23 février 2022 3 23 /02 /février /2022 07:54

Le centre de l'une des communes jumelles de La Seyne, Berdiansk, est à 32 kilomètres du Donbass et à moins de trois heures de route de sa ville principale, Donetsk.

 

Quelles que soient les analyses géopolitiques que chacun peut faire de la situation conflictuelle russo-ukrainienne, dans un contexte, comme toujours en pareil cas de tension, où propagande et désinformation ont le vent en poupe, les Seynois ont certainement en ce moment des pensées amicales pour les citoyens de leur ville amie.

 

Nul doute que la maire de La Seyne et son adjointe déléguée aux jumelages ont eu, ou prévoient d'avoir dans les prochains jours, une démarche de témoignage de sympathie envers le maire de Berdiansk, Valery Oleksiovitch Baranov, et toute sa population.

 

Même si elle a décidé, sans débat au sein du conseil municipal, que La Seyne devait quitter l'association Mayors for Peace, l'association internationale des communes, départements et régions pour la Paix, même si les coopérations et relations amicales entre La Seyne et ses communes jumelles semblent être au point mort (peut-être à cause de la pandémie de coronavirus), même si elle-même et son adjointe qu'elle a pourtant déléguée aux amitiés internationales boudent (sûrement aussi à cause du virus) les réunions des Assemblées Générales de notre Comité des Jumelages, association qui complète les initiatives institutionnelles municipales dans le domaine des partenariats internationaux, et même si le drapeau arc-en-ciel du Mouvement de la Paix n'est plus bienvenu devant notre Monument aux Morts lors des temps patriotiques et si ses adhérents sont contraints d'attendre la fin des cérémonies officielles et le départ des autorités pour déposer leurs gerbes, la maire de La Seyne aura en effet sûrement décidé d'une démarche amicale en direction des habitants de Berdiansk en proie à une réelle inquiétude.

 

Ce serait évidemment une excellente chose. Car, plus que jamais, en cette période de grande anxiété, les sourires que les enfants de Berdiansk ont adressés en 2019 à ceux de La Seyne, à l'occasion de la semaine francophile qu'ils ont vécue dans le cadre de nos belles relations, ne doivent pas s'éteindre.

 

Que vivent l'amitié et la coopération entre les peuples pour forger durablement la Paix du Monde.

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22 février 2022 2 22 /02 /février /2022 09:47

Ça semble être étrangement passé inaperçu du monde associatif seynois.

 

Un décret du gouvernement paru le dernier jour de l'année 2021 vient imposer aux associations de lourdes contraintes de contrôle des actes et propos de leurs adhérents, bénévoles et salariés, dont elles-mêmes, donc leurs dirigeants, doivent assumer la responsabilité, avec obligation d'exercer la police nécessaire, à défaut de quoi elles s'exposent à des sanctions administratives !

 

Dans tout le pays, des voix s'élèvent contre ce décret qui va plus loin que la loi, et pas seulement celles du monde associatif. Des élus de toutes sensibilités républicaines, abusivement chargés par l'État de l'application de sanctions prenant la forme de refus ou de retrait de subventions et aides matérielles, s'en inquiètent et s'en offusquent.

 

Qu'en pensent la maire de La Seyne, les conseillers départementaux et régionaux seynois, et leurs majorités ? Entendent-ils rassurer nos associations ?

 

UNE GRAVE ATTEINTE À LA LIBERTÉ D'ASSOCIATION GARANTIE PAR LA LOI

 

« Dans les pays démocratiques, la science de l’association est la science mère, le progrès de toutes les autres dépend des progrès de celle-là. » C'est Alexis de Tocqueville, philosophe et homme politique de centre droit, qui l'affirmait au XIXe siècle, bien avant que ne soit promulguée la loi de 1901 sur la liberté d'association.

 

Tocqueville a dû se retourner dans sa tombe en lisant le Journal Officiel du Jour de l'An 2022. Au prétexte de prévenir et lutter contre les atteintes aux principes républicains, objectifs pour lesquels existe déjà un arsenal législatif conséquent, le décret ouvre la porte à une atteinte à la liberté d'association et à la régression du soutien dû au mouvement associatif par la puissance publique territoriale et nationale. Les conséquences pourraient être funestes pour la vie citoyenne, la liberté, le droit d'interpellation, l'émancipation de tous et la cohésion sociale.

 

LA DÉFENSEURE DES DROITS, LE HAUT CONSEIL À LA VIE ASSOCIATIVE, ET DES MILLIERS D'ASSOCIATIONS S'INQUIÈTENT

 

Et Tocqueville n'est pas le seul estomaqué. De nombreuses associations et fédérations nationales ont fait connaître leurs inquiétudes et leurs réserves. La Ligue de l'Enseignement, par exemple, regroupant plus de 20.000 associations, explique bien l'enjeu : « Comme la quasi-totalité du monde associatif, la Ligue de l’enseignement souscrit pleinement à la lutte contre toutes les formes de radicalisation et de séparatismes, mais constate que les dispositions du décret menacent la capacité d’interpellation et de mobilisation des associations et plus largement les libertés associatives. »

 

Des institutions publiques s'émeuvent de cette grave régression et ont rendu des avis plus que réservés : le Haut Conseil à la Vie Associative, la Défenseure des Droits, la Commission Consultative des Droits de l'Homme...

 

Le Conseil d'État et la Commission Européenne sont saisis. Et les élus territoriaux sont alertés car le gouvernement les place en situation d'appliquer les sanctions administratives prévues par le décret et leur confie, comme le relève Le Mouvement Associatif, qui regroupe une association française sur deux, « un pouvoir d’interprétation très large » susceptible d'ouvrir la porte à des « sanctions arbitraires. »

 

LES ÉLUS SEYNOIS DOIVENT RASSURER LE MONDE ASSOCIATIF LOCAL

 

Le monde associatif seynois, qu'il soit sportif, culturel, socio-éducatif, solidaire, sanitaire, environnemental, patriotique, mémoriel, ou autre, serait bien inspiré de se préoccuper de la question.

 

Et la maire et sa majorité, les conseillers départementaux des cantons de La Seyne 1 et 2, le vice-président de la Région, par ailleurs premier adjoint à la maire, qui s'est déjà singularisé en stigmatisant certaines associations locales, se doivent de rassurer sur leur intentions les milliers de bénévoles engagés pour faire vivre le formidable tissu social, fraternel et émancipateur que sont nos associations locales dont bénéficient des dizaines de milliers de Seynois de tous âges et de toutes conditions.

 

Nos élus seynois peuvent le faire en donnant publiquement leurs points de vue sur l'interpellation qui leur a été faite par de fort nombreuses associations et fédérations que je reproduis ci-après (on peut cliquer ICI ou sur les images pour l'agrandir)...

 

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21 février 2022 1 21 /02 /février /2022 09:02

Il n'est pas sûr que le Président de la République, toujours pas candidat à sa réélection, fasse une bonne affaire en voyant ses soutiens renforcés par l'arrivée de Marisol Touraine.

 

Souvenez-vous, c'est celle qui, accédant en 2012 à la charge de ministre de la Santé, a trahi les Seynois et les habitants de l'Ouest Var, tout en foulant du pied les engagements de François Hollande à maintenir la maternité publique de l'hôpital George-Sand de La Seyne.

 

 

Rappelons-nous. En visite à La Seyne durant la campagne de l'élection présidentielle de 2012, accompagné de Marisol Touraine, François Hollande l'avait promis : « Moi Président, il y aura toujours, ici, des accouchements. ». Lui, Président élu, a nommé Madame Touraine ministre de la Santé. Et elle, aussitôt nommée, a appliqué la décision de fermeture de notre maternité concoctée en 2011 par Nora Berra, la Secrétaire d'État UMP chargée de la Santé auprès de Xavier Bertrand, alors ministre UMP du Travail et de la Santé.

 

Madame Touraine, qui m'avait alors obligé à la comparer à Madame Thatcher en la qualifiant de « Dame de fer » pour son intransigeance et son obstination à fermer la plus grande maternité du Var, explique son adhésion au libéralisme macronien en indiquant que la politique de santé publique du Président sortant est « marquée du sceau de l'équilibre ». Les personnels hospitaliers et les patients apprécieront cette analyse d'une femme militant à gauche depuis les années 80...

 

Alors, c'est sûr, Madame Touraine, transfuge du PS, semble bien être à sa place auprès de Monsieur Macron qu'elle rejoint d'ailleurs quelques jours après Madame Berra, sa prédécesseur au portefeuille de la Santé, autre transfuge, mais venue de la droite celle-là. À elles deux, elles font la paire. Leurs faits d'armes libéraux les qualifient pour poursuivre la politique de santé dévastatrice que l'hôpital public connaît aujourd'hui.

 

Mais, au vu des reniements de Madame Touraine, peut-être Monsieur Macron devrait-il se méfier. Des fois que cette « Dame de fer » décide de collectiviser par nationalisation la médecine de ville, les pharmacies et parapharmacies, les cliniques et les EHPAD privés lucratifs, les fondations et instituts de recherche, ou l'industrie pharmaceutique...

 

 

 

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16 février 2022 3 16 /02 /février /2022 16:56

J'ai des amis macronistes.

 

Parmi eux, il en est trois qui comptent vraiment pour moi, et auxquels je me dois de demander comment ils peuvent admettre et supporter, voire défendre, le sale coup fait au droit au logement pour tous qui s'est joué ces derniers jours avec le vote au Parlement de la loi 3DS démantelant un pan vital de la loi "Solidarité et Renouvellement Urbains" (SRU) qui imposait aux communes de garantir dans un délai raisonnable une offre de 25% d'habitat social.

 

Un sale coup qui nie jusqu'aux fondamentaux de la nation républicaine. Et qui ne peut laisser indifférents mes amis macronistes.

 

 

SCANDALE : TROIS FOIS PLUS DE TEMPS ACCORDÉ AUX COMMUNES POUR ATTEINDRE 25% DE LOGEMENTS SOCIAUX !

 

Sous la pression du Sénat majoritairement à droite, le texte législatif triple désormais le délai consenti par l'État aux communes réfractaires à l'obligation légale de production de logements sociaux pour qu'elles se mettent en règle.

 

Autant dire que, dans notre département du Var, qui figure parmi les champions de la carence en logement social, les 27.500 familles qui attendent depuis des années dans l'angoisse d'avoir un toit à un coût locatif compatible avec leurs revenus ne sont pas près de voir le bout du tunnel.

 

Et j'en reviens aux macronistes de mes amis. Je les évoque ci-après du plus âgé à la plus jeune, ils se reconnaitront, et certains des visiteurs de mon blog les reconnaîtront. L'un d'eux était socialiste comme moi et a compté au nombre de mes bras droits lorsque j'étais maire. Le second, aussi impliqué à mes côtés en ayant eu, avec toute ma confiance, la charge de présider notre défunt office municipal d'HLM, émargeait au parti souverainiste très à gauche fondé par Chevènement. La troisième, qui fut également conseillère municipale dans une des équipes que j'animais, celle de 2008-2014, a assumé avec brio la responsabilité départementale du mouvement des jeunes communistes.

 

 

ÊTRE MACRONISTE, À LA RIGUEUR... MAIS PEUT-ON ÊTRE ANTI-RÉPUBLICAIN ? 

 

Leurs transitions vers le macronisme n'ont évidemment en rien entaché nos amitiés. Peut-être était-ce moi, me disais-je, qui, arcbouté sur des doctrines d'une autre époque, ne comprenais pas qu'on pouvait faire dans le « ni-ni », même s'ils ne m'en voulaient pas de ne pas être dans l'air du temps. Comme je ne les ai jamais blâmés d'emprunter d'autres routes.

 

Mais, là, c'est à moi de les interpeler. On n'est plus le « ni-ni », mais dans le déni. Le déni d'une réalité politique anti-républicaine qui s'étale aux yeux de tous, et forcément d'eux-mêmes. Cette réalité dépasse gravement le « ni de droite - ni de gauche » car elle bafoue les fondements républicains de notre nation... celle-là même qui, disposant du cinquième produit intérieur brut du monde, ne peut arguer du manque de moyens pour justifier son indicible mépris du droit à un logement accessible.

 

Le droit au logement est en effet considéré en France comme découlant de la rédaction des dixième et onzième alinéas du préambule de la Constitution du 27 octobre 1946. C'est un texte à valeur fondamentale :

« 10. – La Nation assure à l'individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement.
« 11. – Elle garantit à tous, notamment à l'enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l'incapacité de travailler a le droit d'obtenir de la collectivité des moyens convenables d'existence. »

 

Se fondant sur cette déclaration, le Conseil constitutionnel a d'ailleurs considéré que « la possibilité de disposer d’un logement décent est un objectif à valeur constitutionnelle ». C'était il y a près de trente ans, en 1995.

 

 

AMIS MACRONISTES ISSUS DES GAUCHES, REVENEZ AU BERCAIL

 

Alors, amis macronistes issus des familles de pensée humanistes, vous ne pouvez accepter ce qui vient d'être voté. Ç'en est fini des illusions. Il est l'heure pour vous de rentrer au bercail. Nous vous attendons.

 

Et puis, regardez, dans notre région, qui sont ceux qui vous rejoignent désormais. Soyez réalistes, ce qui est en train de se jouer, ce n'est que le retour à la partition des partis des droites que nous avons connue jadis : l'UNR face au CNIP, puis l'UDR face aux RI, puis le RPR face au PR, qui ont tous fini par tactiquement se retrouver dans l'UMP puis LR. Et qui, maintenant, tout aussi stratégiquement, s'éloignent de nouveau, une partie d'entre eux ayant bien compris que leur droite libérale est incarnée par Macron et son parti LREM et ses satellites.

 

Les amis, croyez-vous franchement que vos nouveaux compagnons de marche Christian Estrosi, Renaud Muselier ou Hubert Falco, qui sont certes des républicains respectables, partagent vos visions progressistes, par exemple sur la traduction dans les communes de leurs territoires... du droit de chacun à disposer d'un toit ?

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12 février 2022 6 12 /02 /février /2022 07:33

C'est ignoble. Qualifier nos communes et les habitants de leurs quartiers populaires comme l'a fait ce lundi sur France Inter un candidat à la présidence de la République est insupportable.

 

Gardéens, Hyérois, Seynois, Toulonnais, Valettois, qui vivons dans des villes abritant des sites urbains fragiles, même si nous n'avons pas été nommément cités comme d'autres l'ont été par cet outrancier fomenteur de violence qui instille la haine et le racisme, nous sommes tous blessés. Nos maires, nos élus et nos populations sont insultés.

 

L'Association des maires Ville & Banlieue de France, qui réunit les maires et présidents d'intercommunalités concernés, de toutes familles politiques, de la droite républicaine à la gauche, nous apporte son soutien fraternel. Serrons-nous les coudes face à cet immonde boutefeu et ceux qui le soutiennent. Et combattons sans relâche de tels desseins abjects.

 

 

LA DÉCLARATION DE "VILLE & BANLIEUE"

Cliquez sur le communiqué transpartisan pour l'agrandir

 

 

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale
27 janvier 2022 4 27 /01 /janvier /2022 11:57

L'Association des maires Ville & Banlieue de France, dont font partie des dizaines de communes et d'intercommunalités, dont notre métropole toulonnaise, interpelle à nouveau l'État.

 

Un an après la tenue d'une réunion du Conseil interministériel des villes (CIV), obtenue non sans que 200 maires aient dû lancer un appel au secours, des choses ont bougé pour que le plan de relance n'oublie pas nos communes fragiles, mais il reste beaucoup à faire dans un contexte de pauvreté croissante qu'aggrave la crise sanitaire.

 

C'est pour rappeler que « le monde d'après reste à construire » que les maires et présidents d'intercommunalités de Ville & Banlieue, de toutes tendances politiques, viennent de prendre une nouvelle position...

 

 

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23 janvier 2022 7 23 /01 /janvier /2022 11:15

Bien sûr, mon enthousiasme initial quant à la "Primaire populaire" est pas mal retombé. Entre la révélation, certes en cercle fermé, de certains organisateurs sur leurs intentions réelles et le refus d'importants candidats des gauches et de l'écologie de considérer cette initiative comme un vecteur utile de rassemblement, l'enjeu est moins évident qu'il y a quelques mois.

 

L'initiative est cependant des plus louables. Et, à quelques heures de la clôture des inscriptions, il y a près de 400.000 personnes qui y ont cru et, pour beaucoup, y croient encore. Et en tous cas aspirent toujours à un projet et une candidature uniques.

 

Plusieurs de mes connaissances m'ayant demandé mon sentiment sur cette opération originale, je crois de mon devoir de le leur donner. Je pense donc qu'il faut aller au bout de la démarche. Je voterai entre le 27 et le 30 janvier.

 

Pour ceux qui veulent faire comme moi, il est encore temps. La clôture des inscriptions est fixée à ce dimanche à 23 heures 59.

 

Certes mon choix s'est porté sur un candidat qui refuse d'entendre parler de cette initiative. Mais j'espère qu'il sortira vainqueur de cette "Primaire populaire" afin que, même à son corps défendant, la démarche novatrice d'un scrutin au jugement majoritaire lui apporte une légitimité supplémentaire pour incarner l'unité populaire et stimule et conforte son projet et sa candidature.

 

Ah, c'est vrai, j'ai failli oublier, d'autres m'ont questionné sur mon choix de candidat pour cette primaire. Si ça les intéresse tant que ça, le voilà.

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale
7 janvier 2022 5 07 /01 /janvier /2022 14:28

C'est indigne et honteux. Les habitants des quartiers populaires de France, parmi lesquels nos concitoyens seynois de Berthe, de nos cités HLM hors ZUP, et de notre centre ancien, constituent la majeure partie de ce groupe stigmatisé des non-vaccinés montrés du doigt gouvernemental, que le Premier ministre livre à la vindicte du pays en les accusant d'être les causes de « la fracture de la nation » et que le Président de la République veut « emm... » jusqu'à ce qu'ils rentrent dans le rang.

La maire de La Seyne ferait bien de joindre sa voix à celle d'autres édiles de communes abritant des territoires urbains paupérisés, protestant contre cet indicible et abject amalgame que M. Macron assume et vient de confirmer, et qui ne sert délibérément, à des fins politicardes, que l'aggravation de la fracture nationale.

Car la réalité s'explique. Et bien autrement que ce qu'on veut nous faire croire.

 

 

Où M. Macron a-t-il vu jouer que ceux dont les conditions sociales et économiques les privent déjà des libertés élémentaires feraient « de leur liberté, qui devient une irresponsabilité, un slogan » ?

 

Une étude scientifique publiée par des chercheurs français (CNRS, INSERM, Hôpitaux de Paris, etc) et américains (accessible , mais c'est en anglais) et une enquête objective réalisée par France Info le prouvent : le lien entre pauvreté et non-vaccination est indubitable.

 

Déjà relégués par l'organisation urbaine, l'économie et l'emploi, la nationalité, les origines, les religions et les couleurs de peau, voilà que les pauvres de nos ensembles d'habitat social et nos cœurs de villes dégradés sont une fois de plus voués à l'isolement, l'enfermement et la stigmatisation. Et pas par n'importe qui ! Par celui qui devrait être le garant des institutions fraternelles de notre République et qui en fait rajouter par le chef de l'exécutif gouvernemental.

 

 

C'EST PROUVÉ : ON SAIT POURQUOI LES PAUVRES SONT MOINS VACCINÉS QUE LES AUTRES

 

Scientifiques et journalistes enquêteurs en apportent les preuves tangibles fondées sur des données objectives issues de sources de l'État lui-même. Ce n'est pas délibérément que beaucoup d'habitants de quartiers populaires ne sont pas vaccinés. Nous l'avions pressenti alors que j'étais maire en choisissant d'implanter notre centre covid au cœur de Berthe, le déficit d'accès aux mobilités est l'une des causes. Mais elle n'est pas la seule : le manque d'appropriation et de compréhension de l'information préventive, l'absence de maîtrise des outils informatiques nécessaires à la prise de rendez-vous, la prégnance de la désinformation, sont prouvées. Et on peut y ajouter la résignation : « Avec ou sans passe sanitaire, je ne serai privé ni de restaurant, ni de cinéma, ni de théâtre, ni de loisirs culturels, je n'y ai plus ou pas accès, voire je n'y ai jamais eu accès. »

 

Dans toute la France, nos habitants rendus vulnérables par la misère sont déjà victimes de la pandémie elle-même. Leur santé se dégrade par la pauvreté, le manque de prévention et la désertification médicale. L’épidémie de coronavirus les frappe massivement à cause de la promiscuité dans leurs habitats, de leurs fragilités et comorbidités, du déremboursement des tests de dépistage, et donc du fait qu’ils représentent, par la désinformation, l’illectronisme, les déficits d’offres de mobilités, une bonne part des non-vaccinés qu'on livre à l'anathème.

 

Et c'est d'autant plus choquant qu'une part de ceux qui, au début de la pandémie, étaient applaudis tous les soirs au coucher du soleil, résident et vivent dans nos quartiers populaires. Ceux-là, s'il fallait hiérarchiser la pauvreté, ne sont pas les plus mal lotis. Ils ont un travail, fût-il précaire. Ils sont agents des crèches, des écoles et des cantines, aide-soignants et personnels de ménage des EHPAD et des hôpitaux, gardiens d’immeubles et médiateurs de rue, cantonniers, fossoyeurs et éboueurs, chauffeurs de bus et conciliateurs des transports publics, magasiniers, caissiers et livreurs, ou agents d’accueil, de surveillance et de sécurité. Dans l’adversité sanitaire, sociale et économique, ils sont en première ligne pour prendre soin de tous. Et les voilà, par effet d'entraînement d'un tourbillon de désignation de boucs émissaires, embarqués dans une charrette qui les conduit au pilori.

 

 

LES ÉLUS LOCAUX NE PEUVENT RESTER SILENCIEUX

 

Nos élus municipaux sont ceux de tous les Seynois. Ils ne doivent pas accepter cette maltraitance d'État qui vise une partie de nos concitoyens. De façon transverse au-delà des sensibilités politiques, majorité, oppositions de droite et de gauche, la tenue d'un propos fort et indigné s'impose en direction du Président de la République et du gouvernement. La maire peut en prendre l'initiative.

 

Et après, vivement une VIe République où, placé sous le contrôle du Parlement représentant du peuple souverain, il ne sera plus possible à un président monarque de s'arroger le droit de fustiger avec arrogance et mépris une partie injustement ciblée de la Nation.

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3 janvier 2022 1 03 /01 /janvier /2022 08:04

Drapeau de l'Europe seul ou accompagnant la bannière nationale sous l'Arc de Triomphe, promotion d'un territoire par des mugs et des crayons fantaisie, nouvelle face des pièces de monnaie, maintien ou annulation du bain de Noël, couleur de la veste d'une candidate à la présidentielle, tolérance de grignoter dans le bus et le train à condition de le faire sans ôter son masque, publication sur plusieurs pages d'un quotidien local d'un horoscope de l'année et des prédictions d'une “voyante auditive tarologue” et d'une “médium par transcommunication hypnotique”... on le voit, les sujets capitaux qui sont essentiels à la vie des Français, et parmi eux des Varois et des Seynois, ne manquent pas en ce début 2022.

Pendant ce temps...

 

Pendant ce temps, les gens angoissent devant la crise sanitaire qui aggrave la crise sociale. Tandis qu'on mobilise sur des sujets chimériques l'attention des millions d'entre eux qui peinent chaque jour un peu plus à joindre les deux bouts, les profits de la trentaine d'entreprises les plus bénéficiaires dans le monde, entre les mains de 1% des humains, ont grimpé de plus de 100 milliards d'euros en un an, se fendant tout de même, dans leur grande générosité, de dons pour amortir le choc de la crise à hauteur de... 0,3% de leur résultat d'exploitation.

 

Pendant ce temps, les pires rengaines qui parodient à peine celles qu'on ressassait dans les années 1920 et 1930, qui ont mené le Monde à la plus sanglante des horreurs qu'ait connu l'Humanité, se diffusent comme jamais avec la complaisance active de certains grands médias et les réseaux sociaux, désignant des boucs émissaires, appelant à une vigoureuse marche arrière conservatrice, à la reconquête d'une “civilisation” soi-disant dérobée, sur fond glaçant de “grand remplacement” et d'exacerbation du sentiment que nous serions devenus des “exilés de l'intérieur”. Des républicains de droite eux-mêmes s'aventurent stratégiquement sur ce terrain glissant. Changer le monde n'est plus de mise, régresser vers l'abomination est de bon ton.

 

Pendant ce temps, dans ce contexte fou, rien n'interdit pourtant de rêver que 2022 en France, avec ses élections nationales quinquennales, constitue une occasion pour le peuple de la nation des solidarités, des libertés, de l'égalité et l'équité – et de la laïcité, comme je l'évoquais à Noël – d'aborder un grand virage vers la Raison, pour une République écologique que notre jeunesse nous supplie de construire, avec de grandes lois de transition alimentaire, de réforme de la distribution et de reconversion de l'économie et des mobilités, pour une République sociale, avec des revenus de solidarité, l'accès garanti à l'eau et aux énergies, le droit au travail pour tous par la réduction de sa durée légale et le retour à la retraite à 60 ans, la relocalisation et la réduction des écarts de salaires, l'investissement public massif dans la recherche, la santé et l'éducation, la primauté de la Loi sur les accords de branche, la restauration de l'impôt sur la fortune, la taxation accrue des revenus du capital et l'imposition des multinationales ayant une activité en France qui jouent au chat et à la souris avec le fisc national, et une République démocratique, avec la reconnaissance du vote blanc, l'instauration de plus de proportionnelle, une convention vers une VIe République rompant avec la monarchie présidentielle, donnant plus de pouvoirs au Parlement, accordant le droit de vote à 16 ans ou promouvant les référendums d'initiative citoyenne.

 

Et, pendant ce temps, les gauches et l'écologie, fortes de leurs diversités qui ne peuvent qu'enrichir des perspectives partagées mais que certaines ne brandissent que pour s'afficher incompatibles et éparpillées, font la sourde oreille aux appels pressants à l'unité populaire qui peut encore se construire autour d'un socle commun et offrir une alternative d'espoir.

 

Craignons, sinon, de ne formuler que des regrets, voire de verser des larmes, au 31 décembre 2022.

 

Allez, sur ces mots stimulants, bienvenue quelques siècles en arrière et belle année nouvelle à tous !

 

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Mais, pour garder espoir, notamment en notre jeunesse qui, elle, ne se résigne pas, je ne résiste pas à l'envie de chiper à la Ville d'Allonnes, dans la Sarthe, la carte de vœux qu'elle a éditée pour 2022, faisant suite à d'autres de belle et originale facture depuis plusieurs années (son maire, mon ami Gilles Leproust, ne me traînera pas plus au tribunal que Louis XVIII auquel j'ai dérobé l'ordonnance royale ci-dessus, prise il y a tout juste 200 ans, en 1822, pour sauvegarder du covid d'alors, la peste bubonique). Alors croisons les doigts.

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale
23 décembre 2021 4 23 /12 /décembre /2021 23:01

Des pensées joyeuses pour ceux qui pratiquent une religion chrétienne et vont fêter la Nativité, à Saint-Jean-de-Berthe, à Notre-Dame-de-Bon-Voyage, à Notre-Dame-de-la-Mer, au temple protestant de Sanary-La Seyne, à l'Oratoire orthodoxe Saint-Antoine de Tamaris, mais aussi pour ceux qui pratiquent d'autres religions et célèbreront sous peu le Dies Natalis Solis Invicti, le Mithragan, la naissance d'Éon de la vierge Coré, le Lohri-Maghi, Xiǎo hán, le Makar Sankranti, ou dans deux mois Laylat al-miraj ou Imbolc, pour ceux qui ont récemment fêté Dōng zhì, Hanoucca, Jól, le Jour de Bodhi ou les Saturnales, pour ceux qui, adeptes du culte de la Raison, fêteront le Jour du Soufre en ce quartidi 4 nivôse de l'an CCXXX, et pour ceux qui, par tradition familiale ou coutume locale, non-croyants ou libre-penseurs, vivront à partir de ce vendredi des temps de convivialité avec leurs proches.

Des pensées chaleureuses aussi et surtout pour ceux qui ne fêteront rien, mobilisés par leur travail ou leur engagement volontaire pour la santé, l'aide humanitaire, la maraude sociale, la sécurité ou la logistique des services, pour les salariés du commerce victimes de la loi PACTE autorisant leur travail de nuit, pour ceux dont les croyances leur interdisent toute festivité, pour les victimes de l'isolement, de la maladie, de la pauvreté, les gens contraints à une quarantaine sanitaire ou affectés par un malheur survenu.

Des pensées préoccupées enfin, bien sûr, en mémoire des pionniers artisans de notre République française forte de sa laïcité constitutionnelle qui garantit à tous le droit de pratiquer un culte ou de ne pas croire, et pour ceux qui, sentinelles vigilantes, veillent à ce que ces fondements, ciments de notre vivre-ensemble et notre tolérance, perdurent et ne soient jamais remis en cause par quiconque.

Joyeux moments à ceux qui vivront des temps festifs, le meilleur du possible pour les autres, et le respect, la raison et la concorde entre tous ! 

 

ÇA, C'EST MA CRÈCHE DE MÉCRÉANT NÉANMOINS ATTACHÉ AUX TRADITIONS PROVENÇALES

 

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Marc VUILLEMOT

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