La presse locale s'en est fait l'écho. Les conseillers municipaux des gauches et de l'écologie de l'équipe "La Seyne, l'énergie positive pour une ville verte et ouverte" ont fait le job avec un vrai sens des responsabilités à l'occasion de la réunion du conseil municipal qui s'est tenue ces jours derniers pour statuer sur le devenir du projet de Bois Sacré, évitant une catastrophe financière à la commune.
Ils ont publié ce jeudi sur leur blog l'intervention qu'ils ont faite à plusieurs voix pour expliquer le sens de leur vote. C'est clair, juste et responsable. J'invite les visiteurs de mon blog à en prendre connaissance en cliquant sur l'image ci-dessous de la page Internet qu'il y consacrent. Ils exposent également leur position dans une vidéo que j'ai intégrée au bas de cet article.
On aurait apprécié qu'une telle honnêteté intellectuelle fût aussi au rendez-vous des prises de paroles d'autres intervenants, à commencer par celle de la maire elle-même...
UN ÉCHEC DÉGUISÉ EN VICTOIRE...
La maire, cependant, je ne l'accablerai pas. Sa position n'a pas dû être facile. Être contrainte de demander au conseil municipal de se prononcer favorablement sur l'exact contraire de ce qu'elle prônait encore quelques semaines auparavant avec ardeur a dû être un exercice complexe pour quelqu'un qui fait habituellement preuve d'une arrogante certitude. Sauf à reconnaître avoir menti aux Seynois et commis une erreur qui aurait pu coûter quelques millions d'euros à La Seyne, il fallait bien tenter de donner le change et laisser croire que son échec était une victoire. Toutes les arguties ont donc été bonnes à décliner. Mais ça n'a trompé personne.
LE VOTE DE RAISON DES ÉLUS DES GAUCHES ET DE L'ÉCOLOGIE
Les socialistes Olivier Andrau et Bouchra Reano, le communiste Tony Civettini et l'écologiste Hakim Bouaksa se sont prononcés sur la question de Bois Sacré conformément à leur volonté de respecter la Loi et l'environnement, d'éviter à la Ville un naufrage financier, et de profiter du projet devenu incontournable par décision de la justice pour assurer une offre d'insertion professionnelle et de logement social qui fait tant défaut à La Seyne.
La déclaration qu'ils ont faite au cours de la réunion du conseil municipal dédiée à cet unique objet est explicite. Tout en votant la délibération qui permettra à la Ville de sortir enfin de la position intenable dans laquelle la maire l'a placée, ils ont formulé plusieurs attentes et préventions à l'égard du programme d'aménagement et de construction.
Cliquez sur la capture d'écran de leur blog pour en prendre connaissance.
UN CHOIX POUR LE MOINS ÉTRANGE...
Si on en croit la presse, le groupe des "Indépendants" n'a pas eu la même lecture de l'enjeu. Ce groupe est constitué quatre mois après leur élection par scission de la liste unique des gauches et de l'écologie de trois conseillers municipaux, se définissant comme centristes et écologistes, qui furent candidats sur la liste que menait Luc Patentreger au premier tour de l'élection municipale puis sur celle fusionnée entre les deux tours avec celle que je conduisais avec Cécile Jourda.
Ce groupe a donc choisi de ne pas voter la délibération, expliquant, malgré l'évidence de l'indiscutable risque juridique et financier majeur qui a contraint la maire elle-même à en finir avec son obstination, qu'il fallait continuer à s'opposer au projet, quelles qu'en fussent les conséquences. C'est là une étrange posture, d'autant que l'accord conclu entre nos deux listes au moment où elles ont fusionné ne prévoyait aucunement un engagement à ne pas respecter la loi sur l'obligation de création de logements sociaux, que ce soit à Bois Sacré, à Costechaude, ou ailleurs. On n'est pas là dans la contrevérité, mais ça frôle tout de même l'inconséquence pour des élus se revendiquant du champ de l'humanisme...
DES BONIMENTS D'ILLUSIONNISTES SANS VERGOGNE
Grossier mensonge, en revanche, de la part de l'un des élus encore affidés de la maire : son adjoint chargé de l'urbanisme. Celui-là a cru de bon ton de ressortir une nouvelle fois la contrevérité éculée selon laquelle ce serait moi qui, en 2015, aurais « ouvert le site de Bois Sacré à l'urbanisation ». Combien de fois faudra-t-il apporter les preuves que c'est un boniment de Tartuffe acculé à mystifier le conseil municipal et la population ? Le délit de bobard d'illusionniste n'existant pas, je ne peux demander à la justice de clouer le bec de ces baratineurs de mauvaise foi, mais, dussé-je me répéter jusqu'à saturer, je n'aurai de cesse de publier, chaque fois qu'ils useront de la tromperie pour cacher leur incompétence, cette image du très officiel plan local d'urbanisme (PLU) adopté par le conseil municipal en 2004, sous la mandature de droite qu'animait Arthur Paecht. Il a fait du secteur de Bois Sacré une zone urbanisable, entièrement en secteur "UA" (super-constructible, comme le centre-ville). C'est cette décision-là qui a permis au propriétaire du site, Total, de consentir une promesse de vente au promoteur, Constructa, qui a pu élaborer son premier projet, celui dont mon équipe a refusé le permis de construire. Mais c'est une autre histoire... qui a abouti au PLU protecteur de 2010 puis celui, encore plus restrictif, de 2019, avec le site de Bois Sacré en zone "UB", moitié moins constructible qu'en 2004, et une obligation de "plan masse"...
« Les mots de vérité manquent souvent d'élégance. Les paroles élégantes sont rarement vérités. » (Lao Tseu). Quant aux mensonges inélégants...
Et j'invite à visionner le petit film explicatif que nous élus des gauches et de l'écologie nous proposent pour expliciter leurs postions sur le sujet...