9 octobre 2021 6 09 /10 /octobre /2021 16:23

Il faut revenir sur la privatisation des lignes ferroviaires. C'est le bon sens, toutes les expériences européennes ont conduit à une perte de qualité du service et une hausse des tarifs.

Les communistes varois ont d'ailleurs lancé une pétition citoyenne dans ce sens. Nous, habitants de La Seyne et du Var, sommes en effet particulièrement concernés. Le président de droite du Conseil régional de Provence vient en effet de décider de soumettre au vote la privatisation d'une ligne de Provence, celle qui relie Marseille à Nice en desservant notre aire toulonnaise. Soyons donc nombreux à signer cette pétition (en cliquant ICI ou sur l'image).

Au-delà, l'occasion m'est donnée de relever qu'il y a une unité de point de vue des diverses sensibilités des gauches et de l'écologie autour de cet enjeu. Ce ne doit sûrement pas être le seul point de convergence. Il est possible d'avancer vers un « programme commun » pour les élections nationales de 2022. Pourquoi semble-t-on s'obstiner à ne pas tenter l'unité ?

 

UNE IDENTITÉ DE VISION ENTRE LES DIVERSES SENSIBILITÉS

Les déclarations ci-après attestent que les points de vue sont partagés entre les principales formations politiques de gauche.

  • « Le bon exemple pour la privatisation, c'est le Royaume-Uni. Cela s'est traduit par une hausse importante des accidents et des tarifs. Et aujourd'hui une majorité des Britanniques est favorable à une renationalisation des chemins de fer. » [Karima Delli, présidente (Europe Écologie Les Verts) de la commission des Transports du Parlement européen en 2018].
  • « On a l'échec de la privatisation britannique, puisqu'ils ont renationalisé le réseau. » [Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice (Gauche Républicaine et Socialiste) en 2018].
  • « Introduire [des investissements privés] signifie que c'est la rentabilité qui primera avant tout dans les choix. Sale temps en vue pour les usagers devenus des clients. » [Jean-Luc Mélenchon, député (La France Insoumise) en 2017].
  • « Il y a de la place pour une réforme qui nous garantisse de pouvoir compter encore, demain, sur un grand service public ferroviaire. » [Christophe Bouillon, ancien député (Parti socialiste), Boris Vallaud et Valérie Rabaud, députés (Parti socialiste), en 2018].
  • « La livraison du marché [du ferroviaire] à la concurrence privée ne peut que peser sur le service public, notamment les petites lignes, faussement épargnées – les régions feront le sale travail – » [déclaration du Parti communiste français].

 

SI ON S'ENTEND SUR LE SERVICE PUBLIC FERROVIAIRE, ON PEUT S'ENTENDRE SUR D'AUTRES SUJETS

On le voit sur ce sujet du service public du transport ferroviaire, les accords existent. Ce serait bien le diable s'il ne se trouvait pas suffisamment de points de vue et d'orientations que les uns et les autres ont en partage pour s'entendre sur une candidature commune pour l'élection présidentielle, un contrat de gouvernement, et un programme collectif pour l'élection législative qui suivra.

Pour aller dans ce sens, les porteurs du projet de "La primaire citoyenne" ont d'ores et déjà formulé un ensemble de 10 propositions de rupture pour changer la vie des gens, inspirées des revendications des mouvements sociaux et des conversations avec la plupart des partis politiques écologistes et de gauche.

Je renouvelle donc aux visiteurs de mon blog espérant un sursaut de raison vers l'unité ma suggestion de prendre part à cette démarche de « La primaire citoyenne », pour tenter d'infléchir les postures de ceux qui s'arcboutent sur des stratégies séparées, en cliquant ICI ou sur l'image ci-dessous.

 

 

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14 avril 2018 6 14 /04 /avril /2018 05:44

Deux de mes concitoyens discutaient vivement ces derniers jours à la table d'un restaurant seynois voisine de la mienne. Un sujet d'actualité : la grève des cheminots. Arguments et contre-arguments se succédaient entre les interlocuteurs. Seul à déjeuner, mon oreille s'est naturellement faite indiscrète et je tentai de suivre leur débat, réalisant à quel point, même intéressé par le sujet, je n'aurais sûrement pas pu y prendre part, faute, comme eux d'ailleurs, de pouvoir avancer des affirmations précises étayées d'éléments objectifs.

Il fallait que je m'informe. Car, enfin, qu'en est-il vraiment de cette dette qu'on présente comme rendant la réforme inéluctable ? et du régime spécial des cheminots qui ferait d'eux des salariés injustement privilégiés ? de l'évolution des effectifs qu'on dit pléthoriques et en partie cause du déficit ? de l'ouverture du rail au privé, obligation européenne affichée comme remède aux maux de la SNCF ?

J'ai naturellement cherché sur les sites Internet des deux « camps », et fait balayer le Net par mon moteur de recherche. Pour, finalement, ne rien trouver côté SNCF (ce qui ne signifie pas qu'il n'y a pas de communication, mais je ne l'ai pas dénichée) et découvrir, s'agissant de la vision du gouvernement, une page du ministère de la transition écologique et solidaire dédiée à la réforme ferroviaire contestée. Et aussi un site proposé par le syndicat CGT des cheminots.

Mais c'est surtout un journal d'une vingtaine de pages, appelé « La vraie info », publié par ce syndicat, qui m'a vraiment intéressé, présentant ses points de vue de façon simple et pédagogique. Et qui, d'ailleurs, m'a convaincu, si besoin était, du bien-fondé de la posture des employés de nos chemins de fer.

Franchement, même j'ai toujours pris garde de ne pas mêler politique et syndicalisme, je me dois d'inviter les visiteurs de ce blog à feuilleter ce journal, soit en le lisant en ligne en cliquant , soit en le téléchargeant (pdf) en cliquant ICI ou sur l'image illustrant cet article.

J'ai croisé les informations des uns et des autres. Ma conviction initiale est confirmée. C'est une bien mauvaise aventure qu'on prépare au service publics ferroviaire.

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22 décembre 2017 5 22 /12 /décembre /2017 04:41

C'est Marie Bouchez, notre maire-adjointe seynoise chargée de la politique de la ville, de l'habitat et de l'intercommunalité, qui doit être aux anges !

Elle a été conseillère régionale en charge des parcs naturels de Provence-Alpes-Côte d'Azur pendant deux mandats, jusqu'au renouvellement de 2015, à l'issue duquel la gauche a cédé — hélas en rendant les armes sans combattre — la place à l'équipe de M. Estrosi, sonnant la fin de son long et pugnace investissement en faveur de la création du futur parc naturel de la Sainte-Baume, avec d'autres élus locaux déterminés, à l'image de Michel Gros, notre ami maire de La Roquebrussanne, qui se sont donnés sans compter, depuis 2009, pour parvenir à ce beau résultat.

Je ne sais si Jacqueline Bouyac, élue vauclusienne qui a succédé dans ses fonctions à Marie Bouchez, aura eu la bonne idée de convier sa prédécesseur au temps fort de l'annonce, ce jeudi, en présence du Premier Ministre, de la création du huitième parc naturel de Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ça aurait été un geste juste et fairplay en retour sur investissement.

 

UN ABOUTISSEMENT DANS UNE HEUREUSE CONTINUITÉ RÉPUBLICAINE

Mais l'important est que voilà 26 communes, dont 22 varoises, qui sont désormais dotées d'un bel instrument de protection et de gestion intelligentes de leur environnement, non dans une approche dogmatique, mais en articulant la dimension naturelle et paysagère en heureuse harmonie avec le développement économique, social et culturel, la formation et la promotion valorisante du territoire. Voilà de la coopération intercommunale voulue qui, à l'instar de la longue histoire du parc du Verdon, devrait donner un joli coup de fouet à la dynamique de notre terroir.

Quand les choses vont bien et s'inscrivent dans une pertinente continuité républicaine transcendant les alternances politiques, il faut le dire. Et cet aboutissement est à mettre à l'actif de MM. Estrosi et Muselier.

 

MAIS UN VIRAGE À 180° DANS LA POLITIQUE DES TRANSPORTS

J'aimerais pouvoir en dire autant de la politique régionale des transports, autre sujet majeur du développement durable de notre grand territoire de cinq millions d'habitants. On le sait, les relations entre la Région, autorité organisatrice de par la loi, et la SNCF, entreprise publique qui, pour quelques temps encore, a le monopole des lignes de TER, n'ont jamais été faciles pour que la première obtienne de l'autre le service attendu par nos concitoyens et visiteurs.

Comme président de la commission régionale des transports de 2010 à 2015, en accompagnement de Jean-Yves Petit, vice-président de région en charge des mobilités, nous avons constamment ferraillé avec les instances régionales, voire nationales, de la SNCF, pour que des efforts soient menés afin que, notamment, les trains arrivent à l'heure, voire arrivent tout court.

Si nous avons manié le bâton, en infligeant de rudes amendes à la SNCF lorsque les résultats n'étaient pas au rendez-vous, nous avons aussi activé la carotte, toujours en maintenant une relation de dialogue et de respect de l'opérateur historique des chemins de fer. Et le succès a plusieurs fois été au rendez-vous, notamment en 2012 où notre Région a obtenu le prix national du service aux voyageurs pour les avancées significatives enregistrées pour la fiabilité (de 10% à 2% de trains supprimés) et la ponctualité (de 16% à 11% de trains en retard) des TER.

Alors, évidemment, lorsqu'on rompt le dialogue, lorsque, moins d'un an après avoir été élu, on annonce qu'on ne renouvellera pas la convention liant la Région à la SNCF, et qu'on compte faire appel dès 2019 à d'autres opérateurs que l'entreprise publique, voire à d'autres moyens de transport tels que le car, il ne faut pas attendre en retour une motivation à mieux faire porteuse de résultats encourageants.

Il serait dommage que l'histoire ne retienne de la politique régionale des transports que les seuls portiques électroniques que l'on promène d'une gare à l'autre. Même si on les valorise en changeant le nom de la Région... Sécurité des Usagers des Déplacements... S.U.D. !

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6 juin 2017 2 06 /06 /juin /2017 04:57

Merci, très sincèrement, aux élus des divers groupes de la majorité municipale qui, par un message circonstancié, m'apportent leur soutien et confirment mon analyse de la tartuferie ubuesque dont hérite, par legs de M. Estrosi, le nouveau président de la Région Provence Alpes Côte d'Azur, M. Muselier, qui, dans un communiqué un peu irréfléchi (car truffé de contrevérités qui lui auront sûrement été dictées et qu'il aura peut-être un peu vite prises pour argent comptant sans en vérifier la véracité), s'insurge contre moi parce que j'ai dénoncé une indicible bêtise.

À la suite de la déclaration de mes collègues du conseil municipal que je reproduis ci-après, les visiteurs de mon blog pourront apprécier par eux-mêmes, avec les photos que je mets en ligne, que le portique de détection de métaux que la Région impose aux usagers seynois des trains express régionaux (TER) ne sert strictement à rien...

 

Voilà donc le communiqué que les groupes de la majorité municipale seynoise m'ont fait parvenir avant de l'adresser à la presse...

« Sûrement mal inspiré par la conseillère municipale et régionale Madame Torres dont il fait état dans son communiqué, Monsieur Muselier va un peu loin dans l'anathème à l'encontre du maire de La Seyne.

« Débrancher un appareil mis en service comme on le fait d'une cafetière ou d'un sèche-cheveux s'appelle, selon lui, "démonter" un dispositif. Les policiers présents, comme le conseiller régional Jean-Pierre Colin, qui n'aurait même pas eu à rebrancher la prise puisque le portique n'a jamais cessé de fonctionner, sa batterie disposant d'une autonomie de plusieurs dizaines d'heures, peuvent témoigner de l'absence de gravité et dangerosité de l'acte purement symbolique du maire.

« Nous confirmons que le dispositif est coûteusement inutile car chacun peut accéder aux quais sans passer sous le portique et que celui-ci, de l'aveu ultérieur des responsables, n'est installé qu'occasionnellement, à certaines heures, et pas dans les gares voisines lorsqu'il l'est à La Seyne. Un fou barbare porteur d'armes serait bien mal inspiré de choisir le moment et la gare où il est mis en place pour accéder à un train.

« Nous affirmons que c’est bien parce que ce type de portique n’est pas installé dans les gares des communes avoisinantes qu'il est stigmatisant et humiliant pour la population seynoise, ou que, a contrario, s'il est réellement efficace, il est injuste pour les autres qu'il ne soit pas déployé dans leurs gares. C’est pourquoi nous partageons l’idée que le dispositif est contraire à l'esprit de la République qui prône l'égalité des territoires.

« Nous déplorons le manque de courtoisie de la Région qui ne croit pas devoir prendre la peine d'informer l'autorité municipale du déploiement du dispositif les jours où elle décide de son installation.

« Nous regrettons que Monsieur Muselier, mélangeant tout, prenne pour argent comptant de fausses informations selon lesquelles La Seyne serait en sous-effectif en matière de police municipale. La commune est classée 54ème ville de France pour son nombre de policiers municipaux pour 1000 habitants, devant sa voisine Toulon (78ème) ou Marseille (97ème).

« Nous sourions d'apprendre à la lecture du communiqué de Monsieur Muselier que ce serait son égérie seynoise, Madame Torres, qui serait à l'origine des demandes d'aide régionale pour la vidéoprotection urbaine, alors que la commune déploie ce dispositif depuis 2011 avec l'aide de l'État, et nous espérons que la Région répondra favorablement à la demande de La Seyne de le cofinancer, de même que l'installation d'une "fan-zone" pour permettre l'organisation d'événements festifs propices au vivre ensemble, au partage, à la culture et l'éveil des consciences, véritable remède préventif de fond contre les obscurantismes qui mènent aux pires dérives sanguinaires.

« Nous nous étonnons que le Président de la Région puisse imaginer quelque tortueuse stratégie de communication politicienne liée à l'élection législative, à laquelle le maire de La Seyne n'est pas candidat... ce qui n'est pas le cas de Madame Torres.

« Et nous sommes atterrés et offusqués, parce qu'il est des sujets avec lesquels on ne doit pas jouer, que Monsieur Muselier évoque, soit maladroitement, soit insidieusement, le contexte du drame barbare de Londres qui s'est joué quelques heures après l'acte symbolique et bon enfant effectué sans risque pour quiconque par le maire de La Seyne sous les yeux de plusieurs membres des forces de l'ordre.

« Nous apportons évidemment tout notre soutien au maire de La Seyne. »

 

Et donc, comme annoncé en introduction, voilà les preuves en photos que n'importe qui peut accéder aux quais et aux trains en se soustrayant aisément au contrôle qui est donc inutile (mais coûteux et humiliant) imposé aux citoyens dans le hall de la gare par la Région, juste pour donner à croire qu'elle veille sur la sécurité des voyageurs...

Ci-après deux accès ouverts aux quatre vents au quai de la gare de La Seyne, direction Toulon, depuis l'avenue Robert Brun...

Et ci-dessous deux accès sans aucune surveillance au quai de la gare de La Seyne, cette fois-ci direction Marseille, depuis le parking de la gare...

Et ce serait contre moi qu'il faudrait déposer plainte ?

Je précise enfin que je ne voudrais pas que ces photos nuisent aux cheminots, de plus en plus gênés par le manque de moyens pour effectuer leur travail. Ceux qui devront, tôt ou tard, rendre des comptes (devant le peuple et non dans un prétoire...), ce sont ceux, d'Europe et du pays, qui ne protègent pas le service public des transports (comme les autres services d'ailleurs), en l'ouvrant à la concurrence et en montrant du doigt ou abandonnant sans vergogne des territoires et leurs populations.

Et j'invite Renaud Muselier, homme courtois que j'ai côtoyé au cours du précédent mandat régional, qui doit venir dans le Var pour soutenir les candidats LR à l'élection législative, à faire halte à la gare de La Seyne où je lui démontrerai volontiers sur place l'ineptie de cette opération qu'il hérite de son prédécesseur.

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3 août 2015 1 03 /08 /août /2015 20:49

Les radios l'ont confirmé. Depuis ce lundi midi, la circulation des trains a pu reprendre sur une des deux voies qui avaient été neutralisées suite à la collision entre un TGV et un tracteur, sur la ligne de Paris à Quimper, à Noyal-sur-Vilaine, où ma jeune collègue Marielle Muret-Baudoin doit être dans tous ses états. La SNCF annonce un simple retard de dix minutes (cliquez sur la capture d'écran ci-dessus) avec, pourtant, des trains circulant en alternance dans un sens et dans l'autre, sur une voie unique.

 

LE MÊME ACCIDENT EN PROVENCE ? JE N'OSE EN IMAGINER LES CONSÉQUENCES !

Comme d'autres, sûrement, je n'ai pas manqué d'imaginer ce qu'un tel accident aurait pu provoquer s'il s'était produit chez nous, sur l'antique ligne de la compagnie des chemins de fer PLM (Paris - Lyon - Méditerranée). Celle qui a été mise en service en 1859, lorsque la Région Provence Alpes Côte d'Azur comptait moins d'un million et demi d'habitants, et qui n'a connu depuis aucune amélioration entre Aubagne et Cannes, alors que nous sommes cinq millions aujourd'hui (et, pout le seul Var, nous sommes passés de 200.000 à plus d'un million...).

Comment aurait-on pu, comme l'ont fait les cheminots bretons, réguler le problème d'un tracteur égaré depuis un vignoble provençal ayant chu sur les rails, par exemple entre la gare de Saint-Cyr-Les Lèques-La Cadière et celle de Bandol, sur la voie ferrée créée sous Napoléon III, alors que celle-ci est déjà, depuis des dizaines d'années, totalement saturée ? Et à la modernisation de laquelle, prévue par la création d'une ligne nouvelle, s'opposent si farouchement les riverains d'aujourd'hui, sûrement nostalgiques des diligences hippomobiles, au point qu'on a repoussé sa réalisation à dans plus de trente ans, c'est-à-dire aux calendes grecques, ce qui a bien arrangé des pouvoirs publics peu offensifs, et sûrement ravis de pouvoir laisser libre cours de priorité aux aménagements ferroviaires des aires marseillaise et niçoise qui, elles, verront progresser sous peu leur essor économique, social et culturel.

J'enrage. D'autant plus que je me suis senti bien seul, comme élu local varois, pour plaider pour ce nouvel outil écologique de développement. Seul contre presque tous, notamment contre ceux qui arguent aujourd'hui de prétextes écologiques, alors qu'ils n'ont pas levé le petit doigt lorsque l'autoroute A57 a été élargie à deux fois trois voies, histoire de dégrader un peu plus la qualité de l'air environnant. Et qu'ils ne le lèveront probablement pas plus lorsque, tôt ou tard, faute de solutions ferroviaires pour le fret, il faudra doubler l'autoroute A8 pour garantir la sécurité et la compétitivité économique des transports de marchandises sur l'arc Barcelone - Gênes. Égoïsme des phraseurs confortablement installés et démagogie des édiles, quand vous nous tenez...

 

ON NOUS SUPPRIME LA LIGNE DE NUIT TOULON-PARIS. ET ON LAISSE FAIRE ?

J'enrage. Oui, d'autant plus que la SNCF vient de décider de la suppression, dès septembre, des lignes de nuit Intercités Toulon - Paris (et retour), qui, elles, n'ennuient éventuellement que le fret. Et, là encore, silence radio complice des bien-pensants (la société nationale me dit que je suis le seul maire du Var à protester...).

Pour les acteurs économiques varois appelés à une réunion de travail avec la direction de leur groupe à 9h30 à Paris, pour les syndicalistes toulonnais devant tenir conseil avec leurs pairs au siège de leur centrale à 9h45 dans la capitale, pour les étudiants doctorants varois devant pointer à leur premier cours de la semaine à la Sorbonne à 9h15, pour les ingénieurs, techniciens et savants — du pôle de compétitivité mer, par exemple — qui doivent rejoindre leurs homologues en Bretagne en début d'après-midi, pour le malade attendu en rendez-vous thérapeutique dans un hôpital parisien de renom avant 10 heures, ou pour l'amoureux brûlant de rejoindre sa belle au clair matin sur un quai de gare, comme dans les films en noir et blanc, il n'y aura en effet, le mois prochain, plus d'autre alternative que de partir la veille s'ils s'obstinent à opter pour le chemin de fer, ou de pousser à la consommation de quelques tonnes polluantes de kérosène en choisissant l'avion, s'ils en ont les moyens. Et ça vaut dans le sens Paris-Toulon.

Tout ça, c'est nul. C'est nul parce que coûteux, en temps, en irrespect de l'Homme et de la Terre, en dynamique économique, en énergie, en équivalent-pétrole, en pollution, en surconsommation (vous allez voir — encore — grimper le prix des nuits d'hôtel parisiennes... car, plus il y a de demande, plus ça vaut !).

C'est nul. Et ça atteste que certains acteurs de la gauche de gouvernement d'aujourd'hui, semblant menottés et baillonnés par les financiers qui tiennent Bruxelles, ne peuvent même plus défendre leurs fondamentaux. Vidalies, Royal, réveillez-vous ! Nous sommes du même camp. Celui des socialistes. Pas de celui de Macron qui, lui, a résolu le problème en autorisant l'ouverture de lignes d'autocars nationales, opportunité dans laquelle s'est engouffré Pépi, patron libéral de la SNCF, qui a saisi l'aubaine pour réduire l'offre pourtant essentielle — et d'avenir — des transports ferroviaires. Dont... notre ligne de nuit, parmi tant d'autres.

Après avoir été de ceux qui ont infligé près de 15 millions d'euros de pénalité à la SNCF pour l'irrégularité de son obligation d'offre régionale, je ne pensais pas finir, dans quelques mois, mon mandat de conseiller régional, président de la commission des transports et de l'écomobilité, sur d'aussi tristes réflexions.

Mais, au fait... j'ai presque fini mon mandat à la Région, mais je ne l'ai pas fini. Et pas mon mandat local. Et si on se bougeait ?

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Publié par Marc Vuillemot - dans Transports régionaux et nationaux
15 mai 2014 4 15 /05 /mai /2014 09:07

140513_jypetit_prix_2014.jpgLes années se suivent et se ressemblent. Depuis trois ans, Provence Alpes Côte d'Azur est honorée chaque année dans le cadre du palmarès national de "Ville, rail et transports". En 2012, c'était le prix du meilleur service aux voyageurs, l'an dernier le grand prix de bronze toutes thématiques confondues pour notre très utile "carte Zou !", et cette année, c'est à PACA qu'échoit le prix thématique "TER 2.0." qui récompense un développement numérique permettant d'améliorer et faciliter l'information des usagers sur les transports régionaux.

Cette récompense a été obtenue suite à la création, à l'initiative de la Région, d'une plateforme Internet, appelée pacamobilité, que j'avais présentée dans ce blog lors de son lancement à la fin de l'été 2013.

 

D'UN BOUT À L'AUTRE DE PACA, EN DÉLAISSANT LA VOITURE

 La Région a conforté avec ce nouvel outil son rôle, non seulement d'autorité organisatrice des transports régionaux, mais également de catalyseur des volontés des autres autorités de transports, départementales et urbaines, notamment, puisque quinze d'entre elles ont pris part à l'élaboration de ce projet qui, par ailleurs, ne se limite pas aux transports collectifs comme les trains, les cars, les bus et bateaux-bus, mais calcule les itinéraires entre n'importe quels coins de la Région, fussent-ils les plus reculés, y compris à pied, à vélo, en covoiturage ou en autopartage.

Un pas de plus vers l'écomobilité dont sont à juste titre récompensés le vice-président régional chargé des transports, Jean-Yves Petit (à gauche sur la photo, recevant le prix), ses collaborateurs, cadres et agents, du service régional des transports, ainsi notamment que les départements et intercommunalités qui ont répondu à l'initiative régionale.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Transports régionaux et nationaux
6 mai 2014 2 06 /05 /mai /2014 05:34

http://www.maritima.info/medias/photos/maritima-info/Marseille/controleursncf/sncfmarseille8.jpg?quality=90&crop=auto&width=600&height=-1Depuis la fin de l'année 2013 et jusqu'au mois dernier, tous les usagers réguliers des Trains express régionaux (TER) de Provence Alpes Côte d'Azur en auront sûrement fait les frais, la SNCF a éprouvé d'importantes difficultés internes de production et n'a pas été en mesure de mettre en œuvre normalement les services de trains régionaux que la Région lui a commandés en sa qualité d'autorité organisatrice de transports.

Il semble que la cause principale des désagréments est une difficulté d'organisation de l'atelier SNCF de maintenance des matériels roulants de Marseille-Blancarde. On comprendra pourquoi la Région PACA a hâte que soient livrées par Alstom et Bombardier les 26 rames neuves qu'elle paye à 100% et que la SNCF a commandées !

 

UN DOUBLEMENT "INCITATIF" DES PÉNALITÉS

 Les pannes de trains ont été telles ces derniers mois que la SNCF a même, entre février et avril, dû mettre en place un service dit "adapté", en clair... "allégé", même si elle a pu assurer des transports de substitution pour environ les trois quarts des trains supprimés, et autorisé l'accès des usagers des TER aux TGV et Intercités pendant cette période.

Il reste que c'est une situation anormale et ce genre de déconvenue ne doit pas se reproduire. Dans l'immédiat, la SNCF est donc... "punie", et va devoir verser à la Région une indemnité compensatrice de 1,8 millions d'euros.

Mais nous avons décidé d'aller plus loin et de renforcer notre système d'incitation à ce que le service dû soit assuré. Au-delà d'un seuil jugé acceptable de 1% de trains supprimés, dès lors que la responsabilité de la SNCF sera engagée, les pénalités, s'élevant jusqu'alors à 7 euros par train et par kilomètre non réalisés, seront portées à 18 euros. Plus du double !

On pourrait se réjouir de diminuer la facture réglée par la Région à l'entreprise publique. Mais, à l'heure où les citoyens sont de plus en plus incités à délaisser la voiture et utiliser les transports collectifs, on aimerait autant que, puisqu'on paye, le service soit normalement assuré.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Transports régionaux et nationaux
3 mai 2014 6 03 /05 /mai /2014 06:18

140429 regiolis-copie-1C'est une des anomalies auxquelles notre vieille république jacobine nous a habitués depuis plus de deux cents ans. Les Régions, ainsi que je l'ai évoqué dans un récent article, financent à 100% les acquisitions des trains express régionaux (TER) qui circulent sur nos réseaux locaux... mais c'est l'entreprise - publique, certes - SNCF qui passe les commandes et en est propriétaire !

Et, du coup, les Régions, autorités organisatrices de transports, ne peuvent assumer leurs responsabilités de commanditaires au cours de la phase d'acquisition et de fabrication des trains. Résultat, par exemple pour notre Région Provence Alpes Côte d'Azur, qui a fait commander par la SNCF 10 rames à Alstom pour un montant de 79 millions d'euros, devant être livrées courant février, on assiste avec impuissance à un retard annoncé d'au moins huit mois. Et la situation est de même nature pour 16 autres trains commandés à un autre constructeur, Bombardier.

 

LES RÉGIONS, ACTEURS DE L'ÉCO-MOBILITÉ, VEULENT JOUER TOUT LEUR RÔLE

Pourtant, depuis la décentralisation de 2002, les Régions ont financé l'achat de plus de 1800 trains, pour près de 9 milliards d'euros. L'offre a ainsi été accrue du quart et la fréquentation de plus de la moitié. On ne peut pas dire que les Régions ne veulent pas jouer leur rôle dans l'incitation à l'usage des transports collectifs, prenant leur part dans la démarche indispensable d'aide à la mobilité et au développement durable. On pourrait tout de même leur faciliter la tâche.

Et ça pourrait bien venir. Tandis que se prépare la réforme ferroviaire, et que les Régions sont vent debout contre bien des volets de celle-ci, ainsi que l'a clairement indiqué ce mardi à Paris Alain Rousset, président d'Aquitaine et président de l'association des régions de France, le secrétaire d'État aux transports, Frédéric Cuvillier, a confirmé que cette anomalie serait réparée.

 

ÇA DEVRAIT ÉVOLUER, ET ON S'Y PRÉPARE ACTIVEMENT

 http://www.mobilicites.com/images/bibli/489bf927111d2ed6a0e3a1b08828f048_ter.jpg_410_300_2Dans l'attente, et pour anticiper, au nom de notre Région PACA, j'ai pris part à l'Assemblée générale fondatrice de "l'Association d'études sur le matériel roulant" que nous avons décidé de créer avec les Régions Aquitaine, Bourgogne, Pays de la Loire, Picardie, Poitou-Charentes, Rhône-Alpes, et le syndicat des transports d'Île-de-France. Nous avons aussitôt décidé de lancer une étude visant à analyser le système actuel d'acquisition des trains, le comparer aux autres modèles européens, et proposer divers scenarios possibles pour rénover le processus de commande de nos matériels roulants.

On a une vraie volonté partagée de promouvoir le rail sur nos territoires, moyen d'accroître l'indispensable éco-mobilité économique et environnementale. Il faut que l'État nous y aide, et nous n'avons aucune raison de penser que le ministre aurait lancé des paroles en l'air. Mais comptons aussi sur nous...

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Publié par Marc Vuillemot - dans Transports régionaux et nationaux
30 avril 2014 3 30 /04 /avril /2014 08:28

140429_regiolis.jpgNous étions ce mardi autour de Frédéric Cuvillier, Secrétaire d'État à la Mer et aux Transports, de Guillaume Pépy, président de la SNCF, et d'Henri Poupart-Lafarge, patron d'Alstom Transports, pour la présentation officielle, en gare de Vaugirard à Paris, des nouvelles rames de train Régiolis. Nous, ce sont les représentants des douze Régions qui avons financé à la SNCF la commande de 182 de ces engins réellement modernes pour nos lignes de Transports express régionaux (TER). Une commande complétée de 34 autres rames achetées par l'État pour ses trains d'équilibre du territoire (TET), portant à 216 le nombre de trains commandés à l'entreprise française. Quand on dit que les collectivités assurent les trois quarts de la commande publique d'investissement du pays, et que leur réduire les dotations d'État est une hérésie, on en a là un bel exemple...

 

79 MILLIONS D'EUROS DE COMMANDE POUR 10 RAMES EN P.A.C.A.

Pour sa part, la Région Provence Alpes Côte d'Azur, a financé à 100% la SNCF pour qu'elle commande dix de ces rames (tout de même 79 millions d'euros...), dont la première devait être livrée en février dernier et ne devrait finalement l'être qu'en octobre, en plus de seize autres rames à deux niveaux, dites Régio-2N, achetées auprès d'un autre constructeur, Bombardier, elles aussi en attente de livraison. Passons sur le fait que la Région, qui paye 100%, n'est pas chargée de la commande (puisque c'est bizarrement la SNCF), ni de son suivi, par exemple pour booster lorsqu'il y a des retards de livraison, qu'elle n'est pas propriétaire ni en charge de l'entretien et de la maintenance ; je reviendrai là-dessus dans un autre article : mais on ne peut pas se contenter de jouer la vache à lait !

Considérons plutôt pour aujourd'hui le bon côté des choses : ces Régiolis sont des trains offrant 214 places assises et 161 autres debout, bi-modes et bi-courants (thermiques ou électriques, en 1500 volts ou 25000 volts), et pouvant donc fonctionner sur tout notre réseau régional, suivant les équipements de nos lignes. Ceux-là seront destinés aux lignes Marseille-Salon-Avignon et celle de la Côte Bleue, ainsi qu'à la nouvelle ligne Carpentras-Avignon.

 

AU-DELÀ DE LA QUALITÉ DU SERVICE, UN SOUTIEN À NOTRE INDUSTRIE

Mais on aurait bien besoin d'en avoir d'autres pour répondre à la croissance du trafic et à la surcharge des trains sur de nombreuses dessertes. On nage en effet en plein paradoxe : on veut bien faire pour le développement durable, on investit des moyens de fonctionnement conséquents pour inciter et faciliter l'usage des transports collectifs, par exemple avec notre "carte Zou !" régionale, on accroît en quatre ans de 30% le nombre des usagers de nos trains, on veut soutenir l'économie du BTP avec tous les aménagements de lignes, de gares et de pôles d'échanges multimodaux, et des acquisitions de matériel roulant fabriqué en France ou en Europe, faisant de nos Régions de bons élèves des politiques publiques nationales et européennes, et, pour nous encourager (je ne parle même pas de nous remercier !), le gouvernement nous réduit les moyens nécessaires à la poursuite de nos missions... Allez comprendre...

Et comprendre aussi, du même coup, comment l'État pourrait ne pas être à l'offensive quand, hasard du calendrier, l'entreprise française à qui on a commandé 216 trains serait à la vente, on dirait d'un côté que "l'État ne peut pas tout" et, d'un autre, ainsi que l'a à juste titre affirmé Frédéric Cuvillier ce mardi, que "L'État est garant de l'excellence française" et "Il est important de maintenir l'emploi et les centres de décision en France. Nous voulons créer une vraie filière ferroviaire en France".

En laissant acheter Alstom par General Electric, conglomérat américano-canadien, troisième entreprise mondiale, qui n'a sûrement que faire de nos petits soucis franchouillards et européens ?...

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Publié par Marc Vuillemot - dans Transports régionaux et nationaux
26 octobre 2013 6 26 /10 /octobre /2013 05:40

http://lemag.zepass.com/wp-content/uploads/2011/08/sncf-condamnee-retard.jpgÊtre maire attaché à l'amélioration de la mobilité de ses concitoyens et au développement durable, tout en étant président de la commission des transports et de l'éco-mobilité du Conseil régional de Provence Alpes Côte d'Azur, peut parfois faire bouillir...

Car c’est un peu paradoxal. D’un côté, les dispositifs mis en place par la Région PACA pour inciter à l’usage des transports collectifs au détriment de la voiture fonctionnent bien. Le nombre des usagers des trains régionaux a cru de près d’un tiers depuis six ans. Il suffit de voir comment les nouveaux parkings de notre gare seynoise, sitôt inaugurés, ont été saturés.

Et, d’un autre côté, nos concitoyens pestent, à juste titre, du fait de trains pas assez réguliers et d’horaires peu fiables. Et certains, de crainte de ne pas arriver à temps à leur destination, renoncent à utiliser les chemins de fer.

 

UN EFFORT RÉEL SUR LES MOYENS, LES TARIFS ET LA MOBILITÉ...

La carte « Zou ! » que nous avons imaginée rencontre un vif succès, avec 153.000 détenteurs, dont près de 43.000 cartes « Zou ! études » pour les étudiants et apprentis, près de 42.000 cartes « Zou ! solidaire » avec 90% de réduction pour les personnes sans emploi et les adultes handicapés.

Le programme d’aménagement des gares, notamment pour faciliter l’inter-modalité, à l’instar de celle de La Seyne-Six-Fours, se poursuit à un bon rythme. La Région acquiert de nouveaux matériels roulants, des lignes rouvrent, d’autres sont doublées, des systèmes de tarification unique pour prendre le train et les transports urbains et interurbains avec un seul billet sont mis en place (pas encore, hélas, avec Réseau Mistral ni VarLib, mais je pousse à ce que ça se réalise), et l’information est améliorée avec, par exemple, le nouveau site Internet interactif Paca-mobilité.

Avec tout ça, tout devrait rouler. Mais...

 

MAIS UN RÉSEAU ET DES MATÉRIELS ANCIENS, ET DES CHANTIERS QUI LIMITENT LA VITESSE

Mais il faut dire que, sur l’axe Marseille-Toulon-Nice que nous, Seynois, utilisons principalement, est toujours calibré avec deux voies ainsi qu’il l’était à sa création en 1859, ce qui ne facilite pas la fluidité, surtout lorsqu’un incident survient, bloquant l’ensemble des rames parfois pendant plusieurs heures, ce qui devrait nous conduire raisonnablement à accepter l’idée d’une ligne nouvelle qui, sans être à grande vitesse, permettrait de doper ce moyen de transport essentiel.

Il faut dire aussi que les nombreux chantiers d’amélioration des dessertes et de la sécurité entrainent beaucoup de limitations de vitesse, voire de suppressions de trains à certaines étapes des travaux. De 100 millions d’euros de travaux réalisés en 2007 sur notre réseau régional, sur demande de la Région, la SNCF et Réseau Ferré de France (RFF) sont passés à 130 millions en 2011 et 220 millions en cette année 2013. Ceci explique cela.

Il faut dire enfin que le « technicentre » de la SNCF à Marseille connaît des problèmes de maintenance des matériels roulants, ce qui a amené à la Région à réclamer - et obtenir - la mise en place d’un dispositif de travail en nocturne d’ici à fin 2013 pour entretenir et réparer plus de locomotives et wagons.

 

4% DE TRAINS SUPPRIMÉS : 1 MILLION DE PÉNALITÉS !

Il reste que, de près de 10% de TER supprimés en 2010, on a réduit le pourcentage à 4% en 2013, mais que c’est naturellement encore insatisfaisant. C’est bien pourquoi, en tant qu’autorité organisatrice des transports, la Région a infligé 1 million d’euros de pénalités à la SNCF l’an dernier, qui devrait en subir autant cette année. Il faut que ça roule !

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Publié par Marc Vuillemot - dans Transports régionaux et nationaux