La Seyne connaît hélas avec Toulon la plus forte abstention de notre Métropole (29%), notamment dans nos quartiers populaires où, cependant, la participation (60%) est bien meilleure que ces dernières années, signe d’une encourageante prise de conscience citoyenne des plus vulnérables de nos concitoyens.
Il aura manqué moins de deux voix par bureau de vote à Jean-Luc Mélenchon pour qu’il arrive en seconde position, réalisant chez nous 22%, le meilleur score de notre territoire métropolitain et des communes varoises de plus de 1000 habitants. Dans les quartiers populaires de Berthe et du centre-ville il recueille même une moyenne de 43% des voix, et jusqu'à 67% en certains endroits.
UN ÉCHEC CUISANT POUR LA MAIRE ET SON ÉQUIPE
Totalisant 30% des voix, les gauches font mieux que la droite libérale d’Emmanuel Macron, mais l’extrême-droite réalise le score effrayant de 39% (30% dans les quartiers populaires), tandis que la droite classique soutenue par la majorité municipale dépasse à peine les 3%, et même 2% dans les quartiers populaires que la maire LR et son premier adjoint ont délibérément abandonnés et stigmatisés et se rappellent ainsi à leur bon souvenir. C'est un échec cuisant pour Nathalie Bicais et son équipe. Elle le déclare d'ailleurs elle-même : c’est « édifiant ».
Ceci étant, la désunion des diverses sensibilités des gauches et de l’écologie a une nouvelle fois conduit à l’abandon des plus humbles. La vieille gauche (2,8% pour le PCF et 1% pour le PS, et 2,4% et 0,4% pour les mêmes dans les quartiers populaires) et les écolos (3,2% et 1,7% dans les quartiers populaires) doivent tirer les conclusions de leurs obstinations.
Seule l’Union populaire a montré qu’une voie est possible pour répondre aux enjeux environnementaux, sociaux et démocratiques. Le peuple nous a envoyé un message et les Seynois y ont pris leur part. La leçon sera-t-elle entendue par les appareils pour l’élection législative de juin ? On ne peut se résoudre à une alternative entre une société qui exclut par l’argent et une autre qui le fait par l’argent et la couleur de peau.
LES LÉGISLATIVES PEUVENT CONTRAINDRE À UNE COHABITATION
Pour l’immédiat, celui qui peut éviter le pire de l'élection d'une fasciste, c'est Emmanuel Macron lui-même qui a créé la situation qu'il voulait pour le deuxième tour. Il le peut en renonçant à tous ses projets nuisibles antisociaux et liberticides, mais il est tellement arrogant qu'il ne le fera sûrement pas.
Il faut donc qu’aucune voix de gauche n’aille à une candidate qui déteste les valeurs de notre République, celles de la liberté, de l’égalité, de la fraternité, et de leurs corollaires la laïcité et la démocratie, pour que nous consacrions demain toutes nos forces à vaincre le capitalisme libéral de l’autre candidat. Pourquoi pas dès l'élection des députés en juin prochain ?