Ça peut sembler un étrange choix de la majorité des adhérents de mon parti, la Gauche Républicaine et Socialiste (GRS), qui, après avoir fait cause commune avec La France Insoumise (LFI) de Mélenchon et Ensemble! d'Autain aux élections européennes de 2019, ont voté en faveur d'un soutien à Montebourg pour l'élection présidentielle de 2022.
J'espère que l'orientation choisie par la majorité de mes camarades constituera un atout vers l'unité des gauches et de l'écologie...
Sur le fond du projet, le résultat de ce vote interne s'explique probablement par l'importance numérique, au sein de GRS, des anciens du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) de Chevènement.
« Démondialisation, promotion du "made in France", retour de l'État dans la vie économique et sociale, augmentation massive des bas salaires, transition écologique et objectif zéro pétrole, égalité territoriale, défense de la laïcité, 6ème République : les priorités politiques d'Arnaud Montebourg sont les nôtres », indique la direction de GRS. Ces orientations ont certainement séduit une majorité de mes camarades "souverainistes de gauche".
ÉTABLIR DES PONTS VERS L'UNITÉ
Mais je relève que nombre d'entre ces idées sont partagées par les autres candidats qui étaient soumis au choix des militants : l'écologiste Yannick Jadot, l'insoumis Jean-Luc Mélenchon et le communiste Fabien Roussel. Si le choix de GRS peut aider à établir un pont entre les uns et les autres vers une indispensable unité, quel que soit celui qui l'incarnera, alors notre "petit" parti aura apporté une pierre à la construction d'une alternative possible aux politiques libérales qui font tant de mal aux plus humbles et aux classes moyennes.
De son côté, le Parti Radical de Gauche (PRG), autre "petit" parti, avec lequel GRS a tenu son rassemblement de rentrée, a aussi discuté avec la socialiste Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon et Arnaud Montebourg. Son président Guillaume Lacroix se propose d'être le « raccommodeur » et, s'il le faut, de « tenir la plume pour rédiger un accord de gouvernement ».
Et si l'espérance du rassemblement que le peuple attend venait d'un patient travail de relations des petites formations des gauches avec les plus importantes ?...