14 septembre 2021 2 14 /09 /septembre /2021 06:03

Mon ami Philippe Rio, maire communiste de Grigny, dans l'Essonne, au sud de l'agglomération parisienne, par ailleurs président de l'Association Française des Maires pour la Paix et l'un des vice-présidents de l'Association des Maires Ville & Banlieue de France, a été élu ce lundi « meilleur maire du monde 2021 » parmi 32 édiles de tous les continents sélectionnés par "The City Mayors Foundation

Le communiqué de la fondation précise que Philippe Rio « a développé une vision positive mais pragmatique dans son combat contre la pauvreté et l'exclusion sociale » et qu'il « veut faire de sa ville un laboratoire national pour combattre la pauvreté en luttant contre ses causes structurelles ».

 

Si Philippe Rio a déclaré au quotidien "Le Parisien" qu'il ne va pas « se prendre le melon », il est au moins un Seynois qui peut s'autoriser à partager avec lui quelque petite fierté pour avoir contribué à forger la valeur de l'édile justement récompensé : Marc Corfdir, instituteur seynois qui a effectué toute sa carrière à Grigny avant de revenir chez nous à l'heure de la retraite, et dont Philippe Rio fut l'élève à l'école de "La Grande Borne", une immense cité grignoise d'habitat social.

 

UNE RÉCOMPENSE QUI REJAILLIT SUR LES MAIRES ENGAGÉS DES VILLES VULNÉRABLES

Félicité dès l'annonce du lauréat par de nombreux maires parmi ses collègues dont les communes sont membres de l'Association Ville & Banlieue, de toutes sensibilités politiques, Philippe Rio a eu ces mots aimables à leur endroit : « Merci, les amis, mais vous y êtes pour quelque chose, c'est un peu à cause de vous, quand même... ».

Et, sans forfanterie, il est vrai qu'il y a quelques réponses aux besoins de ceux qui vivent les plus graves discriminations dans nos quartiers populaires vulnérables que, ensemble, nous avons imaginées, expérimentées dans nos communes, promues – parfois non sans mal... – auprès des institutions nationales, et qui sont devenues des instruments reconnus et généralisés de la "politique de la ville" et de la rénovation urbaine : des "cités éducatives" (2019) aux colos apprenantes" (2020), en passant par les "cités de l'emploi" (2021), pour ne citer que les plus récentes avancées que nous avons initiées et encouragé l'État à déployer et dont bénéficient aujourd'hui nombre de villes en difficulté.

 

DE LONGS COMBATS RESTENT À MENER DANS L'UNITÉ...

Mais il reste tant à faire pour que régressent les discriminations qui rongent nos sites urbains fragiles. Ça suppose que les maires, quelles que soient leurs familles politiques, de droite, du centre ou de gauche, au sein de la République, continuent à innover ensemble, analyser et confronter leurs réussites et leurs échecs, et, parce qu'ils sont plus forts auprès des autorités de l'État lorsqu'ils sont unis, proposer, solliciter, voire exiger, pour leurs habitants les plus miséreux, la solidarité que leur doit la Nation.

Mais l'action partagée pour répondre aux enjeux d'égalité et de fraternité ne semble pas motiver tout le monde. Après les élections municipales de 2020, la ville de La Seyne, c'est incompréhensible et bien dommage, a ainsi choisi de quitter l'association Ville & Banlieue (et l'Association des maires pour la Paix), comme seule l'avait fait Mantes-la-Ville, commune de l'ouest parisien, lorsqu'elle s'était donné en 2014... une municipalité d'extrême-droite.

 

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J'invite les visiteurs de mon blog a visionner les interventions de Philippe Rio  – et de ses collègues Hélène Geoffroy (PS), Gilles Leproust (PCF) et Driss Ettazaoui (MoDem) –, lors d'un colloque sur les discriminations territoriales qui s'est tenu en novembre 2020 à La Courneuve. Vidéo ci-dessous, notamment à partir de 5 mn 44.

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1 septembre 2021 3 01 /09 /septembre /2021 14:14

On nous a beaucoup parlé cet été dans les médias des annonces de candidatures ou de candidatures à la candidature, des déclarations éventuelles, possibles, probables, certaines, des révélations imminentes, prochaines, futures, en vue de l'élection présidentielle.

Les journaux ont même relayé les communications de certains qui se sont déclarés... non candidats. 

Mais pas grand chose pour éclairer les citoyens sur les projets que les uns ou les autres des prétendants entendent soumettre aux choix des Français...

 

Moi, j'appartiens à un parti, la Gauche Républicaine et Socialiste (GRS), qui ne présentera pas de candidat. Ce qui ne l'empêchera pas d'assumer sa responsabilité de contribuer à enrichir la réflexion de la gauche pour que des réponses utiles soient proposées à nos concitoyens.

C'est dans ce cadre que, au regard d'une certaine expertise forgée sur mon expérience, j'ai été sollicité pour proposer de quoi nourrir des discussions sur les enjeux pour les millions d'habitants des quartiers populaires urbains vulnérables, les délaissés de la République. 

On me dit que ça pourrait intéresser quelques-uns de nos concitoyens de La Seyne ou de la métropole toulonnaise, territoires qui ne sont pas exempts de sites fragiles sur lesquels doit se pencher plus que jamais la puissance publique. Je livre donc ci-après ma modeste contribution...

 

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4 juin 2021 5 04 /06 /juin /2021 16:20

J'ai failli m'étrangler à la lecture du verso de la "profession de foi" des candidats du Rassemblement National (RN) dans mon canton de La Seyne, reçue ce mercredi dans ma boîte aux lettres.

Je ne suis pas juriste, mais ce que je lis sur le document officiel qui a été adressé à tous les citoyens électeurs de mon canton me révulse et me semble qualifiable de contraire à la Loi.

Et, dussé-je en écrivant le présent message risquer d'être considéré comme calomniateur et subir les foudres de la Justice, ma conscience me commande de m'insurger. Et de le clamer.

 

Ma famille, mes éducateurs, et la plupart des personnes que j'ai côtoyées dans ma vie m'ont inculqué quelques valeurs humaines et fraternelles, et m'ont appris ce qui "ne se fait pas et ne s'exprime pas", que ce soit ou non formulé de telle sorte que ce soit punissable par la Loi : inciter par des actes, des propos ou des écrits à la haine et la discrimination d'autrui, parce qu'il est de telle origine (jadis on parlait aussi de "race"), de telle religion, de tel genre, de telle orientation sexuelle, etc.

Les candidats républicains de ce canton, bien sûr ceux de gauche que je soutiens (Céline Ivaldi et Stéphane Sacco), mais aussi les autres, qui sont hélas leurs concurrents, de courants de pensée qui ne sont pas très éloignés des miens et des leurs, comme ceux de droite qui, pour certains, ne font rien pour être les proches républicains que nous devrions être au-delà de nos divergences, ou même ceux "naguère élus sous l'étiquette de l'extrême-droite", m'en voudront sûrement de relever des passages de cette circulaire officielle pour expliquer mon écœurement et ma colère, car, en les exposant pour les dénoncer, je cours le risque de contribuer à promouvoir leurs idées que je trouve abjectes mais qui auraient pu passer inaperçues dans la liasse de circulaires adressées aux électeurs qu'on laisse usuellement trainer sur un coin de table.

Mais l'indicible a été atteint. Et je ne peux ni me taire ni m'interdire de mettre en exergue des engagements exprimés par les candidats du RN qui me semblent illégaux et, en tous cas, fleurent les pires relents des idéologies nauséabondes dont les habitants des anciennes démocraties mises à mal ont souffert dans l'Europe du XXe siècle. D'autant que ces propos répugnants concernent des minots et des ados mineurs contraints par la guerre, les violences ou la famine à fuir leurs terres de naissance, et qu'on livrerait chez nous à la vindicte de nos concitoyens, contre toutes les morales, tous les usages internationaux et la Déclaration des Droits de l'Enfant de 1959.

Comme maire ayant donné son accord à l'État et au Département pour l'accueil, chez nous à La Seyne, à Saint-Elme et à La Petite Garenne, de certains de ces malheureux gamins, j'avais déjà subi de la part de la droite et l'extrême-droite des attaques cinglantes (qui ont d'ailleurs probablement contribué à mon échec aux élections de 2020). Mais nul n'est allé jusqu'à une telle ignominie dans des écrits. 

Ces écrits, je les ai entourés de rouge sur la circulaire qui couvre de honte ses auteurs (ci-dessous). Je laisse aux visiteurs de mon blog le soin de se faire leurs propres opinions. Moi, j'assume d'exprimer ma conviction qu'ils sont contraires aux usages républicains et qu'ils tombent sous le coup de la Loi.

 

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Ajout après des échanges avec diverses personnes ayant réagi au message ci-dessus : On m'apprend – et je viens de le vérifier – que ce verso de circulaire électorale n'est pas une particularité locale du canton de La Seyne-Nord, mais qu'il est bien imprimé et distribué en nombre d'endroits en France. Les bras m'en tombent.

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17 mai 2021 1 17 /05 /mai /2021 07:02

44 pages de bilan de M. Muselier, président de notre Conseil régional, qui sera renouvelé en juin prochain. 44 pages... et pas une ligne sur l'action régionale en direction de 512.000 de nos concitoyens, les plus vulnérables, représentant 10,3% de la population de Provence Alpes Côte d'Azur, ceux qui résident dans les sites urbains fragiles qu'on appelle les "quartiers prioritaires de la politique de la ville", les QPV.

Il est vrai que M. Muselier a raison de faire profil bas. Cas unique en France, la région provençale a en effet choisi de supprimer brutalement, sans préavis, les soutiens qu'elle apportait aux intercommunalités, communes, associations et acteurs économiques de l'insertion sociale et professionnelle dans le cadre des "Contrats de Ville", ces dispositifs conjuguant les efforts des territoires et de l'État pour l'accompagnement des plus pauvres, résidant dans nos grands ensembles d'habitat social et nos centres anciens dégradés.

Ça vaut bien la peine que M. Muselier mette en exergue de son bilan les valeurs du serment des médecins engageant à s'occuper de « tous ceux qui en ont besoin », et du gaullisme, « le respect et le rassemblement de toute la France dans sa diversité et son indispensable unité », « sans jamais laisser personne au bord du chemin »...

 

Après certains départements, comme le Var, qui se sont désengagés depuis des années de ce qu'on appelle "la politique de la ville", c'est en 2018 que, sans tambour ni trompette, la Région a annoncé qu'elle retirait aux acteurs de terrain qui luttent contre les discriminations et pour la compensation des inégalités socio-économiques les aides qu'elle leur apportait et qui couvraient environ 20% du coût de leurs actions.

La présidence Muselier, ça aura été la fragilisation de mesures en faveur de l'éducation dès le plus jeune âge, l'accompagnement de la scolarité, l'appui à la fonction parentale, la prévention de la délinquance, les parcours d'insertion vers l'emploi, l'accès au logement, à l'énergie, aux mobilités, à la santé, au droit, à la culture, aux sports, aux loisirs socio-éducatifs, à l'égalité hommes-femmes, à l'inclusion dans la vie de la cité des anciens et des handicapés, à la citoyenneté active.

La présidence Muselier, ça aura été l'affichage d'une forme de mépris des milliers de nos concitoyens provençaux, bénévoles, professionnels, vacataires volontaires, qui constituent l'épine dorsale d'un monde associatif engagé sans relâche au quotidien auprès des plus humbles, notamment de notre monde urbain, et qui ont pourtant grand besoin d'être soutenus.

La présidence Muselier, ça aura été, malgré les belles paroles fraternelles introduisant son bilan, l'abandon à leur sort d'un demi-million de Provençaux.

 

À la lumière de ce triste élément de bilan, on peut comprendre le rapprochement, fût-il chaotique, des "Républicains" et des "Marcheurs". M. Muselier fait sien le slogan affiché par M. Macron en 2018 à l'Élysée, lorsqu'il a balayé d'un revers de main devant une salle médusée les propositions des élus locaux et des acteurs associatifs et de l'économie solidaire pour une redynamisation de la politique en faveur des quartiers populaires.

Après le méprisant « Je traverse la rue et je vous trouve un travail », c'était « La France, une chance pour chacun », sous-entendu... débrouille-toi.

Ce que proposent les gauches et l'écologie réunies, c'est au contraire en substance  : « La Région républicaine, une assurance pour tous ». Un tout autre point de vue solidaire dont doivent se saisir en juin ceux qu'on a laissés sur le trottoir d'en face, pour peu qu'ils trouvent encore la force d'aller voter...

 

 

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14 avril 2021 3 14 /04 /avril /2021 04:09

Selon un quotidien local, M. Beccaria, adjoint au maire délégué à la vie associative, a affirmé lors de la dernière réunion du conseil municipal que les élus de l'opposition des gauches et de l'écologie ne peuvent pas « accuser Madame le maire de diminuer les subventions puisqu'elles sont référentes (sic) à l'ancienne municipalité ».

Comme s'en plaignent d'autres élus, M. Beccaria ne dispose peut-être pas des moyens d'exercer les compétences de sa propre délégation aux associations et il n'a pas tous les éléments. En tous cas, je ne veux pas croire qu'il nie l'évidence et qu'il défende la première magistrate et sa majorité en usant délibérément de contrevérités.

Cependant les faits sont là, tangibles. Les aides financières de la Ville aux associations diminuent en 2021 après avoir déjà été réduites en 2020, du fait de la municipalité actuelle. Les chiffres officiels publiés sur la page "Vie associative" du site Internet de la commune en attestent. Ce que le journaliste aurait pu vérifier...

 

Cette réalité objective n'a en effet pas échappé aux conseillers municipaux minoritaires des gauches et de l'écologie qui, par la voix de la socialiste Bouchra Reano, ont commenté la délibération proposée au vote et demandé des explications. Leur intervention est reproduite in extenso sur leur blog.

Mais comme, s'agissant de « l'ancienne municipalité », je me sens un brin concerné, j'ai moi-même vérifié qu'il n'y a pas eu d'erreur d'analyse de la part de mes anciens colistiers.

Et, je le démontre à mon tour avec le tableau ci-dessous, il y a bien eu une diminution générale des subventions depuis l'élection de Madame Bicais, et en particulier des choix assumés de forte baisse sur certains secteurs de la dynamique associative seynoise.

Il faut toutefois reconnaître un effort de la municipalité dans son soutien aux associations culturelles et patrimoniales, corroborant un parti pris politique qui se traduit, par exemple, par le remplacement en centre ville de projets de constructions de logements pour actifs par de magnifiques fresques murales.

Par souci d'objectivité, on peut bien sûr estimer que la pandémie de coronavirus perturbe fortement la vie des associations depuis 2020 et que certaines ont dû réduire leur activité, permettant à la commune de diminuer provisoirement son effort. Mais il suffit de l'expliquer et de prendre des engagements de réajustement pour la fin de l'épisode épidémique.

Une délibération du conseil municipal peut toujours en modifier une autre...

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Vie sociale et ville pour tous
25 mars 2021 4 25 /03 /mars /2021 06:05

Un des enjeux de l'élection départementale de juin prochain est la révision de la carte scolaire des quatre collèges publics de La Seyne, attendue du Conseil départemental par beaucoup de parents d'élèves et de personnels de l'Éducation nationale.

Le collège Jean-L'Herminier des Sablettes est plein comme un œuf. Des postes manquent. Les autres sont en sous-effectif. Des postes ferment. Les conditions de vie scolaire et de travail des adolescents se dégradent. Il faut rééquilibrer les secteurs de scolarisation de nos collégiens.

La maire, par ailleurs vice-présidente du Département, a affirmé en décembre sa volonté d'agir en « valorisant les quatre collèges de la ville ». C'est bien et c'est courageux. Et l'urgence commande que ce soit maintenant qu'il faille oser le faire.

 

C'EST MAINTENANT QU'IL FAUT AGIR POUR LA RENTRÉE PROCHAINE

Oui, oser. Car l'incidence politique n'est pas négligeable pour les élus des deux cantons seynois à quelques mois du renouvellement de l'assemblée départementale. Ce n'est pas une situation nouvelle. J'ai moi-même alerté le Conseil départemental dès mon premier mandat de maire de 2008 à 2014, confirmant que j'étais bien sûr parallèlement disposé à réviser la carte scolaire des écoles primaires, relevant de la compétence communale, pour faciliter la réforme des secteurs des collèges.

Mais c'est la timidité qui prévaut du côté des élus du Var. Si, pour l'intérêt général, j'étais prêt à subir les foudres de quelques familles contraintes de voir leurs enfants accueillis dans telle école de tel quartier souffrant, d'ailleurs à tort, d'un déficit d'image, nos actuels élus à l'assemblée départementale en sont manifestement loin. Craindrait-on de perdre quelques voix ?...

 

UNE ÉTUDE PROMISE POUR FIN MARS, LES CITOYENS À ASSOCIER...

En décembre dernier, on nous affirmait que le Département a « commandé une étude sur l'ensemble de la commune » et que « les résultats sont attendus pour la fin du premier trimestre 2021 ». Nous y sommes. Les Seynois doivent en connaître les conclusions. D'autant que la maire-vice-présidente du Var s'est engagée à « apporter des solutions dès la rentrée prochaine ». Et c'est maintenant que celle-ci se prépare.

Je m'autorise à rappeler qu'il existe à La Seyne des « comités d'usagers », dont l'un concerne l'éducation. Mais, hormis pour créer des « brigades » qui feront des travaux à la place des fonctionnaires et des entreprises, la motivation pour la démocratie participative ne semble plus être très vive chez nous. C'est pourtant un vecteur d'imagination des solutions les plus consensuelles possibles. Et aussi un moyen de peser sur l'Éducation nationale pour qu'elle prenne sa part, en particulier en allouant les moyens humains nécessaires...

Et je sais que les gauches et l'écologie, unies dans chacun des deux cantons seynois, sauront proposer dans leurs projets pour le Var et La Seyne une perspective concrète pour que le devoir d'assurer les meilleures conditions pour l'École de la République soit enfin accompli pour les jeunes de tous nos quartiers.

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20 mars 2021 6 20 /03 /mars /2021 05:21

Pour des raisons qui lui appartiennent, la maire de La Seyne a demandé au conseil municipal d'opter pour que la commune se désengage de deux associations nationales de collectivités locales. J'ai fait part de mon étonnement et de mon regret dans deux précédents articles de mon blog, l'un à propos de l'association des maires pour la Paix, l'autre à propos de l'association nationale des élus du littoral.

Mais l'objectivité commande de reconnaître aussi les choix utiles à la commune. Ainsi, le conseil municipal n'a en revanche pas été invité par la première magistrate à mettre un terme aux adhésions de La Seyne ni à l'Association des maires de France (AMF), ni à l'Association nationale des élus en charge du sport (ANDES), ni à l'Association des maires Ville & Banlieue de France.

Et il faut le saluer.

 

Il n'est pas besoin d'évoquer l'AMF, association « généraliste » centenaire de maires qui plaide en permanence la cause des communes et intercommunalités auprès de la puissance publique. La quasi totalité des 35.000 communes de France en sont adhérentes. Son rôle est essentiel et, sauf situation rarissime, il ne viendrait à aucun maire l'idée de s'en désengager.

D'ailleurs, l'AMF agit en coopération avec les associations d'élus à objet particulier lié soit à un volet spécifique des actions territoriales (culture, sport, énergie, transports, etc.), soit à une situation particulière (communes rurales, communes de montagne, communes littorales, communes urbaines fragiles, etc.).

 

LA SEYNE TOUJOURS ADHÉRENTE DE L'ASSOCIATION DES ÉLUS DU SPORT

L'ANDES, outre l'appui en services qu'elle rend aux mairies pour mettre en œuvre les meilleures solutions possibles au développement du sport, est un interlocuteur incontournable auprès de l'État, des fédérations sportives et du monde économique, pour que les attentes des collectivités locales, premiers financeurs publics du sport, voient leurs intérêts représentés et que la nation apporte les meilleures réponses à leurs besoins.

Ville de sports depuis des décennies, La Seyne y contribue par son adhésion et bénéficie en retour des avancées obtenues. La dernière action en date menée par l'ANDES, il y a tout juste une semaine, est une interpellation de la ministre des Relations avec les collectivités territoriales pour que l'État compense les pertes pouvant atteindre 75% que subissent les complexes aquatiques du fait de la pandémie de covid. Si l'ANDES parvient à ses fins, La Seyne n'aura qu'à s'en féliciter, car la Ville est aujourd'hui contrainte de soutenir seule notre complexe Aquasud. L'union fait toujours la force.

 

UNE ADHÉSION MAINTENUE À L'ASSOCIATION DES VILLES DE BANLIEUE

De son côté, l'association Ville & Banlieue regroupe les communes et intercommunalités qui abritent sur leur territoire des quartiers urbains vulnérables, centres anciens dégradés ou ensembles d'habitat social, ou parfois les deux, comme c'est le cas à La Seyne, avec ses cités HLM et son centre ville.

Reconnue par les pouvoirs publics, s'appuyant sur l'expertise des centaines d'équipes d'élus, de fonctionnaires et d'acteurs économiques et associatifs, qui agissent pour que la promesse républicaine s'exerce comme il se doit en direction des plus fragiles des habitants, Ville & Banlieue n'a de cesse de formuler des propositions et des demandes aux gouvernements pour que soient améliorés et accrus les dispositifs regroupés sous le vocable de « politique de la ville », c'est-à-dire la rénovation urbaine et les actions, notamment associatives, pour l'accompagnement social des habitants.

C'est cette force résultant de l'unité de collectivités qui permet d'obtenir des avancées. Là encore, La Seyne ne peut que se réjouir de concourir, avec tant d'autres collectivités, à conquérir de l'État des réponses indispensables aux plus pauvres. En 2019, ça a été le financement du Nouveau programme national de rénovation urbaine (NPNRU) qui va profiter à notre centre historique, le bénéfice des dispositifs de vacances apprenantes, de quartiers d'été et de quartiers solidaires, l'obtention du label de cité éducative et du musée virtuel Microfolies, avec de significatifs moyens financiers, ou les aides de l'État aux créations de places en crèche. En 2020, ce furent l'engagement à ce que 1% du plan de relance soit ciblé sur les quartiers sensibles, ou le doublement des Parcours emploi compétences (PEC). Autant de dispositifs pour lesquels Ville & Banlieue s'est battue et qui, aujourd'hui, profitent aux 5 millions d'habitants des quartiers populaires de France, donc à 25% des Seynois. Et il y encore tant à obtenir.

 

DES ÉCONOMIES DE BOUTS DE CHANDELLES AU REGARD DES RETOURS SUR INVESTISSEMENT

Hors AMF, les cotisations annuelles de La Seyne aux quatre associations évoquées dans les trois articles que j'ai publiés représentent environ 15.000 euros annuels, c'est-à-dire 0,015% du budget de fonctionnement de la commune, qui s'établit à 98 millions d'euros. L'investissement est très largement rentabilisé.

Il faut donc saluer le choix de la maire de ne pas réaliser des économies de bouts de chandelles en désengageant la commune de deux des quatre associations spécifiques d'élus dont elle est adhérente.

Mais il faut aussi l'inviter à se raviser pour les deux autres. Une délibération du conseil municipal peut toujours en annuler une autre.

 

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8 mars 2021 1 08 /03 /mars /2021 06:51

Naturellement, la situation de mars 2020, juste avant le confinement sanitaire, et celle de mars 2021, ne sont en rien comparables. Il aurait été irresponsable de prévoir, comme les années précédentes, un ensemble d'événements pour la Journée internationale des droits des femmes, pour mettre en lumière des Seynoises engagées dans le monde économique, social, culturel, environnemental, sportif ou mémoriel, organiser des débats publics sur les enjeux, ou animer des moments festifs et culturels. La municipalité a bien fait d'y renoncer pour cette année, même si elle a soutenu la belle initiative associative des « Portraits de femmes » dont un très beau petit film, présenté au bas de cet article, est une des réalisations.

Ces événements, dont on espère le retour en 2022, étaient l'occasion de faire le point des avancées, mais aussi du long chemin qui reste à parcourir vers l'égalité en respect, en dignité et en droits, entre hommes et femmes, ici et dans le Monde. Et d'échanger, se forger des convictions, puiser des ressources pour agir encore et encore.

En ce 8 mars, La Seyne peut être fière des efforts qu'elle déploie depuis des années. Et de la lutte qu'elle doit toujours continuer à mener.

 

LA SEYNE N'A PAS À ROUGIR DE SES INITIATIVES POUR LES DROITS ET L'ÉGALITÉ

Le premier adjoint, M. Colin, délégué à « la défense de la cause féminine », mérite qu'on salue l'honnêteté intellectuelle de sa déclaration parue ce 8 mars dans Var-matin : « La mairie s'est déjà impliquée sur ce sujet au cours des années précédentes ». C'est à souligner car ce n'est pas toujours le cas par les temps qui courent où, vu de l'hôtel de ville, le passé est souvent voué aux oubliettes...

Et, en effet, La Seyne, le maire communiste M. Paul (1995-2001) a été le premier du Var à confier à une élue, Solange Andrieu, une délégation intitulée « Femmes dans la ville ». Après l'équipe de M. Paecht (droite – 2001-2008) qui ne comptait pas d'élu délégué à ces enjeux mais a néanmoins poursuivi diverses actions, la même Solange Andrieu (2008-2014) puis Bouchra Reano (2014-2020) ont relancé la dynamique. Le journal Internet « Le Metropolitan », qui est loin d'être un organe de propagande, listait et saluait les initiatives de notre commune en faveur des droits des femmes dans un article de mars dernier.

Les choses progressent à petits pas dans notre pays. La municipalité a bien sûr raison de diriger ses efforts vers les violences faites aux femmes et de ne pas rompre avec la stratégie de partenariat de réseau engagée avec les associations spécialisées qui conduisent un travail exceptionnel en ce domaine. Les chiffres en attestent, si toutes les classes sociales sont traversées par ces drames du quotidien, les femmes pauvres des villes pauvres en souffrent bien plus. Il est de notre devoir d'agir.

 

UN CHEMIN ENCORE BIEN LONG VERS L'ÉGALITÉ ET LA DIGNITÉ AU TRAVAIL

Mais, s'il est un domaine fondamental où les avancées se font attendre, c'est celui du travail. Lors du premier confinement, on a applaudi les « travailleurs essentiels » qui sont surtout... des travailleuses. Mais rien n'a été fait pour que la crise n'aggrave pas la situation. Elle a au contraire donné les meilleures raisons pour qu'on précarise et on "flexibilise" encore plus le travail des femmes salariées, par ailleurs principales victimes au travail du harcèlement et des violences, en particulier sexistes ou sexuelles. La discrimination et la précarité se sont accrues avec la crise, près des trois-quarts des femmes sont en sous-emploi, pour beaucoup du fait du temps partiel, les écarts de salaires entre hommes et femmes demeurent de l'ordre de 25%, et la loi est ainsi faite qu'il coûte moins aux employeurs de payer les "amendes" pour discrimination que de corriger les inégalités. Et c'est sans compter l'impact que va avoir la réforme du chômage qu'il est d'autant plus scandaleux de mettre en œuvre dans une période de crise absolue, qui va pénaliser les plus précaires, qui sont notamment des femmes du fait du travail partiel, des périodes d'inactivité dans les métiers qu'elles sont les plus nombreuses à exercer : services à la personne, garde d'enfants, etc. Et je n'évoque là que la situation dans notre nation...

C'est pourquoi le 8 mars doit être encore et toujours une journée de lutte.

 

PUISER DES FORCES POUR INLASSABLEMENT POURSUIVRE LA LUTTE

Puissions-nous encore puiser des forces pour ne pas faiblir dans ce combat, qui est un combat de classes et un combat contre les obscurantismes.

Au moins 131 des 270 femmes du « convoi des 31000 », dont seulement 49 survécurent, sont mortes dans le camp d'extermination d'Auschwitz dans les semaines autour du 8 mars 1943. Résistantes, femmes ou compagnes de résistants, gaullistes, communistes ou sans engagement politique, jeunes filles ou sexagénaires, paysannes ou urbaines, intellectuelles, ouvrières ou femmes au foyer, bourgeoises ou prolétaires, elles ont péri, après avoir continué à lutter au cœur même de leurs lieux de souffrances indicibles, pour s'être élevées contre la pire des barbaries, celle qui se fonde sur la prédominance de certains groupes sociaux sur d'autres, la ségrégation par l'origine ethnique, le choix de vie, la religion ou le courant de pensée.

Toutes les luttes, grandes et petites, sont belles et nécessaires. Mais certaines portent en elles des forces hors du commun. Et si, dans deux ans, en 2023, quatre-vingts ans après la déportation des 270 femmes du « convoi », La Seyne honorait leurs mémoires ?...

 

LE FILM RÉALISÉ PAR L'ASSOCIATION DU FESTIVAL PORTRAITS DE FEMMES

Avec la permission de Luc Patentreger, président de l'association...

 

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29 janvier 2021 5 29 /01 /janvier /2021 06:03

Avec un cinquième de ses habitants résidant dans un quartier prioritaire de la "politique de la ville", La Seyne fait partie des territoires urbains où la ségrégation économique, sociale et culturelle est une réalité. Tous ses maires, depuis 40 ans, ont tenté, avec les gouvernements, de réduire cette fracture.

La crise sanitaire et économique a aggravé la situation des millions de Français qui survivent dans la difficulté dans les centres anciens dégradés et les grands ensembles d'habitat social.

C'est pourquoi des centaines de maires de toutes sensibilités ont lancé "l'appel du 14 novembre", un cri d'alarme pour l'obtention de nouveaux moyens pour leurs habitants vulnérables. Un appel auquel La Seyne a refusé de s'associer...

 

La Seyne ne peut pas ne pas avoir été au courant de l'initiative. La commune, comme la métropole toulonnaise, est adhérente de l'Association des maires Ville & Banlieue de France, l'un des initiateurs de cet appel qu'ont aussi signé François Baroin, maire Les Républicains de Troyes, et André Laignel, maire socialiste d'Issoudun, respectivement président et premier vice-président de la très transpartisane Association des maires de France (AMF), dont est aussi membre notre commune.

 

UN CAS UNIQUE EN FRANCE : LA SEYNE A REFUSÉ DE RÉCLAMER DES MOYENS CONTRE LA MISÈRE URBAINE

L'opposition municipale de gauche et écologiste a bien tenté de sensibiliser le conseil municipal en proposant, comme des maires de toutes tendances en ont pris l'initiative, le vote d'un vœu soutenant cet "Appel du 14 novembre". Ses élus le relatent dans un article de leur blog : sur proposition de Madame la maire, la majorité municipale a voté contre !

C'est un cas unique en France que, d'ailleurs, la presse n'a étonnamment pas relevé. Des avis de la municipalité seynoise sur les plus fragiles de ses concitoyens, ne devrait-on se souvenir que des qualificatifs aimables du premier adjoint : « cinquième colonne », « totalitarisme coranique », « jeunes musulmans en rupture avec la République », tout ça, bien sûr, à cause de « la lâcheté » de la gauche qui a laissé s'installer « un véritable maillage d'associations [et] débits de boissons ». Autant de propos naturellement qualifiés de « fondés » par l'extrême-droite municipale...

 

LA SEYNE REFUSERA-T-ELLE SA PART DES MOYENS OBTENUS POUR SES PAUVRES ?

Heureusement que des centaines d'autres maires se sont bougés et ont exercé depuis l'automne une forte pression sur l'État. Ils ont obtenu que se réunisse ce vendredi, pour la première fois depuis huit ans... – un Comité interministériel des villes (CIV) à l'issue duquel – c'est un secret de Polichinelle, le quotidien Le Monde l'ayant révélé – des annonces de moyens renforcés significatifs seront faites en faveur des quartiers prioritaires.

Une partie de cette manne, exceptionnelle quoi qu'insuffisante, de quelque 3,3 milliards d'euros supplémentaires reviendra à la métropole et à La Seyne. La majorité municipale, à laquelle participe la droite extrême de Debout la France et l'extrême-droite avec un adjoint élu au Département sous l'étiquette du Front national, refusera-t-elle d'en faire profiter ses habitants fragiles, avec la bénédiction des conseillers locaux du Rassemblement National, seul parti politique français dont les élus ne se sont pas joints au mouvement de revendication ?...

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16 janvier 2021 6 16 /01 /janvier /2021 07:20

Je salue la désignation, par le président de l'Assemblée nationale, de Geneviève Lévy, députée "Les Républicains" de Toulon, pour représenter ce qu'on appelait jadis "la chambre basse du Parlement" au Conseil national des villes (CNV) .

Le CNV est une instance très importante qui a pour mission d'accompagner l'État dans la définition de sa politique en faveur des quartiers populaires urbains vulnérables, en formulant au gouvernement des avis, des recommandations et des études.

Il est bien que, au travers de Geneviève Lévy, les habitants des 13 quartiers fragiles de notre métropole, donc, entre autres, du quartier Berthe et du centre ancien de La Seyne, aient voix au chapitre. Mais ce n'est pas tout...

 

UNE ÉLUE ENGAGÉE POUR LES QUARTIERS VULNÉRABLES DE NOTRE MÉTROPOLE

J'ai beaucoup travaillé avec Madame Lévy, malgré nos divergences, lorsqu'elle était première adjointe au maire de Toulon, sur l'élaboration et le suivi de la mise en œuvre du « contrat de ville », dispositif d'accompagnement social des habitants fragiles de nos quartiers prioritaires de Toulon Provence Méditerranée (à Hyères, La Garde, La Seyne et Toulon) et du « Nouveau programme national de renouvellement urbain » (NPNRU), qui permet désormais à notre métropole d'entamer la rénovation et la requalification du cœur historique de La Seyne (en plus de trois quartiers de Toulon), dont le tout premier chantier de notre place Germain-Loro, en haut de notre marché provençal, que nous avions conçu et financé et dont ne semble pas se plaindre notre nouvelle équipe municipale qui, je n'en doute pas, alimentera la réflexion de la députée toulonnaise, laquelle, à son tour, apportera à l'échelon national son expertise alimentée par « le local ».

 

DES MAIRES QUI ONT OBTENU DES AVANCÉES UTILES À TOUS... DONT À LA SEYNE

Mais, outre Geneviève Lévy, je note que, sur les huit maires nommés par le Premier ministre au Conseil national des villes (CNV), cinq sont des élus de communes adhérentes de l'Association des maires Ville & Banlieue de France (AMVBF) dont La Seyne et TPM sont aussi membres, et dont j'étais président national pendant mon mandat d'élu local. Je salue les nominations de mes anciens collègues et toujours amis ( * ), dont je sais la détermination à peser pour que les 5 millions d'habitants des sites urbains difficiles de notre pays ne soient pas oubliés par les politiques libérales que conduit le gouvernement...

Ils l'ont encore prouvé récemment, avec la crise sanitaire, l'association Ville & Banlieue ayant obtenu de l'État l'étalement sur plusieurs années des dépenses exceptionnelles engagées par les communes pour faire face à l'épidémie, ou la création et le financement des « colos apprenantes » ayant permis une occupation utile et éducative des jeunes des quartiers dont la vie sociale était gravement fragilisée par la pandémie et ses contraintes, deux exemples de dispositifs dont, bien sûr, notre ville de La Seyne bénéficie. Comme notre commune a pu tirer parti d'autres opérations acquises il y a peu grâce au poids de Ville & Banlieue, à l'instar des « quartiers de reconquête républicaine » (QRR) ayant permis d'obtenir un renforcement de nos moyens policiers en 2019, la création des programmes de « cités éducatives » (2020) ou des musées virtuels « microfolies » (2020).

 

LA SEYNE DOIT COMPTER SUR L'UNITÉ DES MAIRES FACE À L'ÉTAT... ET S'Y IMPLIQUER

Autant de raisons de me réjouir de toutes ces nominations au CNV. Et de formuler le souhait que le changement d'équipe municipale voulu l'an dernier par les Seynois n'altère en rien l'engagement de La Seyne au sein de l'Association des maires Ville & Banlieue de France parce l'union fait la force, et que celle de maires de toutes sensibilités républicaines en son sein les rend incontournables comme interlocuteurs des gouvernements, les poussant à faire vivre toujours plus et mieux la bienveillance de la nation en direction des plus humbles de ses enfants.

 

 

( * ) : Hélène Geoffroy, maire (gauche - PS) de Vaulx-en-Velin (Rhône), Marc Goua, maire (centre gauche) de Trélazé (Maine-et-Loire), Gilles Leproust, maire (gauche - PCF) d'Allonnes (Sarthe), Gilles Poux, maire (gauche - PCF) de La Courneuve (Seine-Saint-Denis) et Rodolphe Thomas, maire (droite - MoDem) d'Hérouville-Saint-Clair (Calvados)

 

 

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