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Il y quelques jours, le quotidien Var-matin évoquait dans un article très documenté l'histoire de notre ancien cinéma ABC qui a été construit en 1957 et exploité pendant vingt ans. Loué ensuite à la Ville, le lieu est devenu la Salle municipale Théâtre Guillaume-Apollinaire qui a accueilli jusqu'en 2015 du théâtre, des conférences, des concerts, du ciné-club, et autres réunions et événements publics.
Ce fut pendant quarante années un lieu majeur de la vie socioculturelle seynoise dont la commune a dû se séparer à contrecœur. L'article du journal local ne précisant pas les raisons de cet abandon que, comme maire, j'ai alors dû assumer, j'ai transmis des précisions au rédacteur de l'article.
Respectueux de la sacro-sainte liberté de la presse que nous devons protéger comme la prunelle de nos yeux, je ne me permettrais pas de porter une appréciation sur le choix du journaliste de ne pas publier mes explications. Mais je tiens tout de même à les communiquer...
Voici donc le message que j'ai transmis à la presse :
« Au sujet des repères chronologiques de l’histoire de la salle Apollinaire, il est de mon devoir d’apporter un complément d’information pour que nul ne pense que ce fut de gaieté de cœur que la Ville a renoncé en 2015 à la signature d’un nouveau bail avec le propriétaire des lieux.
« Celui-ci proposait en effet une augmentation du prix du loyer portant celui-ci à plus du double de celui dont la commune s’acquittait. Nos finances, en pleine phase de redressement, ne le permettaient pas.
« En outre, l’emprise au sol de l’édifice, en bordure de voirie, et la configuration interne des espaces n’autorisaient pas la réalisation devenue obligatoire d’un accès pour les personnes à mobilité réduite, aménagement structurant qui, en tout état de cause, aurait difficilement pu être à la charge de la commune locataire.
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« Enfin, le programme engagé de l’Atelier mécanique, avec, entre autres, ses 9 salles de cinéma, spectacles et conférences, devait offrir un espace à vocation culturelle moderne et accessible à tous, compensant largement, a égale distance du cœur de ville, l’abandon de l’ancien cinéma ABC.
« La Seyne y aurait gagné en offres culturelles tissant du lien humain de proximité indispensable à toute vie en société, dans un contexte où certains réseaux sociaux à la ligne éditoriale fondée sur les peurs déshumanisent et compartimentent les individus.
« On ne peut dès lors que regretter l’abandon du beau projet finalisé de l’Atelier mécanique. »
(j'ai "chipé" la photo de la salle Apollinaire réalisée par Daniel Collin à l'excellent site "ciné-façades" qui, je l'espère, ne m'en voudra pas, mais je peux l'enlever sur demande, bien sûr)