7 mars 2022 1 07 /03 /mars /2022 07:30

« Nous venons élargir les rangs de l’Union Populaire pour que cette union préfigure véritablement un rassemblement complet [de l'ensemble des gauches et de l'écologie]. », a déclaré Céleste Lacombe, membre du bureau de la "Primaire Populaire".

 

"L'Union Populaire", c'est le mouvement dont Jean-Luc Mélenchon porte le projet pour l'élection présidentielle. 

 

Et Victor Grèzes, porte-parole de la "Primaire Populaire", a ajouté que « la Primaire Populaire apporte son soutien et fait campagne sous ses propres couleurs, jusqu’à l’élection présidentielle, en toute indépendance, au vu de l’urgence. »

 

LE CHOIX DE BON SENS D'UN VOTE UTILE

 

C'est un choix de bon sens résultant d'un vote interne à la "Primaire Populaire". À défaut de l'unité espérée autour d'un projet partagé porté par un candidat unique, le rassemblement doit se faire autour du programme dont les sondages, fussent-ils à considérer avec toutes les réserves qui s'imposent, indiquent qu'il est celui, parmi ceux des diverses sensibilités des gauches et de l'écologie, auquel les Françaises et les Français font le plus confiance. À ce jour et de façon constante, il n'y a pas photo.

 

Moi qui ai cru et me suis investi dans la démarche de la "Primaire Populaire", je ne peux qu'approuver ce choix. Il est un premier pas vers un possible rassemblement programmatique entre les deux tours, qui ne pourra se faire que si les voix s'additionnent pour permettre à l'un des candidats des gauches et de l'écologie de franchir le cap du premier tour. "L'Unité Populaire", c'est le vote utile.

 

SI LA "PRIMAIRE POPULAIRE" FAIT CE CHOIX, D'AUTRES LE POURRAIENT AUSSI...

 

C'est un choix de bon sens que pourraient suivre ceux qui ont déjà, dans un passé récent, coopéré avec ceux qui se retrouvent dans "l'Unité Populaire", au-delà des seuls "Insoumis".

 

Bien sûr, il est hélas trop tard pour les communistes qui ont choisi de ne pas faire cause commune avec les "Insoumis" comme en 2017 et portent leur propre projet, somme toute bien semblable – le sujet de l'énergie nucléaire excepté, mais on ne peut pas être d'accord sur tout – à celui de "l'Unité Populaire".

 

En revanche, il serait dans l'ordre des choses que les militants et sympathisants de mon parti, la "Gauche Républicaine et Socialiste" (GRS), qui ont déjà promu un projet européen en coopération avec les "Insoumis" en 2019, rejoignent à leur tour la démarche de "l'Unité Populaire".

 

C'est, en tous cas, la voie de bon sens que plusieurs d'entre nous, à La Seyne et ailleurs, voulons emprunter.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale
4 mars 2022 5 04 /03 /mars /2022 04:42
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Amis seynois, répondons à l'appel au rassemblement lancé par le Mouvement de la Paix et le Comité des Jumelages de La Seyne.

 

Nous le devons au peuple ukrainien victime d'une indicible agression, aux peuples russe et biélorusse entrainés par leurs présidents dans une guerre qu'ils n'ont pas voulue, avec des pensées pour tous les peuples du monde qui connaissent des conflits.

 

C'est un message universel qui doit être envoyé depuis La Seyne, depuis toujours terre de solidarité et de vivre ensemble.

 

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3 mars 2022 4 03 /03 /mars /2022 08:59

 

Le Mouvement de la Paix invite les Seynois à un temps de solidarité envers le peuple ukrainien agressé et d’appel urgent à la sortie du conflit par la discussion diplomatique et pacifique.

 

Ce sera ce dimanche 6 mars à 10 h 30 devant notre Monument aux Morts.

 

Je souhaite que notre population et toutes ses forces vives prennent part à ce moment symbolique mais porteur de message universel.

 

Mais ça n’interdit pas de conduire une réflexion sur la situation, ses causes, et les réponses que l'ordre du monde y apporte.

 

Évidemment, il serait criminel de délaisser le peuple ukrainien. Les présidents russe et biélorusse commettent l’indicible. Avec la situation d’aujourd’hui, il n’est guère de pacifiste qui puisse justifier qu’on doive se contenter de sanctions économiques et d’aides aux victimes et aux réfugiés, et déplorer les livraisons d’armes aux Ukrainiens. L’aide politique, lorsque la crise guerrière est enclenchée, c’est l’apport matériel aux agressés qui doivent défendre leur pays et son indépendance. Ni l’Europe ni les pays membres de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) ne peuvent en effet le faire à la place de l’Ukraine.

 

Mais ça questionne tout de même sur les raisons qui, outre Poutine et Loukachenko à mettre au ban de l'humanité, ont conduit à cette cruelle extrémité.

 

Ça fait des années que les pays occidentaux instillent l’idée que « l’état de guerre »  ne doit plus être exceptionnel, qu’il faut gonfler les budgets des armées, quitte à sacrifier ceux de la solidarité sociale, comme c’est le cas aux États-Unis. C’est sûr que l’industrie de l’armement est plus prospère que celle des drapeaux arc-en-ciel de la Paix et que l’élevage des blanches colombes. Mais qu’est-ce que ça a réglé en Libye, en Syrie, au Sahel, en Afghanistan, et ailleurs ?…

 

Et la France et l’Europe se sont placées à la remorque des États-Unis. Le cycle infernal d’un sprint vers la puissance semble inarrêtable. Au-delà des considérations politiques intérieures du moment qui commandent que soit bannie pour les acteurs publics toute image d’angélisme naïf, l’urgence et l’angoisse l’exigeant, des États de l’Union Européenne géographiquement proches de la Russie et historiquement neutres se sentent obligés d’envisager leur entrée dans l’Alliance atlantique. D’autres, comme l’Allemagne, accroissent leurs budgets militaires. C'est sans fin.

 

La coopération guerrière dans le cadre de l’alliance strictement militaire qu’est l’OTAN prévaut désormais sur le multilatéralisme et l’exigence de négociation régulatrice permanente dans le cadre de l’Organisation des Nations Unies (ONU) dont l’efficience paraît peu à peu ramenée à celle de la Société des Nations (SDN) qui n’a pu empêcher l’escalade ayant conduit au carnage de la seconde guerre mondiale.

 

De Gaulle avait bien raison de se méfier de l'alignement aveugle. Et, dans le contexte de politique intérieure française, à quelques semaines de l’élection présidentielle, des politiciens diplomates de circonstance, y compris certains de gauche, n’ont sûrement pas raison de crier haro sur le baudet Mélenchon qui, en l’espèce, même s'il a commis l'erreur – reconnue – de ne pas se méfier des mensonges de Poutine, pose la question de fond de l’alignement de la France sur les bellicistes occidentaux.

 

Alors, bien sûr, dans l’instant, ni la France ni l’Europe ne doivent risquer l’indignité en ne venant pas au secours du peuple ukrainien, mais elles ne doivent pas non plus continuer demain à sombrer dans l‘égarement du galop infini vers la puissance. Ça doit interpeller chacun sur les voies qu'ont choisies nos dirigeants actuels. Et questionner sur leurs intentions ceux qui se proposent de leur succéder.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale
1 mars 2022 2 01 /03 /mars /2022 08:26

Il faut saluer la réactivité et le fairplay transpartisan de la maire de La Seyne qui a donné suite à la demande que lui ont faite les élus des gauches et de l'écologie d'exprimer et organiser la solidarité des Seynois en direction des Ukrainiens, et notamment des habitants de Berdiansk, notre cité jumelle.

 

L'enjeu est le retour à la Paix et sa préservation absolue. Dans le monde entier, y compris en Russie, des voix s'élèvent pour la réclamer avec force. La Seyne doit joindre son appel à celui des pacifistes de la planète. C'est le sens de l'initiative conjointe du Comité des Jumelages de La Seyne et du Comité Varois du Mouvement de la Paix d'un rassemblement de notre population ce DIMANCHE 6 MARS à 10 heures 30 devant notre Monument aux Morts.

 

 

LA MAIRE REPREND À SON COMPTE LA PROPOSITIONS DES ÉLUS DES GAUCHES

 

Même si l'adjointe Paganellli-Argiolas, déléguée aux jumelages, n'a pas semblé enthousiaste dans sa réponse aux élus des gauches et de l'écologie, trouvant un soi-disant prétexte pour temporiser et ne pouvant s'empêcher de polémiquer dans les réponses qu'elle leur a faites sur un réseau social et dans Var-matin (captures d'écran ci-dessous), l'important est que la maire ne l'ait pas suivie et ait engagé notre ville dans un processus de solidarité active.

 

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On pourrait certes suivre la voie ouverte par l'adjointe à la maire vers des escarmouches politiciennes et discuter du choix du site où seraient accueillis les réfugiés ukrainiens. Pourquoi encore priver de lieu d'activités sportives et de loisirs socio-éducatifs les jeunes de Berthe, ayant déjà depuis des mois vu leur Espace Sportif et d'Accueil Jeunes "Gisèle-Halimi" utilisé pour les vaccinations, alors que la plupart des gymnases de La Seyne, et d'autres équipements comme l'Espace Accueil Jeunes des Sablettes, peuvent sûrement faire l'affaire pour l'accueil des Ukrainiens ? Ou, pourquoi pas, des logements dignes de ce nom, dans des familles ou des locaux dédiés, à l'instar de ceux des mineurs réfugiés d'autres pays qu'ils ont aussi dû fuir ?

 

On pourrait aussi se souvenir des levées de boucliers de la droite seynoise, la maire d'aujourd'hui en tête alors élue minoritaire au conseil municipal, lorsque, comme maire, j'ai approuvé les choix du Département et de l'État lorsqu'ils ont souhaité accueillir chez nous, à Saint-Elme et à La Petite Garenne, des mineurs étrangers isolés, ayant eux aussi dû se résoudre à fuir leurs pays en guerre ou connaissant une dramatique famine.

 

Mais l'heure n'est vraiment pas à la polémique. L'important est que, comme elle l'a toujours fait, par exemple en accueillant en 1982 des enfants palestiniens réfugiés (article ci-dessous), La Seyne perpétue sa tradition d'accueil et d'assistance, initiée dès le XIXe siècle avec les Italiens fuyant la misère, puis le fascisme dans les années 1920.

 

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LE MONDE ASSOCIATIF APPELLE LA POPULATION À SE MOBILISER POUR LA PAIX

 

De son côté, le Comité des Jumelages de La Seyne et le Mouvement de la Paix appellent les Seynois à un rassemblement devant notre Monument aux Morts ce dimanche 6 mars à 10 heures 30.

 

Une participation nombreuse de nos concitoyens pour dire haut et fort par leur présence combien la Paix est un bien précieux pour toute l'humanité serait un signal majeur à adresser à tous les fauteurs de guerre du globe, et en particulier, en ce moment, au dirigeant russe.

 

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23 février 2022 3 23 /02 /février /2022 07:54

Le centre de l'une des communes jumelles de La Seyne, Berdiansk, est à 32 kilomètres du Donbass et à moins de trois heures de route de sa ville principale, Donetsk.

 

Quelles que soient les analyses géopolitiques que chacun peut faire de la situation conflictuelle russo-ukrainienne, dans un contexte, comme toujours en pareil cas de tension, où propagande et désinformation ont le vent en poupe, les Seynois ont certainement en ce moment des pensées amicales pour les citoyens de leur ville amie.

 

Nul doute que la maire de La Seyne et son adjointe déléguée aux jumelages ont eu, ou prévoient d'avoir dans les prochains jours, une démarche de témoignage de sympathie envers le maire de Berdiansk, Valery Oleksiovitch Baranov, et toute sa population.

 

Même si elle a décidé, sans débat au sein du conseil municipal, que La Seyne devait quitter l'association Mayors for Peace, l'association internationale des communes, départements et régions pour la Paix, même si les coopérations et relations amicales entre La Seyne et ses communes jumelles semblent être au point mort (peut-être à cause de la pandémie de coronavirus), même si elle-même et son adjointe qu'elle a pourtant déléguée aux amitiés internationales boudent (sûrement aussi à cause du virus) les réunions des Assemblées Générales de notre Comité des Jumelages, association qui complète les initiatives institutionnelles municipales dans le domaine des partenariats internationaux, et même si le drapeau arc-en-ciel du Mouvement de la Paix n'est plus bienvenu devant notre Monument aux Morts lors des temps patriotiques et si ses adhérents sont contraints d'attendre la fin des cérémonies officielles et le départ des autorités pour déposer leurs gerbes, la maire de La Seyne aura en effet sûrement décidé d'une démarche amicale en direction des habitants de Berdiansk en proie à une réelle inquiétude.

 

Ce serait évidemment une excellente chose. Car, plus que jamais, en cette période de grande anxiété, les sourires que les enfants de Berdiansk ont adressés en 2019 à ceux de La Seyne, à l'occasion de la semaine francophile qu'ils ont vécue dans le cadre de nos belles relations, ne doivent pas s'éteindre.

 

Que vivent l'amitié et la coopération entre les peuples pour forger durablement la Paix du Monde.

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22 février 2022 2 22 /02 /février /2022 09:47

Ça semble être étrangement passé inaperçu du monde associatif seynois.

 

Un décret du gouvernement paru le dernier jour de l'année 2021 vient imposer aux associations de lourdes contraintes de contrôle des actes et propos de leurs adhérents, bénévoles et salariés, dont elles-mêmes, donc leurs dirigeants, doivent assumer la responsabilité, avec obligation d'exercer la police nécessaire, à défaut de quoi elles s'exposent à des sanctions administratives !

 

Dans tout le pays, des voix s'élèvent contre ce décret qui va plus loin que la loi, et pas seulement celles du monde associatif. Des élus de toutes sensibilités républicaines, abusivement chargés par l'État de l'application de sanctions prenant la forme de refus ou de retrait de subventions et aides matérielles, s'en inquiètent et s'en offusquent.

 

Qu'en pensent la maire de La Seyne, les conseillers départementaux et régionaux seynois, et leurs majorités ? Entendent-ils rassurer nos associations ?

 

UNE GRAVE ATTEINTE À LA LIBERTÉ D'ASSOCIATION GARANTIE PAR LA LOI

 

« Dans les pays démocratiques, la science de l’association est la science mère, le progrès de toutes les autres dépend des progrès de celle-là. » C'est Alexis de Tocqueville, philosophe et homme politique de centre droit, qui l'affirmait au XIXe siècle, bien avant que ne soit promulguée la loi de 1901 sur la liberté d'association.

 

Tocqueville a dû se retourner dans sa tombe en lisant le Journal Officiel du Jour de l'An 2022. Au prétexte de prévenir et lutter contre les atteintes aux principes républicains, objectifs pour lesquels existe déjà un arsenal législatif conséquent, le décret ouvre la porte à une atteinte à la liberté d'association et à la régression du soutien dû au mouvement associatif par la puissance publique territoriale et nationale. Les conséquences pourraient être funestes pour la vie citoyenne, la liberté, le droit d'interpellation, l'émancipation de tous et la cohésion sociale.

 

LA DÉFENSEURE DES DROITS, LE HAUT CONSEIL À LA VIE ASSOCIATIVE, ET DES MILLIERS D'ASSOCIATIONS S'INQUIÈTENT

 

Et Tocqueville n'est pas le seul estomaqué. De nombreuses associations et fédérations nationales ont fait connaître leurs inquiétudes et leurs réserves. La Ligue de l'Enseignement, par exemple, regroupant plus de 20.000 associations, explique bien l'enjeu : « Comme la quasi-totalité du monde associatif, la Ligue de l’enseignement souscrit pleinement à la lutte contre toutes les formes de radicalisation et de séparatismes, mais constate que les dispositions du décret menacent la capacité d’interpellation et de mobilisation des associations et plus largement les libertés associatives. »

 

Des institutions publiques s'émeuvent de cette grave régression et ont rendu des avis plus que réservés : le Haut Conseil à la Vie Associative, la Défenseure des Droits, la Commission Consultative des Droits de l'Homme...

 

Le Conseil d'État et la Commission Européenne sont saisis. Et les élus territoriaux sont alertés car le gouvernement les place en situation d'appliquer les sanctions administratives prévues par le décret et leur confie, comme le relève Le Mouvement Associatif, qui regroupe une association française sur deux, « un pouvoir d’interprétation très large » susceptible d'ouvrir la porte à des « sanctions arbitraires. »

 

LES ÉLUS SEYNOIS DOIVENT RASSURER LE MONDE ASSOCIATIF LOCAL

 

Le monde associatif seynois, qu'il soit sportif, culturel, socio-éducatif, solidaire, sanitaire, environnemental, patriotique, mémoriel, ou autre, serait bien inspiré de se préoccuper de la question.

 

Et la maire et sa majorité, les conseillers départementaux des cantons de La Seyne 1 et 2, le vice-président de la Région, par ailleurs premier adjoint à la maire, qui s'est déjà singularisé en stigmatisant certaines associations locales, se doivent de rassurer sur leur intentions les milliers de bénévoles engagés pour faire vivre le formidable tissu social, fraternel et émancipateur que sont nos associations locales dont bénéficient des dizaines de milliers de Seynois de tous âges et de toutes conditions.

 

Nos élus seynois peuvent le faire en donnant publiquement leurs points de vue sur l'interpellation qui leur a été faite par de fort nombreuses associations et fédérations que je reproduis ci-après (on peut cliquer ICI ou sur les images pour l'agrandir)...

 

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21 février 2022 1 21 /02 /février /2022 09:02

Il n'est pas sûr que le Président de la République, toujours pas candidat à sa réélection, fasse une bonne affaire en voyant ses soutiens renforcés par l'arrivée de Marisol Touraine.

 

Souvenez-vous, c'est celle qui, accédant en 2012 à la charge de ministre de la Santé, a trahi les Seynois et les habitants de l'Ouest Var, tout en foulant du pied les engagements de François Hollande à maintenir la maternité publique de l'hôpital George-Sand de La Seyne.

 

 

Rappelons-nous. En visite à La Seyne durant la campagne de l'élection présidentielle de 2012, accompagné de Marisol Touraine, François Hollande l'avait promis : « Moi Président, il y aura toujours, ici, des accouchements. ». Lui, Président élu, a nommé Madame Touraine ministre de la Santé. Et elle, aussitôt nommée, a appliqué la décision de fermeture de notre maternité concoctée en 2011 par Nora Berra, la Secrétaire d'État UMP chargée de la Santé auprès de Xavier Bertrand, alors ministre UMP du Travail et de la Santé.

 

Madame Touraine, qui m'avait alors obligé à la comparer à Madame Thatcher en la qualifiant de « Dame de fer » pour son intransigeance et son obstination à fermer la plus grande maternité du Var, explique son adhésion au libéralisme macronien en indiquant que la politique de santé publique du Président sortant est « marquée du sceau de l'équilibre ». Les personnels hospitaliers et les patients apprécieront cette analyse d'une femme militant à gauche depuis les années 80...

 

Alors, c'est sûr, Madame Touraine, transfuge du PS, semble bien être à sa place auprès de Monsieur Macron qu'elle rejoint d'ailleurs quelques jours après Madame Berra, sa prédécesseur au portefeuille de la Santé, autre transfuge, mais venue de la droite celle-là. À elles deux, elles font la paire. Leurs faits d'armes libéraux les qualifient pour poursuivre la politique de santé dévastatrice que l'hôpital public connaît aujourd'hui.

 

Mais, au vu des reniements de Madame Touraine, peut-être Monsieur Macron devrait-il se méfier. Des fois que cette « Dame de fer » décide de collectiviser par nationalisation la médecine de ville, les pharmacies et parapharmacies, les cliniques et les EHPAD privés lucratifs, les fondations et instituts de recherche, ou l'industrie pharmaceutique...

 

 

 

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16 février 2022 3 16 /02 /février /2022 16:56

J'ai des amis macronistes.

 

Parmi eux, il en est trois qui comptent vraiment pour moi, et auxquels je me dois de demander comment ils peuvent admettre et supporter, voire défendre, le sale coup fait au droit au logement pour tous qui s'est joué ces derniers jours avec le vote au Parlement de la loi 3DS démantelant un pan vital de la loi "Solidarité et Renouvellement Urbains" (SRU) qui imposait aux communes de garantir dans un délai raisonnable une offre de 25% d'habitat social.

 

Un sale coup qui nie jusqu'aux fondamentaux de la nation républicaine. Et qui ne peut laisser indifférents mes amis macronistes.

 

 

SCANDALE : TROIS FOIS PLUS DE TEMPS ACCORDÉ AUX COMMUNES POUR ATTEINDRE 25% DE LOGEMENTS SOCIAUX !

 

Sous la pression du Sénat majoritairement à droite, le texte législatif triple désormais le délai consenti par l'État aux communes réfractaires à l'obligation légale de production de logements sociaux pour qu'elles se mettent en règle.

 

Autant dire que, dans notre département du Var, qui figure parmi les champions de la carence en logement social, les 27.500 familles qui attendent depuis des années dans l'angoisse d'avoir un toit à un coût locatif compatible avec leurs revenus ne sont pas près de voir le bout du tunnel.

 

Et j'en reviens aux macronistes de mes amis. Je les évoque ci-après du plus âgé à la plus jeune, ils se reconnaitront, et certains des visiteurs de mon blog les reconnaîtront. L'un d'eux était socialiste comme moi et a compté au nombre de mes bras droits lorsque j'étais maire. Le second, aussi impliqué à mes côtés en ayant eu, avec toute ma confiance, la charge de présider notre défunt office municipal d'HLM, émargeait au parti souverainiste très à gauche fondé par Chevènement. La troisième, qui fut également conseillère municipale dans une des équipes que j'animais, celle de 2008-2014, a assumé avec brio la responsabilité départementale du mouvement des jeunes communistes.

 

 

ÊTRE MACRONISTE, À LA RIGUEUR... MAIS PEUT-ON ÊTRE ANTI-RÉPUBLICAIN ? 

 

Leurs transitions vers le macronisme n'ont évidemment en rien entaché nos amitiés. Peut-être était-ce moi, me disais-je, qui, arcbouté sur des doctrines d'une autre époque, ne comprenais pas qu'on pouvait faire dans le « ni-ni », même s'ils ne m'en voulaient pas de ne pas être dans l'air du temps. Comme je ne les ai jamais blâmés d'emprunter d'autres routes.

 

Mais, là, c'est à moi de les interpeler. On n'est plus le « ni-ni », mais dans le déni. Le déni d'une réalité politique anti-républicaine qui s'étale aux yeux de tous, et forcément d'eux-mêmes. Cette réalité dépasse gravement le « ni de droite - ni de gauche » car elle bafoue les fondements républicains de notre nation... celle-là même qui, disposant du cinquième produit intérieur brut du monde, ne peut arguer du manque de moyens pour justifier son indicible mépris du droit à un logement accessible.

 

Le droit au logement est en effet considéré en France comme découlant de la rédaction des dixième et onzième alinéas du préambule de la Constitution du 27 octobre 1946. C'est un texte à valeur fondamentale :

« 10. – La Nation assure à l'individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement.
« 11. – Elle garantit à tous, notamment à l'enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l'incapacité de travailler a le droit d'obtenir de la collectivité des moyens convenables d'existence. »

 

Se fondant sur cette déclaration, le Conseil constitutionnel a d'ailleurs considéré que « la possibilité de disposer d’un logement décent est un objectif à valeur constitutionnelle ». C'était il y a près de trente ans, en 1995.

 

 

AMIS MACRONISTES ISSUS DES GAUCHES, REVENEZ AU BERCAIL

 

Alors, amis macronistes issus des familles de pensée humanistes, vous ne pouvez accepter ce qui vient d'être voté. Ç'en est fini des illusions. Il est l'heure pour vous de rentrer au bercail. Nous vous attendons.

 

Et puis, regardez, dans notre région, qui sont ceux qui vous rejoignent désormais. Soyez réalistes, ce qui est en train de se jouer, ce n'est que le retour à la partition des partis des droites que nous avons connue jadis : l'UNR face au CNIP, puis l'UDR face aux RI, puis le RPR face au PR, qui ont tous fini par tactiquement se retrouver dans l'UMP puis LR. Et qui, maintenant, tout aussi stratégiquement, s'éloignent de nouveau, une partie d'entre eux ayant bien compris que leur droite libérale est incarnée par Macron et son parti LREM et ses satellites.

 

Les amis, croyez-vous franchement que vos nouveaux compagnons de marche Christian Estrosi, Renaud Muselier ou Hubert Falco, qui sont certes des républicains respectables, partagent vos visions progressistes, par exemple sur la traduction dans les communes de leurs territoires... du droit de chacun à disposer d'un toit ?

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12 février 2022 6 12 /02 /février /2022 07:33

C'est ignoble. Qualifier nos communes et les habitants de leurs quartiers populaires comme l'a fait ce lundi sur France Inter un candidat à la présidence de la République est insupportable.

 

Gardéens, Hyérois, Seynois, Toulonnais, Valettois, qui vivons dans des villes abritant des sites urbains fragiles, même si nous n'avons pas été nommément cités comme d'autres l'ont été par cet outrancier fomenteur de violence qui instille la haine et le racisme, nous sommes tous blessés. Nos maires, nos élus et nos populations sont insultés.

 

L'Association des maires Ville & Banlieue de France, qui réunit les maires et présidents d'intercommunalités concernés, de toutes familles politiques, de la droite républicaine à la gauche, nous apporte son soutien fraternel. Serrons-nous les coudes face à cet immonde boutefeu et ceux qui le soutiennent. Et combattons sans relâche de tels desseins abjects.

 

 

LA DÉCLARATION DE "VILLE & BANLIEUE"

Cliquez sur le communiqué transpartisan pour l'agrandir

 

 

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale
27 janvier 2022 4 27 /01 /janvier /2022 11:57

L'Association des maires Ville & Banlieue de France, dont font partie des dizaines de communes et d'intercommunalités, dont notre métropole toulonnaise, interpelle à nouveau l'État.

 

Un an après la tenue d'une réunion du Conseil interministériel des villes (CIV), obtenue non sans que 200 maires aient dû lancer un appel au secours, des choses ont bougé pour que le plan de relance n'oublie pas nos communes fragiles, mais il reste beaucoup à faire dans un contexte de pauvreté croissante qu'aggrave la crise sanitaire.

 

C'est pour rappeler que « le monde d'après reste à construire » que les maires et présidents d'intercommunalités de Ville & Banlieue, de toutes tendances politiques, viennent de prendre une nouvelle position...

 

 

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