29 novembre 2022 2 29 /11 /novembre /2022 11:21

 

À lire la presse locale, ce fut un bel événement que celui de l'inauguration de l'Institut Médico-Éducatif de l'association Phar83, jouxtant notre école publique Léo-Lagrange, qui accueille depuis la rentrée des écoliers porteurs de handicaps intellectuels dans le cadre d'un partenariat avec l'Éducation nationale et la Ville.

 

La présence de deux ministres à la visite inaugurale était méritée, car il s'agit d'un beau projet innovant d'inclusion résultant d'une initiative de l'association Phar83 qui a su sensibiliser l'équipe éducative de l'école des Sablettes ainsi que les élus de notre équipe municipale du mandat 2014-2020, puis, après l'alternance de 2020, leurs successeurs.

 

C'est bien pour ça que c'est dommage que ces derniers aient, une fois de plus, cru malin de déroger aux bons usages de courtoisie républicaine.

 

 

JOLI PARTENARIAT ENTRE ACTEURS DE L'ÉDUCATION

 

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Le journal "La Provence", dans son édition du 25 janvier dernier (cliquez sur l'image de l'article pour le lire), a exposé les grandes lignes d'un projet qui a transcendé les divergences politiques locales dans l'intérêt de tous les enfants, les déficients mentaux comme les autres. Aucune opposition ne s'était d'ailleurs fait jour lorsque j'avais soumis la question au conseil municipal.

 

C'est pourquoi j'avais regretté en octobre 2021, pour la cérémonie de pose de la première pierre de ce nouvel établissement, que la maire se soit opposée à la présence, certes de moi-même, ce qui n'avait pas grande importance, mais surtout des anciens élus qui furent les chevilles ouvrières du programme, invités par l'association Phar83 : Olivier Andrau, Any Baudin et Isabelle Renier, respectivement en charge de la solidarité, du handicap et de l'éducation.

 

On m'a fait savoir à l'époque que « mais non, pourquoi penser ça ? Il n'y a aucune volonté d'exclure quiconque, ce doit être une erreur, etc. ». Admettons. Je n'en ai pas rajouté.

 

 

UN "LOUPÉ", ÇA VA. MAIS QUAND ÇA DEVIENT UNE HABITUDE...

 

Sauf que, ces jours derniers, un an après, pour l'inauguration officielle, ces mêmes trois anciens élus de gauche, qui ont autant œuvré sur le projet que ceux d'aujourd'hui, n'ont pas plus été conviés. C'est minable et encore une fois contraire à la simple courtoisie.

 

Du coup, alors que je m'étais résolu à ne pas contredire ceux qui plaidaient la malencontreuse inadvertance d'un supposé oubli, je m'autorise à publier le courriel reçu à l'époque de Phar83 qui confirme, en indiquant en être désolé, la volonté excluante qui animait l'équipe de la maire et semble ne pas avoir disparu aujourd'hui (c'est moi qui ai souligné un passage et masqué l'identité personnelle et la fonction du signataire).

 

Fort heureusement, la maire n'a tout de même pas omis les usages républicains régis par le protocole officiel qui ont été cette fois-ci respectés. Le député de la circonscription était bien invité et présent. Il n'a même pas semblé gêné que le joli projet partagé d'inclusion des enfants implique les enseignants de l'école publique de la République, lui qui, depuis des années, émarge au parti d'extrême-droite dont le programme d'une des dernières élections présidentielles dénonçait, ainsi que le rappelle un article du journal Mediapart« le fait que l'Etat tolère 'l'intrusion' du corps enseignant dans l'éducation des enfants »...

 

 

 

La photo qui illustre cet article a été "empruntée" au site Internet Prat!que. Elle y porte la mention " iStock.com - kali9". Je peux bien sûr la retirer sur simple demande.

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21 février 2022 1 21 /02 /février /2022 09:02

Il n'est pas sûr que le Président de la République, toujours pas candidat à sa réélection, fasse une bonne affaire en voyant ses soutiens renforcés par l'arrivée de Marisol Touraine.

 

Souvenez-vous, c'est celle qui, accédant en 2012 à la charge de ministre de la Santé, a trahi les Seynois et les habitants de l'Ouest Var, tout en foulant du pied les engagements de François Hollande à maintenir la maternité publique de l'hôpital George-Sand de La Seyne.

 

 

Rappelons-nous. En visite à La Seyne durant la campagne de l'élection présidentielle de 2012, accompagné de Marisol Touraine, François Hollande l'avait promis : « Moi Président, il y aura toujours, ici, des accouchements. ». Lui, Président élu, a nommé Madame Touraine ministre de la Santé. Et elle, aussitôt nommée, a appliqué la décision de fermeture de notre maternité concoctée en 2011 par Nora Berra, la Secrétaire d'État UMP chargée de la Santé auprès de Xavier Bertrand, alors ministre UMP du Travail et de la Santé.

 

Madame Touraine, qui m'avait alors obligé à la comparer à Madame Thatcher en la qualifiant de « Dame de fer » pour son intransigeance et son obstination à fermer la plus grande maternité du Var, explique son adhésion au libéralisme macronien en indiquant que la politique de santé publique du Président sortant est « marquée du sceau de l'équilibre ». Les personnels hospitaliers et les patients apprécieront cette analyse d'une femme militant à gauche depuis les années 80...

 

Alors, c'est sûr, Madame Touraine, transfuge du PS, semble bien être à sa place auprès de Monsieur Macron qu'elle rejoint d'ailleurs quelques jours après Madame Berra, sa prédécesseur au portefeuille de la Santé, autre transfuge, mais venue de la droite celle-là. À elles deux, elles font la paire. Leurs faits d'armes libéraux les qualifient pour poursuivre la politique de santé dévastatrice que l'hôpital public connaît aujourd'hui.

 

Mais, au vu des reniements de Madame Touraine, peut-être Monsieur Macron devrait-il se méfier. Des fois que cette « Dame de fer » décide de collectiviser par nationalisation la médecine de ville, les pharmacies et parapharmacies, les cliniques et les EHPAD privés lucratifs, les fondations et instituts de recherche, ou l'industrie pharmaceutique...

 

 

 

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7 janvier 2022 5 07 /01 /janvier /2022 14:28

C'est indigne et honteux. Les habitants des quartiers populaires de France, parmi lesquels nos concitoyens seynois de Berthe, de nos cités HLM hors ZUP, et de notre centre ancien, constituent la majeure partie de ce groupe stigmatisé des non-vaccinés montrés du doigt gouvernemental, que le Premier ministre livre à la vindicte du pays en les accusant d'être les causes de « la fracture de la nation » et que le Président de la République veut « emm... » jusqu'à ce qu'ils rentrent dans le rang.

La maire de La Seyne ferait bien de joindre sa voix à celle d'autres édiles de communes abritant des territoires urbains paupérisés, protestant contre cet indicible et abject amalgame que M. Macron assume et vient de confirmer, et qui ne sert délibérément, à des fins politicardes, que l'aggravation de la fracture nationale.

Car la réalité s'explique. Et bien autrement que ce qu'on veut nous faire croire.

 

 

Où M. Macron a-t-il vu jouer que ceux dont les conditions sociales et économiques les privent déjà des libertés élémentaires feraient « de leur liberté, qui devient une irresponsabilité, un slogan » ?

 

Une étude scientifique publiée par des chercheurs français (CNRS, INSERM, Hôpitaux de Paris, etc) et américains (accessible , mais c'est en anglais) et une enquête objective réalisée par France Info le prouvent : le lien entre pauvreté et non-vaccination est indubitable.

 

Déjà relégués par l'organisation urbaine, l'économie et l'emploi, la nationalité, les origines, les religions et les couleurs de peau, voilà que les pauvres de nos ensembles d'habitat social et nos cœurs de villes dégradés sont une fois de plus voués à l'isolement, l'enfermement et la stigmatisation. Et pas par n'importe qui ! Par celui qui devrait être le garant des institutions fraternelles de notre République et qui en fait rajouter par le chef de l'exécutif gouvernemental.

 

 

C'EST PROUVÉ : ON SAIT POURQUOI LES PAUVRES SONT MOINS VACCINÉS QUE LES AUTRES

 

Scientifiques et journalistes enquêteurs en apportent les preuves tangibles fondées sur des données objectives issues de sources de l'État lui-même. Ce n'est pas délibérément que beaucoup d'habitants de quartiers populaires ne sont pas vaccinés. Nous l'avions pressenti alors que j'étais maire en choisissant d'implanter notre centre covid au cœur de Berthe, le déficit d'accès aux mobilités est l'une des causes. Mais elle n'est pas la seule : le manque d'appropriation et de compréhension de l'information préventive, l'absence de maîtrise des outils informatiques nécessaires à la prise de rendez-vous, la prégnance de la désinformation, sont prouvées. Et on peut y ajouter la résignation : « Avec ou sans passe sanitaire, je ne serai privé ni de restaurant, ni de cinéma, ni de théâtre, ni de loisirs culturels, je n'y ai plus ou pas accès, voire je n'y ai jamais eu accès. »

 

Dans toute la France, nos habitants rendus vulnérables par la misère sont déjà victimes de la pandémie elle-même. Leur santé se dégrade par la pauvreté, le manque de prévention et la désertification médicale. L’épidémie de coronavirus les frappe massivement à cause de la promiscuité dans leurs habitats, de leurs fragilités et comorbidités, du déremboursement des tests de dépistage, et donc du fait qu’ils représentent, par la désinformation, l’illectronisme, les déficits d’offres de mobilités, une bonne part des non-vaccinés qu'on livre à l'anathème.

 

Et c'est d'autant plus choquant qu'une part de ceux qui, au début de la pandémie, étaient applaudis tous les soirs au coucher du soleil, résident et vivent dans nos quartiers populaires. Ceux-là, s'il fallait hiérarchiser la pauvreté, ne sont pas les plus mal lotis. Ils ont un travail, fût-il précaire. Ils sont agents des crèches, des écoles et des cantines, aide-soignants et personnels de ménage des EHPAD et des hôpitaux, gardiens d’immeubles et médiateurs de rue, cantonniers, fossoyeurs et éboueurs, chauffeurs de bus et conciliateurs des transports publics, magasiniers, caissiers et livreurs, ou agents d’accueil, de surveillance et de sécurité. Dans l’adversité sanitaire, sociale et économique, ils sont en première ligne pour prendre soin de tous. Et les voilà, par effet d'entraînement d'un tourbillon de désignation de boucs émissaires, embarqués dans une charrette qui les conduit au pilori.

 

 

LES ÉLUS LOCAUX NE PEUVENT RESTER SILENCIEUX

 

Nos élus municipaux sont ceux de tous les Seynois. Ils ne doivent pas accepter cette maltraitance d'État qui vise une partie de nos concitoyens. De façon transverse au-delà des sensibilités politiques, majorité, oppositions de droite et de gauche, la tenue d'un propos fort et indigné s'impose en direction du Président de la République et du gouvernement. La maire peut en prendre l'initiative.

 

Et après, vivement une VIe République où, placé sous le contrôle du Parlement représentant du peuple souverain, il ne sera plus possible à un président monarque de s'arroger le droit de fustiger avec arrogance et mépris une partie injustement ciblée de la Nation.

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7 décembre 2021 2 07 /12 /décembre /2021 06:51

Au risque de déplaire aux contempteurs permanents qui n'attendent de mon blog qu'il ne véhicule que des critiques et remarques malicieuses sur la gestion locale, je vais profiter d'une accalmie dans la tempête d'hérésies que la météo politique nous inflige pour saluer d'heureuses initiatives communales et ceux qui les réalisent.

Et, de là, toutefois, digresser un peu...

 

 

DE BELLES ILLUMINATIONS, ET ÉCOLOGIQUES AVEC ÇA !

Ceux qui sont à la manœuvre, ce sont les fonctionnaires communaux. Il faut le reconnaître, les illuminations des fêtes de fin d'année continuent de s'améliorer. La maire et son équipe ont mis leurs pas dans les traces de leurs prédécesseurs pour poursuivre le plan pluriannuel d'acquisitions régulières de nouvelles installations peu consommatrices d'énergie permettant, année après année, de parfaire l'ambiance festive de la ville.

Je tiens une nouvelle fois à tirer mon chapeau aux personnels de la commune et de la métropole qui en assurent le choix, l'installation et la gestion.

C'est ça, aussi, le service public durable.

 

LA SEYNE, TERRITOIRE À ÉNERGIE POSITIVE, ENGAGÉ POUR LA NATURE ET DÉSORMAIS AVEC UNE COP D'AVANCE

Ce service public municipal est également la cheville ouvrière du label "Territoire durable, une Cop d'avance" que la commune vient d'obtenir. C'est un encouragement pour les fonctionnaires de la Ville et de la Métropole qui, de façon transversale dans beaucoup de services, imaginent et mettent en oeuvre des actions locales indispensables à la sauvegarde de la planète et de ses habitants.

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L'extrait commenté ci-dessus du dossier officiel de presse de remise du label montre que cette distinction prolonge celles que nous avions obtenues en 2017 (Territoire à énergie positive pour la croissance verte) et 2019 (Territoire engagé pour la nature).

C'est comme ça qu'on l'aime, la continuité républicaine. Même si – peut-être n'était-elle pas au courant ? – l'adjointe à la maire chargée de l'environnement ( * ) s'est bien gardée d'en faire état dans l'interview qu'elle a donnée au quotidien Var-matin...

 

LA SEYNE, TERRITOIRE DE PRÉVENTION SANITAIRE DURABLE

À l'heure où la pandémie de coronavirus redouble de vigueur, je veux enfin saluer les cadres et agents de la commune qui s'investissent, avec les pompiers, les bénévoles des associations de secourisme et de protection civile, et les professionnels de santé, pour faire fonctionner sans discontinuer depuis de très longs mois le centre de vaccinations que nous avions installé dès le début de l'épidémie au sein de l'espace sportif et d'accueil jeunes "Gisèle-Halimi".

C'est un des rares sites de la Région Provence qui, depuis début 2020, n'a jamais suspendu son activité. Loin de ne concerner que les Seynois, il accueille des personnes venant parfois de loin. Et, s'il fallait démontrer que les agents publics, trop souvent injustement moqués pour leur supposée rigidité de "fonctionnaires fonctionnant", brillent par leur initiative et leur imagination, sachons que ceux-là n'ont pas attendu les toutes récentes consignes gouvernementales pour ouvrir grandes les portes de la vaccination, accueillant les aspirants à la piqûre initiale ou de rappel sans qu'ils aient besoin de prendre rendez-vous...

 

HONORER LE SERVICE PUBLIC DURABLE

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Et c'est pour cela – et tout ce que le service public apporte de bienveillance républicaine à la nation – qu'il a été très malvenu de débaptiser la "Place des services publics" qui visait à honorer les serviteurs de l'État et des territoires.

Mais il est toujours temps de réparer, fût-ce en dénommant un autre lieu que l'esplanade qui jouxte le quai Hoche.

Et peut-être, si ça peut aider, car il est des noms qui semblent écorcher la bouche de certains, en reformulant quelque peu le panonceau soulignant l'histoire locale pour la défense du service public, ainsi que je le suggère sur le petit montage ci-dessus...

 

 

( * ) : Le titre officiel de cette adjointe à la maire est « déléguée à l’environnement et aux espaces naturels, agricoles et forestiers, aux instructions des dossiers de qualité de l’air, aux plages et à la qualité des eaux de baignades, au développement durable et de maîtrise des énergies, à la politique liée à l’affichage et la publicité, aux obligations légales de débroussaillement, aux espaces verts, à la promotion des circuits locaux de distribution » (ouf, quel boulot !... mais, rassurons-nous, on aurait pu ajouter sans que le préfet, chargé du contrôle de légalité ne s'en émeuve plus, des choses comme « défense nationale, intérieur, affaires étrangères », et d'autres, car seules les compétences soulignées sont des attributions communales, les autres relevant de la Métropole...

 

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19 octobre 2021 2 19 /10 /octobre /2021 13:59

Après la fermeture du service de soins palliatifs, voilà que l’hôpital George-Sand de La Seyne-sur-Mer, établissement du Centre hospitalier intercommunal de Toulon La Seyne (CHITS) semble, selon son syndicat CGT, rencontrer une nouvelle difficulté, avec la fermeture d’une dizaine de lits de médecine interne, qui préfigureraient d’autres fermetures dans ce service. Selon la même source, des inquiétudes existent aussi quant au devenir du service de psychiatrie.

Ces réalités sont reconnues par la direction du CHITS qui dit rechercher des solutions. Mais ne paraît pas en trouver...

La municipalité, on l’espère, aura à cœur de se mobiliser auprès des autorités sanitaires pour que soit tenue la promesse républicaine d’égalité territoriale face à l’offre de soins. Et, si besoin, de mobiliser la population pour l’exiger.

 

 

Depuis une douzaine d’années, avec les fermetures du service de biologie médicale, puis de la maternité, des urgences pédiatriques, de la chirurgie, il semble qu’on avance peu à peu vers le démantèlement organisé d’un hôpital de proximité pourtant absolument nécessaire dans le bassin ouest-varois où vivent 200.000 personnes et dont la population double presque en haute saison touristique.

 

AUX INÉGALITÉS SOCIALES S'AJOUTE LA DISCRIMINATION TERRITORIALE

L’hôpital George-Sand est en outre implanté au cœur de Berthe, l’un des deux quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) de La Seyne, et à proximité immédiate de l’autre (le centre-ville). Cette localisation justifierait à elle seule, eu égard aux inégalités d’accès aux soins que connaissent les populations les plus pauvres, les moins mobiles, et les plus en précarité sanitaire du département, que la promesse républicaine se traduise par une présence renforcée des services publics de prévention et de soin de proximité.

L’hôpital Sainte-Musse, également implanté dans un QPV, ne connaît pas, quant à lui, les mêmes difficultés de maintien de ses services, même s'il rencontre de semblables difficultés d'effectifs. Il y a ainsi, de plus, une discrimination territoriale manifeste au sein de la même métropole.

 

LA NÉCÉSSITÉ DE RENFORCER LES URGENCES À LA SEYNE

Cette situation est d’autant plus anormale qu’elle est aggravée par l’accès perturbé pour plusieurs années au service d’urgences de l’hôpital Sainte-Musse depuis l’ouest varois du fait des travaux d’élargissement de l’autoroute Toulon-Nice. Il suffit pour s’en convaincre de voir quotidiennement les véhicules de secours et d’assistance aux victimes (VSAV) des sapeurs-pompiers et les ambulances des sociétés privées opter pour une traversée de Toulon par les voies de surface, contraints qu’ils sont de contourner les ralentissements dans le tunnel.

Et la mise en chantier du site propre dédié au futur bus à haut niveau de service (BHNS) qui reliera La Seyne à La Garde, prévue à la fin de l’élargissement de l’autoroute, prolongera pendant de nouvelles années les perturbations routières.

 

LES ÉLUS LOCAUX ONT UN DEVOIR DE PROTECTION DE LEURS CONCITOYENS

Si elle est soucieuse de défendre ses concitoyens pour que l’égalité républicaine ne soit pas un vain mot, la municipalité seynoise, qui semble bien silencieuse sur le sujet, serait bien inspirée de saisir les autorités sanitaires pour que cesse cette situation anormale. Et, si ces dernières devaient, comme trop souvent, faire la sourde oreille, appeler la population à se mobiliser avec elle pour faire valoir ses droits à la santé.

Fût-ce timidement, la maire, conseillère municipale minoritaire lorsque, en 2011, La Seyne s’est battue pour le maintien de sa maternité publique, avait su descendre dans la rue avec les Seynois. Il faudrait qu’elle sache encore le faire demain si les inquiétudes se confirmaient.

 

 

EN COMPLÉMENT – Les personnels, le syndicat CGT, certains Seynois et moi ne sommes pas seuls à nous inquiéter. Olivier Andrau, conseiller municipal socialiste, rapporte, dans un article sur son blog intitulé « Conseil municipal, beaucoup de bruit pour rien », qu'il a questionné la maire sur la fermeture du service de soins palliatifs lors de la réunion de septembre du conseil municipal. Ce qu'il en écrit ne laisse pas transparaître une grande motivation municipale à s'approprier le sujet...

 

 

 

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Santé - hôpital - maternité
14 octobre 2021 4 14 /10 /octobre /2021 12:07

Invités puis priés de ne pas répondre à l'invitation ! C'est ce qui est arrivé à Any Baudin, élue de la précédente équipe municipale en charge du handicap, à Olivier Andrau, élu aujourd'hui minoritaire et ancien adjoint au maire à l'action sociale et la santé, et à moi-même.

L'inélégance du geste n'est absolument pas le fait de l'association invitante. Nous avions en effet été conviés par l'Association Présence, devenue Phar83, au lancement, prévu ce vendredi, des travaux d'un beau projet qu'elle bâtit depuis plusieurs années en coopération avec la commune : un site à vocation médico-éducative permettant à des enfants handicapés de vivre des activités en des temps et des espaces partagés avec des écoliers qui ne le sont pas. Un projet à propos duquel l'association écrivait dans son invitation que notre équipe l'avait « durant plusieurs années soutenu » et qu'elle avait « œuvré à sa concrétisation ».

Le fait que l'association a été contrainte – et est sincèrement contrite – de revenir sur son invitation n'est certes qu'anecdotique, mais elle constitue un énième exemple de la conception de la maire de La Seyne en matière de courtoisie démocratique vis-à-vis d'anciens élus, de considération des minorités, puisque l'un d'entre nous siège encore au conseil municipal, de continuité républicaine, et de respect de l'autonomie d'une association.

Anecdotique, car la chose importante, c'est que le projet démarre.

 

PROXIMITÉ, ESPACES, TEMPS ET ACTIVITÉS EN PARTAGE

C'est en effet une belle perspective de stratégie éducative de rapprochement à vocation inclusive entre personnels des écoles de l'Éducation nationale et formateurs d'un établissement associatif laïque agréé par l'État pour ses missions éducatives et médico-sociales (en France la quasi totalité de ces établissements sont privés, quoique sans but lucratif et exerçant sous la tutelle de l'État).

L'idée était que la Ville accède à la demande de l'association de construire son nouvel établissement sur un terrain communal délaissé à côté des écoles publiques Léo-Lagrange des Sablettes, des espaces médians permettant aux enfants ayant une déficience intellectuelle, avec ou sans autres troubles associés, de côtoyer dans un but d'intégration sociale les enfants non porteurs de handicap, et à ces derniers de vivre des temps concourant à l'acceptation de la différence. Un concept gagnant-gagnant en quelque sorte pour les deux équipes éducatives. Le conseil municipal d'alors y avait souscrit à l'unanimité.

On en est à l'heure de la première pierre. Avec mes anciens collègues élus, nous saluons – même si c'est hélas de loin – l'initiative de l'association Phar83 et nous formulons le vœu d'un chantier sans embûche. Et, très vite, d'une réussite dans le fonctionnement.

 

La photo illustrant cet article est "capturée" sur l'excellent site Internet enfant-different.org, soutenu par le Grand Lyon, la Ville de Lyon, l'État et la Caisse d'Allocations Familiales. Je peux la retirer si on me le demande.

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28 septembre 2021 2 28 /09 /septembre /2021 11:35

Six groupements, syndicats, fédérations professionnelles du champ de la santé et deux associations d'élus locaux ont lancé ensemble il y a quelques jours un cri d'alarme commun pour que l'accès aux soins soit garanti par la Nation à tous ses citoyens, où qu'ils vivent.

Ça pourra paraître étrange à certains, mais les associations de communes cosignataires sont d'une part celle qui regroupe les maires ruraux, et d'autre part celle des maires des banlieues et des centres-villes dégradés.

Comme pour l'ensemble des services publics, les difficultés sont en effet souvent de même nature dans les quartiers pauvres des villes et dans les campagnes. La promesse républicaine d'égalité de tous face à l'accès aux droits humains fondamentaux n'est plus tenue par l'État.

Et, si d'autres sont bien plus mal lotis, des quartiers de La Seyne ne sont pas épargnés par le fléau de la désertification sanitaire...

 

DES VILLAGES DE LA VERDIÈRE OU RÉGUSSE JUSQU'À BERTHE OU AU CENTRE-VILLE SEYNOIS, LES MÊMES INQUIÉTUDES...

L'actualité varoise a récemment montré les efforts du maire d'une de nos petites communes, La Verdière, au nord du département, pour permettre l'installation d'un médecin après des années de vacance. On se souvient sûrement aussi des dix ans de combat de la maire de Régusse, autre village du pays du Verdon, pour obtenir l'ouverture d'une pharmacie. Tout le monde rural rencontre les mêmes difficultés.

Mais une ville comme La Seyne n'en est pas exempte. On ne reviendra pas sur le combat que nous avons mené – hélas en vain – pour obtenir le maintien de notre maternité publique et d'autres services hospitaliers (laboratoire de biologie, hospitalisation pédiatrique, chirurgie, etc.).

Et l'enjeu est aussi depuis quelques années celui de la médecine de ville. Dans nos quartiers fragiles, les cabinets de généralistes ferment les uns après les autres. Des médecins prenant leur retraite ne sont pas remplacés. Des cabinets sont vétustes en cœur de ville et rebutent les jeunes praticiens. Des femmes, de plus en plus nombreuses à exercer le métier de médecin, disent hésiter à s'installer dans certains espaces urbains qu'elles vivent comme peu sûrs. Seuls quatre cabinets restent implantés dans le quartier Berthe. D'ici fin 2022, il n'y aura plus que deux ou trois généralistes exerçant dans le périmètre pourtant reconnu prioritaire par l'État du centre historique de La Seyne où, de plus, quatre pharmacies ont fermé en quelques années. Alors qu'il y a en France en moyenne 1,53 médecin pour 1.000 habitants, on est très loin du compte dans nos quartiers populaires seynois. Et le pire est à venir.

 

UNE PROGRAMMATION EXISTE DEPUIS 2019 POUR UN "PÔLE DE SANTÉ" EN CENTRE-VILLE

CLIQUER POUR AGRANDIR L'EXTRAIT DU PLUI

Certes les patients seynois peuvent se déplacer vers les centres de santé implantés en périphérie urbaine. Mais c'est non sans mal s'ils ne disposent pas d'un véhicule personnel car les dessertes de transports en commun sont très insuffisantes. C'est pour répondre à l'urgence de cette situation que, dès 2019, nous avons gravé dans le marbre du plan local d'urbanisme intercommunal (PLU) de notre métropole une orientation d'aménagement et de programmation pour un espace sur la place des Esplageolles dont une partie, au-dessus des parkings projetés, pouvait être dédiée à l'installation d'activités tertiaires, dont, pourquoi pas, des cabinets mutualisés de professions médicales et paramédicales. On peut le consulter ICI sur le site Internet de la Ville, en pages 23 à 25.

 

IL RESTE À PASSER DE L'ORIENTATION AUX ACTES...

Au-delà de l'offre sanitaire, cette stratégie d'aménagement visait à contribuer au maintien d'une activité de type "pôle de santé" venant en indispensable complément des autres services publics et privés, des commerces et artisanats, des offres culturelles et de loisirs, des espaces de détente, ludiques et sportifs de proximité, qui, se dynamisant mutuellement, constituent un tout sans lequel une ville se meurt.

On se rappellera peut-être que l'équipe municipale d'aujourd'hui, alors dans l'opposition, s'était appropriée à son compte, faisant flèche de tout bois, fût-ce en travestissant la réalité, la démarche engagée par notre municipalité, ainsi que le rapportait alors le quotidien Var-matin dans un article titré « C'est l'opposition municipale qui dévoile un projet ambitieux sur une friche à fort potentiel » (ICI pour les abonnés au quotidien local et  pour les autres).

À moins qu'il ne fût feint à l'époque, puisse la municipalité actuelle se souvenir de son enthousiasme de naguère. Et poursuivre ce que ses prédécesseurs avaient mis sur les rails. En n'omettant pas d'impliquer l'État, responsable de l'équité entre territoires.

 

> La déclaration commune des 8 organisations nationales, dont l'Association des Maires Ville & Banlieue de France...

 

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26 juin 2020 5 26 /06 /juin /2020 08:19

Ils récidivent, Cassandra et Jimmy. Pour la dernière fois de cette longue campagne qui s'achève, nos jeunes coéquipiers virtuoses des outils de communication d'aujourd'hui nous proposent une ultime vidéo de courte durée où ils mettent en exergue les principales orientations que nous proposons aux Seynois en matière de ville solidaire et durable.

Ce sont là des enjeux dont la crise sanitaire et économique qui en découle ont révélé l'importance. Les temps qui s'ouvrent devant nous seront très difficiles, et pas seulement pour les plus humbles de nos concitoyens. Nous avons d'immenses défis à relever pour que, au niveau de la commune et de la métropole, nous puissions simplement... prendre soin des nôtres... 

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26 juin 2020 5 26 /06 /juin /2020 04:12

Ce mardi se tenait une réunion importante du « conseil de surveillance » du centre hospitalier intercommunal de Toulon-La Seyne (CHITS), gestionnaire de notre hôpital seynois George-Sand. C'est notre adjoint au maire Olivier Andrau qui y représente notre commune.

En cette période où les personnels hospitaliers vivent comme une vraie injustice les mesures proposées par le gouvernement pour la reconnaissance de leur rôle capital, il faut saluer la belle unanimité des représentants des collectivités locales pour leur témoigner leur plein soutien et les assurer de leur engagement pour que l'État accède à leurs si légitimes exigences. Olivier Andrau s'est exprimé en ce sens au nom de La Seyne, portant, j'en suis sûr, un message de soutien de tous nos concitoyens...

 

« Lors de la crise du covid-19, chacun a fait en local avec les moyens dont il disposait. Ici un centre de consultation, là des dons de matériels aux praticiens libéraux. Pour ma part, je n'aurais jamais imaginé que notre commune soit amenée à doter des pompiers en "surblouses", aider les entreprises de pompes funèbres, fournir du gel hydroalcoolique et des masque aux infirmiers libéraux, etc.

« Il faut le rappeler : la santé est une compétence régalienne d'État. Et, pourtant, elles n'ont pas hésité à répondre présent, improvisant, se coordonnant, répondant aux demandes des professionnels de santé qui se sont tourné vers elles. Les failles dans la gestion de cette crise incombant au ministère de la Santé, à l'État central, le même État qui, aujourd'hui, adresse aux personnels des réponses inéquitables pour leur traitement.

« Monsieur le président [Hubert Falco], vous venez de le souligner, la situation faite aux personnels hospitaliers est injuste. Les personnels soignants, dans leur ensemble, n'ont pas hésité lorsque la crise s'est déclarée. Ils ont pris tous les risques pour accomplir leur mission, soigner et sauver, de l'ASH [agent de services hospitaliers] au médecin, en passant par les infirmiers et les agents d'entretien.

« L'annonce gouvernementale à propos de cette prime a résonné comme un signe de reconnaissance. Mais aujourd'hui on fait des différences de traitement : prime maximale pour les Bouches-du-Rhône, primes différenciées pour les hospitaliers du Var, et encore une différence de traitement avec les personnels des hôpitaux des armées !

« C'est injuste et inacceptable. En réponse, l'ARS [Agence régionale de santé] oppose une fin de non recevoir aux demandes légitimes d'équité et de justice pour les personnels, portée par la direction. Mais c'est le ministère qui décide, de loin.

« Alors, sachez qu'au nom du conseil municipal de La Seyne, je me joins à votre hommage et aux remerciements faits aux personnels, reconnaissant leur mérite et leur courage. Vous pourrez compter sur le soutien du conseil municipal de la Seyne dans les rapports de force qui pourraient s'engager, dans les négociations avec l'ARS pour obtenir un traitement juste pour chacun, pour tous les personnels dans leur ensemble. »

 

C'est aussi pour cela que les élus de notre majorité municipale étaient ces jours derniers présents dans la manifestation des personnels soignants à Toulon. Dommage que ce témoignage actif de soutien n'ait pas été unanime de la part de l'ensemble des conseillers municipaux, majorité et minorités réunies...

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Santé - hôpital - maternité
16 juin 2020 2 16 /06 /juin /2020 05:16

Aujourd'hui mardi 16 juin, soyons tous avec l’hôpital. C'est en effet une mauvaise fable que leur conte le gouvernement. Après trois mois de résistance face au virus, au bout d’un engagement et d’un épuisement total, les soignants espéraient être entendus et récompensés.

Morale de l'histoire : l'État s'en tient à autoriser le don d’une journée de congé pour les soignants. Pour être honnête, il faut y ajouter les médailles et les primes, d'ailleurs inégalement distribuées. Et ce n'est pas une blague.


Et pourquoi pas un tirage spécial du loto ? ou alors la vente de timbres à l’effigie de l’hôpital ? ou l’édition d’un guide pratique pour ne pas tomber malade et ne pas surcharger les lits hospitaliers et ainsi permettre la rentabilité de la santé : « Soyez responsables, ne vous soignez pas ! »

Ayant pris acte des efforts accomplis par l'État dans divers domaines, comme celui des « vacances apprenantes » pour nos jeunes et autres dispositifs estivaux d'urgence qui vont éviter les désœuvrements propices aux déviances et tenter de combler les déficits d'acquisitions scolaires en vue de la rentrée de septembre, bénéficiant de manière inédite de 86 millions d'euros, je pensais naïvement que la cause avait été entendue, et que la question de l'intervention publique, pour la santé comme pour l'éducation, ne se posait enfin plus en terme de rentabilité. Or la réponse pour la revalorisation des métiers hospitaliers est bien loin d'être à la hauteur, elle est inconvenante.

Après les témoignages de soutien de notre population au plus fort de la crise, après les applaudissements les soirs aux fenêtres, je suis certain que tous les Seynois qui le peuvent répondront à l'appel des hospitaliers à manifester avec eux
ce 16 juin, à 11 heures 30, sur la Place de la Liberté à Toulon ( * ). Ce rassemblement est en effet légitime, démocratique et responsable.

Légitime, parce que porté par un combat qui dure depuis de nombreux mois, suivi par une majorité de professionnels de la santé en détresse et en situation de maltraitance institutionnelle, et soutenu par la population.

Démocratique, parce que dans une période où les lois d’urgence confinent la représentation nationale, seule la voix de la rue peut se faire entendre.

Responsable, parce que la crise sanitaire que nous traversons n’a été gérée que par le dévouement et l’inventivité des soignants et de tous ceux qui sont désormais connus sous l’appellation des « premiers de corvée » pendant que le gouvernement ne brillait pas par sa gestion des masques et des tests.

La réponse du gouvernement à cet appel à manifester est portée par ses préfets : Interdiction de manifester !

Il n’y a rien de plus anticonstitutionnel que cette réponse autoritaire à laquelle nul ne peut se résoudre. 

Parce que la santé ne peut se jouer à la loterie, parce que les soignants ne veulent pas la charité mais la solidarité de tous, parce que nos vies valent mieux que les profits d'une infime minorité, il est de notre devoir de manifester aux côtés des professionnels de la santé pour qu'ils obtiennent que soit enfin gravé dans le marbre de la Nation que la santé est un bien commun et que l’hôpital public en est son instrument.

En responsabilité, et en respectant les gestes barrières, nous devons faire corps solidaire pour sauver l’hôpital et lutter contre le virus de la financiarisation de la santé.

Chers concitoyens seynois, vous les avez applaudis. C'était un beau geste. Eh bien, soutenez-les, maintenant !

 

( * ) : on me pardonnera de ne pas y être moi-même, hélas, victime d'un accident domestique qui m'interdit la marche pour quelques jours.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Santé - hôpital - maternité