
Le tribunal administratif de Toulon a rendu, hier lundi, son jugement qui rejette le recours déposé contre le permis de construire de « l'Atelier mécanique », cette friche industrielle de nos anciens chantiers navals qui doit être réhabilitée et mise en valeur pour accueillir cinémas, hôtels, commerces de bouche et de loisirs, bureaux et services.
La Seyne peut enfin pousser un « ouf ! » de soulagement...
UN TIERS DE SIÈCLE D'EMBÛCHES, PAS TOUJOURS FORTUITES...
Depuis des années [près de trente, ainsi que le raconte sur son blog un de nos érudits locaux, Jean-Claude Autran...], mes concitoyens demandent en effet que La Seyne ne soit plus la seule ville de France de plus de 50.000 habitants à ne disposer d'aucune salle de cinéma.
Beaucoup de travail, de patience, de persévérance, auront été nécessaires pour parvenir à cette avancée décisive.
Que d'efforts pour notre municipalité, ses élus et ses fonctionnaires !
J'ai moi-même été contraint, en 2014, d'aller défendre la cause seynoise à Paris, devant la Commission nationale d'aménagement commercial statuant en matière cinématographique. C'était, à l'époque, pour abattre un énième obstacle dressé devant notre projet, pour des raisons politiciennes.
Fort heureusement, les investisseurs ne se sont pas découragés. Et la Ville a, de son côté, procédé à la part de travaux qui lui incombait.
ÉLUS, FONCTIONNAIRES, INVESTISSEURS, CITOYENS, ASSOCIATIONS, ONT TIRÉ DANS LE MÊME SENS

C'est une bonne nouvelle pour la dynamique communale et métropolitaine.
Réagissant à la décision de justice, l'un des responsables du groupe Quartus, porteur du projet, m'a adressé un SMS de satisfaction : « Bonjour, Monsieur le maire, et meilleurs vœux pour cette nouvelle année qui semble vouloir nous apporter la réussite de notre projet commun. Je me félicite de la décision du tribunal et vous confirme tout l'engagement que nous avons pour ce dossier, dont nous pourrons lancer les travaux dès que nous aurons signé le bail. »
Oui, les Seynois, comme les opérateurs, Quartus et CGR, peuvent être satisfaits. Mais aussi grandement remerciés, comme tous les fonctionnaires communaux qui s'y investissent, dont Patricia Maffiolo, chargée du dossier, l'équipe du service juridique autour de sa chef Jacqueline Audibert, et l'équipe du service de l'urbanisme autour de son directeur Olivier Burté, d'avoir accompagné la démarche et de nous avoir encouragés à ne pas baisser les bras après dix années d'embûches, dont certaines n'étaient pas le fait du hasard...

Je louais d'ailleurs, il y a quelques jours, dans mon discours de vœux à la population, cette « énergie positive » dont les Seynois, leurs associations et leurs acteurs économiques, font preuve, qui leur permet de se mobiliser ensemble autour de volontés partagées pour l'intérêt commun :
« (...) Nous devrions être fixés dans quelques semaines. Espérons que La Seyne ne sera bientôt plus la seule ville de France de plus de 50.000 habitants à ne disposer d'aucune salle de cinéma !
« Je crois, à ce propos, me faire l'interprète unanime des Seynois en répétant que trop, beaucoup trop de temps, a été perdu dans un dossier qui démontre, une nouvelle fois, s'il en était besoin, que La Seyne sait attirer des investisseurs déterminés. On l'a vu avec le casino de jeux, avec Monaco Marine, Envisan, CNIM qui développe de nouveaux projets créateurs de centaines d'emplois, avec la ligne maritime de transport de poids lourds en "ro-ro", avec l'hôtellerie, y compris de prestige, avec le camping Huttopia, et on le verra bientôt avec les Esplageolles.
« Je remercie d'ailleurs les citoyens qui se sont mobilisés pour "l'Atelier mécanique", notamment au sein des CIL, les Comités d'intérêt local, et pas seulement celui du quartier des Mouissèques où se situe notre friche industrielle.
« Au-delà de ce dossier, l'intervention des citoyens, votre intervention, dans les affaires publiques, est primordiale. C'est d'ailleurs à ce prix que la métropole sera une entité efficace et à visage humain, évitant d'éloigner encore le citoyen de la gestion de son propre espace de vie (...) »
LA RECONQUÊTE SE POURSUIT, DES CENTAINES D'EMPLOIS EN PERSPECTIVE...
Et, donc, maintenant, dans l'attente de l'ouverture du « chantier sur les chantiers », qui apportera des centaines de nouveaux emplois, tant pour la construction que par l'activité qui s'y installera dans environ deux ans, je ne résiste pas à m'offrir la satisfaction de poser un regard sur ces dernières années de reconquête économique, sociale, environnementale et culturelle, telles qu'elles ont été racontées dans un petit reportage diffusé en 2017 sur la chaine TF1...