29 mai 2025 4 29 /05 /mai /2025 06:27

 

On m'a demandé mon sentiment sur la situation politique ubuesque que connaît La Seyne. Je partage les analyses de mes anciens adjoints Tony Civettini et Olivier Andrau qu'ils ont pu exprimer lors de la séance du conseil municipal destinée à élire le nouveau maire et en réponse à la presse écrite et audiovisuelle. On trouve leurs interventions dans les journaux et sur leurs sites et réseaux.

 

Mais, au-delà de leurs réactions ciblant à raison les stratégies des élus des droites et de leurs extrêmes, je m'autorise, parce que j'ai été tête de liste de l'équipe des gauches et de l'écologie battue en 2020 par la fameuse "Coalition des droites" aujourd'hui implosée, à donner mon sentiment sur les forfaitures successives de six de mes huit colistiers, leurs conséquences et l'avenir qui doit désormais se dessiner pour préparer une offre alternative à proposer en mars 2026 aux Seynois épris d'humanisme, de solidarité, de dynamisation économique et d'amélioration du cadre de vie.

 

Voici donc le communiqué que j'ai rédigé...

 

 

« La situation seynoise est suffisamment chaotique pour que, à l’avenir, les partis des gauches et de l'écologie préviennent fermement les faux pas.

 

« L’élection de Jo Minniti, auquel la courtoisie républicaine et la nécessité de continuité du service public me conduisent à souhaiter qu’il puisse mener sa mission, a encore montré la porosité assumée entre droite, droite extrême et extrême droite.

 

« C’est effrayant dans un contexte où La Seyne, avec ses 12 conseillers métropolitains, pourrait devoir jouer en 2026 un rôle de pivot à TPM pour prévenir l’arrivée aux commandes du “Grand Toulon” d’un populisme porteur d’idées contraires aux valeurs républicaines si, par malheur, le RN s’emparait de Toulon.

 

« Les divisions irréversibles de la droite la regardent. Mais les félonies de six des huit élus de la liste de gauche de 2020 m’interpellent. Dans l’un des deux camps ennemis, une ex-PRG et trois “ex-pôle écologiste” assument de cogérer la ville depuis deux ans avec une partie de la droite et une ancienne élue départementale FN et d’avoir maintenant été soutenus par un élu du RN. Une ex-PS et un écologiste, ayant à présent rejoint l’autre faction de droite, ne sont pas plus gênés de faire cause commune avec un autre ex-conseiller départemental FN et un élu souverainiste. Avec de telles girouettes irresponsables, aurais-je été capable de préserver l’unité de notre équipe comme ce fut le cas, sans faille, pendant 12 ans, si, en 2020, les Seynois m’avaient renouvelé leur confiance ?

 

« Désormais seuls les deux élus PCF et PS assument avec constance et dignité leurs mandats d’opposants aux errances des deux groupes ennemis de la pseudo-majorité droitière fracturée. Je les encourage à tenir bon et à se préparer, forts de leur honnêteté intellectuelle, leur droiture, leur probité, leur popularité et leur expérience d’anciens maires-adjoints, à constituer l’épine dorsale d’une équipe unique et unie qui, dans dix mois, aura la responsabilité de proposer aux Seynois humanistes et républicains la seule alternative crédible à la pétaudière actuelle qui aura fait perdre six ans au redressement de notre ville meurtrie.

 

« Au regard du péril populiste autoritaire qui les guette, La Seyne et la Métropole sont devenues un sujet d’intérêt national. Les instances centrales de tous les mouvements de gauche et de l’écologie doivent s’en emparer solidairement, en lien bien sûr avec leurs militants locaux et des citoyens humanistes de bonne volonté ayant fait leurs preuves dans la vie sociale et économique locale. »

 

 

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16 mai 2025 5 16 /05 /mai /2025 19:30

 

Il y aura suffisamment de commentateurs de l'actualité politique locale pour que je m'abstienne d'en rajouter. C'est d'ailleurs l'option retenue aussi par les élus socialistes, écologistes et communistes du conseil municipal, en cohérence avec la posture qui a été la leur depuis la genèse de cette affaire judiciaire qui conduit une nouvelle fois à braquer les projecteurs sur La Seyne et sa municipalité.

 

Olivier Andrau, Hakim Bouaksa, Anthony Civettini et Bouchra Reano ont néanmoins été amenés à faire part de leur indignation après la publication par la maire d'un communiqué mettant en cause ses opposants, les accusant d'avoir « dévoyé la justice » pour « prendre le pouvoir qu'ils sont incapables d'obtenir démocratiquement par les urnes ».

 

Je relaie ci-après le communiqué de nos élus communaux du Nouveau Front Populaire, dans lequel ils s'offusquent d'une telle grave accusation et invitent Madame Bicais à rectifier son propos...

 

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26 avril 2025 6 26 /04 /avril /2025 16:01

 

Si elle est volontaire, la feinte est habile.

 

Pour concilier d'une part le respect de la Constitution de la République de 1958 qui affirme dans son article premier le caractère strictement laïque de celle-ci, comme de la loi de 1905 qui stipule que « la République ne reconnaît aucun culte », avec d'autre part l'injonction du Premier ministre faite anticonstitutionnellement aux maires de mettre en berne les drapeaux à l’occasion des obsèques du pape, chef du culte romain, la Ville de La Seyne a joué sur les deux tableaux.

 

 

Comme le montrent ces deux photos que j'ai prises en milieu de journée depuis le port, côté ouest, sur le fronton de la mairie, le drapeau est en berne, et, côté est, au monument aux morts, il ne l'est pas.

 

Sur le quai, entre les deux édifices publics, il suffit de demander à regarder vers l'orient pour prouver qu'on n'est en rien complice de la violation caractérisée de la laïcité en faveur d'une religion, en l'occurence le catholicisme, de la part du chef du Gouvernement qui en est un ardent fidèle, comme on l'a vu ces derniers temps avec son obstination à défendre les écoles de cette confession, y compris les pires. Et, pour se ménager les bonnes grâces des calotins et leurs affidés et bien obéir au préfet qui relaie les surprenantes instructions gouvernementales, il suffit d'inviter à faire face au mistral. Stratégie jésuitique que n'auraient pas reniée les membres de l'ordre séculier dont faisait partie M. Bergoglio.

 

Je ne résiste pas à l'envie de donner à lire un extrait du communiqué de la Fédération de la Libre Pensée publié à l'occasion de ce viol gouvernemental caractérisé de la loi de séparation des cultes et de l'État...

 

« (...) Au surplus, bien que le Vatican ne soit qu’un pseudo-État, créé par le fasciste Mussolini en 1929, siégeant sur un strapontin d’observateur à l’Organisation des Nations-Unies, le Président de la République, flanqué des ministres de l’Intérieur et des Affaires étrangères, piétinera également la loi de Séparation en se rendant aux obsèques de Jorge Bergoglio. Rappelons que le dit “ Saint-Siège ” est quasiment le seul pays au monde où il n’y a jamais eu d’élections démocratiques, où il est interdit de faire grève et d’être syndiqué, qui n’a jamais ratifié la moindre déclaration sociale de l’Organisation internationale du travail, qui n’a jamais ratifié non plus la Déclaration universelle des Droits de l’Homme et qui (...) est une théocratie où la nationalité est obtenue exclusivement par la religion officielle.

« Contrairement à ce que M. Emmanuel Macron a soutenu dans son discours des Mureaux du 20 octobre 2020, annonçant la loi liberticide dite “ Séparatisme ” du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République, le Séparatisme ne se trouve pas du côté des musulmans, mais bien des agents de l’Église romaine infiltrés au cœur de la République. (...) »

 

Allez, c'est bien joué. Selon les besoins, à La Seyne, on se tournera vers le monument honorant la mémoire des Morts pour la France et ses valeurs républicaines, ou on montera en pèlerinage à notre Bonne Mère de Sicié le 1er mai... 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale
18 avril 2025 5 18 /04 /avril /2025 13:14

 

Je salue l’initiative des socialistes seynois de proposer à leurs partenaires de l‘ensemble des partis des gauches et des écologistes une élection primaire citoyenne pour la désignation de la tête de liste d’une union large et ouverte pour la municipale de La Seyne de 2026.

 

 

Les Seynoises et Seynois qui aspirent à un changement porteur d'un projet réaliste social, environnemental et démocratique pour la commune et la métropole seraient déçus, voire en colère, d’avoir à choisir entre plusieurs équipes dont les chances de gagner seraient très obérées par une incompréhensible concurrence.

 

Cette élection civique préfigurera un retour à la démocratie participative locale dont nos concitoyens ont été privés ces dernières années. Elle ne peut que recueillir l’assentiment de tous les partis et personnes progressistes. Soutenons-en l’idée.

 

 

 

 

(J'évoque les socialistes seynois, moi qui ai quitté le PS en 2018 avec la création du parti de la Gauche républicaine et socialiste [GRS] à la fondation duquel j'ai participé, mais j'aurais applaudi de même si l'initiative était venue d'un autre mouvement politique local. Aujourd'hui, ce sont les socialistes qui ont eu la bonne idée, demain ce seront d'autres qui mériteront que je soutienne leurs propositions. Comme je l'ai fait pendant 12 ans lorsque j'animais l'équipe plurielle et soudée qui a présidé aux destinées de La Seyne jusqu'en 2020.)

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15 mars 2025 6 15 /03 /mars /2025 10:13

 

Nous étions presque 300 ce jeudi à Épinay-sous-Sénart, dans la banlieue sud-est de Paris, pour lancer un nouvel appel au gouvernement à ce qu'il se penche enfin sur les six millions d'habitants des 1500 quartiers urbains fragiles, comme le sont les nôtres, à La Seyne, en centre ancien et à Berthe.

 

Nous étions des présidents de fédérations et d'associations socio-éducatives, socio-culturelles et sportives, et des experts de la politique de la ville et de la rénovation urbaine, venus en accompagnement des élus locaux de toutes sensibilités républicaines et de toutes régions contraints à devoir encore une fois élever la voix face à un gouvernement qui ignore nos résidents et au sein duquel les deux ministres déléguées, l'une à la Ville et l'autre au Logement, courageusement venues se joindre à nous, semblent volontaires mais impuissantes au point qu'elles ont quasiment réclamé notre soutien face au mépris des enjeux sociaux urbains qui semble habiter le Premier ministre et le reste du gouvernement... surtout du côté de Bercy et Beauvau.

 

Nous avons lancé "l'Appel d'Épinay du 13 mars 2025" à lire en fin de cet article.

 

 

JEAN-LOUIS BORLOO : « SI VOUS LAISSEZ FAIRE ÇA, C'EST LA MORT ! »

 

Ce n'est pas bien grave, mais on peut se demander pourquoi notre maire seynoise, ou son adjoint chargé de la politique de la ville et des contraventions, ou son adjointe responsable de la rénovation urbaine, des nuisibles et des eaux usées, n'ont pas pensé utile de joindre leurs voix aux centaines d'autres qui avaient fait le déplacement.

 

Peut-être ont-ils une lecture de la situation des quartiers pauvres de La Seyne différente de l'ensemble de leurs collègues de métropole et des outremers, qui s'inquiètent comme jamais des baisses drastiques du budget dédié à l'accompagnement, l'éducation, l'insertion, la santé des plus pauvres, de l'extinction étouffée des moyens de la rénovation urbaine, et du silence assourdissant d'un gouvernement dont Jean-Louis Borloo, ancien ministre centriste de Jacques Chirac, l'un des « pères de la politique de la ville », a dénoncé le fait qu'il veuille « mettre la main » sur les budgets, qualifiant « d'extrême gravité ce qui se prépare sournoisement » et nous invitant collectivement à réagir : « Cela mérite une grève de la faim ! Si vous laissez faire ça, c'est la mort. »

 

 

UN APPEL DE TOUTES LES ASSOCIATIONS D'ÉLUS COMMUNAUX

 

Oui, l'absence des Seynois – et des autres Varois d'ailleurs – à ce temps d'échanges et de lutte n'est pas un problème. À l'instar de Catherine Arenou, maire de droite de Chanteloup-les-Vignes et représentante de la puissante Association des maires de France et présidents d'intercommunalités (AMF), jugeant que « le compte n'y est pas » et qu'il « est paradoxal que les communes accueillant les populations les plus fragiles soient les moins soutenues », outre des dizaines d'associations et fédérations nationales, ce sont toutes les associations d'élus du "bloc communal" qui ont lancé avec gravité, force et détermination un appel à l'État, et l'ont fait au nom des territoires, même ceux dont les élus n'ont pas jugé utile de se mobiliser pour leurs populations fragiles.

 

 

MÊME LES MINISTRES EXPRIMENT LEUR INQUIÉTUDE DE L'ABANDON DU GOUVERNEMENT !

 

Cependant, estimant que « l’Appel d’Épinay ne suffira pas » et qu’il « aura besoin d’être repris », le maire macroniste de Dunkerque, Patrice Vergriete, ministre du Logement d'Élisabeth Borne et nouveau président de l'ANRU ( * ), juge lui-même qu’il est « de la responsabilité des maires » de donner de l'écho au sujet. Et c'est même l'actuelle ministre MoDem du Logement, Valérie Létard, qui a courageusement, fait assez inédit au regard de la nécessaire solidarité gouvernementale, appelé les participants, villes et associations, à plaider la cause des sites urbains délaissés par le gouvernement auquel elle-même appartient : « J’aurai besoin de vous et il sera nécessaire de parler d’une seule voix et d’avancer les mêmes priorités. », tandis que Patrice Leclerc, maire communiste de Gennevilliers, invitait la ministre à mettre son poids politique et sa démission du gouvernement dans la balance.

 

 

LES ÉLUS SEYNOIS RESTERONT-ILS ABSENTS DU COMBAT ?

 

Alors, les maires et présidents d'intercommunalités sont exhortés à poursuivre leur mobilisation au-delà du temps fort du lancement de l'Appel d'Épinay ce jeudi. Toutes les initiatives sont bonnes. On verra si, par exemple, la maire de La Seyne proposera a minima dans les prochaines semaines au conseil municipal de voter une motion de soutien et d'adhésion à "l'Appel d'Épinay" à adresser au Premier ministre.

 

Ce serait la moindre des choses pour montrer à nos concitoyens les plus humbles que leurs édiles entendent enfin se battre pour que la République ne les abandonne pas.

 

 

( * ) : ANRU = Agence nationale de la rénovation urbaine

 

CLIQUEZ POUR LIRE L'APPEL D'ÉPINAY-SOUS-SÉNART

 

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7 mars 2025 5 07 /03 /mars /2025 06:51

 

Ce n'est pas une vidéo de moins d'une demi-minute comme celles qu'on visionne à la queue-leu-leu sur les réseaux sociaux, mais ça dure moins qu'un épisode d'une saison d'une série télévisée. Et, franchement, ça mérite d'être regardé, même si on en sort empli d'inquiétude.

 

Ça a été réalisé par des journalistes professionnels du média de web-TV "Blast", et notamment sa journaliste Salomé Saqué, auteure du livre "Sois jeune et tais-toi". Ça date de quelques jours, notamment avant que Trump ne coupe le robinet de l'aide américaine à l'Ukraine et ne réaffirme son intention de « récupérer d'une manière ou d'une autre » le Groenland. S'appuyant sur un ensemble de faits, ça aide à comprendre comment le fascisme gagne l'Amérique et l'Europe.

 

C'est terrifiant. Mais ça invite à ne pas rester bras ballants.

 

 

 

 

PRÉSENTATION ET PRÉCISIONS APPORTÉES PAR BLAST SUR SA CHAINE YOUTUBE

ERRATUM : À 47 secondes dans la vidéo, le crédit "AGauche" est incorrect, une erreur de notre part dont nous nous excusons auprès de l'excellente chaîne "Au Poste" dont est tiré l’extrait de cet entretien avec Johann Chapoutot. N'hésitez pas à les suivre sur youtube, twitch etc ! 

Depuis plusieurs mois, ce qui se joue aux États-Unis dépasse largement leurs frontières et s’étend désormais à l’Europe. Ce qui ressemblait encore récemment à un durcissement politique classique est en train de devenir un basculement fasciste. Aux États-Unis, la nouvelle administration a immédiatement enclenché une dynamique brutale, centralisant le pouvoir, attaquant les contre-pouvoirs et multipliant les décisions chocs. En Europe, des alliances politiques et économiques se structurent entre les droites dures et les extrêmes droites, des médias se mettent au service de cette stratégie, et des groupuscules violents montent en puissance, le tout sur fond d'explosion des fake news et d'avénement de la post vérité. Ce rouleau compresseur avance avec une efficacité implacable, saturant l’espace public de polémiques, de provocations et de fausses informations pour noyer toute opposition dans le chaos. Résultat : on peine à prendre du recul, à comprendre la vitesse à laquelle tout s’accélère. Pourtant, malgré cette mécanique bien huilée, des résistances s’organisent. Aux États-Unis comme en Europe, certains refusent de se laisser écraser et tentent de structurer une riposte. Reste à savoir si elle sera à la hauteur du défi.
Salomé Saqué résume tout ça dans cette nouvelle émission pour Blast.

Journaliste : Salomé Saqué
Montage : Samuel Fleury
Son : Baptiste Veilhan
Graphisme : Morgane Sabouret
Production : Hicham Tragha
Directeur des programmes : Mathias Enthoven
Co-directrice de la rédaction : Soumaya Benaïssa
Directeur de la publication : Denis Robert

Le site : https://www.blast-info.fr/

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Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale
6 janvier 2025 1 06 /01 /janvier /2025 08:42

 

Il est proposé aux visiteurs du Musée de la Grande Guerre de Meaux, en Île-de-France, un petit article de presse paru il y a une centaine d'années, au lendemain de cette guerre de 1914-1918 qu'on a appelée "la Der des Ders".

 

J'invite les visiteurs de mon blog à en prendre connaissance...

 

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Le Der des Ders... Cent ans après, l'humanité n'a cessé de se déchirer. Et continue de le faire. En ce début d'année nouvelle, l'ACLED publie une carte terrifiante du Monde...

 

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Et Courrier International dresse un constat similaire des crises de 2024 et des beaux jours à venir pour les peuples de la Terre...

 

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Au 31 décembre 2025, ça fera combien « de villas meublées, avec jardins et dépendances », combien « d'hôpitaux et de bibliothèques, d'universités », combien « de professeurs, de docteurs et d'infirmières », et on pourrait ajouter à cette liste centenaire combien d'équipements et services, ne serait-ce que de première nécessité, de programmes de préservation de la planète, dus aux huit milliards de nos semblables, combien d'évitements de crises sociales qui sont des guerres civiles que les classes dominantes provoquent, que les coûts économisés de ces conflits auraient permis de réaliser et faire vivre ?...

 

Allez... Et surtout la santé !

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Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale
26 septembre 2024 4 26 /09 /septembre /2024 16:59

 

Je ne sais pas si c'est passé inaperçu de l'équipe municipale qui ne semble pas s'en soucier, du moins publiquement, mais, dans toute la France, les maires et les acteurs locaux des quartiers urbains fragiles manifestent leur inquiétude après l'annonce du nouveau gouvernement. Pour la première fois depuis plus de trente ans, en effet, aucun portefeuille ministériel n'est dédié à la "politique de la ville", c'est-à-dire aux mesures d'accompagnement social complétant la rénovation urbaine pour les six millions d'habitants des ensembles HLM et cœurs de villes dégradés.

 

Lorsqu'on découvre de plus que les plafonds de dépenses de l'État pour la "politique de la ville" en 2025 sont réduits de 15 % et que le "fonds vert", dont 15 % est destiné aux investissements écologiques de la rénovation urbaine des quartiers prioritaires, va être diminué de 60 %, on a d'autant plus raison de s'inquiéter.

 

Certes, rien n'est encore figé et le Premier ministre peut lever les inquiétudes en prenant les bonnes décisions. Mais la mobilisation des acteurs de terrain et des élus des communes et intercommunalités doit l'y sensibiliser, voire l'y pousser, en urgence, avant le vote du budget de l'État début octobre. Les élus seynois, normalement préoccupés pour les habitants de notre quartier Berthe et notre cœur de ville historique, vont-ils s'engager ?...

 

 

UN PRÉOCCUPANT SIGNAL D'INVISIBILITÉ DES QUARTIERS VULNÉRABLES

 

Entre le 22 décembre 1990 et le 21 septembre 2024, les gouvernements ont compté 27 ministres ou secrétaires d’État chargés de la Ville.

 

Seuls deux des 27 ministères dont ils ont été chargés n’ont pas comporté le terme « Ville » dans leurs intitulés, l’un ayant la dénomination de « quartiers en difficulté », l’autre de « cohésion des territoires ». En affichant le terme « Ville », seul ou associé à d’autres, au fronton d’un ministère, l’État a pendant plus d’un tiers de siècle manifesté l’importance que la Nation attache à la cohésion des territoires. De tous les territoires.

 

Or, depuis le 22 septembre 2024 et l’annonce du gouvernement de M. Barnier, il n’apparait plus de ministère en charge de la Ville. C’est a priori un bien mauvais signal.

 

 

LA "POLITIQUE DE LA VILLE" REMPLACÉE PAR UN RENFORCEMENT DU "DROIT COMMUN" ?

 

On peut bien sûr imaginer que, conscient de l’absolue nécessité de mobiliser l’ensemble des ministres sur les enjeux majeurs de la vie des six millions d’habitants des quartiers urbains vulnérables, le Premier ministre aura choisi de conserver lui-même cette attribution. Peut-être entend-il même charger la titulaire du tout nouveau ministère de la « Coordination gouvernementale » de mobiliser vaillament tous les ministres pour que chacun relève le défi d’un retour en force des moyens financiers, humains et logistiques de « droit commun » des services publics désertant chaque année un peu plus les ensembles d’habitat social et centres-villes anciens dégradés de nos communes.

 

Si tel est le cas, il faut que le Premier ministre affiche haut et fort cette initiative salutaire depuis longtemps attendue, mais qui ne peut se suffire sans les mesures spécifiques d'accompagnement et de discrimination positive comme les "contrats de ville", les "quartiers de reconquête républicaine" et autres "réseaux d'éducation prioritaire" visant à compenser les inégalités.

 

 

LA RURALITÉ, OUI, LA VILLE, NON ?

 

Sinon, cela ne signifie pas forcément qu’aucun ministre n’a en charge la "politique de la Ville" dans sa globalité, et on peut imaginer et espérer que Mme Létard, nouvelle ministre de la Rénovation urbaine et du Logement, aura aussi la responsabilité des indispensables politiques publiques, notamment partenariales avec les territoires, qui assurent l’accompagnement social des habitants.

 

Mais, si telle est la réalité, il faut que ce soit affiché. Et que le budget 2025 de l'État qui doit être voté sous peu affiche les moyens nécessaires. En tous cas, il y a urgence à l’expliciter et lever tout doute.

 

Alors qu’une autre ministre, Mme Gatel, est expressément chargée de la ruralité pour laquelle sont à relever des défis présentant d’importantes similitudes avec ceux des quartiers urbains fragiles, l’absence d’intitulé explicite de la « Ville », conjuguée à la disparition de dénomination de « cohésion des territoires », est un très mauvais signal d’invisibilité qui est envoyé aux élus des communes et intercommunalités, aux agents des services publics, aux acteurs sociaux, économiques, associatifs, et surtout aux millions d’habitants qui attendent de la Nation qu’elle leur permette simplement de « faire République ensemble ».

 

 

La municipalité de La Seyne acceptera-t-elle que l'État laisse une partie de ses citoyens dans un angle mort de ce gouvernement déjà soumis à une dépendance au bon vouloir de l'extrême droite à laquelle il doit donner des gages pour éviter la censure ? La maire est-elle prête, si besoin, à engager une mobilisation où, comme cela commence à s'initier ailleurs, les élus de toutes familles politiques – républicaines, s'entend, pas les nostalgiques du fascisme –  et les acteurs sociaux des quartiers exigeront ensemble ce qui est dû à leurs habitants par la Nation fraternelle ?

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25 juillet 2024 4 25 /07 /juillet /2024 02:49

 

Pour les élections législatives, les Françaises et les Français ont massivement rejeté la politique du président de la République, refusé que l’extrême droite accède au pouvoir, et le Nouveau Front Populaire a eu le plus grand nombre de députés élus. Mais M. Macron semble se moquer du résultat et s'obstine à vouloir poursuivre une politique dont les citoyens ne veulent plus. C'est un déni démocratique.

 

Les composantes unies du Nouveau Front Populaire lui ont présenté leur candidate au poste de Première ministre. Lucie Castets est reconnue pour œuvrer pour la défense des services publics et la justice sociale et fiscale. M. Macron doit respecter le vote des Françaises et des Français et nommer sans plus attendre Mme Castets à Matignon.

 

Il ne faut pas se priver de le lui rappeler.

 

 

POUR UNE FOIS, LES RÈGLES DE LA Vème RÉPUBLIQUE ONT SERVI LE PEUPLE

 

On peut discuter du mode de scrutin voulu par le Législateur de la Vème République, où chaque voix ne compte pas autant qu'une autre du fait d'un vote uninominal pour chacune des 577 circonscriptions dont le nombre d'habitants varie de 6.000 à plus de 200.000, et d'un système où seulement certains candidats peuvent se présenter au deuxième tour.

 

Aussi étrange et peu démocratique que ça puisse paraître, avec 10,1 millions de voix, l'extrême droite n'obtient "que" 142 députés, tandis que les gauches et l'écologie, avec "seulement" 7,5 millions de voix, envoient 193 députés à l'Assemblée Nationale. Quoi qu'il en soit, la politique de MM. Macron et Attal a été rejetée, puisque leurs candidats, tous partis réunis, n'ont obtenu que 6,3 millions de voix, et encore grâce à un front républicain du second tour où les gauches et l'écologie ont été exemplaires. Les citoyens n'ont élu que 150 députés portant les couleurs de la Macronie ( * ).

 

 

IL NE FAUDRAIT PAS QUE ÇA S'APPARENTE À UN COUP D'ÉTAT, RAPPELONS LA RÈGLE !

 

Ceux-là mêmes qui n'ont jamais voulu changer le mode de scrutin, ne serait-ce que pour y adjoindre un peu de représentation proportionnelle, feraient donc mine de ne pas reconnaître la réalité ? Qu'on le veuille ou non, le groupe le plus important de la nouvelle Assemblée Nationale, c'est donc bien celui du Nouveau Front Populaire. Et dans notre République, depuis sa fondation en 1958, et même dans les précédentes, depuis 1871, c'est un homme ou une femme de la sensibilité majoritaire, ne fût-elle que relative, que le président de la République doit appeler à constituer et diriger un gouvernement.

 

Que, vexé ou abattu par l'ingratitude du peuple l'ayant vertement sanctionné et qu'il ait besoin d'un peu de temps pour s'en remettre, ou qu'il calcule par quelle combine il pourrait tirer son épingle du jeu, admettons que M. Macron diffère un peu sa décision. Les Jeux olympiques tombent à point nommé pour lui donner un peu d'air. Mais pas les Jeux paralympiques qui leur succèderont. M. Macron ne peut perdurer dans cette posture anti-démocratique. Ça aurait des allures de coup d'État, certes tranquille et sans violence, mais les Français n'aiment pas ça, à commencer par les Provençaux qui l'ont bien fait savoir dans le sang en 1851 à l'un de ses prédécesseurs.

 

C'est pourquoi, pour le prémunir de l'humiliation que le peuple en colère ne manquerait pas de lui faire subir, mieux vaut lui mettre la pression dès à présent. Une pétition a été mise en ligne à cet effet par l'une des composantes du Nouveau Front Populaire, le Parti socialiste, que chacune et chacun de nous peut signer en cliquant ci-dessous...

 

 

CLIQUEZ POUR SIGNER

 

 

( * ) : résultats officiels cumulés par familles politiques sur l'ensemble de la France au deuxième tour (site du ministère de l'Intérieur)

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Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale
20 juillet 2024 6 20 /07 /juillet /2024 02:21

 

La Gauche a su faire face à la brutale dissolution du 9 juin 2024 pour permettre aux Françaises et aux Français de sanctionner la désastreuse politique macroniste et empêcher la victoire du RN. Elle a été d'une clarté absolue pour faire barrage partout à l'extrême droite. Le 7 juillet dernier, non seulement le pire a été évité, mais le Nouveau Front Populaire est arrivé en tête en nombre de députés.

 

Mais cela n'a pas suffi à lui donner les moyens de gouverner seul pour appliquer pleinement son programme. La situation politique est confuse, la décomposition du macronisme produit sans cesse de nouveaux effets, sans qu'il semble possible aujourd'hui de constituer une majorité parlementaire stable, comme cela pourrait être le cas dans n'importe quelle démocratie européenne. La réélection de la macroniste Mme Braun-Pivet à la présidence de l'Assemblée Nationale démontre une volonté de ne pas tenir compte de la sanction électorale et de s'opposer, quoi qu'il en coûte, à une nouvelle expérience gouvernementale de gauche.

 

 

UNE MACHINATION POLITICIENNE POUR REFUSER LE CHOIX DES FRANÇAISES ET FRANÇAIS

 

Le premier acte de l’Assemblée nationale issue de la dissolution du 9 juin est un très mauvais signal envoyé aux Français. Après la défaite de M. Macron aux élections législatives anticipées, la réélection de Mme Braun-Pivet au Perchoir avec les voix de la droite n’annonce rien de bon pour notre pays. Les électeurs du Nouveau Front Populaire sont floués de leur mobilisation. Les députés macronistes leur ont tourné le dos en pactisant avec les députés LR, élus eux aussi grâce aux voix de la gauche, mais qui lui dénient tout droit à gouverner ! Leur machination politicienne révèle leur refus de se conformer au choix des Français. La France ne peut pas se permettre la reconduction à l’identique d’une majorité sortante désavouée.

 

Le deuxième acte s'est joué avec l'élection des vice-présidents de l’Assemblée Nationale ce vendredi. Plusieurs députés ont vivement dénoncé une « fraude », un « événement d’une brutalité démocratique absolument impensable » (M. Guedj, député socialiste) obligeant – heureusement ! – à annuler le premier tour du scrutin en raison de la découverte d’un trop grand nombre d’enveloppes par rapport au nombre de votants. « Honte à ceux qui ont pratiqué cette fraude dans notre hémicycle, honte à eux », a sermonné ce même député qui a aussi réclamé une « enquête approfondie » et une correction des « modalités d’élection ».

 

On se croirait presque au conseil municipal de La Seyne, avec son lot de mises au pas, de destitutions, de majorité sauvée de justesse par des trahisons, des marchandages ou des promesses, sur fond d'oubli des fondamentaux républicains.

 

 

APRÈS UNE VICTOIRE EN DEMI-TEINTE, OUVRIR UN NOUVEL HORIZON A GAUCHE

 

Tout ce climat inédit de tambouilles, c'est la faute à des acteurs politiques, au premier rang desquels se trouve le président de la République, qui ont tendu à l'extrême le débat public sans jamais apporter de réponse aux attentes de nos concitoyens dont la colère monte. Le pays a besoin d'apaisement, le pays a besoin d'une alternative durable à l'extrême droite, le pays a besoin d'une gauche qui fait vivre la promesse du Nouveau Front Populaire, d'une gauche qui privilégie la dynamique unitaire, même quand une partie de ses membres ne sont pas à la hauteur, d'une gauche qui rassemble toutes les classes populaires et tous les travailleurs, d'une gauche qui soit capable de prendre ses responsabilités.

 

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[Ce texte a été composé pour partie de mes propres réflexions, et pour partie de messages publiés par la Gauche Républicaine et Socialiste ou par certains de ses élus. Les parties empruntées ne sont pas entre guillemets, d'une part parce que ça alourdirait la lecture, d'autre part parce que, adhérent moi-même de la GRS, ils sont un peu miens.]

 

 MISE À JOUR :  Peu après la mise en ligne de cet article, ont été connus les résultats du vote interne à l'Assemblée Nationale pour les membres du Bureau qui restaient à désigner après les scrutins pour la présidence, les vice-présidences et les questeurs. Finalement, le NFP a obtenu deux vice-présidences, une questure et neuf postes de secrétaires au sein de la plus haute instance exécutive de l’Assemblée nationale. Même si les élections de la présidente et des vice-présidents ont résulté d'une alliance contre nature entre les macronistes et la droite, le bloc majoritaire des gauches et de l'écologie ressort donc aussi majoritaire au sein du Bureau comme la logique des nombres de députés le commandait (12 postes sur 22, répartis entre 4 insoumis, 3 socialistes, 3 écologistes et 2 communistes). La présidente macroniste Braun-Pivet devra se plier à cette réalité. Et M. Macron devra en tenir compte au moment d'appeler une personnalité à constituer une équipe gouvernementale... Et le vote sans combine occulte demeure le moins mauvais moyen de faire vivre la démocratie, ce dont pourraient se rappeler ceux qui, au NFP, auront à désigner cette personnalité à proposer...

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Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale