14 septembre 2018 5 14 /09 /septembre /2018 05:18

Hubert Falco, président de notre métropole toulonnaise, a reçu ce jeudi soir le Premier Ministre, Édouard Philippe, en visite dans le Var. Dans la journée, le président de Toulon-Provence-Méditerranée s'était enquis auprès de moi, pour les relayer auprès de son honorable visiteur, des besoins de La Seyne pour regagner en sécurité et tranquillité publique comme en accompagnement social et en insertion, notamment professionnelle. Il a ainsi pu fournir au Chef du Gouvernement un dossier dont j'avais présenté l'essentiel dans un article de ce blog posté au lendemain d'un précédent drame survenu fin juin dans notre ville.

Nos requêtes et sollicitations, voire nos exigences, ont de même été transmises depuis des semaines à M. Philippe par les parlementaires de l'aire toulonnaise, comme elles l'avaient également été par le préfet du Var.

 

UNE VISITE DU MINISTRE DE L'INTÉRIEUR ET UNE AUDIENCE DU PREMIER MINISTRE

J'aurais certes apprécié, non pas tant que le Premier Ministre m'honore moi-même d'un échange, mais qu'il puisse consacrer quelques instants à entendre quelques-uns de nos concitoyens habitant dans nos quartiers populaires fragilisés, tant pour se faire une idée plus précise de l'impact terrible de la situation sur la vie de nos résidents que pour leur témoigner la compassion et l'attention que l'État doit porter à la réalité qu'ils subissent.

Cela n'a pas pu se faire, mais je formule le vœu que le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, avec lequel je me suis entretenu au téléphone et dont la visite est annoncée chez nous dans les prochaines semaines, puisse accepter cette rencontre avec quelques Seynois en détresse.

Je serai moi-même reçu par M. Philippe mardi prochain à Paris. Je lui dirai que, de l'avis de tous les spécialistes de la sécurité, de la rénovation urbaine et de l'accompagnement social des habitants des quartiers prioritaires, la situation seynoise est d'autant moins inéluctable que la violence criminelle est relativement nouvelle et qu'il est possible de l'éradiquer si des ressources humaines et logistiques sont allouées à la police, et que la rénovation urbaine réalisée à Berthe a considérablement diminué les lieux offrant des possibilités de « zones de non-droit » tandis qu'il pourra en être de même au centre-ville lorsque les crédits seront enfin débloqués.

 

LA SITUATION N'EST PAS INÉLUCTABLE DANS UN TERRITOIRE EN PLEIN ESSOR

J'expliquerai au Premier Ministre que c'est d'autant plus vrai que, pour peu qu'on leur redonne les moyens dont ils disposaient il y a quelques années, les acteurs publics et associatifs de l'éducation scolaire et périscolaire, de la prévention, de la formation et l'insertion professionnelle, du sport et de la culture, ont prouvé leur volonté et leur capacité à faire des merveilles pour éviter que les enfants, les adolescents, les jeunes et les nouveaux majeurs, premières cibles de la prédation opérée vers la délinquance par des criminels endurcis, soient protégés et se voient ouvrir d'autres perspectives de vie que le chaos mortifère qui semble aujourd'hui constituer leur unique horizon.

Une ville et une métropole qui se rénovent, qui changent d'image, qui connaissent une formidable redynamisation de leurs économies de l'industrie, de la recherche et des hautes technologies marines, des services, de la culture, du loisir et du tourisme, créant des centaines d'emplois, ne peuvent laisser une partie de leur peuple sur le bord du chemin de leur renouveau. Ce ne serait pas digne d'une République égalitaire.

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25 juillet 2018 3 25 /07 /juillet /2018 09:32

Ils n'ont plus que quelques mois pour effectuer les travaux nécessaires à ce que les logements qu'ils mettent à la location ne soient plus ni insalubres, ni « non décents », ni indignes. Les propriétaires privés seynois seront astreints, dès le 1er février 2019, à déclarer leur intention de louer leurs logements.

Les bailleurs indélicats, qu'on qualifie de « marchands de sommeil », pas si rares que ça à La Seyne, en particulier dans notre centre ancien, qui osent proposer à bail à des personnes précaires de véritables taudis, ont du souci à se faire.

 

L'INSTAURATION D'UN « PERMIS DE LOUER »

La Seyne est en effet la première des douze communes de la métropole à solliciter Toulon Provence Méditerranée (TPM), désormais compétente en la matière, pour que soit mis en œuvre le dispositif du « permis de louer », instauré par la loi ALUR de 2014. Et le conseil métropolitain s'y est déclaré favorable, approuvant unanimement le 19 juillet la demande seynoise, avant que notre conseil municipal ne délibère à son tour, ce mardi, recueillant l'assentiment des élus de toutes sensibilités politiques.

Sauf à risquer des poursuites judiciaires de la part du préfet, ainsi qu'une amende de 5.000 euros, les propriétaires ou gestionnaires devront déclarer leur intention de louer et attester du bon état et de la décence de leur bien. L'objectif est bien d'inciter les propriétaires à rénover leurs logements mis à la location, d'autant que la commune et la métropole apportent des aides pour cela, de consigner les allocations logement au détriment de ceux d'entre eux qui seraient peu regardants, et d'interdire à ceux qui ont déjà été condamnés pour hébergement non décent ou insalubre d'acquérir un nouveau bien à destination locative.

 

UNE DÉMARCHE DÉCLARATIVE AVANT DE MANIER LE BÂTON...

Parce que notre équipe municipale veut croire à la responsabilité de chacun, elle s'en tiendra pour l'instant à imposer une démarche déclarative. Mais, qu'on se le dise, si la simple pédagogie ne permet pas d'obtenir l'effet escompté de lutte contre l'habitat dégradé, on passera à la vitesse supérieure, permise par la loi : la déclaration volontaire sera complétée d'un contrôle pouvant contraindre à effectuer les travaux préalablement à la délivrance d'une autorisation de mettre à bail.

Nul doute que les associations qui se battent à juste raison pour le droit au logement, la défense des locataires et des consommateurs, apprécieront à sa juste valeur cette initiative originale dans le Grand Toulon et manifesteront leur satisfaction, tout en s'efforçant, si l'expérience est concluante, de sensibiliser d'autres communes à suivre la voie ouverte par La Seyne...

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18 juillet 2018 3 18 /07 /juillet /2018 05:47

Invité ce mercredi du journal du 6-9 sur France Info (à écouter ICI), suite à la rencontre du Président de la République avec les patrons des cent plus grandes entreprises de France, j'ai pu rappeler l'urgence d'une réelle ambition et de véritables moyens à engager pour la revitalisation de nos centres anciens dégradés et nos ensembles d'habitat social fragilisés, à la fois en matière de rénovation de l'habitat et des espaces publics et en matière de lutte pour l'accès à l'emploi des personnes qui en sont les plus éloignées.

 

QUATRE ANS QU'ON S'IMPATIENTE POUR LE CENTRE ANCIEN SEYNOIS...

Quatre années se sont écoulées depuis l'annonce du Nouveau programme national de rénovation urbaine (NPNRU), sur lequel nous comptons, puisque nous y sommes éligibles, pour la rénovation et redynamisation du centre historique de La Seyne, et les moyens ne sont toujours pas au rendez-vous. Sur deux cents quartiers retenus, dont le nôtre, seuls cinq ont pour l'instant, au début de 2018, obtenu le feu vert de l'État pour engager leur réhabilitation. Pendant cette insupportable attente, la situation continue à se dégrader...

Dans le même temps, des dispositifs concourant à l'insertion des personnes sans emploi qui ont porté leurs fruits, notamment les « emplois aidés », ont été supprimés. Je ne crois pas que ce soient les stages d'une semaine en entreprise qu'effectuent les élèves de 3ème, présentés comme la panacée de l'insertion professionnelle par le Chef de l'État, qui constitueront une solution sérieuse, ni que, sans contrainte ou incitation, en ne comptant que sur sa bonne volonté, le monde de l'entreprise, en eût-il l'envie et les moyens – et si, à La Seyne, c'est très généralement le cas, c'est loin de l'être partout –, puisse résoudre à lui seul le problème du chômage massif dont souffrent beaucoup de nos habitants.

Relégation urbaine et exclusion professionnelle et sociale sont les deux pires maux dont nous souffrons.

 

COMME POUR LE QUARTIER BERTHE, MAIS DES ENJEUX IMPORTANTS POUR TOUTE LA VILLE

Nous avons pu agir sur le quartier Berthe qui a totalement changé de visage et où, fait rare en France, les efforts conjugués de Pôle Emploi, des associations de proximité, de formation et d'insertion, des entreprises locales, des pouvoirs publics communaux et nationaux, ont permis de réduire fortement le chômage. Tout cela pour un coût limité à 12 à 15% à la charge de la commune.

Mais la requalification urbaine, économique et sociale de notre centre ancien est au point mort. Et c'est d'autant plus affligeant que ce ne sont pas seulement les habitants et acteurs de ce quartier qui en souffrent. Le cœur de ville doit pouvoir jouer tout son rôle de centralité fédératrice, pour les habitants de toute la commune, pour ses commerces et services, pour les entreprises du technopôle de la mer, pour celles du site des anciens chantiers navals, et pour la dynamique touristique, portuaire, balnéaire, patrimoniale et culturelle de tout notre littoral. La métropole, puisque c'est désormais elle qui, en lieu et place de la commune, a compétence pour entreprendre ce nécessaire chantier, doit se voir attribuer les moyens de l'engager.

 

UN PROGRAMME PLURIANNUEL PRÊT À DÉMARRER DÈS QUE LES MOYENS SERONT ALLOUÉS

Notre plan d'intervention qui, comme pour Berthe, s'étalera sur plusieurs années, touchera à la fois à la rénovation de l'habitat insalubre et indigne, dans la droite ligne des opérations que La Seyne conduit en aidant les particuliers habitants et bailleurs depuis vingt ans, la diversification du logement pour plus de mixité sociale, la poursuite des aménagements des espaces publics, à l'image de ce que la ville a déjà fait pour les places des Seynois de la Mission de France, Bourradet, Martel-Esprit et Perrin, des rénovations ou créations d'équipements publics, à l'instar de la Maison de l'Habitat, celle du Patrimoine ou celle de la Jeunesse.

Mais le plus gros chantier sera la transformation des quais du port, de telle sorte que la circulation automobile soit repoussée loin des terrasses de café, avec report d'un certain nombre d'anneaux d'amarrage des bateaux après la passe du Pont Levant, et création d'une « place urbaine » sur les emprises actuelles des terrasses et des voies de circulation, dédiée aux piétons, au transport en commun en site propre (bus ou trolleybus à haut niveau de service) et aux modes doux de déplacements, à l'image de ce qu'était le port d'antan.

L'objectif est une réactivation de l'activité économique des commerces, en agissant sur la zone de « l'hyper-hypercentre », limitée entre le port et le marché du cours Louis Blanc, via la rue piétonne Cyrus-Hugues et les voies transversales reliant les places publiques réhabilitées. Ce sera un travail de longue haleine, qui prendra des années, mais le pari est fait que la transformation du port en véritable « façade » d'entrée de cœur de ville provoquera une dynamique. Pour peu que des commerçants volontaires s'emparent avec volontarisme de l'opportunité que la puissance publique s'efforcera de leur offrir...

Tout ce projet sur les infrastructures devra être, comme c'est le cas à Berthe depuis longtemps, et déjà depuis 2015 au centre-ville, assorti de mesures d'accompagnement social, de formation et d'insertion, de culture, de solidarité, portées les associations accompagnées par la Ville.

 

LA BALLE EST DANS LE CAMP DE L'ÉTAT

Dans quelques heures, au Conseil des Ministres, seront présentées les orientations que l'État entend assigner à sa politique en faveur des quartiers. Son Chef aura eu le temps de les mûrir depuis le moment, en novembre dernier, où il a demandé aux acteurs de la « politique de la ville », de co-construire avec lui, en formulant des propositions, la nouvelle saison du retour de la République dans des quartiers qui se sentent de plus en plus abandonnés.

Un signal assorti de moyens à la hauteur des enjeux est attendu avec impatience. Non seulement par les gens qui vivent notre centre historique, mais aussi par tous les Seynois, et au-delà.

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30 juin 2018 6 30 /06 /juin /2018 04:38

Ça ne peut plus durer. Les mois se suivent et les mêmes faits se renouvellent. Certains quartiers populaires de la métropole toulonnaise, dont notre cité Berthe seynoise, sont de plus en plus fréquemment, depuis plusieurs mois, le théâtre de règlements de comptes.

Les policiers, en manque cruel de moyens humains et logistiques, font tout ce qu'ils peuvent, mais les actes continuent. La justice, elle aussi en panne de ressources suffisantes, fait de son mieux, et donne priorité au traitement de ces crimes et délits qui pourrissent la vie de tous.

Mais nos concitoyens n'en peuvent plus de vivre dans un contexte désormais durable de terreur. Et pas seulement ceux qui vivent dans les quartiers urbains fragilisés par un contexte économique et des politiques publiques éloignant pour beaucoup toute perspective d'insertion sociale et professionnelle et générant des situations propices à toutes les déviances. Les criminels du trafic de drogue, presque toujours venus d'ailleurs pour investir un territoire jusqu'alors plutôt plus épargné que d'autres, font fructifier à leur sinistre profit le terreau de la pauvreté et la désespérance.

 

POLICE, JUSTICE, PRÉVENTION ET INSERTION : IL FAUT DES MOYENS !

Si la police et la justice sont à la peine, on souffre aussi des baisses drastiques des moyens de la prévention spécialisée que conduisent de moins en moins d'éducateurs de rue, et de la prévention « naturelle » que représente l'éducation dès le plus jeune âge, celle de l'école et celle du périscolaire, l'action solidaire qui accompagne ceux qui risquent la dérive, le sport et la culture qui forgent les consciences et apprennent le vivre ensemble, l'accès au logement et à la santé facteurs de dignité, et la formation professionnelle qui devrait être garante d'une insertion par l'emploi, premier rempart contre la délinquance, mais dont beaucoup ne profitent plus, alors même que la dynamique économique de l'Ouest Var, dont notre technopôle de la mer, est au rendez-vous et que les chiffres du chômage sont bien moins mauvais chez nous qu'ailleurs dans la région.

 

UN SENTIMENT D'ABANDON DE LA RÉPUBLIQUE

Ça ne peut plus durer. Il faut que l'État mesure l'urgence de la situation. J'ai donc saisi une nouvelle fois le Gouvernement pour exiger les moyens dus à notre territoire, au nom de l'égalité entre les citoyens, afin qu'on en finisse avec une situation qui s'enkyste, et avant que, déjà ancré dans nos cités populaires, le sentiment d'abandon de la République n'irradie dans l'ensemble des sites de la métropole du Grand Toulon.

Sans actes forts et durables, ce sont ceux qui détestent la République qui tireraient profit d'un pourrissement. Et le peuple tout entier comprendrait alors sa douleur.

 

 

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21 juin 2018 4 21 /06 /juin /2018 06:15

Ils se référent à des courants politiques très divers. Et pourtant les dix-neuf membres du nouveau Conseil d'administration de l'association « Ville & Banlieue », regroupant les communes et intercommunalités qui abritent sur leurs territoires des quartiers urbains populaires fragilisés, élus ce mercredi lors d'une Assemblée générale tenue à Pantin, dans la banlieue parisienne, partagent une même pugnace détermination à tout faire pour que les six millions d'habitants de ces territoires, à juste titre reconnus prioritaires par l'État, continuent à bénéficier de la solidarité nationale, comme c'est le cas depuis quarante ans avec la création de ce qu'on appelle « la politique de la ville ».

Il y a en effet suffisamment entre eux de convergences de vues autour des enjeux de rénovation de l'habitat et des espaces publics, de déghettoïsation urbaine et sociale, et d'accompagnement formatif, économique, culturel et social des plus pauvres, qu'il n'y a pas l'épaisseur d'un papier à cigarette entre les propositions, suggestions et exigences que les uns et les autres de ces maires, élus municipaux et intercommunaux, portent auprès des pouvoirs publics, après les réflexions et échanges constants qu'ils ont entre eux, unis par une identique farouche volonté de voir la nation républicaine ne laisser aucun de ses enfants sur le bord du chemin.

Membres du PCF, du PS, d'EELV, du MoDem, de LR, classés divers droite ou divers gauche, ils sont plus que jamais déterminés à œuvrer ensemble, dans une période où, pour la première fois en quatre décennies de mobilisation publique, par des propos sur la « politique de la ville » tenus fin mai sous les ors du Palais de l'Élysée, un Président de la République a semé le trouble quant à la pérennité de la bienveillance nationale envers les quartiers urbains et, pire, fait germer du doute sur le rôle des élus de la République dans la lutte contre la relégation urbaine et sociale, au risque de fragiliser la cohésion des territoires et ouvrir la porte à tous les communautarismes et populismes, dans lesquels tant d'ennemis de la démocratie républicaine rêveraient de s'engouffrer.

Le contexte européen et national est inquiétant. Plus que jamais, avec notre première vice-présidente, Catherine Arenou, maire (divers droite) de Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), avec Gilles Leproust, notre secrétaire général, maire (PCF) d'Allonnes (Sarthe), avec nos vice-présidents Yasmine Boudejnah, première adjointe (PCF) de Bagneux (Hauts de Seine), Driss Ettazaoui, vice-président (MoDem) de l'agglomération d'Évreux (Eure), et Hélène Geoffroy, maire (PS) de Vaulx-en-Velin (Rhône), notre trésorier Jean-Jacques Chatel, maire (PS) de Mainvilliers (Eure-et-Loir), et avec tous les autres élus locaux de notre conseil d'administration, représentant 1500 quartiers répartis sur 900 communes, nous demeurons prêts à sans cesse interpeller, apporter notre contribution et notre expertise à la réflexion gouvernementale et parlementaire, et alerter si nécessaire. 

Cette solidarité coopérative dans l'intérêt commun, respectant et s'enrichissant des convictions politiques de chacun, recherchant le consensus utile, ancrée sur les bases républicaines qui rassemblent, il m'arrive d'en rêver dans l'exercice de mon mandat local... Mais j'ai la chance, ayant été reconduit dans ma fonction de président de « Ville & Banlieue », de pouvoir continuer à l'animer à l'échelon national. Ni La Seyne, ni la métropole toulonnaise qui vient d'adhérer à notre association, n'auront à y perdre.

 

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20 mai 2018 7 20 /05 /mai /2018 18:06

Dans deux jours, le Président de la République devrait rendre son verdict après avoir analysé les préconisations que plusieurs centaines de personnes, élus, acteurs sociaux, culturels, économiques, associatifs, tous enrichis de l'expertise qu'ils se sont construite dans les quartiers populaires urbains si fragiles de leurs communes, ont passé six mois à concevoir.

Comme moi, des dizaines de maires, de tout le pays, de toutes opinions politiques, se sont investis avec détermination pour répondre à la sollicitation du Président, le 14 novembre dernier, de « co-construire » la relance de la redynamisation de nos grands ensembles d'HLM et nos centres anciens dégradés, en panne, faute de moyens publics, depuis quatre ans.

 

LA SEYNE, COMME 900 AUTRES COMMUNES, À LA CROISÉE DES CHEMINS

Rénovation urbaine, mobilités, éducation, culture, sport, formation professionnelle, apprentissage, entreprises et commerces dans les quartiers, orientation vers l'emploi, économie sociale et solidaire, lutte contre les discriminations, santé, prévention, tranquillité publique, sécurité, justice, place des femmes dans les quartiers, image des sites urbains, soutiens aux communes, aux associations, nous avons tout balayé, analysé, et ouvert des pistes réalistes, peu coûteuses comparées aux 26 milliards de crédits d'impôts obtenus sans contrepartie par les très grandes entreprises du CAC 40.

À La Seyne, plus tant pour notre quartier Berthe qui a bénéficié d'une heureuse attention de l'État, mais surtout désormais pour notre centre-ville en déshérence qui patiente depuis des années, et par voie de conséquence pour tous nos quartiers, nous sommes à la croisée des chemins. Comme 1500 autres sites dans 900 communes de France.

La petite vidéo ci-dessous, donnant la parole à des habitants de Grigny, la commune la plus pauvre de France, situe l'enjeu.

C'est maintenant au Président d'indiquer son choix. Ou bien celui de permettre de vivre en grand la République et créer les conditions d'une belle réconciliation nationale. Ou bien celui du risque d'un chaos majeur pouvant résulter d'un abandon durable de 5 millions de nos concitoyens...

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17 mai 2018 4 17 /05 /mai /2018 19:46

Ce qui s'est passé aujourd'hui à Paris est à marquer d'une pierre blanche. L'Association des maires de France (AMF) a décidé de joindre sa voix à la nôtre pour réclamer, de façon explicite, au Président de la République qu'il ouvre la « saison 2 » de la rénovation urbaine et de l'accompagnement social des 5 millions d'habitants des quartiers populaires urbains en détresse.

Par la voix de François Baroin, maire (LR) de Troyes, président de l'AMF, ce sont les 35.000 communes du pays, qu'elles soient urbaines ou rurales, montagnardes ou littorales, métropolitaines ou ultramarines, animées par des équipes de droite, du centre ou de gauche, qui ont exprimé fortement l'absolue nécessité qu'aucun site de la Nation ne demeure abandonné par la République. Et pourtant, l'immense majorité des communes françaises ne compte pas au nombre des 900 qui abritent sur leurs sols des ensembles d'habitat social en déshérence ou des centres anciens dégradés !

 

FRATERNELLE SOLIDARITÉ DES 35.000 COMMUNES AVEC LES PLUS EN DIFFICULTÉ

Belle et chaleureuse solidarité républicaine qui s'inscrit dans la lignée des grands moments d'unité nationale ! Car chacun sait bien que, s'il doit y avoir renfort de moyens de la Nation en direction de certains pour que vive l'Égalité, c'est toujours un peu au détriment de tous.

Il aura fallu que, avec mes collègues édiles de l'Association des maires "Ville & Banlieue" de France, et avec l'équipe de 200 volontaires qui avons pendant des mois, autour de Jean-Louis Borloo, contribué à l'élaboration des préconisations récemment remises au Premier Ministre, nous fassions preuve de patiente force de conviction pour parvenir à la tenue du rendez-vous de ce jeudi, à l'issue duquel nous avons publié un communiqué commun à l'AMF, à France Urbaine, l'association des intercommunalités, et à notre "petite" association Ville & Banlieue, en forme d'adresse forte au Président de la République. On peut le lire ci-dessous.

 

LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE NE PEUT PAS RESTER SOURD

Il reste au Président de la République et au Gouvernement, dans moins d'une semaine, à exprimer leur décision. Ce devrait être fait à l'Élysée le 22 mai. D'ici quelques jours, nous saurons...

Quelle que soit l'orientation que le Président retiendra, je veux aussi saluer les conseils municipaux de toutes ces communes qui, comme La Seyne, ont dans tout le pays voté des motions et vœux pour réclamer l'indispensable relance de la « politique de la ville », quasiment au point mort depuis quatre ans, hormis les programmes qui se terminent, et une bienveillance budgétaire et financière de l'État pour nos communes en lourde difficulté. Quelles que soient les orientations politiques de leurs maires, tous les conseils municipaux l'ont fait à l'unanimité.

Tous, sauf... celui de La Seyne. Et c'est bien triste que nous nous soyons hélas ainsi singularisés...

 

 

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14 mai 2018 1 14 /05 /mai /2018 20:20

Si l'annonce de Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires, donc en charge des quartiers urbains prioritaires parce que fragiles, se confirme, le Président de la République devrait, le 22 mai prochain, annoncer la suite qu'il compte réserver aux propositions qu'il a demandé à Jean-Louis Borloo, ancien ministre de centre-droit, de lui formuler pour ouvrir une sorte de « saison 2 » de la rénovation urbaine et de l'accompagnement social des habitants des  grands ensembles d'habitat social et des centres-villes dégradés.

La Seyne est impatiente. Après la réussite incontestée du programme de rénovation du quartier Berthe, cité nationalement en exemple, son centre-ville, dont on connaît les difficultés, a été classé « quartier prioritaire » par l'État il y a quatre ans.

Depuis, plus rien. Si ce n'est des études et diagnostics. Mais pas de moyens financiers pour entreprendre des opérations. Tous les sites de France semblables à nos quartiers seynois sont dans l'expectative. Beaucoup d'espoirs résident donc dans le fameux « plan Borloo » qu'un petit film expose brièvement ci-dessous.

Celui-ci ne constitue certes pas une panacée universelle. Comme moi, les maires des communes populaires y voient beaucoup de pistes intéressantes, et relèvent aussi quelques voies qui leur semblent de moindre intérêt. Ils formulent notamment, dans une déclaration, trois vœux, pour soutenir leurs communes, pour dynamiser la rénovation urbaine et pour agir pour l'accès à l'emploi. En tout état de cause, il y a urgence à sortir du néant de perspectives et surtout de moyens.

La balle est dans le camp du Président de la République.

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30 avril 2018 1 30 /04 /avril /2018 11:25

Je ne peux que me féliciter que les socialistes varois, par la plume de Thomas Roller, secrétaire départemental du Parti socialiste, appuient la volonté du collectif « Territoires gagnants », composé d'associations d'élus locaux et d'acteurs des quartiers populaires urbains, de voir s'ouvrir une « saison 2 » de la rénovation urbaine et de l'accompagnement social de leurs habitants.

Après les « États généraux de la politique de la ville » qui ont réuni il y a quelques mois à Grigny (Essonne) un millier de responsables de collectivités et d'associations très inquiets de décisions gouvernementales, les cinq premières étapes du « Tour de France des solutions » (Roubaix, Mulhouse, Sevran, Saint-Denis-de-la-Réunion et Paris) ont contribué à alimenter la réflexion collective pour déboucher sur un ensemble de préconisations remises à l'État.

Il appartient désormais au Président de la République, prescripteur de la démarche, de demander à son gouvernement de traduire ces propositions en actes. Il annoncera le 22 mai la suite qu'il aura décidé de leur réserver.

C'est bien pourquoi tous les soutiens sont bienvenus. Et il est bon que le PS varois appuie la démarche que pourraient aussi accompagner toutes les formations politiques républicaines de notre département...

J'invite les visiteurs de mon blog à lire le communiqué de la fédération socialiste du Var en cliquant sur son image pour l'agrandir...

 

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28 avril 2018 6 28 /04 /avril /2018 05:09

En consacrant du temps et de l'énergie, depuis l'automne dernier, avec des dizaines de maires de tous bords politiques, du PCF à LR, et d'acteurs associatifs, économiques et sociaux, à tenter de convaincre, au plus haut niveau de l'État, que revenir sur l'investissement d'avenir dans nos quartiers populaires urbains serait bien plus coûteux à la Nation, à nos communes, à nos territoires, j'ai la ferme conviction d'agir pour toute La Seyne et toute notre métropole toulonnaise.

Je m'en suis éloigné quatre ou cinq jours chaque mois, pour travailler, avec ces nombreux autres acteurs locaux, à honorer la demande du Président de la République de lui formuler des propositions pour que l'égalité et la fraternité républicaines soient reconquises dans les plus fragiles de nos quartiers. C'est dans l'intérêt de tout le territoire national.

 

LA SOLIDARITÉ POUR LES PLUS PAUVRES AU BÉNÉFICE DE TOUS

Ce n'est pas moi seul qui le dis. En introduction du rapport « Vivre en grand la République pour une réconciliation nationale » que nous venons de produire, collectivement, même s'il résulte de compromis du fait de nos sensibilités diverses, Jean-Louis Borloo, ancien ministre de MM. Chirac et Sarkozy, qui l'a remis ce jeudi au gouvernement, l'explicite :

« Ce sont plus de 10 millions de nos compatriotes qui sont éloignés du moteur de la réussite (...) C'est donc bien de la France, de son souffle, de son dynamisme, de sa croissance et de sa cohésion qu'il s'agit, de notre propre regard sur notre société et notre conception de l'égalité républicaine réelle (...) L'autre France, active, conquérante, qui travaille dur, contribuant à nourrir la France, à produire, à servir nos concitoyens, doit savoir que c'est l'absence de réponse à ces problèmes qui crée inévitablement des dépenses cumulées, de rattrapage social. »

Tout est dit. En agissant là, on agit pour partout.

 

IL EST DES MOMENTS OÙ IL N'Y A PAS PLACE POUR LA PETITE POLITIQUE

C'est ce que, manifestement, à La Seyne, n'ont hélas pas compris quelques rares acteurs de la scène politique locale : les deux élus (1 DVD et 1 LaREM) qui ont voté contre le vœu que j'ai proposé à notre conseil municipal il y a quelques jours, et les trois autres (2 UDI et 1 LR) qui n'ont pas voulu prendre part à son vote. Leur posture tranche avec l'unanimité nationale.

Mais c'est fort heureusement ce qu'a intégré la très grande majorité des élus seynois, de l'extrême-droite à la gauche en passant par les conseillers municipaux responsables de la droite et du centre, qui ont soutenu notre démarche par leur vote.

Il est des moments où on se grandit et on s'honore en s'élevant un peu au-dessus des bisbilles politiciennes « clochermerlesques » locales...

 

BORLOO EN DEMANDE PLUS QUE VUILLEMOT !

Il est d'autant plus regrettable de n'avoir pas pu obtenir une belle « union sacrée seynoise » que le « rapport Borloo » va encore plus loin, dans ses propositions, que le vœu que nous avons voté chez nous.

Jugez plutôt : alors que nous demandons seulement que les dépenses générées pour répondre aux besoins de nos populations fragiles soient exclues du calcul de l'augmentation maximale de 1,2% que l'État nous autorise entre le budget communal de 2017 et celui de 2018, Jean-Louis Borloo, soutien explicite d'Emmanuel Macron, réclame quant à lui de « permettre aux villes classées en rénovation urbaine de pouvoir aller jusqu'à 2% d'augmentation de la dépense par an sans inclure dans l'augmentation les dépenses liées aux programmes eux-mêmes » (programme 14 du rapport - page 92).

 

ET LES MINISTRES « EN MARCHE ! » EUX-MÊMES NOUS SOUTIENNENT...

Et j'invite d'autant plus ceux, qui ont peut-être craint de froisser la majorité gouvernementale et parlementaire LaREM-MoDem en ne joignant pas leurs voix à celles de la quasi totalité de notre conseil municipal, à méditer le premier retour qu'ont fait devant nous de nos propositions, jeudi à Paris, dans une salle où nous étions 850 acteurs locaux, les deux ministres (LaREM et Mouvement radical) en charge de la Cohésion des territoires, nous assurant du bien-fondé de notre démarche : « C'est un enjeu national (...) on va continuer à se voir et à construire ensemble » (Jacques Mézard, ministre), et « On ne lâchera rien » (Julien Denormandie, secrétaire d'État)...

Alors, oui, à La Seyne comme partout dans le pays, continuons à plaider, dans l'intérêt général partagé de la population de toute la nation, de toutes catégories sociales, de tous territoires et de tous quartiers, pour que les sites urbains fragiles, comme Berthe et notre centre ancien dégradé, regagnent un large soutien de la solidarité nationale.

Unissons nos efforts pour que le Président de la République, qui tranchera le 22 mai prochain, ne soit pas à la seule écoute des technocrates comptables et des « verrouilleurs de Bercy » et prête une oreille attentive à nos voix venues des territoires, de Borloo et sa belle et généreuse équipe, et même de ceux de ses propres ministres auxquels il a confié la mission de, justement... assurer la cohésion territoriale.

 

> Pour creuser un peu le sujet...

* lire le « rapport Borloo »

* lire le communiqué de l'Association des maires Ville & Banlieue de France

* lire un édito de L. Joffrin dans Libération qui tord le cou à certaines idées reçues...

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