Merci, très sincèrement, aux élus des divers groupes de la majorité municipale qui, par un message circonstancié, m'apportent leur soutien et confirment mon analyse de la tartuferie ubuesque dont hérite, par legs de M. Estrosi, le nouveau président de la Région Provence Alpes Côte d'Azur, M. Muselier, qui, dans un communiqué un peu irréfléchi (car truffé de contrevérités qui lui auront sûrement été dictées et qu'il aura peut-être un peu vite prises pour argent comptant sans en vérifier la véracité), s'insurge contre moi parce que j'ai dénoncé une indicible bêtise.
À la suite de la déclaration de mes collègues du conseil municipal que je reproduis ci-après, les visiteurs de mon blog pourront apprécier par eux-mêmes, avec les photos que je mets en ligne, que le portique de détection de métaux que la Région impose aux usagers seynois des trains express régionaux (TER) ne sert strictement à rien...
Voilà donc le communiqué que les groupes de la majorité municipale seynoise m'ont fait parvenir avant de l'adresser à la presse...
« Sûrement mal inspiré par la conseillère municipale et régionale Madame Torres dont il fait état dans son communiqué, Monsieur Muselier va un peu loin dans l'anathème à l'encontre du maire de La Seyne.
« Débrancher un appareil mis en service comme on le fait d'une cafetière ou d'un sèche-cheveux s'appelle, selon lui, "démonter" un dispositif. Les policiers présents, comme le conseiller régional Jean-Pierre Colin, qui n'aurait même pas eu à rebrancher la prise puisque le portique n'a jamais cessé de fonctionner, sa batterie disposant d'une autonomie de plusieurs dizaines d'heures, peuvent témoigner de l'absence de gravité et dangerosité de l'acte purement symbolique du maire.
« Nous confirmons que le dispositif est coûteusement inutile car chacun peut accéder aux quais sans passer sous le portique et que celui-ci, de l'aveu ultérieur des responsables, n'est installé qu'occasionnellement, à certaines heures, et pas dans les gares voisines lorsqu'il l'est à La Seyne. Un fou barbare porteur d'armes serait bien mal inspiré de choisir le moment et la gare où il est mis en place pour accéder à un train.
« Nous affirmons que c’est bien parce que ce type de portique n’est pas installé dans les gares des communes avoisinantes qu'il est stigmatisant et humiliant pour la population seynoise, ou que, a contrario, s'il est réellement efficace, il est injuste pour les autres qu'il ne soit pas déployé dans leurs gares. C’est pourquoi nous partageons l’idée que le dispositif est contraire à l'esprit de la République qui prône l'égalité des territoires.
« Nous déplorons le manque de courtoisie de la Région qui ne croit pas devoir prendre la peine d'informer l'autorité municipale du déploiement du dispositif les jours où elle décide de son installation.
« Nous regrettons que Monsieur Muselier, mélangeant tout, prenne pour argent comptant de fausses informations selon lesquelles La Seyne serait en sous-effectif en matière de police municipale. La commune est classée 54ème ville de France pour son nombre de policiers municipaux pour 1000 habitants, devant sa voisine Toulon (78ème) ou Marseille (97ème).
« Nous sourions d'apprendre à la lecture du communiqué de Monsieur Muselier que ce serait son égérie seynoise, Madame Torres, qui serait à l'origine des demandes d'aide régionale pour la vidéoprotection urbaine, alors que la commune déploie ce dispositif depuis 2011 avec l'aide de l'État, et nous espérons que la Région répondra favorablement à la demande de La Seyne de le cofinancer, de même que l'installation d'une "fan-zone" pour permettre l'organisation d'événements festifs propices au vivre ensemble, au partage, à la culture et l'éveil des consciences, véritable remède préventif de fond contre les obscurantismes qui mènent aux pires dérives sanguinaires.
« Nous nous étonnons que le Président de la Région puisse imaginer quelque tortueuse stratégie de communication politicienne liée à l'élection législative, à laquelle le maire de La Seyne n'est pas candidat... ce qui n'est pas le cas de Madame Torres.
« Et nous sommes atterrés et offusqués, parce qu'il est des sujets avec lesquels on ne doit pas jouer, que Monsieur Muselier évoque, soit maladroitement, soit insidieusement, le contexte du drame barbare de Londres qui s'est joué quelques heures après l'acte symbolique et bon enfant effectué sans risque pour quiconque par le maire de La Seyne sous les yeux de plusieurs membres des forces de l'ordre.
« Nous apportons évidemment tout notre soutien au maire de La Seyne. »
Et donc, comme annoncé en introduction, voilà les preuves en photos que n'importe qui peut accéder aux quais et aux trains en se soustrayant aisément au contrôle qui est donc inutile (mais coûteux et humiliant) imposé aux citoyens dans le hall de la gare par la Région, juste pour donner à croire qu'elle veille sur la sécurité des voyageurs...
Ci-après deux accès ouverts aux quatre vents au quai de la gare de La Seyne, direction Toulon, depuis l'avenue Robert Brun...
Et ci-dessous deux accès sans aucune surveillance au quai de la gare de La Seyne, cette fois-ci direction Marseille, depuis le parking de la gare...
Et ce serait contre moi qu'il faudrait déposer plainte ?
Je précise enfin que je ne voudrais pas que ces photos nuisent aux cheminots, de plus en plus gênés par le manque de moyens pour effectuer leur travail. Ceux qui devront, tôt ou tard, rendre des comptes (devant le peuple et non dans un prétoire...), ce sont ceux, d'Europe et du pays, qui ne protègent pas le service public des transports (comme les autres services d'ailleurs), en l'ouvrant à la concurrence et en montrant du doigt ou abandonnant sans vergogne des territoires et leurs populations.
Et j'invite Renaud Muselier, homme courtois que j'ai côtoyé au cours du précédent mandat régional, qui doit venir dans le Var pour soutenir les candidats LR à l'élection législative, à faire halte à la gare de La Seyne où je lui démontrerai volontiers sur place l'ineptie de cette opération qu'il hérite de son prédécesseur.