On pouvait s'y attendre. Le président de Toulon Provence Méditerranée n'a pas apprécié les propos du premier adjoint seynois à propos de la coopération intercommunale et l'a fait savoir dans une communication à Var-matin.
Hubert Falco et moi ne nous sommes évidemment pas concertés, mais il était inévitable que les remarques fallacieuses qui nous visaient gratuitement l'un et l'autre provoquent deux réactions de même nature, de chaque côté de la rade, et par delà nos divergences politiques.
En tous cas, à La Seyne, le nouvel album d'Asterix, paru ce jeudi, n'est pas "Asterix et le griffon", mais une réédition locale d'un précédent paru en 1970.
ZIZANIE ENTRE LA SEYNE ET LA MÉTROPOLE
J'ai mis en ligne le jour même sur ce blog ma propre réaction.
Mais, comme je n'ai pas pour habitude de fragiliser la presse écrite en reproduisant, comme d'autres le font, les articles de journaux aussitôt parus, j'ai laissé passer un jour pour relayer l'article de Var-matin exposant la déclaration du président de la métropole (cliquer sur la reproduction de l'article pour le lire en taille réelle).
On reconnaîtra sûrement à la lecture que c'est assez savoureux dans la forme, mais que ça pointe une grave situation sur le fond, fragilisant l'ensemble du territoire par le caractère public qu'a donné à ses récriminations le premier adjoint.
ZIZANIE À L'INTERNE DE LA MAJORITÉ MUNICIPALE
Au-delà de la cicatrice que laissera dans les relations entre La Seyne et TPM cette intervention inopportune du premier adjoint, ça risque de fragiliser au détriment des Seynois l'entente au sein de la majorité municipale.
Le premier adjoint a d'ailleurs certainement anticipé cette probable fâcheuse conséquence en vantant dans la même interview l'unité du groupe majoritaire issu de la « coalition » d'élus venant de l'extrême-droite, de la droite extrême, de la droite et du centre-droit, expliquant que les Seynois « avaient de mauvais souvenirs d'une droite qui se déchirait » et qu'ils « ne vivront pas ça avec [la majorité municipale] ».
Sauf qu'il l'a fait en omettant – ou faisant mine d'omettre – la discorde qui a déjà conduit il y a quelques mois à la première démission d'un adjoint à la maire.
Les Seynois pourraient à bon droit demander à leur maire de faire connaître sa position, comme l'a fait le président de la métropole, et de s'affirmer pleinement dans son rôle de chef d'équipe.
ZIZANIE DANS LE MONDE LIBÉRAL OUEST-VAROIS
Par ailleurs, étrangement, en évoquant, toujours dans la même communication avec la presse, la perspective des élections législatives de 2022, et en adoubant lui-même un candidat qui milita jadis sous l'étiquette du RPF, parti très à droite de la droite, le premier adjoint court le risque d'envenimer encore plus les choses, au-delà de l'équipe de la maire, mais aussi avec les divers partis auxquels appartiennent les élus majoritaires seynois, dont Les Républicains, celui de la première magistrate elle-même, qui ne doivent sûrement guère apprécier qu'on vienne interférer dans leur propre processus de désignation.
Et le premier adjoint sème enfin la zizanie dans un autre continent du monde libéral varois, celui des soutiens de M. Macron, dont il dit faire partie depuis 2017, comme la députée actuelle qui envisage peut-être (sûrement ?) de se représenter, et comme depuis quelques temps... Hubert Falco.
UN MAUVAIS EXEMPLE AUQUEL LES GAUCHES ET L'ÉCOLOGIE DOIVENT RÉFLÉCHIR
Tout ça fait un peu beaucoup pour un seul homme. En ce sens, la maire a finalement raison : à La Seyne, on n'a pas besoin de cinéma, la comédie dramatico-burlesque se joue en réel devant le public des citoyens.
Comme citoyen engagé de l'autre côté de l'échiquier politique, et même si mon activité publique est derrière moi, je pourrais m'en réjouir. Mais, au contraire, ça m'inquiète : ce spectacle n'arrangera pas les affaires des Seynois qui ont plus besoin d'une gestion bienveillante apaisée que de gesticulations politiciennes.
Et, tirant la leçon de cet épisode, mes amis des gauches et l'écologie seraient vraiment bien inspirés de se garder de faire de même. Je les conjure solennellement de s'entendre pour une unité solide. Pour toutes les échéances à venir.