20 octobre 2012 6 20 /10 /octobre /2012 19:33

http://www.balagne-corsica.com/images/photos/ph_logo_urgences.jpgUn bébé venu au monde sur une autoroute du Lot est mort faute, peut-être, d'avoir pu naître dans une maternité que les parents n'ont pu rallier à temps !

Ce risque majeur, cette politique sanitaire de mise en danger des mamans, je l'ai clamé, crié, j'ai fait 950 km en août 2011 pour rallier Paris depuis ma commune de La Seyne-sur-Mer. J'ai fait cela non pas pour faire le pitre mais pour que cet accident n'arrive jamais dans ma commune et nulle part en France, jamais !

Aujourd'hui, je suis en deuil et profondément en colère.

Je pense à ces parents qui ont vu ce drame leur voler leur bonheur. Je leur adresse mes condoléances les plus sincères.

Et je suis en colère comme jamais !

Je suis en colère comme doivent l'être tous ceux qui se battent, luttent, alertent depuis des mois et des années pour que la santé ne soit pas synonyme de dangers accrus.

J'avais dit, dès les premières semaines du nouveau gouvernement, au cabinet de Marisol Touraine, la nouvelle ministre en charge de la santé de François Hollande, que ce système de santé inique, qu'avaient mis en place les ARS (Agences régionales de la santé) sous Sarkozy, tournant le dos à la proximité, désertifiant des territoires entiers, aggravant les risques sanitaires, au lieu d'accompagner la vie, allait fatalement faire des victimes.

Et là, c'en est trop ! Que les politiques nationaux prennent leurs responsabilités et de vraies et urgentes et impérieuses décisions. Qu'elles soient appliquées sans attendre !

Je les conjure d'arrêter maintenant de supprimer et d'éradiquer ce service public de santé qui doit accueillir, sauver des vies et pas les laisser filer !

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Publié par Marc Vuillemot - dans Santé - hôpital - maternité
7 octobre 2012 7 07 /10 /octobre /2012 15:36

http://sphotos-h.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-prn1/47267_526621247354055_2077807334_n.jpgAvec beaucoup d'autres républicains, mes camarades du Parti socialiste continuent à accompagner mon combat pour l'égalité territoriale en matière d'offre de soins. Il faut dire qu'il y a de quoi s'impatienter un peu et que les fonctionnaires du ministère de la santé et de l'Agence régionale de santé de Provence Alpes Alpes Côte d'Azur ne semblent pas très pressés d'appliquer les orientations que le Président de la République a fixées, notamment dans le 19ème de ses engagements pour la France alors qu'il était candidat ("Je fixerai un délai maximum d'une demi-heure pour accéder aux soins d'urgence") et qu'il a justement explicités chez nous (voir la vidéo de Var-matin en fin d'article) : "Nous ferons en sorte de trouver la bonne solution qui permettra [...] qu'il y ait ici, toujours, des accouchements".

L'heure est donc au combat contre ceux qui freinent le changement et, dans un communiqué, les socialistes de la section "Var Ouest" à laquelle j'appartiens (et, au passage, que j'invite les hésitants à rejoindre...) ont publié un communiqué que je livre aux visiteurs de mon blog... 

"On peut se réjouir que, face à la mobilisation des élus, et notamment les maires de La Seyne et d’Ollioules, des syndicats, du collectif varois de défense de l’accès aux soins, du collectif des femmes de l’Ouest Var, des partis de gauche, et naturellement du monde mutualiste, l’Agence Régionale de la Santé (ARS) a enfin entrouvert la porte vers l’accompagnement de la Mutuelle de France du Var dans sa démarche de sauvetage de la clinique Malartic.

"Il reste à concrétiser par un appui financier assuré pour mettre en œuvre urgemment le plan de retour à l’équilibre indispensable.

"Il reste aussi à résoudre la question plus globale de l’offre publique de soins pour les 200.000 habitants de l’ouest toulonnais. Cela passe par une démarche intégrée, associant la clinique Malartic d’Ollioules et l’hôpital George-Sand de La Seyne, permettant de garantir le maintien ou la réouverture des services minima essentiels de santé de proximité : urgences, médecine générale, chirurgie, gynécologie-obstétrique et IVG.

"La section Var-Ouest du Parti socialiste :

- dénonce les propos irresponsables de la chargée de l’offre de soins de l’ARS laissant accroire que tout va pour le mieux et faisant mine d’ignorer les engagements du Président de la République d’assurer un accès aux sites de santé en moins de 30 minutes ;

- exige de la Ministre de la Santé que les engagements pris publiquement à La Seyne en janvier 2012 fassent l’objet d’instructions explicites et rapides à la direction de l’ARS qui s’emploie manifestement à freiner la politique du gouvernement ;

- invite la population à se tenir prête à prendre part aux initiatives qui seront prises pour imposer la traduction en actes de la volonté du Président de la République."


L'interview vidéo de Var-matin au cours de laquelle le futur Président de la République s'est engagé... 

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Santé - hôpital - maternité
15 juin 2012 5 15 /06 /juin /2012 10:32

http://imblog.aufeminin.com/blog/D20090622/348833_467353462_chou-ou-rose-lt_H020907_L.jpgJ'ai, comme prévu, été reçu ce mercredi par le directeur de cabinet de la ministre des affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine, et son conseiller en matière de santé, sur la question de l'offre de soins sur le territoire de l'Ouest Var.

Outre la question du devenir des services de la clinique mutualiste Malartic, à Ollioules, que le ministère m'a semblé bien connaître et pour lequel une réunion institutionnelle est programmée pour les tout prochains jours, tant le risque est grand d'une fermeture de services essentiels (urgences, chirurgie, etc) et de la disparition de centaines d'emplois, j'ai longuement évoqué celle de la maternité de l'hôpital George-Sand de La Seyne.

13-JUIN-MIN-SANTE.jpgEn cette période de bouleversements politiques et institutionnels, je ne m'attendais évidemment pas à l'annonce d'une réouverture immédiate du service seynois d'obstétrique. Je visais seulement la réouverture du dossier. Ça, c'est chose faite.

Et je n'ai pas le sentiment que ce sont des annonces en l'air de la part de mes interlocuteurs.

Ainsi, outre le fait qu'ils ont convenu avec moi de l'impérieuse nécessité du maintien d'un centre d'Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) pour laquelle les orientations vont être données au regard de l'environnement social de l'hôpital George-Sand implanté au cœur du plus grand site d'habitat populaire du Var, ils ont pris en considération la nécessité d'une révision du projet d'établissement du Centre Hospitalier Intercommunal de Toulon et La Seyne (CHITS), de nature à assurer une approche correspondant aux besoins de notre territoire de 200.000 habitants.

Très concrètement, cela passe par la prise en compte de ma demande de ne pas obérer l'avenir en garantissant le maintien des outils de travail (locaux, matériels, etc), le temps que soit "revisité" le projet d'établissement, et en ne dédiant pas dans l'urgence les espaces de la maternité du site de La Seyne à d'autres activités médicales notamment centrées sur la psychiatrie, la rééducation, la gériatrie et l'accompagnement palliatif des malades en fin de vie. Un service hospitalier de proximité, c'est autre chose ! Même si, hélas, ces services doivent exister.

Car le projet d'établissement est le document de référence officiel, sorte de "bible d'orientations" qui sert de cadre réglementaire à l'organisation des services de santé, et qui a malheureusement permis le transfert de la maternité. Il faut donc faire évoluer ce cadre de référence.

13-JUIN-maternit--rencontre-au--ministeAAre-VUILLEMOT-NE.jpgPour cela, il est admis l'idée de la mise en route dans les prochaines semaines d'une démarche "d'atelier" de conception d'un projet sur le pôle "mère-enfant" de La Seyne, associant, outre les institutionnels, les élus locaux, les professionnels, les associations concernées, des personnalités qui, pour certaines d'entre elles, ont manifesté leur volonté de contribuer à l'élaboration d'un projet innovant et novateur autour de la naissance. Des spécialistes engagés comme Marcel Rufo, pédopsychiatre, Boris Cyrulnik, neurologue et psychiatre, Jacques Petit, gynécologue obstétricien, et d'autres, ont toute leur place dans la démarche. Et plusieurs d'entre eux ont déjà indiqué leur accord pour s'y investir.

Le "pôle mère-enfant" de l'Ouest Var n'est donc pas mort et enterré. Loin de là. À nous, avec une démarche coopérative, de lui redonner vie. Le dossier est "réouvert", c'est l'essentiel du moment. La population de nos communes, via ses élus et ses associations, a toute sa place dans la nouvelle dynamique. C'est un singulier pas en avant.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Santé - hôpital - maternité
17 mai 2012 4 17 /05 /mai /2012 22:02

touraine_seyne.jpgMarisol Touraine, nouvelle Ministre des Affaires Sociales et de la Santé [au centre de la photo ci-contre, à la gauche de F. Hollande, en janvier dernier à La Seyne], connaît bien le sujet qui nous préoccupe, mes concitoyens et moi, celui du devenir de la maternité de notre hôpital. Avec François Hollande, alors candidat à la présidence de la République, elle a visité la maternité de l'hôpital de La Seyne et de l'Ouest Var, rencontré ceux qui m'accompagnent dans mon combat pour ce service public de proximité, et, dans un souci de parfaite objectivité, échangé autant avec nous qu'avec les (très rares) médecins hospitaliers obstinément favorables à la fermeture de notre service d'obstétrique. 

C'est elle, en sa qualité de responsable des questions sanitaires et sociales de la campagne du candidat, que François Hollande a chargée de m'adresser, le 21 mars dernier, une lettre confirmant la volonté du futur président de se pencher favorablement sur ce sujet qui préoccupe des milliers d'habitants de l'Ouest Var.

Je lui ai envoyé ce jour le courrier et la note synthétique que je livre ci-dessous aux visiteurs de mon blog...


> MA LETTRE À LA MINISTRE...

"Madame la Ministre,

"Permettez-moi de vous adresser mes plus chaleureuses félicitations pour votre nomination en qualité de Ministre des Affaires Sociales et de la Santé.

"Sans plus attendre, suite à votre visite à La Seyne-sur-Mer (Var) en compagnie du futur Président de la République le 24 janvier dernier et à la lettre que, alors en charge de ces questions dans le cadre de la campagne de François Hollande, vous avez bien voulu m’adresser le 21 mars, j’ai l’honneur de solliciter une audience urgente pour aborder avec vous le dossier relatif à la fermeture de la maternité de l’hôpital George-Sand de La Seyne-sur-Mer, établissement de l’Ouest toulonnais du Centre Hospitalier Intercommunal de Toulon-La Seyne (CHITS).

"Je me permets de vous rappeler en annexe à la présente quelques éléments synthétiques importants de ce dossier, enjeu majeur pour les habitants de la 7ème circonscription du Var, et ceux de plusieurs autres communes de l’Ouest du département.

"L’égalité républicaine, devant se traduire en la matière en équité territoriale et sociale d’accès au service public de santé, est en effet durement mise à mal pour notre population. Et le combat que je mène depuis près de deux ans, très médiatisé, a revêtu un caractère symbolique à l’échelle nationale, qui justifie à mes yeux une attention rapide et soutenue.

"Vous assurant de mes sincères encouragements et mes vœux de plein succès pour l’importante mission qui vous est confiée, je vous prie d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de ma très haute considération."


> MA NOTE SYNTHÉTIQUE SUR LA SITUATION DE NOTRE MATERNITÉ...

 

Avant son transfert (non encore irrémédiable), la maternité de l’hôpital George-Sand de La Seyne...

> était la plus importante du Var par le nombre des naissances qui s’y déroulaient (près de 1500 par an, en accroissement constant chaque année, comme la démographie locale) ;

> était la seule, publique ou privée, d’un territoire de 200.000 habitants (plus que la population de certains départements français !) couvrant une douzaine de communes, de la partie occidentale de Toulon à la limite des Bouches-du-Rhône ;

> était celle qui, hormis aujourd’hui le tout nouvel hôpital Sainte-Musse de Toulon-Est, était installée dans les locaux les plus récents, donc ni vétustes, ni obsolètes, ni dégradés (18 ans) ;

> était le seul centre d’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) du même territoire ;

> était sise au cœur du plus grand ensemble d’habitat social du Var (14.000 habitants), faisant l’objet du cinquième plus important programme de rénovation urbaine de France, parmi les plus avancés dans sa mise en œuvre, dont l’un des volets majeurs est le confortement de la présence des services publics de proximité.


La fermeture de la maternité et ses conséquences...

> La fermeture, appelée « transfert » dans le langage de l’Agence Régionale de Santé (ARS) de Provence Alpes Côte d’Azur, s’est opérée le 27 mars 2012 en catimini (les directeurs de l’ARS et du CHITS ayant diffusé un calendrier trompeur prévoyant un transfert fin avril).

> Les parturientes sont désormais contraintes de se déplacer vers l’hôpital Sainte-Musse de Toulon-Est, à plus d’une heure de voiture à certaines heures de la journée (constats d’huissier en attestant, réalisés hors périodes de vacances scolaires au cours desquelles la circulation triple en certains sites de ce territoire du premier département touristique de France).

> Des consultations gynécologiques prénatales sont maintenues sur site ; mais la ligne permanente de SMUR, promise en compensation pour rassurer les parturientes, a déjà été supprimée à certaines heures.

> La tendance, selon les témoignages de médecins et personnels soignants, pour éviter les accidents en cours de trajet, serait de proposer aux parturientes des accouchements programmés au nouvel hôpital, générateurs de coûts et d’autres risques, et peu en conformité avec le caractère naturel d’un accouchement ; selon les mêmes avis, la capacité en lits du nouvel hôpital tendrait également à développer, sans ressources humaines spécifiques, le dispositif PRADO (Programme d’Accompagnement du Retour À Domicile), avec retour à domicile à J+2 et augmentation des risques d’ictère non diagnostiqué du nourrisson et de problèmes liées à la montée de lait à J+4.

> Alors que plus du tiers des parturientes sont issues de populations très humbles, voire très paupérisées, dont les proches ne disposent ni du permis de conduire, ni de véhicule, ni d’une autonomie quant à l’usage des transports collectifs, et pour lesquelles, au regard des réalités culturelles, la naissance est un événement familial majeur accompagné par la famille, les voisins, les amis, le transfert constitue une hérésie, socialement et psychologiquement, alors même que, dans les quartiers populaires, l’accompagnement des populations par des mesures de vie sociale est une absolue priorité.

> En outre, malgré le supposé maintien d’une activité de gynécologie à l’hôpital George-Sand, des premiers témoignages parviennent d’incitations pressantes à consulter au nouvel hôpital Sainte-Musse de Toulon-Est et même de refus de pratiquer des IVG médicamenteuses à La Seyne. L’objectif est clairement la suppression d’autres services, avec la disparition du bloc opératoire justifié par la maternité.

> L’égalité républicaine, devant se traduire en la matière en équité territoriale et sociale d’accès au service public de santé, n’est plus respectée.


La gestion calamiteuse du projet de fermeture au mépris des élus, des populations et des valeurs et usages républicains...

> Le projet de fermeture a été concocté par la Commission Médicale d’Établissement qui, seule, a été écoutée par l’ARS.

> Les élus locaux, donc les populations, ont été dénigrés : quatre conseils municipaux (2 à majorité UMP, 1 à majorité MoDem, 1 à majorité de gauche) et le Conseil Régional de PACA ont voté des motions s’opposant à la fermeture ; la plupart des maires des communes concernées ont publiquement pris position contre le transfert ; le sénateur-maire UMP de Toulon, président de la communauté d’agglomération Toulon Provence Méditerranée (TPM), a souligné devant l’ARS la nécessité de différer la fermeture jusqu’à la résolution des difficultés de traversée routière de Toulon (raisonnablement pas avant 2016) ; le député-maire UMP de Six-Fours-les-Plages lui-même, l’un des deux seuls édiles favorables au transfert, ayant voté la Loi Bachelot, a indiqué que la fermeture devait être conditionnée à la promesse d’une maternité de niveau 3 à l’hôpital de Toulon-Est, projet récusé par la Secrétaire d’État à la Santé du gouvernement Fillon, Nora Berra.

>, La direction de l’ARS de PACA a refusé, comme dans le cas de l’adoption du Schéma Régional d’Organisation Sanitaire (SROS), d’entendre les élus locaux, toutes sensibilités républicaines confondues ; il aura fallu que nous manifestions, côte à côte auprès de nos populations rassemblées par milliers, malgré nos divergences politiques (flashmobs, installation de mon bureau de maire dans le hall de l’hôpital, blocages de circulation, camping dans les jardins de l’hôpital, installation d’une « crèche vivante » à l’hôpital à Noël sur le thème « Sauvons la Nativité », et surtout périple de 15 jours en août à bicyclette de La Seyne-sur-Mer à Paris, au terme duquel 21.000 signatures de pétitions ont été déposées par mes soins auprès du cabinet de Madame Nora Berra) pour que, enfin, votre prédécesseur, Monsieur Xavier Bertrand, accepte le principe d’une table ronde, même si celle-ci n’a pas permis d’échange réel, puisque, avec arrogance et mépris, après nous avoir enfin entendus, le directeur de l’ARS a confirmé que sa décision était de toute façon irrévocable.

> Le préfet du Var, pourtant plus haute autorité départementale de l’État, a lui-même indiqué être totalement écarté du débat, même s’il a enfin pu obtenir, après mes suppliques, que le directeur du CHITS réponde à son invitation à la préfecture pour dire à mes collègues maires et moi-même, à qui toute audience était jusque là refusée, que le transfert serait opéré... quelques heures après ce rendez-vous !


L’urgence et l’enjeu

> Si la maternité ne fonctionne donc plus depuis le 27 mars dans ses locaux de l’hôpital de La Seyne, elle n’a pourtant pas fait l’objet d’une décision de fermeture, mais, aux dires mêmes de l’ARS, d’un simple « transfert » dans le cadre d’une réorganisation d’un seul et même service d’obstétrique réparti sur plusieurs sites d’un même établissement public.

> J’ai saisi le Tribunal Administratif (TA) de Toulon pour obtenir de la Justice qu’elle rende un verdict de réouverture, à l’instar de la décision du TA de Nîmes, confirmé par la Cour Administrative d’Appel de Marseille, qui a jugé en ce sens, ordonnant la réouverture de la maternité de Valréas (Vaucluse), en considérant que, du fait de la fermeture de celle-ci, les parturientes de deux villages se trouvaient éloignées de plus de 45 minutes d’une maternité ; chez nous, ce sont des milliers de femmes qui sont dans une situation encore plus grave, puisque éloignées de 75 minutes à certaines heures ; le jugement n’est pas encore rendu.

> Outre cette attente d’un jugement au fond, j’ai saisi avant la fermeture le même TA d’un référé suspension de la décision de transfert, qui a rendu le 6 avril une décision strictement appuyée sur l’aspect réglementaire ; en substance, il indique ne pouvoir ordonner la suspension d’une décision puisque... il n’y a pas eu de décision, et que, quand bien même y en eût-il eu une, celle-ci ne pouvait être suspendue, car déjà exécutée !

> Le site d’obstétrique de l’hôpital George-Sand de La Seyne ne fonctionne donc plus depuis près de deux mois ; pour autant, il n’est pas « fermé », au sens administratif du terme.

> Ceci étant, Monsieur le Président de la République, alors candidat, a confirmé sur place, en votre présence, que sa proposition qu’aucun citoyen ne soit éloigné de plus d’une demi-heure d’un service de soins valait naturellement pour une maternité comme celle de La Seyne-sur-Mer ; raison de plus s’il n’y a pas officiellement « décision de fermeture » !

> C’est pourquoi il m’apparaît urgent et hautement important, et je pense que vous partagerez cette analyse, pour la population d’une circonscription d’un département qui connaît bien des vicissitudes, peut-être plus qu’ailleurs en France, du fait d’un délitement constant des valeurs de la République, que la question soit revue sans délai.

> Un geste rapide aurait du sens, pour que mes concitoyens de La Seyne-sur-Mer et ceux des communes voisines croient possible ce... changement, maintenant !

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Santé - hôpital - maternité
16 mars 2012 5 16 /03 /mars /2012 04:57

http://a8.sphotos.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-ash4/421035_226234924141448_100002648256692_400644_2125060162_n.jpgGrand, grand merci aux dizaines de personnes qui se sont relayées avec moi pendant une douzaine de jours et de nuits pour veiller sur la maternité de l'Ouest du Var. Nous avons démonté notre campement hier car il ne se justifiait plus : les personnels de l'hôpital qui, au fil des jours, ont pris sur eux malgré les menaces de leurs hiérarchies dont ils nous ont porté témoignage, sont venus à notre rencontre, ont eu beaucoup d'échanges avec nos "sentinelles", notamment celles du Collectif des Femmes de l'Ouest Var, et, depuis leurs postes de travail, assurent désormais la veille sur leur bel outil de service public. Nous sommes maintenant en contact permanent et, avec un système d'alerte, prêts à réagir dans l'instant, nombreux, très nombreux, si le besoin s'en faisait sentir.

J'ai dit hier jeudi à la cinquantaine de "sentinelles" qui se sont retrouvées à mes côtés au moment de nous séparer combien je vis mal le sentiment de mensonge permanent qui semble être le fil conducteur de cette sinistre opération de démantèlement de l'offre de soins publics.

« Quand ils sont venus chercher les communistes, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas communiste.

Quand ils sont venus chercher les Juifs, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas Juif.

Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas syndicaliste.

Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas catholique.

Et lorsqu’ils sont venus me chercher, il n’y avait plus personne pour protester. »

Ces mots écrits au camp de concentration de Dachau par Martin Niemöller, un pasteur protestant victime des nazis, me sont venus en écho à ce qui se passe ici depuis des mois.

Quand ils ont fermé le laboratoire, je n'ai pas [trop] protesté. Mais cette fermeture a permis de justifier la fermeture de la chirurgie. Et la fermeture d'un bloc de chirurgie permet de justifier celle de la maternité au nom de la sécurité. La machine aux engrenages est enclenchée, rouleau compresseur sans état d'âme, bien rodé, bien huilé.

Et demain, on justifiera le transport des blessés vers les urgences de l'hôpital Sainte-Musse par l'absence de bloc opératoire. Jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien.

Et dire que j'ai failli me rendre complice de cette affreuse mécanique ! En poursuivant le projet de "Maison médicale" initié par mon prédécesseur, j'aurais contribué à vider le service d'urgences des usagers qui s'y rendent pour des "bobos" ou faute de service de garde de la médecine de ville. Les vils démolisseurs auraient alors constaté que le service d'urgences de La Seyne n'accueillerait plus ni blessés ni malades légers... et auraient sans nul doute trouvé là prétexte à le fermer, lui aussi. J'ai donc pris la lourde décision de suspendre ce programme du Plan de Rénovation Urbaine. Jusqu'à ce que la puissance publique change de politique.

Oui, je suis amer de constater la dissimulation constante de la vérité de la part de ce centre hospitalier - où de ceux qui le guident - qui n’en est pas à son coup d’essai. Deux exemples me viennent à l'esprit qui auraient dû m'alerter sur la perfidie de mes adversaires...

Le Centre Hospitalier Intercommunal de Toulon-La Seyne a été condamné en 2009 par la cour administrative d’appel de Marseille pour "dissimulation de preuves" suite à une erreur médicale, avec un arrêt qui fait désormais jurisprudence puisque, depuis, toutes les conversations lors d’un appel au SAMU doivent être enregistrées.

Et, selon un rapport de la Chambre Régionale des Comptes (CRC), il y a une dizaine d'années, lorsqu’il s’est agi de sauver la maternité de Font-Pré, après tout un tas de tergiversations, on a fini par décider d’augmenter de 101% le budget de rénovation, en passant un simple avenant aux marchés, sans en référer à la commission d’appel d’offres qui doit normalement garantir la transparence des opérations budgétaires et financières.

Mensonges, dissimulations, opacités !

Mensonge quand, les yeux dans les yeux, on vous affirme - et c'est le seul argument qu'on m'a opposé pour justifier la fermeture de la maternité - que ce sont les personnels qui veulent partir, tant ils travailleraient dans des conditions à la limite de la sécurité ! Mais ce n’est pas ce qu’ils nous ont dit - et ce qu'ils ont écrit - lors de nos nombreux échanges ! Moins de cinq d'entre eux disent préférer travailler à Sainte-Musse et, parmi les médecins, seule la chef de service d'obstétrique y tient !

Sournoiserie quand on vous distille de fausses informations sur le calendrier du déménagement (qui, d'ailleurs, ne concerne que le seul matériel de gynécologie dont on conservera une partie sur place pour les urgences). Nous, nous avons les dates : celle, fausse, qui a été diffusée (par qui ?...) pour endormir la vigilance des "sentinelles", mais aussi la vraie... qui pourrait encore changer car les menteurs savent que nous savons ! Mais peu importe, car nous sommes désormais informés en temps réel par des personnels courageux, ce qui ne justifie plus que nous assurions une veille de sentinelles jour et nuit, 24 h / 24...

Fourberie depuis longtemps comme mode de gouvernance de l'organisation des services hospitaliers sur le territoire de l'agglomération toulonnaise. Il y a dix ans, selon le même rapport de la Chambre Régionale des Comptes (CRC) que celui évoqué plus haut, l’Agence Régionale de l'Hospitalisation (ARH) défendait alors deux scénarios possibles : soit toute l’obstétrique et la néonatologie à La Seyne avec des activités de périnatalité à Toulon ; soit deux sites d’accouchement, l'un de niveau 2B à La Seyne et un autre de niveau 1 à Toulon.

Or, la CRC relève : « Cette proposition était en harmonie avec le projet médical déjà évoqué, alors en cours de formalisation, mais, devant les pressions accrues, cette solution va s’avérer impraticable ». Quelles sont ces pressions ? Qui les a exercées ? D'où viennent-elles ? De l'intérieur de l'hôpital ? De l'Agence de la Santé ? De pouvoirs politiques ? Sont-elles la cause du fait que, aujourd’hui, avec la liquidation du site hospitalier de l'Ouest toulonnais, on arrive exactement au résultat inverse de celui imaginé qui couvrait avec pertinence l'ensemble du territoire ? 

Tout ça est serait tartuferie si ce n'était si grave ! Je le répète depuis un an : c’est un territoire de 200.000 habitants qui est délibérément lésé par ceux qui ont exercé - et peut-être exercent encore - ces pressions.

Dès aujourd'hui, par courrier officiel, je demanderai donc une présidence tournante chaque année du Conseil de Surveillance de l'hôpital de Toulon-La Seyne, assurée une année par un élu de Toulon, et une année par un élu de l'Ouest toulonnais. L'un de mes collègues maire d'une commune voisine de La Seyne, pourtant pas de ma sensibilité politique, a bien raison de le répéter à l'envi : il faut rééquilibrer à l'Ouest l'agglomération Toulon Provence Méditerranée.

On dé-campe donc. Mais pour mieux camper... sur nos positions. Le combat n'est pas terminé. La justice est saisie pour réclamer, d'une part une décision sur le fond d'annulation de la fermeture de la maternité, et d'autre part un référé de suspension du transfert, le temps que l'affaire soit jugée au fond. Et il nous faudra encore mouiller nos chemises pour protéger les autres services de notre hôpital que les "presseurs" donnent décidément l'impression de vouloir vider complètement de sa substance.

Il y a aussi, dans un peu plus d'un mois, une échéance électorale nationale. Avec l'espoir d'une nouvelle politique de service public qui, elle, ne sapera pas les fondements de la République et de la démocratie. Plusieurs candidats, dont celui que je soutiens, François Hollande, se sont engagés à maintenir notre maternité. Outre la tente et le camping-gaz, il est une arme à ne pas négliger : le bulletin de vote...

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Publié par Marc Vuillemot - dans Santé - hôpital - maternité
21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 06:29

 

http://www.la-seyne.fr/joomla/images/stories/laseyne/pdf/maternit-25-fv.jpg

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Publié par Marc Vuillemot - dans Santé - hôpital - maternité
10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 07:18

http://www.jedessine.com/_uploads/_tiny_galerie/20090728/bebes-pandas-source_996.jpgPeut-être connaissez-vous Madame Huan Huan et Monsieur Yuan Zi, le couple de pandas géants loués par la Chine à la France, installés depuis peu au zoo de Beauval, dans le Loir-et-Cher. Figurez-vous que, pour ces "trésors nationaux", car c'est ainsi qu'ils sont considérés en Chine, on vient de construire... une maternité ! Je ne sais si ça s'est fait dans le cadre du Schéma Régional d'Organisation Sanitaire (SROS) ou dans le dos de l'Agence Régionale de la Santé (ARS) de la Région Centre, mais, lorsqu'on sait qu'une femelle panda n'est en chaleur que trois jours par an et féconde seulement 24 heures, on voit que l'on ne regarde pas à la dépense. À faire rêver les mamans de l'Ouest Var...

Pendant ce temps, alors que la Cour des Comptes relève, dans son rapport 2012, que la situation de la périnatalité s'est aggravée en six ans en France, on s'obstine à poursuivre vers l'installation à l'hôpital de Toulon d'une véritable "usine à bébés" qui, faute de places suffisantes pour plus de 3000 naissances annuelles, devra renvoyer les mamans chez elles avec un très hypothétique suivi à domicile.

http://www.la-seyne.fr/joomla/images/stories/laseyne/pdf/maternit-25-fv.jpgCe n'est pas acceptable. Plusieurs initiatives de mobilisation sont engagées pour empêcher la fermeture de la maternité de La Seyne, décidée mais pas réalisée, auxquelles j'invite les visiteurs de mon blog à se joindre, nombreux et déterminés.

Le samedi 18 février, à 10 heures 30, le collectif varois de défense de l'accès aux soins organise un rassemblement ("flashmob") sur l'avenue de la République à Toulon, face à la mairie.

De mon côté, le samedi suivant, 25 février, à 10 heures, j'invite à un rassemblement au stade Léry à l'entrée de La Seyne (derrière l'hypermarché Auchan), à partir duquel j'envisage de manifester sur le carrefour giratoire surplombant l'autoroute Toulon-Marseille, à la sortie 13 de Camp-Laurent.

C'est malheureux, mais, faute de voir le bon sens être entendu, il nous faut passer de rassemblements "bon enfant" à des actions plus dérangeantes si l'on veut ne pas baisser les bras et obtenir enfin gain de cause.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Santé - hôpital - maternité
26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 09:50

http://img66.xooimage.com/files/4/0/8/perm_matern-30f1a8b.jpgJ'ai inauguré ce jeudi matin une permanence pour recueillir tous les témoignages que mes concitoyens souhaiteront apporter, dès à présent, des difficultés qu'ils rencontreront avec la perspective de la fermeture de la maternité de l'hôpital de l'Ouest du Var. Toutes les informations utiles figurent dans l'image ci-contre.

Dans le même temps, je lance un appel à résister, plus que jamais, pour que nous préservions ce service public de proximité. Celui-ci sera distribué dans toutes les boites à lettres de la commune et j'invite les visiteurs de ce blog à le relayer largement au-delà des limites de La Seyne, pour nous préparer à une mobilisation confirmant de notre détermination à sauver notre maternité (ci-dessous).

Et, sauf changement, retenez la date du samedi 18 février pour un événement d'envergure...

http://img70.xooimage.com/files/8/7/b/appel_mater_1-30f1a71.jpg

http://img70.xooimage.com/files/7/e/e/appel_matern_2-30f1a7a.jpg

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Publié par Marc Vuillemot - dans Santé - hôpital - maternité
25 janvier 2012 3 25 /01 /janvier /2012 04:57

http://img73.xooimage.com/files/f/c/f/matern_2-30e9dfa.jpgAprès être allé à la rencontre des habitants de la cité Berthe pendant plus d'une heure, après avoir écouté aussi bien les élus locaux que des défenseurs de la maternité de l'hôpital George-Sand, au premier rang desquels le collectif des femmes de l'Ouest Var, après avoir entendu un long moment ceux des médecins hospitaliers qui se réjouissent au contraire de la fermeture de ce service public, François Hollande a été on ne peut plus clair, hier, sur le parvis de notre hôpital seynois.

Je livre à mes visiteurs les propos du candidat à l'élection présidentielle par lesquels, contrairement au gouvernement actuel, sans négliger la parole des spécialistes médicaux plaidant pour les meilleures conditions de travail possible, il place la proximité et l'aménagement du territoire au coeur des politiques de service public. Enfin quelqu'un qui aura écouté ce que je m'évertue à réclamer depuis des mois !

"La population souhaite de la proximité et de la sécurité. Donc, tant que l'établissement fournira ces deux conditions, il y aura des accouchements ici.", ajoutant un peu plus tard que "nous devons avoir toujours cette conciliation entre exigence de qualité qui peut être ici et ailleurs, et en même temps le souci de la proximité."

Revenant sur le rôle joué par l'Agence Régionale de Santé (ARS) pour appliquer la politique de casse du service public de santé, François Hollande a bien ciblé que la responsabilité en incombe au gouvernement de Sarkozy et de Fillon : "Une agence ne fait que la politique qui lui est recommandée au niveau national. Donc, en changeant la direction de la politique de la santé, en insistant sur le rôle majeur de l'hôpital public, en faisant en sorte qu'il y ait une permanence des soins, pour que les professions de santé puissent également être présentes sur tous les points de notre territoire, eh bien, il y aura une ARS qui agira dans la bonne direction".

http://img73.xooimage.com/files/a/d/f/matern_1-30e9e14.jpgLe candidat a indiqué sa volonté de faire le nécessaire pour que les accouchements demeurent à La Seyne : "Moi, je comprends le maire de La Seyne, et tous ces habitants des quartiers, toutes ces femmes qui veulent être accompagnées, être suivies, et ensuite pouvoir accoucher au plus près de leur domicile. Donc nous ferons en sorte de trouver la bonne solution qui permettra de ne pas empêcher de regrouper un certain nombre d'installations et, en même temps, de permettre qu'il y ait toujours, ici, des accouchements."

Avant de conclure sur un message d'espoir et d'encouragement à poursuivre notre mobilisation en tenant jusqu'au lendemain de l'élection présidentelle pour empêcher que l'irrémédiable ne survienne avant : "J'ai dit - et ça vaut pour une maternité aussi - qu'il ne peut pas y avoir de service d'urgence à plus d'une demi-heure [de trajet], puisqu'il faut avoir la certitude de pouvoir être soigné dans de bonnes conditions à proximité. Donc, il n'y a plus qu'à attendre le mois de mai, que nous reprenions ce dossier de façon à ce que nous puissions trouver une solution".

Raison de plus pour tenir et ne rien lâcher. Je lancerai donc dans les tout prochains jours un large appel à la mobilisation de nos populations. François Hollande a pour slogan "Le changement, c'est maintenant !". Plus que jamais, le nôtre doit être "Pour la maternité, le mouvement, c'est maintenant !"

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Publié par Marc Vuillemot - dans Santé - hôpital - maternité
18 janvier 2012 3 18 /01 /janvier /2012 05:52

http://t0.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcTz6Z6j1E0duyCPXypGi3gdSc52UbHNcj0WobHjYTeub0e_iQyMYACe lundi 16 janvier 2012 à 17 h 15 tombait comme un couperet de la bouche du sieur Deroubaix, directeur intraitable de l’Agence Régionale de Santé (ARS), la sentence de la fermeture de la maternité de La Seyne-sur-Mer. Le sort des 200.000 usagers de tout l’ouest varois (des quartiers Ouest de Toulon à St-Cyr-sur-Mer) était ainsi scellé. Les futures mamans devront donc prendre leur mal en patience et se résoudre à rallonger d'une heure le trajet qui les séparait habituellement de leur hôpital de proximité, ce soi-disant "vieil hôpital vétuste" d’à peine 14 ans d’âge situé à l’entrée de La Seyne, jouxtant le quartier Berthe. Le seul centre de naissance et d'Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) aura disparu... remplacé par une unité de soins palliatifs pour les personnes en fin de vie et un service d'hospitalisation d'office pour les gens en danger psychiatrique ! 

En tant que citoyen, en tant qu’élu du peuple, je suis révolté et je n’admets pas qu’un directeur d’agence désigné par l’État pour conduire à son terme la mort du service public de santé, prenne le parti du tout technologique contre l’avis des populations et de leurs édiles, contre la réalité d’un territoire et de ses usages. Et en usant du mensonge éhonté, expliquant... qu'il est dangereux de naître à La Seyne ! Pourquoi ne l'ont-ils pas fermée plus tôt alors, cette maternité, ces assassins en puissance ?

Nous, élus de La Seyne, de St-Mandrier, d’Ollioules, aux côtés du collectif varois de défense de l’accès aux soins, aux côtés du pédopsychiatre de renom Boris Cyrulnik, avec le gynécologue obstétricien Jacques Petit et les praticiens et sages femmes libéraux, au nom de tous nos concitoyens, au nom des 21.000 signataires de la pétition réclamant le maintien d’une maternité de niveau 1 prodiguant aux mamans un accompagnement et un suivi de qualité et de proximité, nous ne baisserons pas les bras, nous n’abandonnerons pas le service public de santé au seul prétexte qu’il faille moderniser coûte que coûte des installations en fermant la maternité la plus importante du département où se déroulent chaque année plus de 1400 naissances.

J’ai réclamé l’ouverture du dialogue et la prise en charge directe par un interlocuteur de l’État du dossier de la maternité de La Seyne. Je veux que l’État prenne ses responsabilités. Je veux rompre toute forme de dialogue avec cette ARS mandatée, quoi que l’on dise, pour un seul but : tuer la maternité et le service public.

Je suis allé en août 2011 à Paris à vélo. Au terme de mon périple et après avoir pu constater sur ma route les affres de la politique de liquidation du service public de santé sur tout le territoire national, j’ai été reçu au Secrétariat d’État de Nora Berra qui m'avait promis, au nom du Ministre de la Santé Xavier Bertrand, l’ouverture d’un dialogue… qui n’a été qu’un dialogue de sourds.

Je veux clamer et rappeler haut et fort que nous tous, défenseurs de la maternité de La Seyne, ne sommes pas opposés à l’ouverture de l’hôpital de Ste-Musse et de son plateau technique révolutionnaire. Simplement, je veux que l’on entende vraiment que nous avons besoin, à côté de ce nouveau site annoncé comme ultra performant, de cette maternité de niveau 1.

Je veux que l’on entende qu’on ne peut opposer des outils à des êtres humains, que l’on ne doit pas contraindre les citoyens, en l’occurrence les futures mamans, à plus d’efforts, à leur charge et à leurs frais, et qu’enfin, il est tout bonnement inadmissible d’envisager d’exposer les mamans et leurs bébés à des risques nouveaux auxquels jusqu’alors ils n’étaient pas exposés.

Nous avons jusque là tenu bon, et tenu surtout à ouvrir le dialogue et faire fonctionner la démocratie. Nous avons manifesté de manière pacifique, sans imposer de gêne, sans aller à l’affrontement. Ma position est désormais de nature complètement différente.

Et j’en appellerai dans les prochains jours à la population pour que nous agissions à la mesure de la surdité de nos interlocuteurs. Nous avons été bafoués et méprisés. Nous ne nous baisserons pas les bras devant tant d’irresponsabilité. Je ne resterai pas les bras ballants devant le démantèlement de notre République, morceau par morceau, service public après service public, territoire après territoire, foulant au pied toutes ses valeurs-socles.

De tous horizons politiques républicains, je sais que vous aurez à coeur d'accompagner notre détermination.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Santé - hôpital - maternité