22 juin 2017 4 22 /06 /juin /2017 08:13

On ne parle pas vraiment de canicule, mais chacun mesure bien que, pour un mois de juin, il fait très chaud, et durablement. Nos espaces boisés, tant privés que publics, dont notre forêt de Janas, sont très secs. Et l'été n'a commencé que ce mercredi...

Sur notre massif forestier de Janas, je me satisfais d'autant plus des opérations de prévention des incendies qui ont été menées à l'automne dernier et sur lesquelles on en a entendu des vertes et des pas mures. Et même, moi dont on sait que je regrette qu'il ne soit pas possible d'assurer un accès, fût-il contrôlé et maîtrisé, à la route de la "corniche merveilleuse" pour offrir notre patrimoine naturel à notre population et nos visiteurs, je reconnais que, par les temps qui courent, il vaut sûrement mieux qu'elle soit fermée à la circulation.

 

LE DÉBROUSSAILLEMENT EST UNE OBLIGATION LÉGALE

Mais mon inquiétude concerne surtout les propriétés privées. Nos partenaires de l'Office national des forêts (ONF) constatent avec moi que, « suite aux incendies des Bouches-du-Rhône l’été dernier, il est apparu un relâchement général sur la zone sud dans l’application et le suivi des obligations légales de débroussaillement », même si leurs responsables indiquent que, globalement, « La Seyne n’est pas concernée par ce relâchement, vu le travail de fond mené depuis 2014 par le service communal de sécurité civile ». Merci donc à nos employés communaux dont l'ONF juge le travail positif.

Il n'empêche, trop peu de propriétaires se sentent concernés, malgré les informations que nous avons fait distribuer au printemps dans les boîtes aux lettres. Nous avons donc convenu avec l'État et l'ONF d'une opération de contrôle des obligations de débroussaillement, débutée il y a trois semaines et que nous mènerons à bien, même si certains administrés ont manifesté leur désapprobation de s'être vu dresser une contravention.

 

DES CONTRÔLES, DE LA PÉDAGOGIE ET... DES VERBALISATIONS !

L'enjeu de préservation de nos espaces naturels est trop important et les négligents trop nombreux. Sur les 106 contrôles réalisés à ce jour, seules 25 parcelles ont été jugées conformes, et il a été relevé 81 propriétaires insouciants, même si seulement 37 contraventions ont dressées, et pas au hasard : les agents de l'ONF verbalisent les responsables de situations critiques, là « où il y a un véritable danger pour les vies et les habitations », mais également les administrés « qui ne font absolument rien malgré le travail de prévention et les mises en demeure de la mairie », acceptant malgré tout de faire preuve de mansuétude et de pédagogie en direction des autres.

Qu'on se le dise donc. Les opérations de contrôle continuent, notamment dans les quartiers jouxtant les espaces boisés, pas seulement aux abords du massif de Sicié, mais également à proximité des autres zones naturelles collinaires, du sud littoral de la ville  jusqu'à la Petite Garenne, à la limite de la commune d'Ollioules.

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9 juin 2017 5 09 /06 /juin /2017 11:55

Mes compliments à ceux de notre équipe municipale, en particulier Tony Civettini, Claude Astore et Denise Reverdito, nos adjoints délégués, pour l'un au développement économique, pour le second, entre autres choses, aux voiries, et, pour la dernière au développement durable, mais aussi à Jean-Pierre Colin qui a facilité l'établissement de contacts, qui ont permis d'aboutir à ce qui semble être un bon compromis pour le transport et l'embarquement de La Seyne vers Monaco des matériaux extraits de la carrière du Revest.

Nous signerons dans quelques jours avec la société Bouygues une convention précisant les modalités de cette opération.

 

DEUX TIERS DE PIERRES ET PLUS DE 80% DE CAMIONS EN MOINS

Ça n'a pas été très facile d'obtenir une réduction très conséquente du volume de pierres transporté, mais on y est parvenu. Des 2.210.000 tonnes initialement prévues à l'embarquement à Brégaillon, on est revenu à 810.000 tonnes, soit une réduction des deux tiers. Des 270 camions par jour précédemment prévus, de 6 heures à 19 heures, pendant 26 mois, on passera à 45, de 6 heures à 17 heures, pendant seulement 17 mois.

Il faudra bien sûr que les communes voisines, du Revest à La Seyne, permettent le trajet des véhicules, mais il semble que l'on est là dans la limite de ce qui est déjà autorisé pour les rotations habituelles de la carrière.

 

MOINS DE DÉSAGRÉMENTS ET L'ÉCONOMIE ET L'EMPLOI PRÉSERVÉS

On aura ainsi évité nombre de désagréments pour les riverains de Brégaillon, la préservation environnementale littorale, et la circulation routière, tout en ne fragilisant ni l'économie, tant de la carrière que de l'activité portuaire, levant ainsi les inquiétudes légitimes pour les emplois, en particulier des carriers et des dockers, dont beaucoup comptent au nombre de nos concitoyens seynois.

Finalement, mes "coups de gueule", appuyés par les Comités d'intérêt local dont je salue l'implication et le bon sens, suivis de longues et constantes autant que discrètes discussions, auront permis d'aboutir à une solution.

 

HEUREUSEMENT QUE, NOUS, ON A AGI...

Ce que semble ignorer M. Vialatte, fustigeant ces jours derniers « le beau gâchis » supposé avoir fait perdre « des dizaines d'emplois ». Pan (amical) sur le bec.

Et ce n'est pas mieux de la part de la quasi totalité des prétendants à sa succession, de « La république en marche » au « Front national », qui ne se sont jamais impliqués et que l'on n'a jamais entendus sur le sujet... ignorant sûrement que prétendre exercer une fonction élective, c'est aussi avoir le courage de faire et d'assumer des choix...

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4 juin 2017 7 04 /06 /juin /2017 13:57

Ces photos parlent d'elles-mêmes. Le faire ensemble, la coopération, l'ouverture aux autres, l'appropriation collective et solidaire de l'environnement urbain, étaient ce samedi au rendez-vous.

De vendredi soir, avec l'inauguration du jardin solidaire de Berthe, à ce dimanche où de nombreuses animations ont été proposées au Domaine de Fabrégas autour de la remise des prix des jardins et balcons fleuris, en passant, samedi, par le baptême du jardin partagé "Lei banquèto" en plein cœur de ville, des initiatives chaleureuses sur le thème de "La nature en ville" et des décorations végétales égayant la rue Baptistin-Paul, La Seyne aura vécu au rythme des "Rendez-vous aux jardins", organisés cette année sous le thème des "Jardins en partage".

 

En parallèle, samedi, sur "l'Esplanade marine", le très dynamique Comité d'intérêt local des Mouissèques organisait sa désormais traditionnelle fête de quartier, largement ouverte à toute la population seynoise et à nos visiteurs.

Encore un beau témoignage du vivre ensemble, dans un quartier complètement bousculé par les constructions neuves depuis dix années, où la vie associative sait avec bonheur créer les occasions de l'intégration des milliers de nouveaux venus qui s'y sont installés.

 

Oui, à La Seyne, tout au long de ce week-end, la chaleur humaine a largement supplanté l'autre chaleur, presque caniculaire, que le printemps nous impose.

Le partage, l'échange, la convivialité, le respect mutuel, toutes générations, cultures, quartiers, origines, statuts sociaux confondus, quels beaux remèdes préventifs contre les obscurantismes qui mènent à la folie barbare qui m'a, une fois de plus, hélas, conduit à faire mettre en berne sur notre port "l'Union Jack", le drapeau du Royaume-Uni, en signe de la solidarité compassée des Seynois avec leurs frères d'Outre-Manche.

Question fraternité humaine, un tel week-end vaut bien plus que le portique humiliant sous lequel le Conseil régional a choisi de contraindre de passer pour gâter l'accueil de nos concitoyens et visiteurs à leur descente de train en gare de La Seyne ! Mais, bon, aujourd'hui, il a été enlevé. Ouf !

 

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25 février 2017 6 25 /02 /février /2017 03:58

Nombre d'informations ont circulé ces derniers temps, issues de gens et d'institutions plus ou moins bien informés. On avait, du coup, le sentiment que le devenir de notre Rade pouvait se décider en des lieux bien éloignés des communes solidaires qui la bordent, en l'occurence essentiellement La Seyne, Toulon et Saint-Mandrier.

Il faut dire qu'il n'était pas facile de s'y retrouver, avec le Département, ancienne autorité portuaire, mais qui avait choisi de partager sa compétence avec la communauté d'agglomération Toulon Provence Méditerranée (TPM) et la création de l'ancien syndicat mixte « Ports Toulon Provence » (PTP). Les choses sont désormais plus simples : l'activité de PTP a cessé au 31 décembre dernier, et la loi a confié en pleine responsabilité la compétence des ports à TPM.

 

TRANSFERT DES FERRIES DE TOULON À BRÉGAILLON : PAS À L'ORDRE DU JOUR

Je me réjouis que les choses se clarifient. Le président de l'agglomération l'a réaffirmé ces derniers jours : ce sont bien les maires, en leurs qualités d'élus communautaires, qui, ensemble, à partir d'une analyse partagée des potentiels littoraux de nos communes, poseront les axes d'aménagements et d'investissements nécessaires pour tirer le meilleur parti économique, social, urbain ou encore patrimonial de cette côte protégée qui, depuis la nuit des temps, nourrit nos populations.

Ainsi, par exemple, en réponse à une demande que j'avais formulée il y a quelques temps, le président Hubert Falco m'a-t-il adressé ces jours derniers un courrier dans lequel il précise clairement que « le transfert [de Toulon à Brégaillon] de l'activité ferries à destination ou en provenance de la Corse n'est pas à l'ordre du jour », précisant qu'il « adhère totalement à [mon] point de vue » pour que nous ayons « une lecture partagée des enjeux de développement économique de notre territoire métropolitain que peut favoriser notre potentiel portuaire ».

 

L'INTÉRÊT DE TOUT NOTRE GRAND TERRITOIRE

Une réunion qui s'est tenue ce jeudi sous sa présidence a aussi permis de lister nombre de sujets sur lesquels nous nous pencherons ensemble, comme, par exemple, pour ce qui concerne La Seyne, les aménagements du port de commerce de Brégaillon, ceux de Saint-Elme, en passant par la Petite Mer, la zone de Monaco Marine à Bois Sacré, ou encore celle du quai d'armement que nous ne voulons pas renoncer à valoriser par un projet autour de la plaisance. Les avis des communes voisines complèteront les nôtres, nourris de ceux des usagers, gestionnaires et concessionnaires, que je tiens à solliciter pour faire les bons choix, comme nous devrons alimenter des nôtres les projets de toutes les bandes littorales portuaires de notre aire métropolitaine.

Nous sommes donc désormais en ordre de marche dans l'intérêt de tout le territoire du « Grand Toulon » et bien au-delà. Et c'est une bonne chose.

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3 janvier 2017 2 03 /01 /janvier /2017 04:22

Vous avez dit inégalités territoriales d'offres de mobilités d'aujourd'hui ? Je le pense. Et je vais tenter de le démontrer en quatre temps. Regardons avec un premier article, s'appuyant sur les données de population de notre Institut national de la statistique (INSEE) et les informations que nous pouvons pêcher sur le site de Réseau Mistral quant aux lignes de bus et de bateau-bus.

Si l'on compare les lignes, les arrêts et les nombres de dessertes quotidiennes par ligne des deux grands quartiers urbains et périurbains entourés sur la carte ci-dessous, on découvre un certain nombre d'éléments qui rendent perplexe...

Il s'agit des quartiers du Mourillon, du Cap Brun et des Ameniers à Toulon (entourés de bleu), et, pour La Seyne, de ceux de Balaguier, Tamaris, Les Sablettes, Les Plaines et Janas (entourés de rouge).

Ces deux sites se faisant face ont une population à peu près identique d'environ 26.500 habitants chacun, une surface habitée similaire (le sud de la zone seynoise est recouvert par la forêt de Janas), et en commun une même typologie de quartiers littoraux résidentiels, sans importante zone d'entreprise ou commerciale ni fonctionnalités de services publics justifiant des déplacements d'autres personnes que les résidents, mais des commerces et services de proximité, et des zones balnéaires à forte valeur ajoutée d'économie du tourisme et des loisirs, y amenant des environs ou de très loin nombre de visiteurs.

 

TROIS FOIS PLUS D'OFFRES AUX "MOURILLONNAIS" QU'AUX "SABLETTOIS"

L'analyse chiffrée que j'ai menée met nettement en évidence que les offres de transports publics sont près de 3 fois plus importantes pour le quartier toulonnais que pour le quartier seynois. Et même près de 4 fois pour les offres du dimanche.

Si l'on peut à bon droit admettre un écart d'offre en faveur d'une ville-centre, puisque l'État lui-même le considère en ayant conçu un dispositif de bonification de ses dotations financières à ces communes offrant des services à toutes celles de leurs alentours, il est difficilement admissible que cet écart soit du simple au triple.

En outre, le réseau offre 9 fois moins de solutions aux Seynois de ces quartiers de rejoindre le cœur de la ville-centre de l'agglomération en trajet direct sans correspondance qu'aux Toulonnais du Mourillon et du Cap Brun. Ils ont d'ailleurs plus de 2,5 fois moins de possibilités de gagner leur propre centre-ville seynois que les "Mourillonnais" d'atteindre celui de Toulon sans emprunter au moins deux autobus.

 

AUCUN MOYEN DE GAGNER LA GARE TGV DE TOULON SANS CORRESPONDANCE

De Janas à Balaguier en passant par Mar-Vivo et les Sablettes, il n'y a par ailleurs absolument aucun moyen de gagner sans changer de bus la gare de Toulon, seule de l'agglomération avec celle d'Hyères à être desservie par les grandes lignes (TGV et Intercités). Et ce ne seront pas les 250 dessertes hebdomadaires en trajet direct vers la modeste gare de La Seyne (trains régionaux) qui consoleront les Seynois du sud face aux plus de 9.000 dont bénéficient les "Mourillonnais" vers leur gare toulonnaise. Et qui les inciteront à délaisser la voiture pour emprunter le réseau ferré.

Comment, dès lors, sans réparer ces anomalies, peut-on prétendre à l'égalité républicaine à laquelle nous sommes tous attachés et que nous devons à nos concitoyens, et compter, pour une redynamisation économique profitable à toute l'agglomération, sur le potentiel balnéaire, naturel, aquacole et halieutique, hôtelier, touristique et de loisirs, qu'offrent, au moins autant que le littoral toulonnais, les quartiers de La Seyne qui bordent la mer au sud et à l'est ?

 

Suite (Article 3/5)

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21 décembre 2016 3 21 /12 /décembre /2016 06:35

La préfecture du Var n'était pas obligée de le faire, mais elle a pris une heureuse initiative : celle de mettre autour de la table les institutions locales et les représentants des sociétés Someca et Bouygues, respectivement chargées, pour la première, d'acheminer des carrières du Revest au port seynois de Brégaillon, via La Valette et le tunnel de Toulon, des millions de tonnes de pierres destinées à être embarquées vers Monaco, et, pour l'autre, de réaliser avec ces minéraux un quartier de résidences de luxe gagné sur la mer de la principauté monégasque, ainsi que je l'exposais dans un récent message de ce blog.

Il s'agissait, pour la sous-préfète secrétaire générale et ses collaborateurs, de jouer les bons offices afin de faire retomber la colère de nos concitoyens, notamment de La Valette et de La Seyne, qui, puisque les contreparties en matière de création d'emplois initialement annoncées s'avèrent n'être que du vent, ne voient à raison dans ce projet que de rudes inconvénients pour leur qualité de vie.

 

LES EXIGENCES ENVIRONNEMENTALES DOIVENT ÊTRE ENTENDUES

Les échanges ont été très durs, les industriels ayant eu le don de me faire sortir de mes gonds en affichant avec une belle sérénité le déni de leur mensonge assumé quant aux sirènes des 700 à 900 emplois qu'ils nous avaient fait miroiter.

Mais, au-delà de la forme, cette rencontre aura permis de préciser et expliciter les exigences que nos concitoyens, via le collectif des sept Comités seynois d'intérêt local (CIL), nous ont demandé de porter.

En matière de prévention des désagréments et de l'environnement, nous avons ainsi exposé que nous ne lèverons nos entraves au projet que dès lors qu'un protocole aura été signé, suite à une enquête publique sérieuse, fixant les règles du jeu et les mesures opérationnelles des contrôles et évaluations, pour la fluidité de la circulation, la prévention ou réparation des dégradations des voiries et espaces publics, le stockage des granulats avant embarquement — qui ne pourra se faire en entrée de ville, l'évitement des nuisances sonores et visuelles pour les travailleurs du pôle Mer et de tous les quartiers du tour de la Rade, la protection de la qualité de l'air, la prévention des risques de pollution de l'eau de la Rade, et tous autres désagréments.

Nous avons précisé que ce protocole ne pourra être validé que s'il comporte les modalités d'un double contrôle : celui des services spécialisés de l'État, avec des interventions ordinaires et inopinées, et celui de notre population qui devra impérativement désigner des représentants dans une instance destinée à son élaboration et son évaluation permanente.

 

LES IMPÉRATIFS D'INSERTION SOCIALE ET PROFESSIONNELLE SONT MAJEURS

En matière de compensation des impacts néfastes qui, quoi que minorés par les mesures qu'il faudra prendre, nous seront imposés durant des années, un autre protocole devra, a minima sur la question de l'emploi, fixer des engagements chiffrés à élaborer, sous contrôle populaire, des organisations syndicales, des corps consulaires et des élus locaux, en lien avec Pôle Emploi, l'ensemble des structures locales de l'insertion, de la formation professionnelle et de la médiation, quant à des emplois à garantir aux habitants du "Grand Toulon", avec prévalence pour les résidents des quartiers prioritaires.

Cela doit concerner, pour les deux entreprises, leurs sous-traitants et fournisseurs de services, les métiers de la carrière, des transports, du traitement des pierres, de l'activité portuaire, de la fabrication des caissons de béton à Marseille, du chantier lui-même à Monaco, et tous autres objets liés au projet.

Cela doit établir des obligations quantifiées de parcours et de clauses d'insertion, de formation professionnelle initiale et continue, de tous niveaux de qualification, de premier emploi, d'égalité hommes-femmes, d'intégration de travailleurs handicapés, d'emplois réservés aux jeunes et aux seniors, de dispositifs permettant la préparation de détenus à la fin de leur peine, de process innovants de prévention des discriminations à l'embauche, et de non-recours au dumping social, notamment par le refus d'embauche de travailleurs détachés.

Et, naturellement, cela doit également comporter un volet explicitant les dispositifs de mobilité à mettre en œuvre par les entreprises pour permettre aux personnels locaux de travailler sur les sites environnants mais également à Marseille, Monaco ou ailleurs. Et les mesures d'accompagnement social, sanitaire, d'accès à l'habitat, ou aux loisirs, que les bénéfices réalisés doivent permettre de garantir.

Tout ce volet professionnel et social doit, comme pour le volet environnemental, faire l'objet d'une conception et d'un suivi évaluatif dans le cadre d'une instance associant les institutions et les habitants.

 

LA BALLE EST DANS LE CAMP DES INDUSTRIELS

Telles sont les exigences que nous avons formulées. Si les industriels, qui s'y sont très maladroitement pris avec notre peuple et ses élus, veulent regagner la confiance locale, ils peuvent même faire de ce projet une vitrine exceptionnelle de qualité environnementale et sociale.

Rien ne leur interdit en effet, notamment à un groupe gigantesque tel que Bouygues, de considérer avec bienveillance le territoire qui accueille leur activité économique.

La balle est dans leur camp. J'espère que l'annulation unilatérale du rendez-vous qu'ils avaient avec les services communaux ces tout derniers jours ne présage pas d'une posture arc-boutée de leur part...

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13 décembre 2016 2 13 /12 /décembre /2016 06:59

Des millions de tonnes de cailloux à embarquer du port de Brégaillon à La Seyne vers Monaco, pourquoi pas ? Comme pour les bateaux du ro-ro qui transportent chaque semaine des centaines de remorques de marchandises vers la Turquie, au nom de la nécessaire réduction des émissions de gaz d'échappement des camions et la fluidité de la circulation sur les autoroutes conduisant vers l'est, l'idée est bien intéressante.

À la condition, bien sûr, que ça ne génère pas de désagréments pour les territoires. Ou au minimum que, s'il devait y en avoir, ceux-ci soient compensés par de justes contreparties pour les populations.

C'est ce que doivent entendre Bouygues et SOMECA, les deux entreprises concernées par le projet monégasque qui consiste à créer un nouveau quartier sur la mer en remplissant de gros cailloux prélevés aux carrières du Revest des caissons immergés de plus de vingt mètres de haut.

 

UN CAMION DE 40 TONNES DE PIERRES TOUTES LES 2 MINUTES

À raison d'un camion de 40 tonnes toutes les deux minutes, pendant plus de deux ans, la vie des Valettois, dont la commune doit être traversée depuis Le Revest pour accéder au tunnel de Toulon, puis des Seynois, Mandréens, Six-Fournais, risque fort d'être considérablement perturbée.

Encombrement routier, dégradation des chaussées, nuisances sonores dues au déversement constant des pierres dans les barges de transport, incertitude quant au traitement des eaux de lavage des granulats et leur déversement risquant de ruiner les efforts de dépollution de la Rade engagés dans le cadre du contrat de baie, pollution de l'air due aux échappements, particules de poussières en suspension portées par les vents dans les quartiers résidentiels et urbains proches, autant de sujets qui ne semblent pas être réglés. Et rendent donc inacceptable en l'état, c'est-à-dire sans garanties, le projet pour les habitants du "Grand Toulon".

 

LES MENSONGES DE BOUYGUES SONT INACCEPTABLES

Si encore Bouygues n'avait pas effrontément menti à l'État, à l'Amirauté, à la Chambre de commerce et d'industrie du Var, à l'agglomération et aux communes, en leur laissant croire que la fabrication des caissons de béton géants, pour laquelle toutes ces institutions s'étaient relevé les manches afin de préparer l'installation du chantier, allait se faire sur la côte seynoise de Bois Sacré, créant, nous promettait-on, de 700 à 900 emplois locaux, on aurait pu supporter quelques embarras, vu l'état piteux de l'accès actuel au travail de nos populations.

Mais ce n'est pas le cas. Ces caissons seront construits à Marseille. Alors, que les choses soient claires. Nous exigeons, avec le collectif des sept comités d'intérêt local seynois et les associations de défense de l'environnement qui manifestent leur inquiétude et leur colère, qu'une vraie concertation soit menée et que les services de l'État compétents et des experts indépendants valident, pour chaque désagrément, des mesures destinées à l'empêcher, avec obligation de leurs mises en œuvre et vérifications renforcés et inopinées de celles-ci, et de façon publique, sous contrôle populaire.

 

UNE MÊME CONSIDÉRATION POUR LES MONÉGASQUES ET LES VAROIS

Les futurs propriétaires des 60.000 m2 de logements du nouveau quartier de Monaco achèteront, dit-on, leurs biens à plusieurs dizaines de milliers euros par mètre-carré, et les actuels résidents des sites avoisinants de la Principauté sont assurés de ne subir aucune nuisance lors du chantier, grâce à des murs anti-bruit et autres aménagements que, là-bas, on n'a pas hésité à promettre.

Ce n'est pas parce que les Varois du "Grand Toulon" sont 78% à être éligibles au logement social qu'ils n'ont pas droit au même respect de leur qualité de vie. En France, depuis 1789, on vit, sauf funestes intermèdes, sous le régime de la République. Ce n'est pas le cas au pays du prince Grimaldi. Faut-il alors annexer Monaco ou réclamer le rattachement de La Seyne et La Valette à l'État monarchique voisin pour que l'Égalité se traduise dans les faits ?

 

(j'ai dérobé la photo illustrant cet article sur le site "SeLoger" ; je peux la retirer sur simple demande, bien sûr)

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11 décembre 2016 7 11 /12 /décembre /2016 04:11

Nous inaugurions ce samedi au Fort de Balaguier, avec divers élus dont Florence Cyrulnik, déléguée au patrimoine, une exposition dédiée à la protection et la valorisation du paysage et de l'architecture de nos quartiers littoraux bordant la baie du Lazaret.

Je livre ici aux visiteurs de ce blog le propos que j'ai prononcé à cette occasion...

 

« Oui, répétons-le : « Nos paysages sont beaux, alors protégeons-les ! ».

« Il était important de se retrouver de manière un peu officielle quoique bien conviviale, ici, dans cet écrin de Balaguier, pour évoquer nos paysages et les mesures prises pour les protéger, pour évoquer l'AVAP, l'Aire de Mise en Valeur de l'Architecture et du Patrimoine Balaguier-Tamaris-Les Sablettes-Baie du Lazaret, et cette exposition, qui a été accrochée lors des Journées européennes du patrimoine 2016, mais qui reste à la disposition du public jusqu'au mois de juin, je crois...

« Loin des acronymes barbares, de ZPPAUP (Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager) en AVAP... pour déjà adopter (Florence vient de me le faire remarquer) une nouvelle appellation contrôlée (dans le sens de la simplification quand même, et c'est bien) avec le SPR : Site Patrimonial Remarquable.

« Valoriser, auprès du public le plus large, nos atouts, nos trésors devrais-je dire, et expliquer à quel point il faut les préserver, avec pédagogie, est un exercice pas si fréquent méritant d'être salué.

« Bravo Florence, bravo aux fonctionnaires territoriaux qui ont réalisé l'exposition.

« Il est également assez rare que l'on puisse apprécier une expression appartenant au jargon, d'habitude plutôt aride, des règlements d'urbanisme. C'est pourtant le cas de celle qui désigne les dispositifs tels que l'AVAP : une « servitude d'utilité publique ».

« Servitude, servir, utile, public... République... Eh bien oui, où va donc se nicher cette république, cette « chose », ce rien qui est tout et qui nous est commun...

« Eh bien elle se niche partout, dans la démocratie, justement, dont nous nous faisons une ardente obligation à La Seyne en travaillant étroitement avec vous les citoyens, représentés dans les CIL, notamment, ou encore les Comités d'usagers (des mobilités, de l'eau et, ça se met en place, des festivités), des conseils de quartiers, des associations bien sûr, qui se mobilisent pour leur ville... Merci d'ailleurs à vous toutes et tous, c'est aussi le résultat de votre travail que nous célébrons aujourd'hui.

« Car l'AVAP, c'est véritablement une œuvre de continuité républicaine, et l'hommage rendu aux fonctionnaires, techniciens et élus doit largement dépasser les limites du présent. Vous y reviendrez, je crois, Florence, dans quelques instants.

« La continuité, ce sont des équipes municipales différentes, depuis les années 90, qui ont fait aboutir le processus de classement de ces territoires en ZPPAUP, d'abord, approuvée en conseil municipal sous Arthur Paecht, en 2005, puis l'AVAP, qui reprend le même périmètre mais augmenté du secteur maritime et côtier, protégeant ainsi, notamment, nos typiques fermes aquacoles... 

« Ce que nous réalisons mieux, grâce à cette exposition, c'est qu'un paysage est tout sauf un décor.

« Les éléments naturels et les apports humains successifs, l'évolution des usages, c'est la vie même qui le façonne et le fait changer au fil des époques...

« Car ce que nous expliquons (vous le rappelez souvent, Florence, et nous sommes bien d'accord sur ce point), c'est que protéger n'est pas figer.

« Le développement touristique, économique, plus largement, n'est en rien (et c'est même tout le contraire) freiné ou empêché par les mesures que nous prenons.

« Bien sûr, comment évoquer ces paysages sans parler de leur nécessaire aménagement. Celui de la Corniche, qui reste à nos yeux à tous, un objectif concret.

« Question de moyens, vous le savez parfaitement. Mais nous convaincrons un jour qu'investir ici, pour l'intercommunalité, le département, pour tous les partenaires publics, car la Ville hélas n'en a pas les moyens à elle seule, c'est miser sur l'avenir, c'est bon pour La Seyne, mais c'est évidemment bon pour tout le territoire.

« Car notre objet de réflexion, en regardant cette exposition, c'est bien entendu, aussi, la Rade de Toulon. C'est bien entendu les effets de la loi NOTRe, qui développe l'intercommunalité. 

« Si un paysage n'est pas un décor figé, c'est également un bien en partage, une continuité territoriale, qui échappe à toutes les considérations de clocher...

« Vous avez à quel point j'ai toujours pris le plus grand soin à ce que La Seyne joue collectif, qu'elle s'inscrive pleinement dans la coopération intercommunale, et combien je pense que La Seyne y a un intérêt majeur.

« Vous savez aussi à quel point je considère (et je suis loin d'être le premier ni le seul !) que l'agglomération, peut-être devenue métropole dans quelque temps - elle le pourra sous peu par la loi -, a un besoin vital et doit miser pleinement, elle aussi, sur La Seyne.

« Je vois d'ailleurs dans des aménagements tels que celui du parking-relais de Tamaris, dont les travaux démarrent très bientôt et dont TPM nous a confié la maîtrise d'ouvrage, un exemple de parfaite coopération entre une commune active pour embellir, aménager, développer, préserver, et l'établissement intercommunal, aidé d'ailleurs de fonds publics extérieurs, notamment européens, et qui se montre soucieuse du développement équilibré de tous ses territoires.

« En tous cas, aujourd’hui nous rendons ensemble hommage à cette ville, à cette rade magnifique, à ces sites, ces quartiers qui comptent tellement pour le bien-être des riverains mais aussi pour l'ensemble de nos concitoyens, où qu'ils vivent, et bien entendu de nos visiteurs.

« Merci de votre attention, je cède maintenant avec plaisir la parole à Florence Cyrulnik qui a présidé la commission municipale de l'AVAP et dont je salue encore l'assiduité, la ténacité et tout simplement le remarquable travail... »

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24 novembre 2016 4 24 /11 /novembre /2016 04:33

On en a entendu des vertes et des pas mûres, certaines années, lors des coupes d'arbres dans la forêt communale de Janas ! Qu'on se le dise : si on coupe des arbres, c'est pour couper l'aliment dont se nourrit le feu. Point barre.

Et ça se fait suivant les recommandations et sous le contrôle de l'Office national des forêts (ONF), dans le cadre d'un « PIDAF », c'est-à-dire un Plan intercommunal de débroussaillement et d'aménagement forestier, agréé par la très officielle Commission départementale de la nature, des paysages et des sites, et autorisé par le Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie.

Pour faire simple, du côté seynois de la forêt de Janas, ça consiste, le long de quatre pistes forestières suffisamment larges, avec des points d'eau et des espaces permettant le croisement des véhicules des pompiers, à débroussailler de façon à ne laisser sur les 50 mètres bordant ces voies que des arbres espacés de cinq mètres les uns des autres.

Et les arbres coupés ne sont pas récupérés par quelques petits malins pistonnés, comme je l'ai parfois entendu. Ils sont broyés, sur place ou dans un site spécialisé, pour fabriquer des "plaquettes forestières" destinées à la filière bois énergie.

Le très sérieux et efficace Hervé Maître, responsable de notre forêt à l'ONF, a d'ailleurs pris l'initiative de réaliser des panneaux informatifs très explicites (cliquez ICI pour agrandir l'image ci-dessous). Espérons que ça calme les éternels médisants...

 

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Nature - mer et développement durable
2 novembre 2016 3 02 /11 /novembre /2016 09:03

À la question "Les Maquisards forcés à partir de Mauvèou ?" posée à la une du quotidien Var-matin ce mercredi, je réponds une ultime fois : "Oui."

Quand bien même une solution provisoire ou de relocalisation eût pu être trouvée pour l'association, la mauvaise foi dont certains de ses porte-parole font preuve me détermine à ne plus mobiliser sur le sujet les collaborateurs de la commune pour tenter de trouver une alternative pour cette initiative pourtant socialement louable. Je le regrette pour l'ensemble des adhérents et des bénéficiaires.

 

CURIEUSE FAÇON DE REFAIRE L'HISTOIRE !

Les faits sont têtus. Le terrain n'est plus à vocation agricole depuis la décision de la précédente équipe municipale de lui conférer une destination médico-sociale. Il a été proposé une convention d'occupation précaire le temps qu'il soit utilisé à son nouvel usage et qu'un autre espace soit trouvé. Mais l'association s'est arcboutée, occupant le terrain sans droit ni titre, situation que la commune a malgré tout tolérée pendant des années. En outre, pour des raisons de sécurité, il a été explicitement interdit d'utiliser le bâtiment, vétuste et dangereux, et propriété communale, et, a fortiori, d'y effectuer des travaux. L'association n'a eu de cesse que d'acquiescer et... de passer outre.

Outre l'inacceptable mise en cause nominative de personnels territoriaux et l'affirmation de contrevérités comme l'évocation d'une supposée expropriation, c'est ainsi bien l'attitude irresponsable et l'incapacité de certains des animateurs de l'association à respecter leurs engagements qui me contraint à confirmer fermement le terme de l'occupation illégale de la propriété.

La Ville montre suffisamment sa volonté de partenariat avec le monde associatif, de solidarité et de développement soutenable du territoire, pour ne pas être accusée de quelque mépris de ces enjeux.

 

UN PARTENARIAT DURABLE AVEC LES ASSOCIATIONS SOLIDAIRES

En attestent la sauvegarde et la valorisation du Domaine de Fabrégas avec la production de légumes bio en circuit court pour le grand public et pour les 5000 écoliers des restaurants scolaires, la création des jardins solidaires de Berthe, la "trame verte" du centre ancien, les chantiers d'insertion et stages de préparation des détenus à la fin de leur peine s'appuyant sur la protection des espaces naturels, les soutiens communaux et coopérations avec des associations comme "Les Amis de Janas", "la Ligue de protection des oiseaux" ou "La Seyne c'est ma nature", la mise à disposition d'un espace municipal à six Associations de maintien de l'agriculture paysanne (AMAP) pour la vente de leurs productions, d'un autre au "Repair'café", aidant à réduire les déchets et préserver l'art de réparer les objets, et l'étude en cours pour l'utilisation du domaine public par "Les charrettes de Perrin", le soutien à l'association "Femmes dans la cité" et ses jardins familiaux, les missions environnementales et sociales confiées aux associations et entreprises d'insertion comme l'APEA, Tremplin, l'AVIE ou l'ASPI, et aux centres d'aide par le travail pour personnes handicapées. Et tout se déroule parfaitement.

On peut dès lors se demander s'il n'y a pas quelque motivation obscure, personnelle ou insidieusement politicienne, chez certains acteurs de la seule association qui s'entête dans une démarche conflictuelle avec la commune. Force est désormais à la loi. Et la commune poursuit avec détermination et respect de la liberté associative son partenariat utile avec toutes les autres structures solidaires et environnementales.

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