5 juin 2020 5 05 /06 /juin /2020 06:55

Rien ne dit que ça va marcher. C'est bien pour cela que ça s'appelle des « tests ». Pourtant il serait bête de se priver de l'offre que l'État a faite aux collectivités locales de profiter de la moindre circulation automobile, en cette phase de crise sanitaire, pour installer des aménagements cyclables provisoires.

Certains m'ont dit qu'il est hasardeux de se lancer dans une expérimentation en période électorale. Les électeurs automobilistes, qui risquent de voir leurs trajets ralentis, sont plus nombreux que les électeurs cyclistes !

Tant pis : ce n'est pas le candidat à l'élection municipale, mais le maire en exercice, vice-président de la Métropole, qui considère que, pour une fois qu'une aide de l'État est proposée, il faut saisir la balle au bond.

 

Dans le cadre d'un « plan vélo » national, le gouvernement a non seulement décidé d'aider les particuliers à se mettre ou se remettre à la pratique de la bicyclette en finançant des réparations de cycles et des leçons pour apprendre ou réapprendre à pédaler, mais aussi d'accompagner financièrement les territoires voulant tester des pistes et voies cyclables, des « voies vertes » destinées à l'usage mixte des piétons et cyclistes, des zones de rencontre à 20 km/h, et autres aménagements urbains incitant à un usage plus sûr des deux roues sans moteur.

 

UNE EXPÉRIMENTATION À DURÉE LIMITÉE POUR ENVISAGER L'AVENIR

Grâce à un financement de la signalétique nécessaire, il est proposé d'effectuer des tests grandeur nature de voies de circulation réservées aux cyclistes ou partagées avec les bus ou les piétons. Ce sera en durée limitée. C'est pour cela que les marquages au sol et les panneaux et panonceaux seront de couleur jaune, conformément au code de la route. À l'issue de l'expérience, on évaluera et on pourra décider de pérenniser, modifier ou supprimer ces aménagements routiers urbains.

Après l'accord de principe de la Métropole, compétente en matière de voiries, nos adjoints et conseillers métropolitains Claude Astore et Denise Reverdito ont travaillé avec Gérald Pacarin et Sylvie Levesque, fonctionnaires très motivés du pôle technique de TPM, et avec François Bonny, l'un de nos concitoyens très engagé dans les mouvements de promotion de l'usage du vélo. Un schéma général des possibles de l'immédiat et de ceux du moyen terme a été élaboré. La mise en place sera effective, de façon progressive, dès que les équipements nécessaires auront été réceptionnés.

 

LE RÉSULTAT D'UNE CONCERTATION AVEC LES USAGERS

C'est cette même démarche de concertation avec les « usagers experts » et les services métropolitains en charge du « plan vélo de TPM » que la conseillère départementale Nathalie Bicais aurait été bien inspirée d'adopter avant de faire réaliser, sur la voirie départementale des Sablettes à Mar Vivo, un terre-plein central planté de quelques palmiers, certes agréable à la vue, mais ayant « consommé » la surface nécessaire à la réalisation, à cet endroit, du tronçon de la voie cyclable devant relier Saint-Mandrier à La Seyne-centre d'une part, et à Six-Fours de l'autre...

Mais qu'importe. Nous, nous avançons en concertation et en fonction des opportunités. Le schéma général de ces aménagements provisoires est en cours de finalisation. Une présentation sera faite sous peu à la presse locale et par les supports de communication communaux. Des affichages explicatifs complèteront l'information.

 

L'OCCASION DE SE METTRE OU SE REMETTRE AU VÉLO

Dans l'attente, j'invite les Seynois à sortir leurs vélos poussiéreux du fond de leurs garages, et profiter de l'aide financière de l'État à leur remise en état par des professionnels agréés ou à des « leçons pour se remettre en selle » assurées par des moniteurs spécialisés.

On trouvera toutes indications utiles sur le site officiel du gouvernement spécialement dédié à cette expérimentation « coup de pouce vélo » qui, entre autres, guide vers la douzaine de réparateurs agréés des alentours de La Seyne (dont deux Seynois) et les moniteurs qualifiés de notre environnement local (dont un Seynois).

Si, en plus, c'est l'occasion de soutenir l'activité commerciale et artisanale locale, fragilisée par la crise sanitaire, nous aurons joint l'utile à l'agréable...

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