24 octobre 2021 7 24 /10 /octobre /2021 03:36

Après « l'Appel de Grigny » lançant un cri d'alarme pour la banlieue, des maires, dont j'étais, ont coopéré en 2018 pour produire le « rapport Borloo » formulant au Président de la République des propositions pour amplifier les efforts des institutions publiques en faveur des habitants des quartiers populaires urbains fragiles.

Parmi celles-ci, dans un esprit prolongeant vers l'insertion professionnelle celui des « cités éducatives » que nous avions également imaginées, figurait notre « programme 07 », qui a en partie été retenu par le gouvernement sous le vocable de « cités de l'emploi ».

L'État a proposé à La Seyne de bénéficier du dispositif des « cités de l'emploi ». Et la Ville l'a accepté. C'est une bonne chose.

Quand je pense qu'on me reprochait alors chez nous de consacrer du temps à plaider au niveau national la cause de nos territoires vulnérables, je me dis aujourd'hui que ce n'était peut-être pas du temps si perdu que ça...

 

Le quotidien Var-matin a relaté l'entente qui a été scellée entre l'État, la commune, l'agence territoriale de Pôle Emploi, et de nombreux partenaires : sept institutions publiques, vingt-et-une associations et trois entreprises d'insertion.

C'est en effet par un investissement global mobilisant tous les acteurs pouvant concourir à l'insertion sociale et professionnelle que pourra être gagnée la bataille de l'émancipation de tous par l'accès à un travail.

 

ET LES ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES, PATRONALES, SYNDICALES ? 

Et c'est pourquoi, sauf à ce qu'elles aient été malencontreusement omises par le journaliste ou le service de presse communal, on peut à bon droit se questionner sur l'absence de certaines structures qui auraient pourtant toute leur place dans le dispositif.

Bien sûr, peut-être ont-elles été sollicitées et n'ont pas répondu à l'invitation à s'impliquer. Mais, si tel n'était pas le cas, on ne pourrait que regretter de ne voir parmi les partenaires du comité de pilotage la Chambre de métiers et de l'artisanat du Var, la Chambre de commerce et d'industrie du Var, l'Association pour le développement des entreprises de Toulon Ouest (ADETO), les organisations patronales, et les syndicats de salariés, autant d'acteurs qui semblent pourtant incontournables pour l'emploi.

 

ET LES STRUCTURES DE LA VIE DES QUARTIERS ET LES ASSOCIATIONS SOLIDAIRES ?

On peut se faire la même remarque s'agissant des instances dédiées à l'exercice de la vie citoyenne, en prise directe avec les habitants, telle que les Comités d'intérêt local (CIL) du centre-ville et du nord, les conseils de quartier de ces mêmes territoires urbains, et les conseils citoyens de ces deux sites prioritaires seynois qui sont pourtant des instances devant obligatoirement, de par la loi, être associées à la conduite des programmes relevant de la politique de la ville.

Et il en est de même d'associations agissant sur le terrain des lieux de vie des personnes les plus éloignées de l'emploi qui, comme les autres qui figurent dans la liste publiée, peuvent utilement jouer des rôles de médiateurs entre les potentiels bénéficiaires du dispositif et les offres de programmes de la « cité de l'emploi » destinés à les aider à mettre le pied à l'étrier vers une insertion professionnelle. On peut penser au Centre social et culturel Nelson-Mandela, à l'Association maison intergénérationnelle de quartier (AMIQ), désormais centre social du centre-ville, et les associations "D'un cœur à une main""Les restos du cœur", le Secours populaire, le Secours catholique"La gamelle pour tous" ou "Sud Fraternité", et d'autres.

Mais peut-être la porte ne leur est-elle pas fermée ?...

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Publié par Marc Vuillemot - dans Formation - emploi et insertion