30 août 2013 5 30 /08 /août /2013 04:31

http://ogblfrontaliers.free.fr/site_model/humour_chant/dessin/Retraite/retraite3.jpgC’est indéniable, le projet de réforme des retraites comporte des avancées en matière d’équité et de justice : intégration de la dimension pénibilité, calculs plus appropriés aux travailleurs à temps partiel, qui concerne beaucoup de femmes, et octrois de trimestres pour les jeunes qui entament leur vie professionnelle avec des temps d’alternance ou en apprentissage. Il reste que ces propositions du gouvernement doivent encore pouvoir être amendées par les parlementaires, car il y a des points de vigilance et, toujours, la question de la durée de cotisation qu’il est sûrement possible de ne pas tant accroître si on aborde de façon plus globale la question de la protection sociale.

 

NE PAS « GRIGNOTER » LE GAIN D’ESPÉRANCE DE VIE

Parce que, démographiquement, la structure des régimes de retraite redevient favorable au-delà de 2035, l’allongement de la durée de cotisation prévue pendant 15 ans à partir de 2020 doit pouvoir faire l’objet d’une révision, je l’espère, à l’initiative des parlementaires socialistes ; sinon, ça va « grignoter » près des deux tiers du bénéfice en espérance de vie alors qu’on sait que, si il devrait logiquement continuer à augmenter un peu, l’espérance de vie en bonne santé, elle, ne suit pas le mouvement.

Je crois qu’on doit se féliciter que la demande du Parti socialiste a été prise en compte pour la recherche de l’équilibre des régimes de retraite : ne pas augmenter la CSG, mais plutôt prévoir une augmentation raisonnable des cotisations sociales des salariés et des employeurs permettant, normalement, de résorber les déficits prévus d’ici à 2020 ; on est bien là dans le système de répartition auquel les Français sont attachés, considérant à juste titre que la pension est un salaire différé.


MOBILISER LES REVENUS FINANCIERS ET DU CAPITAL POUR UNE RÉFORME GLOBALE

Mais il reste que la question des retraites ne doit pas être déconnectée de l’ensemble du financement de la protection sociale, avec une vraie réforme fiscale et sociale, de même qu'il faut, ainsi que le PS l’a pourtant proposé en 2010, et encore cet été, que l’on mobilise les revenus financiers et du capital. En tous cas, il  ne faudrait pas que les ménages soient doublement contributeurs, d’une part par l’augmentation de leurs cotisations que les salariés acceptent parce qu’ils savent que c’est une obligation « mathématique » inéluctable au regard des évolutions de l’âge d’entrée dans le monde du travail et de l’espérance de vie, et d’autre part en supportant une possibilité offerte aux employeurs de compensation de l’augmentation de leurs propres cotisations « retraites » via une baisse des cotisations de la branche « familles », ou en subissant une hausse compensatoire de la TVA ou de la CSG.

On a avancé. Le régime par répartition peut être conforté, voire sauvé. Il reste à considérer que les ménages, comme les petites et moyennes entreprises, ne peuvent pas supporter le maximum à eux seuls. C’est le champ du capital et des produits financiers qui doit être appelé à l’effort global, au-delà du strict équilibre des régimes de retraite. C'est cette grande réforme fiscale et sociale qui doit en ouvrir la voie.

Repost0
Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale
10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 04:45

http://photo.europe1.fr/divers/retraites/22664729-1-fre-FR/retraites_scalewidth_630.jpgVoilà qu’on reparle des retraites. La réforme Fillon-Sarkozy avait amené les socialistes à participer aux manifestations aux côtés des organisations syndicales. Et François Hollande s’était engagé à rétablir un droit à la retraite à 60 ans pour les salariés ayant leurs annuités. Cette mesure de justice a été mise en œuvre dès les premières semaines du quinquennat et a fait honneur à la gauche. Alors...

Ce même engagement prévoyait une réforme négociée avec les partenaires sociaux portant, "dans un cadre financier durablement équilibré, sur l’âge légal de départ à la retraite, la prise en compte de la pénibilité, le montant des pensions et l’évolution des recettes indispensables à la pérennité de notre système de retraite solidaire". Le contexte actuel montre que cette pérennité doit être assurée dans la durée et ne saurait être mise en cause dans ses fondements au motif d’une conjoncture de faible croissance, alors même qu’une politique de relance doit être la priorité absolue. Nos retraites par répartition, les études le confirment, ne sont pas structurellement menacées. Engager une réforme des retraites ne paraît ni urgent ni opportun.

 

FAUT-IL INFLIGER UNE DOUBLE PEINE AUX SALARIÉS ET RETRAITÉS ?

Les retraités et les salariés de notre pays n'ont pas à payer une deuxième fois le prix de la crise. Si le déficit du système de retraites doit atteindre, dit-on, 20 milliards d'euros en 2020, c'est surtout du fait de la rechute de l'activité et de l'emploi ; donc la solution première ne peut consister qu'à tout faire pour sortir de ce marasme.

Il ne semble pas justifié de modifier à nouveau, dans l’urgence, les règles actuelles des retraites dans un sens défavorable, à peine trois ans après une réforme vivement combattue par la gauche aux côtés de la grande majorité des syndicats. Car des mesures d'austérité risquent d'aggraver les difficultés économiques au plus mauvais moment, alors que l'on n'aperçoit même pas encore l'esquisse d'une reprise.

 

NE VAUT-IL PAS MIEUX "BOOSTER" L'ÉCONOMIE ET LA CONSOMMATION ?

L'allongement de la durée de cotisation requise pour avoir droit à une retraite à taux plein aurait un caractère profondément anxiogène. Elle minerait la confiance des ménages et pousserait les salariés à épargner davantage en vue de leur retraite, précisément au moment où il faudrait soutenir la consommation pour relancer l'économie. Et retarder d'une manière ou d'une autre l'âge de départ en retraite, alors qu'on ne peut espérer un retour au plein emploi avant longtemps, ne peut qu'aggraver le chômage, celui des jeunes, confrontés à une pénurie de postes de travail, ou celui des seniors, obligés d'attendre plusieurs années dans une situation précaire entre le moment où ils cessent de travailler et celui où ils peuvent faire valoir leurs droits à la retraite. Ces idées risquent donc de s’avérer gravement contre-productives. Et, sauf à vouloir satisfaire les folles préconisations de la Commission européenne et des droites du continent, on se demande ce que la France aurait à gagner à s'engager dans un tel processus de régression sociale.

 

LES SOCIALISTES DOIVENT PARLER AU GOUVERNEMENT

 Il est essentiel que les socialistes, et même le pays, soient consultés sur des décisions qui sont avant tout des choix de société, des choix d’avenir, sur les moyens d’assurer une protection sociale de qualité, une retraite juste et décente à tous, et de corriger de réelles injustices : pénibilité, petites retraites, inégalités de genre.

Je suis de ceux des socialistes qui pensent que leur parti doit peser sur le gouvernement en qui ils ont confiance pour que priorité soit d’abord donnée à la dynamisation économique et à l’emploi. On sera toujours à temps de revenir plus tard sur le système si les recettes du « redressement productif » ne marchent pas.

Repost0
Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale
13 juin 2013 4 13 /06 /juin /2013 04:12

http://gillespargneaux.typepad.fr/.a/6a0120a5ca2e1f970c01901bb6c1f7970b-320wiIl y a une semaine, les socialistes français ont été invités à se prononcer, par un vote interne, sur le projet qu’ils veulent soumettre aux électeurs lors des élections européennes de 2014. Dans un précédent article de ce blog, je rappelais avant le vote que, si le projet proposé portait des idées intéressantes, mes camarades de « l’aile gauche du PS » et moi trouvions qu’il était un peu frileux quant à une stratégie de sortie de crise, alternative aux choix libéraux et conservateurs que les institutions européennes imposent depuis des années.

Et nous avons été entendus par une majorité de militants qui ont été plus nombreux à soutenir les amendements que nous proposions pour améliorer le texte qu’à les rejeter. Ce ne fut certes pas, au niveau national, dans les mêmes proportions de 97% que dans la section Var-Ouest à laquelle j’appartiens, mais le PS a entendu ses adhérents relayant l’attente populaire et a adjoint au texte final une résolution contenant “14 priorités socialistes pour réorienter l’Europe” à l’adresse de nos partenaires du Parti Socialiste Européen.

Parmi ces priorités figurent des messages politiques essentiels que nous avons portés avec nos amendements :

D’une part, “augmenter le budget européen par sa renégociation, en exigeant du Conseil Européen un cadre financier pluriannuel plus ambitieux permettant d’accroître les ressources en faveur de la croissance et de l’investissement”.

Ensuite,” réviser le pacte de stabilité pour donner la priorité au soutien à la croissance dans chaque pays. L’Europe a besoin de croissance, pas d’austérité. Nous demandons un calendrier étendu, crédible et réaliste de réduction des déficits publics. Nous poursuivrons conjointement le soutien aux dépenses d’avenir indispensables.”

Et encore “agir en faveur d’une parité plus équilibrée de l’euro, aujourd’hui surévalué par rapport au dollar américain, au yuan chinois et au yen japonais, en confiant la politique de change aux autorités politiques de l’Union. Comme le prévoit le traité, le Conseil européen doit utiliser pleinement sa compétence en la matière. Nous demandons son inscription à l’ordre du jour du Conseil européen”.

Et enfin “les socialistes français sont extrêmement réservés sur l’opportunité des négociations commerciales USA-UE. En aucune façon, les socialistes ne pourront accepter de ratifier un traité qui mettrait en cause les intérêts économiques, stratégiques et le modèle social de la France et de l’Europe”.

Je suis très satisfait de cette inflexion du projet. Reste à convaincre les socialistes et socio-démocrates des autres pays d’Europe. Mais à chaque jour suffit sa peine.

 

Repost0
Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale
4 juin 2013 2 04 /06 /juin /2013 05:17

http://francais.europa-geht-anders.eu/sites/default/files/europa_logo.pngCe jeudi, les militants socialistes devront se prononcer sur la politique que le PS défendra, en vue des élections européennes de mai 2014, auprès des autres socialistes au sein du Parti socialiste européen (PSE) et bien sûr dans notre pays. Les socialistes ont l'occasion de relayer l'attente des Français, et de peser pour une réorientation majeure et urgente de la construction européenne. Il y a de bonnes choses dans les propositions de la direction nationale du PS, mais il y a aussi des silences et des manques d’audace qu’il faut corriger.

C'est le sens de quatre amendements que nous défendons avec le courant "Maintenant la gauche" auquel j’appartiens, proposant une stratégie de sortie de crise, alternative aux choix libéraux et conservateurs que les institutions européennes imposent depuis des années.

 

PRIORITÉ À LA CROISSANCE

Un de ces amendements vise à donner priorité à la croissance avant la résorption des déficits, à suspendre le pacte de stabilité, et à voter contre le budget en baisse au Parlement Européen.Les politiques d'austérité sont socialement et économiquement dangereuses. Il faut renégocier le cadre macro-économique de l'Union européenne (UE) et stopper rapidement cette folle logique.

En parler ne suffit pas, il faut un acte politique qui rende impérative cette négociation et porte un coup d'arrêt aux "réformes structurelles" que la Commission européenne veut imposer : elle octroie des délais, mais en exigeant des remises en cause des retraites, des dérégulations accélérées de services publics, etc. Il faut demander et annoncer une suspension du pacte de stabilité, d'ailleurs de moins en moins respecté dans l'UE, mais qui pèse comme une épée de Damoclès empêchant toute politique réellement alternative et de relance.

 

UNE NOUVELLE ORIENTATION POUR L'EURO

Un autre de nos amendements appelle à une nouvelle politique de l’euro, aux changement des formes d’intervention et des missions de la Banque centrale européenne (BCE), et au regain du pouvoir du politique.La crise vient en effet largement d'une politique bancaire et monétaire au service de la finance et non de l'emploi et de l'économie réelle. La BCE doit pouvoir prêter directement aux États, racheter des dettes souveraines, développer la masse monétaire pour soutenir la croissance et l'emploi. L'euro est surévalué et pénalise les exportations. Il n'y aura pas de sortie de crise rapide si cette situation ne change pas. Il faut modifier les missions et la politique de la BCE.

Là aussi, il faut plus que des paroles. Le traité permet aux États de l'euro de fixer la politique de change. Nous demandons une initiative française, par exemple la convocation d’un sommet exceptionnel, d'ici la fin de l'année, pour définir une parité entre l'euro et les principales monnaies mondiales afin de relancer la croissance et les exportations.

 

LE JUSTE ÉCHANGE PLUTÔT QUE LE LIBRE ÉCHANGE

Un troisième amendement vise à dire non au traité de libre-échange transatlantique, et oui au juste échange. Plutôt que de promouvoir un monde multipolaire où des coopérations et un juste échange fondent les relations entre continents, l’UE poursuit sa politique de libre échange généralisé sans règles sociales ni environnementales. Il faut refuser l’ouverture des négociations pour ce traité qui accentuerait la dilution de l’Europe, la domination américaine, et fragiliserait toute chance d’engager aux frontières de l’UE une politique commerciale de juste échange. Si nous ne réagissons pas tout de suite, il sera trop tard ensuite.

 

UNE FEUILLE DE ROUTE ET UN CALENDRIER

Un dernier amendement invite à passer des paroles aux actes. Socialistes, nous n’avons pas renoncé à « notre Europe ». Celle qui privilégie la coopération à la compétition. Nous voulons contribuer à un nécessaire « sursaut », et nous devons donc contribuer à construire, concrètement, un rapport de forces. D’où la nécessité de proposer une stratégie, une feuille de route, un agenda, nous engageant à la mise en œuvre des propositions que nous formulons dans les trois précédents amendements.

Repost0
Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale
3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 04:38

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/13/Liberte-egalite-fraternite-tympanum-church-saint-pancrace-aups-var.jpg/300px-Liberte-egalite-fraternite-tympanum-church-saint-pancrace-aups-var.jpgOui, je bous. Oui, je peine souvent à comprendre que, ici ou là, ça n'avance pas. Oui, je peste devant mon sentiment d'une certaine impuissance française à peser sur l'Europe pour une autre relance économique, écologique et sociale, condition, selon moi, d'un amoindrissement du grave malaise de mes concitoyens face à l'emploi, au logement et au pouvoir d'achat. Oui, je déplore que la "technostructure" de nombre des ministères soit un frein au changement. Oui, je me dois de m'indigner encore, comme, en Seynois pur jus, je l'ai toujours fait, parce que c'est nécessaire à l'obtention de moyens et de solutions pour notre population.

Mais ce n'est pas parce que j'enrage un jour contre une stagnation des dotations de l'État à ma commune, un autre contre une promesse non tenue de sauvegarde de notre service public hospitalier, et un autre encore contre une tracasserie administrative qui prive telle entreprise du pôle Mer de moyens de son développement, donc de l'emploi, que je dois jeter le bébé avec l'eau du bain. Car, enfin, dans trois jours, il y aura un an que les Français ont majoritairement opté pour une alternance sociale et républicaine. Et qu'on ne parle guère de ce qui a changé. Car, tout de même...

 

POUR LES SENIORS ET POUR LA JEUNESSE

Pour une ville dont la population vieillit, et même s'il faut aller plus loin, n'a-t-on pas rétabli la retraite à 60 ans pour les longues carrières et (certes pas beaucoup) revalorisé les pensions ? Pour une ville qui, dans le même temps, demeure une des plus jeunes du département, l'État n'a-t-il pas engagé la création de 60.000 postes d'enseignants, revalorisé l'allocation de rentrée scolaire, lancé la réforme de l'école pour mieux adapter les temps éducatifs des enfants à leurs capacités d'apprendre et d'être éduqués, relancé la réussite éducative, en particulier pour les enfants des quartiers prioritaires ? La puissance publique nationale n'a-t-elle pas créé 150.000 emplois d'avenir pour les jeunes (on est en train d'en embaucher à la mairie et à l'office d'HLM) et prévu 500.000 contrats de génération pour intégrer des jeunes aux entreprises et maintenir les seniors dans l'emploi ?

 

POUR LE DROIT AU LOGEMENT POUR TOUS

Pour une commune du littoral provençal où la population tend naturellement à croître comme en toutes celles situées entre Marseille et l'Italie (l'INSEE parle de 20% d'ici vingt ans...), dans un Var où 8 sur 10 des foyers sont éligibles au logement social, l'État n'a-t-il pas accru son accompagnement à l'habitat, accentuant la pression sur les villes "mauvaises élèves" refusant de se mettre en règle avec la loi imposant un quart de logements sociaux, par des "amendes" quintuplées et la mise à disposition de terrains pour celles qui se retranchent derrière le prétexte de la pénurie foncière, augmentant les aides pour l'amélioration thermique et énergétique des habitats, ramenant à 5% la TVA pour le logement social, légiférant pour l'encadrement des loyers du logement privé mis à la location et la relocation ?

 

POUR LA TRANQUILLITÉ PUBLIQUE

Pour une ville attachée à la tranquillité publique et la sécurité, l'État n'a-t-il pas accédé à ma demande de bénéficier, pour les quartiers d'HLM et le centre historique, du nouveau dispositif de Zone de sécurité prioritaire qui permet un renforcement des moyens de la police nationale, une présence préventive plus visible et plus constante, une meilleure articulation entre polices d'État et de la commune, l'installation de caméras de surveillance en centre ancien, une justice plus rapide et plus efficiente, et une prévention socio-éducative accrue ? Alors que le dispositif vient à peine d'être agréé, les résultats sont déjà là : il suffit de lire la rubrique des faits divers de la presse locale pour s'en convaincre et relever le nombre d'interpellations de ceux qui perturbent la vie des quartiers.

 

POUR UNE SOCIÉTÉ DU DÉVELOPPEMENT DURABLE

Pour une ville attachée à son cadre environnemental et à l'éco-mobilité, l'État n'a-t-il pas accéléré les mesures de protection des espaces naturels et de l'agriculture périurbaine de proximité, dont La Seyne bénéficie directement grâce à l'établissement public du Conservatoire du Littoral qui soutient ainsi avec force notre programme de préservation et valorisation des 50 hectares du Domaine de Fabrégas ? Et le ministère des transports n'a-t-il pas engagé une démarche permettant de relancer de façon réaliste une ligne ferroviaire nouvelle de Marseille à l'Italie, avec un projet conjoint de RER du Grand Toulon, de Bandol à Hyères, qui incitera à l'abandon de la voiture au sein de l'agglomération ?

 

POUR L'ÉGALITÉ RÉPUBLICAINE

Pour une ville connaissant une forte part de population en situation sanitaire précaire, l'État n'a-t-il pas accru de 750.000 le nombre de bénéficiaires de la Couverture maladie universelle ? Ne vient-il pas de donner son feu vert à notre projet de création d'une maison de la santé qui trouvera sa place au sein de la "mairie sociale" ?

Et, pour une ville où, plus que jamais, les valeurs républicaines d'égalité et de solidarité sont la garantie de la cohésion sociale, l'État n'a-t-il pas pris des mesures obligeant les employeurs à l'égalité salariale entre hommes et femmes ? Et, alors que, pour des raisons de simple bon sens, de liberté individuelle et d'égalité des droits, j'avais mis en place dès 2010 à La Seyne une cérémonie solennelle de confirmation du PACS et été signataire en 2009 de "l'appel des maires pour l'ouverture du mariage aux couples de même sexe", l'État n'a-t-il pas enfin légiféré dans ce sens ?


Alors, oui, je continue à bouillir. Il y a tant à faire encore. Et ça ne va pas assez vite car le système financier international accroît de jour en jour les inégalités. Mais, tout de même, il faut être honnête : une part du changement est en route, pour répondre à l'urgence sociale, pour apaiser la République, pour l'avenir de la jeunesse, et pour de nouveaux droits. Et nous devons poursuivre et accélérer, au nom des valeurs qui sont gravées au fronton de nos édifices publics et que les gouvernants de la dernière décennie ont trop souvent foulées du pied : Liberté, Égalité, Fraternité.

Repost0
Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale
5 avril 2013 5 05 /04 /avril /2013 05:05

http://projet.pcf.fr/sites/default/files/imagecache/image/pasted_graphic_10.jpgAprès l’aveu de M. Cahuzac, le Président de la République a annoncé des mesures contre la corruption et les conflits d’intérêt. C’est indispensable, mais on n’a pas seulement affaire à une question d’éthique ; c’est aussi une question de politique. Il nous faut une volonté opiniâtre contre la fraude fiscale car, à défaut de voir cette question réglée, plusieurs milliards d’euros s’envolent chaque année.

Outre le fait que les socialistes, et même tous les républicains, et pas seulement les gouvernants et les parlementaires, se sentent trahis par un des leurs, la question est de savoir comment nous pouvons évacuer cette ambiance fétide et l'empêcher de se redévelopper.

Que puis aujourd’hui expliquer aux Seynois qui se saignent pour régler leurs impôts, aux personnels territoriaux que je recevrai lundi, dont la valeur du point d’indice est gelée depuis quatre ans et qui, à bon droit, réclament du pouvoir d’achat, aux postiers reclassés que j’ai reçus ces jours derniers, qui, ayant fait le choix de demeurer sous statut de service public lors de l’ouverture du capital de La Poste, voient aujourd’hui leur carrière bloquée, et aux 6.000 demandeurs d’emploi seynois, dont près de 60% de femmes et 1.000 jeunes de moins de 25 ans qui, pour la plupart, n’ont jamais travaillé ?

Oui, l’argent corrompt. Emmanuel Maurel, vice-président d’Île-de-France, rappelait avant-hier, dans une interview, que le général de Gaulle, qui n’était pourtant pas un anti-capitaliste reconnu, disait qu’ “on ne fait pas de la politique à la Corbeille [= la Bourse]”.

Alors, bien sûr, on a besoin de mesures contre la turpitude morale en politique et dans la vie publique, mais on a aussi besoin d’une lutte plus volontaire contre la crise économique et sociale et contre les fraudeurs du fisc. Ne nous en tenons pas à recruter 2.000 agents pour Pôle Emploi. Recrutons aussi 2.000 inspecteurs des impôts ; on aura vite amorti notre investissement. 

Repost0
Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale
2 avril 2013 2 02 /04 /avril /2013 03:40

http://www.beauvillard.net/wp-content/uploads/2011/07/relance.jpgJe n'ai rien dit parce que je croyais être le seul socialiste à être un peu resté sur ma faim l'autre jour, en apprenant par la presse la teneur de l'intervention télévisée du Président de la République. Mais, depuis, je relève que des responsables nationaux de mon parti partagent mon sentiment. De la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann, qui a lâché "Ça va comme une socialiste dont le Président n'est plus socialiste", à Emmanuel Maurel, vice-président d'Île de France, qui explique que "face à une crise d'une telle ampleur, il faut des mesures beaucoup plus radicales ; il faut une réorientation de la politique économique", plusieurs cadres du PS ont dit ce que beaucoup de mes camarades seynois m'ont aussi glissé ces derniers jours. Et je ne parle pas de mes concitoyens !

 

DES EFFORTS POPULAIRES, MAIS DES CONTREPARTIES

Si je suis bien placé pour comprendre la nécessité d'être rigoureux dans la gestion, je crois comme le député Jérôme Guedj qu'il faut "un choc de relance" et "un choc de pouvoir d'achat".

Je le verrai un peu dans l'esprit de ce que, à notre petit niveau communal, ayant dû agir sur les impôts pour éviter la mise sous tutelle de la ville, nous avons, en contrepartie, institué un abattement pour les foyers les plus modestes et un autre pour les foyers où vit une personne handicapée, élargi et amélioré l'offre des services publics, modulé, réduit ou évité leurs tarifications, et créé les conditions publiques de la dynamisation économique privée par des chantiers générateurs de ressources et d'emplois, donc de pouvoir d'achat : rénovation de Berthe et du centre ancien, soutien aux entreptrises du pôle mer, constructions du casino, du port, du crématorium, de la cuisine centrale, etc.

 

DES PISTES POSSIBLES, RAPIDEMENT

Franchement, si ma confiance demeure entière en François Hollande, dont je pense qu'il tient un propos juste et honnête, je crois que, passé une première phase de gestion drastique, il faut un tournant avec des mesures qui doivent satisfaire la majorité de la population. On ne doit pas s'en tenir à des décisions sur la baisse des allocations familiales pour les plus riches, la taxation à 75% finalement payée par les entreprises et non par leurs rares très riches dirigeants, ou la simplification administrative.

L'amendement, ces jours prochains, par le Parlement, de la loi sur l'accord de flexi-sécurité du travail, en la modifiant dans le sens d'un rééquilibrage en faveur des salariés et des chômeurs, comme des TPE et PME, serait par exemple un premier signe positif.

Et, pour le maire que je suis, une relecture, d'ici 2014, de la décision de réduire les dotations de l'État aux collectivités, alors que celles-ci sont le premier donneur d'ordre du pays en matière d'investissement public, donc de soutien au secteur du BTP, et donc à l'emploi et la consommation, constituerait également une seconde bouffée d'air frais. Une révision de la fiscalité locale de nature à réduire les injustices territoriales apporterait aussi un souffle positif dont bénéficieraient égalitairement les plus humbles, qui sont astreints à des efforts impossibles, comme les classes moyennes, et même les plus aisés, qui vivent mal, en certaines communes pauvres du territoire national, de consentir, au nom de la solidarité, des contributions bien plus lourdes que dans la plupart des autres villes et villages.

Il en va du maintien de l'équilibre du pacte républicain.

Repost0
Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale
16 mars 2013 6 16 /03 /mars /2013 04:31

http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/images/4septembre1870.jpgMardi dernier, huit heures de réunion du conseil municipal de La Seyne ! J'applique la loi sans que cela ne constitue une contrainte pour moi, au contraire : tout conseiller municipal a le droit de s'exprimer, et le temps qui lui est nécessaire. Si, dans l'enceinte solennelle de l'assemblée communale, sous les regards croisés de Marianne, qui incarne de son buste de terre cuite nos institutions plus que bicentenaires issues du Siècle des Lumières, du Président de la République, dont la photographie officielle reflète la temporalité de la précédente, et surtout de mes concitoyens qui prennent de leur temps pour occuper, studieux et intéressés, les bancs du public, il devait être question de chronométrer, réguler, ou modérer la parole des élus, nous perdrions un peu de ce qui fait la France républicaine.

Et, au conseil municipal de La Seyne, si on y doit évoquer chaque mois, ou presque, les dizaines de sujets, petits et grands, qui touchent à la gestion communale, et prendre des décisions, il n'y est pas interdit non plus de nous décaler un peu pour aborder d'autres thématiques plus générales. C'est ce que nous faisons, presque à chaque fin de séance, en soumettant au vote des vœux ou des motions qui dépassent les enjeux locaux.

Ce mardi, il y en avait trois, de ces motions, que j'ai toutes votées après les débats d'usage. Celle que j'ai moi-même proposée, de demander au gouvernement et aux parlementaires de ramener à un taux réduit la TVA concernant le logement social, qui a d'ailleurs été votée à l'unanimité. Celle, proposée par le groupe des élus communistes, appelant à ce que le Parlement ne traduise pas en l'état dans la Loi les accords intervenus entre syndicats minoritaires et patronat sur la flexibilité du travail, que j'ai déjà évoquée dans mon blog, qui a obtenu une majorité de voix. Tout comme celle, proposée par Marcel Barbero, élu de la minorité municipale de droite, appelant au soutien au Président de la République quant à l'intervention française au Mali, et à nos troupes républicaines engagées là-bas, sous la réserve, acceptée par son auteur, que, dans le texte proposé, le terme "nos valeurs" qu'il contenait soit remplacé par "les valeurs qui fondent la Déclaration universelle des droits de l'Homme et constituent le socle de l'Organisation des Nations Unies".

Un peu d'échanges républicains, fussent-ils empreints du caractère désuet des débats de la vieille IIIème République, ça n'a jamais fait de mal à personne. Surtout pas par les temps qui courent.

Repost0
Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale
9 mars 2013 6 09 /03 /mars /2013 06:44

http://www.lefigaro.fr/medias/2013/02/25/30e5ef18-7f6a-11e2-95fc-9bb72b3d95d3-493x328.jpgJe sais bien que l’Italie n’est pas la France, mais là-bas comme chez nous et ailleurs en Europe, les peuples sont bien tous confrontés à de plus en plus de difficultés à joindre les deux bouts, à accéder au travail, et à accepter les politiques d’austérité. Et j’ai bien le sentiment que tous les Européens vivent une sorte de crise démocratique, tant les espaces de décisions qui les concernent ensemble leur paraissent bien éloignés.

Résultat, à la suite de leur élection : l’abstention a flambé, surtout dans les couches populaires ; la droite italienne, malgré Berlusconi, s’est plutôt bien rassemblée ; Monti, il professore de gestion drastique et d’application de la cure d’austérité européenne, est sanctionné ; malgré les primaires qui ont réuni les courants de la gauche autour de Bersani, il n’a pas réussi à suffisamment incarner une alternative, car son projet, aligné sur les injonctions européennes, était en décalage avec les aspirations des gens ; la gauche de la gauche est à son niveau le plus bas avec 2% des voix ; et, évidemment, le populiste Grillo a raflé une bonne mise en tenant des propos, certes démagogiques et parfois incohérents ou limite sulfureux, mais en parlant de salaire, de monnaie unique, et de pratiques politiques.

Moi, je ne veux pas faire de comparaison outrancière et décalée, mais je me demande tout de même si la social-démocratie européenne, donc française, ne devrait pas se poser des questions en vue des élections qui rythment la vie des pays et du continent. Le mal du libéralisme ronge les socio-démocrates. Ne faut-il pas se demander si la marche forcée vers la réduction des déficits publics est la seule voie, s’il n’y aurait pas une stratégie de croissance à concevoir, et s’il est inéluctable de continuer sur un chemin qui, à l’évidence, sape la démocratie ?

Et, aujourd’hui, n’est-ce pas aux socialistes français, à leur Président et leur gouvernement, de prendre le flambeau d’une telle démarche ?

Repost0
Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale
6 mars 2013 3 06 /03 /mars /2013 04:44

http://blogcollectifdom.files.wordpress.com/2013/01/contrats.jpgMes collègues élus du groupe "communistes et républicains" du Conseil municipal proposent que soit votée, lors de notre prochaine réunion du 12 mars, une motion demandant que le Parlement ne transcrive pas en l'état dans la Loi l'accord national interprofessionnel intervenu entre les représentants du patronat et ceux d'une partie minoritaire des syndicats de salariés. Ce même accord contre lequel on s'est mobilisé ce mardi dans 200 villes de France.

Même si je me demande toujours quelle utilité réelle peut avoir, sur un sujet d'ordre national, une motion votée par l'un des 36.700 conseils municipaux de France, je ne peux ni ne veux empêcher quelque élu ou quelque groupe d'élus, majoritaire ou minoritaire, de soumettre un sujet d'actualité à la réflexion et à la prise de position collective. D'ailleurs, je propose moi-même un texte pour réclamer une TVA à taux réduit pour le logement social, et le groupe de la minorité de droite soumettra aussi au conseil municipal une autre proposition de motion appelant au soutien à l'engagement de l'armée française au Mali. Je dois être cohérent : si je tente de promouvoir la démocratie locale auprès de mes concitoyens, je dois garantir qu'elle s'exerce dans l'enceinte républicaine de l'assemblée communale.

Les socialistes élus au Conseil municipal auront des positions diverses sur le sujet qui, il est vrai, nous divise jusqu'au sein de nos instances nationales. Pour en avoir parlé avec eux, je sais que certains ne voteront pas cette motion, d'autres la voteront, et d'autres s'abstiendront. Et nous ne serons pas fâchés pour autant. C'est, là aussi, la démocratie.

Moi, je la voterai. Justement, au nom de la démocratie. Les syndicats qui ont signé l'accord ne représentent que 38% des salariés. Et on ne peut pas attendre du Parlement, dans une république démocratique représentative, où la Loi votée doit être garante de l'intérêt général, qu'il s'en tienne à jouer le rôle d'un simple greffier d'une chambre d'enregistrement. Le Parlement doit jouer son rôle et travailler la question de manière à rééquilibrer un accord qui, aujourd'hui, ne l'est pas car les contreparties à de nouveaux droits, en flexibilité du travail, qui seraient imposées aux salariés, sont bien trop importantes.

Repost0
Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale

Bienvenue !

 

Marc VUILLEMOT

Je vous souhaite une agréable visite.

 

À propos de moi...

> Ma bio, vue par un copain...

> Ma généalogie sur geneanet

 

 

L'ACTION DES COPAINS

LE BLOG DES ÉLUS SEYNOIS DES GAUCHES ET DE L'ÉCOLOGIE
LE SITE DE MANON AUBRY, DÉPUTÉE EUROPÉENNE VAROISE

ET MES ENGAGEMENTS

CLIQUEZ SUR LA BANNIÈRE
LA CHAINE YOUTUBE DE GRS
LA PAGE FB DE GRS-Var
LE BULLETIN DE GRS-LA SEYNE

 

12 ANS POUR & AVEC LES SEYNOIS

NOTRE BILAN 2008-2020

CLIQUEZ SUR L'IMAGE