Le mouvement politique auquel j'appartiens, la Gauche Républicaine et Socialiste (GRS) de l’Ouest-Var, a salué les accords nationaux de la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale (NUPes). La GRS les a appelés de ses vœux avec les autres partis de la Fédération de la Gauche Républicaine (FGR) à laquelle elle appartient.
Mais la GRS déplore que la déclinaison dans l’Ouest-Var des accords nationaux de la NUPes se soit faite sans prise en compte des réalités locales d’obstination à diviser les gauches et s’acoquiner avec la droite qu’incarne Basma Bouchkara, la candidate choisie par Génération Écologie, parti retenu pour porter le projet dans notre 7ème circonscription. L’illisibilité et les dissensions qui en résultent, ayant déjà entrainé la déclaration d'une candidature concurrente de gauche, peuvent malheureusement être un beau cadeau fait aux libéraux et à l’extrême-droite.
Mais il est encore temps pour Génération Écologie de rectifier le tir...
LA GAUCHE RÉPUBLICAINE ET SOCIALISTE MOBILISÉE POUR L'UNION
Dans notre circonscription, et notamment ses deux plus grandes villes, la GRS est sans relâche la clé de voûte des initiatives d’unité des gauches et de l’écologie.
C’est ce qui a permis à ces diverses sensibilités progressistes de retrouver leur place au conseil municipal de Six-Fours par l’implication d'une de nos adhérentes, Valérie Romboni, conseillère municipale.
Et c’est ce qui leur a donné d’administrer solidairement pendant 12 ans La Seyne, lorsque, maire, je me suis attaché à maintenir cette union de projet et de personnes, évitant pendant deux mandats municipaux toute division interne dans une ville socialement fracturée.
L'ÉTRANGE CHOIX D'UNE CANDIDATE QUI FRATERNISE AVEC LES LIBÉRAUX ET FRAGILISE L'UNITÉ
Tel n’est pas le cas de la composante Génération Écologie du pôle écologiste local. À La Seyne, en rupture avec ses orientations nationales, elle s’est employée, en partenariat contre-nature avec le MoDem, parti de droite, à présenter aux élections départementales de 2021 des candidats contre ceux des gauches et même face à ses propres partenaires d’Europe Écologie-Les Verts (EELV).
Et c’est ce qui a contribué chez nous à la division fatale du premier tour des élections municipales de 2020, permettant l’élection d’une coalition de droite et d’extrême-droite. De plus, sitôt installées au conseil municipal, les élues Génération Écologie ont rompu le contrat de confiance établi entre les deux tours. Elles ont fragilisé le groupe d’opposition de la gauche unie et des écologistes d’EELV en créant, encore avec un colistier du très macroniste MoDem, un groupe qui n’hésite pas à soutenir la politique désastreuse de la municipalité revancharde et sectaire, notamment en ne s’opposant pas aux budgets annuels qui en sont la traduction.
IL EST TOUJOURS POSSIBLE DE CORRIGER LE TIR
Les citoyens de notre circonscription, dont ceux des quartiers urbains vulnérables, ont placé un immense espoir dans l’Union Populaire pour laquelle ils se sont fortement mobilisés à l’élection présidentielle dans un magnifique élan démocratique. Ils sont forcément incrédules et déroutés par le choix d’une candidate qui ne peut pas faire consensus, et craignent d’en payer chèrement le prix.
Mais la GRS ne veut pas ajouter du chaos à la division ourdie et assumée par quelques représentants locaux de Génération Écologie. La GRS demeure constante dans sa volonté unitaire. Pour (re)gagner la confiance des citoyens qui placent leurs espoirs dans le programme de la NUPes, la GRS appelle la candidate à donner des signes publics, explicites et immédiats, de renoncement à son entêtement à fracturer le pôle progressiste et écologiste.
Elle doit dénoncer les politiques libérales nationales et municipales de nos cinq communes, affirmer son soutien aux groupes unis des gauches et de l’écologie de leurs conseils municipaux, et notamment dissoudre ou quitter le groupe fractionnel qu’elle a créé au conseil municipal de La Seyne.
Le peuple seynois, en particulier, qui constitue 45 % de l’électorat de la circonscription et a largement promu le projet de Jean-Luc Mélenchon en avril dernier, peut pardonner les errements qui l’ont desservi.
C'est la candidate elle-même qui détient les clefs d'un nouvel élan.