10 mai 2021 1 10 /05 /mai /2021 14:22

Même si je dois déplaire à certains de mes amis politiques, je donne raison à la maire de La Seyne d'avoir pensé devoir mettre en œuvre une proposition de bon sens résultant d'une longue et sérieuse consultation de nos concitoyens et usagers : la modification des règles de stationnement aux alentours de l'embarcadère des bateaux-bus des Sablettes.

Et je lui donne tort d'avoir reculé.

Ce revirement illustre hélas que la municipalité a encore du chemin à faire en matière de démocratie participative. Un élu n'a pas à se renier devant des signatures de pétitions, si faciles à obtenir en grand nombre en quelques heures avec les outils numériques d'aujourd'hui, dès lors qu'il a été convenu avec ceux de ses concitoyens, individus et groupes organisés, qui se sont grandement investis, que la solution qu'ils ont travaillée avec les professionnels d'un sujet a été estimée utile et que la décision de la traduire en actes a été arrêtée.

C'est frustrant pour le “Comité des usagers des mobilités" et le “Conseil de quartier sud“. Auraient-ils donc conduit un travail inutile ?...

 

LES COMITÉS D'USAGERS ET CONSEILS DE QUARTIERS NE SONT PAS DES GADGETS

Parmi les outils de la démocratie locale, les "comités d'usagers" de divers services publics que mon équipe et moi avons initiés et fait vivre pendant une douzaine d'années associaient – et sont supposés associer toujours, si j'en crois la page du site Internet de la ville où ils continuent d'apparaître – des acteurs très divers de la vie locale : opérateurs économiques, associations, comités d'intérêt local (CIL), citoyens intéressés, etc. L'idée était bien d'associer nos concitoyens volontaires à la recherche des réponses les plus pertinentes possible à divers enjeux de la vie locale.

On ne peut pas solliciter nos concitoyens pour qu'ils s'impliquent dans la vie de la cité sans compter leur temps et leur énergie, et faire fi sous une "pression numérique" des solutions qu'ils ont élaborées en partenariat avec des personnes qualifiées qui ont elles-mêmes mobilisé leur expertise et leur professionnalisme sur tel ou tel sujet.

 

COMBINER USAGE DES BATEAUX-BUS ET ACTIVITÉS LITTORALES

Oui, il est aberrant que les parcs de stationnement jouxtant l'embarcadère des Sablettes servent de parkings-relais sans limite de durée aux usagers du transport public maritime, empêchant les automobilistes de La Seyne ou nos visiteurs de se garer pour profiter de notre environnement littoral, du parc paysager, de la plage, des commerces et des animations.

Oui, il ne faut bien sûr pas punir les gens qui font un effort environnemental citoyen de se déplacer en bateaux-bus et en bus en délaissant leur voiture.

Oui, il faut donc convaincre ces automobilistes utilisant les bateaux-bus pour se rendre pendant de longues heures à Toulon, notamment pour leur travail, d'utiliser le parc-relais de Tamaris, trop souvent vide. Bien sûr, ça suppose d'obtenir de Réseau Mistral, donc de la Métropole, que les dessertes de la ligne maritime 18M soient suffisantes et cohérentes : il faut notamment en finir avec des bateaux-bus qui passent devant l'embarcadère de Tamaris sans s'y arrêter.

Et, oui, si la zone bleue limitée à deux heures du parking Braudel est maintenue, il faut que Réseau Mistral ne considère plus qu'il s'agit là d'un parc-relais comme il apparaît encore sur son site Internet.

C'est toute une organisation répondant à ces exigences multiples qu'ont proposée après des mois de travail, entre 2016 et 2019, pour une mise en place à l'été 2020, les personnes investies dans le "comité des usagers des mobilités" dans lequel se sont fortement investis les membres du CIL des Sablettes et du conseil du quartier sud. La maire, sûrement conseillée par les fonctionnaires communaux et métropolitains qui ont suivi cette démarche, avait opté pour la mettre en œuvre. C'était bien.

 

DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE CONTRE REVENDICATION SPONTANÉE ?

Et, patatras, quelques centaines de "signatures digitales" surgissent, et voilà que l'acte démocratique participatif s'effondre devant une supposée pression populaire ! On revient en arrière, faisant peu de cas des citoyens et des fonctionnaires qui ont œuvré pour tenter d'améliorer les choses. C'est un non-sens.

Et, dussé-je me faire mal voir de certains qui comptent pourtant au nombre de mes amis politiques, s'étant engouffrés peut-être un peu hâtivement dans une contestation, j'assume de suggérer à la maire de persister et de réunir à nouveau les citoyens, individuels et organisés en associations, CIL et comités d'usagers, et les "pros" métropolitains et municipaux du sujet des mobilités urbaines, pour une relecture des enjeux et des solutions. Et, peut-être, car on se grandit en reconnaissant une erreur, de relancer cette nouvelle organisation du stationnement dont quelques individualités auront éventuellement à se plaindre, mais qui semblait répondre aux besoins du plus grand nombre.

C'est ça, la citoyenneté active et participative.

 

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7 mai 2021 5 07 /05 /mai /2021 14:40

Depuis quand le budget public d'une commune peut-il servir à financer une campagne électorale ? Enfin, je devrais dire à TROIS campagnes électorales : celle des candidats "Les Républicains" à l'élection départementale du canton de La Seyne-nord d'une part, celle des candidats du même parti du canton de La Seyne-sud/Saint-Mandrier/Six-Fours d'autre part, et celle, enfin, des candidats "Les Républicains, adhérents, démissionnaires et associés autour de MM. Muselier et Colin" à l'élection régionale !

De mémoire, c'est environ à 35.000 exemplaires que le magazine municipal "Vivre à La Seyne" est imprimé et distribué dans les chaumières et les lieux publics, avec l'argent des Seynois.

Cette pratique, digne des pires régimes et périodes de l'histoire contemporaine, c'est du jamais vu dans la France républicaine d'aujourd'hui !

 

Je n'en ai pas cru mes yeux à la lecture du dernier numéro paru ces jours derniers que j'ai trouvé ce jeudi dans un lieu public. C'est stupéfiant ! La maire, soi-disant offusquée par les conclusions des audits qu'elle a commandés sur les gestions passées, n'a-t-elle pas embauché un déontologue qualifié pour éviter toute bévue et garantir la légalité de tous ses actes ?

Dans la page de l'expression des sensibilités du conseil municipal du magazine "VLS", nos concitoyens sont explicitement invités à voter pour les candidats soutenus par le groupe de la majorité municipale.

Quand je pense que, dans les mois qui précédaient une élection, je me gardais bien, lorsque j'étais maire, de signer un éditorial, d'apparaître en photo sur les pages du magazine "Le Seynois", et a fortiori de prendre part au débat démocratique avec les moyens de la puissance publique...

Ça se passe de tout commentaire. Je publie ci-dessous cette page et son agrandissement, au double risque, ce qui serait cocasse, de me faire accuser par mes amis politiques de faire campagne contre mon camp en relayant les appels municipaux à voter pour nos adversaires, et de ne pas respecter la propriété intellectuelle, donc le droit d'auteur, des rédacteurs de l'appel de la droite municipale !...

 

 

 

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5 mai 2021 3 05 /05 /mai /2021 06:47

Avec mes camarades de la Gauche Républicaine et Socialiste (GRS) de Provence, nous avons œuvré pendant des mois pour que l'ensemble des forces des gauches, des écologistes et de l'engagement citoyen se retrouvent autour d'un projet partagé pour la Région. La totalité des partis politiques, acteurs de mouvements syndicaux, sociaux et citoyens, étaient sur le point d'y parvenir.

Et voilà que les instances nationales d'Europe Écologie Les Verts ont choisi de faire capoter la démarche unitaire en jetant l'anathème sur certaines des organisations parties prenantes, dont la nôtre, et conditionnent la participation des écologistes et de leur pôle au retrait de celles-ci de l'aventure commune.

Mais, même si le temps s'écoule vite, nous y croyons encore.

 

Les droites provençales, celle qui considère qu'il n'y a que la gestion qui la « différencie du Rassemblement National », celle qui pense avant tout tactique et stratégie en combinant avec habileté avec les Macronistes, et celle de ces derniers désormais clairement révélée à ceux qui en doutaient comme ultra-libérale en acceptant de passer sous les fourches caudines de la précédente tout en semant la zizanie chez elle comme chez eux, donnent une bien piètre image d'elles-mêmes auprès des citoyens qui souffrent au quotidien des réalités économiques, sociales, sanitaires et environnementales, et sont bien éloignés des combinaisons politiciennes.

Ce mauvais film mis en scène en coulisse pourrait ne favoriser que l'extrême-droite, déjà conduite par un notable transfuge de la droite républicaine et depuis longtemps dangereuse dans notre Région. Les plus humbles et les classes moyennes n'auraient pas fini de s'en mordre les doigts.

C'est pourquoi les gauches et les écologistes ont un devoir impérieux de s'entendre et d'offrir une alternative. Le peuple provençal ne le leur pardonnerait pas. Et durablement.

La GRS provençale a lancé un ultime appel à la raison... 

 

 

 

 

 

 

 

 

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6 mars 2021 6 06 /03 /mars /2021 06:20

M. Guttierez, élu départemental d'extrême-droite, n'est plus adjoint au maire. Mais il demeure conseiller municipal. La question est de savoir s'il reste membre de la majorité municipale. Le suspense est à son comble : fêlure, fissure ou fracture ouverte ?

Mais, quoi qu'en diront l'intéressé et la maire ou ses proches, ce n'est sûrement pas dans une divergence de vues sur le projet politique communal, dont les orientations sont très droitières, qu'il faut en chercher la raison...

En tout état de cause, comme à chaque fois qu'elle est aux affaires seynoises, la majorité de droite se lézarde et, se fragilisant, affaiblit son maire. C'est navrant. Les Seynois, socialement plus vulnérables que jamais en ces temps de crise, n'ont pas besoin de ça.

 

Élu en 2014 au conseil municipal sous l'étiquette du Front National, c'est en promouvant de tristes idées d'exclusion et de stigmatisation que M. Guttierez a recueilli en 2015 une majorité de voix des Seynois du canton du nord de la commune.

 

LA DROITE ET SON EXTRÊME : UNE COALITION CONTRE NATURE MAIS ASSUMÉE

On trouvait dans son programme de 2015 les habituels refrains si fraternels et si égalitaires du FN : « priorité aux Français pour l'emploi, le logement et les aides sociales, rétablir l'ordre, stopper l'immigration, ... », et puis d'autres engagements populistes qui ne veulent rien dire mais ont un effet anathématisant garanti, comme « refuser les revendications politico-religieuses, cesser de subventionner les associations politisées, ... ».

Mais ses choix politiques contraires aux valeurs républicaines et aux idéaux démocratiques n'ont pas constitué un obstacle à ce qu'il intègre en bonne place l'équipe de la maire.

Et M. Guttierez est loin d'être la seule caution de droite extrême ou d'extrême-droite dans la majorité seynoise...

 

UNE CAUTION DE DROITE EXTRÊME ET D'EXTRÊME-DROITE, PARMI D'AUTRES...

Il y a six ans, son projet de candidat se déclinait en propositions qui font étrangement écho aux récents couplets du premier adjoint fustigeant les anciens élus de gauche et certaines associations soi-disant complices d'une « cinquième colonne islamo-gauchiste ».

Il témoignait d'autant d'identités de vues avec celles d'un autre maire-adjoint, responsable varois de Debout la France, ce parti ayant soutenu Mme Le Pen au second tour des présidentielles de 2017 en s'engageant à « protéger les Français, mettre de l'ordre, établir une école du mérite, ... ».

Et il n'affichait pas plus de divergences avec une autre adjointe à la maire, candidate en quatrième position en 2014 sur la liste se qualifiant de « vraie droite » de M. Perea, un autre ex-FN, qui fut aussi président de Populisme et Perspectives Françaises (PPF, un sigle qui fait froid dans le dos...), une organisation d'extrême-droite promouvant « un nationalisme de combat, déterminé à riposter aux attaques d'une droite arrogante et d'une gauche bourgeoise »...

Non, vraiment, M. Guttierez est (ou était ? ou sera de nouveau après les élections départementales de 2020 ?...) bien à sa place avec ses collègues de la majorité seynoise avec lesquels il partage des visions qui doivent questionner tous les démocrates.

 

LA DROITE VAROISE AURAIT-ELLE SIFFLÉ LA FIN DE LA RÉCRÉATION ?

On peut donc imaginer que ce sont, justement, les démocrates varois de droite qui, ayant avec raison, et contrairement à la droite seynoise, opté pour ne pas franchir la ligne jaune d'un dangereux partenariat avec l'extrême-droite, en ont eu assez d'une aventure seynoise à haut risque.

Il ne serait pas étonnant que les responsables varois du parti Les Républicains aient dû sonner la fin de la récréation et exiger que la clarté soit faite avant les élections départementales de juin prochain auxquelles M. Guttierez souhaite probablement être de nouveau candidat.

 

DÉCIDÉMENT, AUCUNE MAJORITÉ SEYNOISE DE DROITE N'ÉVITE LA FRACTURE

En attendant, fracture réelle, fissure imposée, ou fêlure simulée, ce qui apparaît aux Seynois, c'est que la droite locale se déchire comme à chaque fois qu'elle gouverne La Seyne. Après une première démission d'un membre de la majorité municipale, après avoir dû désavouer – certes du bout des lèvres – son premier adjoint, et après ce dernier épisode, la maire est très fragilisée moins d'un an après son élection.

Sandra Torres, autre candidate de droite en 2020, n'avait pas tort quand elle déclarait à propos de l'équipe qui a remporté l'élection : « Cette "coalition" convoque l'idée de nations en guerre, avec la victoire pour seul objectif, avant de s'en retourner aux disputes et rivalités anciennes. »

Mais il n'y a pas de quoi s'en réjouir. La Seyne a tant besoin de stabilité.

Sans compter que, silencieuse, l'extrême-droite officielle, comptant les points, sûrement sourire en coin, doit se frotter les mains...

 

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26 février 2021 5 26 /02 /février /2021 10:09

La santé de mon amie écologiste Cécile Jourda, dont les problèmes se sont révélés au cours de la campagne des élections municipales de 2020, même s'ils n'inspirent plus d'inquiétude, lui impose pendant un temps encore long une prudence contraignante. Après avoir dû se mettre en retrait pour la défense de notre bilan 2008-2020 et la promotion de nos propositions autour de « L'énergie positive pour une ville verte et ouverte », celle qui était mon "binôme" espérait pouvoir jouer tout son rôle d'animatrice du groupe des élus des gauches et de l'écologie dont elle était devenue le n°1 après ma démission du conseil municipal.

Les circonstances sanitaires ne le lui permettent toujours pas. Depuis plusieurs mois, si elle a travaillé d'arrache-pied avec les membres de son groupe d'opposition, elle n'a toujours pas pu siéger au conseil municipal. L'honnêteté intellectuelle et le respect qu'elle estime devoir aux citoyens lui commandent à regret de céder sa place.

Je tiens à la remercier, la féliciter, et lui témoigner toute mon affection. Militante des Verts, elle a été cheville ouvrière de l'unité des écologistes avec les diverses sensibilités de gauche ; elle continue d'ailleurs, en plaidant pour que la même démarche autour d'un projet partagé s'exerce pour les élections régionales et départementales. Conseillère municipale de mon équipe, elle a exercé ses responsabilités avec bon sens, implication et dévouement, autant que si elle avait été maire-adjointe. Directrice de mon cabinet, elle a joué son rôle avec brio – et sans état d'âme, ce qui a pu parfois un peu "froisser" quelques-uns... –, en direction des élus, de l'administration, et de la population.

Et, de même que je comptais grandement sur elle pour la suite, les élus minoritaires savent pouvoir toujours compter sur son implication à leurs côtés, comme une sorte d'utile "conseillère technique et politique".

Les équilibres ne sont pas bousculés au sein de l'équipe de la minorité municipale. Avec l'arrivée de Marie Viazzi, qui fut des nôtres depuis 2008, une nouvelle sensibilité, celle des radicaux de gauche, vient même renforcer notre panel de conseillers municipaux progressistes, écologistes, socialistes et communistes, qui exercent très bien leur difficile mission. Cette équipe jeune et compétente continue à porter les espoirs de l'avenir.

Grand merci, Cécile, et bonne suite pour un rétablissement durable... et un retour en activité publique. Et tous mes vœux, Marie, qui reprends du service pour une belle et utile implication pour La Seyne.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Démocratie locale et communication
9 février 2021 2 09 /02 /février /2021 12:52

C'est une bonne nouvelle, attestant que les choses ont été gérées dans les règles.

Que ce soit pour la liste « La Seyne verte et ouverte », animée par Luc Patentreger, ou pour la liste « La Seyne, l'énergie positive » que je conduisais, toutes deux présentes au premier tour de l'élection municipale de 2020 et qui ont fusionné pour le second tour, la Commission nationale des comptes de campagne et du financement politique (CNCCFP) vient de valider nos comptes respectifs.

Pour ce qui a été mon dernier épisode électoral après 31 ans d'activité politique communale, et comme je l'ai toujours fait, je tiens à ce que les choses soient publiques. J'en apporte donc le détail ci-après...

 

La loi nous autorisait à dépenser au plus 131.495 euros, dont un maximum de 62.460 euros (47,5%) était susceptible d'être remboursé par l'État. La CNCCFP a validé notre résultat financier à 59.601 euros, dont 41.311 euros d'apport personnel provenant essentiellement d'un emprunt bancaire, qui seront remboursés par l'État.

Je tiens à remercier mon mandataire financier et tous ceux qui, à ses côtés et sous son contrôle, ont assuré dans la légalité l'organisation des événements, impressions et documents numériques de cette campagne, ainsi que les donateurs qui ont contribué au financement.

Et je souhaite que tous les autres candidats voient aussi leurs comptes dûment validés, prouvant à nos concitoyens que le débat et la confrontation démocratiques se sont déroulés à La Seyne conformément à la Loi.

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Démocratie locale et communication
4 février 2021 4 04 /02 /février /2021 17:29

Ils méritent même les félicitations. Le groupe des élus des gauches et de l'écologie ne chôme pas, dans un contexte rendu difficile par une majorité municipale bien peu démocrate. Elle expédie les réunions du conseil municipal. Elle n'inscrit pas aux débats de l'assemblée communale les sujets structurants pour l'avenir de la commune (cinéma, traversée du port, corniche, quartiers fragiles, etc.) afin de les réorienter sans contradicteur dans le sens qui lui convient. Et elle n'a de cesse de se perfectionner dans le sport qu'elle a mis à la mode au cours de sa campagne électorale, à savoir jouer à travestir du mieux possible les réalités pourtant factuelles et gagner des points de bonus en pratiquant la récupération à son propre compte de ce qui a été mis sur les rails par ses prédécesseurs.

 

Lés élus de la minorité progressiste ont fort à faire face à cette situation de manœuvre et d'irrespect de ceux qui représentent une part, certes minoritaire mais non négligeable, de notre population, surtout si l'on garde en mémoire que, avec ses 7164 voix, l'équipe « coalisée » de droite, de droite extrême et d'extrême-droite, n'a été choisie que par 16% des électeurs seynois.

 

UNE ÉTRANGE COMMUNICATION PARTIELLE ET PARTIALE

La maire, capitaine de cette équipe en division pro du championnat de politique-fiction, est elle-même en première ligne, ne ménageant pas ses efforts pour communiquer avec une subjectivité assumée dans le sens qui lui convient.

Et moi, qui ai toujours eu un grand respect pour les journalistes, leur liberté et leur déontologie, s'astreignant à vérifier leurs sources et croiser les informations qui leur sont transmises, je suis de plus en plus perplexe et surpris lorsque je lis, bien trop souvent, dans les colonnes du plus lu des quotidiens locaux des énormités face auxquelles, avec leurs maigres moyens, les élus d'opposition ont d'autant plus de peine à restaurer la vérité que plusieurs des rédacteurs ne semblent pas prendre la peine de solliciter leurs points de vue pour offrir à leurs lecteurs une information équilibrée.

 

DES SUJETS MAJEURS POUR LA SEYNE TOTALEMENT OCCULTÉS

Nos élus minoritaires s'emploient aussi à révéler des informations importantes et attendues que, curieusement, personne ne relève. Ni la mairie, ni la presse.

Le feuilleton, par exemple, des entraves au projet de cinéma faisait naguère l'objet de gros titres. Et là, pas un mot de quiconque sur l'arrêt rendu en décembre dernier par le Conseil d'État, juridiction ultime de la justice administrative de notre pays. Il confirme pourtant enfin la validité du permis de construire que j'avais délivré il y a plusieurs années et l'autorisation de signer le bail, et renvoie dans ses buts l'association amie de la maire qui avait contesté ces décisions devant le Tribunal administratif, puis la Cour administrative d'appel. Il aurait pourtant été utile aux Seynois de savoir que plus aucun obstacle n'empêche le lancement du programme de « l'Atelier mécanique » et d'en conclure que, s'il ne se réalise pas... c'est par choix délibéré de la majorité municipale.

 

LE NOUVEAU BLOG DES ÉLUS DES GAUCHES ET DE L'ÉCOLOGIE

Pour conduire ce travail d'information objective, les élus des gauches et de l'écologie se sont dotés d'un blog sur lequel ils mettent en ligne, plusieurs fois par semaine, des articles permettant de rétablir des faits et de rendre compte de l'exercice de leur mandat.

J'y ai notamment relevé une série de six articles bien construits et étayés, se succédant sous le titre générique de « Rendre à César », rappelant, éléments à l'appui, les réalités incontestables sur les sujets de la rénovation du centre ancien (article 1/6), le soutien au commerce (article 2/6), le stationnement en cœur de ville (article 3/6), la valorisation du patrimoine et des espaces publics du centre historique (article 4/6), la propreté urbaine et autres réalisations pour le cadre de vie de nos vieux quartiers (article 5/6), et la lutte contre les incivilités et la délinquance (article 6/6).

Ce blog n'est bien sûr pas Radio Londres brouillé et interdit d'écoute, mais c'est un instrument utile pour contrebalancer l'information officielle qui s'apparente plus à de la propagande qu'à un souci de faire vivre la démocratie citoyenne en permettant aux Seynois de disposer des éléments pour conduire leur propre analyse de la vie municipale. Et la partager, si la maire se décide un jour à soulever l'éteignoir avec lequel elle a coupé l'oxygène aux outils de la démocratie participative, qui auraient pu continuer à fonctionner « à distance » du fait de la crise sanitaire avec les moyens vidéo et numériques d'aujourd'hui.

Je ne saurais trop conseiller à mes concitoyens soucieux de disposer d'une information moins partiale de faire comme moi : s'abonner à la lettre d'infos adressée par courriel à chaque parution d'un nouvel article sur le blog « La Seyne, habiter la ville ».

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Démocratie locale et communication
25 janvier 2021 1 25 /01 /janvier /2021 06:57

Plus il y aura de signataires, plus la population provençale, azuréenne et alpine pourra caresser l'espoir d'une alternative possible aux politiques désastreuses qu'elle subit depuis six ans du fait de la majorité régionale de M. Muselier.

Poussés par l'expression de la volonté populaire, les mouvements politiques et les citoyens qui croient aux idées de gauche, de l'écologie et du régionalisme auront le devoir de s'unir pour gagner.

Ce que certains partis provoquent comme inquiétudes par leurs positions étonnantes de repli peut être contrebalancé par l'amicale pression des habitants qui aspirent au changement.

 

AMIS ÉCOLOS, RÉFLÉCHISSEZ : NE FERMEZ AUCUNE PORTE !

J'ai du mal à comprendre la stratégie à haut risque qu'ont retenue, fût-ce d'une très courte majorité, les adhérents d'Europe Écologie Les Verts (EELV), visant à rassembler d'abord des petits partis écologistes et centristes avant d'entamer un éventuel rapprochement avec le vaste mouvement unitaire qui avance, à parité entre personnes engagées dans la vie citoyenne et militants d'une douzaine de partis, y compris d'ailleurs EELV avant qu'il ne change son fusil d'épaule.

On me dira que je n'ai pas à commenter le choix démocratique d'un mouvement auquel je n'appartiens pas. Mais l'enjeu est d'une telle importance que je me fais un devoir de regretter publiquement cette posture étrange, avec, d'une part, un chef de file très impliqué dans les discussions en vue d'un projet écologique, social et citoyen partagé se traduisant par une équipe diverse et ouverte réunie sur une liste commune, mandaté pour cela il y a quelques temps, et, d'autre part, l'appareil de ceux-là mêmes qui l'ont désigné qui le menace de sanctions s'il continue à s'investir dans l'aventure unitaire...

 

ON NE VA PAS RECOMMENCER COMME AUX MUNICIPALES, N'EST-CE PAS ?

Faut-il que certains aient la mémoire courte... Ça me rappelle trop ce que nous avons vécu naguère à La Seyne. La désunion du premier tour de l'élection municipale et la sanction de suspension infligée par EELV à Cécile Jourda, n°1 écologiste de notre équipe qui a tenu bon pour maintenir l'unité, sont l'une des causes de notre échec face à la droite « coalisée » élargie à une partie non négligeable de l'extrême-droite. A contrario, à Marseille, après que Michèle Rubirola a été suspendue de son parti en même temps que Cécile Jourda pour les mêmes causes, les écologistes sont revenus à la raison, leur principale animatrice a été réintégrée, et le Printemps marseillais, large rassemblement citoyen, social et écologiste en forme de front populaire, porte désormais les espoirs de la population marseillaise.

Et voilà que ça recommence ! Cécile et Michèle, toutes deux à nouveau signataires, avec d'autres écologistes, de l'appel « Il est temps » dont j'ai salué l'initiative rassembleuse il y a quelques jours dans ce blog, et dont je suis l'un des premiers signataires, vont-elles encore être mises au ban du mouvement au sein duquel elles sont engagées avec passion depuis des années ?...

 

ÒU, AMICS REGIONALISTAS, SARIETZ-TI VENGUTS CALUCS ?

Je ne comprends pas plus le choix du Partit occitan (PÒc) de faire cavalier seul. Là encore, son expérience seynoise, de 2008 à 2020, devrait le convaincre que c'est du côté des gauches et de l'écologie qu'il a des chances de voir progresser les idées et réponses aux enjeux auxquels il est attaché.

Je ne m'attarderai pas à rappeler dans le détail aux régionalistes de progrès ce que nous avons fait ensemble à La Seyne (un chapitre de notre bilan commun le synthétise), à mettre en regard de ce que MM. Muselier et Vitel ont commis – ou plutôt n'ont pas fait – pour notre région, et de ce que la droite, revenue aux affaires dans notre commune, n'a pas tardé à démanteler, comme je le rappelais en début de mois, comme les associations seynoises l'ont déploré au travers de la presse locale, et comme le Forum d'òc, rassemblement régional d'importantes associations de défense de la langue et la culture provençales et occitanes, l'a regretté dans un message adressé à la première magistrate seynoise.

Òc, amics regionalistas, e subretot tu, companh Arvé Guerrera, lo sabetz bèn, partejam lei très ponchs que vos preócupan ( 1 ), vòstrei batèstas son nòstras, vòstra plaça es emé nautrei !

 

CITOYENS SEYNOIS, VAROIS ET PROVENÇAUX DE PROGRÈS, SIGNEZ L'APPEL "IL EST TEMPS"

Plus nous serons nombreux à signer l'appel que nous avons initié, plus la voix populaire portera pour rappeler à toutes les sensibilités des gauches, de l'écologie, du régionalisme et de la vie citoyenne active, que c'est tous ensemble qu'on pourra enfin porter les espérances d'une région provençale qui se préoccupera de tous.

Découvrez ou redécouvrez l'appel et signez-le en cliquant sur la bannière ci-dessous. Et faites-le circuler tous azimuts !

 

( 1 ) : le nom de la Région, les transports ferroviaires de proximité, et la sauvegarde linguistique.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Action régionale Démocratie locale et communication
10 janvier 2021 7 10 /01 /janvier /2021 06:04

Je me suis toujours gardé de porter quelque jugement sur la gestion de l'épidémie de coronavirus par les autorités de l'État. Face à une situation inédite, leur place n'est pas enviable.

En revanche, ne pas vouloir juger ne signifie pas se refuser de demander à savoir et à comprendre. Si j'admets que, d'un jour à l'autre, les indicateurs varois ont évolué au point d'atteindre le seuil de déclenchement par le préfet de l'avancée du couvre-feu à 18 heures, la méthode pour annoncer cette nouvelle privation de liberté individuelle et publique est inadmissible dans une démocratie républicaine. Les Varois sont en droit d'exiger des explications. Le préfet – et éventuellement les élus qui auraient été sollicités pour avis – ont le devoir absolu de les leur fournir.

 

Dans le département voisin des Bouches-du-Rhône, les élus locaux n'ont pas attendu que leur préfet leur demande leur avis. De Martine Vassal, présidente "Les Républicains" du département et de la métropole d'Aix-Marseille, à Michèle Rubirola, première adjointe écologiste au maire de gauche de Marseille, les élus de toutes sensibilités politiques et de toutes les collectivités bucco-rhodaniennes (ça veut dire "du 13"...) ont fait connaître publiquement leur opposition à cette mesure. Et les raisons de leur courroux.

 

LES ÉLUS ONT-ILS VRAIMENT ÉTÉ SOLLICITÉS ? SI OUI, QUELS MESSAGES ONT-ILS PORTÉS ?

Dans le Var, sauf à ce que la presse se soit refusée à relayer les avis des uns et des autres de nos élus (pourquoi l'aurait-elle fait ?...), c'est le silence intégral. Le préfet, dans son communiqué annonçant sa décision, a-t-il menti en indiquant avoir « consulté les élus du département » (pourquoi l'aurait-il fait ?...) ? S'il a réellement recueilli leurs avis, le peuple varois est en droit d'exiger de les connaître. Qui a été sollicité ? Des parlementaires ? Des maires ? Des élus départementaux ou régionaux ? Tous ? Certains ? Pourquoi ceux-là ? Et, surtout, quels sentiments ont-ils fournis au représentant de l'État ? Ont-ils été favorables ou non à cette nouvelle mesure liberticide ? Pourquoi telle position ?

Si les élus varois sollicités par le préfet ne prennent pas eux-mêmes l'initiative de faire connaître à la population les avis qu'ils ont donnés au représentant de l'État, celui-ci a le devoir de le faire à leur place.

 

LA LIBERTÉ DE SE DÉPLACER, UN DROIT FONDAMENTAL DANS NOTRE RÉPUBLIQUE

En France, la liberté d'aller et venir est un droit fondamental, garanti par la loi constitutionnelle. On peut entendre qu'une situation exceptionnelle justifie une mesure très provisoire y dérogeant, et encore, sous l'œil vigilant des Sages du Conseil constitutionnel. Mais il serait très grave d'imposer aux citoyens de n'en pas connaître ni comprendre les raisons. Et d'autant plus si les élus, émanation du peuple, se muraient dans le silence.

Les Varois ne sont pas des veaux. Ils veulent savoir. Ceux que je côtoie sont nombreux à ne pas saisir l'intérêt d'une avancée à 18 heures du début du couvre-feu : au travail dans la journée, ils ne pourront plus faire leurs achats de biens ou de services en fin d'après-midi, et voilà qu'ils vont devoir s'entasser les week-ends dans les grandes surfaces ! Quel sera le gain en matière de prévention sanitaire, sans compter le nouveau sale coup fait aux petits et moyens commerces de proximité ? C'est aussi obscur comme choix que celui d'expliquer, comme le dédaigneux et hautain ministre Blanquer, que, en France, il n'y a aucun risque de contamination à l'école, alors que les pays voisins ont fermé leurs établissements scolaires...

 

QUESTIONNONS SOLENNELLEMENT LES ÉLUS DE NOTRE TERRITOIRE DE VIE !

Je questionne donc – et j'invite chaque Seynois à m'imiter – les 49 conseillers municipaux seynois, dont les 12 élus métropolitains, les 2 conseillers départementaux de mon canton de résidence La Seyne 1, les 2 élus régionaux seynois, et la députée de la 7ème circonscription du Var, dont fait partie La Seyne ( * ) : « Avez-vous été sollicités par le préfet du Var pour lui donner un avis sur le couvre-feu à 18 heures ? Si oui, avez-vous recueilli des avis de citoyens et/ou de spécialistes pour forger le vôtre ? Si oui, lesquels ? Et qu'avez-vous répondu au préfet ? »

Que l'État veuille nous faire prendre des vessies pour des lanternes, on peut l'entendre, sans pour autant l'accepter, tant nous sommes habitués à l'invocation à tout bout de champ de « la Raison d'État », mais que les représentants élus de la population, sur un sujet touchant aux libertés fondamentales, fassent le dos rond, serait inacceptable dans une démocratie.

 

 

( * ) : voici les élus auxquels s'adresse ma sollicitation, et dont je publierai les réponses sur mon blog : les 36 élus de la majorité municipale, dont 9 élus métropolitains (droite et extrême-droite – liste ICI), les 13 élus des minorités municipales (8 gauche et écologie, dont 2 élus métropolitains, 5 droite et extrême-droite, dont 1 élue métropolitaine – liste ICI), les 2 conseillers départementaux du canton La Seyne 1 (Mme Sanchez et M. Guttierez - Front National), les 2 conseillers régionaux seynois (Mme Torres et M. Colin - Les Républicains), et la députée de la 7ème circonscription du Var (Mme Guérel - La République En Marche).

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7 janvier 2021 4 07 /01 /janvier /2021 17:10

Comment ne pas me réjouir du fait que cette année débute avec la naissance de deux publications seynoises ? L'une émane des militants seynois du mouvement politique auquel j'appartiens, la Gauche républicaine et socialiste (GRS), l'autre de l'équipe des élus minoritaires des gauches et de l'écologie du conseil municipal seynois.

Si elles ne se présentent pas en format papier comme l'usage contemporain du terme « publication » pourrait le laisser entendre, elles sont à proprement parler des... publications, au sens originel du  mot « publicatio » qui signifiait « action de dévoiler, de rendre public » en bas latin

Je pense utile de les présenter aux visiteurs de mon blog...

 

Pour faire vivre mon blog depuis une douzaine d'années, je sais que l'exercice est astreignant, et je salue d'autant plus les initiatives de ceux qui s'emploient à créer ces deux nouveaux moyens de communication.

Communiquer n'est pas chose facile. On peut en effet aller à l'essentiel, asséner des vérités sans avancer d'argument, voire oser des contrevérités, en publiant de brefs propos sur un réseau social.

On peut se saisir de l'opportunité qu'offre la Loi de 2002 (une initiative de la gauche...) aux groupes minoritaires d'une assemblée élue de disposer d'espaces, fussent-ils contraints, dans les publications d'une collectivité.

On peut, si on dispose de sérieux moyens financiers, publier sur papier glacé et faire distribuer à des milliers d'exemplaires des bulletins et autres lettres politiques, même si ces initiatives sont souvent éphémères, se traduisant usuellement par quelques numéros édités depuis quelques mois avant une élection jusqu'au semestre précédant une campagne électorale officielle, échéance à partir de laquelle les frais engagés doivent être intégrés aux comptes de campagne.

On peut profiter de la bienveillance de certains titres de presse dont les tenants des lignes éditoriales suggérées, sinon imposées, à leurs salariés-journalistes sont favorables à une sensibilité politique proche de la sienne.

Mais s'engager durablement, avec les moyens du bord, dans de la communication de fond, régulière, rédigée, argumentée, exposant des faits, des enjeux et des analyses, est courageux. Il faut ensuite sensibiliser et fidéliser les lecteurs. Mais, désormais, les outils numériques permettent une diffusion large dont les rédacteurs doivent profiter, sous réserve qu'ils sachent utiliser les outils d'aujourd'hui pour promouvoir et faire relayer au mieux leurs messages.

Ça justifie d'autant plus que, partageant les visions de leurs rédacteurs pour la vie locale, j'apporte ma petite pierre à la promotion du blog « La Seyne, habiter la ville » que viennent de créer les élus seynois des gauches et de l'écologie, et du magazine en ligne « L'indigné seynois » dont l'initiative revient aux adhérents de la GRS de notre commune.

J'invite donc les visiteurs de mon blog à cliquer sur les images qui illustrent cet article pour accéder à la lecture en ligne de ces deux publications nouvellement nées. Longues et belles vies à elles !

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Publié par Marc Vuillemot - dans Démocratie locale et communication