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Six groupements, syndicats, fédérations professionnelles du champ de la santé et deux associations d'élus locaux ont lancé ensemble il y a quelques jours un cri d'alarme commun pour que l'accès aux soins soit garanti par la Nation à tous ses citoyens, où qu'ils vivent.
Ça pourra paraître étrange à certains, mais les associations de communes cosignataires sont d'une part celle qui regroupe les maires ruraux, et d'autre part celle des maires des banlieues et des centres-villes dégradés.
Comme pour l'ensemble des services publics, les difficultés sont en effet souvent de même nature dans les quartiers pauvres des villes et dans les campagnes. La promesse républicaine d'égalité de tous face à l'accès aux droits humains fondamentaux n'est plus tenue par l'État.
Et, si d'autres sont bien plus mal lotis, des quartiers de La Seyne ne sont pas épargnés par le fléau de la désertification sanitaire...
DES VILLAGES DE LA VERDIÈRE OU RÉGUSSE JUSQU'À BERTHE OU AU CENTRE-VILLE SEYNOIS, LES MÊMES INQUIÉTUDES...
L'actualité varoise a récemment montré les efforts du maire d'une de nos petites communes, La Verdière, au nord du département, pour permettre l'installation d'un médecin après des années de vacance. On se souvient sûrement aussi des dix ans de combat de la maire de Régusse, autre village du pays du Verdon, pour obtenir l'ouverture d'une pharmacie. Tout le monde rural rencontre les mêmes difficultés.
Mais une ville comme La Seyne n'en est pas exempte. On ne reviendra pas sur le combat que nous avons mené – hélas en vain – pour obtenir le maintien de notre maternité publique et d'autres services hospitaliers (laboratoire de biologie, hospitalisation pédiatrique, chirurgie, etc.).
Et l'enjeu est aussi depuis quelques années celui de la médecine de ville. Dans nos quartiers fragiles, les cabinets de généralistes ferment les uns après les autres. Des médecins prenant leur retraite ne sont pas remplacés. Des cabinets sont vétustes en cœur de ville et rebutent les jeunes praticiens. Des femmes, de plus en plus nombreuses à exercer le métier de médecin, disent hésiter à s'installer dans certains espaces urbains qu'elles vivent comme peu sûrs. Seuls quatre cabinets restent implantés dans le quartier Berthe. D'ici fin 2022, il n'y aura plus que deux ou trois généralistes exerçant dans le périmètre pourtant reconnu prioritaire par l'État du centre historique de La Seyne où, de plus, quatre pharmacies ont fermé en quelques années. Alors qu'il y a en France en moyenne 1,53 médecin pour 1.000 habitants, on est très loin du compte dans nos quartiers populaires seynois. Et le pire est à venir.
UNE PROGRAMMATION EXISTE DEPUIS 2019 POUR UN "PÔLE DE SANTÉ" EN CENTRE-VILLE
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Certes les patients seynois peuvent se déplacer vers les centres de santé implantés en périphérie urbaine. Mais c'est non sans mal s'ils ne disposent pas d'un véhicule personnel car les dessertes de transports en commun sont très insuffisantes. C'est pour répondre à l'urgence de cette situation que, dès 2019, nous avons gravé dans le marbre du plan local d'urbanisme intercommunal (PLU) de notre métropole une orientation d'aménagement et de programmation pour un espace sur la place des Esplageolles dont une partie, au-dessus des parkings projetés, pouvait être dédiée à l'installation d'activités tertiaires, dont, pourquoi pas, des cabinets mutualisés de professions médicales et paramédicales. On peut le consulter ICI sur le site Internet de la Ville, en pages 23 à 25.
IL RESTE À PASSER DE L'ORIENTATION AUX ACTES...
Au-delà de l'offre sanitaire, cette stratégie d'aménagement visait à contribuer au maintien d'une activité de type "pôle de santé" venant en indispensable complément des autres services publics et privés, des commerces et artisanats, des offres culturelles et de loisirs, des espaces de détente, ludiques et sportifs de proximité, qui, se dynamisant mutuellement, constituent un tout sans lequel une ville se meurt.
On se rappellera peut-être que l'équipe municipale d'aujourd'hui, alors dans l'opposition, s'était appropriée à son compte, faisant flèche de tout bois, fût-ce en travestissant la réalité, la démarche engagée par notre municipalité, ainsi que le rapportait alors le quotidien Var-matin dans un article titré « C'est l'opposition municipale qui dévoile un projet ambitieux sur une friche à fort potentiel » (ICI pour les abonnés au quotidien local et LÀ pour les autres).
À moins qu'il ne fût feint à l'époque, puisse la municipalité actuelle se souvenir de son enthousiasme de naguère. Et poursuivre ce que ses prédécesseurs avaient mis sur les rails. En n'omettant pas d'impliquer l'État, responsable de l'équité entre territoires.
> La déclaration commune des 8 organisations nationales, dont l'Association des Maires Ville & Banlieue de France...
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