4 juin 2021 5 04 /06 /juin /2021 06:51

Les électeurs provençaux dont les sondages révèlent qu'ils seraient plus d'un tiers à envisager de voter pour M. Mariani et son équipe d'extrême-droite pour l'élection régionale du 20 juin savent-ils, s'ils concrétisaient leurs intentions, qu'il choisiraient des gens qui veulent... supprimer les Régions ? Et donc leurs assemblées délibérantes, c'est-à-dire se saborder comme conseillers régionaux, faisant peu de cas des électeurs qui leur auraient témoigné leur confiance ?

C'est sûrement pour ça que, s'en tenant à tirer parti des émotions et inquiétudes des citoyens face à leur avenir dans un monde fragile, M. Mariani, qui n'est pas à une contradiction près car il est lui-même pour la troisième fois candidat aux élections... régionales, ne prend pas la peine de détailler son projet qui se résume à cinq priorités laconiques et pour partie aussi hors sujet que celles de M. Muselier.

 

« La décentralisation crée des inégalités entre les territoires, elle se fait au détriment de l'État, appelé à s'effacer devant la reconstitution de baronnies locales », a affirmé en 2011 Mme Le Pen, confirmant en 2017 qu'il faut supprimer trois strates : l'Union européenne (ce qui n'a pas l'air d'embarrasser M. Mariani, qui est aussi député... européen), les intercommunalités et... les Régions !

Quel intérêt, alors, de prendre la peine de proposer un projet pour un échelon institutionnel dont on vise la disparition ?

C'est pourquoi, sous l'intitulé « Construisons la région de demain » (celle qu'il rêve de voir disparaître ?), M. Mariani s'en tient à marteler que « notre région est la plus belle du monde » (sympa pour les autres...) et qu'il « est inacceptable de [la] voir plonger dans le désordre et le radicalisme islamique ».

Et il décline ses « cinq priorités »...

Deux ne sont qu'un "copier-coller" de la loi fixant les compétences obligatoires d'une Région (« soutenir nos entreprises et notre agriculture » et « préserver notre environnement »). Mais sans bien sûr expliquer comment, ce qui permettait de les distinguer de celles des autres candidats...

Une est de pure démagogie en l'état actuel de la législation (« faire respirer la démocratie en consultant les habitants ») alors qu'on sait que les actuels conseillers régionaux d'extrême-droite n'ont pas protesté lorsqu'on été mises en sommeil par la majorité sortante les instances de démocratie participative telles que les "comités de lignes" des trains et cars express régionaux.

Et les deux dernières (« transmettre nos traditions » et « rétablir la sécurité et éradiquer l'islamisme ») entonnent l'habituel refrain de l'extrême-droite raciste, traditionaliste et identitaire sur fond de promesse de repli sur soi et de sécuritarisme, engagement irréaliste car police et justice sont des compétences qui ne relèvent pas du conseil régional mais de l'État. Et en liant de surcroît, comme l'ont immanquablement fait dans l'histoire du Monde tous les régimes totalitaires, les causes de l'insécurité à tel ou tel groupe social globalisé et stigmatisé, celui de l'Autre, du Différent, de l'Étranger, cause supposée de tous les maux.

 

Provençaux, ne vous laissez pas abuser.

Ni par M. Muselier qui rompt avec la tradition républicaine pour venir labourer sur le terreau de l'extrême-droite en plaçant les mêmes thèmes irréalistes au cœur de son projet.

Ni, surtout, par M. Mariani dont la chef de file nationale, Mme Le Pen, ne pense qu'à démanteler les régions et de faire oublier son but en avançant derrière le verbiage démagogique des ochlocrates que tous ses candidats déclinent invariablement à l'unisson dans chaque territoire du pays, comme d'ailleurs dans toutes les nations d'Europe et de la planète où, pour leur malheur, les peuples leur ont confié les rênes.

Prenez la peine de découvrir le projet, réaliste mais ambitieux, cohérent avec les champs de compétence d'une Région, que porte l'équipe du « Rassemblement écologique et social » autour de Jean-Laurent Felizia.

C'est la seule alternative de bon sens qui s'offre au peuple de Provence.

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Action régionale Idées et politique générale
9 mai 2021 7 09 /05 /mai /2021 07:00

En ce 9 mai, Journée de l'Europe, j'ai signé en soutien au “Manifeste pour la laïcité” dont le collectif “Laïcité, un point c'est tout” est à l'origine.

Je l'ai fait parce que la laïcité est notre bien commun, et qu'il faut la sauvegarder dans son intégralité contre les agressions qu'elle subit en ce moment, sapant ses fondements.

Je l'ai fait parce que la France, par son histoire, par les textes fondateurs de sa République, par son décret de 1871 affirmant que la liberté de conscience est la première des libertés, et par sa loi de 1905 de séparation des cultes et de l'État que certains s'emploient à faire croire obsolète, doit comme jamais ne rien céder pour elle-même comme pour continuer à éclairer les peuples de l'Europe dont certains vivent des régimes bien éloignés des idéaux laïques qui sont les nôtres.

J'invite les visiteurs de mon blog à découvrir ce “Manifeste“ et, s'ils le jugent utile, à apporter eux aussi leur soutien en ajoutant leurs noms à la liste de ceux qui appellent à un sursaut citoyen, pour la France comme pour le Vieux Continent et pour le Monde...

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale
8 mai 2021 6 08 /05 /mai /2021 15:19

Quel lien y a-t-il entre Ievguenia Maksimovna Roudneva, Renate "Renée" Sintenis et Josette Vincent  ? Ce sont trois femmes ayant vécu à La Seyne ou dans l'une des communes jumelles de La Seyne qui ont joué des rôles éminents dans la résistance au nazisme dans les années 40.

Il y a bien d'autres femmes que ces trois-là qui étaient respectivement natives ou résidentes de Berdiansk en Ukraine, de Reinickendorf en Allemagne et de notre commune, qui ont eu dans leurs pays ou ailleurs un engagement dans la résistance au pire des régimes que le monde contemporain a connus : celui du nazisme.

En ce 8 mai 2021, 76 ans après la victoire de la démocratie sur la barbarie, mais aussi un siècle après le discours de Lénine à l'occasion de la Journée internationale des femmes travailleuses, c'est à toutes ces grandes dames que vont mes pensées.

 

DES FEMMES DE NOS VILLES AMIES EN RÉSISTANCE

Il est certain que des natives ou habitantes de Menzel-Bourguiba en Tunisie, de Maardu en Estonie, de Qingdao en Chine populaire, de Buti en Italie, ou de Can Tho‘ au Vietnam, comme de la commune arménienne qui sera bientôt partenaire de La Seyne du fait d'une initiative à saluer de M. Colin, premier adjoint, ont aussi joué dans l'histoire de la Seconde guerre mondiale des petits ou des grands rôles de résistantes aux pouvoirs totalitaires meurtriers que nos anciens ont subis.

En ces temps pas si lointains, de l'impérialisme japonais au nazisme et au fascisme européens, aucune horreur n'a été épargnée aux peuples du Monde. Malgré ce, d'autres régimes, concomitamment, ensuite et jusqu'à nos jours, n'ont rien eu et n'ont rien à envier à ces abominations.

Et, de partout, il s'est trouvé des hommes et des femmes pour refuser l'indicible et se lever pour le combattre et l'anéantir, au péril de leurs vies et de celles de leurs proches.

 

LA PESTE BRUNE DEMEURE AUX AGUETS, PARÉE DES ATOURS DE LA DÉMOCRATIE

La prévention des totalitarismes demeure un sujet d'actualité. N'oublions jamais que c'est certes après la Marche sur Rome, mais de façon tout à fait légale, que le roi d'Italie a appelé Mussolini à former un gouvernement de coalition en 1922, et que c'est le peuple allemand qui, aux élections législatives de 1933, a conduit Hitler à diriger lui aussi un autre gouvernement de coalition. On connait les suites.

Saluons tous ceux, républicains de tous horizons politiques, qui exercent l'indispensable devoir de mémoire qui doit, en France, en Europe et dans le Monde, nous rappeler sans cesse que la peste brune sait se draper des atours de la démocratie pour se retourner ensuite contre les peuples. Et fustigeons ceux qui jouent avec le feu de la porosité avec les mouvements d'extrême-droite.

La mémoire de femmes-symboles, qui de leur vivant se sont refusé de l'être, de La Seyne et de ses villes amies, peut chez nous contribuer à ce que nos sens demeurent en alerte.

Nos associations, à commencer par celles qui entretiennent la mission mémorielle et par notre Comité seynois des jumelages qui promeut l'amitié entre les peuples et la connaissance et le respect mutuels, ont un rôle majeur à jouer, que nos édiles ont le devoir de pleinement soutenir.

C'est sûrement pour ça que La Seyne a récemment quitté l'Association française des Communes, Départements et Régions pour la Paix, que les associations de mémoire ont vu, lors du vote du conseil municipal, leur subventions diminuer de 15%, et que le Comité des jumelages, la Ligue des Droits de l'Homme ou le Mouvement pour la Paix n'apparaissent plus sur la liste des associations soutenues par la Ville. Mais, après la commémoration de l'anniversaire du 8 mai 1945, on peut certainement s'attendre à une réparation de ces tristes oublis...

 

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8 mai 2021 6 08 /05 /mai /2021 06:05

Et voilà les candidats auxquels j'apporte mon soutien pour l'élection départementale du mois de juin prochain dans les deux cantons de La Seyne.

 

Deux d'entre ceux du canton 17 (La Seyne-sud – Six-Fours – St-Mandrier) sont six-fournais, les deux autres seynois. Ceux du canton 16 (La Seyne-nord et centre) sont des Seynois de toujours.

Bouchra Réano, Olivier Andrau et Louis Correa ont fait preuve d'une belle implication dans l'équipe municipale que j'animais. Leurs expériences dans les champs des solidarités, de la santé, des anciens, du handicap, de l'enfance et la jeunesse, des droits des femmes, de la vie associative, de la coopération décentralisée et de l'amitié entre les peuples constituent de beaux atouts. Autant de compétences acquises indispensables au regard des missions d'un Département.

Céline Ivaldi, Élodie Hernandez et Stéphane Sacco les avaient rejoints en s'impliquant dans le projet « L'énergie positive pour une ville verte et ouverte » que nous avions proposé aux Seynois aux élections municipales de 2020.

Leur moyenne d'âge se situe dans la quarantaine. Ils incarnent l'avenir pour notre territoire. Médecin, cadres de l'économie sociale et solidaire, ingénieur, développeur du numérique, formateur et enseignants, ils sont des acteurs impliqués de notre vie économique et sociale. Certains sont engagés dans divers partis politiques. À eux tous, ils incarnent un panel de l'ensemble des sensibilités écologistes, régionalistes, sociales et humanistes qui porteront de belles valeurs.

Bien sûr, il aurait été formidable que tous les mouvements se retrouvent, comme je le souhaite aussi pour l'élection régionale pour laquelle d'autres jeunes Seynois, dont Jimmy Coste, Tony Civettini ou Laurent Richard sont très impliqués. Mais l'heure n'est pas aux regrets d'une parfaite et totale unité de tous les progressistes sur chacun des deux cantons.

L'essentiel est désormais la promotion des réponses utiles qu'ils proposent à nos concitoyens qui, dans le contexte de souffrance sanitaire, sociale et économique que nous connaissons, ont bien besoin que la puissance publique départementale agisse, loin du paraître et du tape-à-l'œil, avec bienveillance et efficience pour la dynamique du territoire, l'éducation, l'accompagnement social, la santé, le sport et la culture, les mobilités urbaines et la qualité du cadre de vie urbain, naturel et littoral.

On peut compter sur eux. Et j'invite les Seynois à leur témoigner leur confiance.

Et à les suivre et échanger avec eux sur leurs sites Internet et pages facebook.

> https://www.facebook.com/Céline-Ivaldi-et-Stéphane-Sacco-La-Seyne-1-Départementales-2021-109914511251274

> https://www.facebook.com/Andrau-Chaperon-Canton-La-Seyne-2-108194864763539/

 

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Var et intercommunalité Idées et politique générale
7 mai 2021 5 07 /05 /mai /2021 14:40

Depuis quand le budget public d'une commune peut-il servir à financer une campagne électorale ? Enfin, je devrais dire à TROIS campagnes électorales : celle des candidats "Les Républicains" à l'élection départementale du canton de La Seyne-nord d'une part, celle des candidats du même parti du canton de La Seyne-sud/Saint-Mandrier/Six-Fours d'autre part, et celle, enfin, des candidats "Les Républicains, adhérents, démissionnaires et associés autour de MM. Muselier et Colin" à l'élection régionale !

De mémoire, c'est environ à 35.000 exemplaires que le magazine municipal "Vivre à La Seyne" est imprimé et distribué dans les chaumières et les lieux publics, avec l'argent des Seynois.

Cette pratique, digne des pires régimes et périodes de l'histoire contemporaine, c'est du jamais vu dans la France républicaine d'aujourd'hui !

 

Je n'en ai pas cru mes yeux à la lecture du dernier numéro paru ces jours derniers que j'ai trouvé ce jeudi dans un lieu public. C'est stupéfiant ! La maire, soi-disant offusquée par les conclusions des audits qu'elle a commandés sur les gestions passées, n'a-t-elle pas embauché un déontologue qualifié pour éviter toute bévue et garantir la légalité de tous ses actes ?

Dans la page de l'expression des sensibilités du conseil municipal du magazine "VLS", nos concitoyens sont explicitement invités à voter pour les candidats soutenus par le groupe de la majorité municipale.

Quand je pense que, dans les mois qui précédaient une élection, je me gardais bien, lorsque j'étais maire, de signer un éditorial, d'apparaître en photo sur les pages du magazine "Le Seynois", et a fortiori de prendre part au débat démocratique avec les moyens de la puissance publique...

Ça se passe de tout commentaire. Je publie ci-dessous cette page et son agrandissement, au double risque, ce qui serait cocasse, de me faire accuser par mes amis politiques de faire campagne contre mon camp en relayant les appels municipaux à voter pour nos adversaires, et de ne pas respecter la propriété intellectuelle, donc le droit d'auteur, des rédacteurs de l'appel de la droite municipale !...

 

 

 

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5 mai 2021 3 05 /05 /mai /2021 06:47

Avec mes camarades de la Gauche Républicaine et Socialiste (GRS) de Provence, nous avons œuvré pendant des mois pour que l'ensemble des forces des gauches, des écologistes et de l'engagement citoyen se retrouvent autour d'un projet partagé pour la Région. La totalité des partis politiques, acteurs de mouvements syndicaux, sociaux et citoyens, étaient sur le point d'y parvenir.

Et voilà que les instances nationales d'Europe Écologie Les Verts ont choisi de faire capoter la démarche unitaire en jetant l'anathème sur certaines des organisations parties prenantes, dont la nôtre, et conditionnent la participation des écologistes et de leur pôle au retrait de celles-ci de l'aventure commune.

Mais, même si le temps s'écoule vite, nous y croyons encore.

 

Les droites provençales, celle qui considère qu'il n'y a que la gestion qui la « différencie du Rassemblement National », celle qui pense avant tout tactique et stratégie en combinant avec habileté avec les Macronistes, et celle de ces derniers désormais clairement révélée à ceux qui en doutaient comme ultra-libérale en acceptant de passer sous les fourches caudines de la précédente tout en semant la zizanie chez elle comme chez eux, donnent une bien piètre image d'elles-mêmes auprès des citoyens qui souffrent au quotidien des réalités économiques, sociales, sanitaires et environnementales, et sont bien éloignés des combinaisons politiciennes.

Ce mauvais film mis en scène en coulisse pourrait ne favoriser que l'extrême-droite, déjà conduite par un notable transfuge de la droite républicaine et depuis longtemps dangereuse dans notre Région. Les plus humbles et les classes moyennes n'auraient pas fini de s'en mordre les doigts.

C'est pourquoi les gauches et les écologistes ont un devoir impérieux de s'entendre et d'offrir une alternative. Le peuple provençal ne le leur pardonnerait pas. Et durablement.

La GRS provençale a lancé un ultime appel à la raison... 

 

 

 

 

 

 

 

 

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4 mai 2021 2 04 /05 /mai /2021 10:48

« Il est primordial que nous fassions partie de la majorité au Département », explique dans Var-matin la maire de La Seyne en présentant les candidats qu'elle soutient pour l'élection départementale du mois prochain dans le canton de La Seyne.

Et elle précise que, les élus de ce territoire qui représente plus de 80% de la population seynoise n'étant pas de la couleur politique de la majorité de la droite varoise, elle a dû, comme conseillère départementale du sud de la commune, de Six-Fours et Saint-Mandrier, « toute seule, négocier des financements pour la totalité de La Seyne ».

C'est un demi-mensonge, mais surtout un véritable aveu...

 

NON, Mme BICAIS N'A PAS ÉTÉ SEULE À PLAIDER POUR LA SEYNE AUPRÈS DU DÉPARTEMENT !

C'est un demi-mensonge, parce qu'elle n'a pas été seule à solliciter le Département pour qu'il soutienne les habitants de la plus pauvre des 153 communes du Var. Comme maire, je m'y suis employé sans relâche pendant douze années. Sans jamais obtenir plus que ce que la répartition des aides départementales aux communes prévoit de façon aussi floue qu'indifférenciée pour tous les territoires varois, quelles que soient leurs richesses ou leurs difficultés, depuis que la Chambre régionale des comptes a sifflé la fin de l'aide jugée illégale qui était allouée aux « grandes communes ».

Mais, si elle a plaidé pour ses propres projets comme conseillère départementale du sud de La Seyne depuis 2015, la maire d'aujourd'hui s'est bien gardée d'appuyer les demandes de subventions que je formulais pour la ville auprès du Conseil départemental, contrairement à ce que s'employait à faire son prédécesseur, pourtant de la même sensibilité politique qu'elle, M. Vincent, par ailleurs maire de Saint-Mandrier.

Au bout du compte, je ne reviendrai pas sur le piètre bilan de l'appui départemental à La Seyne que j'ai déjà survolé dans un précédent article de ce blog.

 

L'AVEU D'UNE SANCTION INFLIGÉE AUX SEYNOIS POUR AVOIR MAL VOTÉ !

Mais je relèverai que la déclaration de la maire, élue départementale, est aussi un véritable aveu. Celui d'une sanction des Seynois parce qu'ils se sont démocratiquement donné des conseillers départementaux dont les opinions politiques ne correspondent pas à celles de la majorité de la droite varoise.

Pour que les Seynois mesurent ce mépris affiché pour eux par MM. Lanfranchi et Giraud, les deux présidents successifs du Conseil départemental en fonction au cours de mes mandats de maire, je m'en tiendrai à rappeler que, pendant douze ans, j'ai chaque année tenté en vain d'obtenir un rendez-vous de leur part ou une réponse favorable à mon invitation à les recevoir à La Seyne pour évoquer avec eux les sujets à enjeux pour notre population.

Mais ni la ségrégation territoriale ni les mensonges n'étouffent la majorité départementale sortante. Le président Giraud était droit dans ses bottes, lors de son discours à l'occasion d'une assemblée des maires du Var, en affirmant qu'il avait rencontré chacun des maires du département, et qu'il était prêt à les revoir tous à nouveau.

Sans ajouter qu'il s'agissait dans son esprit de tous... sauf un. Celui de la deuxième ville du Var par sa population...

 

LES GAUCHES ET LES ÉCOLOGISTES EN ANTIDOTE

Une telle faute républicaine lourde ne saurait, comme le dit l'adage, être à moitié pardonnée. L'élection de juin sera l'occasion pour les Seynois, malgré la confession, quoiqu'involontaire et sans contrition, de la part de la maire, d'infliger à la droite varoise la pénitence qu'elle mérite pour ses faits de discrimination politique.

Les équipes des gauches et des écologistes qui se présentent autour des Seynois Olivier Andrau, Céline Ivaldi et Stéphane Sacco dans les deux cantons de La Seyne représentent le meilleur antidote au poison de la contrevérité et de la vengeance politicienne.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale Var et intercommunalité
22 avril 2021 4 22 /04 /avril /2021 14:37

 

Il n’y a pas tellement de bonnes nouvelles en ces temps sinistres de pandémie qui perturbent gravement la vie de tant de nos concitoyens. C’est pour ça que lorsqu’une information optimiste parvient, il faut la savourer. Ça y est, me dit-on, l’alliance de projet et de belles personnes est faite à La Seyne pour porter une alternative sociale et écologique indispensable pour l’élection départementale de juin…

 

Des amis engagés dans les partis de gauche et de l'écologie, du PCF au PS, en passant par Génération.s et mon propre mouvement, GRS, allié de La France Insoumise depuis les élections européennes de 2019, me l’ont indiqué : une union ouverte aux citoyens engagés est au rendez-vous pour l’élection départementale du 16ème canton du Var, celui de La Seyne-Nord, couvrant la majeure partie de notre commune.

 

LA COMPÉTENCE ET LA JEUNESSE RÉUNIES POUR LES SEYNOIS

Je salue ce quatuor de candidats. Deux d’entre eux, qui seraient Céline Ivaldi et Stéphane Sacco, sont des militants engagés dans deux des partis soutenant l’initiative. Les deux autres, qui seraient Élodie Hernandez et Louis Correa, sont des citoyens impliqués et reconnus à La Seyne et dans le Var. Tous sont acteurs de la vie économique, culturelle, sociale, associative ou syndicale de La Seyne et du Var. Leur équipe apportera cette fraicheur et cet élan d’ouverture et de renouvellement que j’appelle de mes vœux depuis longtemps.

 

Seynois de toujours, jeunes (une moyenne d'âge dans la quarantaine), résidents de divers quartiers du canton, cadres ou employés d’entreprises majeures du monde économique local ou de la fonction publique, ils incarnent cette diversité qui fait la richesse de La Seyne. Ces compétences réunies et soudées seront bien utiles pour proposer, pour la commune et pour le Var, une alternative à la gestion désastreuse du Conseil départemental et son abandon délibéré de La Seyne.

 

UNE ALTERNATIVE À UN BIEN PIÈTRE BILAN POUR LA SEYNE

Certes, les gens, pour la plupart, ne connaissent pas les compétences d’un Conseil départemental, pourtant importantes pour leur vie quotidienne. Mais j’invite les visiteurs de mon blog à en juger à partir de quelques éléments d’un bien piètre bilan des conseillers seynois sortants de la majorité départementale...

 

Ceux-ci ont en effet oublié la mission sociale que leur confère la loi en faveur des plus humbles, des “anciens” et des handicapés. Ils ont failli pour leur devoir de gestion des secteurs de scolarisation des collégiens, au point que les conditions d’éducation au sud de La Seyne se sont gravement dégradées en laissant s’enkyster des sureffectifs au collège L’Herminier, tandis qu’en ne réajustant pas les secteurs, ils ont permis à l’Éducation nationale de supprimer des postes d’enseignants dans les autres collèges, ceux du nord et du centre de La Seyne, victimes de sous-effectifs. Ils se sont désengagés des dispositifs de rénovation de nos quartiers fragiles de Berthe et du centre ancien. Ils ont abandonné les acteurs de l’éducation, du sport, de la culture, qui permettent de réguler les ruptures sociales et préviennent les dérives délinquantes qui frappent durement notre canton. Contrairement à d'autres départements, ils n’ont apporté qu'un maigre soutien aux opérations de requalification des cités d’habitat social. Ils ont beaucoup promis, sans concrétiser grand chose, d’entretenir et rénover les voiries dont ils ont la responsabilité, comme les avenues Frédéric-Mistral, Jean-Jaurès, des Gendarmes d’Ouvéa ou Yitzhak-Rabin, pas plus que les espaces naturels dont ils ont la charge, comme au bois de Vignelongue ou au Fort Napoléon, ni la réalisation attendue depuis des années d’un équipement sportif éducatif digne de ce nom sur l’espace Hubidos jouxtant le collège Marie-Curie. Ils tentent de faire oublier leur frilosité à soutenir les dynamiques économiques, donc l’emploi, de notre technopôle de la Mer en essayant de se désengager du bassin de houle FIRST dont ils ont la responsabilité, en n’apportant aucun soutien aux entreprises et travailleurs du port lors de l’abandon de la ligne de ro-ro (remorques de camions embarquées), comme en assumant leur étouffant et coupable silence face aux inquiétantes difficultés de notre grande et historique entreprise CNIM. Sans trop exagérer, leur bilan se limite à la plantation de quelques palmiers au milieu de l’avenue Charles-De Gaulle aux Sablettes... dont l’emprise au sol empêche désormais la réalisation de la voie cyclable prévue par la métropole !

 

J’ai pleine confiance en la nouvelle équipe unie et ouverte qui va se présenter en juin aux suffrages des Seynois. Et je formule le vœu qu’une semblable unité de projet et de belles, compétentes, modestes et honnêtes personnes se concrétise aussi dans le 17ème canton, celui de Six-Fours, Saint-Mandrier et La Seyne-Sud, comme pour l’élection régionale, tout aussi importante.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale
20 mars 2021 6 20 /03 /mars /2021 05:21

Pour des raisons qui lui appartiennent, la maire de La Seyne a demandé au conseil municipal d'opter pour que la commune se désengage de deux associations nationales de collectivités locales. J'ai fait part de mon étonnement et de mon regret dans deux précédents articles de mon blog, l'un à propos de l'association des maires pour la Paix, l'autre à propos de l'association nationale des élus du littoral.

Mais l'objectivité commande de reconnaître aussi les choix utiles à la commune. Ainsi, le conseil municipal n'a en revanche pas été invité par la première magistrate à mettre un terme aux adhésions de La Seyne ni à l'Association des maires de France (AMF), ni à l'Association nationale des élus en charge du sport (ANDES), ni à l'Association des maires Ville & Banlieue de France.

Et il faut le saluer.

 

Il n'est pas besoin d'évoquer l'AMF, association « généraliste » centenaire de maires qui plaide en permanence la cause des communes et intercommunalités auprès de la puissance publique. La quasi totalité des 35.000 communes de France en sont adhérentes. Son rôle est essentiel et, sauf situation rarissime, il ne viendrait à aucun maire l'idée de s'en désengager.

D'ailleurs, l'AMF agit en coopération avec les associations d'élus à objet particulier lié soit à un volet spécifique des actions territoriales (culture, sport, énergie, transports, etc.), soit à une situation particulière (communes rurales, communes de montagne, communes littorales, communes urbaines fragiles, etc.).

 

LA SEYNE TOUJOURS ADHÉRENTE DE L'ASSOCIATION DES ÉLUS DU SPORT

L'ANDES, outre l'appui en services qu'elle rend aux mairies pour mettre en œuvre les meilleures solutions possibles au développement du sport, est un interlocuteur incontournable auprès de l'État, des fédérations sportives et du monde économique, pour que les attentes des collectivités locales, premiers financeurs publics du sport, voient leurs intérêts représentés et que la nation apporte les meilleures réponses à leurs besoins.

Ville de sports depuis des décennies, La Seyne y contribue par son adhésion et bénéficie en retour des avancées obtenues. La dernière action en date menée par l'ANDES, il y a tout juste une semaine, est une interpellation de la ministre des Relations avec les collectivités territoriales pour que l'État compense les pertes pouvant atteindre 75% que subissent les complexes aquatiques du fait de la pandémie de covid. Si l'ANDES parvient à ses fins, La Seyne n'aura qu'à s'en féliciter, car la Ville est aujourd'hui contrainte de soutenir seule notre complexe Aquasud. L'union fait toujours la force.

 

UNE ADHÉSION MAINTENUE À L'ASSOCIATION DES VILLES DE BANLIEUE

De son côté, l'association Ville & Banlieue regroupe les communes et intercommunalités qui abritent sur leur territoire des quartiers urbains vulnérables, centres anciens dégradés ou ensembles d'habitat social, ou parfois les deux, comme c'est le cas à La Seyne, avec ses cités HLM et son centre ville.

Reconnue par les pouvoirs publics, s'appuyant sur l'expertise des centaines d'équipes d'élus, de fonctionnaires et d'acteurs économiques et associatifs, qui agissent pour que la promesse républicaine s'exerce comme il se doit en direction des plus fragiles des habitants, Ville & Banlieue n'a de cesse de formuler des propositions et des demandes aux gouvernements pour que soient améliorés et accrus les dispositifs regroupés sous le vocable de « politique de la ville », c'est-à-dire la rénovation urbaine et les actions, notamment associatives, pour l'accompagnement social des habitants.

C'est cette force résultant de l'unité de collectivités qui permet d'obtenir des avancées. Là encore, La Seyne ne peut que se réjouir de concourir, avec tant d'autres collectivités, à conquérir de l'État des réponses indispensables aux plus pauvres. En 2019, ça a été le financement du Nouveau programme national de rénovation urbaine (NPNRU) qui va profiter à notre centre historique, le bénéfice des dispositifs de vacances apprenantes, de quartiers d'été et de quartiers solidaires, l'obtention du label de cité éducative et du musée virtuel Microfolies, avec de significatifs moyens financiers, ou les aides de l'État aux créations de places en crèche. En 2020, ce furent l'engagement à ce que 1% du plan de relance soit ciblé sur les quartiers sensibles, ou le doublement des Parcours emploi compétences (PEC). Autant de dispositifs pour lesquels Ville & Banlieue s'est battue et qui, aujourd'hui, profitent aux 5 millions d'habitants des quartiers populaires de France, donc à 25% des Seynois. Et il y encore tant à obtenir.

 

DES ÉCONOMIES DE BOUTS DE CHANDELLES AU REGARD DES RETOURS SUR INVESTISSEMENT

Hors AMF, les cotisations annuelles de La Seyne aux quatre associations évoquées dans les trois articles que j'ai publiés représentent environ 15.000 euros annuels, c'est-à-dire 0,015% du budget de fonctionnement de la commune, qui s'établit à 98 millions d'euros. L'investissement est très largement rentabilisé.

Il faut donc saluer le choix de la maire de ne pas réaliser des économies de bouts de chandelles en désengageant la commune de deux des quatre associations spécifiques d'élus dont elle est adhérente.

Mais il faut aussi l'inviter à se raviser pour les deux autres. Une délibération du conseil municipal peut toujours en annuler une autre.

 

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18 mars 2021 4 18 /03 /mars /2021 12:37

0,005 % du budget communal, c'est l'économie annoncée par la maire en décidant de quitter deux associations de communes auxquelles La Seyne adhérait depuis plusieurs années, si l'on en croit Var-matin. 

On pourra toujours dire qu'il n'y a pas de petites économies, et c'est vrai, mais il faut toujours peser ce que représente en retour pour un territoire un investissement modeste dans une union de collectivités. Et le sens qui sera compris et interprété d'un désengagement.

Quleques réflexions en trois articles...

 

CE QUI VAUT POUR SANARY, LE DÉPARTEMENT DE L'ALLIER OU LA RÉGION ÎLE-DE FRANCE NE VAUDRAIT-IL PLUS POUR LA SEYNE ? 

Bien sûr l'implication de La Seyne au sein de l'Association française des communes, départements et régions pour la Paix (AFCDRP), instance française de la World conference of mayors for peace through inter-cities solidarity, relevait d'abord d'un engagement symbolique en faveur d'une coopération entre plus de 8000 territoires de 165 pays, notamment pour promouvoir auprès des gouvernements les idées qui ont conduit, par exemple, à la signature du Traité sur l'interdiction des armes nucléaires (TIAN - TPNW).

Mais cette adhésion était aussi un moyen de disposer d'outils, notamment pédagogiques, pour favoriser une culture de la Paix au sein des écoles, des services communaux et des associations agissant en direction de l'enfance et la jeunesse. Et ce pour un coût de 3 centimes par habitant et par an...

La maire de La Seyne, qui, pour y avoir travaillé, connaît bien notre commune voisine de Sanary, a sûrement, avant de prendre sa décision de quitter l'association, nourri sa réflexion des raisons qui ont conduit son maire, il y a une douzaine d'années, à faire de sa commune une Ville pour la Paix, raisons que l'on peut lire sur une déclaration qu'il a faite sur ce sujet (ci-contre pour les ordinateurs, ci-dessus pour les mobiles).

 

NE PAS ADHÉRER À UNE DÉMARCHE POUR LA PAIX EST UNE CHOSE, EN DÉMISSIONNER EN EST UNE AUTRE

À moins qu'il n'y ait des motivations autres que l'économie de 2000 euros annuels réalisées, ne représentant que deux millièmes du budget de la ville. Il faut dans ce cas que la maire les explique à ses concitoyens.

Ne pas s'engager dans une démarche vertueuse est chose. On peut toujours se dire qu'une commune de 65.000 habitants ne pèse pas lourd pour plaider pour la Paix dans le Monde. Mais, si l'on est investi pour une cause universelle, l'abandon est porteur de sens. Dans le contexte dans lequel nous vivons d'extrême fragilité du lien social, chaque acte pouvant être interprété comme un recul de la volonté de fraternité mérite d'être posé avec prudence.

 

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Marc VUILLEMOT

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