« Impressionnant, merveilleux, étonnant, fiers d'être Seynois...». De vive voix – et en diverses langues ! – de la part de ceux que j'ai croisés dans la foule, ou par textos jusque tard dans la nuit, nombre de Seynois et de visiteurs m'ont fait part de leur ravissement à l'issue de la soirée pyrotechnique, spectaculaire et musicale qui a épaté plus de 20.000 spectateurs sur notre Parc de la Navale.
Notre Fête Nationale se poursuit ce dimanche dans la solennité et la ferveur républicaine. Seynois, voisins et vacanciers nous feraient plaisir en suivant nombreux le défilé qui, dès 10 heures ce matin, nous conduira sur le port, de la Porte de la Rotonde aux Monument aux Morts, pour la cérémonie commémorative de notre chère République.
Nul doute que nos invités d'honneur, les maires et élus municipaux de Bizerte et Menzel Bourguiba (Tunisie), de Maardu (Estonie) et de Buti (Italie), quatre parmi nos huit villes jumelles ou amies, seraient honorés d'être entourés de nombre de nos concitoyens...
J'ai naturellement transmis aux organisateurs les témoignages de satisfaction et les remerciements sincères dont on m'a fait part. Je tiens à adresser à mon tour mes vives félicitations à tous ceux de nos fonctionnaires communaux qui ont travaillé des mois durant pour préparer cet étonnant spectacle, qui l'ont fait vivre de mains de maîtres, l'angoisse au ventre que ne survienne un incident technique, et qui ont œuvré jusqu'au petit matin pour les rangements.
Il faut le savoir : sauf pour certaines prestations très spécifiques, cette féérie n'a pas été achetée à un opérateur commercial, nos finances fragiles ne l'auraient pas permis. Elle est l'œuvre d'agents municipaux aux rares compétences, toujours prêts à entreprendre des formations continues pour améliorer leur savoir-faire, passionnés et dévoués à l'action publique autant qu'artistes, créateurs et poètes. Ils ont donné une image exceptionnelle de la fonction publique.
Je n'oublie évidemment pas tous ceux qui ont vécu la soirée dans l'ombre et sans en profiter, tout occupés qu'ils étaient à en assurer la logistique et la sécurité en amont et aux abords du site du spectacle : pompiers, secouristes associatifs, volontaires de la réserve communale de sécurité, policiers municipaux et nationaux, cadres, agents et techniciens de la commune, personnels du service de communication qui a retransmis le spectacle en direct sur notre chaine de vidéo en ligne "leseynois TV"
Ni les commerçants de notre centre ville qui ont montré leur capacité à s'organiser pour compléter la fête et faire vivre la convivialité.
Ni naturellement nos concitoyens et visiteurs qui ont vécu la soirée dans la joie et l'émerveillement, tout en étant respectueux des bons usages civiques, aucun incident notable ne s'étant déroulé.
Comme chaque semaine, je mets en ligne Le Récap' de la semaine à La Seyne.
Celui-ci, quatorzième du genre, outre le tour d'horizon des moments qui ont marqué la ville depuis lundi dernier, nous invite aux spectacle festif « La Navale enchantée » qui ouvrira la Fête Nationale et se déroulera ce samedi 13 à partir de 18 heures sur le Parc de la Navale.
Rendez-vous aussi, pour la dimension solennelle du 14 juillet, à la Porte de la Rotonde du Parc de la Navale, demain dimanche à 10 heures, pour la traditionnel défilé et les hommages au Monument aux Morts.
L'horizon se dégage sur la baie de Tamaris. Après la ville de La Seyne il y a trois ans, puis, récemment, la Région Provence, qui ont déjà donné un avis favorable, le président de Toulon Provence Méditerranée, que j'ai sollicité en ce sens en ma qualité de vice-président métropolitain chargé de l'enseignement supérieur et de la recherche, vient de me faire connaître son accord de principe.
Nos trois collectivités participeront ainsi au projet de transformation de l'Institut Michel-Pacha, ce domaine patrimonial exceptionnel de notre corniche de Tamaris, en centre international de séminaires scientifiques. C'est un bel aboutissement des démarches pugnaces que nous avons engagées il y a dix ans avec Florence Cyrulnik, alors adjointe à la Culture et au Patrimoine.
UN LIEU PATRIMONIAL D'EXCEPTION POUR LA VIE SCIENTIFIQUE
Ce sont près de six millions d'euros qui seront nécessaires à la réhabilitation de ce joyau architectural qui sera ainsi protégé, rénové et mis en valeur, tout en conservant la destination scientifique qui est la sienne depuis sa fondation à la fin du XIXe siècle. La Métropole et la Région seront appelées à participer chacune à hauteur de 5% du budget nécessaire, et j'ai confirmé que le terrain communal jouxtant la propriété sera disponible pour un usage de parking.
L'Université de Lyon 1, bénéficiaire du domaine qui a été mis à sa disposition par notre grand visionnaire local, Marius Michel de Pierredon, dit Michel Pacha, dont nous commémorons cette année les 200 ans de la naissance, fondateur de la station balnéaire de Tamaris – Les Sablettes, combinera le gros des financements qui s'inscriront dans le cadre des Initiatives d'excellence en matière d'investissements d'avenir du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
UN SITE OUVERT À LA PROMOTION DE LA CULTURE SCIENTIFIQUE
Si le calendrier de travaux envisagé par les universitaires lyonnais est respecté, dès le début de l'année 2022, l'Institut Michel-Pacha version 2.0 accueillera ses premiers séminaires scientifiques de la nature et de l'environnement, déclinés en ateliers, cours thématiques, réflexions créatives, regroupant dans un cadre rare des chercheurs du monde entier de diverses disciplines, mais aussi des acteurs du monde économique, tant la recherche et l'économie se dynamisent l'une l'autre.
Les Seynois, les habitants du Grand Toulon et nos visiteurs ne seront pas oubliés, puisque l'Université de Lyon entend bien ouvrir ses portes pour des événements de vulgarisation de la culture scientifique. Un élément de plus pour le rayonnement de notre ville qui se singularise déjà en ce domaine en organisant chaque année la plus importante Semaine de la Science du département du Var sur son Parc de la Navale, événement annuel que notre équipe a créé il y a neuf ans.
Mais ça n'empêchera pas certains de continuer à ressasser que, chez nous, il n'y a rien qui va, que la commune ne fait rien, et que la métropole est oublieuse de La Seyne...
Bien sûr, la mairie apporte sa contribution à l'association seynoise "Bulles en Seyne", qui organisera la onzième édition de son festival de la bande dessinée les 8 et 9 juin prochains sur notre Parc de la Navale.
Nul doute que, cette année encore, l'initiative va ravir des centaines de nos concitoyens et visiteurs, curieux ou aficionados du 9ème Art, et contribuer à la dynamique de notre cœur de ville et à la valorisation et la promotion de notre territoire.
Mais une telle organisation a un coût que ne couvrent pas toutes les aides publiques. C'est pourquoi l'association a lancé un appel à un financement participatif, avec objectif de récolter 1000 euros.
À cinq jours de la clôture de son appel à la générosité, les trois-quarts de l'objectif sont atteints. Un dernier effort reste à accomplir.
Moi-même fan de BDs, je me permets donc de relayer l'invitation des très volontaires bénévoles de "Bulles en Seyne" à faire un don, fût-il modeste, voire symbolique (le minimum est fixé à 5 euros), à partir du site ULULE. Cliquez ICI ou sur l'image ci-dessous si vous souhaitez faire un geste de "mécénat public" par paiement en ligne sécurisé...
Mis en service il y a quelques semaines, le relais postal installé dans les murs de la médiathèque du Clos Saint-Louis a été inauguré ce dernier samedi. Ainsi que je l'exposais dans un précédent article de ce blog, nous pouvons être satisfaits d'être parvenus, après d'âpres mais toujours courtoises négociations, à sauvegarder le service public postal appelé à disparaître, les murs de l'ancienne poste de Tamaris devant être restitués à leurs propriétaires privés. Deux services publics se nourrissent désormais l'un l'autre.
Cerise sur le gâteau, grâce à une convention entre la Ville, le groupe La Poste, et le club d'entrepreneurs "Face-Var", les agents d'accueil affectés à ce service sont des personnes en situation d'exclusion qui trouvent ainsi un moyen de se former et d'entamer un parcours vers une insertion professionnelle durable.
Plusieurs des invités à cette inauguration m'ayant réclamé le propos que j'ai tenu à cette occasion, c'est avec plaisir que je le mets donc en ligne...
« Nos hôtes et partenaires, que je remercie pour leurs paroles et leur présence, ne le prendront pas pour de la discourtoisie, mais je voudrais saluer pour commencer l’excellent travail que font nos bibliothèques.
« Leur réorganisation, qui a demandé, je le sais, beaucoup d'effort de créativité aux agents municipaux, est un succès, notamment ici, en ce magnifique lieu patrimonial dévolu désormais au thème de “l'imaginaire”...
UNE MÉDIATHÈQUE CITÉE EN EXEMPLE PAR LE MINISTÈRE DE LA CULTURE
« Il y a un peu plus d'en an, dans le cadre de la mission que lui avait confié le Président de la République, au côté d'Erik Orsenna, Noël Corbin, inspecteur général du ministère de la culture, se déclarait “épaté” par le travail accompli dans nos bibliothèques, qu'il définissait fort justement comme “des lieux de démocratie culturelle”.
« Il avait bien raison, et sur la qualité du travail des fonctionnaires, des associations, et sur l'importance de nos espaces dédiés à la lecture publique.
« Oh, je le sais parfaitement : les félicitations - celle de l'Etat comme les miennes - ne coûtent pas grand-chose en budget de fonctionnement.
« Mais, si je les adresse, c'est justement parce qu'hélas, les moyens pour les associations, avec lesquelles vous travaillez, comme ceux accordés aux services publics de proximité, sont soumis au pain sec et à l'eau.
« Et pour revenir à notre "relais postal", je n'étais pas vraiment hors sujet en revenant sur les efforts accomplis ici pour la lecture publique. C'est bien grâce à cet espace, à son réaménagement, à la capacité d'adaptation de ses agents, qu'il a été possible d'ouvrir ce service de proximité.
« Nous avons réalisé une sorte de figure gigogne pas si fréquente de nos jours : un service public dans un service public.
D'UN CADRE PATRIMONIAL À UN AUTRE
« Une “success story” finalement, puisque tout a commencé, comme dans les histoires de fiction que l'on peut lire en ces murs, par un malheur - en tout cas un vrai problème - : la fermeture de la charmante petite poste de Tamaris construite par Marius Michel Pacha à la fin du XIXe siècle.
« Eh oui... Depuis la signature de nos conventions, messieurs, entre “diégèse” et “mimesis” (il faut bien placer quelques mots savants en ces lieux de loisir studieux !), entre le constat de la réussite et l'évocation des épisodes de nos négociations, se lit le récit de notre obstination municipale. Courtoise, constructive, mais ferme. A laquelle vous avez une réponse viable.
« Et, puisque j'évoque à la fois le service public et le patrimoine, rappelons qu'ici, dans nos quartiers sud, cet autre acte public fort qu'est la protection et la valorisation des paysages, par le classement de Tamaris-Balaguier-Les Sablettes en “site patrimonial remarquable” (SPR), qui est une servitude d'utilité publique qui a succédé à la "zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager" (ZPPAUP) mise en en place par mon prédécesseur, et à "l'aire de valorisation de l'architecture et du patrimoine" (AVAP), en 2016, qui en a étendu l’emprise.
UNE MÊME ATTENTION MUNICIPALE POUR TOUS LES QUARTIERS
« Qui peut prétendre que l'on se bat plus pour tel quartier plutôt que tel autre ?
« Rien n'est plus faux. Comme la commune, le service public doit être un et indivisible. Ses missions sociales, culturelles, économiques, urbanistiques, ses missions de prévention et de sécurité, il doit les assurer pareillement partout. Il n’existe pas de frontière sociale ou géographique en matière de développement et de valorisation d'un territoire, avec bien sûr pour préoccupation essentielle la vie des gens tout simplement. De tous nos concitoyens, où qu'ils soient, quels qu'ils soient.
« Du coup, à nos yeux, il n'était pas pensable qu'à nouveau disparaisse un service public de proximité.
« Et depuis deux mois d'ouverture au public, ce relais rencontre un vrai succès, vous l'avez rappelé, messieurs. C'est donc une réussite que nous inaugurons aujourd'hui.
« Tant pis, je serai un tout petit peu plus long, mais il faut tout de même rappeler que ce service public s'est, de surcroît, trouvé un écrin parfait : ce “Clos”, qui s'ouvre sur l'imaginaire.
« L’imaginaire au gré des pages et des rayons de la bibliothèque, l'imaginaire qui peuple un espace dédié désormais à l'épistolaire de tous les jours, aux lettres, aux plis, aux colis... il en existe encore, malgré tout.
« Et avant tout un espace de “belles lettres”, de celles qui nous transportent très loin, celles qui nous composent de belles phrases, comme celle-ci, du jeune Saint Exupéry (comment ne pas penser, à cet instant, à ce héros de l'aéropostale et de l'écriture...). Il s'emporte, en 1929, dans son premier véritable ouvrage, Courrier sud, et nous écrit : “La seule vérité est peut-être la paix des livres.”
UN LIEU CHARGÉ D'HISTOIRES... ET D'HISTOIRE
« Et l'imaginaire se nourrit souvent de l'histoire. Et ce lieu n'est pas sans histoire. Sans prétendre le moins du monde à l’exhaustivité, rappelons quelques enchaînements de faits, au fil des siècles :
« Le port du Crotton, là, tout à côté, mentionné déjà en 1070 sur le cartulaire de l'Abbaye de Saint-Victor à Marseille...
« Au XVe siècle, une tour de guet est là pour prévenir des incursions de pirates...
« En 1520, l'abbaye de Saint Victor vend à la communauté de Six-Fours la terre appelée le “Palun” (ici à l'époque le sol hésite encore entre marais et terre ferme)...
« Et puis Louis Daniel, secrétaire de Louis XIV acquiert une bâtisse fortifiée du XVIe siècle : l'actuel "Clos Saint Louis''. auquel une chapelle sera consacrée en 1694...
« Les évêques de Toulon, qui ont certainement fait du Clos Saint-Louis leur résidence d'été, jusqu'à la révolution, d'où le nom du quartier de l'Evescat.
« Enfin, le domaine, bien national, sera racheté en 1838 par le marquis de Pézenas de Bernardy (même pour de fervents lecteurs, je vous épargnerai l'étrange histoire de la marquise de Pézenas, tuée par un noyau d'abricot, ressuscitée, morte une deuxième fois de sa belle mort, et enterrée ici, à La Seyne, après que son mari ait été fusillé en 1793, sans doute au moment de la prise de Toulon par les armées de l'An II. Voilà ce que l'on faisait à l'époque des ennemis du service public...).
« Le lieu a une histoire, mais que dire de La Poste ! Elle EST histoire ! Et sujet romanesque par excellence ! En France, ce fut bien sûr la renaissance du courrier postal, d'antique tradition, avec Louis XI qui lança ses “chevaucheurs du roi” de “poste assise” en “poste assise” - car c'est ainsi que l'on a d'abord dénommé les relais postaux... créant ainsi l'un des premiers maillages territoriaux du royaume et du futur Etat français.
« Et comment ne pas évoquer les relais de poste, devenus souvent des auberges, après que le chemin de fer eût supplanté le courrier à cheval... Ces auberges qui hantent notre imaginaire et notre littérature et constituent, en elles-mêmes, mille sujets de conférences.
LETTRES, BELLES LETTRES ET INSERTION PROFESSIONNELLE
« Mesdames, Messieurs, on ne pourra pas dire que je m'égare : ici toute évasion mentale est permise et vivement encouragée. Et, ce matin, même la renaissance du service public n'est plus une fiction, c'est vous dire !
« Aujourd’hui, La Poste est devenue un groupe, une société anonyme à capitaux publics. C'est moins romanesque, mais bon, avec cette Poste-là, on peut encore travailler et discuter, fort heureusement.
« Et c'est avec cette pensée positive à l'esprit que je remercie M. Tantot [responsable départemental de La Poste] pour sa présence aujourd'hui, ainsi que l'équipe locale, dont je sais le bon travail conduit avec nos services.
« Mais, avant l'imaginaire et la fiction, nous savons ce qui est bien présent et bien réel : les habitants des environs, les usagers, qui se disent déjà ravis des services apportés ici.
« Comme sont bien réelles - et nous les saluons chaleureusement - ces personnes qui tiennent ce Relais avec efficacité et tracent ici leur route professionnelle, n'est-ce pas M. Cavallo [président de Face-Var] ? Merci et bravo à “Face-Var” pour son implication volontaire vers l'emploi des plus exclus (...) »
Sous le titre « l'invraisemblable souvent préféré au vrai », j'évoquais il y a quelques jours dans un article de ce blog ma moyenne appétence pour les réseaux sociaux, outils de communication formidables mais souvent utilisés par des malveillants pour colporter des fausses nouvelles, des infox, comme on les appelle aujourd'hui.
L'actualité de la justice administrative me donne l'occasion de conforter mon sentiment. Ce dernier week-end, je me suis en effet étonné de devoir répondre à nombre de mes concitoyens, certains affolés, d'autres dépités, d'autres encore ricaneurs, m'interpellant sur l'annonce d'une soi-disant décision de justice ordonnant l'arrêt du projet de complexe cinématographique, hôtelier et de commerces de culture, de loisirs et de bouche, qui doit voir le jour sur le site de l'Atelier mécanique de nos anciens chantiers navals.
DES BONIMENTEURS PRENANT LES SEYNOIS POUR DES JOCRISSES
La nouvelle avait été diffusée sur les écrans des ordinateurs et smartphones. Elle était donc pour eux forcément avérée. Le bouche à oreille avait fait le reste, la dispersant comme une trainée de poudre.
Or c'est archi-faux ! Et ceux qui sont à l'origine de cette infox sont des bonimenteurs prenant les Seynois pour de naïfs gobe-mouches crédules.
Ces mystificateurs sont – c'est sûrement un pur hasard... – de la même famille politique que ceux qui, quelques semaines avant les élections municipales de 2014, avaient, forts de leur majorité au sein de la Commission départementale d'aménagement commercial, voté contre le projet (voir l'article de Var-matin de l'époque), m'obligeant à saisir en appel la Commission nationale qui, elle, l'avait validé à l'unanimité, mais faisant ainsi perdre de longs mois au programme.
L'ARRÊT DU JUGE ADMINISTRATIF N'ARRÊTE PAS LE PROJET
La réalité est que la cour administrative d'appel de Marseille a bien rendu un jugement courant octobre. Pour une parfaite et objective information de tous, on peut en lire l'intégralité ICI. Et on y notera que la justice administrative n'a en aucune façon mis un terme au projet, seule la forme de la décision municipale, et non son fond, ayant été jugée non parfaitement conforme. Nous allons d'ailleurs saisir le Conseil d'État pour que la qualité du travail de nos dévoués fonctionnaires ne demeure entachée d'aucun doute.
Et, pour ceux des visiteurs de ce blog qui, comme beaucoup d'entre nous, dont moi-même, sont peu familiarisés avec les termes juridiques, l'article paru ce mardi dans Var-matin, expose dans le détail la substance factuelle de l'arrêt rendu par les juges. On peut le lire en cliquant ICI ou sur l'image ci-dessous.
Il reste que nous ne sommes pas au bout de nos peines. On reste toujours dans l'attente du jugement que doit rendre le Tribunal administratif de Toulon à la suite d'un recours formé par une association contre le permis de construire. Celui-ci dispose depuis juillet dernier de tous les éléments utiles au rendu de sa décision. Il ne reste plus aux Seynois qu'à faire preuve de patience...
POURQUOI CULTIVER LA DÉSESPÉRANCE ET L'INSÉCURITÉ AU DÉTRIMENT DE LA CULTURE ?
On en est là. Ainsi que l'expose notre érudit local Jean-Claude Autran dans un article de son site Internet, les Seynois attendent donc depuis 1990 – près de 30 ans ! – que se concrétise un projet de cinéma sur nos anciens chantiers...
Et certains, en particulier aux approches d'échéances électorales, semblent prendre un malin plaisir à user de tous les stratagèmes pour que La Seyne demeure la seule commune française de plus de 50.000 habitants à ne disposer d'aucune salle obscure propice à l'éveil à la culture, à figer l'image d'une ville en désespérance au travers d'une friche industrielle en ruine (même si elle inspire certains artistes, à l'instar de Franck Lovisolo, dont j'invite à visiter le site Internet), et à maintenir un site en totale insécurité du fait de sa pollution et de son délabrement, malgré les coûteuses dépenses de protection que la commune doit sans cesse y engager...
Nous, élus de la majorité locale, fonctionnaires communaux, et investisseurs, nous ne lâchons rien, malgré les embûches.
Je gage que les Seynois sauront se souvenir des postures des uns et des autres.
J'ai "chipé" les photos illustrant cet article sur les sites de La Seyne Info, de Business Immo, et du groupe Alethia. Je peux les retirer sur demande, bien sûr.
Les très longs échanges autour des graves enjeux de sécurité, de prévention et de lutte contre la délinquance et la criminalité qui ont émaillé la réunion du conseil municipal seynois ce mardi ont occulté une décision qui peut paraître de moindre importance, mais qui n'est pas dénuée de portée symbolique.
Entre le temps où, ça et là, dans le « Grand Toulon », on a rechigné à construire, comme la loi le prévoyait, les habitats nécessaires au relogement sur une commune autre que La Seyne d'une partie des 862 familles des immeubles démolis à Berthe dans le cadre du programme de rénovation urbaine, et la période récente où, ça et là, certains ont estimé que, leur commune ne connaissant pas de danger de submersion ou d'inondation, leurs administrés n'ont pas à supporter le nouveau petit impôt, dit taxeGEMAPI, que la métropole toulonnaise a l'obligation légale de lever pour réaliser les investissements nécessaires à la prévention de ces risques, les occasions ont été nombreuses de mesurer combien la marche métropolitaine vers la coopération intercommunale est un très long et patient cheminement.
UNE INITIATIVE COOPÉRATIVE SEYNOISE
Il est parfois des petits gestes qui, pourtant, ont une valeur symbolique d'encouragement au partage et la mutualisation. J'ai ainsi proposé, et cela a été retenu à l'unanimité par les membres de notre assemblée communale, que, pour la tarification à appliquer aux associations souhaitant utiliser pour leurs activités éducatives et socio-culturelles les salles du nouveau Centre Henri-Tisot, il ne soit fait aucune distinction entre celles qui exercent leur activité principale à La Seyne et celles qui l'exercent dans l'une des onze autres communes de notre métropole Toulon Provence Méditerranée. Seules les associations extérieures à l'aire urbaine du « Grand Toulon » seront soumises à une contribution plus importante couvrant la quasi totalité du coût de fonctionnement des espaces mis à disposition.
MODIFIER POSITIVEMENT LES REPRÉSENTATIONS MUTUELLES
Ce n'est pas grand chose, ce n'est pas une perte catastrophique de recettes pour le budget communal, mais ça peut en revanche permettre aux structures culturelles ou socio-éducatives de notre grand territoire de se côtoyer, se découvrir, coopérer, envisager des partages de leurs savoir-faire et expériences.
Ça peut créer les conditions d'un élargissement de l'offre d'éveil aux arts et à la culture pour nos concitoyens seynois. Et ça peut contribuer à changer de manière positive la représentation que nos voisins peuvent avoir des quartiers urbains de La Seyne et, en retour, celle que les habitants usagers de notre centre culturel de cœur de cité populaire se font d'eux-mêmes et de leur environnement de vie.
DES INITIATIVES EN ÉCHO À LA DÉMARCHE SEYNOISE ?
Si je choisis de ne pas demander de compensation financière aux communes de TPM d'où viendraient ces associations culturelles, ou à la métropole, je formule toutefois le vœu que mes onze collègues maires imaginent de leur côté une contrepartie en forme de miroir à notre choix d'ouverture, en adaptant les tarifs de tel ou tel espace culturel de leurs communes en écho à l'initiative seynoise.
Et, si la mayonnaise prend pour cette expérience de coopération intercommunale voulue, peut-être sera-t-il bon de l'élargir à d'autres sites communaux à vocation culturelle, socio-éducative, sportive, dans un esprit de réseau positif et vertueux...
On me dira qu'il y a des sujets plus préoccupants que la dénomination de la Région où nous vivons, et je n'en disconviendrai pas, en cette dure période où trop de Seynois sont à la peine pour tirer parti en termes d'emploi de la belle dynamisation économique de l'industrie, la technologie ou le tourisme que connaît notre territoire, où l'activité commerciale de notre cœur de ville ne parvient guère à se relancer, où le sentiment d'insécurité a laissé place à une vraie criminalité sur fond de trafics de drogue, et où des milliers de familles sont en attente d'un logement.
Il n'empêche, en ces temps difficiles, la culture du sentiment d'appartenance à un terroir, dans la mesure où on prend garde qu'elle ne glisse pas vers un communautarisme identitaire excluant, est, parmi d'autres, un vecteur de cohésion sociale et de vivre ensemble. Ça justifie par exemple que, chez nous, sans renier la langue de la République, ciment des valeurs universelles de la France des Lumières, on s'efforce aussi de faire vivre notre langue régionale, le parler provençal maritime de l'occitan, non dans une pratique nostalgique la présentant dans une vitrine poussiéreuse, mais en lui donnant sa place dans la vie de tous les jours : sur les supports de communication municipaux, du site Internet du magazine "Le Seynois" aux panneaux informatifs lumineux, en passant par la signalétique routière des entrées de ville et de nos quartiers et lieux-dits.
POURQUOI FAIRE COMPLIQUÉ QUAND ON PEUT FAIRE SIMPLE ?
C'est aussi pourquoi la majorité de notre conseil municipal a voté il y a quelques mois une motion demandant à Renaud Muselier, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, de réfléchir à deux fois avant de donner suite à son choix de remplacer le certes très affreux acronyme « PACA », utilisé par commodité pour désigner notre territoire, par le terme « Région Sud ». Et de soutenir l'initiative de nombreux citoyens et organisations culturelles et politiques réclamant, par une pétition en ligne, que soit désormais utilisée la dénomination historique de « Provence » pour qualifier nos six départements.
Car, franchement, Provence, ça parle à tous et à chacun dans le monde entier. Tandis que « Sud »... Sud de quoi ? Il n'y guère dans le monde que le pôle arctique qui ne soit pas au sud de quelque lieu. À ce compte-là, après les Hauts-de-France, pourquoi pas la France-d'en-bas-à-droite ?
PLUS DE 30.000 SIGNATURES ET UN RASSEMBLEMENT À MARSEILLE CE JEUDI 27
C'est donc bien volontiers que j'ai relayé la pétition « Rendons son nom à notre région ! » dès sa mise en ligne. J'invite d'ailleurs nos concitoyens à rejoindre les quelque 32.000 premiers signataires en la signant en cliquant ICI ou sur l'image ci-contre.
Et c'est tout aussi volontiers que, avec Claude Dini, notre élu seynois chargé de l'identité provençale, j'ai accueilli ces derniers jours à La Seyne les initiateurs d'un rassemblement prévu ce jeudi 27 septembre, à partir de 7 heures 30, au palais du Pharo à Marseille, à l'occasion de l'assemblée des Régions de France, pour réclamer paisiblement et amicalement de M. Muselier qu'il reconsidère son choix. On peut trouver tous renseignements sur cette initiative sur le site Internet Aquò d'aquiou ICI. J'invite nos concitoyens à y prendre part.
Ni en PACA, nimai en Sud : La Sanha es en Provènça !
On décèlera peut-être à la lecture de ce billet une certaine immodestie de ma part, mais je veux préciser qu'il n'en est rien. Je tiens juste, dans le contexte souvent décourageant des politiques de cette décennie, à rendre hommage à tous ceux qui ont été – et continuent à être – à l'initiative, à la conception, à la réalisation et au fonctionnement du service communal de la lecture publique.
L'écrivain académicien Erik Orsenna et Noël Corbin, inspecteur général du ministère de la Culture, viennent en effet de rendre leur rapport d'évaluation et de proposition sur les bibliothèques françaises. Et, en le découvrant, comment ne pas partager la légitime fierté que doivent en retirer tous les acteurs seynois de la promotion de la lecture et du livre qui, chez nous, comme l'écrivent les auteurs du rapport, « os[ent] substituer au sempiternel et catégorique “pas possible” le joyeux “pourquoi pas” » ?
UN HOMMAGE RENDU AUX ACTEURS LOCAUX DE LA LECTURE
La Seyne est en effet citée maintes fois dans le rapport, et de façon plus que positive. Je ne résiste pas à l'envie de partager quelques extraits. Celui de la page 10, par exemple...
Ou celui de la page 28...
Mais je m'arrêterai sur ce dernier, page 33, sur lequel je me suis autorisé à souligner un passage, celui qui invite à... un soutien de l'État.
Alors là, sans gâcher le plaisir légitime des Seynois de se voir valorisés au plus haut niveau, souffrez que je sourie un peu jaunâtre...
UNE INVITATION À LA SCHIZOPHRÉNIE DES DÉPENSES COMMUNALES ?
Il faudra en effet qu'on m'explique comment, si par bonheur l'État donnait suite aux propositions des auteurs du rapport en aidant financièrement les collectivités gestionnaires de bibliothèques à développer leur offre de lecture publique, donc à accroître leurs dépenses de fonctionnement, il va être possible à leurs maires ou présidents d'intercommunalités, de répondre à la fois au vœu de la ministre de la Culture de dépenser plus et à l'exigence du ministre de l'Action et des Comptes publics de contraindre leurs charges...
Si j'ai dû, ce dernier lundi, décliner l'invitation de la ministre Françoise Nyssen à être présent à son ministère à l'occasion de la remise du rapport, c'est parce que je répondais à une autre invitation, celle de Monsieur le préfet et de Monsieur le directeur départemental des finances publiques, me confirmant que, si La Seyne, comme chacune des quatre centaines de collectivités les plus importantes, ne s'imposait pas de limiter l'accroissement de son budget au taux de 1,2% entre 2017 et 2918, bien inférieur à celui de l'augmentation du coût de la vie, l'État punirait la commune en opérant une rétention forcée des impôts locaux versés par ses concitoyens, la contraignant à une hausse limitée à... 0,75% !
Devrai-je, pour y parvenir, fermer une de nos trois bibliothèques ?...
Étrange concomitance à bord de ma voiture, ce mercredi. Tandis que j'écoutais d'une oreille distraite sur mon autoradio un journaliste d'une station d'information de l'audiovisuel public, expliquant que le Président de la République ne céderait rien sur la revendication des autonomistes de l'Île-de-Beauté d'obtenir la « co-officialité » de la langue corse avec le français, seule langue de la République de par notre Constitution, voilà que je passe sous un portique lumineux d'information autoroutière sur lequel était inscrit... « MIND OUR WORKERS ».
Et puis sous un autre, avec la même mention, et encore un autre, pendant 80 kilomètres. Comme j'ai « fait anglais » en deuxième langue, j'ai bien compris qu'il s'agissait là d'une invite heureuse à prendre garde aux « hommes en jaune » qui travaillent sur la chaussée. Une campagne utile lancée par la société exploitant nos autoroutes provençales, dont je ne trouverais pas idiot qu'elle soit déclinée en plusieurs langues.
ARTICLE 2ENC DE LA CONSTITUCIEN : LA LENGA DE LA REPUBLICA ES LO FRANCÉS
Sauf que, là, c'est en une seule, étrangère, toujours la même, et pas celle que la plupart des Provençaux et des autres Français, principaux usagers des A50 et A52 en ce jour de semaine hivernale, utilisent au quotidien, se conformant scrupuleusement au très jacobin article 2 de la Constitution de 1958.
Et, kilomètre après kilomètre, la chaîne de radio, à la même fréquence que celle à laquelle je passais sous les portiques autoroutiers anglophones, ressassait en boucle que le français est la langue unique de la République.
Moi, ça m'a fait sourire. En me disant que le groupe Vinci, supposé gérer une partie de nos autoroutes publiques pour le compte de l'État « un et indivisible » en sa qualité de concessionnaire, aurait été bien inspiré, le jour même où le Président était campé sur ses positions linguistiques face à ses interlocuteurs de l'Assemblée de Corse, de ne pas déroger à la loi constitutionnelle. Ça fait tout de même un peu désordre.
Un coup à voir se retourner dans sa tombe François Ier, dans les bras duquel mourut... Vinci (Léonardo, le génie, qu'il admirait et fit venir à sa cour, pas le groupe capitalistique aux 40 milliards de chiffre d'affaires, pas près de défunter !), lui qui exigea par l'ordonnance royale de Villers-Cotterêts de 1539, toujours en vigueur, que toutes les informations publiques « soyent prononcez, enregistrez et deliurez aux parties en langaige maternel françoys et non aultrement » !...