Dans deux jours, le Président de la République devrait rendre son verdict après avoir analysé les préconisations que plusieurs centaines de personnes, élus, acteurs sociaux, culturels, économiques, associatifs, tous enrichis de l'expertise qu'ils se sont construite dans les quartiers populaires urbains si fragiles de leurs communes, ont passé six mois à concevoir.
Comme moi, des dizaines de maires, de tout le pays, de toutes opinions politiques, se sont investis avec détermination pour répondre à la sollicitation du Président, le 14 novembre dernier, de « co-construire » la relance de la redynamisation de nos grands ensembles d'HLM et nos centres anciens dégradés, en panne, faute de moyens publics, depuis quatre ans.
LA SEYNE, COMME 900 AUTRES COMMUNES, À LA CROISÉE DES CHEMINS
Rénovation urbaine, mobilités, éducation, culture, sport, formation professionnelle, apprentissage, entreprises et commerces dans les quartiers, orientation vers l'emploi, économie sociale et solidaire, lutte contre les discriminations, santé, prévention, tranquillité publique, sécurité, justice, place des femmes dans les quartiers, image des sites urbains, soutiens aux communes, aux associations, nous avons tout balayé, analysé, et ouvert des pistes réalistes, peu coûteuses comparées aux 26 milliards de crédits d'impôts obtenus sans contrepartie par les très grandes entreprises du CAC 40.
À La Seyne, plus tant pour notre quartier Berthe qui a bénéficié d'une heureuse attention de l'État, mais surtout désormais pour notre centre-ville en déshérence qui patiente depuis des années, et par voie de conséquence pour tous nos quartiers, nous sommes à la croisée des chemins. Comme 1500 autres sites dans 900 communes de France.
La petite vidéo ci-dessous, donnant la parole à des habitants de Grigny, la commune la plus pauvre de France, situe l'enjeu.
C'est maintenant au Président d'indiquer son choix. Ou bien celui de permettre de vivre en grand la République et créer les conditions d'une belle réconciliation nationale. Ou bien celui du risque d'un chaos majeur pouvant résulter d'un abandon durable de 5 millions de nos concitoyens...
Ce qui s'est passé aujourd'hui à Paris est à marquer d'une pierre blanche. L'Association des maires de France (AMF) a décidé de joindre sa voix à la nôtre pour réclamer, de façon explicite, au Président de la République qu'il ouvre la « saison 2 » de la rénovation urbaine et de l'accompagnement social des 5 millions d'habitants des quartiers populaires urbains en détresse.
Par la voix de François Baroin, maire (LR) de Troyes, président de l'AMF, ce sont les 35.000 communes du pays, qu'elles soient urbaines ou rurales, montagnardes ou littorales, métropolitaines ou ultramarines, animées par des équipes de droite, du centre ou de gauche, qui ont exprimé fortement l'absolue nécessité qu'aucun site de la Nation ne demeure abandonné par la République. Et pourtant, l'immense majorité des communes françaises ne compte pas au nombre des 900 qui abritent sur leurs sols des ensembles d'habitat social en déshérence ou des centres anciens dégradés !
FRATERNELLE SOLIDARITÉ DES 35.000 COMMUNES AVEC LES PLUS EN DIFFICULTÉ
Belle et chaleureuse solidarité républicaine qui s'inscrit dans la lignée des grands moments d'unité nationale ! Car chacun sait bien que, s'il doit y avoir renfort de moyens de la Nation en direction de certains pour que vive l'Égalité, c'est toujours un peu au détriment de tous.
Il aura fallu que, avec mes collègues édiles de l'Association des maires "Ville & Banlieue" de France, et avec l'équipe de 200 volontaires qui avons pendant des mois, autour de Jean-Louis Borloo, contribué à l'élaboration des préconisations récemment remises au Premier Ministre, nous fassions preuve de patiente force de conviction pour parvenir à la tenue du rendez-vous de ce jeudi, à l'issue duquel nous avons publié un communiqué commun à l'AMF, à France Urbaine, l'association des intercommunalités, et à notre "petite" association Ville & Banlieue, en forme d'adresse forte au Président de la République. On peut le lire ci-dessous.
LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE NE PEUT PAS RESTER SOURD
Il reste au Président de la République et au Gouvernement, dans moins d'une semaine, à exprimer leur décision. Ce devrait être fait à l'Élysée le 22 mai. D'ici quelques jours, nous saurons...
Quelle que soit l'orientation que le Président retiendra, je veux aussi saluer les conseils municipaux de toutes ces communes qui, comme La Seyne, ont dans tout le pays voté des motions et vœux pour réclamer l'indispensable relance de la « politique de la ville », quasiment au point mort depuis quatre ans, hormis les programmes qui se terminent, et une bienveillance budgétaire et financière de l'État pour nos communes en lourde difficulté. Quelles que soient les orientations politiques de leurs maires, tous les conseils municipaux l'ont fait à l'unanimité.
Tous, sauf... celui de La Seyne. Et c'est bien triste que nous nous soyons hélas ainsi singularisés...
Si l'annonce de Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires, donc en charge des quartiers urbains prioritaires parce que fragiles, se confirme, le Président de la République devrait, le 22 mai prochain, annoncer la suite qu'il compte réserver aux propositions qu'il a demandé à Jean-Louis Borloo, ancien ministre de centre-droit, de lui formuler pour ouvrir une sorte de « saison 2 » de la rénovation urbaine et de l'accompagnement social des habitants des grands ensembles d'habitat social et des centres-villes dégradés.
La Seyne est impatiente. Après la réussite incontestée du programme de rénovation du quartier Berthe, cité nationalement en exemple, son centre-ville, dont on connaît les difficultés, a été classé « quartier prioritaire » par l'État il y a quatre ans.
Depuis, plus rien. Si ce n'est des études et diagnostics. Mais pas de moyens financiers pour entreprendre des opérations. Tous les sites de France semblables à nos quartiers seynois sont dans l'expectative. Beaucoup d'espoirs résident donc dans le fameux « plan Borloo » qu'un petit film expose brièvement ci-dessous.
Celui-ci ne constitue certes pas une panacée universelle. Comme moi, les maires des communes populaires y voient beaucoup de pistes intéressantes, et relèvent aussi quelques voies qui leur semblent de moindre intérêt. Ils formulent notamment, dans une déclaration, trois vœux, pour soutenir leurs communes, pour dynamiser la rénovation urbaine et pour agir pour l'accès à l'emploi. En tout état de cause, il y a urgence à sortir du néant de perspectives et surtout de moyens.
La balle est dans le camp du Président de la République.
Je ne peux que me féliciter que les socialistes varois, par la plume de Thomas Roller, secrétaire départemental du Parti socialiste, appuient la volonté du collectif « Territoires gagnants », composé d'associations d'élus locaux et d'acteurs des quartiers populaires urbains, de voir s'ouvrir une « saison 2 » de la rénovation urbaine et de l'accompagnement social de leurs habitants.
Après les « États généraux de la politique de la ville » qui ont réuni il y a quelques mois à Grigny (Essonne) un millier de responsables de collectivités et d'associations très inquiets de décisions gouvernementales, les cinq premières étapes du « Tour de France des solutions » (Roubaix, Mulhouse, Sevran, Saint-Denis-de-la-Réunion et Paris) ont contribué à alimenter la réflexion collective pour déboucher sur un ensemble de préconisations remises à l'État.
Il appartient désormais au Président de la République, prescripteur de la démarche, de demander à son gouvernement de traduire ces propositions en actes. Il annoncera le 22 mai la suite qu'il aura décidé de leur réserver.
C'est bien pourquoi tous les soutiens sont bienvenus. Et il est bon que le PS varois appuie la démarche que pourraient aussi accompagner toutes les formations politiques républicaines de notre département...
J'invite les visiteurs de mon blog à lire le communiqué de la fédération socialiste du Var en cliquant sur son image pour l'agrandir...
En consacrant du temps et de l'énergie, depuis l'automne dernier, avec des dizaines de maires de tous bords politiques, du PCF à LR, et d'acteurs associatifs, économiques et sociaux, à tenter de convaincre, au plus haut niveau de l'État, que revenir sur l'investissement d'avenir dans nos quartiers populaires urbains serait bien plus coûteux à la Nation, à nos communes, à nos territoires, j'ai la ferme conviction d'agir pour toute La Seyne et toute notre métropole toulonnaise.
Je m'en suis éloigné quatre ou cinq jours chaque mois, pour travailler, avec ces nombreux autres acteurs locaux, à honorer la demande du Président de la République de lui formuler des propositions pour que l'égalité et la fraternité républicaines soient reconquises dans les plus fragiles de nos quartiers. C'est dans l'intérêt de tout le territoire national.
LA SOLIDARITÉ POUR LES PLUS PAUVRES AU BÉNÉFICE DE TOUS
Ce n'est pas moi seul qui le dis. En introduction du rapport « Vivre en grand la République pour une réconciliation nationale » que nous venons de produire, collectivement, même s'il résulte de compromis du fait de nos sensibilités diverses, Jean-Louis Borloo, ancien ministre de MM. Chirac et Sarkozy, qui l'a remis ce jeudi au gouvernement, l'explicite :
« Ce sont plus de 10 millions de nos compatriotes qui sont éloignés du moteur de la réussite (...) C'est donc bien de la France, de son souffle, de son dynamisme, de sa croissance et de sa cohésion qu'il s'agit, de notre propre regard sur notre société et notre conception de l'égalité républicaine réelle (...) L'autre France, active, conquérante, qui travaille dur, contribuant à nourrir la France, à produire, à servir nos concitoyens, doit savoir que c'est l'absence de réponse à ces problèmes qui crée inévitablement des dépenses cumulées, de rattrapage social. »
Tout est dit. En agissant là, on agit pour partout.
IL EST DES MOMENTS OÙ IL N'Y A PAS PLACE POUR LA PETITE POLITIQUE
C'est ce que, manifestement, à La Seyne, n'ont hélas pas compris quelques rares acteurs de la scène politique locale : les deux élus (1 DVD et 1 LaREM) qui ont voté contre le vœu que j'ai proposé à notre conseil municipal il y a quelques jours, et les trois autres (2 UDI et 1 LR) qui n'ont pas voulu prendre part à son vote. Leur posture tranche avec l'unanimité nationale.
Mais c'est fort heureusement ce qu'a intégré la très grande majorité des élus seynois, de l'extrême-droite à la gauche en passant par les conseillers municipaux responsables de la droite et du centre, qui ont soutenu notre démarche par leur vote.
Il est des moments où on se grandit et on s'honore en s'élevant un peu au-dessus des bisbilles politiciennes « clochermerlesques » locales...
BORLOO EN DEMANDE PLUS QUE VUILLEMOT !
Il est d'autant plus regrettable de n'avoir pas pu obtenir une belle « union sacrée seynoise » que le « rapport Borloo » va encore plus loin, dans ses propositions, que le vœu que nous avons voté chez nous.
Jugez plutôt : alors que nous demandons seulement que les dépenses générées pour répondre aux besoins de nos populations fragiles soient exclues du calcul de l'augmentation maximalede 1,2% que l'État nous autorise entre le budget communal de 2017 et celui de 2018, Jean-Louis Borloo, soutien explicite d'Emmanuel Macron, réclame quant à lui de « permettre aux villes classées en rénovation urbaine de pouvoir aller jusqu'à 2% d'augmentation de la dépense par an sans inclure dans l'augmentation les dépenses liées aux programmes eux-mêmes » (programme 14 du rapport - page 92).
ET LES MINISTRES « EN MARCHE ! » EUX-MÊMES NOUS SOUTIENNENT...
Et j'invite d'autant plus ceux, qui ont peut-être craint de froisser la majorité gouvernementale et parlementaire LaREM-MoDem en ne joignant pas leurs voix à celles de la quasi totalité de notre conseil municipal, à méditer le premier retour qu'ont fait devant nous de nos propositions, jeudi à Paris, dans une salle où nous étions 850 acteurs locaux, les deux ministres (LaREM et Mouvement radical) en charge de la Cohésion des territoires, nous assurant du bien-fondé de notre démarche : « C'est un enjeu national (...) on va continuer à se voir et à construire ensemble » (Jacques Mézard, ministre), et « On ne lâchera rien » (Julien Denormandie, secrétaire d'État)...
Alors, oui, à La Seyne comme partout dans le pays, continuons à plaider, dans l'intérêt général partagé de la population de toute la nation, de toutes catégories sociales, de tous territoires et de tous quartiers, pour que les sites urbains fragiles, comme Berthe et notre centre ancien dégradé, regagnent un large soutien de la solidarité nationale.
Unissons nos efforts pour que le Président de la République, qui tranchera le 22 mai prochain, ne soit pas à la seule écoute des technocrates comptables et des « verrouilleurs de Bercy » et prête une oreille attentive à nos voix venues des territoires, de Borloo et sa belle et généreuse équipe, et même de ceux de ses propres ministres auxquels il a confié la mission de, justement... assurer la cohésion territoriale.
Les Seynois, et les Saint-Elmois en particulier, j'en suis certain, ne me donneront pas tort. J'ai formulé un avis favorable au projet de la Marine nationale de mettre l'un de ses bâtiments de la forêt littorale du Fort Saint-Elme à la disposition de la fondation catholique des « Apprentis d'Auteuil », association d'utilité publique agréée par l'État, pour y assurer l'accueil d'une quarantaine de mineurs migrants isolés.
La Seyne a toujours été une terre d'accueil pour ceux qui ont dû fuir leurs pays de misère ou de guerre. Elle ne faillira pas en ce XXIe siècle où la route demeure longue vers la fraternité universelle.
UN SITE LITTORAL EXCEPTIONNEL À PROTÉGER ET VALORISER
La Marine nationale veut mettre en vente cette colline littorale que nous avons réussi, par les révisions de nos plans d'urbanisme, à sanctuariser et sauver de l'urbanisation mortelle qu'elle aurait pu connaître. Les militaires l'ont désormais désaffectée et, sans maintien d'une présence générée par une activité, Gilles Vincent, maire de Saint-Mandrier et vice-président de la métropole chargé de l'environnement, et moi, craignons des intrusions et des risques d'incendie qui pourraient être fatals à ce bel espace boisé à cheval sur nos deux communes.
Si le Conservatoire du littoral, que nous avons saisi pour élaborer un projet de gestion partagée avec nos communes et notre métropole, comme c'est le cas depuis quelques années au Domaine de Fabrégas, a d'ores et déjà acquis la partie mandréenne de la forêt, les négociations s'avèrent plus ardues avec la DMPA du Ministère des Armées qui, souhaitant réaliser le maximum de profit sur la partie seynoise du domaine, semblerait prête à vendre au plus offrant, y compris à quelque riche investisseur privé désireux de posséder une magnifique propriété littorale, même si j'ai placé tous les verrous administratifs interdisant les constructions et protégeant l'espace boisé classé.
L'ACCUEIL DE MINEURS ISOLÉS : UNE OPPORTUNITÉ À SAISIR
Mais les échanges continuent et, fussent-ils longs, nous ne désespérons pas de parvenir à une solution de compromis qui conjuguerait une partie des objectifs financiers de la Défense et ceux de notre territoire, dans le but, comme nous l'expliquions en 2015 à Var-matin (cliquez sur l'article ci-contre pour l'agrandir) de préserver, valoriser et ouvrir la forêt au public, rétablir la liaison piétonnière littorale entre Saint-Elme (La Seyne) et Saint-Asile (Saint-Mandrier), maintenir l'action d'insertion conduite par l'association Tremplin, et entreprendre un chantier d'insertion durable pour la réhabilitation du fort historique comme cela a été fait au fort de l'Éguillette (photo ci-dessous).
Cela permettra en outre, sur la partie occidentale jouxtant le port de Saint-Elme, le maintien des activités des associations nautiques qui, dès 2019, devront libérer les espaces nécessaires à la réalisation d'un chenal d'avivement indispensable pour empêcher l'ensablement et l'amas des posidonies qui, chaque année, engorgent notre charmant petit port.
En ces circonstances, l'accueil à Saint-Elme des malheureux jeunes migrants isolés, outre la belle œuvre humanitaire dont La Seyne sera fière, permettra de prendre le temps de poursuivre les échanges avec le Ministère des Armées sans crainte de dégradations pouvant s'avérer irrémédiables pour ce site naturel et patrimonial qui, sans cela, aurait été laissé à l'abandon.
Amis Seynois, faisons donc nôtre la devise des « Apprentis d'Auteuil » : La confiance peut sauver l'avenir.
Au surlendemain de la démission de mon collègue Stéphane Gatignon, maire de Sevran, en banlieue parisienne, découragé, épuisé, vidé devant l'abandon par l'État de nos communes urbaines fragiles, la chaîne « Public Sénat » a donné la parole à deux maires (PCF et LR) et un ancien maire aujourd'hui sénateur (LREM) de communes qui ont bien des points communs avec La Seyne, ainsi qu'à un responsable associatif.
J'invite les visiteurs de ce blog à regarder cette émission que je mets en ligne ci-après. Quelles que soient leurs étiquettes politiques, en écoutant mes collègues, j'ai l'impression de m'entendre parler.
J'ai encore la « niaque », et ne suivrai donc pas — du moins pour l'instant — la voie contrainte de l'abandon que Stéphane Gatignon s'est résigné à choisir et que d'autres avouent envisager d'emprunter. Tant qu'il me restera de la combativité, je continuerai, avec mon tempérament qui me pousse à la colère plus qu'à ce que certains feignent de considérer comme de la pleurnicherie, à plaider la cause de La Seyne et de la métropole toulonnaise.
L'HEURE EST À LA COMBATIVITÉ, PAS AU DÉSARROI NI AUX COUPS POLITIQUES
J'ai néanmoins besoin, plus que jamais, des encouragements, du soutien et de la mobilisation à mes côtés des habitants de tous nos quartiers, de nos acteurs économiques, sociaux et associatifs, et, naturellement, de l'ensemble des sensibilités politiques qui constituent notre conseil municipal seynois et notre conseil métropolitain. Pour la cohésion de notre territoire seynois et intercommunal si diversifié, l'heure est au rassemblement actif plus qu'aux chamailleries politiciennes de certains qui « surfent » sur les difficultés que rencontrent des maires d'aussi différentes sensibilités que celle d'Hubert Falco à Toulon et la mienne à La Seyne pour redynamiser nos quartiers les plus fragiles.
Je livre ci-après — à la suite de la vidéo ci-dessous — deux documents : la déclaration que j'ai faite au lendemain de la démission du maire de Sevran, comme président de l'association des maires Ville & Banlieue de France qui regroupe des élus de tous partis politiques, et le courrier que j'ai adressé hier au préfet de la Région Provence Alpes Côte d'Azur, tant il devient urgent que l'État se décide enfin à accorder à notre centre ancien en détresse l'attention à laquelle il a droit, comme il l'a fait pour notre quartier Berthe. Dans l'intérêt de tous, ses habitants, ses commerçants, ses services publics, et tous les Seynois et voisins qui ont tant besoin qu'il sorte enfin de l'ornière.
MA DÉCLARATION SUITE À LA DÉMISSION DU MAIRE DE SEVRAN...
MA LETTRE AU PRÉFET DE NOTRE RÉGION...
( l'annexe dont il est fait état dans le courrier est téléchargeable ICI )
ET ENCORE UNE INTERVIEW TÉLÉVISÉE D'UN ÉLU MoDem QUI NE DIT RIEN D'AUTRE...
Driss Ettazaoui, l'un des vice-présidents de l'association des maires Ville & Banlieue de France, en sa qualité de vice-président (MoDem) de l'agglomération d'Évreux Porte de Normandie, ne dit pas autre chose que mes autres collègues lorsqu'il a répondu à une interview de BFM-TV...
Après la démission de Stéphane Gatignon, maire de Sevran, les élus de banlieue dénoncent le " manque de moyen ", assurant que les gouvernements successifs, délaissent les banlieues.
TOUT COMME LA MAIRE DE DROITE DE CHANTELOUP-LES-VIGNES...
Catherine Arenou, maire de Chanteloup-les-Vignes, dans les Yvelines, première vice-présidente de l'association des maires Ville & Banlieue de France, répondant à un journaliste de Sud-Radio... à écouter ICI...
Bon, voilà : La Seyne n'a pas été retenue parmi les trente sites de la nation qui vont bénéficier du dispositif de « police de sécurité du quotidien ». Peut-être en connaîtra-t-on un jour la raison ?...
Mais peut-être pas, comme ce fut le cas lorsque, en 2009, alors qu'elle avait fait acte de candidature pour bénéficier d'une aide de l'État au titre du « Programme national de rénovation des quartiers anciens dégradés » (PNRQAD), que son dossier était classé en toute première position des communes de sa strate, et que ce classement encourageant lui avait été notifié, notre ville a eu la mauvaise surprise d'apprendre que le ministre en charge du dispositif, en l'occurrence celui occupant à l'époque le portefeuille du logement, Benoist Apparu, avait, sans raison explicitée, choisi de la rétrograder au profit des villes de... Nice et Aix-en-Provence...
LE SENTIMENT D'INSÉCURITÉ DES SEYNOIS RÉSULTE-T-IL D'UNE HALLUCINATION COLLECTIVE ?
Près de dix ans après cette injustice, les Seynois, et notamment les habitants, usagers et acteurs économiques, sociaux et culturels de notre centre ancien, pour lequel j'ai pourtant obtenu un classement en site prioritaire, tant pour la « rénovation urbaine et la cohésion sociale » que pour la sécurité, attendront encore que l'État se décide à accompagner les efforts communaux et métropolitains.
À moins que le ministre de l'Intérieur n'ait jugé que les sentiments d'insécurité résultent d'un pur fantasme partagé entre 65.000 Seynois tous autant hallucinés les uns que les autres, ou que les — objectivement — bons résultats obtenus par nos polices municipale et nationale, avec ceux des opérateurs de nos actions de prévention, dans le cadre de notre « zone de sécurité prioritaire », suffisent, malgré le peu de moyens dont ils disposent, à garantir la sécurité et prévenir toutes les déviances, il faut croire, soit que le Gouvernement n'engage pas les moyens à la hauteur de ses ambitions, soit que, une nouvelle fois, on a privilégié certains au détriment d'autres... Et c'est peut-être un peu des deux, si l'on en juge par les deux seuls sites retenus en Région Provence : les quartiers nord de Marseille pour lesquels hélas « il n'y a pas photo », et L'Ariane et Les Moulins, à Nice, dont je me demande si, même si elle est complexe, la situation est pire que la nôtre.
PLIÉ D'AVANCE, MALGRÉ LE SOUTIEN DE NOTRE DÉPUTÉE ?
Nous étions pourtant la seule commune varoise à s'être portée volontaire et nous avions le soutien de notre députée Émilie Guérel, membre de la majorité parlementaire, qui a appuyé notre candidature en novembre dernier auprès du ministre de l'Intérieur, M. Collomb, dont la réponse évasive qu'il lui a adressée — et qu'elle a eu la gentillesse de me faire parvenir — me laissait pressentir que notre sort était « scellé d'avance », ce que pourrait corroborer, bien sûr si on a un esprit mal placé, le nombre de départements de la région dudit ministre, Auvergne Rhône Alpes, ayant remporté le jackpot pour leurs renforts en gendarmerie...
Mais nous ne renoncerons jamais.
LA SEYNE NE RENONCERA PAS À SAISIR TOUTES LES OPPORTUNITÉS
Hasard du calendrier, c'est dans quelques heures que, bien décidé à ne jamais cesser de me démener pour obtenir les moyens que la République doit à La Seyne et ses quartiers fragiles, je présenterai au préfet du Var notre candidature à un autre dispositif, appelé « Action cœur de ville », lancé, celui-là, par le ministre de la Cohésion des territoires pour aider les communes à redynamiser leurs centres-villes dégradés.
Nos services et nos élus ont travaillé en quelques petites semaines un argumentaire sérieux que, en toute transparence, je livre ici aux visiteurs de mon blog. Auxquels je donne rendez-vous lorsque sera tombée la décision relative à ce nouveau programme...
Chargé d'une mission sur les quartiers urbains fragiles par le Président de la République, l'ancien ministre de la ville, Jean-Louis Borloo, m'a promis de revenir très vite à La Seyne pour parachever sa visite de ce lundi. Après lui avoir permis, à sa demande, de mesurer le chemin parcouru à Berthe depuis 2006 et le lancement de l'un des plus grands programmes de rénovation urbaine de France, rapporté au nombre d'habitants, j'avais convenu avec lui d'un deuxième temps seynois, pour que nous mesurions ensemble les enjeux et besoins pour l'autre quartier prioritaire de la commune : notre centre ancien dégradé.
Mais il a dû écourter son séjour seynois pour honorer le rendez-vous qu'il a obtenu de Renaud Muselier, président de la Région. C'est cependant d'autant moins grave qu'il est parti pour Marseille avec, outre son intention initiale de plaider pour, sinon un accroissement, du moins un maintien des aides régionales à la politique de la ville, quelque peu incertaines ces derniers temps, la volonté de plaider la cause du financement régional des chantiers d'insertion sur laquelle je l'ai alerté.
J.-L. BORLOO : « L'ÉTAT ENGAGE MOINS DANS CES QUARTIERS QU'AILLEURS »
Depuis le signal d'alarme que les maires et les acteurs de la politique de la ville ont déclenché l'été dernier, je côtoie régulièrement Jean-Louis Borloo. Et nous partageons les mêmes inquiétudes. Que chacun le constate en lisant l'interview qu'il a accordée à Var-matin, je ne déforme pas sa pensée et je n'exagère en rien en déplorant que les moyens, notamment d'État, dédiés à la redynamisation urbaine sont réduits d'année en année, tandis que notre commune a doublé depuis trois ans le budget consacré à son cœur historique.
L'ancien ministre va même plus loin que moi : « Avec l'arrivée du nouveau gouvernement, les maires — notamment ceux qui ont des quartiers sensibles — sont complètement épuisés (...) On a arrêté tous les dispositifs (...) Cela fait trois ans que l'on ment (...) Contrairement aux idées reçues, globalement, l'État engage moins dans ces quartiers qu'ailleurs ». Et c'est un serviteur reconnu et respecté de l'État, chargé de mission par M. Macron, qui le dit publiquement !
Ça ne me console certes pas de l'entendre de la bouche d'un homme « réputé » être à droite, mais ça devrait au moins calmer ceux qui rejettent sur la municipalité la faute de tous les maux que connait La Seyne du fait de ses quartiers populaires.
Et, en particulier, Jean-Louis Borloo confirme ce que je ne peux que répéter : on ne pourra pas « promener » encore longtemps les habitants de notre centre ancien, les usagers de ses commerces et services, et tous ceux qui ont eu le courage d'entreprendre, les font vivre et ont de plus en plus de mal à en vivre, au point de les décourager, les voir renoncer et sombrer eux-mêmes dans la précarité.
Oui, Jean-Louis Borloo l'a confirmé. Il y a urgence à se ressaisir. Et j'ai évidemment répondu positivement à sa demande de formulation de propositions.
Marc Vuillemot, Maire de La Seyne-sur-Mer et président de l'Association des maires Ville et banlieue de France. Il demande plus de moyen à l'Etat pour les quartiers prioritaires de la politique d...
L'ancien ministre de la Ville, Jean-Louis Borloo, était en visite à la cité Berthe à La Seyne-Sur-Mer. Mandaté par Emmanuel Macron, il contribue à l'élaboration d'un nouveau plan national...
La Loi le prévoit, mais la démocratie locale l'exige. Et ça valait bien qu'on y consacre du temps. Après des mois d'échanges, de collecte et de prise en compte des besoins qu'ont exprimés les conseils citoyens, les conseils de quartiers, les comités d'intérêt local, les comités d'usagers des services publics, les acteurs associatifs, les entrepreneurs économiques, le Plan d'aménagement et de développement durable (PADD) arrivait enfin ce lundi sur la table du conseil municipal pour un ultime débat.
Le PADD, c'est le document qui fixe les grandes orientations que l'on souhaite pour le devenir du développement et l'aménagement de notre territoire communal : organisation urbaine, mobilités, espaces dédiés à l'habitat, à l'activité économique, industrielle, technologique, artisanale, commerciale, balnéaire et touristique, à la vie culturelle et sociale, à la nature, à l'agriculture de proximité...
LA « SAISON 2 » DE LA MAÎTRISE DE L'URBANISATION SEYNOISE
C'est le cadre de référence à partir duquel se construit le Plan local d'urbanisme (PLU) qui, lui, est un document « opposable » à tous, qui impose ce que l'on a droit ou pas de construire dans chacun des secteurs de la commune, avec toutes les prescriptions règlementaires nécessaires.
Après une importante révision du PLU seynois conduite de 2008 à 2010 pour freiner l'urbanisation galopante que l'équipe municipale qui a précédé la nôtre de 2001 à 2008 avait autorisée et même promue, générant des désordres majeurs dans certains quartiers, nous avions annoncé lors de la campagne électorale que nous ouvririons une « saison 2 » de la modération de la frénésie des constructions. On fait donc ce qu'on a dit. On dit ce qu'on fait. Et on le fait avec les gens. Ce n'est pas le cas de tout le monde...
UN PLAFOND FIXÉ À 70.000 SEYNOIS, ET DES MOBILITÉS PROPRES ET EFFICACES
Nous avons exprimé nos volontés de sanctuariser nos espaces naturels, littoraux et agricoles, de répondre aux obligations que nous impose le Programme local de l'habitat (PLH) de notre agglomération, tant est difficile l'accès au logement pour tous, et de permettre le développement d'activités économiques diversifiées, tant l'emploi demeure fragile.
Mais nous avons surtout exprimé dans le PADD nos objectifs de limiter à 70.000 le nombre de nos concitoyens seynois — et nous y serons sous peu avec nos presque 66.000 habitants — et l'absolue nécessité d'obtenir les moyens des mobilités efficaces et écologiques qu'une métropole doit à ses habitants pour que, délaissant la voiture, reconquérant des espaces publics apaisés, accédant aux lieux de travail, de services et de loisirs, à toute heure et chaque jour, ils profitent d'un cadre de vie sain et fonctionnel : transport en commun en site propre, bateaux-bus, modes doux comme le vélo, interconnexions avec le rail, etc.
UN CONSEIL MUNICIPAL SOLIDAIRE ET UNANIME POUR UNE SEYNE PAISIBLE
Le débat du conseil municipal autour du PADD n'appelle légalement pas de vote. Mais, à son issue, j'ai tenu à recueillir les avis de l'ensemble des groupes politiques qui composent notre assemblée communale.
À main levée, publiquement, du FN au NPA, en passant par toutes les sensibilités de la droite et de la gauche, tous nos élus ont approuvé les orientations d'urbanisme et d'aménagement du territoire patiemment travaillées avec les citoyens, les agents et les cadres communaux qui ont fait un travail remarquable.
J'en sais gré à tous nos conseillers municipaux, majoritaires et minoritaires. Ce n'est pas si fréquent dans une commune sur un sujet d'une telle importance et j'ai d'ailleurs été étonné que la presse locale ne l'ait pas relevé.
Cela nous engage désormais collectivement et solidairement à finaliser le plus vite possible un PLU révisé qui concrétisera nos vœux partagés. Et cela nous protègera de toute tentation de développement non maîtrisé que, avec le transfert de la compétence de l'urbanisme à la métropole, d'autres, depuis un ailleurs, pourraient un jour avoir les velléités de nous imposer...