenniser, modifier ou supprimer ces aménagements routiers urbains.
Après l'accord de principe de la Métropole, compétente en matière de voiries, nos adjoints et conseillers métropolitains Claude Astore et Denise Reverdito ont travaillé avec Gérald Pacarin et Sylvie Levesque, fonctionnaires très motivés du pôle technique de TPM, et avec François Bonny, l'un de nos concitoyens très engagé dans les mouvements de promotion de l'usage du vélo. Un schéma général des possibles de l'immédiat et de ceux du moyen terme a été élaboré. La mise en place sera effective, de façon progressive, dès que les équipements nécessaires auront été réceptionnés.
LE RÉSULTAT D'UNE CONCERTATION AVEC LES USAGERS
C'est cette même démarche de concertation avec les « usagers experts » et les services métropolitains en charge du « plan vélo de TPM » que la conseillère départementale Nathalie Bicais aurait été bien inspirée d'adopter avant de faire réaliser, sur la voirie départementale des Sablettes à Mar Vivo, un terre-plein central planté de quelques palmiers, certes agréable à la vue, mais ayant « consommé » la surface nécessaire à la réalisation, à cet endroit, du tronçon de la voie cyclable devant relier Saint-Mandrier à La Seyne-centre d'une part, et à Six-Fours de l'autre...
Mais qu'importe. Nous, nous avançons en concertation et en fonction des opportunités. Le schéma général de ces aménagements provisoires est en cours de finalisation. Une présentation sera faite sous peu à la presse locale et par les supports de communication communaux. Des affichages explicatifs complèteront l'information.
L'OCCASION DE SE METTRE OU SE REMETTRE AU VÉLO
Dans l'attente, j'invite les Seynois à sortir leurs vélos poussiéreux du fond de leurs garages, et profiter de l'aide financière de l'État à leur remise en état par des professionnels agréés ou à des « leçons pour se remettre en selle » assurées par des moniteurs spécialisés.
On trouvera toutes indications utiles sur le site officiel du gouvernement spécialement dédié à cette expérimentation « coup de pouce vélo » qui, entre autres, guide vers la douzaine de réparateurs agréés des alentours de La Seyne (dont deux Seynois) et les moniteurs qualifiés de notre environnement local (dont un Seynois).
Si, en plus, c'est l'occasion de soutenir l'activité commerciale et artisanale locale, fragilisée par la crise sanitaire, nous aurons joint l'utile à l'agréable...
C'est chose faite. On n'aura guère eu de mal à croiser les projets des deux équipes de la gauche et de l'écologie que Luc Patentreger d'une part, et Cécile Jourda et moi d'autre part, animions pour le premier tour de scrutin, pour en faire émerger une synthèse devenue une perspective partagée.
C'est bien sûr humainement un peu plus difficile de constituer une liste de 49 coéquipiers à partir de 98 volontaires engagés pour le premier tour. Les aspirations individuelles, les représentativités de sensibilités, les diversités d'âges, de quartiers et de métiers, la parité de genre, sont autant d'ingrédients d'une émulsion complexe à réaliser. Mais le sens des responsabilités a prévalu. Grand merci à ceux qui se sont employés à cette mission et à ceux de chaque équipe qui ont accepté de céder leur place.
Voici le communiqué que nous avons publié en commun ce mardi soir...
Le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur l'ont annoncé à la mi-journée de ce vendredi.
Sauf redémarrage de l'épidémie, le second tour des élections municipales aura lieu le 28 juin.
Après les services publics que nous faisons redémarrer peu à peu, après la réouverture progressive des espaces communs, place à un regain de la démocratie, en prenant toutes les précautions, tant pour la campagne que pour le scrutin.
Les diverses hypothèses pour l'achèvement du processus électoral avaient toutes des avantages et des inconvénients pour les nécessités de la santé publique et de l'exercice démocratique.
Il est bien que l'exécutif ait pris une décision. Je me refuse à l'évaluer à l'aune des intérêts ou des désavantages stratégiques qu'elle pourrait avoir pour le candidat que je suis.
Pour l'heure, la seule chose qui compte à mes yeux, c’est d’assumer ma fonction de maire. Avec nos fonctionnaires, dont je salue le dévouement et le sérieux, en lien avec les autorités de l'État, je veux garantir aux Seynois des conditions de vote sécurisées, comme nous le faisons pour les écoles, les crèches, les plages, et tous les services et lieux publics qui rouvrent progressivement.
Tout sera mis en place pour que nul n’ait à s’inquiéter pour sa santé lorsqu’il exercera son devoir et son droit de citoyen. Et pour ceux qui seraient malades, fragilisés après l'avoir été, ou porteurs du virus, il devront pouvoir, le plus simplement possible, confier à d'autres électeurs de confiance le soin de voter à leur place.
Je demande enfin aux candidats et leurs équipes de respecter scrupuleusement, dès à présent et pour les semaines à venir, les règles de prévention sanitaire lors de la campagne électorale.
Cette année, on se protègera en ne suivant pas à la lettre Jacques Chirac nous disant que « le contact humain est le véhicule essentiel de la démocratie », mais on aura, plus que jamais, le devoir de faire vivre ce droit républicain durement acquis par nos anciens. Il nous faut tous continuer à être des citoyens.
De nombreuses questions se posent à nos concitoyens sur le présent et l'avenir de la crise du coronavirus. Je le répète, nous sommes dans l'attente des consignes du gouvernement pour les traduire au concret dans notre commune et notre métropole.
Une mairie ne décide pas elle-même. Son rôle, en pareille circonstance, est d'appliquer les décisions prises par le gouvernement.
On devrait en savoir plus dans la semaine du 27 avril. Pour l'instant, au regard des informations dont les maires disposent, je me propose d'exposer ce qu'il en est, mais qui est susceptible d'évoluer au fur et à mesure que les conditions du « décloisonnement » seront annoncées par les services de l'État...
Bien que l'ensemble des informations sont normalement disponibles pour le grand public, j'apporte ma contribution via mon blog en présentant par ordre alphabétique, sujet par sujet, l'état de ce que nous savons à ce jour, pour répondre aux questionnements les plus fréquents qui nous parviennent.
Cette liste, de A à Z, pourra être complétée et mise à jour au fur et à mesure des recommandations, obligations et interdictions, qui seront données par l'État.
“Les jours heureux” ! Pour un maire d'une commune qui vit les inégalités, les références du Président de la République au programme protecteur du Conseil National de la Résistance, en matière sociale, éducative, économique, démocratique, d'indépendance nationale, et, au-delà, environnementale et de soutien aux pays pauvres, que nos ainés des années 1940 et de l'époque coloniale ne pouvaient envisager, laissent rêveur. Mais chiche pour l'après, oh combien !
L'urgence est pour l'heure à la précaution et aux contrôles, dont le Président a rappelé qu'ils ne peuvent souffrir de dérogation ou d'adaptation en fonction des publics, à la recherche pour les soins et les vaccins, et à la livraison d'équipements-barrières fournis à tous par la Nation, avant le début du “déconfinement progressif” annoncé pour le 11 mai. Le Président l'a dit, on en a pour des mois. Il faut donc que l'État accélère ses aides annoncées aux plus humbles et aux entreprises, à commencer par le commerce, le tourisme et l'industrie qui sont chez nous vitaux.
La démocratie républicaine ne doit pas non plus être oubliée. Fût-ce par des moyens appropriés à la prévention, le cadre général des mesures annoncées aurait gagné à résulter d'un débat parlementaire. Il n'est pas trop tard.
Et l'urgence ne doit pas plus justifier des mesures durables d'exception aux libertés individuelles et collectives. Faire respecter le confinement par l'information et la sanction est une chose, “pister” chacun par son smartphone au nom de la sécurité de tous serait dangereux. Tout comme l'est la suspension de l'obligation pour les opérateurs de téléphonie de transmettre aux maires le dossier d'information sur leurs modifications de réseaux, peut-être nécessaires à l'heure du télétravail, mais propices aux excès d'augmentation de puissance néfastes à la santé publique si certains “oubliaient” de revenir dessus à l'issue de la crise.
Le Président a enfin évoqué à plusieurs reprises les maires. Sa reconnaissance de notre rôle est importante. Nous ne nous déroberons pas plus demain qu'aujourd'hui. Mais aux inégalités sociales s'ajoutent les inégalités entre territoires, celles qui font, par exemple, que certaines communes peuvent acquérir beaucoup de masques et d'autres presque pas en attendant les dotations nationales. C'est aussi à l'État à compenser ces distorsions pour que le même service soit rendu à tous de façon égalitaire. Le président de notre métropole toulonnaise l'a rappelé à juste titre : “Il ne peut pas y avoir une République par commune.”
Le Président a conclu en disant “sachons nous réinventer”. Faisons-le, pour gagner en respect et en croissance des fondements républicains et démocratiques de notre société et de notre économie dans un contexte d'indépendance nationale à reconquérir. Puisqu'il les a évoqués, les “Jours heureux” offrent des pistes utiles...
J'étais à mille lieues d'imaginer pas que ma proposition aux minorités municipales de suivre avec la majorité la situation épidémique locale dans le cadre d'un « comité de suivi de la crise sanitaire » allait être qualifiée publiquement de « politique politicienne de bas étage » par un candidat à l'élection municipale.
Il s'agissait simplement de tenir au courant les élus de notre conseil municipal de la réalité de la situation, des initiatives de notre « cellule opérationnelle de crise » que font fonctionner avec un dévouement exceptionnel les cadres de notre mairie pour répondre aux innombrables besoins de notre population, et de recueillir avis et suggestions.
Les Seynois ont bien d'autres soucis en ce moment, mais je ne peux laisser tenir de tels propos sans y répondre avec précision. Et surtout avec calme...
Je ne vais pas regretter ma démarche, conforme à celle qui a toujours été la mienne de respect et d'association des oppositions, qui ont à plusieurs reprises depuis douze ans reconnu mon souci de démocratie interne, et encore moins revenir en arrière, mais j'invite d'emblée chacun à ne pas se tromper de temporalité.
La campagne électorale est suspendue. On ne sait pas quand se déroulera le deuxième tour, ni même s'il ne faudra pas tout recommencer avec l'annulation du premier. Et, si certains ne l'ont pas compris, qu'ils sachent que notre « comité de suivi de la crise sanitaire » ne sera pas le plateau télévisé d'un débat politique public. Je suis mobilisé à 100 % sur les problèmes du moment avec nos fonctionnaires, nos associations et nos volontaires. Nous avons besoin de sérénité.
LA RÉALITÉ DES CHOSES, POUR SE FAIRE UNE IDÉE DE MA « POLITIQUE DE BAS ÉTAGE »
Je dois tout de même, avant de clore définitivement le sujet, porter à la connaissance de tous l'ensemble des éléments factuels sur la démarche que j'ai imaginée.
1°) C'est à partir d'un échange avec une conseillère régionale et municipale élue de la liste UMP-UDI de 2014 que j'ai mûri l'idée d'une instance de suivi ouverte à toutes les sensibilités ;
2°) Pour ne pas troubler le travail considérable que conduisent les cadres et agents municipaux qui sont mobilisés 24 heures sur 24 pour gérer la situation de crise, j'ai tenu à m'assurer qu'ils pourraient consacrer un moment, environ hebdomadaire, à un échange avec les élus ;
3°)Pour tenir au courant les élus minoritaires et recueillir leurs avis, nous disposons de « commissions municipales » constituées à la proportionnelle des trois groupes du conseil municipal, seule instance en fonction depuis 2014 : 5 élus majoritaires de la gauche et de l'écologie, 1 élu de la liste Front National, et 1 élu de la liste UMP-UDI ; pour éviter toute discussion inutile, c'est une configuration similaire, qui ne souffre d'aucune critique depuis 2014, que j'ai imaginée pour notre « comité de suivi » ;
4°) Pour aller plus loin en participation des minorités que les « commissions municipales » obligatoires de par la Loi, j'ai décidé depuis 2014 d'ouvrir d'autres instances à des élus minoritaires, comme par exemple l'administration de notre office public d'HLM, « Terres du Sud Habitat » ; ceux-ci y ont répondu favorablement et s'y sont investis avec sérieux et constance ;
5°) Pas totalement ignorant des évolutions politiques au sein des deux groupes de la minorité que, comme tout le monde, j'ai vus se déchirer au cours du mandat qui s'achève, j'ai opté pour la simplicité afin de ne froisser personne ; en proposant à une élue de la liste UMP-UDI de 2014 et à un élu de la liste Front National de 2014, tous deux représentants les minorités au conseil d'administration de notre centre communal d'action sociale (CCAS), instance aujourd'hui en première ligne de la crise épidémique du covid-19, je ne pensais pas qu'il n'y aurait débat : depuis que les groupes minoritaires se sont scindés, personne ne m'a jamais demandé de revoir leurs représentations au sein du conseil du CCAS ;
6°) Pas non plus complètement aveugle quant au présent, même si je me suis refusé à prendre en considération les évolutions politiques des droites et des extrêmes-droites seynoises puisque seul compte pour moi le conseil municipal encore en fonction, j'ai tout de même voulu éviter d'ajouter de l'huile sur le feu entre les listes candidates de 2020 qui regroupent ces tendances ; ça tombait bien : l'élu de la liste du Front National de 2014 est désormais candidat en bonne place sur une liste de 2020, et l'élue de la liste UMP-UDI de 2014 est désormais à la tête d'une autre liste de 2020 ; tout le monde, pour moi, pouvait être satisfait ;
7°) En outre, ça tombait bien aussi, l'élu de la liste du Front National de 2014 est aussi conseiller départemental, ce qui peut être utile pour relayer les demandes que nous pourrions formuler pour obtenir une mobilisation du Département en appui à nos actions de gestion de la crise du coronavirus (par exemple : mobilisation du fonds de solidarité pour le logement [FSL] pour des familles en perte de revenus salariaux du fait de l'épidémie ayant du mal à régler leurs loyers, ou attribution de tablettes informatiques aux collégiens qui en sont dépourvus devant vivre leur scolarité à distance de leurs établissements) ; et l'élue de la liste UMP-UDI de 2014 est aussi conseillère régionale, ce qui peut être utile pour mobiliser pour La Seyne des compétences de la Région en cette période difficile (par exemple : appui aux entreprises en difficulté, ou aux associations impliquées dans le contrat de ville qui interviennent en accompagnement des publics fragiles) ;
8°) Enfin, le « comité de suivi de la crise sanitaire » n'a pas vocation à être une instance officielle, faute de pouvoir être constituée par une délibération du conseil municipal qui ne peut être réuni en cette période qu'en cas d'urgence, ses réunions ne seront pas des tribunes publiques et j'entends exiger de tous la discrétion sur les échanges qui s'y dérouleront ;
9°)Les deux élus minoritaires sollicités pour en faire partie ont répondu favorablement à ma proposition sans me faire part de quelque difficulté que ce soit de la part de leurs amis des listes sur lesquelles ils figurent pour l'élection de 2020 ;
10°) Bref, je pense avoir proposé une démarche qui pouvait satisfaire tout le monde, sauf peut-être le Rassemblement National (ex-FN), mais ce n'est pas ma faute si plus aucun des sept conseillers municipaux élus sous cette étiquette en 2014 n'est encore adhérent de ce parti.
ON PEUT SE DEMANDER QUI FAIT DE LA « POLITIQUE POLITICIENNE »
Ceci étant, je ne compte pas revenir sur ma décision de créer ce « comité de suivi ». Dans un but d'apaisement entre les membres de l'actuelle minorité de droite, j'ai même répondu favorablement à la demande, reçue ce jeudi, d'une élue de la liste UMP-UDI de 2014, également conseillère départementale et tête d'une des listes de 2020, d'intégrer aussi notre « comité de suivi ».
Et je ne reviendrai pas sur ma décision malgré le fait que la qualification de ma démarche de « politique politicienne de bas étage », que je viens de découvrir dans la presse, estle propos public d'un des colistiers de l'équipe 2020 de cette élue, et pas des moindres puisqu'en quatrième position, singulièrement discordant avec celui de l'élu municipal et départemental, en huitième position sur la même liste, que j'avais sollicité, et avec la demande courtoise que j'ai reçue de l'élue en question. J'ai un peu de mal à comprendre ces distorsions, mais ce ne sont pas mes affaires.
Par voie de conséquence de cette acceptation, si l'élue municipale et régionale évoquée au 1°) ci-dessus me sollicitait pour qu'un nouvel équilibre soit assuré entre leurs courants de pensée similaires en ajoutant à notre « comité de suivi » un(e) autre élu(e) sortant(e) figurant sur sa liste de 2020, j'aurais le devoir au nom de l'équité d'y répondre favorablement. Comme aux membres de la majorité, qui pourraient à bon droit estimer que les équilibres de représentativité sont rompus. Ça commencerait à faire beaucoup de monde pour organiser des échanges en vidéoconférence ou en téléconférence, ou, pire, en présence physique au regard du risque de contamination, mais je suis disposé à le tenter.
En tout état de cause, je suis heureusement surpris par cet élan de volonté d'implication. Et je clos le sujet, tant la gravité de la situation sanitaire m'appelle à d'autres tâches plus urgentes et importantes.
L'urgence sanitaire n'interdit pas de demeurer attentif à ce que la démocratie locale s'exerce, comme je m'y suis engagé depuis que je suis maire. C'est ainsi que, comme je l'ai fait, au-delà des exigences légales, pour divers sujets depuis douze ans, j'ai proposé que fonctionne un « comité communal de suivi de la crise sanitaire » constitué de toutes les sensibilités politiques siégeant à notre conseil municipal.
Au courriel que j'ai pris l'initiative de leur adresser ce mercredi matin, les élus communaux que j'ai sollicités pour en faire partie ont tous répondu favorablement. Je les en remercie.
Pendant que certains n'en manquent pas une pour critiquer sans fondement ou formuler des idées ou exigences irréalistes, en ayant probablement en ligne de mire une échéance électorale dont la campagne devrait pourtant passer au second plan, je m'emploie, avec notre équipe, nos fonctionnaires et de nombreux volontaires, à décliner à l'échelle locale les réponses aux besoins de prévention sanitaire et de traitement de situations sociales et économiques dramatiques qui découlent de l'épidémie de coronavirus.
Nul doute que les avis et expertises des uns et des autres, riches de leurs diversités, nous permettront de parfaire ce que nous mettons déjà en place à l'échelle seynoise.
Voici donc le courriel adressé à ceux de mes collègues élus municipaux, d'extrême-droite, de droite, et de la majorité des gauches et de l'écologie, que j'ai sollicités...
Ce « comité de suivi » pourra se réunir par visio-conférence ou en réunion physique, sous un format sécurisé, avec éloignement entre participants et gel hydroalcoolique, semblable à celui de la « cellule de crise » qui me permet de faire le point de la situation avec nos cadres dirigeant les divers dispositifs d'exception, à l'instar de celle qui s'est tenue ce mardi en salle du conseil municipal (ci-dessous)...
Au huitième jour d'un confinement qui devrait durer encore de nombreuses semaines, j'ai été amené à utiliser une nouvelle fois la communication par la vidéo pour diffuser de nouvelles informations à nos concitoyens.
J'y évoque l'ouverture du centre de consultation Covid-19 qui permet d'éviter l'engorgement des cabinets des médecins de ville et du service d'urgence de l'hôpital, la fermeture des marchés décidée par l'État, et l'affermissement des contrôles des déplacements des personnes..