Ce n'était déjà pas gagné, mais les mobilités propres et cadencées, tram et RER, indispensables aux résidents et visiteurs de la grande aire urbaine qui va de Saint-Cyr à Hyères en passant par Toulon et chez nous, ont du souci à se faire si le RN est appelé à gouverner le pays.
Le président du parti d'extrême droite a confirmé ses priorités qui étaient déjà gravées depuis 2017 dans le marbre de ses projets. Pour lui, le réchauffement climatique n'est pas un sujet. Les enjeux de mobilités propres n'existent pas. La voiture à moteur thermique redevient la panacée comme au bon vieux temps des années 1970.
C'est dire le peu de cas qu'il fait des avenirs de nos enfants et petits-enfants. Et, chez nous, ce sont deux projets majeurs qui sont gravement menacés.
DÉRAILLEMENT ASSURÉ POUR LE TRAM ET LE RER DU "GRAND TOULON"
Qu'il soit un tramway – qui a notre préférence – ou un bus à haut niveau de service (BHNS, autrement appelé "super-bus"), le transport en commun moderne, rapide, fiable et propre que les habitants de la métropole toulonnaise attendent depuis 40 ans risque fort de ne jamais voir le jour si par malheur l'extrême droite accédait aux responsabilités nationales.
Il en serait de même pour la "navette toulonnaise", cet aménagement ferroviaire qui, comme les RER de la région parisienne, doit permettre de doubler la cadence des trains régionaux entre Saint-Cyr à l'ouest et Hyères et Carnoules à l'est, avec un train toutes les 10 à 15 minutes pour relier entre elles toutes les gares de l'aire urbaine qui s'étend sur un rayon de trente kilomètres autour de Toulon.
Ces deux projets sont essentiels à la réduction de la pollution de l'air dans notre agglomération dont l'atmosphère est coincée entre deux barrières naturelles : celle des monts toulonnais et celle résultant de la pression des entrées d'air maritime. Ils sont indispensables aux mobilités domicile-travail, car les bassins d'emploi principaux se situent de part et d'autre de notre ville-centre. Ils sont primordiaux pour la qualité de vie des résidents et des gens répondant à l'offre touristique locale qui ne doivent plus subir d'interminables embouteillages. Ils sont de première nécessité pour absorber dans des conditions acceptables les nouveaux habitants qui s'installent dans une métropole en expansion démographique. Ils sont vitaux pour casser la ségrégation urbaine découlant des partis pris des années 1960 ayant relégué une partie des populations, notamment les plus pauvres, dans les périphéries.
LE PROGRAMME DU RN CONFIRME LES VOTES DE SES ÉLUS LOCAUX ET NATIONAUX
Or, que ce soit dans leurs votes au Conseil régional, autorité organisatrice des transports départementaux et régionaux, dans leurs votes au Conseil métropolitain, ou dans leurs votes à l'Assemblée nationale sur les engagements financiers des "contrats de plan" dans lesquels s'inscrivent ces grands programmes d'infrastructures, les élus du RN, dont le député sortant, s'opposant ou s'abstenant au gré des délibérations, manifestent bien leur désintérêt pour ces enjeux du XXIe siècle.
D'ailleurs, le programme du RN est explicite : pas un mot sur les transports collectifs, rien sur le rail, que ce soit pour les voyageurs ou pour le fret, renoncement aux calendriers de remplacement des véhicules thermiques par des automobiles propres, opposition aux zones de faible émission, engagement de plans de développement des seules infrastructures routières, etc.
En matière de mobilités – comme sur bien d'autres sujets importants pour l'écologie et la lutte contre l'évolution climatique –, le RN, dont son candidat, député de notre circonscription de l'ouest Var, c'est un bond d'un demi-siècle en arrière.
Je ne dirai rien de l'identité de l'expéditeur ni des destinataires de son courriel. Sachez qu'ils sont des gens comme il en existe des millions en France, jeunes retraités de la classe moyenne, pas enfermés sur eux-mêmes, ayant toujours considéré que, comme le disait le slogan, « voter est un droit, c'est aussi un devoir civique », et exerçant ce droit en penchant plutôt du côté progressiste.
Je tiens toutefois, en occultant leurs adresses électroniques, à donner à lire le message qu'un ami a adressé à un couple d'autres amis après un échange qu'ils ont eu ensemble autour des enjeux de l'élection législative de dimanche prochain, et dont il m'a transmis la copie.
Coupables a priori ! Amis bénévoles du monde associatif, c'est comme ça que le RN vous considère.
Avez-vous tous pris connaissance des orientations que l'extrême droite, si elle parvient au pouvoir suite à la périlleuse décision de M. Macron de dissoudre l'Assemblée, entend assigner à la politique de la Nation en direction des associations régies par la loi de 1901 ?
Ne vous inquiétez-vous pas ? Avez-vous tous lu les annonces du RN en votre direction, vous, hommes et femmes, jeunes et ainés, citoyennes et citoyens actifs et impliqués, qui vous démenez corps et âme pour la solidarité, le vivre ensemble et l'émancipation ?
Mieux vaut prévenir que guérir. Allez-vous vous investir avant qu'il ne soit trop tard ?
DILIGENTER DES ENQUÊTES SUR L'UTILITÉ DES ASSOCIATIONS, ÇA SENT VICHY
Par le sport, la culture, l'action socio-éducative, la prévention et la lutte contre les discriminations, la vie sociale des seniors, l'accompagnement des handicapés, le devoir de mémoire, la valorisation du patrimoine, la préservation de l'environnement, l'accueil des jeunes enfants, l'aide aux démunis, la défense des intérêts d'un quartier, vous conduisez de véritables missions au service du public, complétant et amplifiant celles que le service public de la République doit à tous ses enfants. Dans les quartiers fragiles et les villages, vous êtes souvent les seuls, en première ligne, alors que la puissance publique, faute de moyens, les a désertés.
Alors, avez-vous connaissance des mots de M. Bardella, président du RN, qui a déclaré qu'un « corps d’inspection lié aux Chambres régionales des Comptes (...) doit être créé. Il s’agira pour lui de diligenter des enquêtes administratives sur le fonctionnement, le financement et l’utilité publique des associations, de contrôler (...) le cadre légal des nombreux baux emphytéotiques douteux, souvent accordés pour des sommes dérisoires, à des structures cultuelles déguisées en associations culturelles. » ?
Pour la pérennité de vos activités au service de vos adhérents et bien souvent du grand public, avec-vous lu ce communiqué du RN ? Il précise ce qui vous attend si le pire advient : « Que font concrètement les associations qui reçoivent des subventions ? A quoi servent les médiateurs recrutés pour assurer la cohésion sociale ? Les projets "culturels" et "festifs" financés respectent-ils les lois, les valeurs et les principes de la République ? (...) Un moratoire doit être décrété sur ce gaspillage d’argent public. »
COMME D'AUTRES RESPONSABLES ASSOCIATIFS, ENGAGEZ-VOUS !
Vous vous astreignez généralement à une réserve ou une neutralité qui vous honorent vis-à-vis de la vie politique. Mais, là, avec de telles perspectives assumées, il y a le feu au lac. Vous devez vous engager concrètement dans l'urgence.
À La Seyne, il faut d'ores et déjà saluer l'initiative des deux centres sociaux et culturels agréés, celui de Berthe, qui porte le nom hautement symbolique de Nelson Mandela, et celui du centre-ville, géré par l'AMIQ (Association maison intergénérationnelle de quartier), dans le cadre de leur fédération nationale. Leurs dirigeants appellent à contrer « une vision de société véhiculée par les idées d'extrême droite et leur impact sur la vie des personnes ». Et ils annoncent s'investir en animant « des espaces de débat et de décryptage autour des élections législatives » et en menant une « campagne citoyenne ». Ce n'est pas téméraire, c'est normal.
NE TERGIVERSEZ PAS, AIGUISEZ LES CONSCIENCES DE VOS ADHÉRENTS
Outre, par ailleurs, ceux impliqués dans des associations locales membres de "La Ligue de l'enseignement" qui ont lancé un appel clair et explicite, d'autres responsables associatifs seynois ont pris position, au travers de la participation de leurs organisations au "Pacte du pouvoir de vivre", affirmant qu'ils « ne résigneront pas à voir des partis qui prônent le repli sur soi et le rejet de l’autre arriver au pouvoir » et que « la mobilisation de chacun.e pour aller voter les 30 juin et 7 juillet et pour favoriser l’engagement partout sur les territoires est essentielle pour construire une société plus juste, plus écologique et plus démocratique ». Ils concluent par un appel à vous tous, les autres cadres du monde associatif local : « À chacun.e de prendre sa part. »
Nul doute que d'autres encore de La Seyne, Bandol, Sanary, Six-Fours ou Saint-Mandrier ont sûrement engagé des initiatives semblables ou vont le faire. Je les encourage et j'exhorte les hésitants à emprunter le même chemin. L'heure est grave. Vous vous investissez auprès de milliers de nos concitoyens de l'ouest Var qui vous accordent leur confiance. Vous pouvez ainsi contribuer utilement à l'élévation des consciences.
Mouillez-vous, s'il vous plaît. Nul vrai républicain ne vous en fera grief.
Si l’extrême-droite arrivait au pouvoir, l’horizon de la redynamisation du centre ancien de La Seyne, déjà repoussé par les atermoiements de la majorité municipale et assombri par les réductions budgétaires imposées par M . Le Maire, ministre macroniste des Finances, pourrait bien s’éloigner vers un inatteignable infini.
L’avenir de la politique publique de rénovation urbaine constitue, parmi tant d’autres, un des enjeux locaux très concrets que revêt l’élection législative des 30 juin et 7 juillet pour la population de La Seyne, la plus importante commune de notre 7ème circonscription, au-delà des seuls résidents de notre centre-ville, quartier classé « prioritaire de la politique de la ville ».
UN ARRÊT ASSUMÉ DE LA REDYNAMISATION DES QUARTIERS FRAGILES
Sur les 16 « livrets thématiques » de plusieurs dizaines de pages de verbiage présentant le programme du RN, en effet, aucun n’expose les propositions du parti d’extrême-droite sur le logement indigne et insalubre, les centres-villes dégradés, le commerce de proximité en détresse, les transports urbains insuffisants…
Ça pourrait être un simple oubli, mais les déclarations des responsables RN sur les dispositifs de « politique de la ville » sont explicites sur la volonté d’en finir avec les aides nationales aux communes pour la requalification des quartiers urbains vulnérables :
« Cette politique [de rénovation urbaine] a pourtant très largement démontré son inefficacité », a affirmé M. Bardella, président du RN, se demandant « à quoi ont servi ces milliards d’euros d’argent public ».
Et c’est M. Bilde, député RN, qui apporte la réponse en forme de conclusion : « Un moratoire doit être décrété sur ce gaspillage d’argent public et ses conséquences ». Comprenons bien : un arrêt des subventions d’État aux territoires concernés. Dont La Seyne.
LES VOTES DES ÉLUS RN SEYNOIS ET VAROIS ONT PRÉFIGURÉ CE QUI ATTEND LES SEYNOISES ET SEYNOIS
Ça ne fait que confirmer les votes systématiquement négatifs émis depuis des années sur le sujet par les élus RN au conseil municipal de La Seyne, dont Mme Delyon, remplaçante du candidat RN, mais aussi au conseil métropolitain de Toulon Provence Méditerranée, dont Mme Lavalette et M. Boccaletti lorsqu’ils y siégeaient, et bien sûr à l’Assemblée nationale.
Les Seynoises et Seynois qui n’ont pas d’autre choix que vivre dans des conditions indécentes d’habitat dans la vieille ville, parfois dans des taudis propriétés de marchands de sommeil, mais aussi les propriétaires occupants ou bailleurs qui espèrent des aides pour la rénovation de leurs logements, les commerçants sédentaires et forains qui comptent sur l’embellissement du cœur de ville, des dessertes modernes de transports en commun et des modes doux de déplacement pour la survie de leurs activités, les professionnels de santé et de services qui désertent le quartier, et, au-delà, tous les Seynois et visiteurs qui aimeraient tant que le centre historique retrouve sa fonction de cœur de cité vivant, animé et paisible, tous ceux là déchanteront si, par malheur, les électeurs confiaient les clefs du pouvoir national à cette droite extrême qui stigmatise, isole, et organise la ségrégation sociale et urbaine.
DES MAIRES DE DROITE ET DE GAUCHE REJÈTENT EN BLOC LE PROJET DE L'EXTRÊME DROITE POUR LES QUARTIERS URBAINS VULNÉRABLES
Ce n'est sûrement pas pour rien que la plupart des maires républicains des villes abritant des quartiers fragiles reconnus prioritaires, de toutes les familles politiques de droite, du centre et de gauche, ont lancé un cri d'alarme commun appelé « Nos villes ont besoin de la République : Liberté Égalité Fraternité », invitant notre peuple à « rejeter en bloc le projet de l'extrême droite et tout projet visant à diviser notre Nation et brutaliser la vie politique ».
J'écris « la plupart des maires » parce que tous ne s'y sont pas associés. Et malheureusement pas, hélas, celle de La Seyne. Mais, ça, c'est une autre histoire...
Extrémisme, antisémitisme, islamo-gauchisme, les qualificatifs aimables à l'endroit des candidates et candidats du Nouveau Front Populaire pleuvent sur nos têtes comme une ondée de grêle lors d'un épisode orageux méditerranéen. Et voilà que, maintenant, nouvelle averse de mots doux : notre projet ne comporterait aucun volet relatif à la prévention et la lutte contre la délinquance, la tranquillité publique, la sûreté, la sécurité et la justice.
C'est faux ! Ceux qui véhiculent ces contre-vérités ont perdu une occasion de se taire. Oui, nous avons des propositions. Et elles sont concrètes, chiffrées et financées. Je vous les résume...
DE LA POLICE DE PROXIMITÉ AUX MISSIONS DE LA JUSTICE
En plus des mesures pour le pouvoir d'achat, l'accès au logement, l'éducation, le sport et l'action socio-éducative de proximité, qui demeurent les meilleurs moyens primaires de prévention des incivilités, de la délinquance et de la criminalité, nous avons un programme très précis d'actions pour les forces de l'ordre et l'institution judiciaire.
Nous nous engageons à assurer la sécurité de la population par le rétablissement de la police de proximité qui conjugue tranquillité publique par une présence physique d'équipes visibles et au contact quotidien des gens, à la veille, la surveillance, prévenant ainsi en amont les risques d'actes de délinquance.
Nous supprimerons la réforme Darmanin qui a affaibli la police judiciaire, complexifiant et ralentissant les enquêtes.
Nous maintiendrons l’ensemble des gendarmeries et commissariats. Nous augmenterons les effectifs de police judiciaire, technique, scientifique, du renseignement, des unités en charge du narcotrafic, de la délinquance financière, du trafic d’êtres humains et du démantèlement des réseaux mafieux.
Nous reverrons et allongerons la formation des policiers. Nous mettrons en place un nouveau code de déontologie, nous supprimerons les inspections générales de la police nationale et de la gendarmerie nationale que nous remplacerons par un nouvel organisme public mais indépendant, rattaché à la Défenseure des droits.
Nous augmenterons les moyens de la justice pour garantir un traitement juste et dans un délai raisonnable de l’ensemble des procédures, notamment par l’embauche de magistrats, greffiers, agents de la protection judiciaire de la jeunesse. Nous agirons contre la surpopulation carcérale et donnerons les moyens à l’administration pénitentiaire et judiciaire de réaliser sa mission en toute sécurité.
JUSTICE ET SÉCURITÉ N'ONT PAS DE PRIX, MAIS ELLES ONT UN COÛT
Contrairement à ceux qui promettent sans délai le beurre et l'argent du beurre, nous savons que tout ça suppose un calendrier et de l'argent, beaucoup d'argent. Nous commencerons dès 2024-2025 par le redéploiement des équipes de police de proximité pour obtenir vers 2027 les premiers effets des mesures du temps plus long, celui notamment du temps nécessaire à la formation des nouveaux fonctionnaires de police et de justice.
Toutes ces mesures seront financées par une part des produits nouveaux résultant de la progressivité que nous créerons de la contribution sociale généralisée (CSG) et celle de l’impôt sur le revenu qui sera passée à 14 tranches, le rétablissement d'un impôt de solidarité sur la fortune (ISF), la suppression du prélèvement forfaitaire (qu'on appelle flat-tax chez nous en Provence...) et le rétablissement de l'impôt sur le transfert du domicile fiscal hors de France (appelé exit-tax dans notre coin...), la suppression des niches fiscales inefficaces, injustes et polluantes, et l'instauration d'une taxe kilométrique sur les produits importés.
Il ne s'agit donc pas de matraquer fiscalement l'ensemble de notre population. Ce serait un comble d'imposer aux plus fragiles et aux classes moyennes, qui sont les premières victimes des délinquants, de payer encore pour les missions régaliennes de la sécurité et la justice que l'État républicain doit à tous. Non, ces financements supplémentaires par l'impôt ne seront supportés que par les seuls super-riches, soit seulement 8% des foyers fiscaux du pays.
Le Conseil d'État, plus haute juridiction administrative de la République, l'a confirmé dans une décision de mars dernier : le "Rassemblement National" et "Reconquête" sont bien d'extrême droite. Et aucune des formations politiques fondatrices du "Nouveau Front Populaire" n'est d'extrême gauche.
Alors, va-t-on continuer longtemps à instiller l'idée fallacieuse qu'il faut se méfier « de tous les extrêmes » en mettant dans le même sac, d'une part les formations républicaines des gauches et de l'écologie, et d'autre part les partis d'extrême droite, dont le RN, fondé en 1972 sous le titre de "Front National" par d'anciens collaborationnistes de 39-45 et Waffen-SS français ?
C'est une décision de dernière instance, non susceptible d'appel, confirmant un premier rendu de l'automne 2023. Elle est publique, on la trouve ici sur le site officiel du Conseil d'État. Elle est claire. Chacun peut la lire tranquillement, mais, pour les gens pressés, voici une capture d'un extrait explicite qui se passe de commentaire :
LA JUSTICE LE CONFIRME : AUCUN FONDATEUR DU “NOUVEAU FRONT POPULAIRE” N'EST « EXTRÊME »
Les dubitatifs peuvent consulter la circulaire officielle sur le site Internet Legifrance. Elle est signée de Monsieur Darmanin, ministre de l'Intérieur de droite du gouvernement de Monsieur Macron, qui ne nous a pourtant pas habitués à des gentillesses à l'égard des gauches.
Ils constateront que tous les mouvements fondateurs du Nouveau Front Populaire (Les Écologistes, LFI, PCF, PS) sont donc officiellement classés dans le bloc "gauche" et non "extrême gauche", même ceux réputés être les plus à gauche d'entre eux. Et que, en revanche, le RN et le parti de Monsieur Zemmour sont classés dans le bloc "extrême droite".
Pour être parfaitement exact, exhaustif et honnête, le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), qui a rejoint le Nouveau Front Populaire après sa création, est quant à lui classé dans le bloc "extrême gauche". Sur les 577 circonscriptions du pays, une seule aura pour candidat au titre du Nouveau Front Populaire un adhérent du NPA. Ça ne fait tout de même pas des 576 autres des « extrêmes », si ?
LES EXTRÊMES ? COMPRENEZ LE PEN ET ZEMMOUR ! ET PERSONNE D'AUTRE !
Donc, maintenant, ça suffit ! Les seuls « extrêmes » qui font tant trembler sont ceux de l'extrême droite. La justice républicaine l'a confirmé : les autres, des gauches et de l'écologie, sont illégalement qualifiés d'« extrêmes ».
Alors, n'écoutez plus les bonimenteurs, notamment de certains médias. Ils doivent arrêter de vous mentir ! Les candidats qui affronteront l'extrême droite et les droites sont des hommes et des femmes du camp des gauches diverses et de l'écologie. Rien d'autre que des humanistes, républicains et démocrates.
D'ailleurs, dans nos communes, vous nous côtoyez, à l'instar de Claudie Cartereau et moi-même qui solliciterons vos suffrages le 30 juin dans l'ouest Var. Nous sommes connus pour être des « extrêmes »... mais des « extrêmes » de l'éthique, du respect et de l'honnêteté intellectuelle.
Étrange silence que celui de la maire de La Seyne à l’occasion des élections législatives anticipées que le Président de la République a déclenchées avec sa décision hasardeuse de dissoudre l’Assemblée nationale…
Une erreur de manipulation de cet apprenti sorcier aurait-elle aussi entraîné la dissolution de l’édile de la deuxième ville du Var, commune la plus importante de notre circonscription ?…
À moins qu’elle ne soit dans ses petits souliers au regard de ses faits d’armes de cuisinière spécialiste de l’accommodement d’ingrédients disparates et peu ragoûtants...
À LA SEYNE, DU CIOTTI BIEN AVANT CIOTTI
Tous les ténors de la droite varoise, notamment du parti “Les Républicains”, se sont exprimés sur cette élection aux enjeux majeurs pour la République. Et sur celle, plus gênante peut-être pour la maire de La Seyne, de l’initiative lamentable de son chef, Monsieur Ciotti, de sceller un pacte indicible en prônant une alliance avec l’extrême-droite.
Gênante pour elle ? On peut le supposer parce que, elle, elle n’a pas attendu Monsieur Ciotti pour se compromettre avec l’extrême-droite. Sa « coalition » gagnante des élections municipales de 2020 ne comprenait-elle pas déjà deux anciens conseillers départementaux du “Front National” et des militants du parti souverainiste “Debout la France” de Monsieur Dupont-Aignan, celui-là même qui devait être Premier ministre de Madame Le Pen si elle remportait l’élection de 2017 et qui bénéficie aujourd’hui du soutien de Monsieur Zemmour pour sa réélection dans l’Essonne ?…
Mais l’accommodement depuis longtemps assumé de la maire de La Seyne avec l’extrême-droite n’est peut-être pas la seule raison de son silence gêné...
REVIREMENTS, DÉMISSIONS, EXCLUSIONS, TRAHISONS, INGRÉDIENTS D'UNE TAMBOUILLE RISQUÉE...
Comment, en effet, se situer pour ne pas fragiliser un peu plus une majorité municipale qui ne tient plus que par quelques affidés lorsque Monsieur Peurière, un de ses adjoints démis de ses délégations et devenu opposant, est candidat macroniste à la législative pour le parti “Horizons” tandis qu’un des derniers fidèles partisans de la maire, Monsieur Mansour, ancien “Les Républicains“, a été nommé « délégué du comité municipal Horizons » ?...
Comment se situer lorsqu’un autre de ses élus passé à la dissidence, Monsieur Gioia, est lui aussi candidat « de la droite et du centre », avec le soutien du mouvement de Monsieur Lisnard, maire de Cannes, pourtant comme elle membre des “Républicains” ?...
Comment se situer lorsque sa propre majorité ne tient que par la félonie de Madame Bouchkara et ses amis, conseillère municipale du parti “Génération Écologie”, élue en 2020 sur la liste écologiste dont elle n’a pas tardé à faire scission avant de s’infiltrer comme candidate aux législatives de 2022, et qui n’a pas hésité à trahir son camp, envoûtée par le chant de sirène d’une maire en perdition de majorité de droite et d’extrême-droite, tandis que “Génération Écologie” vient de rejoindre... le “Nouveau Front Populaire” ?...
À DISTANCE DE LA MARMITE DE L'UNION DES DROITES À LA MODE SEYNOISE
Tout ça expliquerait pourquoi certains “Les Républicains” de chez nous – et pas des moindres – préfèrent se tenir à distance de la marmite où mijote cette ratatouille ciotti-niçoise à la sauce seynoise. Et pourquoi la maire de La Seyne se garde bien d’éclairer ses administrés sur toute cette tambouille.
À défaut, on pourrait demander à chaque membre de ce qu'il reste de la majorité de Madame Bicais quelle est sa propre position personnelle pour l'élection législative de notre circonscription... Ça, ça pourrait être savoureux...
Voici le message que j'ai adressé ce lundi matin aux responsables des formations politiques des gauches et de l'écologie de la 7ème circonscription du Var, celle qui regroupe les communes de Bandol, Saint-Mandrier, Sanary, La Seyne et Six-Fours, à la suite du raz-de-marée national et local de l'extrême-droite à l'occasion des élections européennes (voir les résultats dans le tableau ci-dessous), et de la décision hasardeuse du Président de la République de dissoudre l'Assemblée nationale comme le réclamait le Rassemblement national, et donc de provoquer une nouvelle élection législative les 30 juin et 7 juillet...
« Je pense nécessaire que se rassemblent, chez nous, dans l’ouest Var, celles et ceux qui espèrent pour nos classes moyennes et populaires une autre voie que l'extrême-droite et les droites, dont celle du camp présidentiel ; celles et ceux pour qui comptent la liberté, l’égalité, la fraternité et la laïcité qui fondent notre république.
« Je peux soumettre à cet effet avec sérieux et responsabilité la perspective de ma candidature à l’élection législative à nos concitoyens qui attendent un virage social. Ils me diront si mon offre de service leur semble salutaire.
« Respectueux des usages, j'adresse bien sûr aussi cette idée aux formations politiques des gauches et de l’écologie qui, en 2022, ont convergé pour présenter aux Françaises et Français un projet partagé ; ces mêmes formations qui ont accompagné l’unité que j’ai animée douze années durant comme maire de La Seyne.
« Les résultats des votes de ce dimanche sur notre terroir nous obligent, dépassant les singularités qui ne constituent pas des clivages, au devoir d’écrire, solidaires, le récit d’une espérance républicaine sociale pour le Var et pour la Nation. »
Dimanche soir et les jours suivants, on fera les comptes. Les cinq ou six principales listes se réclamant des gauches et de l'écologie auront-elles bien fait de se présenter séparément à l'élection européenne, leur permettant de gagner plus de places au Parlement européen ? Ou auront-elles, une fois de plus, eu tort, pour certaines d'entre elles, de s'obstiner à refuser l'unité que d'autres leur proposaient ?
C'est désolant. Mais quelques mots tout de même avant la clôture de la campagne officielle et l'interdiction de communiquer, histoire d'essayer de convaincre les indécis qu'il existe une fenêtre de tir des plus utiles...
Je ne cesse de rencontrer des gens votant habituellement à gauche ou pour les écologistes qui, depuis des semaines, pestent contre cette funeste absence d'unité. Certains me disent même que, du coup, ils n'iront pas voter, aggravant l'abstention et laissant, si les sondages ont vu juste, les ultra-libéraux propulseurs d'extrême-droite et l'extrême-droite elle-même envoyer pour le pire encore plus d'eurodéputés à Strasbourg.
Mon parti, la Gauche républicaine et socialiste (GRS), qui, il est vrai, ne pèse pas bien lourd, a prôné l'unité. Il contribue à ce qu'elle se réalise, certes en toute minuscule partie, et s'y implique, avec le Parti communiste français (PCF), les Radicaux de gauche, et le parti "L'Engagement" de l'ancien ministre socialiste Montebourg. C'est déjà ça, mais les mouvements poids-lourds font chacun cavalier seul.
La GRS participe donc à la liste de la Gauche Unie pour le monde du travail conduite par Léon Deffontaines et soutenue par Fabien Roussel.
C'est une gauche fidèle à sa mission : la redistribution des richesses.
C'est une gauche fidèle à son histoire : toujours aux côtés du monde du travail.
C'est une gauche fidèle aux fondamentaux universalistes et laïques : elle choisit, face à l’extrême-droite et tous les obscurantismes, le chemin du progrès, de la science et des Lumières.
Alors que l’Europe est confrontée à des crises sans précédent, les dirigeants du continent, Macron en tête, privilégient la politique de la fuite en avant. Ils veulent nous imposer une nouvelle cure d’austérité qui mettra à mal nos services publics et notre modèle social et un élargissement de l’Union européenne (UE) à huit nouveaux pays (60 millions d’habitants !), ce qui aggravera le dumping social tirant vers le bas les salaires et les droits des salariés.
IL EST ENCORE TEMPS D'ARRÊTER CE PROCESSUS NÉFASTE !
Ce dimanche, le 9 juin, j'invite mes concitoyens de gauche encore incertains à faire comme moi, pour donner à l'ensemble des candidats des gauches et de l'écologie les moyens de reprendre la main en France et en Europe. Je dis bien "l'ensemble des candidats".
Car la règle est ainsi faite : si cette liste Deffontaines réalise 4,99 % des voix, elle aura... zéro élu. Si elle obtient 5,00 %, elle enverra cinq eurodéputés au Parlement de l'Europe. C'est dire que chaque voix de plus sera précieuse pour l'ensemble des gauches et de l'écologie. Donc pour les peuples populaires européens qui souffrent chaque jour un peu plus.
1 ou 2 % de plus pour telle autre liste de gauche créditée de plus de 5 % des voix lui apportera au mieux un eurodéputé supplémentaire. Une liste franchissant la barre des 5 % en apportera cinq fois plus. Et tous les sondages confirment que la liste Deffontaines est celle qui est à un chouïa d'y parvenir.
Alors, quand on doute, on va à l'utile. On émet le vote le plus efficace. Celui pour cette liste Deffontaines de La Gauche Unie pour le Monde du Travail peut peser un vrai poids pour la représentation de l'ensemble de la famille progressiste des gauches et de l'écologie.
Il y a près de 40 listes. Le bulletin utile, c'est celui-là... il sera à la 33ème place sur la table des bureaux de vote, ne vous découragez pas : avancez jusqu'à le trouver !
De la stratégie politicarde sur le dos des élèves, il fallait oser. Attal l'a fait, en imposant contre les avis des spécialistes de l'éducation de répartir les collégiens par "groupes de niveau". De la formation émancipatrice des ados, il s'en fout, seule l'intéresse la tactique envers un électorat ciblé : le signal est envoyé aux grincheux, aux égoïstes, à ceux qui rêvent de ségrégation, comme si, en leur offrant sur un plateau une réponse digne des pires anti-républicains, il allait obtenir d'eux qu'ils lui fassent confiance. Au contraire, l'Histoire montre que, ce faisant, il court le grave risque de les conforter dans leur obscurantisme et de les voir préférer l'original de l'extrême-droite au pastiche qu'il se hasarde à incarner.
Et, pour mener à bien sa vilaine entreprise, Attal veut utiliser les personnels de l'Éducation nationale auxquels il prétend imposer de faire l'exact contraire de ce que leur formation, leur mission et leur éthique fondées sur l'égalité républicaine leur commandent.
Mais mes anciens collègues profs ont le pouvoir de ne pas se rendre complices de cette manœuvre indigne du sanctuaire institutionnel qu'est l'École de la République. Comment ? En adoptant la ligne de conduite du "bien faire, laisser dire" qui vaut bien des résistances actives et qui permet d'économiser son énergie pour d'autres luttes. Explications et suggestions...
DE FAUSSES BONNES IDÉES UTILISÉES À D'AUTRES FINS
Sur le fond, ceux qui sont vent debout contre cette réforme imbécile ont bien raison de l'être. Tous les scientifiques de la planète le confirment, et, sans même faire appel aux érudits, tous les enseignants le savent par expérience : la relégation dans un groupe homogène des élèves en difficulté, fût-il à effectifs réduits, ne suffit pas à leur permettre de progresser, pas plus que l'exclusion des "mauvais élèves" n'aide à elle seule les "bons" maintenus entre eux à devenir encore meilleurs. En revanche, la diversité de niveaux crée les conditions de l'émulation de tous qui, au moins pour certains, en tirent profit en termes de résultats. Et c'est d'autant plus vrai lorsque sont créées les conditions de la mixité sociale et de l'aide aux élèves en difficulté. Tout au plus les profs gagnent-ils un peu dans la gestion de leurs élèves, avec moins d'obligation de diversification ou de régulation des comportements de ceux qui "ne suivent pas" ou, a contrario, de ceux qui "ont vite fini leur travail et s'ennuient". Mais ça se saurait si l'ambition ministérielle était le confort professionnel de ses fonctionnaires.
MAIS LES PROFS ONT L'OUTIL POUR EMPÊCHER L'INDICIBLE
Il n'y a donc aucune raison pédagogique à mettre en œuvre ce que demande Attal, sans même parler des raisons sociales. Et le ministère de l'Éducation nationale lui-même livre aux collèges les clés pour s'exonérer de sa propre stupide injonction. Le décret récemment paru stipule en effet que « les groupes sont constitués en fonction des besoins des élèves identifiés par les professeurs ». On lit bien : « des besoins des élèves identifiés par les professeurs». Du coup, il suffit aux enseignants – et pas à leur hiérarchie – de considérer que « les besoins des élèves », c'est de vivre leur scolarité dans un groupe-classe riche de son hétérogénéité, de bénéficier d'une scolarité sans discrimination stigmatisante, et de continuer à profiter des projets éducatifs spécifiques (demi-groupes en travaux pratiques de sciences et technologies, classes-défense, classes-patrimoine, etc) et des enseignements moins courus que d'autres (langues anciennes et régionales, allemand en Provence ou italien en Picardie, arabe, chinois, etc) qui disparaîtraient automatiquement parce que les dotations horaires, non extensibles, vont servir à organiser ces funestes "groupes de niveau". À charge donc aux enseignants de prendre le ministre au mot, le décret au pied de la lettre, et de constituer les classes eux-mêmes, sans intervention de leur hiérarchie et sans tenir compte des résultats scolaires des uns et des autres de leurs collégiens. Et le faire au nom « des besoins des élèves ». Le tour est joué. Laisser dire, et bien faire...
L'AUTONOMIE DES ÉTABLISSEMENTS À ACTIVER FACE À LA BÊTISE
J'ai connu dans ma carrière de prof neuf chefs d'établissement, chacun avec sa personnalité, ses intérêts, ses passions, ses "dadas", mais tous avec un sens aigu du service public de l'École laïque et un réel effort d'accompagnement de ceux qui dispensent l'enseignement aux jeunes. Eux-mêmes issus du corps enseignant ou de la vie scolaire, aucun n'a jamais imposé quelque stratégie pédagogique que ce soit. Que les principaux de collège laissent faire leurs professeurs. Les inspecteurs eux-mêmes contestent cette soi-disant réforme, ils ne viendront pas leur chercher des poux dans la tête. Comment le pourraient-ils, puisque les équipes de profs ne feraient qu'appliquer scrupuleusement le décret d'une ministre qui rappelle à qui veut l'entendre l'importance de l'autonomie des établissements ? D'ailleurs, alors qu'on entend déjà certains chefs d'établissements de l'enseignement privé confessionnel expliquer qu'ils ne mettront pas en place le projet, ce serait un comble qu'on fasse des misères aux "hussards noirs de la République". Laisser dire, et bien faire...
BIEN FAIRE, ET LAISSER DIRE...
Bien faire, laisser dire... C'est aussi en faisant mine d'obéir, le dos rond, tout en agissant avec efficience sans tambour ni trompette, qu'on peut arriver à ses fins. Les instituteurs résistants des années 1940 prenaient bien garde d'afficher le portrait de Pétain au-dessus du tableau noir et de faire entonner Maréchal nous voilà à leurs élèves, mais éveillaient les consciences habilement au détour des leçons de morale, voire cachaient des enfants juifs ou sabotaient des voies ferrées. Sans aller jusque là, on a tout de même de quoi faire en finesse. Surtout qu'il faut ménager son énergie revendicative car il y a d'autres enjeux de fond, parce que l'École va mal.
Mais si l'École va mal, ce n'est pas à cause de la diversité socio-économique et de performance scolaire des jeunes dans les classes. C'est parce qu'on la dépossède méthodiquement de ses moyens, en postes d'enseignants et de vie scolaire et en ressources financières et logistiques, parce qu'on ne revalorise pas les métiers de ceux qui s'y impliquent, parce qu'on n'investit pas dans la formation initiale et continue, parce qu'on caporalise la gestion des équipes, parce qu'on étrangle budgétairement les collectivités locales qui peinent à assurer des conditions matérielles propices à l'éveil et aux apprentissages dans des locaux adaptés, parce qu'on réduit sans cesse les moyens de l'accompagnement des jeunes en difficulté du fait de la réalité sociale de leurs environnements familiaux. Ça, ce sont des combats francs à mener.
On ne résoudra rien avec des groupes de niveaux, des uniformes, des "chocs de savoirs", et autres concepts inopérants qui ne servent qu'à faire glousser d'aise les réactionnaires nostalgiques d'un passé aussi radieux qu'imaginaire dont on croit que, en les abreuvant de termes guerriers, on va éviter qu'ils donnent leurs voix aux totalitaires qui leur vendent de chimériques lendemains, lesquels, comme l'Histoire et des présents d'ailleurs nous l'apprennent, ne seraient faits que d'inégalités accrues, de discriminations, de rejet des autres, de chacun pour soi, de perte de libertés, et de danger pour la Paix.
Attal doit pourtant le savoir. Il joue avec le feu. Les profs et les chefs d'établissements peuvent le ramener à la raison.