Vous avez été nombreux à vous prêter au petit jeu de devinette que je vous ai proposé ce vendredi dans un article de ce blog que je consacrais au rappel à l'ordre des élèves seynois coutumiers du non-respect de l'obligation scolaire.
À la question "qu'est-ce qui cloche dans la photo de 2021 ?", plusieurs d'entre vous ont trouvé la bonne réponse.
Et le premier ( * ) à me l'avoir transmise est... Philippe Cogordan !
Bravo à lui. Il gagne la considération de tous les visiteurs de mon blog !
ALORS, LA BONNE RÉPONSE EST...
L'adjoint au maire qui sermonne le collégien et rappelle à sa maman la loi sur l'obligation scolaire a commis une erreur.
Il ne porte pas correctement l'écharpe tricolore qui constitue l'attribut de sa fonction et contribue à conférer de la solennité à ce moment de rappel à loi.
L'article D.2122-4 du code général des collectivités territoriales stipule en effet que, pour être distingué d'un député ou d'un sénateur, un élu communal (maire ou adjoint au maire) doit porter l'écharpe de telle sorte que le bleu soit positionné vers le col (le rouge vers le col est strictement réservé aux parlementaires !). Une publication du ministère de l'Intérieur expose dans le détail ces règles protocolaires.
Et ça ne rigole pas ! Le code pénal précise dans son article 433-14 que « le port illégal d'un insigne règlementé par l'autorité publique est puni d'un an d'emprisonnement et de 15.000 euros d'amende » !
EST-CE UN SIGNAL AU CANDIDAT OFFICIEL DÉSIGNÉ PAR "LES RÉPUBLICAINS" ?...
Il est certain que l'adjoint au maire a commis une faute d'inattention lors qu'il s'est ceint de son écharpe. Ça nous est tous arrivé.
Mais il pourrait se trouver des esprits malins ou farceurs pour badiner un peu et gloser sur le fait que, militant du même parti "Les Républicains" que Romain Vincent, élu de Saint-Mandrier et candidat officiel déclaré aux élections législatives de juin 2022, cet adjoint au maire se rêve déjà en parlementaire à la place de celui qui a été désigné pour porter les couleurs de leur parti commun dans la course à la succession de notre actuelle députée...
Je suppose en tous cas que personne n'avait relevé cette étourderie et j'espère sincèrement qu'en avoir fait le sujet d'une petite distraction ludique n'entrainera aucune conséquence funeste pour l'adjoint au maire. Ce n'est pas le cas partout et certains sont prompts à se saisir de la moindre inadvertance pour régler des comptes politiciens. En atteste une petite vidéo périgourdine (ci-dessous en fin d'article) relatant la mésaventure judiciaire survenue à mon ancien camarade socialiste Germinal Peiro, président du conseil départemental de Dordogne.
Là bas, certains opposants aigris font vraiment flèche de tout bois. Une chose qui, bien sûr, ne saurait se produire chez nous...
( * ) : En réalité, la toute première à avoir résolu l'énigme, dès vendredi à 7h04, est trop proche de moi pour être autorisée à concourir. Un autre, ayant donné la bonne réponse à 8h08, n'a pas souhaité que son nom apparaisse. Et il y en a eu quatre autres, à 7h25, 8h11, 8h19 et 8h47, mais ceux-ci sont ou ont été fonctionnaires territoriaux ou adjoints au maire et le règlement du jeu à consulter ici interdit formellement leur participation (trop facile pour eux !...). Donc, c'est le suivant, Philippe Cogordan, qui a gagné à 9h06. Plusieurs autres ont donné la réponse exacte plus tard.
En outre, plusieurs joueurs ont relevé un détail qui m'avait échappé, montrant qu'on est vraiment entré dans une nouvelle ère à La Seyne, que l'un des participants, Joan-Jaume Murat, a exposé en ces termes : « Quora regardetz la fòtò, Mariana, l’un dei simbòles de la Republica Francesa, Mariana l’Occitana, nascuda a Pueglaurens au mes d’octòbre dau 1792, es passada de la man seneca a la man drecha dau sèti dau cònsol… ».
Après le déboulonnage de la plaque de la "Place des services publics", le changement est en marche à La Seyne jusque dans l'aménagement de la salle du conseil municipal...