27 septembre 2021 1 27 /09 /septembre /2021 18:13

Si elles n'en ont pas le monopole, et malgré les indicibles difficultés urbaines, sociales et économiques qu'elles rencontrent au quotidien, les communes et intercommunalités abritant sur leurs territoires des quartiers populaires urbains vulnérables n'en sont pas moins parmi les plus actives, voire parmi les pionnières, pour imaginer et mettre en œuvre des solutions vers la transition écologique et sociale.

La Seyne n'est d'ailleurs pas en reste en ce domaine depuis une quinzaine d'années. Il faut souhaiter qu'elle continue dans cette voie.

 

UN RAPPORT-GUIDE SUR LES MOYENS DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE ET SOCIALE

C'est à l'occasion de la réunion annuelle de l'Assemblée générale de l'Association des maires Ville & Banlieue de France, au sein de laquelle mes anciens collègues m'ont demandé de continuer à m'investir bien que je n'exerce plus de mandat électif, que nous avons rendu public un rapport sur le financement de la transition écologique et sociale dans les villes de banlieue, élaboré par l'Agence France Locale (AFL), la banque des collectivités locales, avec l'appui de notre association d'élus locaux et de dix de ses communes adhérentes.

L'intégralité de ce rapport est disponible en ligne sur le site de l'AFL en cliquant ICI ou sur l'image illustrant cet article. Pour ceux qui voudraient le survoler, une présentation synthétique est aussi disponible en cliquant ICI.

il est regrettable que la municipalité de La Seyne ait choisi le repli sur elle-même en quittant en 2020 l'association Ville & Banlieue. Elle aurait pu participer à cette étude, valoriser ses réalisations, tant au quartier Berthe que dans son centre ancien (et ailleurs aussi, mais le sujet de l'étude est centré sur les quartiers prioritaires), pour en porter témoignage et faire des émules.

 

LA SEYNE AURAIT PU VALORISER SON ACTIF ÉCOLOGIQUE ET SOCIAL

Entre autres projets aboutis que notre commune peut mettre à son actif depuis le milieu de la première décennie du millénaire et qui auraient pu trouver leur place dans le rapport d'étude désormais diffusé auprès des 35000 communes de France, on se remémorera quelques éléments d'une liste loin d'être exhaustive : les jardins partagés, les plantations en ville, la création de la ferme municipale du Domaine de Fabrégas fournissant nos cantines scolaires en produits bio, l'énergie produite par notre réseau de chaleur de l'usine d'incinération des ordures ménagères, par notre centrale d'échanges thermodynamiques de l'eau de mer, par les dispositifs photovoltaïques des HLM et espaces publics, l'isolation thermique lors des rénovations des HLM et des opérations d'amélioration de l'habitat du centre ancien, la tarification écologique et sociale de l'adduction d'eau potable, de l'électricité et du gaz, l'accroissement de nos zones naturelles et agricoles, les voies piétonnes et cyclistes, la réalisation anticipée d'une partie du tracé pour le futur transport en commun en site propre, l'engagement des élus pour obtenir le futur RER toulonnais, les clauses d'insertion de nos marchés publics, le soutien aux structures d'insertion sociale et professionnelle par la production, aux chantiers d'insertion, au "repair'café" et au "SEL" (système d'échange local) associatifs, la dynamique de nos conseils de quartiers, de nos conseils citoyens et autres comités d'usagers de nos services publics...

 

LA SEYNE DOIT POURSUIVRE DANS LA VOIE OUVERTE IL Y A QUINZE ANNÉES

Et il y a encore tant à faire, ce que, d'ailleurs, notre équipe avait proposé en 2020 à nos concitoyens de mettre en œuvre en leur présentant "Nos 30 engagements pour la transition" qui ne sont pas protégés par quelque droit d'auteur et que mes amis élus écologistes et de gauche siégeant aujourd'hui dans l'opposition municipale gardent à l'esprit pour formuler de façon constructive des suggestions utiles à la majorité communale.

Car il faut continuer dans ces voies écologiques, sociales et citoyennes, avec nos habitants, à commencer par les plus en rupture sociale, sanitaire et économique qui représentent plus du quart de notre population, comme avec nos entreprises et nos associations. Puisse le rapport en forme de guide utile sur le financement de la transition écologique et sociale que nous venons de publier ouvrir des pistes pour l'actuelle équipe municipale...

 

PRÉSENTATION DU RAPPORT LORS DE L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE "VILLE & BANLIEUE" À L'HÔTEL DE VILLE DE LYON LE 23 SEPTEMBRE 2021

 

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19 mars 2021 5 19 /03 /mars /2021 05:46

Après avoir communiqué quelques réflexions sur la décision municipale de quitter l'association française des maires pour la Paix, et donc de son association internationale Mayors for Peace, il semble utile, dans un tout autre registre, de faire partager quelques sentiments sur un autre choix de la majorité du conseil seynois : celui de ne plus adhérer à l'Association nationale des élus du littoral (ANEL).

Si l'on qualifie le massif abritant notre forêt de Janas de « presqu'île de Sicié », si George Sand parlait de notre commune comme d'une « ville de mer », si La Seyne partage avec Six-Fours le cap le plus avancé dans la Méditerranée, et si notre terroir est bordé de 25 kilomètres de côtes, nul ne disconviendra du fait que la maire de La Seyne a bien sa place parmi les... élus du littoral.

Et pourtant La Seyne vient d'opter pour abandonner le millier de communes littorales pour la plupart réunies au sein de l'association qui défend leurs intérêts particuliers...

 

POUR LA MER ET LES LITTORAUX AUSSI, LA « COALITION » FAIT LA FORCE

Si l'on en croit Var-matin, la maire a donné une curieuse explication à cette étonnante décision. L'adhésion à l'ANEL ferait, selon elle, « double emploi » avec une autre association à laquelle La Seyne adhère, le « syndicat des communes du littoral varois ».

On ne va pas blâmer la maire, en fonction depuis seulement quelques mois, de méconnaître les missions respectives d'un syndicat très local de 28 communes, dont l'essentiel de l'activité est l'échange d'expériences pour la protection et la mise en valeur de leur littoral et qui n'a de « syndicat de communes » que le nom puisqu'il n'exerce pas lui-même de compétence de gestion, et d'une association nationale de plusieurs centaines de communes adhérentes, qui est interlocuteur reconnu des pouvoirs publics auprès desquels elle exerce, forte de sa dimension et de son expertise, un « lobbying » constant pour la prise en compte des enjeux propres aux façades maritimes.

Membre de diverses instances nationales officielles, l'ANEL peut peser sur le Législateur et l'exécutif, pour, entre autres, la protection du littoral, l'activité économique et touristique, la maîtrise du foncier côtier, la gestion préventive de l'érosion côtière et de la submersion marine, la sécurité en mer, la qualité des eaux de baignade, la gestion des plages et du domaine public maritime.

Ce sont autant de sujets qui ont vu les réglementations évoluer, par la proposition et la pression, dans le sens souhaité par les élus des communes côtières. Et dont La Seyne, comme 976 autres communes, profitait. Or, on le sait, l'union fait la force. Chaque abandon affaiblit l'ensemble. C'est pour ça qu'on fait parfois... « coalition ».

Pour 7 centimes d'euros par habitant et par an, La Seyne était en première ligne pour plaider la cause de tous ses concitoyens qui vivent ou profitent des ressources naturelles et patrimoniales maritimes et littorales qu'il convient, plus que jamais, de protéger et valoriser.

La Seyne laisse sa place. Et c'est bien dommage.

 

 

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24 juin 2020 3 24 /06 /juin /2020 10:39

Jamais, dans l'histoire seynoise de l'urbanisme règlementaire, les dernières années n'auront vu autant de réductions des surfaces constructibles votées par le conseil municipal puis le conseil métropolitain. Et pourtant il se trouve des candidats de mauvaise foi qui n'ont de cesse de hurler au massacre à la bétonnière.

Si ce n'était pas un sujet sérieux et essentiel pour le développement d'une ville verte, ce serait cocasse de relever que ceux-là mêmes qui font mine de s'offusquer aujourd'hui étaient aux affaires, en 2004, autour d'un maire comme eux de droite, lorsque ce dernier a libéré les droits à construire plus que de raison en adoptant un « plan local d'urbanisme » permissif au point de défigurer des quartiers entiers de la commune.

La réalité n'est pas celle qu'on veut vous faire croire : les accusateurs d'aujourd'hui sont les coupables d'hier. Nous, nous ne cessons depuis douze ans de réparer les erreurs qu'ils ont eux-mêmes commises. La preuve...

 

Un croquis vaut toujours mieux qu'un long discours. En l'occurence, je propose à ceux qui douteraient encore des efforts et résultats obtenus pour diminuer la constructibilité de la commune de comparer deux fonds de cartes : celui du plan local d'urbanisme (PLU) actuellement en vigueur, et celui du PLU voté par la droite locale en 2004, sur lequel j'ai indiqué les modifications que l'équipe de gauche et de l'écologie a apportées en 2010, 2015 et 2019 pour...

> réduire les surfaces de zonage UA sur lesquelles il était antérieurement possible de construire sur 100% de l'assise foncière et jusqu'à cinq étages (les surfaces coloriées  en vert  sont celles qui ne sont désormais plus en zonage UA, soit – 65% de celles-ci),

> protéger, valoriser et réhabiliter le centre ancien en respectant ses caractéristiques patrimoniales (zones  en bleu clair )

> répondre aux besoins de logement, de l'habitat social à celui de bon standing, à Berthe, au centre-ville, et au quartier de Porte Marine – Les Mouissèques, là où, comme au Gai Versant ou à Vignelongue, le mal était fait lorsque nous avons été élus en 2008 (zones coloriées  en rose  maintenues en UA)

> accroître les zones naturelles, forestières et agricoles ( en jaune  , certains des anciens sites constructibles déclassés à cet effet – il y en a d'autres, plus au sud de la commune, qui n'apparaissent pas sur la carte)

 

On peut cliquer sur chacune des cartes pour les agrandir.

 

 

 

Et, pour achever de démontrer que les cris d'orfraie sur l'air de « Vuillemot-le-Bétonneur » ne sont pas fondés, je laisse découvrir sur la carte ci-dessous d'autres initiatives de la majorité des gauches, de l'écologie et des citoyens, entreprises depuis son élection en 2008...

 

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23 juin 2020 2 23 /06 /juin /2020 06:37

L'écrivaillon que je suis, guère rodé aux nouvelles technologies de l'image, ne regrette pas d'avoir dans son équipe quelques talentueux jeunes gens qui manipulent avec brio la caméra et les outils de montage. Et lorsqu'ils excellent également dans l'esprit de synthèse et l'éloquence, ils produisent des petits films vidéo qui surpassent largement en efficacité de conviction tous les longs développements écrits.

Nos jeunes coéquipiers Cassandra Verani-Laï et Jimmy Coste ont uni leurs aptitudes pour réaliser un nouveau film de trois à quatre minutes qui expose avec précision et dynamisme les grands axes de notre projet en matière d'aménagement durable de notre commune et d'actions mener pour que La Seyne, déjà labellisée premier « territoire à énergie positive pour la croissance verte » du Var, devienne, demain, la première ville de la transition écologique du bassin méditerranéen...

 

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14 juin 2020 7 14 /06 /juin /2020 07:38

D'autant plus qu'ils n'ont rien à voir avec l'incendie du sous-marin nucléaire puisqu'antérieurs à celui-ci, il est rageant d'apprendre par la presse que quelques pics de radioactivité proches du seuil dangereux pour la santé ont été révélés par des mesures de rayonnement gamma effectuées à La Seyne.

Les Seynois ont le droit de savoir. Et la puissance publique le devoir de les informer. La mairie peut le faire. Sous réserve qu'elle le soit elle-même...

 

Je n'exige pas d'être tenu au courant de tout car j'ai confiance en l'esprit de responsabilité et d'initiative des professionnels, notamment de l'État, qui concourent à la qualité de vie de nos concitoyens, et le fait d'être informé a posteriori d'un fait particulier qui a été réglé ou réparé me convient très bien.

Mais, pour reprendre les propos d'un acteur politique national, le maire est celui qui est « à portée de baffes » de ses concitoyens, y compris sur les sujets qui ne relèvent pas de la compétence de la commune. J'ai le devoir d'expliquer, de rassurer, d'éviter les extrapolations inquiétantes d'informations partielles, de couper court aux rumeurs, et de rendre compte.

 

ÊTRE INFORMÉ ET INFORMER DES SITUATIONS EXCEPTIONNELLES LOCALES 

Il faut pour cela que je sois moi-même informé. En matière de sécurité locale, je salue l'excellent travail de nos préventionnistes et du service communal spécialement chargé de notre plan de sécurité et de prévention des risques (PSPR), renforcés par les volontaires de notre réserve communale de sécurité et de la fédération des sauveteurs et secouristes, sous l'égide de notre adjoint Jean-Luc Bigeard qui aura accompli pendant les six ans de son mandat sa mission avec pertinence et efficience, sachant hiérarchiser et évaluer les informations à me transmettre en temps réel ou en différé et faire œuvre de pédagogie pour que j'en comprenne les enjeux et puisse répondre aux questions des Seynois. Mais ceux-là ne peuvent pas me communiquer des éléments dont ils ne disposent pas parce que relevant d'autres autorités que la commune.

Ce n'est pas la première fois qu'on néglige de nous informer. En 2017 déjà, lorsque des traces de ruthénium-106 ont été relevées chez nous suite à un accident survenu en Russie, il avait fallu que je parte à la quête de l'information. Ce n'est pas normal.

J'ai donc demandé, dès les premières heures de ce dimanche, qu'on me renseigne sur la situation, d'ailleurs exposée avec assez de précision par la journaliste pour ne pas inquiéter nos populations, même si un article documenté paru sur le site Internet d'une association mandréenne justifie qu'on s'interroge, et surtout sur les mesures prises par les instances responsables pour en comprendre les causes et y remédier. Je ne manquerai pas de les communiquer.

 

L'UTILITÉ D'UN DISPOSITIF PRÉVENTIF DE PROXIMITÉ...

Ce n'est pas pour rien que, avec Hubert Falco, président de la Métropole, et Gilles Vincent, maire de Saint-Mandrier et vice-président métropolitain chargé de l'environnement, nous nous étions élevés en 2015 contre la disparition décidée par l'État de l'antenne seynoise de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire. Il est toujours plus rassurant d'avoir des experts à proximité. À l'époque, Var-matin en avait fait état...

 

 

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15 mai 2020 5 15 /05 /mai /2020 05:51

Si le soleil est au rendez-vous, on imagine que beaucoup de nos concitoyens seynois seront tentés par une sortie à la plage après des semaines de confinement. Mais est-ce que ce sera possible ? La réponse est entre les mains du représentant de l'État dans le Var. Alors, avant ou après le premier week-end de relative liberté retrouvée ? Pour l'instant, mystère...

Mais c'est déjà une avancée : notre première adjointe seynoise, Raphaëlle Leguen, membre des instances dirigeantes de l'Association nationale des élus du littoral (ANEL) et présidente de la commission permanente du Comité de façade maritime de Méditerranée, a plaidé auprès des ministères la cause des amoureux du littoral et des acteurs de l'économie du tourisme, du balnéaire, du nautisme et des loisirs. Les portes des plages françaises ne sont plus condamnées. Mais ce sont les préfets qui en détiennent les clefs...

 

La Ville de La Seyne, conformément aux instructions du gouvernement, et après s'être concertée avec ses voisines métropolitaines et varoises, a proposé au préfet du Var un protocole de fonctionnement rigoureux, garantissant le maximum de sécurité sanitaire. Car, on ne le répètera jamais assez, déconfinement ne rime avec relâchement qu'en apparence phonétique.

 

SUR LES DEUX DERNIERS MOIS, MOINS DE DÉCÈS QU'EN 2019

Pour l'instant, même si nous avons dû les contraindre avec les mesures drastiques que nous leur avons imposées, nos concitoyens ont été remarquables de sérieux et de respect des consignes de prévention. Et les résultats ont été au rendez-vous.

Entre le 18 mars de cette année, début du confinement, et le 13 mai, il y a eu moins de décès de Seynois à La Seyne (169) ou ailleurs (28), dont ceux survenus dans des hôpitaux d'autres communes, soit un total de 197, qu'il n'y en avait eu en 2019 où l'on avait comptabilisé 156 décès dans la commune et 47 ailleurs, soit un total de 203.

Cette baisse de – 3% du nombre de décès de nos concitoyens, comparée à la hausse de + 8,2% enregistrée dans le Var et celle de + 22% relevée en France, sur la même période de deux mois, est significative d'un effort collectif à saluer. Il ne faudrait donc pas que l'envie de soleil et de vagues vienne réduire à néant ce beau résultat.

 

UNE DEMANDE DE DÉROGATION ASSORTIE DE CONTRAINTES 

Je communique ci-après la demande que nous avons formulée à notre préfet. On y relèvera que beaucoup de contraintes sont prévues. Mais c'est le prix à payer pour que nous puissions décrocher l'autorisation dérogatoire espérée. J'espère savoir sous peu si le préfet les jugera suffisantes ou s'il nous en imposera d'autres.

Ainsi, sauf si une fréquentation très modérée permettait le « farniente » allongé sur le sable ou les galets en respectant les éloignements indispensables, seules seraient permises les activités dynamiques (marche, footing, nage, plongée, etc.), de même que seraient interdits le pique-nique, la pêche et les rassemblements familiaux ou amicaux. Et j'ai demandé que les départs et arrivées des activités nautiques légères, comme la planche à voile, le kayak ou le paddle, puissent être autorisées.

Évidemment, une réponse avant le week-end serait bienvenue...

Et je me dois d'ajouter que j'ai aussi saisi le préfet du Var (lettre ci-dessous) pour qu'il autorise, pour ce qui le concerne, c'est-à-dire les zones les plus littorales, les activités de plaisance, dans la mesure où le préfet maritime de Méditerranée les a permises pour les zone plus au large.

 

 

 

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8 mai 2020 5 08 /05 /mai /2020 05:11

Raphaëlle Leguen, notre première adjointe seynoise, à peine éteint l'écran de la visioconférence à laquelle elle prenait part ce jeudi avec avec la ministre de la Cohésion des territoires et les relations avec les collectivités territoriales, a décroché son téléphone pour me l'annoncer.

Elle, présidente de la commission du conseil de façade maritime de Méditerranée, et ses collègues élus de tous les bords de mer de France ont obtenu de l'État qu'il se laisse convaincre : au cas par cas, certaines plages et littoraux vont pouvoir rouvrir par décision du préfet.

Et Christophe Castaner, ministre de l'Intérieur, l'a confirmé dans la foulée.

 

DES RÉOUVERTURES PROGRESSIVES ET SOUS CONDITIONS

Ça faisait des semaines que l'Association nationale des élus du littoral (ANEL) plaidait cette cause. Oh, on ne va pas, du jour au lendemain, pouvoir déferler par milliers sur le sable des Sablettes ! Des modalités strictes, négociées entre les élus locaux et les préfets, vont permettre une réappropriation qui se fera petit à petit, en imposant des consignes précises, des obligations sanitaires de densité de fréquentation et de type d'activités. Les dates ne sont pas encore fixées, le dernier mot reviendra au préfet, mais un pas important est franchi.

Plusieurs raisons plaidaient pour que l'État fasse preuve de compréhension. Bien sûr, la crainte de voir déferler sur les littoraux des gens venus de régions où l'épidémie de coronavirus est sévère était justifiée. Mais les règles du déconfinement stipulent clairement qu'on ne pourra circuler que dans un rayon de 100 kilomètres. L'Île-de-France, les Hauts-de-France et le Grand Est, régions classés zones rouges, sont très loin de chez nous.

 

UNE SAGE DÉCISION POUR L'ÉCONOMIE ET LES BESOINS DE DÉTENTE

Et l'urgence économique et sociale est là : les acteurs du tourisme, des loisirs de plein air, du balnéaire, de l'industrie nautique, vont déjà payer un lourd tribut à la crise ; ne pas leur ouvrir des perspectives de redynamisation, fussent-elles limitées, serait condamner bien plus d'emplois que les centaines qui vont déjà disparaître lorsque les dispositifs de chômage partiel vont s'éteindre. Et, nous le savons tous, ce sont beaucoup de salariés humbles, de saisonniers, d'étudiants, qui en seront les premières victimes.

En second lieu, avec les vacances d'été, la gestion policière des interdits d'accès serait impossible, sauf à déployer en grand nombre des moyens exceptionnels extérieurs au territoire. Et encore... Des sentiments d'iniquité se feraient jour et d'inutiles tensions surviendraient immanquablement, difficiles à réguler.

Et, comme l'ont constaté tous mes collègues maires de villes aux territoires populaires vulnérables, si les faits confirment qu'on peut faire confiance à nos jeunes qui, sauf rares exceptions ça et là en France, ont montré leur capacité à supporter les contraintes du confinement, il serait très difficile de leur faire longtemps entendre raison, dès lors que les beaux jours seront là et que les vagues et le soleil leur tendront les bras, d'autant que les départs en vacances éloignées, pour les rares dont les moyens le leur permettent, seront encore longtemps impossibles et que l'environnement urbain de nos cités, même avec un déploiement exceptionnel d'offres d'activités communales et associatives, ne souffrira pas la comparaison avec celui de notre patrimoine littoral.

 

LE VŒU D'UNE APPROCHE MÉTROPOLITAINE

La perspective d'une ouverture des plages est donc une bonne chose qu'il faut préparer sans délai, dès lors que nos services territoriaux pourront sortir le nez du guidon de l'organisation complexe de la « rentrée » scolaire.

Afin d'éviter les difficultés d'afflux qui découleraient ça ou là de l'ouverture trop différenciée de certaines plages de notre aire urbaine toulonnaise, je suggère que ce soit à l'échelle de notre métropole, qui en a d'ailleurs la compétence, que se construise le schéma de réouverture qui sera présenté au préfet du Var, garantissant une répartition des offres sur l'ensemble de notre littoral, de Hyères à Six-Fours, et si possible en cohérence avec les intercommunalités voisines.

 

LE RÉSULTAT D'UNE IMPLICATION NATIONALE DES ÉLUS LOCAUX

Trois élus de notre métropole participent à l'administration nationale de l'ANEL : son président, Hubert Falco, maire de Toulon, l'un de ses vice-présidents, Gilles Vincent, maire de Saint-Mandrier, et notre première adjointe seynoise, Raphaëlle Leguen.

Quoi qu'en pensent certains, cette heureuse décision en atteste, l'implication des élus locaux dans des instances nationales, dût-elle leur demander du temps et parfois les éloigner un peu de leurs communes, permet de donner du poids aux requêtes et porte ses fruits au bénéfice du local. Qui s'en plaindrait ?...

 

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15 avril 2020 3 15 /04 /avril /2020 14:46

 

En pleine mobilisation pour gérer la pandémie de covid-19, voilà que, pour semer un peu plus le trouble dans l'esprit des Seynois, nos minorités municipales font circuler sur les réseaux sociaux des remarques sur la gestion soi-disant discriminante pour La Seyne de l'impact polluant des ferries qui font escale dans la rade de Toulon.

 

Les réponses apportées par la Chambre de commerce et d'industrie du Var, concessionnaire de la métropole Toulon Provence Méditerranée pour les ports de Toulon et La Seyne, devraient suffire à faire taire les accusations malfaisantes.

 

Mais, montré du doigt comme maire et vice-président de notre intercommunalité, je me dois de réagir...

 

 

Les conseillers régionaux seynois devraient pourtant le savoir puisque les études préalables ont été cofinancées par la Région Provence, les faits sont têtus : l'équipement électrique des quais toulonnais ET seynois est bien prévu pour éviter les émissions de gaz d'échappement des moteurs thermiques électrogènes lors des escales. Mais chacun comprendra les trois raisons qui conduisent à ce que les aménagements soient phasés en commençant par le terminal passagers de Toulon (sauf pour les quais seynois destinés aux bateaux de plaisance, dont le chantier d'électrification vient de s'achever) :

 

1°)  90% des escales civiles de la rade se font à Toulon, à proximité immédiate de sites d'habitation ;

 

2°)  L'armateur Corsica ferries, opérateur de 9 sur 10 des escales à Toulon, s'est engagé à adapter sa flotte pour que ses navires soient connectables, ce qui n'est pas encore le cas des armateurs de croisières qui accostent à La Seyne, mais occasionnellement ou irrégulièrement ;

 

3°)  La réalité géographique et météorologique de notre littoral génère une pollution de l'air plus importante à Toulon qu'à La Seyne :

 

a. – Les statistiques de Météo-France ( * ) sont explicites (voir en fin d'article). Sur une année, les vents dominants dans l'aire toulonnaise viennent principalement du sud (11 mois sur 12). Nos quais sont implantés au nord de La Seyne et au sud de Toulon : où que les navires soient amarrés (au terminal passagers de Toulon, au terminal de croisières de La Seyne ou au terminal de fret de La Seyne–Brégaillon), ce sont, de toute façon, les Toulonnais qui supportent surtout les polluants dans l'air qu'ils respirent.

 

b. – Les statistiques d'AtmoSud des polluants de l'air de Toulon et La Seyne le confirment (voir en fin d'article), même si nous n'avons pas de comparaison pour les particules fines faute de mesure chez nous. Les Toulonnais, sur une année, subissent en moyenne 21% de plus de pollution de l'air que les Seynois, alors même que l'essentiel de l'activité industrielle et industrialo-portuaire de TPM s'exerce à La Seyne.

 

c. – Cette réalité de moindre pollution seynoise ne me réjouit pas pour autant. D'une part, parce que c'est encore trop pour l'ensemble de la métropole, où qu'on réside, même si la pollution de l'air, sur les dernières années, grâce aux efforts de tous, est en réelle diminution. Mais aussi parce que, contrairement à d'autres, il n'est pas dans mes habitudes de jouer une ville contre une autre.

 

Les postures de politiciens de la droite et l'extrême-droite seynoises, se désignant comme les "faiseurs" tandis que les majorités communale et métropolitaine ne seraient que des "diseurs" inactifs, font décidément partie de leur habituelle et éculée façon de faire de la politique, pas très propre et fort opportuniste. Que les Seynois y pensent au moment d'opter pour leur avenir : quelle solidarité territoriale escompter de la métropole en prenant le risque de confier les rênes de la commune à des aigris n'ayant eu de cesse pendant des années de dénigrer l'intercommunalité et ses élus ?

 

Alors que la maladie demande plus que jamais une cause commune, ils font encore une compétition égocentrée alors que le "nous tous" solidaire et engagé devrait émerger de la catastrophe sanitaire et demeurer notre comportement de "l'après".

 

Mais ils ne me mettront pas en colère.

 

 

( * ) : reprises par le site Windsurfer

Ferries : après la mise au point du concessionnaire des ports de la métropole, celle de la municipalité...
Ferries : après la mise au point du concessionnaire des ports de la métropole, celle de la municipalité...
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30 mars 2020 1 30 /03 /mars /2020 05:30

Ceux qui travaillent pour la propreté urbaine et résidentielle ont bien du mérite par les temps qui courent.

Outre le fait qu'ils s'exposent dans toute la ville au risque de contamination en manipulant déchets et objets normalement déposés sur les espaces publics pour leurs enlèvements qui continuent d'être assurés, ils doivent supporter, à effectifs réduits, un surcroît de travail résultant de l'incivisme inacceptable de certains de nos concitoyens.

Je porte donc à la connaissance de tous la réalité de la situation, des mesures prises, et des « bons gestes citoyens ».

Et j'en appelle à la responsabilité de chacun pour que les situations anormales cessent sans délai...

 

CONSERVONS NOS DÉCHETS EXCEPTIONNELS À NOTRE DOMICILE

On peut comprendre que l'inactivité professionnelle forcée offre l'occasion de s'adonner aux grands nettoyages et rangements de printemps, aux opérations de jardinage pour ceux qui ont la chance d'avoir un espace vert privatif, ou aux réparations domestiques différées depuis des mois, faute de temps. C'est plutôt une bonne chose pour le psychisme et la forme physique en période d'isolement.

Mais ces activités génèrent des déchets inhabituels. Je réitère ma demande, déjà formulée dans une petite vidéo, mais manifestement pas entendue par certains, de les conserver chez soi jusqu'au terme de l'épidémie, respectant en cela les consignes du SITTOMAT, notre organisme public chargé de la collecte et du traitement, et celles de la préfecture du Var, qui s'appliquent à toutes les sortes de déchets, en plus, évidemment, de celles édictées en matière de déchets résultant de l'épidémie elle-même.

 

PLUS QUE JAMAIS, UTILISONS LES CONTENEURS À ORDURES

J'en appelle également au civisme des locataires des résidences pour leurs parties communes, sur lesquelles les services publics ne peuvent intervenir, notamment celles relevant de « Terres du Sud Habitat » (TSH). Les photos prises ces derniers jours attestent du caractère inacceptable de certains faits de la part de quelques résidents scandaleusement irresponsables, malgré la campagne de sensibilisation mise en place (   ). Être confiné à domicile ne signifie pas qu'on soit autorisé à déposer ses déchets n'importe où, ou, pire, à les jeter par la fenêtre !

Il faut savoir que l'entreprise d'insertion chargée du nettoyage des « logettes » de nos HLM, ces espaces dédiés au rangement des conteneurs à ordures, a dû respecter la loi et cesser son activité. Les agents et cadres de « Terres du Sud Habitat » sont contraints de se substituer aux personnels de cette entreprise sociale.

Mais l'incivisme coupable de certains habitants complique gravement leur tâche et met en péril leur santé et celle de l'ensemble des résidents. Qu'on vienne pas nous parler des rats lorsqu'une poignée de familles inconscientes s'emploient à les faire proliférer en les alimentant de leurs déchets organiques ! 

Avec l'appui d'une société spécialisée dans le nettoyage et la désinfection, qui ne travaille pas gratuitement, les personnels de l'office de l'habitat TSH sont intervenus ce week-end de façon lourde. Ils ont fait un énorme travail de propreté, bien au-delà de leurs attributions habituelles, ainsi qu'en attestent les photos, et je les félicite et les remercie très sincèrement. Mais de telles interventions ne seront pas possibles au quotidien. Qu'on se le dise : la phase suivante, c'est la sanction.

 

UN RISQUE ENVIRONNEMENTAL ASSUMÉ POUR RÉDUIRE LE RISQUE SANITAIRE

Quant à la propreté des espaces publics urbains, elle est assurée suivant les normes par les entreprises commanditées par la métropole Toulon Provence Méditerranée (TPM). On nous questionne sur la pertinence d'une désinfection des rues et lieux publics. Je porte à la connaissance de tous les recommandations qu'a transmises à la métropole la direction générale de la santé publique (DGSP) relevant du ministère en charge de la Santé, via l'Agence régionale de la santé (ARS)

« Compte tenu, d’une part de la faible persistance du virus sur les surfaces, et d’autre part de l’obligation générale de confinement, la charge virale dans l’environnement doit être considérée comme négligeable. De plus, les mesures barrières sont maintenant bien connues et plutôt bien appliquées par nos concitoyens. Il reste recommandé de se laver les mains dès le retour à domicile. Le nettoyage des rues, avec les matériels et les équipements de protection individuelle habituels est à maintenir sans risque. Pour rappel, l’aspersion de javel ou autre désinfectant est inutile, tout en étant dangereuse pour l’environnement. »

 

Malgré ce, pour rassurer nos concitoyens dont certains, adeptes de la polémique et de l'affolement général inutiles, ont eu tôt fait de relever que notre métropole serait bien inspirée de suivre l'exemple d'autres intercommunalités varoises, sachez que nous mettons en œuvre dans nos communes deux interventions hebdomadaires sous la forme ci-après :

 

« Pulvérisation du désinfectant bactéricide, fongicide et viricide sur les trottoirs, dans les points d’apport volontaire des déchets (conteneurs enterrés, colonnes aériennes, corbeilles…), sur les rampes d’accès, rambardes, garde-corps, aux entrées et abords des lieux publics et bâtiments du service public, de tout commerce ou entreprise en activité, notamment alimentaires et pharmacies, des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), maisons de repos, cliniques, cabinets médicaux et vétérinaires, des gares, des logements collectifs, et d'autres points sensibles signalés par les collectivités. »

 

La puissance publique remplit sa mission, y compris au-delà des exigences légales. Chapeau, dans ces circonstances dangereuses, aux agents communaux, métropolitains, de l'office de l'habitat, et des sociétés mandatées, qui travaillent dans des situations à risque pour eux-mêmes et leurs proches. À charge pour chacun d'entre nous de leur faciliter la tâche. OK ?

 

La campagne de communication de « Terres du Sud Habitat »...

 

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