Il n'est pas sûr que le Président de la République, toujours pas candidat à sa réélection, fasse une bonne affaire en voyant ses soutiens renforcés par l'arrivée de Marisol Touraine.
Souvenez-vous, c'est celle qui, accédant en 2012 à la charge de ministre de la Santé, a trahi les Seynois et les habitants de l'Ouest Var, tout en foulant du pied les engagements de François Hollande à maintenir la maternité publique de l'hôpital George-Sand de La Seyne.
Rappelons-nous. En visite à La Seyne durant la campagne de l'élection présidentielle de 2012, accompagné de Marisol Touraine, François Hollande l'avait promis : « Moi Président, il y aura toujours, ici, des accouchements. ». Lui, Président élu, a nommé Madame Touraine ministre de la Santé. Et elle, aussitôt nommée, a appliqué la décision de fermeture de notre maternité concoctée en 2011 par Nora Berra, la Secrétaire d'État UMP chargée de la Santé auprès de Xavier Bertrand, alors ministre UMP du Travail et de la Santé.
Madame Touraine, qui m'avait alors obligé à la comparer à Madame Thatcher en la qualifiant de « Dame de fer » pour son intransigeance et son obstination à fermer la plus grande maternité du Var, explique son adhésion au libéralisme macronien en indiquant que la politique de santé publique du Président sortant est « marquée du sceau de l'équilibre ». Les personnels hospitaliers et les patients apprécieront cette analyse d'une femme militant à gauche depuis les années 80...
Alors, c'est sûr, Madame Touraine, transfuge du PS, semble bien être à sa place auprès de Monsieur Macron qu'elle rejoint d'ailleurs quelques jours après Madame Berra, sa prédécesseur au portefeuille de la Santé, autre transfuge, mais venue de la droite celle-là. À elles deux, elles font la paire. Leurs faits d'armes libéraux les qualifient pour poursuivre la politique de santé dévastatrice que l'hôpital public connaît aujourd'hui.
Mais, au vu des reniements de Madame Touraine, peut-être Monsieur Macron devrait-il se méfier. Des fois que cette « Dame de fer » décide de collectiviser par nationalisation la médecine de ville, les pharmacies et parapharmacies, les cliniques et les EHPAD privés lucratifs, les fondations et instituts de recherche, ou l'industrie pharmaceutique...