Les fortes pluies de ces derniers jours n'ont hélas rien d'exceptionnel. La Seyne est habituée à ces événements climatiques méditerranéens qui noient chaque année une partie de la ville. Et il n'y a pas vraiment de solution curative pour les zones très anciennement urbanisées.
Ceci étant, notre plan local d'urbanisme impose à chaque aménagement récent, privé ou public, des mesures préventives que les constructeurs doivent respecter.
Ça me rappelle un événement survenu il y a deux ans, que certains, à quelques mois de l'élection municipale de 2020, s'étaient empressés d'instrumentaliser...
La Seyne s'est bâtie au niveau de la mer sur les anciens marécages du fond occidental de la Rade de Toulon. Lorsqu'il pleut, la configuration géographique des bassins versants est telle que les ruissellements des collines entourant la vieille ville dirigent vers elle des masses importantes d'eau de pluie. Ce n'est pas pour rien que nos anciens ont appelé « Lo Regonfle » (prononcer lou ré'gounflé – voir la définition en fin de cet article) le ruisseau (en Provence, on dit le vallat) qui se jette au sud-ouest du port. En outre, lorsqu'il fait mauvais temps, la pression atmosphérique est faible et le niveau de la mer s'élève (ne croyez pas que l'eau du port monte jusqu'à déborder des quais uniquement parce que la pluie remplit la Méditerranée !), l'impétueux vent d'est ("lo levantàs" – prononcer lou lévantass) souffle vers la ville et y pousse les hautes vagues formées dans la Rade. Un mur d'eau de mer s'élève face aux eaux de ruissellement, faisant barrage à leur évacuation. Et la ville se remplit.
C'est ce qui s'est passé ce jeudi soir, comme le montre la photo ci-dessus de la place Germain-Loro, en haut du marché, récemment rénovée, où voitures et piétons ont baigné dans quarante centimètres d'eau.
FAIRE TORNADE DE TOUTES EAUX...
Et c'est là que, les mollets dans l'eau, j'ai eu une pensée pour des donneurs de leçons sarcastiques d'hier. Je m'interdis de blâmer leurs amis aujourd'hui aux affaires car, malgré la réfection totale du réseau pluvial de l'endroit qui a précédé les jolis aménagements de surface de cette belle place publique d'entrée de la vieille ville, il leur aurait été impossible de mieux faire.
Ceux-là, en revanche, ne s'étaient pas gênés, à l'automne 2019, pour faire monter la sauce et attiser la colère à l'endroit de la Ville des résidents d'un immeuble récent proche du cœur historique, lorsque son sous-sol a connu une grave submersion. Que n'ai-je pas entendu alors !...
Et pourtant, rien n'a pu être reproché aux services de l'urbanisme de la commune et de la Métropole, ainsi que j'avais dû l'expliquer dans le quotidien Var-matin (cliquez sur l'encadré rouge pour l'agrandir).
Mais, pour certains, en période de campagne électorale, tout est bon pour discréditer le concurrent.
C'est une façon de faire vivre la démocratie. Ce n'est pas la mienne. Peut-être à tort, comme me l'ont dit certains de mes proches ?...