25 janvier 2021 1 25 /01 /janvier /2021 06:57

Plus il y aura de signataires, plus la population provençale, azuréenne et alpine pourra caresser l'espoir d'une alternative possible aux politiques désastreuses qu'elle subit depuis six ans du fait de la majorité régionale de M. Muselier.

Poussés par l'expression de la volonté populaire, les mouvements politiques et les citoyens qui croient aux idées de gauche, de l'écologie et du régionalisme auront le devoir de s'unir pour gagner.

Ce que certains partis provoquent comme inquiétudes par leurs positions étonnantes de repli peut être contrebalancé par l'amicale pression des habitants qui aspirent au changement.

 

AMIS ÉCOLOS, RÉFLÉCHISSEZ : NE FERMEZ AUCUNE PORTE !

J'ai du mal à comprendre la stratégie à haut risque qu'ont retenue, fût-ce d'une très courte majorité, les adhérents d'Europe Écologie Les Verts (EELV), visant à rassembler d'abord des petits partis écologistes et centristes avant d'entamer un éventuel rapprochement avec le vaste mouvement unitaire qui avance, à parité entre personnes engagées dans la vie citoyenne et militants d'une douzaine de partis, y compris d'ailleurs EELV avant qu'il ne change son fusil d'épaule.

On me dira que je n'ai pas à commenter le choix démocratique d'un mouvement auquel je n'appartiens pas. Mais l'enjeu est d'une telle importance que je me fais un devoir de regretter publiquement cette posture étrange, avec, d'une part, un chef de file très impliqué dans les discussions en vue d'un projet écologique, social et citoyen partagé se traduisant par une équipe diverse et ouverte réunie sur une liste commune, mandaté pour cela il y a quelques temps, et, d'autre part, l'appareil de ceux-là mêmes qui l'ont désigné qui le menace de sanctions s'il continue à s'investir dans l'aventure unitaire...

 

ON NE VA PAS RECOMMENCER COMME AUX MUNICIPALES, N'EST-CE PAS ?

Faut-il que certains aient la mémoire courte... Ça me rappelle trop ce que nous avons vécu naguère à La Seyne. La désunion du premier tour de l'élection municipale et la sanction de suspension infligée par EELV à Cécile Jourda, n°1 écologiste de notre équipe qui a tenu bon pour maintenir l'unité, sont l'une des causes de notre échec face à la droite « coalisée » élargie à une partie non négligeable de l'extrême-droite. A contrario, à Marseille, après que Michèle Rubirola a été suspendue de son parti en même temps que Cécile Jourda pour les mêmes causes, les écologistes sont revenus à la raison, leur principale animatrice a été réintégrée, et le Printemps marseillais, large rassemblement citoyen, social et écologiste en forme de front populaire, porte désormais les espoirs de la population marseillaise.

Et voilà que ça recommence ! Cécile et Michèle, toutes deux à nouveau signataires, avec d'autres écologistes, de l'appel « Il est temps » dont j'ai salué l'initiative rassembleuse il y a quelques jours dans ce blog, et dont je suis l'un des premiers signataires, vont-elles encore être mises au ban du mouvement au sein duquel elles sont engagées avec passion depuis des années ?...

 

ÒU, AMICS REGIONALISTAS, SARIETZ-TI VENGUTS CALUCS ?

Je ne comprends pas plus le choix du Partit occitan (PÒc) de faire cavalier seul. Là encore, son expérience seynoise, de 2008 à 2020, devrait le convaincre que c'est du côté des gauches et de l'écologie qu'il a des chances de voir progresser les idées et réponses aux enjeux auxquels il est attaché.

Je ne m'attarderai pas à rappeler dans le détail aux régionalistes de progrès ce que nous avons fait ensemble à La Seyne (un chapitre de notre bilan commun le synthétise), à mettre en regard de ce que MM. Muselier et Vitel ont commis – ou plutôt n'ont pas fait – pour notre région, et de ce que la droite, revenue aux affaires dans notre commune, n'a pas tardé à démanteler, comme je le rappelais en début de mois, comme les associations seynoises l'ont déploré au travers de la presse locale, et comme le Forum d'òc, rassemblement régional d'importantes associations de défense de la langue et la culture provençales et occitanes, l'a regretté dans un message adressé à la première magistrate seynoise.

Òc, amics regionalistas, e subretot tu, companh Arvé Guerrera, lo sabetz bèn, partejam lei très ponchs que vos preócupan ( 1 ), vòstrei batèstas son nòstras, vòstra plaça es emé nautrei !

 

CITOYENS SEYNOIS, VAROIS ET PROVENÇAUX DE PROGRÈS, SIGNEZ L'APPEL "IL EST TEMPS"

Plus nous serons nombreux à signer l'appel que nous avons initié, plus la voix populaire portera pour rappeler à toutes les sensibilités des gauches, de l'écologie, du régionalisme et de la vie citoyenne active, que c'est tous ensemble qu'on pourra enfin porter les espérances d'une région provençale qui se préoccupera de tous.

Découvrez ou redécouvrez l'appel et signez-le en cliquant sur la bannière ci-dessous. Et faites-le circuler tous azimuts !

 

( 1 ) : le nom de la Région, les transports ferroviaires de proximité, et la sauvegarde linguistique.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Action régionale Démocratie locale et communication
10 janvier 2021 7 10 /01 /janvier /2021 06:04

Je me suis toujours gardé de porter quelque jugement sur la gestion de l'épidémie de coronavirus par les autorités de l'État. Face à une situation inédite, leur place n'est pas enviable.

En revanche, ne pas vouloir juger ne signifie pas se refuser de demander à savoir et à comprendre. Si j'admets que, d'un jour à l'autre, les indicateurs varois ont évolué au point d'atteindre le seuil de déclenchement par le préfet de l'avancée du couvre-feu à 18 heures, la méthode pour annoncer cette nouvelle privation de liberté individuelle et publique est inadmissible dans une démocratie républicaine. Les Varois sont en droit d'exiger des explications. Le préfet – et éventuellement les élus qui auraient été sollicités pour avis – ont le devoir absolu de les leur fournir.

 

Dans le département voisin des Bouches-du-Rhône, les élus locaux n'ont pas attendu que leur préfet leur demande leur avis. De Martine Vassal, présidente "Les Républicains" du département et de la métropole d'Aix-Marseille, à Michèle Rubirola, première adjointe écologiste au maire de gauche de Marseille, les élus de toutes sensibilités politiques et de toutes les collectivités bucco-rhodaniennes (ça veut dire "du 13"...) ont fait connaître publiquement leur opposition à cette mesure. Et les raisons de leur courroux.

 

LES ÉLUS ONT-ILS VRAIMENT ÉTÉ SOLLICITÉS ? SI OUI, QUELS MESSAGES ONT-ILS PORTÉS ?

Dans le Var, sauf à ce que la presse se soit refusée à relayer les avis des uns et des autres de nos élus (pourquoi l'aurait-elle fait ?...), c'est le silence intégral. Le préfet, dans son communiqué annonçant sa décision, a-t-il menti en indiquant avoir « consulté les élus du département » (pourquoi l'aurait-il fait ?...) ? S'il a réellement recueilli leurs avis, le peuple varois est en droit d'exiger de les connaître. Qui a été sollicité ? Des parlementaires ? Des maires ? Des élus départementaux ou régionaux ? Tous ? Certains ? Pourquoi ceux-là ? Et, surtout, quels sentiments ont-ils fournis au représentant de l'État ? Ont-ils été favorables ou non à cette nouvelle mesure liberticide ? Pourquoi telle position ?

Si les élus varois sollicités par le préfet ne prennent pas eux-mêmes l'initiative de faire connaître à la population les avis qu'ils ont donnés au représentant de l'État, celui-ci a le devoir de le faire à leur place.

 

LA LIBERTÉ DE SE DÉPLACER, UN DROIT FONDAMENTAL DANS NOTRE RÉPUBLIQUE

En France, la liberté d'aller et venir est un droit fondamental, garanti par la loi constitutionnelle. On peut entendre qu'une situation exceptionnelle justifie une mesure très provisoire y dérogeant, et encore, sous l'œil vigilant des Sages du Conseil constitutionnel. Mais il serait très grave d'imposer aux citoyens de n'en pas connaître ni comprendre les raisons. Et d'autant plus si les élus, émanation du peuple, se muraient dans le silence.

Les Varois ne sont pas des veaux. Ils veulent savoir. Ceux que je côtoie sont nombreux à ne pas saisir l'intérêt d'une avancée à 18 heures du début du couvre-feu : au travail dans la journée, ils ne pourront plus faire leurs achats de biens ou de services en fin d'après-midi, et voilà qu'ils vont devoir s'entasser les week-ends dans les grandes surfaces ! Quel sera le gain en matière de prévention sanitaire, sans compter le nouveau sale coup fait aux petits et moyens commerces de proximité ? C'est aussi obscur comme choix que celui d'expliquer, comme le dédaigneux et hautain ministre Blanquer, que, en France, il n'y a aucun risque de contamination à l'école, alors que les pays voisins ont fermé leurs établissements scolaires...

 

QUESTIONNONS SOLENNELLEMENT LES ÉLUS DE NOTRE TERRITOIRE DE VIE !

Je questionne donc – et j'invite chaque Seynois à m'imiter – les 49 conseillers municipaux seynois, dont les 12 élus métropolitains, les 2 conseillers départementaux de mon canton de résidence La Seyne 1, les 2 élus régionaux seynois, et la députée de la 7ème circonscription du Var, dont fait partie La Seyne ( * ) : « Avez-vous été sollicités par le préfet du Var pour lui donner un avis sur le couvre-feu à 18 heures ? Si oui, avez-vous recueilli des avis de citoyens et/ou de spécialistes pour forger le vôtre ? Si oui, lesquels ? Et qu'avez-vous répondu au préfet ? »

Que l'État veuille nous faire prendre des vessies pour des lanternes, on peut l'entendre, sans pour autant l'accepter, tant nous sommes habitués à l'invocation à tout bout de champ de « la Raison d'État », mais que les représentants élus de la population, sur un sujet touchant aux libertés fondamentales, fassent le dos rond, serait inacceptable dans une démocratie.

 

 

( * ) : voici les élus auxquels s'adresse ma sollicitation, et dont je publierai les réponses sur mon blog : les 36 élus de la majorité municipale, dont 9 élus métropolitains (droite et extrême-droite – liste ICI), les 13 élus des minorités municipales (8 gauche et écologie, dont 2 élus métropolitains, 5 droite et extrême-droite, dont 1 élue métropolitaine – liste ICI), les 2 conseillers départementaux du canton La Seyne 1 (Mme Sanchez et M. Guttierez - Front National), les 2 conseillers régionaux seynois (Mme Torres et M. Colin - Les Républicains), et la députée de la 7ème circonscription du Var (Mme Guérel - La République En Marche).

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7 janvier 2021 4 07 /01 /janvier /2021 17:10

Comment ne pas me réjouir du fait que cette année débute avec la naissance de deux publications seynoises ? L'une émane des militants seynois du mouvement politique auquel j'appartiens, la Gauche républicaine et socialiste (GRS), l'autre de l'équipe des élus minoritaires des gauches et de l'écologie du conseil municipal seynois.

Si elles ne se présentent pas en format papier comme l'usage contemporain du terme « publication » pourrait le laisser entendre, elles sont à proprement parler des... publications, au sens originel du  mot « publicatio » qui signifiait « action de dévoiler, de rendre public » en bas latin

Je pense utile de les présenter aux visiteurs de mon blog...

 

Pour faire vivre mon blog depuis une douzaine d'années, je sais que l'exercice est astreignant, et je salue d'autant plus les initiatives de ceux qui s'emploient à créer ces deux nouveaux moyens de communication.

Communiquer n'est pas chose facile. On peut en effet aller à l'essentiel, asséner des vérités sans avancer d'argument, voire oser des contrevérités, en publiant de brefs propos sur un réseau social.

On peut se saisir de l'opportunité qu'offre la Loi de 2002 (une initiative de la gauche...) aux groupes minoritaires d'une assemblée élue de disposer d'espaces, fussent-ils contraints, dans les publications d'une collectivité.

On peut, si on dispose de sérieux moyens financiers, publier sur papier glacé et faire distribuer à des milliers d'exemplaires des bulletins et autres lettres politiques, même si ces initiatives sont souvent éphémères, se traduisant usuellement par quelques numéros édités depuis quelques mois avant une élection jusqu'au semestre précédant une campagne électorale officielle, échéance à partir de laquelle les frais engagés doivent être intégrés aux comptes de campagne.

On peut profiter de la bienveillance de certains titres de presse dont les tenants des lignes éditoriales suggérées, sinon imposées, à leurs salariés-journalistes sont favorables à une sensibilité politique proche de la sienne.

Mais s'engager durablement, avec les moyens du bord, dans de la communication de fond, régulière, rédigée, argumentée, exposant des faits, des enjeux et des analyses, est courageux. Il faut ensuite sensibiliser et fidéliser les lecteurs. Mais, désormais, les outils numériques permettent une diffusion large dont les rédacteurs doivent profiter, sous réserve qu'ils sachent utiliser les outils d'aujourd'hui pour promouvoir et faire relayer au mieux leurs messages.

Ça justifie d'autant plus que, partageant les visions de leurs rédacteurs pour la vie locale, j'apporte ma petite pierre à la promotion du blog « La Seyne, habiter la ville » que viennent de créer les élus seynois des gauches et de l'écologie, et du magazine en ligne « L'indigné seynois » dont l'initiative revient aux adhérents de la GRS de notre commune.

J'invite donc les visiteurs de mon blog à cliquer sur les images qui illustrent cet article pour accéder à la lecture en ligne de ces deux publications nouvellement nées. Longues et belles vies à elles !

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Publié par Marc Vuillemot - dans Démocratie locale et communication
9 décembre 2020 3 09 /12 /décembre /2020 18:56

J'ai, comme beaucoup de Seynois, été destinataire de « La lettre politique », un bulletin de quatre pages diffusé par le premier adjoint à la maire de La Seyne.

Son auteur maniant insidieusement l'allusion, le non-dit et l'affirmation sans fondement, jouant des peurs que provoque la période très dure que l'islamisme radical impose aux habitants des démocraties sur fond de crise sociale, sanitaire et économique, ce journal désigne à la vindicte populaire une partie de nos concitoyens et des acteurs du monde associatif seynois. C'est effrayant pour la cohésion sociale de notre ville.

Il en exhale des relents des pires périodes d'exclusion, de désignation de boucs émissaires, d'intolérance et de haine que notre pays, et d'autres encore plus en Europe, a connues au XXe siècle avec l'activisme des idéologies des ligues factieuses.

 

Comment un républicain, membre d'un parti centriste, peut-il en arriver à exprimer des idées que ne renieraient ni les pires tenants d'un totalitarisme excluant et violent, ni les extrémistes justifiant leur terrorisme par une lecture folle d'une religion, ceux-là mêmes que l'auteur prétend justement combattre ?

Les membres d'extrême-droite de la « coalition » qui a remporté les élections municipales l'ont-ils contraint à porter leur funeste parole ou l'ont-ils converti à leurs visions nauséabondes pour les valeurs de la République ?

Qu'en pensent les responsables du parti auquel appartient notre premier adjoint ? Qu'en pense le président de la métropole dont il est un des vice-présidents, lui qui a toujours fait preuve d'une position claire de fermeté et de refus de tout compromis vis-à-vis de l'extrême-droite ? Qu'en pensent les élus républicains de la majorité municipale avec lesquels il co-gère la commune, et en premier lieu la maire de La Seyne ? Compte-t-elle lui conserver sa confiance ?

J'ai heureusement aussi été destinataire d'un communiqué publié en réaction à ce bulletin infâme par les élus minoritaires des gauches et de l'écologie, ainsi que les partis qui les accompagnent. Ils ont eu raison de réagir, sans polémique, mais en rappelant la réalité des choses, et en alertant sur le danger des fractures qui risquent de survenir dans notre communauté communale aussi riche que fragile de par ses diversités. J'approuve sans réserve le contenu et le ton de leur réaction. Il est de mon devoir de le relayer ici...

 

COMMUNIQUÉ
 

Sous prétexte de faire vivre le débat démocratique, M. Jean-Pierre Colin, premier adjoint au maire de La Seyne, diffuse à 25000 exemplaires un bulletin, « La lettre politique ».

À la lecture de son premier numéro, comment ne pas être choqué par la stigmatisation insidieuse de certains Seynois ? Il n’en est d’ailleurs pas à son coup d’essai après s’être illustré en conseil municipal par des propos digne de l’extrême-droite. Le propos est bien éloigné de la solidarité et du vivre ensemble qui devraient animer tout élu se réclamant de la République. Selon M. Colin, il serait en effet entretenu à La Seyne un « djihadisme d'atmosphère », dont seraient responsables, entre autres, des associations dont certaines sont accusées d'être parmi les « centres actifs d'un islamo gauchisme délétère ».

Cette attitude est indigne et irresponsable.

Au moment où nous sommes tous percutés par les crises sanitaires, économiques et sociales, nous avons besoin de bienveillance, de fraternité, de sens commun, de sérénité pour prendre soin de l’humain.

La globalisation stigmatisante d'une partie de notre population par le caractère captieux de ces écrits est d'autant moins digne d’un élu de la République qu’à La Seyne, ville historique d’accueil, nous expérimentons et cultivons depuis des siècles les modalités d’un vivre ensemble respectueux des uns et des autres.

La richesse du monde associatif seynois n’est pas étrangère à cette qualité de vie et aux relations fraternelles qui nous lient les uns aux autres. Nous avons à La Seyne une tradition d’Éducation Populaire animée notamment par les acteurs des associations, naturellement agréées par l’État pour œuvrer à l’émancipation de tous et à la formation des plus jeunes à l’exercice de la citoyenneté, vrais remparts contre les intégrismes.

Les associations agréées d’Éducation Populaire reçoivent ainsi des financements de diverses institutions publiques telles que l'État, la Région, le Département, la Métropole, la Ville, la Caisse d'Allocations Familiales. Leurs projets sont financés parce qu’ils répondent aux cahiers des charges attendus par chacune de ces institutions. Et elles sont à ce titre dûment contrôlées, tant sur le plan financier que celui de l’éthique.

Le cheminement de pensée de M. Jean-Pierre Colin est d'autant plus difficile à suivre qu’il est élu de plusieurs de ces institutions et que, s'érigeant en accusateur, il pointe de supposées défaillances de vigilance de la part des collectivités qu'il représente. Il attaque visiblement sans connaître. Le vrai courage serait d’engager le dialogue avec la population et notamment celle qui se trouve stigmatisée par ses écrits. Mais il ne connaît pas encore assez La Seyne, et il serait formateur pour ce néo-Seynois de rencontrer notre tissu associatif et nos habitants.

Mieux encore, il apprendrait que ces mêmes associations sont annuellement contrôlées par un commissaire aux comptes qui a l'obligation de signaler au procureur de la République tout manquement à la loi et aux règlements. Et que le rôle du commissaire aux comptes ne se résume pas au seul contrôle de l’utilisation des deniers publics mais aussi à celui du respect des statuts et de l’objet associatif. La vie statutaire des associations est autant contrôlée que leur bilan comptable.

Depuis 2014, la ville de La Seyne conditionne l’attribution de subventions à la signature de « La Charte d’engagement réciproque ». Cette charte fixe un code de bonnes pratiques, ainsi que les attentes et obligations mutuelles. Elle reconnaît le rôle majeur qu’occupent les associations et leurs importantes contributions à l’intérêt général. Elle entend encourager ce dynamisme associatif, et notamment l’implication citoyenne au travers du bénévolat. Fondée sur les valeurs républicaines « Liberté – Égalité – Fraternité - Laïcité », cette charte s’applique de facto aux associations à but non lucratif sur le territoire seynois et subventionnées ou aidées par la municipalité, ainsi qu’à toute autre association désireuse d’y contribuer et d’y souscrire. La signature de cette charte n’exclut pas la signature de conventions particulières (attribution de subventions, mise à disposition d’une salle, prêt de matériel, etc).

Les objectifs de cette charte sont les suivants :

  • rendre plus visible le rapport partenarial entre la ville et les associations ;

  • maintenir un lien permanent Ville / associations et développer le dialogue civique entre la Ville et les associations ;

  • encourager les dynamiques inter-associatives ;

  • respecter la liberté associative, garantir le pluralisme et l’équité ;

  • soutenir l’innovation et le développement social ;

  • favoriser l’engagement citoyen et la participation de chacun à la vie de la cité dans le respect de la laïcité.

Madame le Maire, qui, elle, est Seynoise, ne peut l’ignorer. Que pense-t-elle alors des écrits de son premier adjoint ? A-t-elle la même vision des choses ? La publication de M. Colin porte-t-elle une parole partagée par l'ensemble de la majorité municipale ?

Pour le groupe municipal « La Seyne, l’énergie positive pour une ville verte et ouverte » : Olivier Andrau, Hakim Bouaksa, Anthony Civettini, Cécile Jourda, Bouchra Reano
 
Avec : PS La Seyne, PCF La Seyne, EELV La Seyne, MRC La Seyne, GRS La Seyne, POC La Seyne

09/12/2020
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17 octobre 2020 6 17 /10 /octobre /2020 11:59

Notre Premier adjoint, si j'en crois ce que j'ai lu ce samedi dans Var-matin, n'y va pas avec le dos de la cuillère ! Voilà que je serais soudainement la cause de tous les malheurs que rencontre notre ville en matière de finances locales et d'efficience de ses équipes de fonctionnaires...

On dira que c'est de bonne guerre. Mais, si je suis désormais éloigné des affaires communales et si je laisse le soin à mes amis élus dans l'opposition municipale des gauches et de l'écologie de jouer leur rôle d'analyse des audits que la maire a commandés et qu'ils m'ont transmis,  je me suis tout de même autorisé, sollicité par le quotidien Var-matin, à apporter ma contribution à une lecture de ceux-ci peut-être un peu plus objective que celle que notre Numéro Deux municipal en a faite...

Voici donc ce que j'ai communiqué à la presse...

 

 

Pour ceux des visiteurs de mon blog qui n'y auraient pas eu accès et voudraient se faire leur propre opinion, je me permets de donner à lire, en cliquant sur les termes mis en exergue, quelques éléments...

> les déclarations respectives de la maire et du premier adjoint, pas de même nature l'une et l'autre, comme s'il s'agissait à la fois de manier la polémique et de donner une image de gestionnaires avisés...

> la synthèse de l'audit financier présenté ce vendredi...

> la synthèse de l'audit des ressources humaines...

> pour mémoire, notre propre lecture de la situation financière communale, d'ailleurs corroborée par l'audit dont elle ne se différencie que par les commentaires...

> et, pour mémoire aussi, celle de la situation des agents territoriaux, elle aussi confirmée par l'audit, remarques acerbes de ce dernier, visant nos cadres, mises à part...

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25 septembre 2020 5 25 /09 /septembre /2020 10:22

Il est toujours aisé, lorsqu'on n'est pas en situation de gestion, de porter des jugements définitifs sur les actes et paroles de ceux qui le sont, surtout lorsque, de part et d'autre, aucun argument factuel tangible ne les corrobore. J'en ai trop souffert pour ne pas m'y risquer aujourd'hui.

Ainsi, la question de l'image qu'on cherche à accoler à tel ou tel groupe social est prégnante dans la stratégie politique de notre temps. Ça a été le cas lors d'une récente réunion de notre conseil municipal au sujet d'une catégorie de notre population que certains globalisent sous le vocable de « jeunes musulmans », notamment ceux qui résident dans nos quartiers vulnérables.

Mais, de plus, l'image de ces quartiers, où vivent six millions de nos concitoyens, déjà altérée par des tacticiens faisant flèche de tout bois, l'est aussi par nombre de médias qui ont une fâcheuse tendance à n'évoquer ces territoires de la Nation que lorsque s'y déroulent des événements dramatiques.

Permettre d'objectiver leur réalité a été le chantier auquel se sont attelés ensemble des élus locaux et des journalistes de toute la France. Le projet est sur le point d'aboutir. Nos habitants et nos acteurs locaux, vivant ou s'investissant dans nos quartiers prioritaires, devraient s'en emparer. Nos élus devraient le promouvoir.

 

Préoccupés depuis longtemps par l'image dénaturée et dégradante de ces « morceaux de France » qui nuit à l'accomplissement de la promesse républicaine d'Égalité entre tous nos habitants, avec des maires de toutes sensibilités politiques (sauf bien sûr ceux qui érigent la ségrégation discriminante en finalité sociétale...), nous avons eu de nombreux échanges sur la question, notamment chaque fois que des dégradations ou violences urbaines survenaient ici où là en France, enflammant indifféremment l'une ou l'autre de nos communes, faisant parfois tâche d'huile ailleurs, donnant du grain à moudre aux rédactions avides de sensationnel, et, au bout du compte, entrainant une stigmatisation infamante de nos villes et de leurs habitants dont la quasi-totalité est pourtant étrangère aux causes de ces drames qu'elle subit et vit sur fond d'impuissance dans la souffrance, la terreur et la honte.

 

ÉLARGIR LA FOCALE DU REGARD POSÉ SUR LES QUARTIERS POPULAIRES

Tant et si bien que, en plus des nombreux sujets dont l'Association des Maires Ville & Banlieue de France (AMVBF) s'empare en permanence pour obtenir de la Nation qu'elle aide les élus locaux à faire vivre les valeurs républicaines sur leurs territoires, nous avons aussi décidé de passer à l'action en direction des médias qui, faisant certes leur travail, aggravent souvent en la ternissant l'image de nos populations et leurs lieux de vie ou de travail, au-delà même des quartiers fragiles eux-mêmes.

Nous avons ainsi chargé l'un des vice-présidents de l'Association des Maires Ville & Banlieue de France (AMVBF), mon copain Driss Ettazaoui, vice-président MoDem de l'agglomération Évreux–Porte de Normandie, de remuer les méninges du monde de la presse sur les dangereuses conséquences de l'exercice de leurs missions d'information. Nous avons organisé un colloque sur le sujet en mars 2019 à Évreux, où nous avons brassé de l'idée entre élus, pouvoirs publics et monde des médias.

Une idée simple : bien sûr, il faut montrer la réalité des événements, mais il faut aussi donner à découvrir ce qu'il y a de bien dans nos quartiers paupérisés. On ne parlait par exemple jamais du centre culturel de haut de gamme et d'intérêt national destiné aux arts de la scène de Chanteloup-les-Vignes, en banlieue parisienne, mais les images de son incendie criminel ont tourné en boucle sur les écrans. Comme on ne communiquait que peu sur l'école nationale de cuisine du grand chef Thierry Marx implantée au cœur d'une cité de Grigny (Essonne), de la biennale de la danse de Vaulx-en-Velin (Lyon-Métropole), ou de la labellisation nationale de la médiathèque Andrée-Chedid de La Seyne, mais les noms de ces communes étaient – et demeurent – indissociables, dans la représentation collective, de meurtres sur fond de trafics, de rodéos urbains, de violences, de dégradations, voire de fantasmes d'infiltration islamique radicale et terroriste généralisée à toute une population (même si, hélas, il serait insensé d'en nier le danger) ...

 

DU DÉLIT DE « DIFFAMATION TERRITORIALE » À UN APPUI AUX JOURNALISTES

Des pistes intéressantes ont surgi de ce colloque, dont certaines ambitieuses, à l'instar de la demande de création d'un délit de « diffamation territoriale » permettant de saisir le médiateur des droits. Mais des solutions pragmatiques, en forme de « boîte à outils » au service des journalistes, ont aussi été imaginées.

Et c'est ainsi qu'une équipe composée de journalistes de BFMTV et RMC (eh oui...), immédiatement passionnés, comme leur rédaction, par le sujet, et d'élus et collaborateurs de Ville & Banlieue, s'est attelée à la conception d'un annuaire numérisé permettant aux acteurs des médias d'identifier et contacter des personnes ressources, sur chacun des 1500 « quartiers prioritaires politique de la ville », habitants ou agissant sur place, volontaires pour être interviewés, pour les mettre en relation avec d'autres personnes ressources, disposés à les aider à se faire une idée objective des situations, des causes, des enjeux, des solutions éventuelles, et situer les événements particuliers dans un cadre global, urbain, économique, social et culturel.

L'instrument est prêt. Il s'appelle « Vu des quartiers ». Sa création a obtenu le soutien de l'État. Nous le présentons sur le site Internet qui lui est dédié. Il reste à l'alimenter de suffisamment de contacts pour pouvoir activer son ouverture. J'invite donc tous les Seynois, du quartier Berthe, du centre-ville, ou d'ailleurs, qu'ils soient habitants, ou qu'ils connaissent bien notre environnement urbain pour y agir dans le monde associatif, électif ou professionnel, et qui pensent pouvoir apporter leur contribution à une lecture réelle et objective de nos sites fragiles par les rédactions régionales et nationales, à s'y inscrire pour être sollicités lorsque les médias auront à couvrir tel ou tel événement de notre territoire. Je précise que le respect des lois et règles de déontologie, de confidentialité et de protection des données personnelles est garanti. Seuls les journalistes professionnels accrédités y auront accès. Sans cela, l'État n'aurait évidemment pas validé et soutenu le projet.

 

On peut toujours râler et s'insurger lorsqu'est dénaturée la réalité de notre vie urbaine compliquée. On peut aussi être acteur de l'émergence de la matérialité et la vérité des faits, des choses et des gens. C'est un acte politique différent, pas « politicien » mais utile. C'est une réponse concrète à ceux qui se font un devoir de stigmatiser pour mieux diviser. Et je ne doute pas que nos édiles seynois, comme le font leurs homologues de communes si semblables à la nôtre, qu'ils soient de droite, du centre ou de gauche, auront à cœur de promouvoir ce projet « Vu des quartiers » déjà unanimement salué...

 

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4 juillet 2020 6 04 /07 /juillet /2020 14:56

C'est un vrai soulagement. Le « printemps marseillais », équipe d'union des gauches et des écologistes, largement majoritaire en voix, a bien failli ne ne pas disposer d'une majorité au conseil municipal de Marseille. Mais c'est fait. Michèle Rubirola vient d'être élue maire de la deuxième ville de France. Grâce au bon sens dont a fait preuve Samia Ghali, ancienne socialiste dont le retrait de la candidature a finalement permis à la chef de file du « printemps marseillais » de disposer d'une majorité.

La tristesse des citoyens progressistes, humanistes et écologistes seynois sera un peu atténuée par la liesse de nos voisins marseillais. Et la leçon devra être tirée pour que fleurisse un futur... « printemps seynois ».

 

Si le succès a failli échapper au peuple marseillais qui avait pourtant majoritairement accordé sa confiance à la liste de Michèle Rubirola face à la liste de droite arrivée seconde, c'est la faute à une loi taillée sur mesure pour lui-même que l'ancien maire de Marseille, Gaston Deferre, a fait adopter en 1982, alors qu'il était ministre de l'Intérieur. Ce système n'est guère démocratique, et fait autant tâche dans un pays comme la France que le mode d'élection des présidents des États-Unis d'Amérique ayant permis à Trump d'être élu en 2016 alors qu'Hilary Clinton avait obtenu plus de voix que lui. Nos parlementaires laisseront-ils encore longtemps en place cette loi d'exception qui prive les Parisiens, Lyonnais et Marseillais du droit de choisir leur maire au suffrage vraiment universel ?...

 

UN EXEMPLE MARSEILLAIS À MÉDITER. ET UNE EXPÉRIENCE À SUIVRE...

Mais là n'est pas la leçon qui nous concerne à La Seyne. Figurez-vous que Cécile Jourda, deuxième de notre équipe « L'énergie positive », désormais numéro un de nos élus minoritaires avec ma démission du conseil municipal, a subi le même sort que Michèle Rubirola. Elle ont été toutes deux suspendues de leur parti, Europe Écologie Les Verts, pour avoir opté pour l'unité des gauches et de l'écologie dès le premier tour du vote. Mais, chez nous, Cécile Jourda était seule écologiste sur notre liste unitaire du premier tour, tandis qu'à Marseille les Verts étaient très partagés entre la liste du « printemps marseillais » et une liste écologiste.

Autre similitude : comme pour l'union à La Seyne, la France insoumise marseillaise ne voyait pas d'un très bon œil l'initiative du « printemps », mais elle a fini, fût-ce un peu tardivement et après que Sophie Camard, députée suppléante de Jean-Luc Mélenchon et désormais vainqueur dans le 1er secteur marseillais, s'est engagée dans la démarche unitaire « printanière », par accompagner de plus ou moins près le projet. Ce ne fut pas le cas chez nous.

Si tout n'est pas comparable entre nos deux villes, loin de là, il faudra tout de même se souvenir que, plus l'unité est précoce et large, dépassant les divergences pour rechercher les convergences, plus l'électorat est enclin à accorder sa confiance à un projet partagé.

C'est ce projet d'alternance d'un « printemps seynois » que mes amis, l'écologiste Cécile Jourda, le communiste Anthony Civettini, et nos six autres conseillers municipaux minoritaires, de sensibilités diverses de la gauche et de l'écologie, vont avoir la charge d'animer avec tous les Seynois qui ne voudront pas se résigner si, comme on peut le craindre, les valeurs écologistes, humanistes, sociales et citoyennes ne brillent plus comme ils le souhaiteraient sur leur ville pour les temps à venir.

Marseille va être un bel exemple à suivre...

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Démocratie locale et communication
2 juillet 2020 4 02 /07 /juillet /2020 06:26

C'est avec beaucoup d'émotion que j'ai reçu les témoignages de sympathie de nombreux Seynois, en particulier ceux qui m'ont fait part de leur souhait que je demeure membre du conseil municipal parmi les huit élus minoritaires de notre équipe des gauches, de l'écologie et des citoyens « L'énergie positive pour une ville verte et ouverte ».

Mais l'heure est venue pour moi de créer les conditions d'un renouvellement et d'un rajeunissement pour préparer de futures échéances. En me retirant du conseil municipal, je laisse ma place au suivant des élus de notre équipe et je permets à Olivier Andrau d'y siéger avec les sept autres conseillers municipaux minoritaires qui portent les espoirs de l'avenir durable, solidaire et humaniste de La Seyne.

Ils ont de 24 à 50 ans, avec une moyenne d'âge de 41 ans. Quatre ont été adjoints au maire ou conseillers municipaux, les quatre autres sont nouvellement élus. Deux sont écologistes, deux sont socialistes, un est communiste, un autre centriste, les deux derniers sont sans autre engagement politique que celui, non moins beau, d'une citoyenneté active. Ils sont quatre hommes et quatre femmes, de professions variées, du public et du privé, demeurant dans les divers quartiers de La Seyne.

Ils vont constituer le socle d'un vaste mouvement dynamique à construire. Et ils ont bien l'intention d'engager une démarche citoyenne associant tous ceux qui le souhaiteront, candidats non élus, anciens élus de 2008 et 2014, militants et sympathisants des huit partis qui nous ont soutenus, voire d'autres, et citoyens engagés dans la vie économique, sociale, syndicale, associative, pour préparer avec sérieux et enthousiasme, en lien avec leurs homologues des autres communes du territoire, l'arrivée d'un Printemps seynois, d'un Printemps varois, et d'un Printemps provençal.

Je poursuis bien entendu dans cette perspective mon engagement au sein de mon mouvement politique, la Gauche républicaine et socialiste (GRS), pour les aider autant qu'ils le souhaiteront dans ces belles perspectives.

Ça ne m'empêche pas de présenter à Nathalie Bicais et ses coéquipiers mes vœux républicains de réussite.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Démocratie locale et communication
29 juin 2020 1 29 /06 /juin /2020 15:58

Il m'est venu à l'idée, ce dimanche à l'heure de la défaite, de fermer ce blog que j'ai ouvert en 2009 et qui m'a aidé à rendre compte de l'exercice de mes mandats, mais surtout à objectiver, presque au quotidien, les projets que, avec mes deux équipes successives, je me suis efforcé de mettre en œuvre avec passion, et souvent avec obstination, malgré les vicissitudes rencontrées. Et puis j'ai choisi de me donner un peu de temps. J'aurai peut-être encore des choses à dire et des réflexions à partager...

Une page se tourne après 27 années au conseil municipal de La Seyne. Je prendrai dans les prochains jours ma décision quant au fait de siéger ou pas dans l'opposition. Ma tentation est de passer le relais aux jeunes talentueux qui portent les espoirs d'avenir humaniste, solidaire, coopératif et durable pour les Seynois. Certains ont déjà fait un bout de chemin ensemble, d'autres se sont rencontrés à l'occasion de la campagne et de l'unité qu'ils ont construite. Ils auront à relever les défis que nous avons nous-mêmes relevés. Une tâche enthousiasmante les attend. Ils doivent pouvoir s'y préparer, ensemble, riches de leurs diversités, sans tutelle...

Les équipes que j'ai eu l'honneur et le bonheur d'animer ont été formidables. Celles des élus majoritaires de la Ville, et celles des fonctionnaires territoriaux de la commune et de la métropole. C'est à ces belles personnes que vont mes pensées, elles qui, pour les premières, ont donné sans compter pour impulser ce qu'il nous semblait nécessaire de mettre en œuvre, et, pour la plupart des secondes, ont tout fait, avec un beau savoir-faire et un réel engagement, pour traduire en actes nos orientations au service des Seynois. À ceux qui dénigrent un peu vite les employés des collectivités, je veux simplement rappeler de quelle façon exemplaire ils ont géré – et gèrent encore – la crise sanitaire. Oui, à La Seyne comme ailleurs, c'est dans les situations difficiles qu'on réalise que les gens ont grand besoin que le service public, bras protecteur de la nation républicaine, prenne soin d'eux. Puissent, en retour, les nouveaux responsables des destinées de la Ville prendre grand soin de ces gens d'excellence.

Je pense aussi à l'équipe du Bureau métropolitain autour d'Hubert Falco, dans laquelle, quoique minoritaire politiquement, j'ai eu toute ma place dans un réel esprit républicain qui a permis à La Seyne d'apporter son fort potentiel de développement dynamique au territoire du « Grand Toulon » et d'obtenir en contrepartie la solidarité de celui-ci.

Je pense également au monde associatif de notre Ville, dans tous les domaines de son activité, si nécessaire à l'éveil aux belles choses, au faire et au vivre ensemble, à l'exercice de la coopération, de la solidarité, du respect des autres, à l'émancipation du plus grand nombre. Ça a été une richesse indicible d'avoir pu le soutenir et d'avoir animé tant de projets partagés entre lui et la commune.

Je pense bien sûr aux acteurs, petits et grands, du monde économique, à leur talent, à leur capacité d'initiative et d'exploitation des potentialités de notre territoire, pour eux-mêmes et pour leur immense contribution à l'insertion professionnelle, donc sociale et citoyenne, de nos habitants, et à l'attention qu'ils ont prêtée à l'environnement territorial où ils exercent leur activité, que la puissance publique locale a tâché en retour d'accompagner, pour ce qui relève de ses compétences, dans une synergie indispensable à tous.

Je pense à mes collègues maires des communes de France si semblables à la nôtre, avec leurs quartiers vulnérables, centres anciens dégradés et grands ensembles d'habitat social, qui nous sommes retrouvés au sein de l'Association des maires Ville & Banlieue de France, pour rechercher ensemble des solutions à nos difficultés spécifiques et obtenir de l'État qu'il prenne les meilleures décisions pour nous soutenir, et dont les retours d'expérience m'ont été si précieux.

Et je pense enfin, naturellement, aux Seynois qui, pour beaucoup, nous ont témoigné des encouragements constants, et se sont investis à nos côtés pour s'approprier la gestion de leur quotidien et la définition de leur destin dans les instances de démocratie participative que nous avons imaginées et que nous nous sommes efforcés de faire fonctionner.

Il faut que tout ça continue. La Seyne le mérite.

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Démocratie locale et communication
26 juin 2020 5 26 /06 /juin /2020 20:34

Cet article est le dernier à être mis en ligne sur mon blog jusqu'à dimanche soir. Ce vendredi à minuit sera close la campagne pour le second tour de l'élection municipale. Une campagne inhabituelle du fait des nécessités de se prémunir contre le coronavirus, sans réunion publique, sans porte-à-porte, très peu de distributions de tracts (ça c'est plutôt pas mal pour l'écologie), mais, en revanche, beaucoup plus d'informations apportées via Internet, les blogs, les réseaux sociaux, avec des textes et des vidéos.

Ce qui suit risque de paraître un peu long, mais, s'il vous plait, essayez d'aller au bout de  la lecture. C'est mon dernier retour sur ces difficiles semaines, nos derniers conseils et nos ultimes efforts de conviction...

 

MERCI À CEUX DES ACTEURS DE LA CAMPAGNE QUI ONT ÉTÉ CORRECTS 

Si j'ai regretté d'avoir dû, à de nombreuses reprises, corriger, éléments tangibles à l'appui, les contrevérités qu'une candidate a diffusées, faussant les conditions de choix de nos concitoyens, si j'ai dû tempérer les ardeurs de certains acteurs de la campagne et déplorer que des tensions soient montées, si j'ai été – et suis encore victime – d'un piratage manifeste de mon blog, je dois néanmoins féliciter la grande majorité des divers colistiers et soutiens qui se sont dépensés sans compter, certains ayant posé des congés pour être totalement disponibles, pour avoir fait tout leur possible pour promouvoir « à la loyale » les projets des uns et des autres.

 

MERCI AUX EMPLOYÉS DE MAIRIE QUI ONT PRÉPARÉ LES CONDITIONS SANITAIRES DU VOTE

Je remercie aussi les fonctionnaires communaux qui, malgré la surcharge et les difficultés de travail de gestion de la crise épidémique, ont tout fait pour que le scrutin soit préparé, notamment en ayant imaginé des solutions pour garantir la parfaite sécurité sanitaire des bureaux de vote qui, ce dimanche, seront ouverts de 8 heures à 18 heures.

Je dois ma gratitude aux élus qui, dans ce contexte particulier, ont accepté de remplir leurs fonctions de présidents de bureaux de vote, et aux citoyens volontaires qui se sont proposés pour remplacer les défaillants ou pour être assesseurs. Espérons que les Seynois seront rassurés et feront plus et mieux preuve de leur attachement à la vie démocratique qu'à l'occasion du premier tour où ils n'ont été qu'un tiers à venir voter.

 

MERCI À CEUX QUI ONT PERMIS L'UNITÉ AUTOUR D'UN PACTE ÉCOLOGIQUE ET SOCIAL

J'ai également une pensée fraternelle et sincère pour ceux, de l'équipe de Luc Patentreger et de celle que nous conduisions avec Cécile Jourda, qui, candidats au premier tour, ont cédé non sans tristesse leur place pour permettre la constitution d'une liste unie autour d'un projet partagé, formalisé par un pacte écologique, social et citoyen, ambitieux mais réaliste, novateur mais ne risquant pas de freiner les investissements entamés ou prêts à démarrer grâce aux financements enfin acquis, comme la rénovation du cœur de ville historique, la route de la Corniche de Tamaris, la « sanctuarisation » du domaine forestier littoral du Fort Saint-Elme, la transformation du port de Saint-Elme, et, bien sûr, le programme tant attendu de rénovation de l'Atelier mécanique des anciens chantiers navals, où doivent trouver place des cinémas, des hôtels, et des commerces de bouche et de services.

 

GARANTISSONS LA CONTINUITÉ RÉPUBLICAINE DES PROJETS STRUCTURANTS

Ce sont autant de dossiers dont le montage et la promotion ont pris des années, aujourd'hui en train de démarrer, et qu'il serait inconséquent de reléguer aux oubliettes pour des raisons politiciennes. Que n'aurait-on dit si, après mon élection en 2008, j'avais mis à la corbeille le programme de rénovation urbaine de Berthe que mon prédécesseur Arthur Paecht avait mis des années à faire financer ?...

C'est pourtant ce qui est annoncé par Madame Bicais, qui vient de recevoir le soutien très officiel de la Confédération Environnement Méditerranée, cette association dont les Seynois savent qu'elle s'acharne à faire échouer le projet de l'Atelier mécanique, qui a affirmé à France 3 ce jeudi ne pas être d'accord avec celui de la rénovation du centre ancien (alors que le Département où elle siège l'a validé et s'est engagé à son financement, allez comprendre...), et dont les coéquipiers n'ont eu de cesse de vilipender à la limite de la grossièreté le président de la Métropole (pourtant de même sensibilité politique qu'eux, allez aussi comprendre...) qui s'est engagé, grâce à nos relations réciproques de confiance, au-delà des idées politiques mais dans l'intérêt partagé de La Seyne et des communes de la Métropole, à la réalisation de la voie de la Corniche de Tamaris, à la transformation du port de Saint-Elme, et à la requalification de notre vieux centre-ville.

 

UNE COOPÉRATION VERTUEUSE ENTRE VILLE ET MÉTROPOLE

Je voudrais d'ailleurs attirer l'attention des Seynois de toutes sensibilités qui considèrent que, malgré des divergences politiques, c'est l'intérêt du territoire qui prévaut dans la relation sincère que j'ai nouée avec le président Hubert Falco et mes dix autres collègues maires. Nous ne sommes pas d'accord sur tout, mais nous nous le disons de façon respectueuse, et il y a au moins une chose qui rassemble les républicains de droite et de gauche que nous sommes : notre volonté de coopération vertueuse et notre refus du moindre compromis avec cette extrême-droite qui abhorre les valeurs de la République et ne vise qu'à la division des citoyens, la ségrégation et l'exclusion.

 

« L'ÉNERGIE POSITIVE », SEULE ÉQUIPE GARANTIE 100% SANS RÉSIDU DE FRONT NATIONAL

Il faut s'en souvenir. Une seule équipe candidate à La Seyne est... garantie 100% sans résidu de Front National. C'est la nôtre. Sans évoquer celle du Rassemblement National (RN), qui assume ses choix idéologiques, force est de reconnaître que celle de Sandra Torres comporte tout de même, en troisième position, une conseillère départementale qui fut élue en 2014 à la mairie et en 2015 au Département sous l'étiquette du Front National (FN).

Quant à celle de Madame Bicais, non seulement elle accueille en très bonne place un autre conseiller municipal et départemental également élu sous la bannière du Front National, mais, bien pire, elle est officiellement investie par le second parti d'extrême-droite ayant soutenu Madame Le Pen à la dernière élection présidentielle, Debout la France (DLF), investiture apportée en personne à La Seyne par son président Monsieur Dupont-Aignan, qualifié de « pétainiste » et de « Pierre Laval » par deux personnalités nationales de droite, et la sénatrice varoise Kauffmann, élue sous l'étiquette FN, et suspendue de celui-ci parce qu'ayant tenu... des propos jugés ultra-extrémistes par le Front National lui-même !

 

DES SOUTIENS ENCOURAGEANTS ET LUCIDES VENUS DE RÉPUBLICAINS DU CENTRE ET DE LA DROITE

Ce n'est sûrement pas pour rien que les responsables varois des partis de la droite républicaine se sont abstenus d'apporter quelque encouragement public que ce soit à l'une ou l'autre des équipes concurrentes de droite. Et ce n'est pas pour rien que des candidats éminents de la liste de Patrice Bessone nous ont manifesté leur soutien, que Philippe Le Sausse, autre candidat de droite, a fait de même, et que le parti centriste Mouvement Démocrate (MoDem) a pris position en faveur de notre équipe à laquelle participent d'ailleurs certains des membres de son pôle écologiste.

C'est pourquoi je m'adresse pour conclure à tous les Seynois animés d'une fibre républicaine et qui, quoique ne partageant pas toutes (ou pas du tout) les idées du centre humaniste, des gauches, de l'écologie, du régionalisme et de la citoyenneté, sont attachés à la simplicité de la relation humaine, à l'honnêteté intellectuelle, à la quête constante du compromis utile au territoire.

Comment leur idéal républicain et démocratique ne pourrait-il pas guider leur choix de dimanche prochain vers la seule liste et le seul projet qui sont parfaitement étanches aux idées des droites extrêmes qui font tant de mal aux habitants des nations qui en subissent la tutelle ?

 

DES DÉFIS À RELEVER AVEC LA CRISE SANITAIRE, ÉCONOMIQUE ET SOCIALE

La crise pandémique et économique, qui s'ouvre et va hélas durer, justifie, plus que jamais, que l'on prenne à bras le corps les enjeux écologiques et environnementaux, sanitaires et sociaux, solidaires et citoyens, portés par les services publics communaux et métropolitains, à la fois remparts contre les fractures résultant des inégalités qui s'accroissent, et accompagnateurs des initiatives économiques diversifiées, de l'industrie au tourisme, en passant par les économies vertes et des énergies propres du futur, et l'économie sociale, solidaire et coopérative.

Nous seuls, à La Seyne, rassemblés, républicains sans compromissions, portons cette ambition, avec humilité autant qu'enthousiasme, pour l'harmonie entre nos concitoyens, et parce que la puissance publique du territoire, plus que jamais, va avoir grand besoin de prendre soin de nos habitants.

Soyons, dimanche, au rendez-vous de notre histoire et de nos futurs, pour une ville de La Seyne, forte de son énergie positive, sociale, humaniste, harmonieuse, verte et ouverte !

 

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Démocratie locale et communication