12 juin 2020 5 12 /06 /juin /2020 10:16

Un tiers seulement des électeurs seynois inscrits se sont rendus dans les bureaux de vote le 15 mars dernier pour le premier tour de l'élection municipale. C'est inhabituellement très peu pour un scrutin local. Il est nécessaire que, pour le second tour du 28 juin, nos concitoyens en âge de voter soient rassurés quant aux mesures prises en matière de sécurité sanitaire.

C'est pourquoi j'ai demandé à nos services de créer, comme le font les promoteurs immobiliers en faisant visiter un « appartement-témoin », une sorte de « bureau de vote témoin » mettant en évidence les aménagements et organisations qui permettront aux Seynois d'accomplir leur devoir citoyen en toute quiétude...

 

Les chiffres continuent à le confirmer : les Seynois ont été très raisonnables tout au long de l'épidémie de coronavirus. Il y a eu 287 décès parmi nos concitoyens entre la mi-mars et aujourd'hui, ce qui représente 8% de moins par rapport à la même période de 2019 où 311 avaient été dénombrés.

Si l'évolution positive de la pandémie et les deux distributions de masques gratuits devraient rassurer le plus grand nombre, on peut toutefois craindre, au regard des précautions auxquelles les Seynois se sont astreints depuis près de trois mois, que certains d'entre eux soient encore hésitants à se rendre dans un lieu où beaucoup de personnes se succèderont. Il faut donc que la sérénité leur soit assurée pour exercer leur droit, qui est aussi un devoir civique.

Les élus qui ont le devoir de présider les bureaux de vote, les représentants des listes candidates qui seront présents toute la journée pour veiller au bon déroulement du scrutin, les personnels municipaux qui assureront la logistique, et les scrutateurs qui seront volontaires pour le dépouillement, doivent également assurer leurs missions l'esprit tranquille quant au risque de contamination.

Nos fonctionnaires territoriaux, dans une belle mobilisation volontaire de plusieurs services qui ont bien coopéré et fait preuve d'une belle imagination, ont donc répondu à ma demande de garantir une parfaite sécurité. Les photos qui illustrent cet article donnent une idée des précautions prises.

Les salles feront l'objet de désinfection pendant les deux jours précédant le scrutin, les cheminements seront organisés pour éviter tout croisement de personnes, des écrans de plexiglas ont été fabriqués pour être installés aux tables d'accueil et de vote, les personnels seront dotés de gants, de lingettes, de masques chirurgicaux et de visières en plastique, les contrôles d'identité se feront sans contact avec les documents personnels, chacun pourra venir avec son propre stylo pour signer le cahier d'émargement, même si nous disposerons d'un nombre suffisant de stylos qui seront  désinfectés tout au long de la journée comme tous les matériels et espaces, les distances de sécurité seront matérialisées, le port du masque pour les électeurs sera de rigueur, du gel hydroalcoolique sera à disposition aux entrées et aux sorties. En outre, pour les utilisateurs habituels des lieux de vote, notamment les écoles, il sera procédé à une désinfection intégrale pendant les deux jours qui suivront celui du scrutin. Et une formation spécifique sera dispensée à toutes les personnes devant assurer le fonctionnement du vote.

Qu'on se le dise donc : voter le 28 juin ne sera pas plus un acte à risque qu'aller acheter sa baguette de pain. En cette année particulière, voter sera comme d'habitude un droit, mais également un devoir citoyen que chacun pourra accomplir dans la sérénité.

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9 juin 2020 2 09 /06 /juin /2020 09:34

Alors que les cérémonies commémoratives avaient été été interdites de mars et à début mai, un premier pas vers le déconfinement a été franchi le 27 mai à l'occasion de la Journée nationale de la Résistance, et un autre, encore un peu plus assoupli, ce lundi, avec la journée dédiée à l'hommage aux Français morts au cours de la guerre d'Indochine.

La Seyne se devait d'exercer au mieux son devoir de mémoire.

 

Si, fin mai, l'État n'avait autorisé que cinq personnes à être à mes côtés, en l'occurrence notre députée Émilie Guérel, les élus seynois du Département et de la Région, un représentant des armées et un de la police, à distance raisonnable les unes des autres, le double de participants, notamment quelques porte-drapeaux, a pu m'accompagner pour honorer les victimes du conflit qui allait conduire à la fin de la colonisation du Viet-Nam. On est toutefois encore bien loin des cérémonies qui, ces dernières années, ont vu une foule de plus en plus dense occuper le Môle de la Paix, aux abords de notre Monument aux Morts.

 

MERCI, CHRISTIAN PICHARD

La présence autorisée par la préfecture de Christian Pichard, notre adjoint au maire délégué, entre autres responsabilités, aux anciens combattants et au devoir de mémoire, m'a permis, au terme de son mandat, de rappeler publiquement l'implication qui fut la sienne au cours des six années de son engagement. Car Christian a accompli sa mission avec une belle efficience : la qualité de ses relations aux associations patriotiques, aux établissements scolaires, aux services des Armées, dont ceux qui gèrent la Préparation militaire marine dont La Seyne est la marraine, a conduit à donner à nos commémorations un faste qu'elles n'avaient jamais connu et à sensibiliser un grand nombre de jeunes Seynois, collégiens et lycéens, au devoir mémoriel et aux enjeux de la Paix dans le Monde.

Au-delà de sa mission sur cette thématique, on lui doit aussi d'avoir promu l'image de La Seyne et il peut être fier d'avoir mobilisé nos services et ceux de la Métropole pour que nous obtenions un label d'excellence, le Pavillon bleu, qui vient tout juste de nous être décerné pour la cinquième année consécutive pour la qualité de nos plages et nos eaux de baignade. Merci, Christian Pichard.

Après les photos des deux derniers rendez-vous commémoratifs des 27 mai et 8 juin, je publie les messages que j'aurais prononcés si l'État, l'ayant interdit pour réduire la durée des cérémonies afin d'éviter les contaminations, nous y avait autorisés...

 

Devoir de mémoire et hommages patriotiques : le confinement peu à peu relâché
Devoir de mémoire et hommages patriotiques : le confinement peu à peu relâché
Devoir de mémoire et hommages patriotiques : le confinement peu à peu relâché
Devoir de mémoire et hommages patriotiques : le confinement peu à peu relâché
Devoir de mémoire et hommages patriotiques : le confinement peu à peu relâché
Devoir de mémoire et hommages patriotiques : le confinement peu à peu relâché
Devoir de mémoire et hommages patriotiques : le confinement peu à peu relâché
Devoir de mémoire et hommages patriotiques : le confinement peu à peu relâché
Devoir de mémoire et hommages patriotiques : le confinement peu à peu relâché
Devoir de mémoire et hommages patriotiques : le confinement peu à peu relâché

 

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Civisme - prévention et sécurité Devoir de mémoire
7 juin 2020 7 07 /06 /juin /2020 06:54

Depuis ce samedi et jusqu'à mardi, la seconde distribution de masques acquis par la Ville se poursuit. Déconfinement ne signifie pas imprudence. Au contraire, le retour progressif à une vie normale et aux contacts entre personnes justifie d'autant plus que l'on se protège et, ce faisant, que l'on protège ses proches.

Plusieurs milliers de masques « grand public », réutilisables plus de 50 fois, ajustables et évolutifs, si besoin, en masques de niveau de protection similaire à ceux de type FFP2 par ajout d'un dispositif de filtration, ont été remis aux Seynois au cours de la première journée de samedi. Pour permettre à tous d'en bénéficier, l'opération se poursuit, grâce à des dizaines de fonctionnaires communaux volontaires et des secouristes et réservistes bénévoles, jusqu'à mardi 9 juin au soir. Communiquez l'information autour de vous...

 

En plus des 9 lieux de rendez-vous proposés sur l'affiche ci-dessous, publiée sur tous les supports municipaux, apposée dans leurs magasins par un maximum de commerçants que je remercie sincèrement de leur coopération, et transmise à la presse qui a aussi relayé l'information, j'ai décidé d'ouvrir deux nouveaux points de retrait ce dimanche 7 juin :

l'un en centre-ville, à proximité immédiate du marché et des rues commerçantes, dans les locaux du service Allô La Seyne !, à l'angle de la rue piétonne Taylor et de la rue Léon-Blum (en matinée seulement, de 8 heures 30 à midi) ;

l'autre aux Sablettes, sur la plage, au Chalet de la police municipale, à côté des pompiers, à l'est de l'Esplanade Bœuf (de 8 heures 30 à 18 heures 30).

Pour les personnes qui travaillent, veuillez noter que les distributions en points de retraits de lundi 8 et mardi 9 sont assurées jusqu'à 20 heures.

Et pour les personnes fragiles, handicapées ou rencontrant des problèmes de mobilité, la remise à domicile continue sur appel téléphonique au numéro dédié.

En réponse aux personnes qui ont manifesté leur regret que nous ne renouvelions pas la remise en main propre à domicile qui a été très appréciée pour la première distribution, je dois indiquer qu'il s'agit d'une mesure de prudence au regard de la loi électorale, un échange entre fonctionnaires et administrés, même s'il n'est pas interdit, ne fût-ce que pour remercier l'agent de la municipalité, risquant d'être interprété comme contraire à l'obligation de neutralité qui s'impose à nos personnels volontaires que je ne veux aucunement exposer.

Grand merci aux personnels communaux et aux bénévoles de la Fédération française de sauvetage et de secourisme et de la Réserve communale de sécurité civile, très engagés à nos côtés depuis le début de la crise sanitaire.

Et, je le répète, ne relâchez pas votre vigilance !

 

Masques de protection offerts par la Ville : la distribution se poursuit, profitons-en !
Masques de protection offerts par la Ville : la distribution se poursuit, profitons-en !
Masques de protection offerts par la Ville : la distribution se poursuit, profitons-en !
Masques de protection offerts par la Ville : la distribution se poursuit, profitons-en !
Masques de protection offerts par la Ville : la distribution se poursuit, profitons-en !
Masques de protection offerts par la Ville : la distribution se poursuit, profitons-en !
Masques de protection offerts par la Ville : la distribution se poursuit, profitons-en !
Masques de protection offerts par la Ville : la distribution se poursuit, profitons-en !

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Civisme - prévention et sécurité
5 juin 2020 5 05 /06 /juin /2020 11:15

Les conséquences de la pandémie de coronavirus sur l'activité économique, grande et petite, de notre territoire, commencent à se faire sentir rudement. Il faut le reconnaître, l'État a consenti des efforts, la Métropole s'est utilement jointe à ceux de la Région Provence, nos communes du « Grand Toulon » ont harmonisé leurs stratégies d'appui, et les chambres consulaires ont été aux côtés des entrepreneurs du commerce, de l'artisanat, de l'industrie, des services et de l'agriculture.

Mais le plus dur est sûrement devant nous. Et La Seyne ne sera pas plus épargnée que les autres. C'est pourquoi, avec notre adjoint Anthony Civettini, président du tourisme métropolitain de l'Ouest Var, nous participions ce jeudi à la « Conférence économique métropolitaine ». En respectant les indispensables gestes-barrières !

 

Bien sûr, les aides débloquées par la puissance publique constituent une petite bouffée d'air frais pour nos entrepreneurs. Mais chacun a bien en tête que des appuis comme des prêts à taux zéro aideront à franchir un cap, mais que les conséquences sur le moyen terme risquent, par « effet domino » de la moindre consommation de nombre de salariés qui vont perdre leurs emplois, d'être très lourdes.

Si chacun des institutionnels présents à cette conférence économique l'avait certainement en tête, l'impact social sur nos concitoyens salariés, pourtant en première ligne pour le maintien de l'activité au plus fort de l'épidémie, a surtout été évoqué – ce n'est pas neutre – par le dirigeant d'une société seynoise, par ailleurs président de l'association pour le développement des entreprises de l'ouest toulonnais.

 

LA SEYNE D'AUTANT PLUS FRAGILE QUE SON ÉCONOMIE EST DYNAMIQUE

C'est bien notre préoccupation, plus que l'incidence du maudit virus sur les dividendes des actionnaires des multinationales et des grands groupes financiers. La Seyne, comme d'autres, est fragile du fait, justement, de son exceptionnelle dynamique économique autour de son technopôle de la mer et du bel élan de son activité touristique. Beaucoup d'activités sont naissantes. Beaucoup, pour leur essor, ont recours à la sous-traitance. Beaucoup emploient des salariés saisonniers, temporaires, intérimaires, ou font appel à des auto-entrepreneurs. Le pendant de la dynamisation et de la création d'entreprises nouvelles est l'envol des sociétés de services. S'il n'y a pas lieu d'être trop angoissé pour le secteur des hautes technologies (ou alors pour d'autres raisons inquiétantes non liées à la pandémie, comme c'est le cas pour CNIM), nul ne peut prévoir précisément les conséquences sur celui de l'hôtellerie, traditionnelle ou de plein air, des loisirs et du tourisme, des métiers de bouche, de l'exploitation des produits du patrimoine littoral et maritime. Dans un tel contexte, en bout de chaine de la consommation, le commerce de proximité, déjà fragile, devra être particulièrement accompagné.

C'est pourquoi tous nos services, notamment métropolitains dont c'est la compétence, sont en appui des acteurs économiques et les mesures décidées lors de la « conférence économique de TPM » seront indispensables. Et ceux qui, depuis des mois, n'ont de cesse de tirer depuis La Seyne à boulets rouges sur la Métropole portent une lourde responsabilité, pour nos chefs d'entreprises et leurs salariés.

 

L'EXIGENCE VITALE D'UNE DIVERSIFICATION ÉCOLOGIQUE ET SOLIDAIRE DE L'ÉCONOMIE

Mais c'est pourquoi aussi il nous faut impulser une autre vision de l'économie territoriale. Cette funeste crise sanitaire ne peut que nous conforter dans les orientations que nous assignions déjà à notre projet, qui sortent renforcées du partage de celui-ci avec celui de l'équipe de Luc Patentreger. L'heure est plus que jamais aux circuits courts de distribution, aux économies de la gestion des déchets, du réemploi des objets usagés, des mobilités propres, des énergies renouvelables, de l'agriculture en ville, de la pêche et l'aquaculture de proximité, des loisirs, de la culture et du tourisme s'appuyant sur le patrimoine et l'environnement, de même qu'aux initiatives novatrices de qualité et de l'environnement immédiat, telles que la monnaie locale, et s'appuyant sur un juste équilibre coopératif et complémentaire entre économie traditionnelle et économie sociale et solidaire.

On me pardonnera de le relever, mais seul le projet de « La Seyne 2020, l'énergie positive d'une ville verte et ouverte », pour La Seyne et la Métropole, porte des propositions précises, ambitieuses autant que réalistes, conçues en relation avec les acteurs économiques eux-mêmes. Le moment n'est plus aux incantations farfelues ni aux sentences simplistes, mais à l'action. Nos résultats l'ont prouvé, La Seyne est entendue dans le territoire. Elle doit continuer à l'être.

 

L'ABSOLUE NÉCESSITÉ DE L'ACCOMPAGNEMENT DE L'ÉTAT POUR NOTRE INDUSTRIE

Malgré les initiatives du présent et celles que nous allons impulser, on sait que, malheureusement, les temps prochains vont être ceux du chômage pour un nombre significatif de nos concitoyens. On ne pourra récolter dans l'immédiat les fruits de notre ambition. C'est pourquoi la Nation doit aller au-delà des concours qu'elle apporte en soutien aux économies des territoires.

Hormis pour laisser entendre en alternance que mes implications à l'échelle nationale attesteraient de mon désintérêt pour La Seyne et que mes alertes et exigences portées auprès de l'État ne viseraient qu'à me dédouaner de mes responsabilités locales, les prétendants du moment à la fonction municipale n'ont strictement rien à proposer. Nous, nous assumons de revendiquer pour le territoire et ses habitants, en ayant des exigences concrètes. Et en rencontrant des succès en retour.

Oui, nous avons raison d'exiger de l'État que la situation économique locale dégradée par la crise sanitaire ne soit pas aggravée par la fragilisation de la plus grande entreprise seynoise et varoise. À mon initiative, avec le président métropolitain Hubert Falco et le président des entreprises de l'ouest toulonnais, nous plaidons sans cesse depuis des semaines pour appuyer la demande de la direction et des syndicats de CNIM d'une intervention provisoire de l'État au capital du groupe, pour éviter le démantèlement que risquent d'organiser, en contrepartie de leur soutien, les financiers bénéficiaires des fiducies prévues par le plan de sauvetage.

Le silence sur le sujet des élus départementaux et régionaux seynois de droite et d'extrême-droite, voire les moqueries des affidés de leur coterie de circonstance, sont gravement coupables.

 

LES COLLECTIVITÉS DOIVENT POUVOIR LANCER DES MARCHÉS PUBLICS 

Oui, nous avons aussi raison de consacrer du temps et de l'énergie à exiger de l'État qu'il assume sa responsabilité de soutien vital aux collectivités locales. Il ne suffit pas de répondre, et seulement en partie, à l'exigence que j'ai portée, notamment avec Christophe Bouillon, maire honoraire de Canteleu (Seine Maritime) et président de l'Association des petites villes de France, et Michel Fournier, maire de Les Voivres (Vosges) et premier vice-président de l'Association des maires ruraux de France, d'un remboursement intégral des achats des équipements de protection par les mairies et intercommunalités.

Il faut que l'État entende qu'un plan majeur de soutien financier aux territoires est indispensable pour compenser leurs dépenses exceptionnelles et surtout leurs énormes pertes de recettes (droits de mutation, tarifications, redevances, chez nous aggravées avec celles de notre casino de jeux). Au moment où nos finances communales sortaient la tête de l'eau, la crise a balayé beaucoup des effets de douze ans d'efforts de gestion rigoureuse.

Nous abandonner dans la fragilité, ce serait affaiblir notre capacité d'investissement, donc notre potentiel d'appels d'offres aux entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics, et donc de maintien de l'emploi salarié de ce secteur capital.

 

ÉTAT, COLLECTIVITÉS ET ASSOCIATIONS DOIVENT AMORTIR LE CHOC DU CHÔMAGE

Et, oui, nous avons raison enfin de nous mobiliser pour faire entendre à l'État que, pour nos habitants les plus vulnérables, la puissance publique locale a le devoir de prendre sa part dans la lutte contre le chômage et pour l'insertion professionnelle. Ayant déjà rencontré peu d'écho auprès des chefs d'entreprises, avec seulement 12.000 conventions signées en deux ans, le dispositif des emplois francs, réservés au secteur concurrentiel et interdits aux secteurs public et associatif, va d'autant plus être inopérant que la crise ne va pas inciter les patrons à signer des contrats à durée indéterminée.

Or ces emplois francs sont désormais le seul levier pour permettre aux relégués du travail de mettre le pied à l'étrier, puisque, sur fond de silence blâmable des élus régionaux seynois de droite qui visent à diriger La Seyne, le Conseil régional de Provence a supprimé ses aides aux chantiers d'insertion. Il faut donc que l'État concède que, fût-ce provisoirement, il est nécessaire de donner suite à notre demande de relancer les emplois aidés que les services publics et les associations pouvaient créer avant leur suppression sous la forme des contrats d'accompagnement dans l'emploi (CAE). Et nous sommes d'autant plus prêts à prendre notre part pour l'emploi que les services publics et le monde associatif vont, pour un temps indéfini, avoir besoin de bras pour redoubler d'activité afin de répondre aux nécessités d'assistance d'un nombre accru de familles dans la détresse.

 

Alors, en toute franchise, paraissent-elles vraiment si inutiles, nos coopérations avec la Métropole et nos soi-disant « gesticulations » revendicatives de la bienveillante solidarité fraternelle que la Nation républicaine doit à ses enfants ?...

 

 

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5 juin 2020 5 05 /06 /juin /2020 06:55

Rien ne dit que ça va marcher. C'est bien pour cela que ça s'appelle des « tests ». Pourtant il serait bête de se priver de l'offre que l'État a faite aux collectivités locales de profiter de la moindre circulation automobile, en cette phase de crise sanitaire, pour installer des aménagements cyclables provisoires.

Certains m'ont dit qu'il est hasardeux de se lancer dans une expérimentation en période électorale. Les électeurs automobilistes, qui risquent de voir leurs trajets ralentis, sont plus nombreux que les électeurs cyclistes !

Tant pis : ce n'est pas le candidat à l'élection municipale, mais le maire en exercice, vice-président de la Métropole, qui considère que, pour une fois qu'une aide de l'État est proposée, il faut saisir la balle au bond.

 

Dans le cadre d'un « plan vélo » national, le gouvernement a non seulement décidé d'aider les particuliers à se mettre ou se remettre à la pratique de la bicyclette en finançant des réparations de cycles et des leçons pour apprendre ou réapprendre à pédaler, mais aussi d'accompagner financièrement les territoires voulant tester des pistes et voies cyclables, des « voies vertes » destinées à l'usage mixte des piétons et cyclistes, des zones de rencontre à 20 km/h, et autres aménagements urbains incitant à un usage plus sûr des deux roues sans moteur.

 

UNE EXPÉRIMENTATION À DURÉE LIMITÉE POUR ENVISAGER L'AVENIR

Grâce à un financement de la signalétique nécessaire, il est proposé d'effectuer des tests grandeur nature de voies de circulation réservées aux cyclistes ou partagées avec les bus ou les piétons. Ce sera en durée limitée. C'est pour cela que les marquages au sol et les panneaux et panonceaux seront de couleur jaune, conformément au code de la route. À l'issue de l'expérience, on évaluera et on pourra décider de pérenniser, modifier ou supprimer ces aménagements routiers urbains.

Après l'accord de principe de la Métropole, compétente en matière de voiries, nos adjoints et conseillers métropolitains Claude Astore et Denise Reverdito ont travaillé avec Gérald Pacarin et Sylvie Levesque, fonctionnaires très motivés du pôle technique de TPM, et avec François Bonny, l'un de nos concitoyens très engagé dans les mouvements de promotion de l'usage du vélo. Un schéma général des possibles de l'immédiat et de ceux du moyen terme a été élaboré. La mise en place sera effective, de façon progressive, dès que les équipements nécessaires auront été réceptionnés.

 

LE RÉSULTAT D'UNE CONCERTATION AVEC LES USAGERS

C'est cette même démarche de concertation avec les « usagers experts » et les services métropolitains en charge du « plan vélo de TPM » que la conseillère départementale Nathalie Bicais aurait été bien inspirée d'adopter avant de faire réaliser, sur la voirie départementale des Sablettes à Mar Vivo, un terre-plein central planté de quelques palmiers, certes agréable à la vue, mais ayant « consommé » la surface nécessaire à la réalisation, à cet endroit, du tronçon de la voie cyclable devant relier Saint-Mandrier à La Seyne-centre d'une part, et à Six-Fours de l'autre...

Mais qu'importe. Nous, nous avançons en concertation et en fonction des opportunités. Le schéma général de ces aménagements provisoires est en cours de finalisation. Une présentation sera faite sous peu à la presse locale et par les supports de communication communaux. Des affichages explicatifs complèteront l'information.

 

L'OCCASION DE SE METTRE OU SE REMETTRE AU VÉLO

Dans l'attente, j'invite les Seynois à sortir leurs vélos poussiéreux du fond de leurs garages, et profiter de l'aide financière de l'État à leur remise en état par des professionnels agréés ou à des « leçons pour se remettre en selle » assurées par des moniteurs spécialisés.

On trouvera toutes indications utiles sur le site officiel du gouvernement spécialement dédié à cette expérimentation « coup de pouce vélo » qui, entre autres, guide vers la douzaine de réparateurs agréés des alentours de La Seyne (dont deux Seynois) et les moniteurs qualifiés de notre environnement local (dont un Seynois).

Si, en plus, c'est l'occasion de soutenir l'activité commerciale et artisanale locale, fragilisée par la crise sanitaire, nous aurons joint l'utile à l'agréable...

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4 juin 2020 4 04 /06 /juin /2020 05:39

Avant que, faisant flèche de tout bois, certains ne se gaussent ou crient à l'inconséquence face à une arnaque, je dois dire que, pour plusieurs de mes collègues maires d'autres communes un peu partout en France comme pour moi, ce fut une surprise à la réception des masques protecteurs du coronavirus commandés par la Ville.

Les précieux objets-barrières « grand public », achetés à une société française installée à Lille, présentés comme étant « fabriqués dans [ses] ateliers », proviennent en fait d'une usine installée... en Chine !

Si l'important est qu'ils soient bien conformes aux normes et dûment agréés, évolutifs en masques « pro » par insertion d'un filtre spécial, durables car lavables plus de 50 fois, et reçus dans les temps pour être distribués avant le terme de la durée d'utilisation de ceux fournis par la Métropole, prévus pour une vingtaine de lavages, l'acte « made in France » que, tant qu'à faire, nous avions voulu poser, est un flop.

Explications sur cette histoire. Et surtout infos pratiques pour la distribution prévue du samedi 6 au mardi 9 juin...

 

DES HAUTS-DE-FRANCE EN PROVENCE, UN CIRCUIT PAS VRAIMENT DES PLUS COURTS...

L'explication du mystère de l'origine des masques, c'est mon collègue président centriste de l'agglomération de Montélimar qui l'a donnée, ayant acquis les mêmes produits auprès du même fournisseur. La société flamande n'aurait ainsi pas vraiment menti : les masques sont en effet fabriqués dans ses ateliers, qui sont en fait ceux d'un groupe belge duquel elle est filiale, qui possède quatre usines, dont une... en Chine populaire.

Et, face à la demande d'un million de masques qu'elle devait honorer, considérant que sa capacité européenne de production n'est que de 200.000 masques, elle aurait mobilisé son usine asiatique, comme le montre l'étiquette reproduite en illustration de cet article. Bon, admettons.

Mais, comme mes collègues de Montélimar, Orvault, Pau ou Mulhouse, je l'ai un peu en travers de la gorge, cette fichue mondialisation, alors même que, dans nos territoires, les producteurs, commerçants, associations et collectivités ont montré, au plus fort de la crise sanitaire, qu'un autre monde de la distribution est possible, en circuits courts, au plus près des consommateurs, dans une démarche vertueuse de prévention durable de la planète évitant les transports polluants et rapprochant les hommes des hommes...

 

DES MASQUES DE HAUTE QUALITÉ DISTRIBUÉS AUX SEYNOIS À PARTIR DU SAMEDI 6 JUIN

Ceci étant, nous avons ces masques de qualité et nous allons les distribuer aux Seynois. Extrême prudence légale en période pré-électorale oblige, hormis pour les personnes fragiles peu mobiles ou autonomes, nous ne renouvellerons pas la distribution à domicile par nos fonctionnaires et les bénévoles associatifs : les échanges entre « livreurs » et citoyens bénéficiaires pourraient être interprétés, pour peu que tel agent communal opine lorsque le bénéficiaire lui dirait sa satisfaction devant l'initiative municipale, chose rigoureusement interdite au nom de la neutralité de la puissance publique. On n'est jamais trop prudent.

La méthode « à domicile » avait pourtant répondu à nos attentes lors de la distribution des masques métropolitains. Les trois-quarts de ceux-ci avaient pu être livrés en main propre, évitant les files d'attente propices à la contamination dans les points de distribution. En phase de « déconfinement », si la prudence demeure de rigueur et les « gestes-barrières » continuent de s'imposer, les déplacements sont désormais possibles.

C'est donc une stratégie alliant distribution en trois points d'arrêt d'automobilistes (« drives ») et six points de retraits pour piétons, répartis sur l'ensemble des quartiers de la ville, qui a été retenue pour quatre jours dès le prochain week-end des 6 et 7 juin.

Et, plutôt qu'un long discours, je laisse chacun en découvrir les modalités en reproduisant ci-dessous l'affiche informative éditée à cette occasion...

 

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Civisme - prévention et sécurité
1 juin 2020 1 01 /06 /juin /2020 03:15

 

Grâce aux coopérations dont l'exemplarité est unanimement reconnue entre l'État et la Ville, en matière de sécurité publique et d'éducation prioritaire, mes appels au renfort de moyens, suite à l'événement qui aurait pu être tragique qui a secoué la cité Berthe et notre commune dans la nuit de samedi à dimanche, ont été immédiatement entendus.

 

 

Répondant sans délai à ma demande, le préfet du Var et le directeur départemental de la sécurité publique ont renforcé dès dimanche en fin d'après-midi les moyens dévolus à la police nationale dans notre quartier Berthe, par l'affectation d'un "groupe de sécurité de proximité" (GSP).

 

Je les en remercie, tant il est nécessaire que nos concitoyens puissent être rassurés par une présence visible des forces de l'ordre.

 

Ce renfort a été rendu possible grâce aux dispositifs de zone de sécurité prioritaire (ZSP) et de quartier de reconquête républicaine (QRR) que j'ai obtenus de l'État pour notre métropole.

 

De son côté, répondant également à ma sollicitation, l'Éducation nationale a confirmé que tous les collégiens pourront être accueillis dans leur établissement. C'est une nécessité car, outre sa fonction instructrice et émancipatrice, l'École est un lieu rassurant d'éducation encadrée de nature à rassurer les familles face au désœuvrement des enfants pouvant conduire à des déviances. J'en remercie les autorités académiques et les enseignants.

 

J'informe enfin que la Ville, avec l'appui de l'Association Vivre en Famille (AVEF), spécialisée en ce domaine, met en place à compter de mardi 2, un centre d'écoute psychologique qui sera ouvert à la Maison des services publics, au Germinal, en faveur des personnes désirant être accompagnées suite au dramatique événement.

 

Je renouvelle mon appel aux parents pour qu'ils veillent à ce que leurs enfants reprennent le chemin de l'école et ne trainent pas la nuit hors de leur domicile. Et je témoigne, au nom de tous les Seynois aux victimes, à leurs proches, et à nos habitants, toute notre compassion.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Civisme - prévention et sécurité
31 mai 2020 7 31 /05 /mai /2020 10:02

Nous avons eu raison d'attirer l'attention pour la vigilance. L'impact de cette crise sanitaire sur le désœuvrement et la perte de repères sociaux de certains laissait craindre des situations difficiles comme en connaissent depuis plusieurs semaines d'autres villes.

Les tirs de la nuit dernière, certes peut-être sans lien avec la conjoncture, pourraient confirmer que nos inquiétudes étaient fondées, et que, malgré les mesures préventives, on peut frôler le pire.

Tous mes vœux de bon et rapide rétablissement aux victimes, et mes pensées solidaires à leurs proches et à nos habitants.

 

MISES À JOUR EN BAS DU PRÉSENT ARTICLE

 

MISES À JOUR

Le préfet du Var a répondu à ma demande de renforts de police qui seront effectifs dès ce dimanche en fin d'après-midi. Je l'en remercie.

Les autorités académiques prennent les dispositions pour que tous les collégiens puissent reprendre le chemin de leur établissement scolaire au lendemain du week-end de Pentecôte. Je remercie les enseignants et leurs directions.

La Ville, avec l'appui de l'association spécialisée Vivre en famille, que je remercie, met en place, dès l'ouverture, mardi 2 juin, de la Maison des services publics, une cellule d'écoute psychologique.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Civisme - prévention et sécurité
30 mai 2020 6 30 /05 /mai /2020 06:32

Ne nous réjouissons pas trop vite. Et ne relâchons pas notre vigilance. Tous les spécialistes expliquent que nous ne sommes pas à l'abri d'un regain de la pandémie. Mais, pour l'heure, divers indicateurs montrent que les Seynois ont plutôt bien respecté les consignes sanitaires et que ça a porté ses fruits.

Entre le début de l'épidémie et ces derniers jours, on dénombre moins de Seynois décédés à La Seyne ou ailleurs que sur la même période en 2019. Et, suivant les avis des médecins du centre de consultation et de test que nous avons ouvert – le tout premier du Var –, nous indiquant que le besoin est désormais éteint, nous avons pris la décision de le fermer, étant prêts à le réactiver si, par malheur, la situation l'exigeait à nouveau.

 

Je tiens à saluer tous ceux, fonctionnaires communaux, médecins et infirmiers de la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS), qui ont mis en œuvre ce dispositif dès le début de l'épidémie, sous l'égide conjointe de notre maire-adjoint Olivier Andrau et du docteur Wilfrid Guardigli, animateur de la CPTS.

 

DES CONSULTATIONS AUX TESTS, UNE BELLE CAPACITÉ D'ADAPTATION

Ce qui s'est avéré remarquable, ce fut la capacité d'adaptation dont élus, cadres et agents municipaux, médecins et personnels soignants, ont fait preuve. En quelques heures, la commune a trouvé des espaces pour ce centre, les a aménagés, les a élargis lorsque ça s'est avéré nécessaire, et les médecins et les infirmiers se sont organisés et relayés. Lorsque le besoin s'est fait sentir, le centre initialement dédié aux consultations pour « désengorger » les cabinets des médecins de ville et les services hospitaliers, a évolué en espace pouvant réaliser des tests virologiques.

Et tout cela s'est fait sous le patronage de l'Ordre régional des médecins, dans le cadre règlementaire fixé par l'État et l'Agence régionale de santé (ARS), contrairement à telle autre initiative de dépistage qui aurait pu, si nous n'avions saisi pour avis les autorités sanitaires qui nous ont formellement signifié leur désaccord, placer son promoteur dans une situation délicate.

 

RÉACTIVITÉ, ADAPTABILITÉ, EFFICIENCE

C'est cette capacité d'adaptation rapide et efficace qui, en situation de crise, est une nécessité absolue. C'est ce à quoi nous nous efforçons, chaque jour, du petit matin à la nuit, depuis de longues semaines.

N'aurions-nous pas pris des risques de transmission du virus si nous n'avions pas tiré la leçon des expériences d'autres, livrés plus tôt en masques que La Seyne ne le fut, ayant connu de longues files d'attente pour la distribution de ceux-ci, et décidé d'une livraison individualisée à domicile du maximum de protections, réduisant ainsi l'effet de cohue des points collectifs de remise ?

N'aurions-nous pas connu, comme beaucoup de communes fragiles ces dernières semaines, des violences urbaines de la part de jeunes gens désœuvrés, si nous n'avions déployé dans les rues de nos quartiers nos animateurs municipaux et leurs collègues des associations, pour des « maraudes » leur permettant d'aller à la rencontre des jeunes et apaiser les tensions ?

N'aurions-nous pas vécu, comme c'est le cas en certains endroits du pays, des situations sociales dramatiques si, constatant très vite les funestes effets conjugués de la fermeture de la restauration scolaire et de la perte brutale de revenus de familles déjà pauvres, nous n'avions « dévoyé » des moyens communaux financiers, logistiques et humains de leur destination ordinaire pour venir en soutien des associations caritatives et solidaires assurant la fourniture de produits de première nécessité ?

 

DOGME STATUTAIRE ET AJUSTEMENT SOLIDAIRE PROVISOIRE AUX BESOINS SOCIAUX 

La nouvelle phase de déconfinement prévue pour début juin va probablement entrainer un retour à l'école d'un nombre significatif d'enfants. Avec la diminution du chômage partiel aidé par l'État et les nécessités des entreprises, beaucoup de parents vont reprendre le chemin du travail. Au-delà de celle des acquisitions scolaires, la question de la garde des enfants va être prégnante dans les prochains jours.

Comme la plupart des maires, je me suis refusé à fragiliser le service public de l'Éducation nationale en ouvrant des sortes de « centres de loisirs » pour accueillir en temps scolaire, en parallèle à l'école, les élèves qui, faute de place, n'auraient pas pu être reçus dans les établissements scolaires qui n'acceptent que des groupes restreints d'enfants pour éviter les contaminations. Tant que les capacités maximales d'accueil des écoles (15 élèves par classe en élémentaire et 10 en maternelle) ne seront pas atteintes, je m'en tiendrai à cette posture : dans notre République, ce n'est pas à une collectivité locale d'assurer la mission fondamentale régalienne de l'État qu'est l'Éducation. Elle n'en a ni les moyens ni, surtout, les compétences. Chacun son métier. Ce n'est pas pour rien que les enseignants défendent, à juste titre, leur statut découlant de leur formation et de leur qualification.

Mais un maire a aussi un devoir social. Si, dans les jours à venir, les capacités des écoles étaient atteintes, j'ai donné instruction à nos services de se mobiliser pour ouvrir des espaces adaptés pour que les enfants puissent y être accueillis. Mais on ne va pas se mentir et laisser croire à quiconque que ça remplacera la fonction instructrice et émancipatrice de l'École. Ce sera du « loisir socio-éducatif, sportif ou culturel », certes éducatif, mais correspondant aux savoir-faire et aux qualifications des personnels communaux qui y seront affectés. L'objectif sera seulement d'éviter d'aggraver la situation sociale de familles qui ont plus que jamais besoin de revenus, donc de reprendre une activité professionnelle. Et ce ne peut être que provisoire, dans le strict cadre conjoncturel de la période.

Mais ça ne pourra se faire que dans la limite des capacités de nos espaces communaux agréés pour l'accueil de mineurs. Chacun comprendra que, avec ses capacités limitées du fait du protocole sanitaire, l'École ne peut recevoir au mieux qu'environ la moitié des 5800 enfants seynois inscrits en primaire, ce qui supposerait que l'autre moitié le soit par la Ville. C'est impossible : nous ne disposons pas assez d'espaces adaptés et de personnels qualifiés pour recevoir plus de 2000 enfants ! Il appartiendra donc à l'Éducation nationale, seule compétente pour évaluer les besoins éducatifs, de définir les priorités : qui, des enfants dont les parents travaillent, ira à l'école, fût-ce à temps partiel, qui sera reçu dans ces autres lieux, et qui, malheureusement, n'aura pas de solution.

Et ajustement provisoire pour cause sociale ne signifie pas baisse de vigilance sur l'immuabilité des principes fondateurs de l'école républicaine...

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29 mai 2020 5 29 /05 /mai /2020 07:51

Ils ont été formidables de courage et d'imagination. Les commerçants seynois, sédentaires comme forains, ont beaucoup souffert de ces longues semaines de crise sanitaire malgré leurs initiatives opportunes tendant à amortir le choc du confinement : livraisons à domicile, systèmes de « drive », diversification des produits vendus, etc.

Si la Ville a anticipé beaucoup de mesures de précaution sanitaire avant même que le gouvernement ne les impose, elle était aussi prête pour la réouverture des marchés et la relance de l'activité commerciale, afin qu'aucun jour ne soit perdu pour la reconquête économique dès lors que l'État donnerait son feu vert.

Et elle a imaginé, en coordination avec la Métropole qui assure la compétence économique de par la Loi comme avec les associations de commerçants, des moyens d'apporter des coups de pouce supplémentaires à l'activité commerciale...

 

EXONÉRATIONS DE TAXES, ÉLARGISSEMENT GRATUIT DE L'USAGE DU DOMAINE PUBLIC

Un ensemble de mesures de soutien a ainsi été conçu. Nous avons décidé d'accorder la gratuité du droit d'usage du domaine public communal, pour les terrasses des cafés et restaurants, les étals forains des marchés, les autorisations d'occupation temporaire du domaine public, y compris au-delà du moment de redémarrage de ces activités commerciales.

Nous avions déjà décidé de ne pas appliquer la taxe sur les enseignes commerciales pour celles de faible superficie. Nous avons désormais accordé un abattement de 25% pour celle exigible sur l'ensemble de l'année.

Nous avons aussi, sans augmentation de la redevance due, choisi d'autoriser, partout où cela sera possible, une extension de la surface des terrasses et étalages pour que les mesures imposées de distance entre consommateurs ne conduisent pas à une réduction du nombre de ceux-ci.

Tout ça va coûter à la commune, et même si le soutien à l'économie n'est pas règlementairement de son ressort, mais la vie locale est un tout. Sans dynamique économique relancée, pas de redynamisation sociale, ni culturelle, ni urbaine.

 

UN COÛT POUR LA COMMUNE, MAIS, COMME LA SANTÉ, LA VIE SOCIALE ET ÉCONOMIQUE N'A PAS DE PRIX

C'est un choix que notre équipe municipale a fait sans hésitation. Comme elle n'a pas tergiversé pour les achats d'équipements et produits de protection pour tous les lieux publics, pour ceux de masques, visières, lingettes et gants pour le « grand public » et pour les professions publiques ou privées qui n'en étaient pas dotées par leurs propres autorités, et de produits de première nécessité pour les personnes fragiles, pour le renforcement de l'accompagnement scolaire, pour l'augmentation à 150% des subventions aux associations caritatives et solidaires qui sont formidables avec les plus démunis dont la situation sociale s'aggrave durement, pour la création et le fonctionnement à La Seyne du tout premier centre varois de consultation devenu centre de dépistage virologique du covid-19, pour l'information permanente de nos concitoyens, et tant d'autres dépenses nécessaires à la prévention de l'épidémie.

Nous tenons bien sûr les comptes. Nous avons réclamé à l'État qu'il amortisse l'impact sur les finances locales. Cependant, comme toutes les communes, nous nous préparons à des perspectives budgétaires et financières difficiles. Mais, à La Seyne, nous avons, par une gestion rigoureuse, su redresser la barre d'une situation complexe que nous avaient laissée nos prédécesseurs de droite. L'expérience acquise nous permettra de relever ce nouveau défi.

 

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