Les documents soumis à l'analyse des citoyens dans le cadre de la concertation entamée par la Métropole pour le futur "bus à haut niveau de service" (BHNS) attestent de la volonté d'avancer. Ainsi, la mise en service d'un premier tronçon reliant la base d'Ollioules du Technopôle de la mer à Bir-Hakeim (ouest de Saint-Jean-du-Var) est prévue pour fin 2024.
Ce sera un peu plus long pour la partie qui ira, à l'est, jusqu'à la gare de La Garde, qui ne sera réalisée qu'à la fin des travaux d'élargissement de l'autoroute A57.
Mais à l'ouest, pour la desserte de La Seyne, c'est bien plus inquiétant : aucun calendrier n'est affiché. Et la cause en est clairement explicitée par la Métropole : c'est la faute de la mairie qui a décidé de chambouler le projet de traversée du port avec la perspective de la réalisation improbable d'un pont plutôt que l'élargissement des quais qui était programmé.
C'est écrit avec des mots savants et des précautions courtoises telles que l'usage du conditionnel, mais c'est très clair dans le document présentant le calendrier. Les extraits ci-dessous parlent d'eux-mêmes.
Nul ne sait en effet si le fameux « pont de la réconciliation » pourra voir le jour. Et donc le "bus à haut niveau de service" (BHNS) devra encore attendre pour desservir La Seyne.
VA-T-ON LAISSER UN CHIMÉRIQUE PONT DÉNATURER LE PAYSAGE URBAIN LITTORAL ET BLOQUER LE "SUPER-BUS" ?
C'est pourquoi il serait judicieux que l'intérêt collectif soit intégré dans la réflexion de la maire. Sauf peut-être les quelques aficionados d'un de ses adjoints qui ne semble vivre depuis des années que pour voir un hypothétique pont franchir la Rade – mais ne semble plus vraiment en odeur de sainteté depuis le schisme intervenu dans la majorité municipale –, il ne se trouverait pas grand monde pour reprocher à la maire de revenir au projet plus raisonnable d'un élargissement des quais, dont nous avions obtenu l'intégration dans les projets métropolitains comme complément du programme de rénovation du centre ancien.
À défaut, les Seynois devraient a minima obtenir de leur maire qu'elle plaide pour que la desserte de la gare SNCF et de Berthe, voire avec une boucle desservant Brégaillon, soit assurée dans la foulée de la mise en service du premier tronçon. Les infrastructures sont en grande partie réalisées : la voie en site propre existe depuis les années 90 du collège Henri-Wallon au carrefour du 8 mai 1945, le pont rail-route permettant le franchissement de la voie ferrée est construit depuis près de dix ans, et la route départementale rejoignant la Pyrotechnie dispose de quatre voies.
Portée par les Seynois après qu'elle les aurait consultés en amont de la réunion de concertation à laquelle la Métropole convie nos concitoyens, le mardi 18 janvier à 17 heures à la Bourse du Travail, la maire, faisant preuve de bon sens, pourrait obtenir ce que j'avais moi-même obtenu de Toulon Provence Méditerranée (TPM) et sur quoi son équipe semble être revenue...
Pour en savoir plus :
> L'importance de la concertation organisée par la Métropole