Depuis la fin de l'année 2013 et jusqu'au mois dernier, tous les usagers réguliers des Trains express régionaux (TER) de Provence Alpes Côte d'Azur en auront sûrement fait les frais, la SNCF a éprouvé d'importantes difficultés internes de production et n'a pas été en mesure de mettre en œuvre normalement les services de trains régionaux que la Région lui a commandés en sa qualité d'autorité organisatrice de transports.
Il semble que la cause principale des désagréments est une difficulté d'organisation de l'atelier SNCF de maintenance des matériels roulants de Marseille-Blancarde. On comprendra pourquoi la Région PACA a hâte que soient livrées par Alstom et Bombardier les 26 rames neuves qu'elle paye à 100% et que la SNCF a commandées !
UN DOUBLEMENT "INCITATIF" DES PÉNALITÉS
Les pannes de trains ont été telles ces derniers mois que la SNCF a même, entre février et avril, dû mettre en place un service dit "adapté", en clair... "allégé", même si elle a pu assurer des transports de substitution pour environ les trois quarts des trains supprimés, et autorisé l'accès des usagers des TER aux TGV et Intercités pendant cette période.
Il reste que c'est une situation anormale et ce genre de déconvenue ne doit pas se reproduire. Dans l'immédiat, la SNCF est donc... "punie", et va devoir verser à la Région une indemnité compensatrice de 1,8 millions d'euros.
Mais nous avons décidé d'aller plus loin et de renforcer notre système d'incitation à ce que le service dû soit assuré. Au-delà d'un seuil jugé acceptable de 1% de trains supprimés, dès lors que la responsabilité de la SNCF sera engagée, les pénalités, s'élevant jusqu'alors à 7 euros par train et par kilomètre non réalisés, seront portées à 18 euros. Plus du double !
On pourrait se réjouir de diminuer la facture réglée par la Région à l'entreprise publique. Mais, à l'heure où les citoyens sont de plus en plus incités à délaisser la voiture et utiliser les transports collectifs, on aimerait autant que, puisqu'on paye, le service soit normalement assuré.