16 août 2015 7 16 /08 /août /2015 04:26


J'avais cru que le candidat de droite au prochain scrutin régional était l'ancien champion de moto, trois fois membre du gouvernement sous Chirac et Sarkozy, désormais député-maire de Nice et super-maire de la métropole niçoise. Mais il semble s'agir d'un homonyme.

À la lecture des réponses données lors d'un entretien accordé à la web-télé du Var, il semble ainsi manifeste qu'il s'agit d'un autre, peu informé ou guère intéressé par la chose publique régionale.

Ainsi, cet autre Estrosi annonce, histoire peut-être de ratisser comme le vrai sur les platebandes de l'extrême-droite, que, élu président de la Région, il fera installer de la vidéosurveillance dans les trains régionaux pour parfaire la sécurité des voyageurs. Le vrai Estrosi, lui, aurait su que nous ne l'avons pas attendu et que toutes nos nouvelles rames sont dotées de caméras dans chaque voiture du train, et que nous sommes engagés à atteindre dans les prochains mois l'objectif de 70% de rames équipées.

 

HABILE, DE PROMETTRE CE QUI EXISTE DÉJÀ !

Cet usurpateur d'identité promet aussi qu'il "mettra en place une brigade des transports" pour protéger les usagers des TER. Le véritable Estrosi aurait su, lui, que le fonctionnement des trains relève de la compétence de l'État et la SNCF et non de la Région, et que, de toute façon, ça existe déjà, et ça s'appelle la police ferroviaire, dont les missions sont complétées par celles des agents de la sûreté ferroviaire.

Le même faussaire malin s'engage en outre à être "un accompagnateur des maires". Un président d'une importante métropole comme celle de Nice, lui, aurait su que ça n'a rien de novateur. Ça se fait dans le cadre des contrats de projet et contrats de plan, où la Région est engagée à investir 850 millions d'euros pour le développement territorial, et avec des déclinaisons locales comme les contrats de développement, à l'image de celui que PACA a signé avec l'agglomération toulonnaise.

 

S'ENGAGER À LIMITER SES MANDATS ? MAIS C'EST PRÉVU PAR LA LOI !

J'ai tout de même eu un doute sur la réalité de cette étonnante homonymie lorsque l'interviewé a évoqué son engagement à démissionner de son mandat de député en cas d'élection à la présidence de la Région. Car, vérification faite, il n'y a bien qu'un seul député du nom d'Estrosi. Surprise ! Ce serait donc bien le même homme !

Mais, alors, pourquoi une telle ignorance ? Serait-ce une feinte politicienne grossière que de berner les électeurs en leur promettant ce qui existe déjà ? Et ignore-t-il vraiment qu'il est inutile de s'engager à ne pas cumuler tel et tel mandat puisque la Loi règle déjà cette question, et la règlera de façon encore plus définitive en 2017 ?... Il faut dire qu'il a voté contre cette loi, comme tous ses collègues parlementaires de droite du Var et des Alpes-Maritimes ; et, franchement, il faut être gonflé, aujourd'hui, de jurer ses grands dieux qu'il s'oppose au cumul des mandats !

Repost0
Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale
6 août 2015 4 06 /08 /août /2015 04:14

 

Il y a quelques jours, le porte-parole des communistes pour la Région Provence Alpes Côte-d'Azur, mon collègue marseillais Jean-Marc Coppola, répondait aux questions d'une journaliste de "La Marseillaise".

Concluant son propos en estimant "qu'un rassemblement à gauche est possible et nécessaire", l'actuel vice-président de Région chargé des lycées et des investissements régionaux, qui sait bien par sa fonction combien il est possible à l'ensemble de la gauche de coopérer autour d'un projet commun, a lancé "un appel à toutes les forces de gauche, à tous les acteurs et actrices du mouvement social, associatif, culturel, sportif, à tous les citoyens qui veulent battre la droite et l'extrême-droite".

 

POURSUIVRE POUR ALLER PLUS LOIN

De leur côté, les écologistes optent pour l'heure pour une liste sans partenariat avec les socialistes. Mais il me semble que cette position ne repose pas vraiment sur le fond, leur cheffe de file désignée pour les élections de décembre, mon autre collègue élue régionale Sophie Camard, se réjouissant même du bilan que nous avons en commun, déclarant à "l'e-media 05" que "nous avons porté des politiques fortes en matière de transports, d'énergie, de logement... on a eu un impact sur des dizaines de milliers de foyers avec la carte Zou ( * )", ajoutant que "l'enjeu, c'est maintenant de poursuivre pour aller plus loin".

Il m'apparaît que leur choix actuel est plutôt à rechercher dans le fait que les écologistes "refuse[nt] le verrouillage politique et l'affairisme", déclaration faisant assez explicitement référence aux difficultés qu'a connues le Parti socialiste dans l'important département des Bouches-du-Rhône.

 

LES CONDITIONS DE L'UNION SONT PRESQUE RÉUNIES

Ce n'est certes pas un obstacle mineur, mais Christophe Castaner, numéro un choisi par les socialistes pour notre Région, a montré — on peut l'évoquer puisque la presse l'a révélé — son exigence d'une clarification nette de cette question.

Le souci de renouvellement des socialistes est d'ailleurs évident. Le choix de plusieurs têtes de listes départementales en atteste : Christophe Pierrel, dans les Hautes-Alpes, a 30 ans, et Cécile Muschotti, chez nous dans le Var, en a 27. Trois des six têtes de liste ne sont pas des élus régionaux sortants. Sur notre liste varoise de 26 noms, ne figurent que quatre des sept socialistes sortants, dont moi-même ayant réclamé d'être en dernière position, et la moyenne d'âge des cinq premiers est de 40 ans.

Les conditions sont ainsi à deux doigts d'être réunies pour que des échanges existent entre, au moins, ces trois composantes majeures de la gauche régionale. S'en priver serait suicidaire, face à une droite qui s'extrémise pour ratisser sur le terroir du Front national dont les thèses simplistes, à mille lieues des enjeux régionaux, amadouent des citoyens de plus en plus déboussolés. Ceux du peuple provençal, alpin et azuréen qui comptent sur la gauche pour porter un projet régional républicain auraient du mal à nous pardonner une stupide désunion.

 

* ) : la création au cours du mandat qui s'achève de cette "carte Zou", qui rencontre un beau succès, atteste à elle seule que les diverses sensibilités de la gauche ont su s'entendre sur un projet commun ; elle a été portée sur les fonts baptismaux (façon de dire...) par Jean-Yves Petit, vice-président EE-LV de la Région délégué aux transports et à l'écomobilité, par Alain Bolla, vice-président PCF de la commission des transports, et moi-même, président PS de cette même commission...

Repost0
Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale
29 juillet 2015 3 29 /07 /juillet /2015 07:06

J'ai récemment été amené à aborder à divers sujets, locaux, régionaux et nationaux, lors d'un entretien filmé que j'ai eu avec un journaliste de TV83...

Repost0
Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale
27 juillet 2015 1 27 /07 /juillet /2015 05:16

Certains Seynois le savent. Comme au temps où nous, les "quinquas", étions à l'école primaire quand le samedi était toute la journée jour de classe, je... "prends mon jeudi". Et j'abandonne mes concitoyens. Du moins, j'essaie, lorsque des obligations ne me l'interdisent pas.

Et c'est ce que j'ai fait ce jeudi avec mon camping-car. Pour rejoindre dans le Haut Var, terre de mes ancêtres maternels, la caravane "Ambition PACA" qui circule, à l'initiative et avec un réel enthousiasme des militants du Mouvement des jeunes socialistes, rejoints par nos militants ruraux du PS, ancrés dans leurs terroirs, sympas et disponibles, mais rugueux si besoin dans l'échange politique, à la rencontre des citoyens pour leur parler de notre bilan d'élus régionaux et échanger avec eux sur les axes du projet qu'ils jugent important que nous portions dans notre Région — je l'espère avec toute la gauche et l'écologie — pour les années 2015-2021.

Le quotidien "La Marseillaise" relate d'ailleurs cette initiative originale de vie démocratique.

 

UNE CERTAINE FAÇON DE VIVRE LA POLITIQUE

Moi, c'est comme ça que je l'aime, l'activité militante. Comme nous permettent de la vivre Christophe Castaner, tête de liste socialiste régionale, et Cécile Muschotti, numéro un de la liste varoise. En prise directe avec nos concitoyens, jusqu'au fin fond des villages provençaux les plus reculés, sur un banc public, auprès de la fontaine, sous les platanes où se retrouvent les gens aux heures où la chaleur moins torride les autorise à mettre le nez dehors.

Pas par le truchement des événements "où il faut être et se montrer", ni par les seuls Facebook et autres Instagram. Mais dans la vraie vie. Là où le plus important n'est pas de savoir quel sera le nouveau rebondissement croustillant au prochain épisode de la saga du grand-père en froid avec la tante de la toute sémillante petite-fille de l'inquiétante famille populiste qui, à défaut de proposition crédible, envoûte notre peuple en glissant sur le mal-être économique, social et culturel de la période, comme ont su le faire les nazis des années 1930 afin d'accéder au pouvoir. Ni de connaître quel sera le prochain bon mot que profèrera, devant des caméras de certains médias à l'éthique à géométrie variable, avides de phrases-choc et d'inédits, l'un ou l'autre des chefs de file de la droite provençale et azuréenne qui, oubliant les fondamentaux du gaullisme qui a refondé notre république après de bien noires années, est piteusement à la remorque d'une inquiétante extrême-droite, au point de chercher à lui ressembler. Pour le pire.

 

Allez, ci-dessous, quelques images de ces temps d'une sympathique campagne estivale...

Repost0
Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale
9 juillet 2015 4 09 /07 /juillet /2015 15:27

J'ai ce jeudi été questionné par France Bleu Provence, puis par France 3 Provence-Alpes, sur l'initiative que nous avons prise, avec la sénatrice de Paris Marie-Noëlle Lienemann, en relation avec l'association "Initiative génération", pour inviter, d'une part, nos concitoyens qui le peuvent, à faire un petit geste symbolique en faveur du peuple grec, manière de rappeler aux tenants de la finance qu'il est des valeurs auxquelles les citoyens européens tiennent, et, d'autre part, les maires de France dont les communes en auraient les moyens à nouer des liens de solidarité avec un dème (une commune) grec pour l'accompagner dans l'épreuve qu'il traverse, en mobilisant nos savoir-faire de solidarité nationale, comme ceux des politiques prioritaires menées pour nos quartiers populaires en difficulté, mais aussi de solidarité planétaire, comme les actions que mènent beaucoup de communes dans le cadre de la coopération décentralisée en faveur de régions de pays en développement.

Notre Europe ne peut être simplement une Europe comptable. Surtout si l'abaque est pipé pour ne donner que des résultats qui cadrent avec les objectifs du FMI, de la BCE, et des financiers internationaux, à commencer par ceux de Grèce qui, représentant 10% de la population hellénique, détiennent 56% de la richesse du pays.

C'est ce que le Premier ministre Manuel Valls a exprimé devant les parlementaires ce mercredi, en annonçant, outre le fait que la représentation nationale devra être démocratiquement consultée, qu'il fallait explorer jusqu'au bout les voies du dialogue pour que le vœu du peuple grec soit entendu et qu'il ne sorte pas de la zone euro, rompant enfin avec une posture inacceptable de suivisme de l'Allemagne libérale qui a un peu vite oublié comment la solidarité européenne s'est exercée à son endroit en effaçant ses dettes des deux guerres mondiales du XXe siècle.

Il faut que notre peuple, qui a été Lumière du XVIIIe siècle pour l'Europe, et ses plus petits et proches échelons administratifs que sont les communes, portent le flambeau de cette Europe solidaire et démocratique que les Français ont voulue en votant "non" au traité constitutionnel européen en 2005.

 

> mon interview à France 3 Provence-Alpes

 

Repost0
Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale
7 juillet 2015 2 07 /07 /juillet /2015 20:31

La honte ! Nous, les élus de la République du Grand Toulon, sommes de vils minables. À part mes adjoints, Raphaëlle Leguen et Christian Pichard, et moi-même, pas un député varois, pas un sénateur de chez nous, pas un élu, ni de l'agglomération, ni d'aucune des communes du tour de la Rade, ni de l'autorité portuaire, pourtant tous conviés, n'a cru devoir répondre à l'invitation de l'État à honorer de leur présence le baptême du nouveau navire patrouilleur des douanes, qui aura désormais comme port d'attache la darse des câbliers de La Seyne.

 

JEAN-FRANÇOIS DENIAU, HOMME D'IDÉAL

Un ministre, en l'occurrence Christian Eckert, secrétaire d'État au budget, autorité tutélaire de la douane, avait, lui, fait le déplacement pour être aux côtés de la famille de Jean-François Deniau, présente pour baptiser ce nouveau bateau du nom de cet homme politique, ambassadeur, ministre, commissaire européen, élu local, essayiste, romancier, marin, défenseur des Droits de l'Homme, créateur du prix Sakharov pour la liberté de l'esprit, et... sauveteur personnellement et physiquement engagé de boat-people, de réfugiés vietnamiens, dont l'État d'aujourd'hui,  sans considération partisane — Deniau était un homme de droite —, a choisi d'honorer la mémoire.

Les organisateurs ont certes indiqué que certains de mes collègues élus varois se sont excusés, mais ces absences affichées sont irrespectueuses des usages républicains. Et graves. Et donneront du grain à moudre aux ennemis de la République.

Je ne veux pas croire que ces défaillances remarquées sont dues au fait que le "Jean-François Deniau", patrouilleur de nouvelle génération de 54 mètres de long sur 10 de large, construit par des chantiers navals français, équipé pour lutter contre tous les trafics, est aussi armé, conformément aux traditions humanistes de la France, pour prendre sa part dans le dispositif européen de sauvetage de ces milliers de clandestins qui tentent de fuir au péril de leurs vies les misères économiques et les drames politiques de leurs pays d'outre-Méditerranée.

 

HONTE D'ETRE VAROIS

Je ne veux pas croire non plus que c'est parce que Jean-François Deniau, droit dans ses bottes républicaines aux valeurs solides, avait démissionné de son parti d'alors, l'UDF, lorsque, il y a presque vingt ans, cinq présidents de conseils régionaux de sa sensibilité ont choisi de faire alliance avec l'extrême droite.

Je veux juste espérer que tous étaient retenus par des obligations de plus haute importance qu'ils avaient antérieurement contractées.

Mais, nous, ce matin, avec mes adjoints Raphaëlle et Christian, en présence des autorités de l'État, des douanes et des finances bien sûr, mais aussi de la Marine nationale, de la police, de la gendarmerie, des affaires maritimes, des délégations étrangères avec lesquelles la France coopère pour lutter contre les trafics et prévenir ou intervenir sur les drames que vivent les réfugiés, nous avons eu un peu honte d'être Varois.

Repost0
Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale
7 juillet 2015 2 07 /07 /juillet /2015 08:14

Une fois de plus, j'en suis estomaqué. Voilà un nouvel article (sur le site Internet de RTL, celui-là) traitant des élections régionales de décembre prochain qui, comme tant d'autres avant lui, feint d'ignorer que, en Provence Alpes Côte d'Azur, il y a trois "blocs" de sensibilités politiques qui, si l'on en croit un récent sondage de l'IFOP, seraient au coude-à-coude, au risque de faire croire aux lecteurs que la partie serait déjà jouée, et que l'enjeu se limiterait à un duel entre droite et extrême droite.

 

EXTREME DROITE, DROITE ET GAUCHE AU COUDE-A-COUDE

Car, en effet, alors qu'on est en période estivale où nos concitoyens, accablés par la canicule et les difficultés du quotidien, ont autre chose en tête que cette élection prévue dans cinq mois pour une institution dont on ne connaîtra les compétences que dans quelques semaines, après le vote parlementaire de la loi NOTRe, les 987 personnes qui ont bien voulu répondre aux questions des sondeurs placent la droite à 35% des intentions de vote, l'extrême droite à 33%, et la gauche à 32%.

Autant dire qu'on peut d'autant moins tirer de conclusion qu'on ne sait ni si les centristes du MoDem, crédités de 5%, iront jusqu'au bout de leur projet de présenter une liste au premier tour, ni ce qu'ils feraient - et ce que leurs électeurs feraient - pour le second, ni ce qu'il en sera des discussions entre sensibilités de gauche d'avant premier tour, et encore moins d'entre les deux tours.

 

LA MESSE EST LOIN D'ETRE DITE

Ce que je crois, moi, c'est qu'il n'est pas correct de passer sous silence, comme si la messe était dite, les temps de campagne de Christophe Castaner qui, sans tambour ni trompette, depuis des semaines, dans le moindre village des six départements régionaux, parle tous les jours aux gens du bilan concret de la mandature de Michel Vauzelle qui s'achève, de leurs préoccupations, des projets raisonnables et réalistes qu'il veut promouvoir pour notre territoire de cinq millions d'habitants, comme il l'a fait à La Seyne samedi dernier, tandis que ses deux adversaires rivalisent de propos hors sujet, montant les gens les uns contre les autres à l'heure où la République a plus que jamais le devoir de rassembler, oubliant - mais l'ont-ils jamais su ? - qu'ils se placent là à l'opposé des usages historiques d'une région qui s'est toujours construite sur son ouverture à tous, Français, Européens et habitants des pourtours méditerranéens.

J'ai toujours eu beaucoup de respect pour les journalistes et la liberté de la presse, vecteur d'information, de sujets de dialogues et de confrontations, donc de démocratie active, mais, là, depuis quelques temps, et au travers de tant de medias, je me le demande : que cherchent ceux qui promeuvent une image aussi réductrice de cette élection régionale si importante ?

Repost0
Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale
3 juillet 2015 5 03 /07 /juillet /2015 04:50

 

Avec Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice de Paris, nous avons pensé, face à l'incapacité européenne devant la crise grecque, devoir lancer un appel citoyen, aux élus comme aux Français, pour le peuple grec...

 

Appel à mes collègues maires et aux citoyens

J'appelle les élus, les collectivités locales françaises, à nouer des jumelages ou des partenariats citoyens avec les villes et villages grecs qui traversent aujourd'hui des difficultés considérables.

Nous espérions que l'Europe soit au rendez-vous de l'histoire et soit capable d'engager une politique de solidarité, de prospérité partagée, de progrès sociaux et humains.

Hélas, l'austérité permanente, les dumpings sociaux et fiscaux, la domination des plus forts, de la finance, ont pris le pas sur l'Europe sociale et démocratique que nous voulons bâtir.

Nous ne pouvons rester indifférents.

Maire d’une ville populaire bénéficiant de politiques prioritaires pour l’habitat, les équipements, la dynamisation économique, la formation, l’accompagnement des plus humbles, je sais l’importance de la solidarité entre territoires, au local comme à l’échelle du pays, pour l’égale dignité que la République doit à ses enfants.

Alors, chaque fois que nos collectivités peuvent entrer en dialogue avec leurs homologues grecques, elles peuvent montrer que, si la solidarité européenne n'est pas portée par les institutions de l'UE, les citoyens et leurs élus peuvent la faire vivre. Je suis disponible pour œuvrer avec mes collègues prêts à s'engager dans cette démarche de partenariat citoyen avec les collectivités et citoyens grecs.

Et, face à une Europe et un FMI bridés par la finance internationale, qui traînent les pieds pour accompagner le peuple grec, l’occasion est donnée aux citoyens de rappeler, en apportant leur contribution, leur attachement aux valeurs solidaires que le terme « Fraternité » symbolise au fronton de notre édifice républicain.

Chaque citoyen peut ainsi, dès à présent, contribuer en participant à la plateforme de financement participatif que nous venons d'initier en lien avec une association solidaire, en cliquant sur l'image illustrant cet appel ou sur le lien :

http://www.helloasso.com/associations/active-generation-generation-engagee/collectes/soutien-au-peuple-grec

Et j’invite mes collègues maires de France à relayer cet appel à nos concitoyens.

 

Marc Vuillemot

Maire de La Seyne-sur-Mer (Var)

04.94.06.95.00

contact@la-seyne.fr

Repost0
Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale
27 juin 2015 6 27 /06 /juin /2015 23:39

J'avais renoncé à alimenter mon blog. Non par fainéantise, non parce que je n'avais rien à livrer, mais parce que je trouvais que le temps que j'y consacrais était autant de moments que je ne passais pas dans l'échange direct avec mes concitoyens, et aussi parce que force est de reconnaître que les moyens et usages d'Internet d'aujourd'hui, en 140 signes, ne peuvent supporter la palabre pour être soi-disant utiles, ou autorisent la parole sans retenue, jusqu'à l'insulte confortable proférée derrière un écran, sans possibilité de réponse ou d'objectivation en temps réel, sauf à être scotché à sa bécane.

Mais le propos que j'ai été invité à tenir, ce samedi, sur le Parc de la Navale, à l'occasion de la soirée festive organisée par les socialistes de Provence Alpes Côte d'Azur dans le cadre des futures élections régionales de fin 2015, m'a été réclamé par certains de ceux qui y ont pris part.

Je le livre donc in extenso aux visiteurs de ce blog, en ayant inséré des intertitres pour essayer de le rendre plus agréable à la lecture...

 

"Merci de l'honneur que Christophe Castaner et son équipe régionale, Cécile Muschotti et son équipe varoise, et tous leurs camarades et amis de Provence Alpes Côte d'Azur, font à La Seyne en l'ayant choisie pour ce premier temps fort régional du projet "Ambition PACA".

"Je ne pense pas que ce soit totalement dû au hasard.

"La Seyne est bien sûr, avec ses 65.000 habitants, la deuxième plus importante commune de notre Région dont un maire socialiste anime la vie municipale.

 

LA SEYNE, ARC-EN-CIEL DE MÉDITERRANÉE EN TERRE DE PROVENCE

"Mais c'est surtout une ville qui est un peu à l'image de notre région.

"Elle est forte et belle de ses diversités humaines, depuis toujours terre de rencontres de Provençaux et de gens de la Méditerranée et du Monde venus iriser son terroir de leurs palettes de couleurs de mélanocytes, d'usages sociaux, de langues et de cultures, certes rarement par choix mais surtout par obligation de survie économique ou politique.

"Ici même, sur ces hectares au pied de notre pont levant, l'un des derniers éléments du patrimoine de 150 années de construction navale, de dure activité industrielle et de luttes sociales, des milliers et des milliers de métallos et d'ingénieurs d'ici et d'ailleurs ont forgé un savoir-faire porteur d'innovations, de richesses, de succès et de vie, et un savoir vivre ensemble qui nous irrigue encore aujourd'hui.

"La Seyne a connu de rudes épreuves, et elle est encore à la peine avec cette inacceptable crise de la mondialisation qui nous éreinte. Mais La Seyne sait puiser dans son audace, dans sa pugnacité, dans son caractère rebelle, pour se battre afin de, toujours, garder la tête hors de l'eau, en tirant parti des ressources de son peuple qui sait que la valeur du travail vaut mieux que celle des dividendes, comme de son patrimoine naturel, littoral, technologique, et industriel.

"Ville pauvre, ville de pauvres, mais aussi ville riche d'elle-même, et tout autant ville des moins humbles et même des vrais riches qui l'adoptent et qu'elle adopte, La Seyne, cap improbable le plus méridional de la France métropolitaine, est une avancée forçant la mer qui l'a toujours nourrie comme elle force son destin, une presqu'île pleine de contrastes, de confrontations, de difficultés à se comprendre et s'accepter, de boucs émissaires faciles, mais aussi de combats permanents pour s'admettre, se côtoyer, oser le faire ensemble sur, et pour, un territoire en partage.

 

LA SEYNE, TERRE DE PARADOXES

"Et c'est peut-être pour ça que, ici, on vote sans modération, un jour à gauche, et même très à gauche, et que, le lendemain, on élit des inconnus surgis d'un ailleurs d'extrême droite.

"Oui, à La Seyne, certains de ceux des quartiers littoraux résidentiels du sud peinent à admettre que la puissance publique aura investi au nord 300 millions d'euros en 10 ans pour la rénovation de l'habitat, du cadre de vie, des espaces et des équipements publics du plus grand ensemble de logements sociaux du Var, tandis qu'elle, cette même puissance publique, tarde à reboucher un trou sur le trottoir devant chez eux, dans l'allée ouvrant sur la plage et le grand large.

"Oui, à La Seyne, certains de ceux du cœur de ville, dégradé comme beaucoup de centres anciens, se plaignent qu'on envoie des policiers sur les sites balnéaires du sud pour réguler la circulation automobile estivale quand, devant leurs portes et devantures, croît, qu'il soit ou non fondé, le sentiment d'insécurité.

"Oui, à La Seyne, on veut être en règle avec la loi imposant 25% de logements sociaux, mais on se bat contre les constructions nouvelles pour préserver le cadre de vie de son environnement immédiat, et on râle parce qu'on peine à se loger, en locatif ou en parcours résidentiel, mais on enregistre la plus forte croissance démographique du Var.

 

LA SEYNE, RIVE DE RÉSISTANCES

"Oui, La Seyne est terre de paradoxes. Mais La Seyne est aussi rive de toutes les résistances.

"Ici, entre sensibilités de gauche confondues, et souvent au-delà, on se retrouve, accompagnant humbles et aisés, chômeurs, salariés, et patrons, pour aller à la bagarre...

... pour conserver la plus importante maternité publique du département abusivement fermée par l'État,

... ou pour récupérer en gestion publique nos parkings ou notre adduction d'eau potable, pourtant biens communs inaliénables, naguère offerts aux profits du privé,

... ou pour que l'injustice soit réparée d'une contribution par habitant au financement des sapeurs-pompiers départementaux exagérément plus élevée que celle des résidents des riches communes voisines,

... ou pour que d'autres ne viennent pas faire main basse sur le potentiel de redynamisation économique, sociale et culturelle, de notre pôle de compétitivité maritime, du site des anciens chantiers où nous nous trouvons, et de notre littoral portuaire, nautique et balnéaire.

 

SE RASSEMBLER SUR UN PROJET DE TERRITOIRE

"Autant d'enjeux de bon sens républicain territorial autour desquels, ici, nous savons nous rassembler.

"Comme nous le faisons, d'ailleurs, au sein de notre équipe municipale, avec des modérés, des radicaux, des écologistes, des régionalistes, des républicains-citoyens, des socialistes, des communistes, et des anti-capitalistes.

"Alors, bien sûr, sur les enjeux de politique nationale et internationale, nos visions divergent en bien des points.

"Mais, pour guider notre projet communal, comme aussi pour la récente élection départementale, nous construisons nos approches sur la diversité de nos fondamentaux, que nous confrontons et qui nous conduisent à des compromis utiles. Et nos concitoyens y lisent une volonté de rassemblement combatif pour le terroir, et de rempart républicain contre les obscurantismes.

"Les Seynois ne veulent donner de leçon à personne, mais...

... alors que la droite extrême et l'extrême droite nous talonnent,

... alors qu'elles font l'une et l'autre jeu égal,

... alors que, réunies, elles recueilleraient ici 6 voix sur 10,

... alors que la porosité entre leurs projets et propos respectifs s'accroît de jour en jour au point qu'elles pourraient se rejoindre,

... alors que les citoyens de toutes conditions sociales ne croient plus aux solutions libérales des politiques nationales et européennes qu'ils subissent si rudement,

... alors que l'abstention et le vote de rancœur s'envolent,

je vous le dis, les gauches et l'écologie régionales seraient bien inspirées de faire comme on le fait chez nous, et de se parler, de se parler cette Région que nous avons en partage, qu'elles gèrent avec brio ensemble depuis tant d'années, loin des postures politiciennes d'appareils sclérosés, en vue de la seule échéance de décembre prochain.

 

LA RÉGION DE DEMAIN, UN ENJEU MAJEUR POUR LA RÉPUBLIQUE DES TERROIRS

"Une échéance majeure au regard des compétences que le Législateur va confirmer et octroyer aux Régions, échelon primordial, clef-de-voûte de l'organisation territoriale de notre République, compétences qu'il serait pour le moins hasardeux, sinon coupable, de confier à ceux qui, extrêmement droitiers ou droits dans leurs extrémismes, n'ont de cesse de monter les citoyens et les territoires les uns contre les autres, et de saper les fondements égalitaires de la République.

"Alors, je le redis, La Seyne est fière et honorée que ce soit d'ici, entre mer et collines, entre économie du tertiaire et pôle industriel, entre quartiers populaires et havres résidentiels, au cœur d'un bout de Provence en pleine redynamisation, que, faisant comme un pied-de-nez à tous les aigris et défaitistes, Christophe, et Cécile, et les autres venus des départements de Provence Alpes Côte d'Azur, vous ayez choisi de lancer, dans la fête et la convivialité, votre appel... à l'ambition.

"Christophe, Cécile, et les autres, La Seyne démocrate et républicaine est toute à vous, pour cette soirée, et pour les bagarres que nous, les Seynois, allons mener avec vous !"

Repost0
Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale
22 avril 2015 3 22 /04 /avril /2015 07:09

J'ai publié la semaine dernière, comme on me l'a recommandé, une analyse personnelle des choix qui vont s'offrir dans trente jours aux socialistes, à l'occasion de notre congrès, au travers du prisme de la situation politique du Var.

Je l'ai fait sous la forme d'un courrier à mes collègues socialistes élus, anciens élus, ou candidats aux élections locales de 2014 et 2015 ( * ).

Pour alimenter les débats de notre congrès, je leur adresse aujourd'hui une autre lettre exposant des réflexions sur la politique de l'économie et de l'emploi qui m'ont été inspirées par des échanges avec des acteurs économiques de chez nous...

Cliquez sur l'image de ma lettre ci-dessous pour la télécharger au format pdf.

 

 

* ) : cette lettre a été adressée à ceux dont je dispose des coordonnées ; plusieurs ont donc été oubliés, mais ils peuvent m'indiquer leurs adresses mail par l'onglet CONTACT du menu de mon blog

Repost0
Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale

Bienvenue !

 

Marc VUILLEMOT

Je vous souhaite une agréable visite.

 

À propos de moi...

> Ma bio, vue par un copain...

> Ma généalogie sur geneanet

 

 

L'ACTION DES COPAINS

LE BLOG DES ÉLUS SEYNOIS DES GAUCHES ET DE L'ÉCOLOGIE
LE SITE DE MANON AUBRY, DÉPUTÉE EUROPÉENNE VAROISE

ET MES ENGAGEMENTS

CLIQUEZ SUR LA BANNIÈRE
LA CHAINE YOUTUBE DE GRS
LA PAGE FB DE GRS-Var
LE BULLETIN DE GRS-LA SEYNE

 

12 ANS POUR & AVEC LES SEYNOIS

NOTRE BILAN 2008-2020

CLIQUEZ SUR L'IMAGE