Chers camarades socialistes,
Chers sympathisants de la gauche,
Chers amis de la République et de la démocratie,
J'ai choisi de soutenir la candidature de Marie-Noëlle LIENEMANN pour les élections primaires que le Parti socialiste organise les 22 et 29 janvier prochains. Pourquoi ?...
CE N'EST PAS PARCE QUE RÈGNENT TRISTESSE OU COLÈRE...
En 2012, plus d'un million de Provençaux, Alpins et Azuréens ont choisi François Hollande. Ils n'étaient sûrement pas tous de gauche, mais attachés aux valeurs républicaines et démocratiques.
Beaucoup sont aujourd'hui désabusés, tristes ou en colère au regard des espoirs placés dans l’alternance. Et nombre de militants et sympathisants socialistes sont comme moi, bien ennuyés par l'absence de projet et le climat autour de la désignation d'un candidat pour 2017.
Mais, dans notre région plus qu'ailleurs, nous savons le risque que représenterait l’élection d’un Président de la République issu de l’extrême-droite ou de la droite devenue extrême tant elle court aujourd’hui après les idées nauséabondes du FN sur fond d'exacerbation des questions identitaires, de galvaudage de l'idée nationale, de rejet des différences, de sentiment cultivé d'insécurité et de désignation de boucs émissaires. On risque fort de comprendre notre douleur.
FAIRE FACE À L'EXTRÊME DROITE ET UNE DROITE QUI S'EXTRÉMISE
Il ne faut rien lâcher, aussi minimes que paraissent être les chances de préserver le pays des funestes projets de nos adversaires.
Car ces adversaires, ce sont, au FN et de plus en plus à droite, les ennemis de la République et de ses valeurs. M. Estrosi, président de la Région, soutien affirmé de M. Sarkozy, l'a encore prouvé avec ce récent vote « anti-migrants » du conseil régional qui reprend, en substance, les thèmes de la campagne que mène le FN sur le sujet, et a d'ailleurs recueilli toutes les voix des élus d'extrême-droite. Ô combien j'ai eu raison de ne pas faire confiance au président de la métropole niçoise et aux caciques du PS lorsqu'ils ont scellé ce soi-disant « pacte républicain » qui a conduit au renoncement à présenter une liste de la gauche unie au second tour des régionales de 2015, nous rendant aujourd'hui inaudibles !
Raison de plus pour ne pas laisser le champ libre.
La gauche n'a d'autre choix que d'aller unie à la bagarre. Les positions de Mélenchon et des Verts ferment pour l'instant cette voie. Et les « droitiers » du PS n’en veulent pas non plus. Mais je ne veux pas rendre les armes avant d’avoir épuisé toutes mes cartouches.
AU PS, IL Y A D'AUTRES VOIES QUE CELLE DU RENONCEMENT À L'UNITÉ
C’est pourquoi je considère que la primaire citoyenne de janvier revêt un enjeu majeur.
Filoche, Hamon et Lienemann portent tous trois un projet susceptible de créer les conditions de l'unité de la gauche. Certes ces trois-là auraient été bien inspirés (il est encore temps) de ne pas aller à la « sélection » en rangs dispersés.
Le débat citoyen doit avoir lieu, avec et face aux Français, par le canal des médias, des réseaux sociaux, des réunions publiques, des échanges directs. Ceux de notre peuple que nous désespérons aujourd’hui et qui nous faisaient confiance hier, les humbles et les classes moyennes notamment, doivent entendre que, au PS, il n’y a pas que la voie du renoncement au changement et à la perspective unitaire de la gauche.
En Provence Alpes Côte d'Azur, il ne se passe pas de jour sans que l’extrême-droite ne grappille aux partis républicains quelques électeurs qui leur faisaient naguère confiance. Peu importe que, dans les collectivités où le FN siège, ses élus se chamaillent, démissionnent, soient exclus ou suspendus : l’hydre est suffisamment vivace pour se régénérer. Et on aurait tort de compter sur les divisions de la droite régionale sur fond de postures pré-présidentielles de ses leaders : quelque chef aura tôt fait de siffler la fin de la partie.
Seul un projet de rupture et d'unité peut constituer un rempart à un avenir funeste.
IL Y A PLACE POUR UN PROJET CONFORME AUX IDÉAUX SOCIALISTES
Je vais donc promouvoir celui porté par Marie-Noëlle LIENEMANN, par fidélité à sa personne et en linéarité avec mon implication constante pour une alternative de rupture avec le capitalisme financier, dans les courants du PS où je l’ai toujours côtoyée.
Je veux convaincre qu'il faut voter à la primaire de la gauche et qu’il y a place au PS pour un projet conforme aux idéaux de la gauche sociale.
Notre histoire prouve que nous avons parfois surpris aux pires moments de l’adversité.
Marie-Noëlle LIENEMANN et moi espérons avoir le plaisir de vous accueillir pour en parler à la Bourse du Travail de La Seyne le 28 novembre.