
Deux de mes concitoyens discutaient vivement ces derniers jours à la table d'un restaurant seynois voisine de la mienne. Un sujet d'actualité : la grève des cheminots. Arguments et contre-arguments se succédaient entre les interlocuteurs. Seul à déjeuner, mon oreille s'est naturellement faite indiscrète et je tentai de suivre leur débat, réalisant à quel point, même intéressé par le sujet, je n'aurais sûrement pas pu y prendre part, faute, comme eux d'ailleurs, de pouvoir avancer des affirmations précises étayées d'éléments objectifs.
Il fallait que je m'informe. Car, enfin, qu'en est-il vraiment de cette dette qu'on présente comme rendant la réforme inéluctable ? et du régime spécial des cheminots qui ferait d'eux des salariés injustement privilégiés ? de l'évolution des effectifs qu'on dit pléthoriques et en partie cause du déficit ? de l'ouverture du rail au privé, obligation européenne affichée comme remède aux maux de la SNCF ?
J'ai naturellement cherché sur les sites Internet des deux « camps », et fait balayer le Net par mon moteur de recherche. Pour, finalement, ne rien trouver côté SNCF (ce qui ne signifie pas qu'il n'y a pas de communication, mais je ne l'ai pas dénichée) et découvrir, s'agissant de la vision du gouvernement, une page du ministère de la transition écologique et solidaire dédiée à la réforme ferroviaire contestée. Et aussi un site proposé par le syndicat CGT des cheminots.
Mais c'est surtout un journal d'une vingtaine de pages, appelé « La vraie info », publié par ce syndicat, qui m'a vraiment intéressé, présentant ses points de vue de façon simple et pédagogique. Et qui, d'ailleurs, m'a convaincu, si besoin était, du bien-fondé de la posture des employés de nos chemins de fer.
Franchement, même j'ai toujours pris garde de ne pas mêler politique et syndicalisme, je me dois d'inviter les visiteurs de ce blog à feuilleter ce journal, soit en le lisant en ligne en cliquant LÀ, soit en le téléchargeant (pdf) en cliquant ICI ou sur l'image illustrant cet article.
J'ai croisé les informations des uns et des autres. Ma conviction initiale est confirmée. C'est une bien mauvaise aventure qu'on prépare au service publics ferroviaire.