Des pensées joyeuses pour ceux qui pratiquent une religion chrétienne et vont fêter la Nativité, à Saint-Jean-de-Berthe, à Notre-Dame-de-Bon-Voyage, à Notre-Dame-de-la-Mer, au temple protestant de Sanary-La Seyne, à l'Oratoire orthodoxe Saint-Antoine de Tamaris, mais aussi pour ceux qui pratiquent d'autres religions et célèbreront sous peu le Dies Natalis Solis Invicti, le Mithragan, la naissance d'Éon de la vierge Coré, le Lohri-Maghi, Xiǎo hán, le Makar Sankranti, ou dans deux mois Laylat al-miraj ou Imbolc, pour ceux qui ont récemment fêté Dōng zhì, Hanoucca, Jól, le Jour de Bodhi ou les Saturnales, pour ceux qui, adeptes du culte de la Raison, fêteront le Jour du Soufre en ce quartidi 4 nivôse de l'an CCXXX, et pour ceux qui, par tradition familiale ou coutume locale, non-croyants ou libre-penseurs, vivront à partir de ce vendredi des temps de convivialité avec leurs proches.
Des pensées chaleureuses aussi et surtout pour ceux qui ne fêteront rien, mobilisés par leur travail ou leur engagement volontaire pour la santé, l'aide humanitaire, la maraude sociale, la sécurité ou la logistique des services, pour les salariés du commerce victimes de la loi PACTE autorisant leur travail de nuit, pour ceux dont les croyances leur interdisent toute festivité, pour les victimes de l'isolement, de la maladie, de la pauvreté, les gens contraints à une quarantaine sanitaire ou affectés par un malheur survenu.
Des pensées préoccupées enfin, bien sûr, en mémoire des pionniers artisans de notre République française forte de sa laïcité constitutionnelle qui garantit à tous le droit de pratiquer un culte ou de ne pas croire, et pour ceux qui, sentinelles vigilantes, veillent à ce que ces fondements, ciments de notre vivre-ensemble et notre tolérance, perdurent et ne soient jamais remis en cause par quiconque.
Joyeux moments à ceux qui vivront des temps festifs, le meilleur du possible pour les autres, et le respect, la raison et la concorde entre tous !
En 2023, il y aura 50 ans que l'écrivain, poète et chanteur chilien Victor Jara aura été assassiné par les militaires fascistes auteurs du coup d'État de "l'autre 11 septembre", celui de 1973, qui a mis fin par la violence à l'expérience gouvernementale socialiste de l'Unidad Popular et imposa au peuple du Chili dix-sept années de dictature militaire sous l'autorité de fer de Pinochet.
Aujourd'hui, les Chiliens se rendent aux urnes pour le second tour de leur élection présidentielle. Le candidat de gauche y affronte celui de l'extrême-droite nostalgique des années noires de Pinochet.
Ayons une pensée pour la petite ville de Caleta-Tortel, sur la côte pacifique, commune amie de La Seyne. La bête fasciste rode. À Caleta-Tortel, dans tout le Chili, comme ailleurs dans le Monde. Et ici.
La conséquence du coup d'État, ce fut la dissolution du parlement (Congreso Nacional), l'interdiction des syndicats et des partis politiques, la censure de la presse, l'armée concentrant tous les pouvoirs, la junte fasciste gouvernant par décrets, l'appareil judiciaire contrôlé, les libertés muselées, le chômage d'un tiers de la population civile, toute opposition violemment réprimée, avec le soutien tacite des partis chiliens de droite et de centre droit, et celui du président américain Nixon, dont, plus tard, Powell, Secrétaire d'État, dira : « It is not a part of American history that we're proud of. » (« Ce n'est pas une partie de l'histoire américaine dont nous sommes fiers. »).
Ce furent plus de 2000 morts et disparus, 33000 arrestations, 27000 victimes de tortures, des centaines de milliers d'exilés politiques. Sur fond de crise, de désignation de boucs émissaires, d'enfermement identitaire. Ça ne vous dit rien ?...
Oui, la bête immonde de l'extrême-droite rode toujours. Au Chili comme ailleurs. Face à elle, dans la suite de l'Unidad Popular des Chiliens (union des partis radical, socialiste, communiste et d'action populaire unitaire, de la gauche chrétienne, appuyés par les principaux syndicats), l'Union Populaire de chez nous est plus que jamais indispensable. Pourquoi pas par le biais de la Primaire Populaire ?...
Le chanteur belge Julos Beaucarne, décédé ces derniers mois, a honoré en 1977 dans une chanson, "Lettre à Kissinger", la mémoire de Victor Jara.
Au moment où se met en ligne ce message, il y a 282.417 personnes qui ont signé l'appel pour une Primaire Populaire, cette initiative qui rencontre chaque jour un succès grandissant. Ce sont ainsi des centaines de milliers de citoyens de plus de 16 ans qui tentent d'obtenir que les candidats et les partis politiques des gauches et de l'écologie se parlent, élaborent un projet commun, et présentent un candidat unique à l'élection présidentielle.
C'est en effet la seule chance, même si elle demeure bien mince, d'éviter d'avoir une nouvelle fois à faire un choix de second tour entre deux candidats de l'une ou l'autre des multiples droites, depuis l'extrême radicale jusqu'à la social-libérale, tant l'éparpillement des candidatures de gauche et écologistes empêchera que l'une d'entre elles parvienne à la première ou la deuxième place à l'issue du premier tour.
J'ai décidé de tout faire pour convaincre les Seynois de sensibilités sociales, humanistes et écologistes de participer à cette Primaire Populaire.
S'IL N'Y AVAIT QU'UNE INFIME CHANCE D'UN PROJET UNIQUE...
Gêné aux entournures par le vote interne de mon parti, la Gauche Républicaine et Socialiste (GRS), qui a abouti au choix – qui n'était pas le mien, mais je respecte la démocratie – de soutenir Montebourg, me voilà libéré par son appel à l'unité et sa proposition de retirer sa candidature pour aider à la réaliser.
Plutôt que plaider pour promouvoir le but ultime de la Primaire Populaire, offrir aux Français qui souffrent des politiques libérales, injustes, inégalitaires, liberticides, autoritaires et nuisibles à l'environnement et au climat, une voie vers une société plus humaine et respectueuse de la planète, j'aborde ma tentative de conviction par la fin, à savoir la méthode retenue pour l'expression des choix citoyens, qui doit avoir ses limites mais que je trouve originale et susceptible d'apporter un peu d'air frais dans l'exercice démocratique : le Jugement majoritaire.
LE "JUGEMENT MAJORITAIRE", OUTIL D'UNE NOUVELLE DÉMOCRATIE
Je pourrais vous inviter à lire les 413 pages en anglais du livre de Balinski et Laraki, ces mathématiciens français qui ont conçu ce mode de vote, mais je préfère vous proposer la petite vidéo explicative ci-dessous et une bande dessinée, "Vous reprendrez bien un peu de démocratie ?", de Marjolaine Leray, que vous pouvez lire en ligne en cliquant ICI ou sur l'image ci-dessus de sa couverture, qui exposent très simplement comment ça marche.
Rien que ça, parce que c'est novateur et assez inédit, ça devrait inciter les plus curieux des réticents à prendre leur part dans la démarche qui, nous sommes des milliers de Français à l'espérer, dont, je le souhaite, beaucoup de Seynois, pourrait conduire à que nous retrouvions un peu d'espérance dans la vie démocratique usée d'une Vème République à dépoussiérer.
Et, si ça vous motive, signez l'appel en cliquant ICI et partagez sans modération ce message !
Comme calque du castillan “Reconquista”, désignant « la reprise sur les Maures des terres espagnoles perdues par les chrétiens », il semble que le terme français de “Reconquête”, avec une majuscule, est attesté pour la première fois en 1908 dans le “Tableau de la géographie de la France” de l'historien et géographe Paul Vidal de La Blache.
Ça semble avoir donné des idées à d'autres. Le quotidien “Libération” dresse un parallèle entre cette période de sept à huit siècles de l'histoire de l'Espagne et le répugnant projet d'un candidat d'extrême-droite à l'élection présidentielle qui crée un parti appelé... “Reconquête !”.
Heureusement, pour contrer cette funeste perspective de "Reconquista“, deux des cinq candidats de gauche et de l'écologie viennent de proposer aux autres de s'atteler à une "Remontada“ commune par une unité de projet...
LA SÉMANTIQUE DE LA RECONQUISTA CONTRE LE SENS DE LA RÉPUBLIQUE
En sous-titrant ainsi son article : « Le nom dévoilé dimanche par le candidat d’extrême droite pour son parti politique s’inspire directement de la “Reconquista”, cette période historique qui, du VIIIe au XVe siècle chez nos voisins, marque l’expulsion de la péninsule ibérique des juifs et des musulmans... », puis en détaillant des éléments d'histoire, le journal Libération expose que le candidat en question a bien en tête ce qu'il n'hésite d'ailleurs pas à affirmer : lui Président – puissent la providence et les électeurs nous en préserver ! –, il entend bien mettre à mal les fondements égalitaires, fraternels, de liberté et de laïcité, qui caractérisent notre modèle républicain en menant la vie dure à des boucs émissaires.
Et ils sont au moins cinq candidats déclarés à promouvoir, peu ou prou, plus ou moins explicites ou masqués, les mêmes orientations : Dupont-Aignan (Debout La France), Le Pen (Rassemblement National), Martinez (Volontaires pour la France), Philippot (Les Patriotes) et désormais Zemmour (Reconquête !).
Et, si j'écris « au moins », c'est que, ainsi que je le racontais dans un récent article, le virage à droite toute du principal mouvement de la droite républicaine, Les Républicains, n'est pas moins inquiétant. Les Ciotti et autres Peltier, ancien du Front National, ne se contentent pas de ce que leur candidate à la présidentielle a déjà annoncé : suppression de 200.000 fonctionnaires, report de l'âge de la retraite, fin des 35 heures, diminution des allocations-chômage, sans compter ce qui pourrait ressurgir après ses prises de position et ses actes sur d'autres sujets (proposition de l'établissement d'un "concordat avec l'islam“ supposant une remise en cause de la loi de séparation des cultes et de l'État, participation à la Manif pour tous, demande d'un dépistage obligatoire du cannabis dans les lycées, souhait d'exclusion des aides sociales des personnes vivant en France depuis moins de cinq ans, etc.).
Ça fait beaucoup, dans l'esprit de la "Reconquista"...
LA RECONQUISTA À DÉFAUT DE SIGNIFIANT CRÉDIBLE D'UNE REMONTADA ?
C'est à croire que cette droite qui se "surdroitise“ considère que les Marcheurs n'en font pas assez pour satisfaire les appétits des capitalistes financiers, dont les humains et leur planète font les frais. Pourtant, ils sont sacrément à la manœuvre. Le gouvernement et le Législateur d'aujourd'hui sont tout de même franchement actifs comme fossoyeurs de conquêtes sociales (réforme de l'assurance-chômage, des services et de la santé publique, bientôt celle des retraites, ...), sans parler des reculades majeures quant aux grands enjeux environnementaux.
Malgré ce, la cote de popularité de Macron, si l'on en croit les sondages, paraît plus favorable que celles qu'ont connues ses prédécesseurs. Il le doit sûrement au fait que, malgré les pertes de libertés imposées, il incarne pour un assez grand nombre le "gestionnaire en chef" d'une crise sanitaire et sociale inédite.
Et donc il est à craindre que, une nouvelle fois, le choix du second tour se borne à un duel entre deux tenants de l'extrême-droite, de la droite extrême, de la droite radicale ou de la droite ultralibérale.
UNE "REMONTADA“ DE LA FRANCE PAR L'UNITÉ DES GAUCHES ?
Cependant, en toute logique, les aspirations populaires, alors que tous les indicateurs témoignent d'un accroissement accéléré des inégalités sociales et économiques, devraient tendre à l'espérance d'une société plus juste, plus humaine, plus égalitaire, plus solidaire, plus émancipatrice, plus protectrice de l'Humain dans un environnement durable. L'espérance que, de tous temps, les gauches ont portée.
Ce pourrait être l'espérance légitime des Français autres que les 10% les plus riches d'entre eux qui se partagent le tiers de l'ensemble du patrimoine. Ce devrait au moins l'être pour les 50% de ménages qui ont un niveau de vie inférieur au revenu moyen du pays. Or, faute d'unité, l'éparpillement des gauches (et de l'écologie) n'offre aucune perspective lisible de ce qu'un des candidats de cette famille politique (Montebourg) qualifie d'un autre terme aussi emprunté au castillan espagnol (ou à l'occitan provençal, mais ça m'étonnerait de Montebourg...) : la Remontada.
Il est encore temps de bien faire. Les 25% cumulés des intentions de vote en faveur des candidats pouvant porter cette espérance pourraient changer la donne du second tour si un seul d'entre eux portait un projet qu'ils auraient en partage. Moi, je crois que c'est possible. Comme ça l'est dans de très nombreuses communes, départements et régions où l'unité des gauches et de l'écologie s'est réalisée.
Mais il faut peut-être qu'une poussée populaire amène les réticents à entamer des discussions. Nous sommes déjà près de 270.000 à avoir signé l'appel pour une "Primaire populaire“. Continuons ! Cliquez sur l'image ci-dessous pour accentuer la pression !
« Béni soit l'homme qui, n'ayant rien à dire, s'abstient de le démontrer à haute voix. » Après Voltaire et avant Coluche que j'évoquais dans le précédent article de mon blog, l'écrivaine anglaise George Eliot m'invite à suspendre mes publications lorsque l'actualité des thèmes que j'ai l'habitude de commenter ne m'offre aucune raison d'ajouter mon grain de sel.
Je dois d'autant plus m'y astreindre lorsque d'autres s'en chargent mieux que moi, à l'instar des élus minoritaires seynois des gauches et de l'écologie qui interviennent en réunion du conseil municipal et alimentent de leurs analyses et remarques leurs supports de communication.
Et, du coup, je m'intéresse à autre chose...
J'ai ainsi lu avec intérêt un article paru ces jours derniers dans un magazine féminin d'un titre bien connu de la presse nationale. Et, ne pouvant m'empêcher d'être un brin facétieux, je me suis pris – j'espère que l'autrice de l'article ne m'en voudra pas – à mettre en exergue quelques extraits et anonymiser la personne objet de la publication.
UNE VULGARISATION SÉMIOLOGIQUE SUR LE SENS DU ROUGE
Voilà donc ce qu'il en est. Un intéressant article sur... le sens du rouge...
« Une femme en rouge au milieu d’une rangée d’hommes en costume sombre. C’est l’image que laisse Madame Xaprès sa victoire (...). Cette veste rouge portée par la candidate de la droite (...) témoigne d’une théâtralité au service d'une expression politique. L’histoire nous montre que la mode est un outil de communication important dans la sphère du pouvoir. Elle révèle une mentalité, exprime des considérations idéologiques, symboliques… Et il serait réducteur de penser que derrière le style des candidats femmes et hommes, il n’y a pas de stratégie.
« “Cette veste rouge est étudiée pour qu’elle se démarque dans la masse, analyse Sophie Lemahieu, historienne de la mode et auteure du livre ‘S’habiller en politique : les vêtements des femmes au pouvoir (1936-2022)’.(...) On ne voit plus qu’elle sur les photos.”
« Si on peut s'étonner du choix de cette couleur traditionnellement associée à la gauche, il faut préciser que cette tonalité sanguine a toujours été présente dans les hautes sphères. “Le rouge est très utilisé par les politiques, et ce depuis plusieurs siècles, ajoute Sophie Lemahieu. C'est la couleur du pouvoir, et pour Madame X une manière d'exprimer qu'elle veut incarner une droite puissante.” (...)
« “Le rouge évoque l'esprit guerrier, le sang. Et on peut observer que cette couleur présente sur le drapeau français est en train de faire son retour en force chez la droite, contrairement au blanc qui, lui, a été mis de côté, note Saveria Mendella, doctorante à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), spécialisée dans la mode et son langage. Elle est aussi très présente dans les vêtements traditionnels français, et c'est une façon d'évoquer le patriotisme”. » (...)
Alors, visiteurs de mon blog, qui est, selon vous, cette Madame X ?
Si vous n'avez pas trouvé, vous le saurez en cliquant ICI...
Certains me demandent pourquoi des jours, parfois des semaines, passent sans que je n'écrive rien sur mon blog. C'est juste parce que je fais miennes les réflexions de Voltaire (« On parle toujours mal quand on n'a rien à dire ») et de Coluche (« De tous ceux qui n'ont rien à dire, les plus agréables sont ceux qui se taisent »).
L'avantage, c'est que ça laisse du temps et de l'attention pour écouter et regarder les autres. Et se faire une idée des signes qu'ils envoient par leurs propos et leurs postures.
Ainsi, Madame Pécresse, fraichement désignée candidate de la droite à l'élection présidentielle de 2022, affirmait peu après son élection par les militants du parti "Les Républicains" qu'elle est « le barycentre de la droite ». C'est passé inaperçu, mais ça mérite une pause sémantique.
UN PEU DE GÉOMÉTRIE ET DE PHYSIQUE POUR VULGARISER LA SÉMANTIQUE
Le barycentre ? C'est une notion de mathématique trouvant son prolongement en physique, et réciproquement car elle découle du besoin de calcul de l'endroit où se trouve le point d'équilibre de deux points de masses différentes. C'est ce barycentre qu'on recherche quand on utilise une balance romaine, et qu'on comprend aisément en regardant le schéma ci-dessous qui atteste que le barycentre O n'est pas forcément au beau milieu du segment AB (le fléau de la balance) qui relie les deux masses m1 et m2.
Un barycentre, ça se déplace donc en fonction des masses respectives qui sont aux deux extrémités du segment. Alors, s'agissant de Madame Pécresse, les plus sociaux des gens de droite ont du souci à se faire pour le programme qu'elle va proposer aux Français. À l'entendre expliquer que Ciotti (celui qui n'a pas voté Macron face à Le Pen, qui préfèrerait voter Zemmour que Macron, et dont le président de droite de notre Région dit qu'il « est de l'extrême-droite, c'est son porte-parole ») va avoir « une place singulière auprès d'[elle] », on doit s'attendre à ce que le programme sécuritaire, inégalitaire et liberticide de la droite se muscle sérieusement.
CERTAINS TROUVENT QUE LE FLÉAU DE LA BALANCE PENCHE DANGEREUSEMENT
Alors oui, Madame Pécresse est peut-être le barycentre de la droite. Mais sûrement pas le centre géométrique, celui de l'accompagnement un tant soit peu social du capitalisme libéral. Un barycentre très très rapproché de la lourde masse de la droite dure et radicale, pas bien éloignée des totalitaires et xénophobes Dupont-Aignan, Le Pen, Martinez, Philippot et autres Zemmour.
Et son parti Les Républicains cautionne cette « dérive » du barycentre. Ça n'a pas échappé à Gaël Perdriau, maire de Saint-Etienne, qui vient de se faire éjecter de la fonction de responsable national qu'il occupait au sein de LR pour avoir relevé que Madame Pécresse « accepte d'endossercettedériveen faisant siennes les thèses extrémistes d'Eric Ciotti, puisant leurs racines dans les écrits d'Eric Zemmour ».
ET IL EST OÙ, LE BARYCENTRE DE LA DROITE SEYNOISE ?
Toute ressemblance avec une "coalition" hétéroclite locale de gens de LR avec d'autres, qu'ils aient été élus sous la bannière du Front National, ou qu'ils soient adhérents du parti Debout la France de Dupont-Aignan, ou qu'ils aient porté les couleurs du Mouvement Pour la France, ou qu'ils qualifient certains acteurs associatifs « d'islamo-gauchistes », serait bien sûr purement fortuite. Et naturellement exagérée.
D'ailleurs, elle ne s'appelle pas la "coalition de la droite et du barycentre oscillant très très à droite" mais, à mon sens un peu abusivement, “coalition de la droite et du centre".
Et, si nos voisins Estrosi, Falco et Muselier ont senti la « dérive » et ont quitté le navire qu'ils voyaient voguer tribord toute, aucun Perdriau seynois ne semble pointer le bout de son bec pour appeler à un retour à l'équilibre républicain dont se réclamait naguère leur mouvement...
On me dira que j'insiste lourdement, mais je ne me résoudrai pas à baisser les bras. Et quand des députés du groupe parlementaire des Insoumis eux-mêmes, et pas des moindres, défendent l'idée de l'union des gauches et des écologistes, ou quand des centaines de militants d'Europe Écologie-Les Verts écrivent à Jadot pour l'inviter à participer à "La Primaire Populaire", j'y vois des signaux encourageant à continuer à pousser.
Oh, pas pousser les instances dirigeantes des partis. Je n'y crois plus, enfermés qu'elles sont dans des postures d'un autre temps. Mais pousser les citoyens de gauche et écologistes à pousser eux-mêmes pour que l'union se réalise.
J'aimerais tant que les Seynois progressistes, quelles que soient leurs sensibilités, rejoignent avec moi les près de 180.000 citoyens qui poussent au travers de l'initiative de "La Primaire Populaire". C'est plus que le nombre de votants à la primaire écolo, et huit fois plus que le nombre de militants socialistes ayant désigné leur candidate. Sauf à se discréditer durablement, les partis et les candidats ne pourront rester sourds à l'appel.
POUR UN FRONT POPULAIRE ÉCOLOGIQUE
Ces députés du groupe des Insoumis, ce sont Clémentine Autain et François Ruffin, qui considèrent, pour l'une que « l'histoire n'est pas écrite, mais le temps presse », et pour les deux qu'on peut avancer vers un « Front populaire écologique », alors que le parti de Jean-Luc Mélenchon barricade la porte en ressassant que, oui, pourquoi pas, l'unité est possible, mais avec comme préalable qu'elle se fasse autour de leur projet et de leur candidat, posture qui ne diffère d'ailleurs pas de celles d'Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Arnaud Montebourg, Fabien Roussel et de leurs organisations.
"LA PRIMAIRE POPULAIRE", POUR POUSSER VERS UN FRONT UNI
Pour tenter de convaincre ceux qui me lisent et ne peuvent se résoudre à un choix de second tour qui, dans la configuration de la désunion d'aujourd'hui, se résumerait aux deux premiers parmi Le Pen, Macron, Zemmour ou le candidat de la droite libérale, je propose de lire une tribune parue dans Le Monde de ce mardi (cliquez ICI ou sur l'image du journal) et de consacrer 3 mn 13 secondes à visionner cette présentation plutôt bien faite de la démarche de "La Primaire Populaire" dans "Politique Première" sur BFM-TV (cliquez ICI ou sur l'écran ci-dessous).
Il ne se passe pas un jour sans que je ne rencontre quelqu'un qui n'évoque la folle stupidité des partis des gauches et de l'écologie et de leurs candidats à l'élection présidentielle.
En l'état actuel de la situation où une dizaine de personnes, de l'écologie modérée à l'extrême-gauche, ont annoncé leurs candidatures, aucun d'eux n'a de chance d'accéder au second tour.
Avons-nous tant envie que l'offre se réduise, une nouvelle fois, à un choix entre la droite, de plus en plus libérale et extrême, et l'extrême-droite raciste et totalitaire ?
Et c'est nous, les militants de base des divers partis, qui sommes fustigés par nos concitoyens. On ne peut pas en rester là.
Que mon parti, la Gauche Républicaine et Socialiste (GRS), ait voté à la majorité pour apporter son soutien à Montebourg (lequel Montebourde est – à juste titre suite à sa sortie hasardeuse sur les transferts d'argent des immigrés vers leurs pays – lâché par nombre de ceux qui ont voté pour le soutenir) ne m'empêchera pas de continuer jusqu'au bout à plaider pour une candidature unique.
J'ai déjà évoqué sur mon blog l'initiative de "La Primaire Populaire". Nous sommes déjà près de 180.000 à avoir signé un appel à l'unité. Mais ça ne suffit pas et ça urge.
Une nouvelle fois, je supplie les visiteurs de mon blog de signer en masse cet appel et à participer aux actions engagées pour presser les candidats et leurs partis à accepter de se soumettre à la démarche de cette "Primaire Populaire".
SIGNEZ L'APPEL
Allez sur le site de "La Primaire Populaire" en cliquant ICI ou sur la photo ci-dessous. Et transférez largement ce message à vos connaissances.
Le président Muselier a voulu faire de la politique politicienne et se prendre pour un seigneur sur son fief de Provence, dictant leur conduite aux maires de notre région qu'il prend pour ses féaux, pour tenter de déstabiliser l'Association des Maires de France (AMF) qui tient en ce moment son Congrès annuel.
Tout ça pour une bisbille ridicule avec un de ses propres compagnons du parti "Les Républicains" qui a été choisi pour porter les revendications de tous les territoires du pays face à un État pas toujours enclin à respecter l'autonomie des collectivités.
Et, en plus, ça n'a pas marché. Le maire de Cannes, que M. Muselier demandait aux élus provençaux de bannir, a été élu président des maires de France.
M. Muselier (LR) a en effet – on se demande pourquoi il s'en est arrogé le droit, vu qu'il n'est pas maire lui-même – enjoint aux élus locaux de notre région de ne pas voter, lors du Congrès de l'AMF, pour la liste transpartisane conduite par le maire de Cannes, M. Lisnard (LR), qui, du parti "Les Républicains" au Parti Communiste Français, en passant par toutes les sensibilités des droites, des gauches et de l'écologie, se proposait, comme c'est le cas depuis cent-trois ans, de porter dans l'unité, en transcendant les clivages de sensibilités, la parole des territoires face à un État qui affiche bien trop souvent un mépris des communes et intercommunalités.
On me dira peut-être que, n'étant plus maire moi-même, je me devrais de ne pas commenter cet événement. Mais ce n'est pas le choix issu du vote des maires qui fait l'objet de ma remarque, d'autant moins que le Comité directeur et le Bureau de l'AMF, nouvellement élus ce mercredi, comptent désormais plusieurs de mes anciens collègues maires de communes par ailleurs membres de l'Association des maires Ville et Banlieue de France qui étaient candidats sur l'une ou l'autre des deux listes en présence.
C'est bien au contraire une certaine conception du rôle d'un président de Région qui m'effraie. Heureusement que le vote était secret, sinon les vilains maires provençaux qui n'auraient pas obéi à M. Muselier auraient-ils eu à subir des représailles ? Sans parler des neuf de notre région (*), pour la plupart membres du même parti de droite que M. Muselier, qui ont osé braver l'interdit en étant carrément candidats sur la liste inter-partis qui a remporté l'élection...
(*) : les maires de Allauch (13 - LR), Belvédère (06 - DVD), Cannes (06 - LR), Mandelieu-La Napoule (06 - LR), Miramas (13 - PS), Rognac (13 - UDI), Saint-Raphaël (83 - LR) et Vitrolles (13 - PS), et le président de la Communauté des 34 communes des Alpes d'Azur (06 - LR)
Ça peut sembler un étrange choix de la majorité des adhérents de mon parti, la Gauche Républicaine et Socialiste (GRS), qui, après avoir fait cause commune avec La France Insoumise (LFI) de Mélenchon et Ensemble! d'Autain aux élections européennes de 2019, ont voté en faveur d'un soutien à Montebourg pour l'élection présidentielle de 2022.
J'espère que l'orientation choisie par la majorité de mes camarades constituera un atout vers l'unité des gauches et de l'écologie...
Sur le fond du projet, le résultat de ce vote interne s'explique probablement par l'importance numérique, au sein de GRS, des anciens du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) de Chevènement.
« Démondialisation, promotion du "made in France", retour de l'État dans la vie économique et sociale, augmentation massive des bas salaires, transition écologique et objectif zéro pétrole, égalité territoriale, défense de la laïcité, 6ème République : les priorités politiques d'Arnaud Montebourg sont les nôtres », indique la direction de GRS. Ces orientations ont certainement séduit une majorité de mes camarades "souverainistes de gauche".
ÉTABLIR DES PONTS VERS L'UNITÉ
Mais je relève que nombre d'entre ces idées sont partagées par les autres candidats qui étaient soumis au choix des militants : l'écologiste Yannick Jadot, l'insoumis Jean-Luc Mélenchon et le communiste Fabien Roussel. Si le choix de GRS peut aider à établir un pont entre les uns et les autres vers une indispensable unité, quel que soit celui qui l'incarnera, alors notre "petit" parti aura apporté une pierre à la construction d'une alternative possible aux politiques libérales qui font tant de mal aux plus humbles et aux classes moyennes.
De son côté, le Parti Radical de Gauche (PRG), autre "petit" parti, avec lequel GRS a tenu son rassemblement de rentrée, a aussi discuté avec la socialiste Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon et Arnaud Montebourg. Son président Guillaume Lacroix se propose d'être le « raccommodeur » et, s'il le faut, de « tenir la plume pour rédiger un accord de gouvernement ».
Et si l'espérance du rassemblement que le peuple attend venait d'un patient travail de relations des petites formations des gauches avec les plus importantes ?...