D'autant plus qu'ils n'ont rien à voir avec l'incendie du sous-marin nucléaire puisqu'antérieurs à celui-ci, il est rageant d'apprendre par la presse que quelques pics de radioactivité proches du seuil dangereux pour la santé ont été révélés par des mesures de rayonnement gamma effectuées à La Seyne.
Les Seynois ont le droit de savoir. Et la puissance publique le devoir de les informer. La mairie peut le faire. Sous réserve qu'elle le soit elle-même...
Je n'exige pas d'être tenu au courant de tout car j'ai confiance en l'esprit de responsabilité et d'initiative des professionnels, notamment de l'État, qui concourent à la qualité de vie de nos concitoyens, et le fait d'être informé a posteriori d'un fait particulier qui a été réglé ou réparé me convient très bien.
Mais, pour reprendre les propos d'un acteur politique national, le maire est celui qui est « à portée de baffes » de ses concitoyens, y compris sur les sujets qui ne relèvent pas de la compétence de la commune. J'ai le devoir d'expliquer, de rassurer, d'éviter les extrapolations inquiétantes d'informations partielles, de couper court aux rumeurs, et de rendre compte.
ÊTRE INFORMÉ ET INFORMER DES SITUATIONS EXCEPTIONNELLES LOCALES
Il faut pour cela que je sois moi-même informé. En matière de sécurité locale, je salue l'excellent travail de nos préventionnistes et du service communal spécialement chargé de notre plan de sécurité et de prévention des risques (PSPR), renforcés par les volontaires de notre réserve communale de sécurité et de la fédération des sauveteurs et secouristes, sous l'égide de notre adjoint Jean-Luc Bigeard qui aura accompli pendant les six ans de son mandat sa mission avec pertinence et efficience, sachant hiérarchiser et évaluer les informations à me transmettre en temps réel ou en différé et faire œuvre de pédagogie pour que j'en comprenne les enjeux et puisse répondre aux questions des Seynois. Mais ceux-là ne peuvent pas me communiquer des éléments dont ils ne disposent pas parce que relevant d'autres autorités que la commune.
Ce n'est pas la première fois qu'on néglige de nous informer. En 2017 déjà, lorsque des traces de ruthénium-106 ont été relevées chez nous suite à un accident survenu en Russie, il avait fallu que je parte à la quête de l'information. Ce n'est pas normal.
J'ai donc demandé, dès les premières heures de ce dimanche, qu'on me renseigne sur la situation, d'ailleurs exposée avec assez de précision par la journaliste pour ne pas inquiéter nos populations, même si un article documenté paru sur le site Internet d'une association mandréenne justifie qu'on s'interroge, et surtout sur les mesures prises par les instances responsables pour en comprendre les causes et y remédier. Je ne manquerai pas de les communiquer.
L'UTILITÉ D'UN DISPOSITIF PRÉVENTIF DE PROXIMITÉ...
Ce n'est pas pour rien que, avec Hubert Falco, président de la Métropole, et Gilles Vincent, maire de Saint-Mandrier et vice-président métropolitain chargé de l'environnement, nous nous étions élevés en 2015 contre la disparition décidée par l'État de l'antenne seynoise de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire. Il est toujours plus rassurant d'avoir des experts à proximité. À l'époque, Var-matin en avait fait état...